LES PIQUES DE L'AS DE CE MERCREDI

Les dessous de la démission de Khadim Ba de la Sar
On en sait un peu plus sur les raisons du retrait surprenant de Khadim Bâ du Conseil d’administration de la Sar. « Je retire ma ligne de 250 millions € et ma caution de 130 milliards qui ont servi aux importations de la SAR depuis 2018... J'arrête aussi tous les financements liés aux investissements et me retire de toutes les activités de la SAR », peut-on lire sur la lettre qu’il a adressée à l’ancien Secrétaire d’Etat à l’Hydraulique Diène Faye devenu Pca de la Sar. Un coup dur pour la société de raffinage qui commençait à reprendre du poil de la bête d’autant plus qu’avec ce retrait, les banques nationales et internationales qui finançaient l'activité grâce à la confiance qu'elles avaient en Khadim Ba, vont se retirer purement et simplement. D’après nos sources, après Khadim, les autres administrateurs de Locafrique aussi vont se retirer du Conseil d’administration. Au-delà de l’exaspération et de la colère quoi transparaissent dans les propos de Khadim Bâ qui dénonce un problème de gestion, «L’As» a appris qu’il y a aussi d’autres raisons familiales plus profondes qui expliquent la démission fracassante du jeune chef d’entreprise. « Le père de Khadim s’est ligué avec certains membres du C.A pour glisser des peaux de bananes à Khadim qui était un peu la caution morale qui a permis à la Sar de sortir des ténèbres», a confié un proche du patron de Locafrique. «Ce serait une grosse déception si Locafrique se retire, pour les travailleurs enthousiastes par rapport au retour du privé national en force au sein du capital de la Sar », a commenté Cheikh Diop, le patron du syndicat du secteur des hydrocarbures qui croit savoir que c’est seulement Khadim Bâ qui s’est retiré et non la structure. Or, d’après des sources proches de Bâ, Locafrique elle-même va se retirer de la Sar. Ce qui risque de plonger la Sar dans une crise sans précédent. À moins que le Gouvernement n’intervienne plus vite pour sauver la Sar.
Grogne des entrepreneurs contre Alioune Ndoye
Des entrepreneurs et promoteurs immobiliers sont en colère contre le maire de Dakar Plateau devenu ministre de la Pêche. Il reproche à Alioune Ndoye les retards liés à la signature des autorisations de construction qui plombent leur exercice. Bien qu’ils aient payé autour de 8 millions en termes de taxes, ils disent attendre depuis longtemps le sésame, sans aucune explication officielle. Nous avons tenté d’en savoir plus, mais Alioune Ndoye n’a pas encore répondu au message que «L’As» lui a envoyé.
Un mort dans l'effondrement d'un bâtiment à Touba
L'effondrement d'un bâtiment en construction au quartier Gare Bou Mack hier dans la commune de Touba a fait une victime. Gallas Niang, un ouvrier âgé de quarante-cinq ans, marié et sans enfant, a perdu la vie dans le sinistre au moment où il s'activait à l'intérieur du bâtiment. Le cadavre extrait des décombres par les passants, avant même l'arrivée des sapeurs-pompiers, a été transporté à l'hôpital Ndamatou en attendant son inhumation aujourd’hui au cimetière de Touba Bakhiya.
Le G7 déclenche le 4e Plan d’actions
Les syndicats de l’Education nationale durcissent le ton. Les syndicats les plus représentatifs (G17) vont entamer dès demain le 4e plan d’actions. L’année scolaire est encore menacée. En effet, après évaluation du 2e plan d’actions, le G7 a décrété hier le boycott de toutes les évaluations du second semestre. En plus, les syndicalistes annoncent une série de débrayages : jeudi à 9h et vendredi prochain. Il est prévu une conférence de presse vendredi. Ils seront en débrayage le mardi 3 mars avant d’observer une grève totale le mercredi 4 mars. Le jeudi 5 mars, les enseignants observent encore un débrayage à 9h qui sera suivi d’un sit-in devant les Inspections d’Académie et inspections de l’Education et de la Formation.
Affrontements entre étudiants et policiers à Kaffrine
L'université du Sine-Saloum El Hadj Ibrahima Niass est secoué par un mouvement d’humeur des étudiants. En effet, les étudiants du campus de Kaffrine ont pris le relais de leurs camarades de Kaolack. Ils réclament tous de meilleures conditions d’études. Très tôt le matin, les étudiants du campus de Kaffrine de l'université du Sine-saloum El Hadj Ibrahima Niass ont pris d'assaut les grandes artères de la capitale du Ndoucoumane, pour manifester leur ras-le-bol. Pour 800 étudiants, il n’y a eu que 3 enseignants titulaires à l'UFR Sciences sociales. Ils ont barricadé les artères, brûlé des pneus et affronté les policiers. Il s’en est suivi des jets de pierres et de grenades lacrymogènes.
Blocus gambien
Les gouvernements du Sénégal et de la Gambie multiplient les actions pour lever toutes les contraintes liées à la libre circulation des personnes et des biens. En effet, après l’audience que le Président Macky Sall avait accordée à une délégation du Président Adama Barrow, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement a reçu hier son homologue gambien. Me ElHadji Omar Youm et Bay Lamine Jobe, ministre gambien des Infrastructures, ont échangé sur la facilitation du transport entre le Sénégal et la Gambie. Ils ont d’ailleurs promis de se retrouver dans les prochains jours pour poursuivre les discussions.
