LE RETARD DANS LA LIVRAISON DES INFRASTRUCTURES, PLUS GROS SOUCI !
La livraison, d’ici fin décembre, des infrastructures en cours de construction pourrait résoudre au moins en partie la question des effectifs pléthoriques d’étudiants dans les salles de cours et de travaux pratiques au niveau de certaines nos université

La livraison, d’ici fin décembre, des infrastructures en cours de construction pourrait résoudre au moins en partie la question des effectifs pléthoriques d’étudiants dans les salles de cours et de travaux pratiques au niveau de certaines nos universités dont les budgets peinent à couvrir les charges de fonctionnement. C’est la conviction du secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes), Malick Fall, qui plaide pour un budget calculé sur la base du coût unitaire d’un étudiant.
La rentrée universitaire a eu lieu officiellement le 04 octobre dernier sur toute l’étendue du territoire national, particulièrement à l’Université Assane Seck de Ziguinchor (Uasz) et le 18 octobre à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) où il y avait eu un petit décalage de la date de démarrage des enseignements suite à une demande exprimée par le Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud).
Les responsables dudit centre avaient demandé au recteur de Dakar de reculer la reprise des cours trois semaines après la date prévue au niveau national. C’est ainsi que l’Assemblée de l’université s’était réunie et avait proposé la date du 18 octobre. Officiellement, les enseignements ont donc repris avant hier au niveau de ce temple du savoir où les enseignements pédagogiques pour l’année académique 2021-2022 commencent à prendre forme dans presque toutes les Facultés. Mais à celle des Sciences et Techniques, la reprise ne se fera que le 1er février 2022.
Présentement, dans cette Fac, l’heure est à l’organisation des examens de rattrapage et à la reprise des cours du second semestre qui avait été démarré avant que les étudiants ne partent en vacances. La précision est du secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes) selon qui les enseignements vont se poursuivre jusqu’en fin décembre avant que les examens ne soient organisés au mois de janvier au niveau de cette Faculté.
Retard dans la livraison des infrastructures
Hormis cette situation qui prévaut à la Faculté des Sciences de l’Ucad, les enseignements pédagogiques ont ainsi officiellement repris dans les autres universités où la pléthore d’étudiants demeure un casse-tête pour les enseignants du Saes. «Les craintes sont toujours là. Mais on peut quand même dire qu’on est à peu près dans les mêmes effectifs que l’année dernière. Chaque année, on était confronté à une augmentation croissante des effectifs des bacheliers. Cette année, on est dans les mêmes effectifs que l’année dernière», a indiqué Malick Fall. Malgré les efforts financiers et matériels déployés par le gouvernement pour améliorer les conditions d’études dans les amphithéâtres et les salles de travaux pratiques, les difficultés persistent. Les obstacles sont surtout liés au retard accusé dans la livraison des infrastructures en construction au sein des universités Assane Seck de Ziguinchor, Cheikh Anta Diop de Dakar et celle de Thiès. «Si on continue à faire un certain nombre d’efforts dans la livraison des infrastructures qui étaient en construction, notamment à Dakar, à l’université Assane Seck de Ziguinchor et l’université de Thiès, on pourrait atténuer les difficultés. Mais tout est lié à la livraison de ces infrastructures-là. Donc, pour certaines universités comme celle de Assane Seck de Ziguinchor, il y a quelques difficultés. Parce que l’entreprise, je pense, n’a pas encore respecté les délais au niveau de la Faculté des sciences et techniques, au niveau des salles de travaux pratiques et de cours. Il y en a certains ouvrages qui vont être livrés tandis que d’autres vont connaitre un petit retard dans la livraison», a expliqué Malick Fall. Selon le secrétaire général du Saes, si on arrive à faire en sorte que d’ici fin décembre toutes les infrastructures en cours de construction soient terminées et livrées, les difficultés auxquelles les universités sont confrontées les années précédentes pourraient être atténuées. Le patron du Saes pense que tout est donc dans le camp du ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation qui doit travailler avec les entreprises contractantes pour essayer de faire en sorte que ces infrastructures puissent être livrées le plus rapidement possible. Ce, pour des enseignements de qualité et un encadrement pouvant permettre aux étudiants d’acquérir des compétences attendues et assurer la relève mais aussi permettre au pays de se hisser au rang des nations émergentes.
Pour un budget calculé au coût unitaire d’un étudiant
Mais tout ça requiert un certain nombre de confort avec un budget conséquent. Malheureusement, le budget universitaire constitue un problème récurrent pour la résolution duquel le syndicat dirigé par Malick Fall s’est toujours battu afin qu’il soit calculé sur la base du coût unitaire de l’étudiant. «Ce qui pourrait nous permettre d’avoir un budget de vérité pour les universités. Malheureusement, tel n’est pas le cas, et cela nous amène vers des difficultés de fin de trimestre et de fin d’année. Les budgets sont livrés par tranches trimestrielles, et au début de chaque trimestre ou à la fin de chaque trimestre, on a des difficultés. Il s’y ajoute que l’essentiel des budgets des universités est plus ou moins réservé au paiement des salaires. Ce qui fait qu’il reste une portion minime pour prendre en charge les fonctionnements des universités et cela ne peut pas ne pas avoir des incidences sur leur fonctionnement normal. Donc, pour être plus clair, ces problèmes liés au budget, nous les avons toujours décriés en proposant que les budgets soient calculés sur la base unitaire d’un étudiant pour avoir des budgets de vérité «, a plaidé le secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes).