L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI 10 JUILLET 2024

KEEMTAAN Gi – GUIGNOLESQUE
Vous n’avez pas le sentiment qu’il y a trop d’agitations stériles ces temps-ci à Galsen ? Pour un pays qui a traversé des moments difficiles et ayant presque frôlé une guerre civile, le temps devrait plutôt être au travail, au dialogue, à la réconciliation. Et bien entendu, sans mettre sous le coude, comme l’autre, l’exigence d’une reddition des comptes. Surtout dans un pays qui a besoin de ressources financières et où tout est urgence avec une économie déchiquetée par des braconniers. Deux années de perdues dans des troubles politiques que l’on aurait pu éviter. Ce pays a quand même vécu deux élections qui se sont bien déroulées et dont la dernière a pu permettre aux partis ou coalitions politiques de se jauger. Raison de plus pour aspirer à un climat politique fort apaisé en attendant les prochaines consultations. Surtout que ceux qui sont au pouvoir ont été élus par une large majorité des électeurs pour cinq ans et au premier tour. Donc ayant la confiance de compatriotes pendant que des partis traditionnels se retrouvaient avec la portion congrue. Une élection qui a également permis de savoir qui est qui offrant une belle lecture de la représentativité des partis et mouvements. Les candidats laminés à la dernière élection présidentielle étant en phase d’observation, ceux qui s’agitent le plus sont justement des gens dont la seule arme est leur grande gueule. Ils nous pompent l’air avec leurs logorrhées verbales qui incommodent tout le monde. Et pour la première fois dans l’histoire politique de ce charmant pays, plutôt que d’une opposition programmatique, on a affaire à une animosité personnelle. Une opposition crypto-personnelle. Ce n’est plus au Président élu que l’on se confronte mais à son Premier ministre. C’est lui qui est la bête à abattre. Plutôt que de confrontation d’idées, on assiste à une dispute de bornes fontaines à travers des jugements de valeurs, plongeant ainsi le pays dans une campagne électorale permanente. Quand un ancien Premier ministre au bilan désastreux en matière d’émigration irrégulière se met à donner des leçons, on est tenté de se demander s’il ne fait pas dans la provocation. Il existe des moments où se taire est plus indiqué que de plonger le pays dans des discussions stériles ou de vouloir forcer les portes des médias pour s’imposer en chef de l’Opposition sans en avoir ni l’étoffe ni la carrure. Car c’est improductif de vouloir être le guignol d’une scène politique au ciel bien dégagé.
KACCOOR BI - LE TEMOIN
REBELLION AU CAMP PENAL 28 PRISONNIERS A NOUVEAU SOUS MANDAT DEPOT
Déférés par le commissariat de police de Grand-Yoff pour détention de téléphones portables, diffusion d’images filmées, détention de drogues et rébellion en milieu carcéral, les 28 détenus du Camp pénal arrêtés à la suite d’une mutinerie ont été déférés, hier, devant le doyen des juges d’instruction. Ce, après un retour de parquet. « Le Témoin » quotidien a appris que les mis en cause ont été tous placés sous mandat dépôt à la prison de Rebeuss. Evidemment la plupart d’entre eux connaissent très bien la prison de Rebeuss pour avoir y séjourné des années durant avant d’être jugés et condamné pour divers crimes : braquages à main armée, viols, assassinats, association de malfaiteurs, trafics de drogue etc. Après avoir été lourdement condamnés, ils avaient été transférés au Camp pénal de Liberté VI où ils doivent purger leurs peines. Hélas, loin de s’amender, ils continuaient à, se livrer à toutes sortes de trafics. D’où les affrontements du 19 juin 2024 au cours desquels ces détenus se sont rebellés contre les gardes pénitentiaires qui voulaient perquisitionner leurs chambres.
