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ALPHA CONDÉ DOIT S'EN PRENDRE À LUI-MÊME

Le président de l'Union pour la démocratie et le développement (UDD), Amadou Bah Oury, estime que c’est Alpha Condé "lui-même" qui a motivé le putsch du dimanche 5 septembre 2021 en Guinée

DW Afrique  |   Eric Topona  |   Publication 07/09/2021

Selon Amadou Bah Oury, l’obstination du président déchu, Alpha Condé, "à user de tous les moyens pour changer la Constitution de 2010 en violant les dispositions d'intangibilité, en usant de la violence contre des populations civiles pour y parvenir" a  aboutie à son humiliation et à  une sortie qui n'est pas du tout honorable"

Amadou Bah Oury estime que l’alternance par la force était la seule façon de changer de dirigeant. Mais, il réclame une "feuille de route […] claire" afin de garantir, dans un "laps de temps limité" un retour à un pouvoir civil. Bah Oury se félicite de l’invitation faite aux anciens dirigeants de se livrer de leur plein gré et également de l’initiative des putschistes de convoquer les acteurs politiques du pays pour discuter ensemble de l’avenir de la Guinée. Il est interrogé par Eric Topona.

Je considère que depuis hier, quelle que soit l'évolution ultérieure de la situation pour le régime et pour la personne du président Alpha Condé, la page est tournée. Et de ce point de vue, c'est lui-même qui a été à la base de ce qui fait qu'aujourd'hui, il se retrouve humilié et obligé d'avoir une sortie qui n'est pas du tout honorable.

DW : Donc, selon vous, Alpha Condé ne peut s'en prendre qu'à lui-même ?

Bien entendu, parce qu'il a violé toutes les attentes des populations. Et on aurait pu faire preuve de mansuétude à l'égard de la situation économique. Mais là où il a péché le plus gravement, c'est cette obstination à user de tous les moyens pour changer la Constitution de 2010 en violant les dispositions d'intangibilité, en usant de la violence contre des populations civiles pour y parvenir, et là, il s'était enfermé dans une logique où le changement du pouvoir ne pouvait se faire que par les moyens auxquels on vient d'assister hier.

DW : On sait que les putschistes font partie d'une unité d'élite qu'il a lui-même formée. Les précédents sont clairs en Guinée : lorsque les militaires prennent le pouvoir, c'est difficile qu'ils le rendent aux civils. N’est-il pas trop tôt pour jubiler ?

Non, pas du tout, il ne s’agit pas de jubiler, mais depuis deux ans, personnellement, j'avais indiqué que la transition était inévitable. Maintenant, quelle forme de transition est-ce que ce sera ? C'est un nouveau défi qui se pose maintenant. Il ne faut pas se laisser aller à une dynamique de béatitude pour croire que toutes les déclarations de bonnes intentions vont se réaliser. Mais c'est le moment ou jamais. Avec l'expérience accumulée ces 60 dernières années, les tragédies, les erreurs, les échecs, [c’est le moment] d'en tirer de manière efficace les leçons pour que, cette fois ci, avec l'aide de Dieu, le processus de transition puisse nous permettre d’arrimer notre pays dans une voie de consolidation des fondements de l'Etat de droit, de la démocratie, de l'unité nationale et d'une dynamique de réconciliation qui sont des préalables pour aller dans le sens du développement.

DW : Est-ce que vous condamnez ce coup d'Etat militaire ?

Personnellement, je ne peux pas condamner cela parce que c'était attendu. C'est monsieur Alpha Condé [qui] a procédé à un coup d'Etat en changeant la Constitution et c'est une rectification qui s'est opérée hier. On aurait voulu que ça soit autrement, par un processus politique classique, mais à l'impossible, nul n'est tenu. Et aujourd'hui, le principe de réalité amène à prendre en compte ce qui est fait et à prendre acte et à s'ouvrir pour que les propositions et les dispositions allant dans le sens de l'intérêt du pays, de sa stabilité et de la consolidation de la démocratie puissent prévaloir au détriment d'une logique de règlement de comptes au d'exacerbation de contradictions ethniques et autres.

DW : Les nouveaux maîtres du pays convoquent les anciens ministres, les responsables d'institutions, les acteurs politiques et injonctions vous est faite de ne pas rater ce rendez-vous. Est-ce que personnellement, vous allez vous y rendre ?

