L'OEIL DU TEMOIN DE CE LUNDI

KEEMTAAN GI - TERRORISTES DE PACOTILLE
Cherchez l’erreur. Voici un pays qui a accueilli tout récemment un forum « Invest in Sénégal » et qui se met à apeurer les mêmes investisseurs qu’il invite à mettre ses billes dans notre économie. Ainsi, des attentats « terroristes » se préparaient à Dakar ! Et c’est le sérieux organe gouvernemental qui balance l’info en plein à sa « Une », créant une psychose au sein de la population et décourageant d’éventuels touristes. Comme toujours, une bonne partie de la presse a repris le communiqué de la police et a gobé ce qu’elle raconte sans même chercher à débusquer les contradictions qu’il contient. Des policiers et des gendarmes mais aussi des procureurs qui, depuis plus d’un an, s’évertuent à faire peur aux populations pour justifier les pires mesures liberticides. Et, surtout, renforcer leur emprise dans la marche des affaires de ce pays car ce sont désormais les sécuritaires qui sont aux commandes du Sénégal. Chaque jour, de vilains terroristes sont arrêtés et chaque jour des individus qui se livraient à des actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à attenter à la sûreté de l’Etat (comme disent nos Fds et nos procureurs) sont alpagués. A ce rythme, le Sénégal sera bientôt le pays qui regorge le plus de terroristes au monde ! L’arsenal sophistiqué de ces affreux terroristes dont l’un est présenté avec le bracelet du parti honni ? Des herses !!! Rien que ça ? Non, les salauds se préparaient à confectionner des cocktails Molotov en vue de procéder à des…tueries massives. Précision, malgré les révélations glaçantes de la police sur ces graves attentats terroristes projetés — encore une fois avec des cocktails Molotov et des herses que l’on est allé chercher jusqu’à Kaolack le jour même où ces attentats étaient censés être commis ! Aucune représentation diplomatique n’a invité ses ressortissants à éviter ce charmant pays. Il est toujours présenté comme sûr malgré la manipulation de ceux qui cherchent désespérément à nous alarmer avec des rebelles, des forces occultes, des forces « spéciales », des « commandos » et, aujourd’hui, des… terroristes munis de herses et de cocktails Molotov ! Un mauvais prétexte pour procéder à une véritable chasse aux militants d’un parti déclaré hors la loi sans autre forme de procès. Porter le bracelet de cette formation politique pourrait vous ouvrir les portes des prisons déjà encombrées de jeunes et vous faire cataloguer de terroriste. Ne parlons pas de l’embouteillage au niveau du service de réanimation de l’hôpital Principal avec des détenus qui observent une grève de la faim face à un pouvoir autiste. Ce qui est touchant, c’est de voir le silence de certaines voix dont l’une a traversé tous les pouvoirs et a l’appétit vorace. « Vorace », il était d’ailleurs surnommé. Pourquoi pensez-vous au vieillard qui murmure à l’oreille du chef ? Mais heureusement que Jean-Paul Dias est là ! Lui, il n’est pas du genre à caresser les pouvoirs dans le sens du poil. Ses vérités, il les dit crûment. C’est son tempérament arrimé à des convictions qui ne sont pas mercantiles. Il juge excessive la dissolution du Pastef y compris l’emprisonnement de son leader qui est de trop par rapport à ce qu’on lui reproche. Mieux, il invite les juges aux ordres à libérer les détenus politiques. Çà, il fallait un homme comme Jean Paul Dias pour le dire à haute et intelligible voix. Diadieuf, Jean-Paul même si Barthélémy mom…!
KACCOOR BI - LE TEMOIN
INSECURITE URBAINE DAKAR, UNE VILLE DANGEREUSE !
