L'OEIL DU TEMOIN DE CE JEUDI

KEEMTAAN Gi - DEMOCRATIE EN BERNE
Ils n’aiment pas être titillés ni être contredits. Ça les rend si furax et irascibles. Ils sont réfractaires à toutes critiques, surtout si cela vient de l’Occident où ils s’en vont pourtant régulièrement, la queue basse, faire la manche. Ils n’aiment entendre que de jolis mots qui encensent leur champion et son leadership sur la scène internationale. Mieux, ils ne manquent aucune occasion d’exhiber les brevets de bonne conduite que leur décernent les Occidentaux ! Ils sont toujours dans leur bulle, croyant leur vérité immuable. Vérité en deçà de l’Atlantique, … Ça, il serait illusoire de le leur faire concevoir. Ils sont apparemment les seuls à croire que ce pays respire à pleins poumons la démocratie. Qui pourrait ne pas les croire d’ailleurs. Internet coupé, le principal parti de l’opposition dissous et son chef emprisonné, les autres partis de l’opposition empêchés de se réunir dans leurs sièges occupés par des gendarmes, des libertés bafouées, des journalistes et activistes pourchassés et embastillés, des centaines d’opposants en prison pour des délits puérils… La loi, ils l’appliquent selon leur bon vouloir et selon la tête ou la couleur du client. Des jeunes qu’on canarde comme des lapins sans qu’aucune enquête ne soit faite pour situer les responsabilités. Des manifestations toujours interdites et réprimées avec violence. Ils ont poussé le bouchon jusqu’à interdire à des députés de se réunir pour une conférence de presse. Et, suprême honneur, 63 ans après l’algarade de Père Léo faite au PAI de Père Majhmout, c’est un jeune président né après nos glorieuses indépendances qui dissout un parti politique faisant toucher à notre pays le fond. Après tout ça qui pourrait douter de la bonne santé de notre démocratie ? C’est l’éminent professeur Abdel Kader Boye qui fouette leur conscience, leur rappelant que les dissolutions de partis appartiennent au passé. Même au Niger, au Burkina Faso, au Mali et en Guinée où des militaires ont pris le pouvoir, aucun parti n’a été dissous et les responsables se réunissent librement dans leurs permanences. Ce qui n’est plus possible dans ce berceau de la démocratie que fut le Sénégal ! Voilà donc le joli tableau de notre belle démocratie qu’un journal français a osé croquer dans un savoureux édito largement partagé. Quand on se croit dans la vérité et qu’on est obligé de faire dans la propagande ou de devoir toujours se justifier, c’est parce qu’on est peu fier de ce qu’on fait.
KACCOOR BI - LE TEMOIN
ACCUSÉ DE COLLUSION AVEC MACKY KHALIFA SALL CHASSE DE YEWWI
Khalifa Sall et son mouvement Taxawou Sénégal sont chassés de la coalition Yewwi Askaan Wi. Une décision prise tard dans la soirée d’hier mercredi 9 août 2023 par la conférence des leaders de cette coalition. Le divorce est désormais consommé entre Taxawou Sénégal de Khalifa Ababacar Sall et la coalition Yewwi Askaan Wi. Dans un communiqué publié dans la soirée, la conférence des leaders de Yewwi Askaan Wi liste les manquements de Khalifa Sall et son parti. « Le dialogue de Macky a été l’occasion pour Taxawou Sénégal de poser le premier acte de violation de la charte de la coalition Yewwi Askaan Wi. Il s’en est suivi des attaques de plusieurs de ses cadres ou ses membres, des actes de défiance à l’égard du groupe parlementaire Yewwi Askaan Wi ; et de collusion avec Benno Book Yaakar, entre autres », souligne d’emblée la conférence des leaders de Yewwi Askaan Wi. Laquelle poursuit en informant que ce mercredi 09 août, au conseil municipal de Dakar, « Taxawou Sénégal a clairement posé un acte de trahison d’un de ses colistiers le Pastef, au moment où le président Ousmane Sonko, parrain de la candidature de Barthélémy Diaz à la mairie de Dakar, traverse une épreuve pénible ; et a ouvertement manifesté son alliance avec l’Apr/Bby. » Poursuivant, la coalition Yewwi Askaan Wi dit condamner cette forfaiture contre le parti Pastef et considère que Taxawou Sénégal vient de consommer définitivement la rupture avec elle. « Attachée à la promotion de l’éthique en politique, la coalition Yewwi Askaan Wi prend acte de cette exaction et tient le peuple sénégalais à témoin sur la fin de son compagnonnage avec Taxawou Sénégal », conclut la conférence des leaders de Yewwi Askaan Wi.