ZIGUINCHOR LES CONDAMNES DANS L’AFFAIRE BOFFA BAYOTTES JUGES EN APPELLE 24 JUILLET
Les condamnés dans l’affaire de la tuerie de Boffa Bayottes seront jugés en appel devant la cour d’appel de Ziguinchor. Il s’agit de Oumar Ampoi Bodian, du journaliste René Capain Bassène et César Atoute Badiate chef de guerre du Mfdc condamnés à la perpétuité en première instance. Adama Sané et Ibrahima Diédhiou, qui avaient été condamnés à des peines de 6 mois ferme pour détention d’armes et qui avaient déjà purgé leur peine, vont comparaître aussi sans que l’on sache pourquoi. Oumar Ampoi Bodian est impliqué dans le dossier en tant que chargé de mission au Mfdc. Pour Ibrahima Diedhiou, les enquêteurs avaient trouvé chez lui une arme blanche, tandis que chez Adama Sané deux fusils de chasse ont été retrouvés. L’un d’eux n’avait pas de permis. Des dizaines de témoins sont attendus à la barre. À préciser que César avait été jugé par contumace et donc n’avait pas fait d’appel du moins cela n’a jamais été annoncé. Le 8 janvier 2018, 14 jeunes coupeurs de bois avaient massacrés dans la forêt de Boffa Bayotte par des individus armés.
LA DEPOUILLE DU PR MOMAR COUMBA DIOP ATTENDUE LE VENDREDI12 JUILLET
La dépouille du Pr Momar Coumba Diop est attendue ce vendredi 12 juillet à 15h à l’aéroport Blaise Diagne où elle arrivera par le vol d’Air Sénégal. Décédé en France le week-end dernier, Pr Momar Coumba Diop a marqué de son aura l’université de Dakar par ses nombreux ouvrages et ses réflexions sur la sociologie contemporaine. Le monde universitaire continue par des témoignages à saluer la mémoire de l’homme. La levée du corps est prévue le samedi 13 juillet à 10h à la mosquée des HLM3, près de la boulangerie Baye Gaïndé, suivie de l’enterrement à Yoff. En France, une cérémonie de levée du corps est prévue le jeudi 11 juillet à 14h à Paris à l’hôpital de la Fontaine à Saint Denis 2 Rue du Dr Delafontaine, 93200 Saint-Denis.
DERAPAGES DE SERIES TELEVISEES ET DEBATS :LA COLERE DU CNRA
Le langage grossier noté dans les séries télévisées, les débats et bandes annonces a fini de révulser les Sénégalais. Les dérapages constatés ont fini par indisposer nos compatriotes tellement les injures et insanités sont banalisées dans notre société. Ce qui a fini de faire sortir de ses gonds le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) qui s’est rappelé qu’il n’avait pas seulement pour mission de faire le gendarme des médias. Les services de Babacar Diagne sont sortis de leur mutisme pour adresser des mises en demeure aux médias et aux producteurs concernés face à une recrudescence d’insultes et d’insanités dans des séries télévisées, des plateaux et des débats. Le CNRA a donc sorti un communiqué pour mettre en demeure les médias audiovisuels, quel que soit leur mode de diffusion, et les producteurs, de veiller à ce que les propos, comportements et images indécents, obscènes, outrageants ou injurieux ainsi que les scènes et propos susceptibles de nuire à la préservation des valeurs, sensibilités et identités culturelles sénégalaises ne soient plus diffusés. Se voulant menaçant, Babacar Diagne, le patron du CNRA, indique que « le non-respect de la présente mise en demeure expose les médias et les producteurs concernés aux sanctions prévues par la réglementation pouvant aller de l’interdiction de diffusion des séries, productions et émissions en cause au prononcé d’autres sanctions contre les chaînes qui diffusent lesdits programmes ».