Vous savez, il y a deux communiqués qui ont été faits, l'un des communiqués s'adresse exactement aux tenants du régime actuel qui viennent de tomber : les responsables des institutions et ministres et autres, parce qu'il est préférable d'être convoqué au lieu de se retrouver dans une situation de chasse à l'homme qui pourrait dégénérer en d'autres situations malencontreuses. Donc, de ce point de vue, c'est faire preuve de sagesse que tout le monde soit convoqué, c'est à dire les tenants du régime, pour que, dans le contexte actuel, le statut soit bien défini dans les formes normales de règles et que ça ne soit pas quelqu'un qui aille les chercher chez eux, avec tout ce qu'il peut y avoir comme débordement. Par la suite, il y a eu un autre communiqué indiquant la nécessité d'une rencontre dont la date n'est pas encore arrêtée avec l'ensemble des forces sociales, des forces de la société civile et des partis politiques pour envisager le processus politique qu'il faudra mettre en route pour permettre à la Guinée de s'engager dans une transition que nous souhaitons inclusive, pacifique, intelligente. Et cette fois ci, rigoureuse et sérieuse.

DW : Ce coup d'Etat a été unanimement condamné par l'Union africaine, la Cédéao, la France et l'Onu. Ce sont, selon vous, des condamnations de principe ?

Oui, je crois que ce sont des condamnations de principe parce que ce n'est pas du tout reluisant, notamment pour l'Union africaine, qui n'a pas usé de son pouvoir pour décider de sanctionner le régime de monsieur Alpha Condé lorsqu'ils ont utilisé des procédures et des instruments juridiques pour enfreindre l'alternance politique en violant de manière délibérée et honteuses des dispositions de l'intangibilité. L'Union africaine s'est tue. La Cédéao a fait preuve de laxisme et a validé, malgré des récriminations du président Issoufou du Niger pour que la Guinée ne s’engage pas de manière aussi cavalière, en violant les droits de l'homme et toutes les autres dérives pour un troisième mandat [d’Alpha Condé]. Ces organisations n'ont pas fait le travail est maintenant on peut leur concéder le fait de faire des condamnations par principe. Mais d'ores et déjà, la crédibilité de ses institutions et la pertinence de leurs points de vue ont été amoindries par le fait qu'à un moment donné, ces organisations ont fait preuve de laxisme, ont fait preuve de passivité et ont encouragé un régime à briser ces populations pour simplement conserver le pouvoir.

DW : La transition va donc se mettre en place. Où vous souhaitez qu'elles durent combien de temps cette transition ?

Ce sera l'objet de discussions et d'échanges entre toutes les parties prenantes. Mais ce qu'on doit dire ou à l'aune de ce que nous avons vécu par le passé, il faut que d'ores et déjà que la feuille de route soit claire, précise, sans atermoiements, pour nous permettre, dans un laps de temps limité, de faire l'essentiel et qu'il n'y ait pas une confusion entre un redressement politique et économique du pays qui nécessite une légitimation par les voies électorales des dirigeants… et la nécessité pour une transition d'être un trait d'union entre une situation antérieure et un autre ordre politique qu'il faut construire.

DW : Quel sort sera réservé à Alpha Condé ou quel est votre souhait ? Vous préférez qu'il soit gardé, ou poursuivi en justice ?

Bon, je pense qu’un chef d'Etat, quel que soit ce qu'il a fait, est le symbole d'un pays. Il a des partisans, il a eu des gens qui ont cru en lui. Il a parlé et agi au nom de la Guinée. A titre personnel, je dois dire qu'il faudrait protéger l'intégrité physique des présidents Alpha Condé et de tous les autres membres du régime qui feraient l'objet d'interpellations et d'arrestations. La Guinée a toujours brillé par des peines de sang, par des règlements de comptes. Nous ne souhaitons pas que cette tradition se poursuivre encore longtemps, c'est une occasion de faire preuve de sagesse, de faire preuve de hauteur de vue et d'ouvrir une autre page qui pourrait consolider les fondements de l'Etat de droit et le respect des droits de l'homme. Donc protéger l'intégrité physique de toutes les personnes qui, peu ou prou, feront l'objet d'interpellations et particulièrement en ce qui concerne l'intégrité physique du président Alpha Condé.

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