LES PIQUES DE L'AS DE CE MARDI

Les adieux de Macky Sall
Ceux qui doutent toujours de la décision du Président Macky Sall de ne pas se présenter pour un troisième mandat peuvent désormais déchanter. Car visiblement, l’actuel locataire du Palais n’est pas dans les dispositions de revenir sur sa déclaration qui lui a valu des félicitations à l’intérieur du pays, en Afrique et partout dans le monde. En effet, lors de la cérémonie de remise des prix aux lauréats du Concours général, le chef de l’État a fait ses adieux à l’assistance, précisant qu’il ne sera pas de la partie l’année prochaine. « L’année prochaine, je ne présiderai pas cette cérémonie, mais je serai toujours de tout cœur avec l’école sénégalaise », a-t-il déclaré, avant de prodiguer des conseils aux lauréats
Juan Branco toujours introuvable
Les services secrets sénégalais ne sont toujours pas parvenus à dénicher de sa cachette l’avocat Juan Branco qui les a semés comme des débutants pour entrer au Sénégal incognito, faire le trajet jusqu’à Dakar et participer à la conférence de presse des avocats de Ousmane Sonko. Selon des informations de «L’As», au moment où ces lignes sont écrites, la robe noire reste toujours introuvable depuis qu’il a été extirpé de ladite conférence de presse par ses gardes du corps qui l’ont sans doute aidé à disparaître dans la nature. Une situation qui constitue un affront pour les services secrets dont la réputation a pris un sacré coup, depuis deux jours. Il faut souligner également que l’entrée de Juan Branco au Sénégal, malgré le mandat d’arrêt international requis contre lui et son interdiction d’entrer dans le territoire sénégalais, montre une certaine négligence des renseignements. Il faut dire qu’à force de morceler les services et de donner plus de moyens à la Drn au détriment de la Direction de la Surveillance territoriale (DST) qui est le parent pauvre des services de renseignements, les failles se font jours. D’après nos sources, le moral des agents de cette direction pourtant réputée rigoureux est dans les basques. Qui plus est, le patron y est depuis six ans. Sans compter que les mauvaises conditions de travail des agents. Vivement un clin d’œil à ce service qui se meurt.
Le siège de Pastef sous scellés
Le gouverneur de Dakar n’a pas perdu de temps pour mettre en application le décret de dissolution du parti Pastef. Il n’a pas attendu le recours de Pastef pour mettre en scellés le siège de Pastef sur la Vdn. La photo géante d’Ousmane Sonko a été démontée. C’est dire que le parti de Sonko n’existe plus.
Les gérants des stations-services décrètent une grève de 72 h
Les gérants des stations-services se sentent abandonnés par les autorités lors des manifestations politiques. Pour protester contre cette situation, l’association des gérants de stations-services du Sénégal a saisi le ministre du Pétrole et des Énergies pour l’informer de sa décision d’entamer un mouvement d’humeur. A cet effet, les gérants des stations-services ont décrété un mot d’ordre de grève de 72 heures à compter d’aujourd’hui. Ils préviennent que ce mouvement peut être reconduit. Les gérants des stations services dénoncent leur non-assistance face à la destruction et au pillage de leurs marchandises et outils de travail.
Le Gouverneur de la région de Dakar
Les motocyclistes vont devoir garder leur mal en patience. Le gouverneur a prorogé leur chômage en prenant un autre arrêté pour prolonger l'interdiction temporaire de circulation des motocyclettes et cyclomoteurs dans la région de Dakar pour, dit-il, des raisons de sécurité. Ainsi l’interdiction est prorogée jusqu'au mardi 1er août 2023 à minuit.
