L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI

KEEMTAAN GI - GOULAG TROPICAL
Nos prisons seraient-elles faites pour broyer des vies mais surtout pour humilier et punir des adversaires politiques du régime en place ? De plus en plus, on acquiert la conviction que ces lieux de privation de liberté ne sont point conçus pour permettre à des gens momentanément en conflit avec la société à pouvoir s’amender voire se rectifier à travers la peine qu’ils y purgent mais plutôt destinées à humilier les individus et à détruire tout ce qui est humain chez eux. De véritables goulags ou centres de deshumanisation. Surtout en ces tristes périodes où, dans notre pays, il y a plus d’opposants politiques ou d’objecteurs de consciences voire d’activistes dans nos prisons que de bandits de grands chemins ou de rebuts de la société. L’exercice du pouvoir, qui n’est pas éternel mais qui couvre juste une séquence de vie, ne doit pas nous rendre cruels ou revanchards au point de vouloir détruire les vies de nos compatriotes dont le seul tort est de ne pas être du même bord politique que nous. Ou, tout simplement, de ne pas penser ou voir les choses comme nous. Emprisonner des gens pour avoir usé de leur liberté d’expression, voilà assurément la pire chose dans une démocratie. Surtout quand ce qui leur vaut cette privation de liberté, c’est cette hérésie que constitue le délit d’offense au chef de l’Etat ou à nos institutions. Ou alors ce délit fourre-tout d’appel à l’insurrection. Quel intérêt, si ce n’est celui du Prince, le procureur avait-il à s’opposer à la mise en liberté provisoire d’un citoyen qui n’est ni un criminel ni un voleur ? Est-ce dans un souci de montrer sa toute-puissance ou pour plaire à celui qui l’a fait Proc c’est-à-dire maître des poursuites ? La Chambre d’accusation de la cour d’appel de Dakar a en tout cas suivi le procureur en infirmant la décision de mise en liberté provisoire prononcée parle juge d’instruction. Pis, elle a décerné un mandat de dépôt contre Aliou Sané, coordonnateur du mouvement « Y en amarre » et vice-coordonnateur de la plateforme F-24. Le seul tort de l’activiste a été d’avoir participé à une manifestation interdite parle même pouvoir dont le procureur le poursuit de sa vindicte. Le bon vouloir d’un procureur qui a droit de vie ou de mort sur les gens. Et ils sont nombreux, hélas, à se trouver actuellement dans nos prisons pour avoir usé de droits que leur confère la Constitution de ce charmant pays…
KACCOOR BI - LE TEMOIN
PATRON DES RENSEIGNEMENTS DE DAKAR : «LE TEMOIN» AVAIT VU JUSTE !
Il y a deuxmois, le « Témoin » publiait en exclusivité une information selon laquelle le commissaire Ibrahima Dieng, patron des services de renseignement de la police dans la région de Dakar, était limogé et affecté à Tambacounda comme commissaire central de cette ville. Autrement dit, non seulement il était éloigné de la capitale mais encore il était désormais muté à la sécurité publique c’est-à-dire le corps des policiers en tenue, lui qui n’a fait que du renseignement durant toute sa carrière ! Le « crime » du commissaire Ibrahima Dieng ? Son épouse serait apparentée à celle du chef du protocole de l’opposant Ousmane Sonko ! Aussitôt après la parution de notre article, des autorités de la police avaient démenti relayées en cela par certains journaux. Le « Témoin »,sûr de son information, avait refusé de se dédire. Eh bien, deux mois plus tard, les faits nous ont donné raison puisque, à la faveur du vaste jeu de chaises musicales auquel vient de procéder la direction de la police, on apprend que « le commissaire de police principal Ibrahima Dieng, précédemment chef du service régional des renseignements généraux de Dakar, est nommé commissaire central de Tambacounda ». Exactement ce qu’avait écrit « Le Témoin » ! Comme quoi, difficile de nous démentir et la confirmation de notre information fait donc une belle jambe aux confrères qui avaient tentés de s’adonner à cet exercice…
MAMADOU DIAGNA NDIAYE AU CŒUR DES JEUX DE PARIS 2024
Le président du Comité national olympique et sportif du Sénégal (CNOSS) Mamadou Diagna Ndiaye était au milieu de sommités internationales pour la cérémonie d’envoi des invitations des Jeux Olympiques Paris 2024. Le patron de l’olympisme sénégalais était aux côtés de Mme Amélie Oudéa Castéra, ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques de France, de Mme Anna Hidalgo, maire de Paris, de Mme Valérie Pécresse, présidente de la région Ile de France, de Thomas Bach, Président du CIO (Comité international olympique). On pouvait aussi noter les présences remarquées du PDG des montres Oméga, de Tony Estanguet, président du Comité d’Organisation des Jeux Olympiques Paris 2024 et de beaucoup de Présidents de Fédérations. Ce groupe de très hauts dignitaires politiques et sportifs a passé toute la journée à visiter les chantiers et a participé à un déjeuner offert par les officiels français. Hier soir un grand diner a été offert à ce groupe prestigieux par le Président du CIO.
