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ZIGUINCHOR, MOTEUR DES EXPORTATIONS SENEGALAISES D’ANACARDE MALGRE LA COVID-19

Le chiffre est précis : 39 477 tonnes de noix de cajou ont été exportées à partir du port de Ziguinchor durant la campagne commerciale de l’anacarde 2020-2021.

Publication 15/07/2021

Au titre de la campagne commerciale de l’anacarde 2020–2021, la zone Sud du pays a exporté à partir du port de Ziguinchor presque 40.000 tonnes de noix d’acajou, en baisse de 28,62%par rapport aux chiffres de la campagne 2019-2020. Un niveau d’exportation impacté par la crise sanitaire de la Covid-19 mais jugé satisfaisant par les commerçants exportateurs de noix de cajou appuyés par la Délégation de l’entrepreneuriat rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ). Néanmoins, le secteur souffre d’une absence de statistiques globales et fiables pour une meilleure structuration.

Le chiffre est précis : 39 477 tonnes de noix de cajou ont été exportées à partir du port de Ziguinchor durant la campagne commerciale de l’anacarde 2020-2021. Selon Ousmane Kâ, chef du Service régional du commerce de Ziguinchor joint au téléphone par Sud Calame, il y a baisse des productions exportées par rapport à la campagne 2019- 2020. «Pour 2019, la quantité exportée est évaluée à 55.311 tonnes, soit une valeur financière d’environ 27 milliards 182 millions de Francs CFA», a-t-il indiqué. Un recul en valeur relative de 28,62%. Les statistiques concernant les quantités exportées au niveau national ne sont pas disponibles ou n’ont pas été encore publiées, a-t-il précisé.

D’après le commissaire Kâ, la fermeture des frontières, la non prise en compte du tonnage habituel provenant de la Guinée Bissau et la faible présence des acheteurs asiatiques, Indiens et Thaïlandais surtout, sont les principales causes de la chute des exportations.

Toutefois, la campagne actuelle enregistre des résultats meilleurs que celle de 2018-2019, l’année d’entrée en vigueur de l’interdiction de l’exportation des noix de cajou par la voie terrestre. «En 2018, quand la mesure est entrée en vigueur, on était à 31.871 tonnes», renseigne M. Ka. Jusqu’en 2017, la quasi-totalité des noix destinées à l’exportation à partir des régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor passaient par le port de Banjul, en Gambie.

Par exemple, en 2017, seules 56 tonnes ont transité à partir du port de Ziguinchor, révèle notre interlocuteur. Une situation déplorée par les acteurs de la filière qui, dans le but d’augmenter le flux au port de Ziguinchor pour générer des emplois au niveau local, ont sollicité et obtenu de l’Etat, l’interdiction de l’exportation de noix de cajou par la voie terrestre, pour favoriser celle fluviomaritime entrée en vigueur, dès 2018. Ainsi donc, malgré le contexte de pandémie de la Covid-19, avec son corolaire de dégâts dans de nombreux secteurs d’activités, la filière anacarde dans la zone Sud du pays semble avoir tiré son épingle du jeu, se réjouit Ousmane Kâ. «En tant que chef du Service régional du commerce de Ziguinchor, j’étais pessimiste au début. Je me réjouissais de pouvoir atteindre la barre des 25.000 tonnes exportées. Avec 40 000 tonnes, c’était inespéré», souligne-t-il.

LA DER, PREMIER SOUTIEN DES COMMERÇANTS

Les appréhensions des acteurs de la filière anacarde nées de la fermeture des frontières liée à la pandémie de la Covid-19 ont été levées grâce aux mécanismes d’accompagnement et de financement mis à disposition par l’Etat. «Grâce à l’appui de certaines structures comme la Délégation à l’entrepreneuriat rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ), une somme de 12 milliards de francs Cfa a été débloquée pour accompagner les acteurs locaux de la filière, mais aussi pour permettre un bon déroulement de la campagne de commercialisation des noix de cajou, malgré le contexte de Covid-19», renseigne le Commissaire Kâ. Selon le président des commerçants exportateurs d’anacarde, Boubacar Konta, cet appui de la DER/FJ d’un montant de 7,6 milliards de francs CFA via différentes banques de la place a été une aubaine pour combler le vide créé par le retard de participation des Indiens et des Thaïlandais. Ceux-ci avaient l’habitude de préfinancer la collecte de noix en divers endroits du pays. de leurs partenaires sénégalais. «Avant l’intervention de la DER/FJ, le prix du kilo d’anacarde dans le monde rural se situait entre 200 et 250 francs Cfa. Après l’arrivée du financement, on a pu acheter le kilo jusqu’à 500 et 550 francs Cfa directement chez les producteurs. On pouvait donc craindre une chute drastique du prix au kilo sans le soutien de l’Etat», se réjouit Boubacar Konta.

