«RIEN NE NOUS DETOURNERA DE L’ESSENTIEL QUI EST DE TRAVAILLER A AVOIR UNE EDUCATION DE QUALITE»
Le Syndicat autonome des enseignants du Moyen Secondaire (Saemess) rue dans les brancards en pointant un doigt accusateur sur l’état

Le Syndicat autonome des enseignants du Moyen Secondaire (Saemess) rue dans les brancards en pointant un doigt accusateur sur l’état. Face à la presse avant-hier, son secrétaire général Saourou Sène s’est ému du non-respect par l’état de ses engagements. Malgré tout, Saourou Sène assure que rien ne pourra les détourner de l’essentiel.
Après une accalmie de quelques semaines, le Syndicat Autonome des Enseignants du Moyen Secondaire (Saemess) a renoué avec les revendications. En conférence de presse jeudi dernier, le secrétaire général du Saemess indique que depuis la signature du protocole du 30 avril 2018, le gouvernement du Sénégal n’a respecté ni les modalités de mise en œuvre des accords, ni les échéanciers arrêtés d’accord parties. «Il y a des manquements notoires dans la mise en œuvre des accords qui portent notamment sur le retard dans le parachèvement du processus de dématérialisation des actes de la fonction publique pour mettre fin aux lenteurs administratives, les retards dans le paiement des rappels, les lenteurs dans la création du corps des administrateurs scolaires, les lenteurs dans la mise à disposition des parcelles non-viabilises et les retards en ce qui concerne les virements des prêts au logement des fonctionnaires», souligne t-il.
Malgré toutes les assurances données et la reprise des rencontres de monitoring depuis le 3 octobre suite aux multiples interpellations des syndicats, soutient Saourou Sène, «le gouvernement peine encore à apporter des réponses concrètes aux préoccupations des enseignants. Il est d’ailleurs malheureux de constater qu’à ce sombre tableau s’ajoutent de nombreux dysfonctionnements en ce début de l’année scolaire liés notamment aux redéploiements abusifs d’enseignants dans certaines IA et IEf sans motif valable.
En plus, il y a des retards dans l’organisation du concours des passerelles professionnelles et leur pérennisation dans l’enseignement technique, aux surimpositions récurrentes notées dans les paiements des rappels aux enseignants», soutient-il. Ainsi, ils prennent à témoin l’opinion publique nationale et internationale sur les menaces qui pèsent sur la présente année scolaire si le gouvernement du Sénégal ne respecte pas ses engagements. «Le Saemess prend le gouvernement du Sénégal comme responsable de toutes les perturbations qui pourraient découler de la situation de léthargie profonde qui prévaut en ce qui concerne l’application des accords et des nombreux cas de violation des droits des enseignants».
Abordant en outre la situation des enseignants du Centre National d’Education Populaire et Sportive (Cneps) de Thiès, il déclare : «au moment où nous parlons, les sortants du Cneps de Thiès sont en grève de la faim. Cette situation est due au fait que l’Etat du Sénégal fait des promesses qu’il ne tient pas», dit-il avant de soutenir que ses collègues n’ont eu que le tort de choisir l’éducation physique.
Selon le syndicaliste, le Cneps de Thiès a formé 147 professeurs d’éducation physique qui n’attendent que leur recrutement. Et celui ne peut intervenir qu’à partir de la signature du décret qui crée le corps des Cpnj en Eps. «Absolument rien de rien ne nous détournera de l’essentiel qui est de travailler à ce que l’Etat dispose d’une éducation de qualité, gage d’émergence», affirme Saourou Sène.