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LES COLLINES, PREMIÈRE ÉPREUVE DES ÉLÈVES DE DINDÉFÉLO ET IWOL

Pour les potaches vivant sur le plateau, escalader ces collines n’est pas une aventure mais une épreuve quotidienne, entre défis physiques et sacrifices scolaires.

Publication 18/01/2025

Les chutes de Dindéfélo demeurent une attraction qui occulte le bonheur des randonnées et découvertes sur les montagnes du village et d’Iwol. Mais pour les élèves provenant du plateau, leur escalade est une corvée quotidienne.

Sur les contreforts du Fouta-Djallon, dans l’extrême sud-est du Sénégal, le pari semble accessible quoiqu’osé. Les 500 mètres d’altitude ne devraient point poser de problème. Il nous faut progresser au-delà du pied de la montagne, signification de Dindéfélo en pulaar, gravir ses pentes sous la conduite du guide Kaba Tounkara. A peine après avoir quitté le village, notre groupe (deux amies lettones et votre serviteur) entame son odyssée montagnarde par un sentier s’ouvrant au milieu des arbres, arbustes, un chemin parsemé de nombreuses roches noirâtres jonchant le sol encore herbacé en cette fin d’hivernage.

Le chemin, escarpé et sinueux, rend la marche difficile. Le sentier fait de bifurcations, des détours des plus inattendus. C’est une vraie forêt. Il faut souvent se servir de ses mains pour écarter les feuillages qui obstruent le passage ou d’un bâton comme une des nôtres en utilise. Tout en continuant l’escalade vers un horizon incertain, le visiteur doit avoir l’œil rivé sur le sol pour savoir où poser ses pieds. Gare à ceux qui n’ont pas de chaussures adaptées.

La montée comme la descente se révèlent périlleuses eu égard au caractère abrupt de la montagne. La crainte d’une chute nous habite tous et les consignes de prudence qu’on se lance à la volée semblent accentuer les appréhensions. La verdure et le parfum des arbres et herbes aident à supporter l’exercice. Il nous faut de temps à autre s’arrêter pour souffler. L’une des nôtres souffre d’une maladie qui ralentit son endurance physique. A la vérité, nous souffrons tous de la montée d’autant plus que la pratique sportive n’est pas quotidienne chez les randonneurs d’une matinée. La fréquence des haltes « pour se désaltérer » montre que les organismes sont éprouvés.

Le guide s’adapte au rythme et comprend que l’âge de ses clients, la cinquantaine, ne les prédispose pas à un exercice aussi périlleux. A quelques minutes de huit heures, c’est le début des cours au collège et au lycée. On est frappé par les grappes d’élèves qui dévalent ce qui tient lieu de marches pour se rendre à l’école. Constituant le cinquième des effectifs du collège et du lycée, selon le censeur Dame Seck, les élèves, originaires des quatre villages situés sur le plateau, sont soumis à ce « calvaire » tous les jours d’école.

L’habitude et la jeunesse aidant, ces potaches ne semblent point souffrir de la descente ou de la montée. Avec leurs cahiers, livres tenus dans des mains nues ou dans des sacs, ils devisent, discutent, rient aux éclats. Ils saluent ceux qu’ils croisent y compris les étrangers des différents villages du Plateau Dindéfélo. Ici, tout le monde se connaît quasiment. Et le guide du jour est comme un grand frère. Plus les minutes s’égrènent, plus les retardataires pressent le pas. Ceux qui ont le cours d’éducation physique et sportive ont l’accoutrement approprié pour aller à l’école. L’on est également surpris sur la non-emergence d’athlètes de haut niveau dans une zone ceinturée de montagnes.

La montée peut se poursuivre pour les athlètes du jour que nous sommes, et, face à la fatigue éprouvée, l’on se prend de pitié pour les jeunes potaches obligés de faire la randonnée tous les jours. « Cette épreuve constitue un véritable parcours du combattant ; c’est un souci pour nous. Leur vécu quotidien ne nous laisse pas indifférent. Il faut reconnaître : les élèves sont fatigués », compatit le censeur Dame Seck.

Un autre enseignant reconnaît que « quiconque parmi nous escalade la montagne aura dorénavant un regard différent et de la commisération pour les élèves qui nous viennent de la montagne ». Il a connu sa dose de souffrance de cette montée. Course contre la montre A cause de cette corvée des plus éprouvantes, les élèves des villages du plateau sont acceptés en classe même avec 20 minutes de retard.

