80% DES TITRES REÇUS NE SONT PAS VALABLES, SELON UNE AUTORITE
Commission de reclassement des diplômes

Le ministre de la Fonction Publique a organisé, hier, un atelier de partage sur les notions de reconnaissance des diplômes ou des équivalences. Selon le président de la commission de classement des diplômes de l’enseignement supérieur, Boubacar Saguiné Sy, « 80% des dossiers reçus sont incomplets parce que le diplôme n’est pas reconnu »
Avec la prolifération des écoles privées, beaucoup de diplômés ne sont pas reconnus par le Cames et l’Anaq-Sup. Les jeunes qui désirent suivre une formation sont souvent confrontés à des diplômes qui ne sont pas reconnus par les structures habilitées à reconnaître ces diplômes. Pour remédier à cette situation, la commission de reconnaissance et de classement des diplômes de l’enseignement supérieur, logé au ministère de la Fonction Publique, a organisé un atelier de partage.
Selon le président de la commission par ailleurs conseiller spécial du président de la République en Education, Boubacar Siguiné Sy annonce que depuis 2015, ils ont reçu 1.200 dossiers dont la plupart sont incomplets. «Dans le cadre du travail de la commission, nous nous sommes rendus compte que sur les milliers de dossiers de classement de demande de reconnaissance ou d’équivalence de diplôme que nos concitoyens déposent pour valoriser les formations qu’ils ont eu à faire, près de 80% sont incomplets parce qu’ils manquent une pièce, ou la procédure n’a pas été respectée ou parce que le diplôme n’a pas été retenu par les instances habilitées de l’enseignement que cela soit le Cames ou l’Anaqsup», dit-il. Cette commission a été créée à l’issue de la réforme du système Lmd.
Depuis sa création, les membres de la commission se réunissent deux fois dans le mois dans le cadre du secrétariat permanent pour recevoir les diplômes des concitoyens. «Depuis 2015, le secrétariat permanent a reçu 1.200 dossiers. C’est un souci légitime, lorsque l’on travaille et que l’on cherche à s’améliorer sur le plan professionnel dans un monde de science et de technologie. Nous sommes également dans un monde où il faut être à jour. C’est parfaitement légitime que les agents de l’administration ou du privé sentent le besoin d’améliorer leurs compétences pour mieux satisfaire à la demande de leurs entreprises pour l’Etat, ou à titre personnel. Nous nous rendons compte que 80% des dossiers sont incomplets parce que le diplôme n’est pas reconnu ou il manque une date. Il n’y a pas beaucoup de formation dans le privé, mais avec l’Anaq-Sup, nous sommes en train résorber le déficit», soutient Boubacar Siguiné Sy.