PLAIDOYER AUTOUR DE LA CREATION D’UN CORPS D’ADMINISTRATEURS SCOLAIRES
Pour une meilleure gouvernance des établissements du Sénégal

Dans le souci de promouvoir la bonne gouvernance des établissements public d’enseignement, le ministère de la Fonction Publique propose la création du Corps des Administrateurs Scolaires. L’idée, selon le secrétaire général du ministère de la Fonction Publique, est de s’interroger sur les conditions requises de nomination à la fonction publique d’administrateurs scolaires.
Corriger les disfonctionnements notés dans la gouvernance des établissements d’enseignement du Sénégal», voilà la mission que s’est assigné le ministère de Fonction Publique qui a organisé, à cet effet, un atelier sur «la Création du Corps des Administrateurs Scolaire». Lors de cette rencontre qu’il a présidée, le secrétaire général du ministère de la Fonction Publique, Mouhameth Mahmouth Diop a procédé à la revue pour déterminer de manière consensuelle le schéma approprié de mise en œuvre de ce corps. «Nous sommes en train de travailler à mettre en œuvre le protocole d’accord qui a été signé entre le gouvernement et les syndicats le 30 octobre 2018. Il s’agit de réfléchir sur les voies et moyens de la création du corps des Administrateurs Scolaires. C’est l’occasion pour l’Etat et les partenaires sociaux de réfléchir ensemble sur les moyens les plus pertinents de dépasser les points de crispation», souligne M. Diop.
De l’avis du secrétaire général du Syndicat Autonome des Enseignants du Moyens Secondaire (Saems) Saourou Sène, qui représentait le G6, la création du corps des Administrateurs scolaires va améliorer la gestion des établissements scolaires. «La signature de l’accord portant création du corps des Administrateurs Scolaires date de 2012. A la suite de la rencontre Gouvernement/Syndicats tenue le 30 avril dernier, le point est revenu et il a été confirmé par le gouvernement du Sénégal. Ce qui restait, c’est d’aller vers la concrétisation de la création des administrateurs scolaires. Nous avions pensé à créer ce corps, parce que que nos établissements, que ce soit au niveau de l’élémentaire, du moyen et du secondaire, sont gérés par des gens qui n’ont pas reçu la formation en la matière», explique Saourou Sène.
A l’issue de la création du corps des administrateurs scolaires, indique-t-il, «ceux qui seront appelés à être à la tête de nos établissements pourraient bénéficier d’une formation en gestion des ressources humaines, d’une formation en gestion administrative avec l’usage de la technique et de la technologie, mais également une formation en gestion budgétaire parce que c’est des administrateurs de budget. C’est pourquoi, nous avions dit vivement au gouvernement notre forte préoccupation d’avoir enfin ce corps». Toutefois, il tient à préciser que l’apaisement du climat scolaire ne dépend pas de ce corps, mais plutôt du respect des accords signés. «Et parmi ces accords, il y a le corps des administrateurs scolaires, la question des lenteurs administratives, le système de rémunération des agents de l’Etat qu’il va falloir retravailler et faire des propositions concrètes au gouvernement du Sénégal. Sur ce que le gouvernement nous doit, nous ne demandons pas des explications. Ce que nous attendons de lui, c’est le respect scrupuleux des engagements qu’il a pris devant les enseignants. D’autant que nous sommes les agents pauvres de la fonction publique. Par conséquent, si l’Etat doit faire des économies quelque part, qu’il le fasse sur les personnes les plus riches du pays et non sur de pauvres travailleurs que sont les enseignants et autres agents de la fonction publique», martèle patron du Saems.