RUFISQUE EN DEUIL GOUDIA EST MORT
Rufisque s’est mobilisée ce mercredi 09 août 2023 pour accompagner Ousmane François Guèye dit Goudia à sa dernière demeure du cimetière de Dangou. L’information de sa mort en fin de soirée de ce mardi 08 août a surpris toute la ville et, au-delà, le département. Parce que Goudia était la dernière icone d’une ville qui ne s’est pas encore relevée des disparitions de feus Me Mbaye Jacques Diop et Cora Fall. Ce mercredi matin, la grande mosquée de Dangou, son quartier natal, a refusé du mode lors de la levée du corps. Toutes les générations de Rufisquois ont tenu à marquer cet événement qui fera date dans la mémoire collective de la vieille cité. Goudia a traversé son temps pour être au service de toutes les couches sociales et socio-professionnelles de cette ville qui fit partie des quatre communes qui existaient durant la colonisation. On notait à cette cérémonie la présence du ministre du Travail Samba Sy du PIT, un Rufisquois, de la famille politique socialiste à laquelle appartenait le défunt et dirigée par les responsables Karim Mbengue et Kadialy Gassama, du monde sportif à travers Abdoul Salam Guèye des Saltigués, un club totem de la ville dont le défunt fut un ardent dirigeant, des dirigeants des formations politiques représentées localement toutes obédiences confondues, mais aussi des dirigeants du mythique club de navétanes Lébougui, de dignitaires lébous, des autorités coutumières lébous à travers la Convention des Lébous de Souche, de la presse locale etc.
RUFISQUE EN DEUIL GOUDIA EST MORT (BIS)
Bref, tout Rufisque a tenu à rendre un dernier hommage à un homme bien, courageux, mais surtout qui détestait foncièrement l’injustice. Goudia était un défenseur acharné des faibles. Mais c’est surtout son acharnement contre les spoliateurs fonciers, les dirigeants municipaux des collectivités locales de la ville et la Sococim qui a fait sa notoriété. A travers des contributions dans les journaux comme le Témoin, il dénonçait systématiquement toute la gourmandise foncière de ce groupe d’acteurs. Goudia n’aimait pas l’injustice. Il se donnait le temps de canaliser toute la colère des populations de Rufisque. Quand il se saisissait d’une revendication, il se battait jusqu’à sa satisfaction. Rufisque a perdu une icône. La dernière puisqu’après feus Mbaye Jacques Diop et Cora Fall, Goudia était le mur des lamentations des populations de la ville et du département. Rufisque continuera à le pleurer pendant longtemps. A sa famille, surtout à son jeune frère, notre confrère Moussa Thiath Guèye, directeur de publication du journal L’Echo du Consommateur, le Témoin que le défunt aimait bien à travers notre collaborateur Abdou Karim Diarra qu’il qualifiait « de bon rufisquois, aimant sa ville » et son directeur de publication Mamadou Oumar Ndiaye présente à sa famille ses sincères condoléances.
TAPAGE NOCTURNE «PA ALLEMAND» MET FIN A LA RECEPTION DE SA FILLE
Autres temps, autres mœurs ! Les rituels et autres fastes des mariages ont beaucoup changé dans la société sénégalaise d’aujourd’hui. La preuve par la réception de mariage de la fille de cet ancien sous-officier surnommé « Pa Allemand » et domicilié à Grand-Dakar. C’était le samedi 05 août dernier indique « Le Témoin » quotidien. En dehors de la robe de mariage proprement dite, cinq ou dix autres tenues de soirée étaient programmées par la nouvelle mariée. Des robes de soirée qu’elle devait porter, l’une après l’autre. Et jusqu’à 04 heures du matin, la fête aux allures d’un tapage nocturne battait son plein. Tapage nocturne ou « outrage » à ascendant dès lors que « Pa Allemand » devait faire conduire sa fille depuis 0h (minuit) au domicile conjugal (Seyii ) à Rufisque. Las d’attendre jusqu’au bout de la nuit, « Pa Allemand » a fini par faire une violente irruption dans le chapiteau pour mettre fin à la réception. « Ces filles nous emmerdent avec ces histoires de mille et une robes. Pire, la plupart des amis et beaux-parents qui devaient amener la fille au domicile conjugal sont finalement rentrés. Ils ne pouvaient plus attendre ! » s’est désolé « Pa Allemand » avant d’inviter « Le Témoin » quotidien à remettre en question ces histoires de robes de « merde » qui transgressent nos us et coutumes. « Thiey » Sénégal, chacun son problème !