Dr Abdourahmane Diouf râle
La classe politique, notamment l'opposition, a vivement dénoncé l’emprisonnement d’Ousmane Sonko. Pour le président du Parti Awalé, Dr Abdourahmane Diouf, le placement sous mandat de dépôt du maire de Ziguinchor est l’aboutissement d'une justice politique qui s'acharne sur l'opposition depuis 2013. La pénurie des candidats est un choix stratégique du régime depuis toujours, ajoute Dr Diouf. A l’en croire, Sonko a juste le malheur de cristalliser l'espoir de milliers de Sénégalais comme d'autres avant lui, sûrement comme d'autres après lui. Selon le président d’Awalé, le Sénégal mérite la sérénité et la paix et ce n'est pas en mettant les solutions politiques alternatives sous l’éteignoir que notre démocratie grandira. Il rappelle que le leader de Pastef bénéficie encore d'une pleine et forte présomption d'innocence car à ce jour, aucune condamnation définitive n'éteint ses droits. Il est encore électeur et éligible, précise Dr Diouf. Il appelle le pouvoir en place à plus de lucidité et à se focaliser sur la gestion efficiente des affaires courantes d'ici le 2 avril 2024. Aucun acte de nature à fausser une transition douce au service du peuple sénégalais ne doit être posé, prévient-il.
Aminata Touré aussi
L’ancienne Première ministre apporte son soutien à Ousmane Sonko. Selon Aminata Touré, notre pays connaît un recul démocratique sans précédent dans notre histoire politique. Car, après l’emprisonnement injuste d’Ousmane Sonko, son parti Pastef vient d’être dissous, selon le communiqué du ministère de l’Intérieur. A l’en croire, les démocrates devront se mobiliser pour préserver nos acquis démocratiques obtenus de haute lutte à travers des générations d’hommes et de femmes engagées pour notre pays.
Toussaint Manga en garde à vue
Responsable de Pastef, Dr Toussaint Manga a été placé en garde à vue hier au terme de son audition par les enquêteurs de la Division des investigations criminelles (Dic). Son interrogatoire s’est tenu en présence de ses conseils Me Moussa Sarr et Me Amadou Sow. L’ancien responsable de l’UJTL est poursuivi pour appel à l’insurrection et actes ou manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique. Il risque de rejoindre son leader en prison au terme de son face à face avec un juge d’instruction.
Le centre d’état civil de Pikine-est en cendres
Elle a toujours été la cible des manifestants depuis les évènements de mars 2021. A chaque manifestation, les jeunes se ruent vers la mairie pour y mettre le feu. Dirigée par le ministre auprès du ministre de l’Eau en charge des inondations, cette commune a vu son cyber partir en flammes lors des manifestations du 1er, 2 et 3 juin dernier suite à la condamnation d’Ousmane Sonko pour corruption de la jeunesse dans l’affaire de la masseuse Adji Sarr. Hier, après le placement de Sonko sous mandat de dépôt et la dissolution de son parti Pastef, la violence a monté d’un cran. La ville de Pikine n'a pas échappé à cette spirale de manifestations. A Bountou Pikine, en passant par Tally Bou Bess et Tally Bou Mak, les jeunes ont mis le feu partout. Dans la commune de Pikine-Est, c’est l’hôtel de ville qui a été leur cible. Le centre d’état civil a été réduit en cendres.
Problématique du patrimoine
La commission nationale sénégalaise pour l’Unesco a organisé hier, à la Fastef, un atelier sur l’éducation au patrimoine mondial. Ce séminaire de trois jours vise à renforcer les compétences des enseignants sur la prise en charge à l’école de la problématique du patrimoine. Il concerne des enseignants d’histoire et de géographie, des sciences de la vie et de la terre, de français et des formateurs de la Fastef. Cette activité s’inscrit dans le cadre du prolongement de la célébration du 50e anniversaire de la Convention pour la protection du patrimoine mondial. Venu présider la cérémonie d’ouverture, le secrétaire général de la commission nationale sénégalaise pour l’Unesco, Aliou Ly, a rappelé l’urgence de sauvegarder notre patrimoine. Selon lui, le patrimoine est encore menacé et agressé, soit en raison de sa méconnaissance, soit en raison d’actes naturels de survie ou de phénomènes de détérioration.
Restriction de l’internet
Suite à l'arrestation du leader de Pastef, le ministre de la Communication et des Télécommunications a réédité son coup de juin. Dans un communiqué parvenu à «L’As», le ministre Me Moussa Bocar Thiam a informé de la suspension des données mobiles à cause des messages haineux et subversifs relayés sur les réseaux sociaux dans un contexte de menaces et troubles à l’ordre public. A cet effet, il invite les opérateurs téléphoniques à se conformer aux réquisitions notifiées.
