LES PIQUES DE L'AS DE CE MERCREDI

Les affrontements à Ngor font deux morts et des blessés
Deux personnes sont mortes hier (mardi) soir à Ngor, lors des affrontements entre les populations et les forces de l'ordre, a appris PressAfrik du président du mouvement "Ngor debout", Mamadou Ndiaye. « Il y a deux décès. Une dame et une fille. Il est difficile de savoir exactement ce qui s'est passé vu que personne ne peut sortir en ce moment», a confié la voix triste. La source de la colère des populations est liée à la volonté de la gendarmerie de délocaliser la brigade au parking à l’entrée du village traditionnel. Les populations souhaitent qu’un lycée y soit construit. Pour rappel, les affrontements ont débuté depuis le jour de la korité. Plusieurs jeunes de Ngor sont en prison. Depuis lors, les entrées et les sorties du village sont filtrées par les pandores.
Ngor : Le «Péey lebu» appelle à la poursuite du dialogue
Restons à Ngor pour dire que le « Péey Lebu » déplore cette situation intenable. Malgré les négociations en cours, et en dépit des appels à l'accalmie, la situation semble avoir évolué au point de faire naître de nouvelles échauffourées dans la soirée du 08 mai jusqu'au petit matin du mardi 09 mai 2023, regrette le «Péey Lebu» dans un communiqué reçu à «L’As». L’association des cadres Le «Péey Lebu» exprime à ses parents de Ngor sa compassion et sa solidarité agissante et réitère sa disponibilité à œuvrer pour l'aboutissement des différents processus de médiation susceptibles de rétablir une paix durable dans l'intérêt supérieur des populations. Elle promet d’être toujours aux côtés des populations dans les moments difficiles à travers ses représentants et ses membres originaires de Ngor, parce que convaincue que c'est la survie de ce village traditionnel qui est en jeu et que celle-ci exige la construction de solutions durables dans la paix et la stabilité. Ainsi le «Péey Lebu» appelle les deux parties à la sérénité et à la poursuite du dialogue, avant de souligner que les problèmes fonciers dans cette commune sont les mêmes dans toutes les localités du pays Lébou (Tanka qui regroupe Ouakam, Ngor et Yoff, les 12 Pénc et les 121 villages Lébous) et ne sauraient être déconnectés de la défense des intérêts matériels et moraux de la Collectivité lébou qui est au cœur de sa mission. D’après le «Péey Lebu», le littoral et l'arrièrepays des territoires lébous ont fait l'objet d'une convoitise et d'une spéculation foncières de nature à menacer l'ordre juridique traditionnel régissant la vie des Lébous.
Une délégation de Ngor reçue par Macky
Les échauffourées à Ngor entre populations et gendarmes ont fait plusieurs victimes. Les manifestants affichent une détermination sans faille face à la charge violente de la gendarmerie. Dans la soirée, les jeunes de Ouakam et de Yoff se sont solidarisés à ceux de Ngor en barrant la route vers le monument de la renaissance et l’autoroute. Au même moment, nous apprend-on, le Président Macky Sall était en train de recevoir une délégation de Ngor pour trouver une solution au différend.
Oustaz Assane Seck déféré aujourd’hui
Les éléments de la Sûreté urbaine (SU) ont bouclé hier l'enquête préliminaire de l’affaire Oustaz Assane Seck au terme de sa seconde audition. Oustaz Assane Seck a été arrêté dimanche par les éléments de la SU et déposé au commissariat du Plateau. Il a été extrait des grilles de la police de Dakar Plateau pour un interrogatoire sur des présomptions d'appel à l'insurrection, d’atteinte à la sûreté de l'Etat et d'actes et manœuvres de l'article 80 du Code Pénal. Selon Me Cheikh Koureyssi Ba, l’animateur à la «SenTv» pourrait être déféré au parquet aujourd’hui.
La chambre d’accusation déboute le parquet
Restons au palais de justice pour dire que la chambre d’accusation a donné raison au doyen des juges d’instruction. Ce dernier avait suivi le refus du Dr Babacar Niang de Suma Assistance de porter le bracelet électronique. Mécontent de la décision du juge, le procureur avait fait appel. La Chambre d'Accusation qui a vidé l’affaire hier, a confirmé l'ordonnance du juge refusant de faire porter le bracelet électronique à Dr Babacar Niang de Samu.