Malgré la présente dissuasive des forces de défense et de sécurité dans les différents carrefours stratégiques, Dakar est en passe de devenir l’une des villes les plus dangereuses d’Afrique. Malgré les arrestations et rafles tous azimuts, notre capitale n’est plus cette ville sûre où il fait bon vivre et circuler en toute quiétude. En tout cas, « Le Témoin » a tristement constaté qu’à Dakar, le phénomène de l’insécurité urbaine — mais où est donc la Sûreté urbaine ! — ne cesse de s’exacerber et d’inquiéter à la fois populations et les automobilistes. Tenez ! Hier dimanche 13 août 2023 aux environs 21 heures, des agresseurs voire de coupeurs de route, au nombre d’une dizaine, s’en sont pris aux automobilistes coincés dans un embouteillage. Armés de machettes, ces voyous — qui n’avaient heureusement ni herses ni cocktails Molotov — ont agressé et dépouillé plusieurs passagers et conducteurs de leurs objets de valeur. L’assaut des malfrats a eu lieu au rondpoint de l’autoroute Dakar-Patte d’oie. Notre collaborateur Pape Ndiaye, qui revenait de la Cité Bellevue (Hann Maristes) est malheureusement tombé sur la bande de malfaiteurs. Soudain, il a reçu un violent coup de machette sur le pare-brise de sa voiture qui a volé en éclats. Une chose est sûre, il y a plus d’agresseurs à Dakar que de manifestants en cette période de crise politique. Mais que fait donc la Sûreté urbaine ? Elle traque des « terroristes » virtuels tandis que les vrais bandits, eux, opèrent ! Hélas…
LE MONDE DE L’INDUSTRIE EN DEUIL DIAO SEYDI DE LA SIGELEC EST DECEDE !
Le monde sénégalais de l’industrie est en deuil ! C’est avec une grande tristesse que « Le Témoin » quotidien a appris, hier, dimanche 13 août 2023 le rappel à Dieu de Salif Diao Seydi, directeur général adjoint de la Société Industrielle de Générateurs électriques (Sigelec) fabriquant les piles « Hellesens ». Un décès survenu des suites d’une courte maladie. Salif Diao Seydi a été enterré le même jour au cimetière de Yoff par une foule très nombreuse. Ils étaient très nombreux à se rendre à la maison du défunt située à la Cité Bellevue sise Hann Maristes pour y présenter leurs condoléances. Rappelons-le, Salif Diao Seydi que l’on appelait affectueusement « Diao Sigelec » ou « Diao Hellesens » était le fils de feu président Idrissa Seydi, père fondateur de Sigelec et ancien Pca de la Sgbs. Un magnat de l’industrie et de la finance qui avait créé plusieurs sociétés et usines dans notre pays mais aussi au mali et même en Côte d’Ivoire. Donc en dehors du monde de l’industrie, votre quotidien préféré perd un ami et un partenaire en l’occurrence Salif Diao Seydi, un homme joyeux et convivial qui nous mettait tous de bonne humeur. En cette douloureuse circonstance, le Groupe « Le Témoin » présente ses condoléances aux membres de la famille éplorée et particulièrement à ses frères et sœurs Abdoulaye Seydi, Moustapha, Marième et Tamaro. Que Dieu l’accueille en son Paradis.
KAFFRINE DEROULE LE TAPIS ROUGE POUR AMADOU BA
Amadou Ba peut compter ses amis. A Kaffrine, ce week-end, le ministre-maire Abdoulaye Saidou Sow a démontré qu’il roule pour le Premier ministre. Il a en tout cas déroulé le tapis rouge pour son patron qui séjournait dans la ville pour les besoins de l’ouverture des phases finales de l’Oncav. Jamais sans doute dans sa carrière ministérielle, ou même comme Premier ministre, Amadou Ba n’avait eu droit à un bain de foule sur des dizaines de kilomètres. Un privilège jusqu’ici réservé au président Macky Sall. Au moment où les candidats à la candidature de Benno Bokk Yaakar rivalisent d’arguments et de popularité, le Ndoucoumane a vibré pour Amadou Ba. Sur des dizaines de kilomètres, tout comme dans le stade qui abritait le premier match des phases finales des navétanes, le Premier ministre a eu droit à une ovation soutenue des affidés du ministremaire. Amadou Ba accompagné d’une quinzaine de ministres de son gouvernement affichait un large sourire distribuant des tapes amicales à gauche à droite. Il a consacré une partie de son discours à remercier vivement le ministre Abdoulaye Saidou Sow pour sa mobilisation.