COMPTES ET COMPLAINTES DES ACTEURS

En dépit du soutien multiforme de l’Etat, une difficulté particulière a mis en colère des acteurs de la filière. «Nous avions signé des contrats stipulant des quantités précises à exporter. Au final, nos différents partenaires ont révisé à la baisse ces quantités. En plus de la chute du cours du dollar, cela a impacté nos calculs et nos prévisions», se plaint Boubacar Konta. Les producteurs, maillon important de la chaîne de valeur de la filière, étalent eux aussi leurs complaintes et pestent d’avoir été laissés en rade, notamment dans le financement débloqué par l’Etat. «Pour la campagne passée, le prix au kilo n’était pas fixe. Nous avons donc pu vendre nos récoltes de 350 à 500 francs Cfa le kilo. Mais ce prix de 500 francs n’a tenu qu’une semaine… L’accompagnement de l’Etat nous a fait défaut. Aujourd’hui, je me prépare à défricher mon champ d’anacarde en espérant que quelqu’un pourrait me prêter une somme que je rembourserai dès que j’aurais écoulé ma production », se lamente Jean Coly, producteur d’anacarde joint au téléphone par Sud Calame. Point-focal des producteurs dans la zone de Bankaoulé proche de Dieubeneu, à quelques encablures de l’aéroport de Ziguinchor, Jean Coly fait part de ses échecs à obtenir une aide des structures de l’Etat comme le Fonds de garantie des investissements prioritaires (FONGIP). Son objectif était de réfectionner le vieux château d’eau qui se trouve dans son verger de 4 hectares, pour le raccorder au puits qu’il entend creuser en cas de financement.

LES UNITES DE TRANSFORMATION, ESPOIR DE LA FILIERE

La création et le développement d’unités de transformation dans la région sud du pays préfigurent des lendemains prometteurs pour la filière anacarde, espère le chef du Service régional de commerce de Ziguinchor. «Avant 2020, une seule industrie de transformation était fonctionnelle, la Société de commercialisation des produits locaux (SCPL). Elle a fait passer sa capacité de transformation de 240 à près de 4.000 tonnes par an. Trois autres unités ont été créées au cours de l’année dernière, elles évoluent toutes dans le maillon de la transformation», se réjouit Ousmane Kâ. «Tout le monde est conscient que seule une politique de valorisation de la transformation permettra de créer non seulement de la richesse mais aussi et surtout des emplois», ajoute-t-il. Avec, cependant, un grand mystère sur les quantités de noix de cajou transformées par ces nouvelles unités.

UNE FILIERE SANS DONNEES STATISTIQUES NATIONALES

L’absence de données fiables sur la production nationale d’anacarde, les quantités transformées dans les unités industrielles, les chiffres d’affaires générés, les emplois directs et indirects sur toute la chaîne de valeur, est un véritable talon d’Achille pour la filière. «Seules les quantités exportées à partir du port de Ziguinchor sont fiables. Mais entre les services régionaux de commerce et les Directions régionales de développement rural (DRDR) de Sédhiou, Kolda et Ziguinchor, aucune structure ne pourra vous donner les chiffres exacts au niveau national», prévient Ousmane Kâ. Le seul travail d’enquête exhaustif sur la filière anacarde aurait été publié en décembre 2016 par le Programme d’appui au développement économique de la Casamance (PADEC) en collaboration avec l’Institut de recherche pour le développement (IRD) de la France et le concours des 3 DRDR de la zone Sud. Et en plus, «les données de référence de ce document datent de 2013 et 2014», précise Commissaire Ka. Cette réalité d’un secteur dépourvu de statistiques nationales est soutenue par le Dr Seydina Oumar Sèye, enseignant-chercheur à la Faculté des sciences économiques et de gestion (FASEG) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. «Nos pays travaillent le plus souvent avec des données secondaires. Ça veut dire que l’information dont nous disposions à l’instant T est désuète ou dépassée», déplore-t-il. «Les données statistiques, surtout sans biais, c’est-à-dire fiables, permettent aux autorités d’avoir une lecture pour mener des politiques économiques à partir de projections».

Cette carence en données statistiques n’est pas propre à la filière de l’anacarde, elle se retrouve dans toute l’agriculture sénégalaise, note l’agroéconomiste Idrissa Wade. «Comment renseigner de vraies politiques agricoles si on n’a pas les données nécessaires pour le faire ? Ce sont les données qui permettent d’avoir les évidences et les politiques doivent se baser sur les évidences. Si on n’a pas les évidences, quelle est la fiabilité de ces politiques», s’interroge cet enseignant- chercheur à l’Université de Thiès ?

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