Affaire des 61 techniciens de surface de Thiès du FERA
«Je précise que ces 61 agents, en l'espèce, sont maintenus dans le cadre du Fonds d’Entretien Routier Autonome (FERA), un projet de l'État qui vient en appui aux collectivités territoriales ». Ce sont les propos de Mouhamadou Ndiaye, Directeur de la Communication de la Ville de Thiès, qui réagit sur l’affaire des 61 techniciens de surface restés sans salaire depuis 4 mois. Par conséquent, ditil, leur prise en charge salariale est prévue dans ledit projet. Pour lui, le renouvellement des conventions n'est pas un problème spécifique à la Ville de Thiès, mais elle concerne toutes les communes bénéficiaires du projet. Il rappelle par ailleurs que c'est une situation qui n'est pas nouvelle car dans le passé, ils ont connu sept mois d'arriérés de salaires et à l'époque, à la surprise générale, aucun mouvement d'humeur n'a été tenu. C’est pourquoi, dit-il, «tout laisse croire qu'il y a des non-dits face à ces grondes et grognes, vu le contexte politique actuel. Le doute s'installe sur la crédibilité même de certains porteurs de revendications tapis dans l'ombre ». Il souligne également qu’au moment de renouveler les contrats FERA l'année dernière, Dr Babacar Diop maire de Thiès, dans le cadre de sa politique sociale, avait décidé généreusement de les maintenir et de sécuriser leur emploi et aujourd’hui, la Ville de Thiès invite tout un chacun au sens de la mesure et de la responsabilité, d’autant plus qu’elle s'attelle de son mieux auprès de la Direction du FERA pour une régularisation urgente de la situation.
Le responsable des jeunes Afp Notto Diobass et Alioune Sarr
L'ancien ministre Alioune Sarr par ailleurs maire de Notto Diobas a été investi candidat de l'Alliance des Forces de Progrès (AFP) par un pan du parti dans la commune et même dans le département de Thiès. Mais lors d'un point de presse, Ismaïla Dione responsable des jeunes de la section de Notto Diobass par ailleurs adjoint au niveau départemental, s'est démarqué. Pour éclairer la lanterne de la base politique dans un contexte qu'il juge confus, il a déclaré qu'il reste militant de l'Afp et membre de la coalition Benno Bokk Yaakaar. A l’en croire, le Président Macky Sall et Bby ont encore besoin de leurs compagnons politiques d'hier, pour parachever l'œuvre de construction après tant de réalisations, notamment dans le monde rural. Ismaïla Dione a dans le même temps lancé une plateforme dénommée "Diobass 7/24". Il renseigne qu'il s'agit d'une plateforme qui sera un cadre d'échanges, de réflexion, de propositions et d'actions pour les fils du Diobass.
Plan de résistance de Pastef
Le bureau politique de Pastef estime que la Cour d'Appel de Dakar a rendu lundi une décision inique dictée par Macky Sall qui rêve d'exclure le président Ousmane Sonko de la course à l'élection présidentielle de 2024. Dans un communiqué, l’instance indique que cette décision précipitée et disproportionnée, au regard de la vacuité des faits, démontre une fois de plus la persécution et l'acharnement judiciaires contre le leader de Pastef, dont les droits à la défense et le droit à un procès équitable sont constamment bafoués et violés. Seulement, le bureau politique n’est pas surpris, dit-il, par ce verdict concocté au palais de la République, mais elle ne change rien quant à la décision unanime du parti de présenter la candidature du Président Ousmane Sonko à l'élection présidentielle de 2024. Par conséquent, Pastef-Les Patriotes rejette fermement cette décision absurde et rappelle que rien au monde, si ce n'est la Volonté divine, ne pourra empêcher Sonko d'être candidat à l'élection présidentielle de 2004. A l'instar de Sonko, le bureau politique adopte une désobéissance civile face à des juges partiaux et dépendants, et confirme d'ores et déjà qu'il ne sera pas question d'accepter l'arbitraire. Ainsi Pastef-Les Patriotes invite Macky Sall à assumer tout ce qui découlera de la farce judiciaire qu'il a commanditée. Le parti appelle toutes ses structures, au Sénégal et dans la diaspora, à prendre toutes les dispositions nécessaires pour la défense du projet avec détermination, discipline et organisation. Le parti va décliner son plan de résistance face à l'oppression de Macky Sall.
