LES ETUDIANTS MENACENT DE PASSER A LA VITESSE SUPERIEURE
Apres des marches pacifiques dans les artères de Ziguinchor

A Ziguinchor, les étudiants orientés dans les instituts privés en ont assez de leur exclusion des amphithéâtres. Ils veulent reprendre, dans les plus brefs délais, le chemin de l’école. En conférence de presse hier, ils ont menacé de passer à la vitesse supérieure en perturbant le fonctionnement du système éducatif.
Les étudiants des universités et instituts privés de Ziguinchor se sont fait entendre, hier, lors d’un point de presse, pour réclamer leur droit à l’éducation. «Nous voulons tout simplement étudier à l’instar de nos camarades des universités publiques», ont-ils clamé face aux journalistes. Très en colère, leur porte-parole dénonce la récente sortie du ministre des Finances Amadou Ba. «Le ministre a déclaré que l’Etat du Sénégal n’est pas en mesure de payer tout le reliquat qu’il doit aux instituts privés», indique Bacary Sano qui estime que cette décision du gouvernement anéantit les espoirs des étudiants. «Car, les directeurs de ces écoles privées campent toujours sur leur position. Ils veulent que l’Etat rembourse toute la dette qu’il leur doit.
À l’instar des autres étudiants du pays, nous réclamons notre droit à l’éducation. Nos camarades du public sont en train d’étudier, pourquoi pas nous. Nous n’avons pas demandé à être orientés dans les universités privées», peste Bacary Sano entouré de ses camarades. Après avoir épuisé toutes les voies de recours sans succès, les étudiants comptent désormais passer à la vitesse supérieure. Ils n’excluent pas de perturber le fonctionnement du système éducatif à Ziguinchor. Ils prévoient de déloger chaque jour les élèves de la maternelle à l’université en passant par les lycées et collèges. «Nous sommes dos au mur. Nous avons épuisé toutes les voies de recours afin de trouver un dénouement heureux à calvaire.
Toutes les autorités administratives, politiques, religieuses, coutumières ont été saisies, mais notre situation n’a pas connu de suite», indique Bacary Sano. Cela dit, lui et ses camarades demandent la clémence des propriétaires des écoles privées. «Nous demandons la clémence des patrons de ces écoles privées. Nous les supplions de nous accepter en attendant que l’Etat épure la dette qu’il leur doit», affirment-ils.