La foudre fait un mort à Kédougou
Un homme âgé de 45 ans a été tué par la foudre, vendredi, à Kédougou, a appris l’APS du chef du service de la sécurité publique et commissaire central de ladite région, Balla Fall. «C’est aux environs de 17 heures que le marchand ambulant du nom de Cheikh Dieng a été frappé par la foudre. Il était assis à l’ombre d’un grand arbre, juste à côté de la prison de Kédougou », a expliqué M. Fall.
L’Assemblée nationale
Ouverte le lundi 17 juillet sur convocation du président de la République, la première session extraordinaire de l’année 2023 a été clôturée hier par le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop. Premier acte posé par le Président Macky Sall pour matérialiser les conclusions du dialogue nationale, cette session extraordinaire a permis le vote du projet de loi modifiant la loi du 21 juillet 1965 portant code de procédure pénale en vue d’instaurer un nouveau dispositif amélioré, modernisé de lutte contre la criminalité économique et financière, dont une des conséquences est la suppression de la Cour de répression de l’enrichissement illicite ((CREI) ainsi que la modification du code électoral permettant à Khalifa Sall et Karim Wade d’être réinjectés dans le fichier électoral. Selon les dispositions des articles 63 et 5 de la Constitution et du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, la durée d’une session extraordinaire ne peut dépasser 15 jours.
Décès de deux migrants sénégalais à Dakhla
Deux migrants sénégalais ont perdu la vie lors de leur évacuation au centre hospitalier de Dakhla après que leur embarcation a été secourue en mer par la marine royale du Maroc, a appris l’APS du consul général du Sénégal à Dakhla, Babou Sène. Ces victimes figurent parmi les 76 migrants ramenés très affaiblis du large, vendredi par les garde côtes marocains. Elles ont perdu la vie lors de leur évacuation à l’hôpital de Dakhla, a expliqué M. Sène lors d’un entretien téléphonique. Le Consul général du Sénégal a, dans le même temps, fait savoir qu’une vingtaine de migrants qui avaient pris place dans cette pirogue ont été placés en observation dans le centre hospitalier de Dakhla. Il signale que le reste des passagers de cette embarcation qui serait partie de Saint-Louis le 15 juillet a été placé dans un centre d’accueil de migrants de Khassab, dans la ville de Dakhla. Sur la base des témoignages recueillis auprès des migrants, 11 passagers ont péri lors de la traversée, a indiqué le Consul général. Babou Sène a par ailleurs assuré que l’ensemble des migrants (478) concernés par les opérations de rapatriement lancées mercredi ont quitté Dakhla à l’exception d’un qui a été opéré avec succès à l’hôpital de la ville. Il s’était cassé la jambe en tentant de s’échapper du centre d’accueil dans lequel il avait été placé.
Les putschistes menacent la Cedeao
Décidément on marche à reculons en Afrique. Si ce n’est l’influence arabe c’est la France qui dicte désirs aux dirigeants africains. Depuis quelques temps, la russe fait son entrée en parrainant des coups d’Etat. Hier le Burkina et le Mali à travers leurs putschistes de chefs d’Etat ont sorti un communiqué pour proférer des menaces à peine voilée contre la Cedeao et l’Uemoa qui ont donné un deadline aux putschistes du Niger pour réinstaller le président déchu sous peine de représailles. Eh bien, le Capitaine Ib et le colonel Goïté ont pris le contrepied des organisations sous régionales en apportant leur soutien aux auteurs du coups d’Etat. Comme si cela ne suffisait pas, le troisième larron, le colonel Doumbouya est entré dans la danse entonner la même rengaine que ses collègues putschistes. En somme ces trois militaires menacent de combattre auprès du Niger contre toute attaque venant de la Cedeao. Il y a de quoi s’inquiéter pour l’Afrique de l’ouest où désormais les hommes en treillis tiennent le haut du pavé. Dieu protège le Sénégal.