Au-delà des conditions de déplacement et du facteur temps qu’ils prennent en compte, ils passent très souvent la journée à Dindéfélo et peinent à trouver des tuteurs. L’idée d’ériger un collège sur la montagne est constamment remise sur la table, même si le censeur sait que le « temps des promesses n’est pas celui de la réalisation. C’est un projet qui pourrait être considéré comme chimérique eu égard au nombre réduit d’élèves qui devront le fréquenter, mais aussi au budget qu’il ne serait pas facile de trouver ».

Tout récemment, l’idée a été remise sur la table et envisagée avec la visite d’un conseiller municipal départemental. « L’érection de ce collège serait un moyen d’atténuer les souffrances des élèves », souligne le censeur.

Une « alternative » partagée également par le maire de Dindéfélo, Kikala Diallo. Le corps enseignant est très heureux du « paradoxe constitué du fait que les meilleurs résultats scolaires sont obtenus par les élèves qui viennent de la montagne ». Il existe une « sorte d’émulation, de rivalité » entre les élèves du village et ceux de la montagne, constate le censeur.

Concernant les résultats scolaires, les jeunes filles remportent la palme face aux garçons. Pourtant, pour les principaux concernés, la montagne n’est pas un obstacle à la réussite et aux études.

« C’est dur de monter tous les jours, mais je préfère étudier ici que de retourner à Kédougou où j’ai fait la classe de 6e, vu que mes parents sont là », confie Halimatou Régina Diallo, 14 ans, en classe de 4e. Elle rêve de devenir infirmière. Même son de cloche chez la jeune Coumba Diallo, également élève en 4ème.

Cette dernière milite pour l’ouverture d’une route qui rallierait la montagne au village de Ségou voisin, pourvu également d’un lycée et collège. Le détour serait plus long, mais facilité. Originaire du village de Dandé, Mlle Diallo se projette dans la vie professionnelle dans la médecine ; elle veut embrasser une carrière de sage-femme. Samedi 21 décembre. Le groupe du jour est constitué d’un jeune confrère et d’un photographe. Comme à Dindéfélo, la tâche est plus qu’ardue en voulant prendre d’assaut le sanctuaire d’Iwol, haut de plus 450 mètres et domaine des Beddiks. Nous ne tardons pas, sous les rayons du soleil matinal, à mesurer l’ampleur de la tâche et à réclamer des moments de pause et de récupération. A chaque halte, l’inspiration et la respiration se font à grandes gorgées, sous l’œil amusé de notre guide du jour, un jeune de 13 ans issu du village d’Ibel, au bas de la montagne. Ici, contrairement à Dindéfélo, la route n’est pas rectiligne puisque le guide a choisi l’itinéraire le plus court. Dur de monter tous les jours Mais également le plus difficile. Au retour, la descente s’est révélée plus facile et avec moins d’arrêts. Les élèves du village d’Iwol sont soumis au même calvaire, mais sont aussi plus qu’endurants pour la randonnée.

« Ce n’est pas trop difficile. Il me faut juste 10 minutes pour monter et descendre », avance Kisto Keïta, rencontré en train de descendre, sac à dos, pour rallier Kédougou pour les vacances de Noël.

L’élève accuse du retard scolaire avec ses 18 ans. Il se prédestine à une carrière militaire. Sous l’influence certainement de certains de ses frères, mais également des soldats du centre d’entraînement tactique de Patassy visible dans la montagne voisine. Kisto Keïta déplore le « problème d’eau avec un forage qui fonctionne au solaire, donc pas toujours optimal, et l’absence de terrain de foot ». Plus on avance, nous rencontrons des populations occupées à leurs travaux champêtres. Ici, l’agriculture est la première activité, rangeant en arrière-plan la chasse et la cueillette qui nourrissaient jadis les Bedik. Nous rencontrons le chef du village d’Iwol, Jean-Baptiste Keïta, qui, d’un pas alerte et rapide malgré ses 68 ans, se rend également au champ. Il s’arrête, nous permettant une nouvelle halte et une nouvelle occasion de recharger les batteries. Le sexagénaire expose l’histoire de la localité et le quotidien de ses habitants. Il se propose de nous conduire au baobab mythique, le plus grand du Sénégal avec une circonférence de 23,30 mètres. L’imposant arbre vaut la montée.

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