LES PIQUES DE L'AS DE CE JEUDI

Aliou Sow démissionne de son poste de président de Commission
Hier le chef de l’Etat, Macky Sall, a reçu le rapport 2017 et 2018 du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (Hcct) des mains d’Ousmane Tanor Dieng. A l’exception notable d’Aliou Sow qui présidait pourtant la commission la plus importante, la quasi-totalité des membres du Hcct ont pris part à la rencontre. D’après des sources de «L’As», l’ancien ministre de la Décentralisation et des Collectivités locales a démissionné, depuis trois mois, de son poste de membre du bureau pour convenance personnelle. Joint au téléphone, l’universitaire et homme politique n’a pas souhaité s’épancher sur le sujet, soutenant qu’il appartient à la chambre consultative de communiquer là-dessus. Toutefois, pour éviter tout amalgame, il préfère attendre après la présidentielle pour en parler. «Les services compétents du Hcct doivent parler de la vie de l’Institution », a t-il indiqué. «Je préfère parler de mon combat et celui de Mpd Liggeey pour la réélection de notre candidat, le Président Macky Sall, au premier tour dans trois mois que d’autres choses», dit-il. L’ancien ministre de la Jeunesse sous Me Abdoulaye Wade est à l’intérieur du pays dans le Saloum, mais aussi en Casamance, pour battre campagne pour son candidat. Il annonce un meeting le samedi 8 décembre prochain à Keur Massar.
Dr Aliou Sow publie un nouveau livre
Restons toujours avec Aliou Sow qui, au-delà de la politique, est un universitaire passionné d‘écriture. Il a fait paraître un quatrième livre intitulé : «Postcolonial mind, identities and political communication in Africa ». Cet ouvrage fait suite à ceux intitulés : «Le courage d’agir. Une nouvelle vision de la politique au Sénégal, (2014), L’Harmattan, Paris, 2014, 340 p. (ISBN 978-2-336-30469-4) » ; « Histoire et problème de l’intégration économique des Noirs en Afrique du Sud. De la race à la classe, L’Harmattan, Paris, 402 p. (ISBN 978-2-343-05159- 8) » et « Système de conflits et gouvernance sécuritaire en Sénégambie. Rôles, responsabilités et perspectives des Forces armées et de la CEDEAO, L’Harmattan, Paris, 210 p.»
Mystère sur le montant recouvré des biens de Karim Wade
Malgré le tintamarre, le montant recouvré par l’Etat dans le cadre de la traque des biens de Karim Wade reste un mystère. L’Agent Judiciaire de l’Etat (AJE), Antoine Félix Diome, n’a pas été en mesure hier de donner un montant précis recouvré par l’Etat du Sénégal dans l’affaire Karim Wade, en dépit de l’insistance des journalistes. L’AJE s’est contenté de dire que le recouvrement est évolutif. Selon lui, on a même voulu faire dire ou faire constater des divergences sur les montants qui ont été annoncés par des autorités ministérielles. Quand l’Etat encaisse des recettes, explique-t-il, celles-ci doivent être retracées budgétairement, car c’est de cette manière que fonctionne un Etat. A défaut de donner une somme précise, il indique que les montants recouvrés ont été intégrés dans les lois de finances rectificatives de 2013, de 2014 et de 2015. Antoine Diome soutient que des ressources exceptionnelles y ont été retracées, parce qu’entre temps il y a eu des mutations, des réalisations d’actifs et des encaissements qui ne pouvaient pas ne pas faire l’objet d’inscription budgétaire à cet effet. A l’en croire, on peut avoir, dans le cadre du recouvrement des montants liquides qu’on verse directement au trésor, des actions mutées au nom de l’Etat, des titres fonciers qui doivent suivre une procédure avant leur inscription budgétaire. «Ce n’est pas terre à terre comme l’imaginent les gens», affirme l’AJE.
Emoluments des avocats de l’Etat
La question du paiement des émoluments des avocats de l’Etat commis dans le cadre de la traque des biens mal acquis est devenue taboue. Les concernés ne veulent pas en parler. En effet, les robes noires courent derrière leur argent depuis la fin du procès de Karim Wade. Interpellé sur la question hier lors de leur conférence de presse, Me Yérim Thiam a esquivé en soutenant que ce n’était pas à l’ordre du jour. Il a refusé de parler de cette affaire qui est, à ses yeux, du domaine privé puisque concernant les avocats et l’Etat.
Ld/Debout en a marre
La Ld/Debout dénonce le retrait de l’agrément de l’ONG Lead Afrique Francophone. Souleymane Guèye Cissé et ses camarades de la Ld/Debout ne décolèrent pas contre Macky Sall. D’après eux, au fur et à mesure que le régime apériste s’approche de sa chute inéluctable du 24 février 2019, ses exactions contre notre société se multiplient. «Après avoir attaqué les partis politiques en les divisant et en essayant de les réduire à néant, après avoir attaqué les médias et multiplié les manoeuvres pour les rendre aphones, voici maintenant que Macky Sall se tourne vers les organisations non gouvernementales pour les empêcher de jouer le rôle de veille et de conscientisation qui est le leur», fulminent les membres de la Ld/Debout qui dénoncent le retrait de l’agrément de l’ ONG Lead Afrique Francophone, sous le prétexte fallacieux que cette dernière financerait illégalement le mouvement Y en a marre. «La Ld-Debout condamne fermement cette dérive du régime de Macky Sall et lui demande de retirer sans délai cette décision abjecte qui déshonore notre pays», ordonnent Souleymane Guèye Cissé et ses camarades. Par conséquent, la Ld/ Debout réitère son soutien constant à l’ensemble des Organisations de la Société Civile qui travaille pour la sauvegarde et le renforcement de la démocratie et de la liberté au Sénégal.