JEAN PAUL DIAS DENONCE LA DISSOLUTION DE PASTEF…
Il a beau avoir ses quartiers au palais de la République comme Envoyé spécial du président de la République, Jean Paul Dias continue de démontrer qu’il est un homme libre. Ce dimanche, lors de son passage à l’émission Grand Jury sur la RFM, le secrétaire général du BCG (Bloc des centristes Gaïndé) et membre de la coalition Benno Bokk Yakaar, a estimé que la dissolution du Parti Pastef de Ousmane Sonko est excessive. « Je trouve que c’est une décision excessive. C’est la dernière limite. On pouvait passer par d’autres options, mais cela est extrême comme décision », a regretté le collaborateur politique du président Macky Sall. Sur les nombreuses arrestations, Jean Paul Dias invite à revoir cette stratégie qui, « pour un oui ou pour un non on met les gens, particulièrement des jeunes en prison... » Même si ce sont de dangereux « terroristes » ?
… SUR LE NIGER, IL DENONCE LES REGIMES MILITAIRES
Interpellé sur les événements du Niger, Jean Paul Dias a dénoncé les régimes militaires. « Je ne suis pas favorable à ces régimes militaires. Ces putschistes doivent être rappelés à l’ordre pour un rétablissement de l’ordre constitutionnel et à rendre le pouvoir aux civils. Mais les civils aussi, doivent penser aux populations et à la prise en charge efficace de leurs préoccupations », a indiqué le membre de Benno et président du Bloc des Centristes Gaïndé (BCG) qui s’exprimait dans le Grand Jury sur la RFM ce dimanche. La voie d’une médiation est celle à adopter pour résoudre cette tension politique au Niger provoquée par le coup de force du général Tchiani et de ses hommes. L’ancien ministre de l’Intégration économique africaine dénonce cette séquestration du président Mouhamed Bazoum par la junte qui, selon lui, a perpétré un putsch non justifié. Jean Paul Dias est d’autant plus gêné par ce qui se passe au Niger qu’aucune justification n’a été avancée pour expliquer ce putsch. « C’est une révolte venue du palais, d’un homme qui pense être en voie d’être déchu » soutient le père de l’actuel maire de Dakar. Selon lui, la sortie de crise passera par la médiation. « Je pense que nous avons les ressources, nous au Sénégal, pour jouer les premiers rôles de médiation. Le président Macky Sall est un bon profil pour aller parler avec ces militaires. Il ne doit pas s’engager dans une intervention armée dans cette zone. Mais plutôt servir d’intermédiaire », a servi le fondateur du BCG. Sauf que Aïssata Sall a déjà dit que le Sénégal va envoyer des militaires combattre les putschistes nigériens !
« BIAIS DE DEPART » DE MAME GOR NGOM
Après son brillant « Billets de salon »paru en 2021, notre confrère Mame Gor Ngom revient avec « Biais de départ » ? Ce nouvel ouvrage retrace avec approfondissement et style les hésitations, les influences, les pressions et les médiations qui ont tenu le Sénégal en haleine durant le « second et dernier » mandat du président Macky Sall. L’intelligence du chroniqueur et la sensibilité de l’écrivain de l’instant en font une ressource et une source pour l’histoire. Ce livre pourrait s’apprécier comme une pièce de théâtre avec sa scène, son temps limité, ses personnages et un jeu de rôles complexe. Mame Gor Ngom, observateur assidu de la scène politique sénégalaise, y promène sa plume avec la grâce et l’esprit d’un éditorialiste averti. A se procurer absolument !