L'OEIL DU TEMOIN DE CE JEUDI

KEEMTAAN GI - Malheur aux misérables !
Les apprenants ont assurément bon dos. A eux tous les mots et maux. On les sanctionne, les met au pilori. Si on ne les place pas sur le divan pour interpréter leur psychisme. On les parque comme s’ils étaient différents des autres composantes de la société. Celle qui les a façonnés. Et on veut qu’ils soient meilleurs que les autres. Et pourtant, depuis plus de trente ans, un psychologue n’a cessé d’appeler à un « Ndeup » collectif. C’est dire que le mal est profond et n’a cessé de s’élargir. Aujourd’hui, il a atteint le stade de la gangrène. Quand la morale et l’éthique ont complètement déserté le champ politique, quand la parole donnée en public est chahutée, quand on manipule les textes de lois pour éliminer des adversaires ou s’éterniser au pouvoir, quand l’on se dédit sans honte, faut-il s’attendre à un comportement exemplaire des apprenants ? A ce qu’ils fassent mieux que les responsables de notre état de sous-développement ? Nous voulons parler des détourneurs de deniers publics et des auteurs actifs ou passifs de corruption à grande échelle. Des gens dont les crimes ne sont jamais sanctionnés, mais camouflés ou mis sous le coude, selon l’heureuse expression de celui qui professait une gouvernance sobre et vertueuse. Nos élèves et étudiants sont des nains — en matière de mauvais comportements — devant ceux qui dirigent ce pays. Et qui ne veulent pour rien au monde lâcher leurs sinécures. La preuve par ces maires qui refusent de délivrer à leurs administrés des certificats de résidence. Et pour s’éterniser au pouvoir, ils se livrent à toutes sortes de manœuvres pour empêcher les jeunes (ceux qui ne sont pas leurs partisans, bien sûr) de voter. Des actes, hélas, qui ne seront jamais sanctionnés comme toutes ces prévarications de nos deniers publics. Mais rassurez- vous, la bande d’élèves de Pekesse et l’amoureux transi de Diourbel et sa soupirante subiront sévèrement le glaive de la justice. Laquelle est sans pitié pour les misérables…
KACCOOR BI
ACCIDENT MORTEL À NDIOUM UNE ENVELOPPE DE 20 MILLIONS AUX FAMILLES DES VICTIMES
Les familles des 14 personnes décédées et celles des blessés dans l’accident survenu ce mardi matin sur l’axe Podor-Ndioum vont recevoir un soutien financier de 20 millions de francs de l’Etat. Une collision mortelle entre un car Ndiaga Ndiaye et un minibus avait produit ce triste bilan. Mansour Faye, ministre des Transports, qui s’est rendu hier sur les lieux de l’accident a transmis le message du chef de l’Etat. « Nous sommes là pour apporter notre soutien. Le président de la République, Macky Sall, a donné des instructions fermes allant dans le sens d’accompagner ces populations éplorées mais aussi les blessés qui sont actuellement au niveau de l’hôpital. On nous a signalé que, sur les 33 blessés, les 2 sont dans une situation plus ou moins grave. Nous essayons de les évacuer à Dakar pour une meilleure prise en charge » a indiqué le ministre. Il faut noter que d’autres actions de prise en charge et d’accompagnement sont prévues par le gouvernement. Mansour Faye, ministre des Transports, son collègue Samba Ndiobene Ka, le directeur des transports routiers, le directeur des routes se sont rendus à Ndioum, dans la soirée du mardi. L’accident a fait 11 morts dont 7 femmes. 9 d’entre eux sont morts sur le coup, 2 d’entre eux ont succombé à l’hôpital, 2 autres sont en réanimation.