Les étudiants socialistes investissent Macky
Le Mouvement des Elèves et Etudiants Socialistes (Mees) a tenu une assemblée générale hier. Les poulains d’Ousmane Tanor Dieng n’ont pas attendu le congrès pour montrer qu’ils sont de plain-pied dans la campagne. Leur secrétaire général Dip Cor Faye a annoncé la couleur. «Pour ce congrès, les étudiants du parti ont deux objectifs majeurs : celui du prolongement du mandat des organes de direction, et celui de l’investiture du candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar, Macky Sall, à la prochaine présidentielle. Dans ce sens, le Mouvement des Etudiants doit soutenir le parti en se mobilisant à l’occasion de ce congrès. Ensemble, nous devons montrer au Président Macky Sall le travail que nous abattons au quotidien, pour lui assurer une victoire éclatante au soir du 24 février 2019 ».
Diène Farba Sarr a atteint 18 447 signatures
Le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et du Cadre de vie a collecté 18.447 signatures pour le parrainage du candidat Macky Sall. Ces signatures, qui ne sont que provisoires, ont été collectées dans les communes de Kaolack et Sibassor. Diène Farba Sarr promet de dépasser la barre des 100 % en termes de signatures pour le compte du candidat Macky Sall. Il adhère par ailleurs à la décision du président de la République d’accompagner les familles religieuses qui, selon lui, peuvent être des réceptacles touristiques lors de grands évènements comme le Maouloud.
Hausse du prix du riz
On en sait un peu plus les raisons de l’augmentation du prix du riz. En fait, le sac de 50 kg du riz parfumé qui coûtait 17.500 Fcfa, s’échange en ce moment à 20.000 Fcfa au marché Thiaroye. Le chef du service régional du commerce donne les explications de cette hausse qui a provoqué la colère des populations qui accusent les commerçants d’avoir créé une rupture de stock dans le but de spéculer. Oumar Diallo soutient que cette hausse est due à l’épuisement des stocks. Présentement, la demande est supérieure à l’offre. Il assure que la situation va revenir à la normale très bientôt parce qu’un bateau est attendu. Toutefois, précise-t-il, le prix du riz parfumé n’est pas homologué, par conséquent les prix varient en fonction des commerçants.
Le campus francosénégalais ouvre en 2019
Le projet, très ambitieux, va finalement voir le jour. Annoncé par le Président Emmanuel Macron lors de sa visite à Dakar en février dernier, le campus franco-sénégalais doit ouvrir ses portes en septembre 2019 dans la ville nouvelle de Diamniadio, à 30 km à l’est de la capitale sénégalaise. D’après le journal français «Le Monde» qui donne l’information, contrairement à ce que son nom pourrait indiquer, il ne s’agira pas d’un ensemble de bâtiments abritant une université française au Sénégal mais d’un hub de formations innovantes. «C’est une coconstruction », a insisté Frédérique Vidal, ministre française de l’Enseignement Supérieur, lors d’un point presse à l’issue du deuxième Comité de pilotage organisé pour ce projet.
Un espace qui accueillera des projets à incuber
Concrètement, 17 formations pré-et post-bac seront proposées par le Campus Franco-sénégalais à la rentrée prochaine dans les domaines de l’agronomie et de l’agroalimentaire, du numérique, du renforcement de capacités et de la formation pour les entreprises, tandis que 19 autres initiatives pédagogiques sont à l’étude. Il y aura aussi la possibilité pour les étudiants sénégalais de passer les concours des grandes écoles françaises. Plusieurs établissements français et sénégalais ont d’ores et déjà adhéré à l’initiative, notamment le Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM), le Centre national de la Recherche Scientifique (CNRS) et l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), côté français, ainsi que plusieurs universités et grandes écoles sénégalaises. Des entreprises et autres partenaires publics ou privés, sous forme de consortium, sont également parties prenantes.
Consolider le Waqf
Le président de la République mise sur le Waqf pour la réalisation de certains projets sociaux. En réunion de conseil des ministres hier, Macky Sall a demandé au gouvernement de consolider, avec tous les spécialistes et acteurs nationaux impliqués, la dynamique de développement du Waqf, nouvel instrument de financement innovant des projets éducatifs, économiques et sociaux, à fort impact sur l’amélioration du bien-être des populations, notamment en milieu rural. D’ailleurs, il a apprécié le programme de modernisation des Daaras (PAMOD) financé par l’Etat avec le concours de la Banque Islamique de Développement (BID). Macky Sall réclame son évaluation technique, financière et prospective.
Kédougou- Tambacounda
En tournée politique dans les régions de Tambacounda et Kédougou, le Président Macky Sall veut voir cette partie du pays émerger. A cet effet, il a demandé à Mohammad Boun Abdallah Dionne et à son gouvernement d’accorder une haute priorité au développement intensif et inclusif des régions de Kédougou et Tambacounda par la valorisation notable de leur potentiel agricole, minier et touristique, socle de l’émergence véritable du Pôle territoire Sénégal Oriental.