15 millions pour la réhabilitation de l’église de Diohine
Les travaux de rénovation de l’église Saint Esprit de Diohine seront bientôt terminés. Le Président Macky Sall a répondu favorablement à la requête du conseil paroissial de l’église Saint Esprit de Diohine. Par le biais de son ancien secrétaire d’Etat chargé des Sénégalais de l’extérieur, le chef de l’Etat a contribué à la rénovation de l’église en octroyant un appui de 15 millions de francs cfa. L’enveloppe a été remise au curé par Moïse Sarr. Ce dernier qui a visité l’église avec le conseil paroissial s’est félicité de l’état d’avancement des travaux et a salué l’abnégation du curé pour le travail abattu à Diohine. Abbé Alphonse Katim Faye a remercié le Président Macky Sall et Moïse Sarr. A l’en croire, depuis 2000, c’est la première fois qu’il ’assiste à un tel acte. Le curé est revenu sur les préparatifs du centenaire de l’église de Diohine. Selon lui, l’évènement est prévu en 2028 mais dès maintenant, il faut commencer les préparatifs. A cet effet, il sollicite l’apport de tout le monde y compris le gouvernement.
Fadel Ka et son acolyte condamnés à payer 12 millions
En voulant trop gagner, on risque de tout perdre. Cet adage, ce n’est pas le commerçant Ibrahima Sarr qui va le démentir. Domicilié en plein centre-ville dans la commune de Louga, ce richissime homme d’affaires a vu ses activités commerciales sérieusement freinées depuis l’avènement de la Covid-19. N’ayant pas pu réussi à faire redémarrer son business, il a multiplié des initiatives qui n’ont pas eu l’effet escompté. Alors il y a deux ans, Ibrahima Sarr s’est confié à Sidy Sy, une de ses nombreuses connaissances. Celui-ci lui a recommandé un bon marabout qui, selon lui, pouvait lui fructifier son avoir et ainsi l’aider à redémarrer ses activités. C’est ainsi que par téléphone, Sidy a présenté à Ibrahima Sarr le nommé Fadel Ka qui était à Tambacounda. Une fois le pacte noué, Fadel Ka reçoit du commerçant un premier virement de 150 mille francs Cfa. D’après le marabout, cette somme devait servir de sacrifices pour les djinns. Mais trois jours après, Fadel revient à la charge pour exiger d’Ibrahima Sarr de prendre des bains mystiques, soi-disant pour le délivrer des mauvais esprits. Sauf qu’après avoir pris ses bains mystiques, Ibrahima Sarr avait littéralement perdu le nord. En réalité, il obéissait au marabout au doigt et à l’œil. C’est ainsi qu’il lui envoya d’importantes sommes d’argent qu’il lui demandait via le réseau de transfert «Wave». Et lorsqu’il a fini par être complètement ruiné, Ibrahima est allé jusqu’à vendre tous ses biens et même une villa que son propre frère lui avait confiée, pour tout envoyer au marabout. N’eût été l’intervention de son fils qui lui a trouvé un autre marabout qui l’a désenvouté, Ibrahima Sarr allait sûrement tout perdre.
Fadel Ka et son acolyte condamnés à payer 12 millions (bis)
Il a porté plainte devant le procureur contre Fadel Ka et Sidy Sy. Les éléments de la brigade de gendarmerie de Louga ont pu rapidement procéder à l’interpellation de Fadel Ka et de Sidy Sy. Face aux enquêteurs, ils ont catégoriquement nié avoir usé de fausses manœuvres pour dépouiller Ibrahima Sarr. Des dénégations qui n’ont pas empêché leur placement sous mandat de dépôt et leur jugement, hier, devant la barre du tribunal des flagrants délits de Louga. Face à leur accusateur, les mis en cause qui étaient poursuivis pour les délits d’association de malfaiteurs, d’escroquerie et de charlatanisme, ont catégoriquement nié les faits. Selon Sidy Sy, il n’a fait que mettre en rapport Ibrahima Sarr et Fadel Ka. Des déclarations contredites par son coaccusé, Fadel Ka qui a indiqué l’avoir rémunéré pour sa collaboration qui lui a valu d’avoir empoché l’argent de la partie civile. Pour la répression, le représentant du ministère public a demandé une peine d’emprisonnement ferme de deux ans. Dans sa décision la Cour a condamné Fadel Ka et Sidy Sy à six mois de prison ferme en plus des 12 millions de dommages et intérêts.