COVID 19 ET OXYGENE SAHEL GAZ « DECHIRE » LA GRATUITE DE L’ETAT
Pour la bonne prise en charge des malades de covid-19 dans les centres de traitement des épidémies (Cte), le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr avait solennellement et officiellement déclaré la gratuité de l’oxygène médical. « L’Etat va prendre cette partie de la facture pour livrer gratuitement cet oxygène aux privés pour que le malade hospitalisé puisse voir dans sa facture défalquée la partie oxygène médicale. Et cela va largement et beaucoup soulager nos compatriotes qui se soignent dans le privé » avait rassuré le ministre sur instruction du président de la République. Depuis lors, les fournisseurs de gaz semblent ne pas prendre aux sérieux le ministre Abdoulaye Diouf Sarr. Les sociétés de production de gaz ont-elles reçu un arrêté ou un engagement de l’Etat leur notifiant la prise en charge par lui de cette gratuité ? Personne ne saurait vous le dire. En tout cas, la société Sahel-Gaz continue toujours de vendre ses bouteilles d’oxygène à des prix exagérés malgré la très forte demande. A preuve par la « Clinique du Golf » spécialisée dans la chirurgie cardiaque (Cœur et Vaisseaux) et très engagée dans la prise en charge des malades de covid19. République. Avant-hier, la « Clinique du Golf » s’est fait livrer 6 bouteilles d’oxygène pour une facture de 424.000 cfa soit environ 70.000 cfa/unité. Et comme la gratuité n’existe pour le moment que de nom, un parent malade d’un partenaire du « Témoin » a été obligé de payer sur place le prix de l’oxygène pour sa survie. « Malgré le coût élevé de l’oxygène, cette clinique réputée m’a sauvé la vie mais j’ai dû acheter moi-même mon oxygène ! Nous souhaitons que cette gratuité soit appliquée pour d’autres malades qui n’ont pas les moyens » a plaidé ce rescapé de la Covid19.
AFFAIRE LOCAFRIQUE: AMADOU BA, ME MAMADOU DIOP ET IMECIO MORENO CUEILLIS DE FORCE PAR LA GENDARMERIE!
Amadou Ba, Me Mamadou Diop et Imencio Moreno, attendus hier à 8 h par la Brigade de recherches de la gendarmerie, n’ont pas déféré à la convocation à l’heure indiquée. Las d’attendre les concernés, le commandant de la Brigade de recherches, Adama Niang, a envoyé ses hommes pour aller cueillir de force les concernés pour les acheminer dans ses locaux pour la suite des auditions entamées le mardi. Jusqu’à 23h, au moment où nous bouclions cette édition, Amadou Ba, Me Mamadou Diop et Imencio Moreno étaient encore retenus dans les locaux de la Brigade de recherches de la gendarmerie suite à la plainte de Locafrique. Même si certaines sources affirment que les deux hommes sont rentrés par la suite chez eux, le Témoin ne saurait confirmer une telle information. Il reste que l’homme d’affaires et l’ancien administrateur de groupes de presse n’ont pas réussi à fournir aux enquêteurs tous les documents afférents à l’organisation du Conseil d’administration de Locafrique. Des documents qui leur ont été demandés lors de leur première audition, mardi 3 août. Selon nos sources, le PDG de Carrefour Automobile, Amadou Ba, aurait cherché à jouer la carte de ses relations avec les hommes politiques et d’affaires ainsi que les marabouts du pays pour que son fils Khadim Ba retire sa plainte. Tandis que Mme Mamadou Diop aurait invoqué son diabète pour convaincre les enquêteurs de desserrer l’étau autour de sa personne. Les deux ont été convoqués suite à une plainte pour faux et usage de faux et escroquerie portant sur 50 milliards F CFA, de la société Locafrique, dirigée par Khadim Bâ, le fils d’Amadou Bâ. Dans le différend qui l’oppose la famille Ba, la Cour suprême a tranché en faveur du fils, Khadim, alors accusé par son père d’avoir commis des actes frauduleux pour se porter à la tête de l’entreprise Locafrique. Suite à une plainte déposée au