SENEGAL-MAURITANIE PAPE SAGNA MBAYE DECROCHE 500 LICENCES DE PECHE
Au moment où certains cadres alliés de Bby et autorités de l’Apr s’entretuent dans des batailles de positionnement à l’horizon 2024, le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Pape Sagna Mbaye, lui, s’attèle à exécuter sans faille les instructions du chef de l’État Macky Sall. Pour preuve, le ministre est actuellement à Nouakchott pour la signature d’un protocole d’accord portant sur un quota de 50.000 tonnes de poissons équivalant à 500 licences que la Mauritanie a accepté d’octroyer aux pécheurs sénégalais. « Le Témoin » quotidien est convaincu que les pêcheurs de Saint-Louis seront les premiers bénéficiaires de ces licences au vu de leur proximité avec les eaux mauritaniennes En général, ces licences permettront aux pêcheurs sénégalais de s’adonner à leur activité en toute sécurité dans les eaux territoriales mauritaniennes très poissonneuses qu’ils violaient périodiquement. Avant de s’envoler pour Nouakchott, nous renseigne-t-on, le ministre Pape Sagna Mbaye a rejeté toutes les nouvelles demandes de licences de pêche que les Entreprises franches d’exportation (Efe) et autres bateaux étrangers lui avaient été soumises. Une décision saluée par le Partenariat régional pour la conservation de la zone côtière et marine en Afrique de l’Ouest (Prcm). « Nous félicitons le ministre Pape Sagna Mbaye pour cette décision hautement salutaire pour la gestion et l’exploitation durables des ressources halieutiques dans la zone économique exclusive du pays. Le Prcm encourage cette dynamique qui inscrit la transparence au cœur de la Gouvernance du secteur de la Pêche et réaffirme sa disponibilité à accompagner l’Etat du Sénégal vers l’adhésion à l’initiative pour la transparence dans les Pêches » ajoute le Prcm dans un communiqué.
UN NOUVEAU CORPS REPECHE A OUAKAM
Un nouveau corps a été repêché hier à l’aube près de Ouakam. Ce sont des agents de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP) qui ont fait cette nouvelle découverte macabre qui survient après les 16 corps repêchés lundi, selon le ministre du Commerce porte-parole du Gouvernement, Abdou Karim Fofana. Interrogé, Martial Ndione, un responsable des sapeurs-pompiers, n’était pas en mesure de dire que si la nouvelle découverte macabre fait partie des passagers de la pirogue qui a chaviré dans la même zone, dans la nuit de dimanche à lundi. Les victimes de cet accident maritime sont des passagers qui tentaient de se rendre en Europe, selon la Gendarmerie nationale. Une partie de la presse locale affirme dans son édition de ce mardi, en citant le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, que la pirogue est partie de Thiaroye, dans la région de Dakar.
SERIGNE BASSIROU GUEYE
A propos de sa brouille avec son prédécesseur Seynabou Ndiaye Diakhaté sur les rapports qui ont été remis au parquet, l’actuel président de l’OFNAC, Serigne Bassirou Guèye, qui présidait hier à Saly une rencontre sur la Stratégie nationale de lutte contre la corruption rétorque que ce sont deux rôles différents. « Ce que j’ai fait au niveau du parquet, nul n’en ignore et ceux qui sont au niveau du parquet savent comment le travail se fait et se félicitent de ce que j’ai fait. L’OFNAC a fait un travail et a soumis ce travail au parquet de Dakar » s’est contenté de répondre Serigne Bassirou Guèye.