Grogne des travailleurs de Aftu
Les travailleurs de l’Association de financement des transports urbains (Aftu) sont très remontés contre leurs employeurs. Ils exigent de meilleures conditions de travail et réclament des contrats de travail. Ils déplorent également la surcharge des horaires de travail, l’absence de bulletins de salaires et le non reversement de leurs cotisations sociales. A cela, s’ajoute le mépris dont ils font l’objet de la part de leurs employeurs. Face à la presse hier au terminus 56 de Keur Massar, ces agents de l’Aftu ont aussi réclamé des aires de repos et décrié le comportement de leurs responsables syndicaux, qui, depuis 2005, ne cessent de les berner en s’alliant avec leurs patrons pour les sacrifier.
Réplique opérateurs de Aftu
La réplique des opérateurs de l’Aftu n’a pas tardé. Ils ont profité de la cérémonie de remise de matériels à savoir trois véhicules pickups et neuf motos d’une valeur de 43 millions Fcfa au Centre d’Appui à la Professionnalisation des Transports (Captrans) pour recadrer leurs employés. Pour le président du Conseil d’administration de Captrans, Ndiogou Malick Dieng et son secrétaire général Momar Diagne, il n’y a pas de quoi fouetter un chat. Ils soutiennent que les opérateurs sont dans la logique de signer des contrats à tous les travailleurs avec la mise en place d’un système d’organisation et d’harmonisation. A les en croire, d’ici peu, des rencontres seront organisées sur la question. Concernant les aires de repos, Ndiogou Malick Dieng renvoie la balle aux collectivités territoriales et à l’Etat du fait des problèmes d’espace.
Fin de la grève des gros porteurs
L’Union des routiers du Sénégal (Urs) a mis fin hier à son mot d’ordre de grève à la suite des négociations entre ses responsables et le ministre du Transport, Me Oumar Youm. Le secrétaire général de l’Urs, Gora Khouma joint au téléphone par «L’As» confie que le gouvernement a accédé à leurs revendications. Sur le problème de l’applicabilité du pesage à l’essieu, Gora Khouma précise que le Gouvernement a fait machine arrière en décidant de maintenir l’ancienne formule à savoir le PTAC c’est-à-dire le Poids total en charge. Aussi si le transporteur trouve par exemple beaucoup de camions au pesage de Diamniadio, il peut aller à un autre site pour un gain de temps. La seconde mesure, selon Gora Khouma, c’est la suspension de la taxe de 2000 francs imposée par «Afrique pesage» pour l’entretien de ses machines. Concernant les aires de repos, c’est le ministre des Collectivités Territoriales qui se chargera d’un commun accord avec les maires de mettre en place des parkings payants avec toutes les commodités pour permettre aux chauffeurs de faire l’entretien de leurs véhicules et se reposer. Pour les contrôles techniques, le secrétaire général de l’Urs souligne Me Youm a promis de prendre langue avec ses collègues pour l’organisation d’un comité interministériel. Pour la convention collective, Gora Khouma renseigne que Me Youm a promis d’en faire une urgence avec son collègue du Travail.
La tortionnaire Seynabou Ndiaye écope 20 ans de prison
Le juge n’a pas été tendre avec la dame Seynabou Ndiaye qui est poursuivie pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la cécité sur deux enfants de moins de 15 ans. Mme Ndiaye a été condamnée à 20 ans de travaux forcés. Son mari qui est aussi traîné en justice pour complicité a écopé de 5 ans de prison ferme. En sus de la peine, la dame devra payer une amende de 250 000 francs et 300 millions aux deux victimes pour la réparation du préjudice. Pour rappel, l’accusé infligeait des sévices corporels aux deux fillettes de son époux qui étaient âgées au moment des faits, en 2015, de 3 ans et 5 ans. Lors de leur comparution à la barre de la chambre criminelle de Dakar, elles avaient 8 et 10 ans. Les victimes ont perdu la vue à cause du savon que leur marâtre mettait dans leurs yeux. Des accusations que Seynabou Ndiaye avait réfutées.
Me Sall pour défendre Guy Marius Sagna
Le pool d’avocats de l’activiste Guy Marius Sagna s’étoffe. Comme promis, le Front de Résistance Nationale (FRN) a demandé à Me El Hadji Amadou Sall, Avocat à la Cour, de prendre toutes les dispositions et initiatives nécessaires pour la libération de Guy Marius Sagna. Selon le coordonnateur du Front, Moctar Sourang, l'opposition, dans le cadre du dialogue national, estime que le moment est venu pour le président de la République de promouvoir la décrispation politique de façon à ce que le parquet ne s'oppose pas, comme cela est de coutume, à la libération de Guy Marius Sagna dont la place n'est pas, encore une fois, en prison.
Lamine Diallo et sa questekki
Le député Mamadou Lamine Diallo constate pour le déplorer que le Président Macky Sall ne sait pas faire de l’économie pour créer des emplois. D’après le président du mouvement Tekki, Macky Sall ne sait pas comment mener une politique économique pour créer des emplois et faire face aux 100 à 200 000 demandeurs d’emplois par an. Selon le parlementaire, à la place des emplois pour les jeunes, le Président Sall propose des loisirs en allant emprunter 150 milliards pour construire un stade confié à des entreprises turques.
Pikine Dagoudane
Les locaux de l’institution municipale de la Ville de Pikine ont refusé du monde hier, à l’occasion de la 3e édition de la fête de l’excellence destinée à primer les meilleurs élèves du Département. Près de 500 élèves ont reçu des prix de la part de leurs parrains. Opportunité saisie par le maire de Pikine, Abdoulaye Thimbo pour manifester sa volonté de construire un lycée digne de ce nom dans l’Arrondissement de Pikine-Dagoudane en vue d’améliorer l’offre éducative dans la localité. Aussi, annonce-t-il la remise très prochaine des clés du Collège d’enseignement moyen de Thiaroye sur mer.