tribunal, Amadou Ba accusait son fils de faux et usage de faux, association de malfaiteurs, abus de biens sociaux et escroquerie. Mais Khadim Ba avait été entièrement blanchi en septembre 2020 par le doyen des juges près le Tribunal de grande instance de Dakar. C’était avant que la première chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Dakar inflige à Khadim Ba, le 29 juillet dernier, une peine de deux ans de prison dont trois mois ferme. Elle l’a également condamné à payer à son père, Amadou Ba, la somme de 12 milliards FCFA, en guise de dommage et intérêts. Le juge avait également ordonné l’exécution provisoire de la décision et fixé la contrainte par corps au maximum. La contre-attaque du fils contre son père a donc été foudroyante…
LE COVID-19 ET LES RESULTATS DU BAC 2021
A cause de ce fichu Covid, on n’aura pas droits aux délibérations stressantes et à la lecture hypnotique des résultats du Bac par les présidents des jurys. Comme l’année dernière, le BAC 2021 s’est déroulé en pleine pandémie de coronavirus. Les candidats ont composé dans le strict respect des mesures barrières. Les résultats ont commencé à être proclamés hier via des messages SMS ou même, dans certains endroits, via les radios locales qui font des directs sur l’événement. Une méthode très réfléchie, selon le directeur de l’Office du Bac, Mr. Socé Ndiaye. « Les messages que nous envoyons aux candidats pour leur donner leur numéro de table, centre etc. chaque année, c’est ce qu’on a utilisé pour donner les résultats du bac technique, et pour le bac général on reproduira le même schéma. Il y a plusieurs modalités de proclamation de résultats, mais on va commencer par cette modalité, après les autres vont suivre derrière, pour éviter que les personnes se regroupent ». Un choix qui, selon lui, se situe dans le cadre de la lutte contre la pandémie, notamment les rassemblements. Cette méthode semble être une continuité dans la mesure où même les convocations à l’examen ont été distribuées à chaque candidat de la même manière, de façon à les habituer dès le départ aux nouvelles conditions dans lesquelles se déroule l’examen du bac. Par ailleurs, Socé Ndiaye rassure quant au parfait fonctionnement de cette solution technique et déclare à cet effet : « la majorité a reçu un message de convocation parce que la majorité a fourni un numéro de téléphone valable, donc un message envoyé »; cependant, « si la personne ne donne pas un bon numéro, cette personne ne recevra jamais de message » a ajouté le directeur de l’Office du Bac.
BAC LES TAUX DE REUSSITE VARIENT ENTRE 14 ET 26 % A KAOLACK
Le taux de réussite varie entre 14 et 26 % dans la ville de Kaolack (centre), après la publication des premiers résultats du baccalauréat. Au centre du lycée Valdiodio Ndiaye, 96 candidats de la série L’AR du jury 1361 ont réussi d’office, tandis que 123 autres sont autorisés à subir les épreuves du second tour sur un total de 413 candidats. Le taux de réussite s’élève ainsi à 23,24 %. Dans ce même jury, deux candidats ont obtenu la mention «très bien’’, dix la mention «bien’’ et 21 la mention «assez bien’’. Pour le jury 1357 du lycée Ibrahima Diouf, 26 candidats ont été déclarés admis d’office, alors que 43 autres devront passer le second tour sur un total de 174 candidats, soit un taux de réussite de 14, 94 %. Aux cours privés Mboutou Sow, le taux de réussite se chiffre à 26, 23 % au jury 1355. Dans ce jury dont fait partie la série L1, 23 candidats ont été admis d’office. Soixante-six autres vont subir les épreuves du second tour sur un total de 189 candidats. En outre, 14 candidats de la L2 ont réussi dès le premier, et 39 autres élèves vont devoir subir les épreuves du second tour. Pour cette série qui compte 162 candidats, le taux de réussite s’est établi à 17,78 %.