SEULS 0,6% DES SENEGALAIS PARLENT LE FRANÇAIS
Au pays de Léopold Sédar Senghor, l’un des pères de la Francophonie, seuls 0,6% des Sénégalais parlent le français. Pourtant la langue de Molière est la langue officielle du pays. Eh bien, malgré ce statut, elle est reléguée loin derrière par les langues nationales ! Selon le dernier recensement général de la population effectué 2023, les langues nationales constituent les principaux vecteurs de communication. Elles sont parlées par 97,6% de la population âgée de 3 ans et plus. Au niveau national, 53,5% de la population utilise le wolof comme première langue, 26,2% le pulaar, 9,6% le sereer, 2,9%* le joola, 2,8% Màndienka et 1,2% Sóninke. Les langues étrangères et les autres langues africaines sont utilisées par 1,4% de la population comme principales langues de communication. Les langues non africaines sont couramment parlées par 0,1% des personnes âgées de 3 ans et plus.
207.791 ETRANGERS VIVENT AU SENEGAL
207.791 étrangers vivraient au Sénégal en 2023, selon le dernier recensement de l’ANSD. Le chiffre est assez surprenant puisque, pour beaucoup de Sénégalais, les étrangers qui vivent dans notre pays avoisineraient plus d’un million de personnes. Bon contentons-nous des chiffres publiés par l’ANSD. Ce chiffre représente 1,1% de la population résidente. Les étrangers vivant au Sénégal sont pour l’essentiel des ressortissants d’un pays de l’Afrique de l’Ouest, du Centre, du Nord et d’Afrique australe. Cependant les citoyens des pays d’Afrique de l’Ouest, notamment les ressortissants des pays voisins du Sénégal comme les Guinéens (40,3%), les Maliens (14,9%), les Bissau-Guinéens (4,4%), les Gambiens (3,0%), et les Mauritaniens (2,1%) sont plus nombreux. Par ailleurs, les ressortissants de pays d’Europe (4,0%), d’Asie (2,3%), d’Amérique (1,0%) et d’Océanie (0,1%) représentent (7,4%). Les personnes n’ayant pas déclaré leur nationalité font 5,1%.
MINISTERE DE LA SANTE LES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH EN COLERE
Ce ne sont pas seulement les professionnels de la santé qui ont déploré vivement la nomination par le ministre de la Santé, Dr Ibrahima Sy, d’un économiste à la tête de la division de lutte contre le Sida. Les personnes vivant avec le VIH à travers leur réseau national (RNP+) ont dénoncé la gestion du ministre Dr Ibrahima Sy. « Le Réseau National des Associations de Personnes vivant avec le VIH (RNP+), a exprimé sa vive inquiétude suite à la récente nomination d’un agent économiste à la tête de la Division de lutte contre le SIDA et les Infections Sexuellement Transmissibles. Cette décision surprenante du ministère de la Santé et de l’Action Sociale a suscité des réactions au sein de la communauté des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) au Sénégal » lit-on dans leur communiqué. « La prise en charge et l’accompagnement des PVVIH nécessitent une compréhension parfaite de la cascade des soins VIH, » selon le communiqué signé par Mme Soukeyna Ndiaye, présidente du conseil d’administration. Sous la direction précédente d’un médecin infectiologue de renommée internationale, la Division de lutte contre le SIDA avait fait des avancées significatives. Le RNP+ craint que cette nomination ne compromette les acquis précieux obtenus dans la lutte contre le VIH/SIDA au Sénégal. « Nous exhortons le Ministre de la Santé, Ibrahima Sy, à garantir le maintien des acquis dans la prise en charge du VIH/SIDA et à protéger les personnes touchées par cette maladie, » a ajouté le communiqué. Le Réseau National des PVVIH a appelé le ministre de la Santé à faire preuve de responsabilité et à ne poser aucun acte qui pourrait nuire à la protection et à la prise en charge des PVVIH. « Nous rappelons au ministre son devoir de protéger cette couche vulnérable que nous représentons, » a insisté le communiqué du RNP+.
UN POLICIER SE TUE A KAFFRINE
Le policier Paul Alphonse Tine s’est tué hier à Kaffrine. L’homme a retourné son arme contre lui et a tiré. Paul Alphonse Tine est de la 36ème promotion de l’Ecole nationale de Police. Il était en service au commissariat de Kaffrine. Pour le moment, personne n’est en mesure d’expliquer les raisons qui ont conduit le policier à se suicider.