ARMEE 49 OFFICIERS ADMIS A L’ETAT-MAJOR
49 officiers de l’armée sénégalaise et d’armées de pays de la sous-région ont reçu hier leurs diplômes et insignes du 5ème cours d’état-major et du 2ème cours supérieur de guerre aux stagiaires. La cérémonie a été présidée par le chef d’état-major des armées, le général Mbaye Cissé. Sur les 49 récipiendaires, 43 sont des sénégalais. Le colonel cheikh Guèye, directeur de l’école d’état-major, est revenu à cette occasion sur les enseignements donnés au sein de cet établissement. L’Institut de défense du Sénégal a été créé en 2021. « Cet institut est un temple du savoir et un creuset où sont formés les officiers pour l’enseignement militaire supérieur » a-t-il expliqué. A l’en croire, « le programme enseigné aux officiers est articulé sur cinq composantes: la formation militaire générale car, dans un état-major, il faut savoir écrire de façon concise et claire pour que le chef puisse prendre une décision ; l’enseignement opérationnel qui constitue le cœur du métier des armées; la formation académique ; l’enseignement spécifique pour chaque corps des armées » a expliqué le directeur de l’école d’état-major. « Rien ne vous sera donné mais tout reste à votre portée. Vous êtes désormais préparés au travail collaboratif en interarmes comme en inter-armée » a indiqué le CEMGA Mbaye Cissé aux récipiendaires devantleurs parents venus les accompagner.
JUSTICE LA LIBERTE PROVISOIRE ACCORDEE A CHEIKH BARA NDIAYE
Cheikh Bara Ndiaye a obtenu la liberté provisoire selon Leral.net. Le chroniqueur de Walf Tv était en détention depuis le 9 juin 2023. Cheikh Bara Ndiaye avait été arrêté après les manifestations de juin 2023. Il était poursuivi pour atteinte à la sûreté de l’État, actes ou manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique et actions directes. D’après «Le Quotidien», ce 24 juillet 2023, il a été entendu sur le fond du dossier par le juge d’instruction du deuxième cabinet. Me Moussa Sarr avait déposé une demande de mise en liberté au terme de l’audition de son client. La requête a été approuvée.
GREVE DES TATA L’AFTU FAVORABLE AU DIALOGUE AVEC LES GREVISTES
Les grévistes des bus TATA ont réussi à faire fléchir la direction de l’Association de financement des transporteurs (AFTU) qui s’est dite ouverte au dialogue avec les travailleurs en grève depuis 48 heures pour réclamer de meilleures conditions de travail. Les conducteurs et receveurs membres de l’Association de financement des transports urbains (AFTU) ont entamé lundi une grève de trois jours pour exiger « de meilleures conditions de travail et de prise en charge médicale etsociale ». Au cours d’une conférence de presse hier, les dirigeants de l’AFTU à travers Momar Diagne, vice-président GIE Japalanté, membre de l’AFTU ont dit avoir essayé de négocier, sans succès, avec les travailleurs. ‘’On a travaillé samedi dernier jusqu’à 19h avec le Conseil exécutif des transports urbains de Dakar, garant des négociations. Mais, le dimanche, les grévistes ne sont pas venus pour finaliser les discussions. Nous sommes restés là-bas jusqu’à 16h sans retour et nous sommes rentrés’’, a indiqué Momar Diagne. Pour lui, il faut aider les populations ‘’durement éprouvées’’ par cette grève. ‘’L’heure est à la remobilisation, à faire en sorte que les véhicules reprennent service’’, a ajouté Khadim Mbacké Dieng, chef d’exploitation de l’AFTU. La direction générale dit être disposée à négocier. Toutefois, elle n’entend pas garer ‘’éternellement’’ ses véhicules. ‘’On va reprendre la route à tout prix. L’Etat n’a qu’à prendre ses responsabilités. On ne peut pas garer nos véhicules éternellement’’, a-t-il prévenu. Khadim Mbacké Dieng a appelé l’Etat ‘’à garantir la liberté des travailleurs pour permettre à ceux qui veulent travailler de le faire’’. Selon lui, ‘’les grévistes ont forcé ceux qui n’en voulaient pas à les suivre’’. Momar Diagne et ses camarades disent être dans de bonnes dispositions pour signer les contrats de ceux qui n’en possèdent pas. ‘’Quand ils signeront les contrats, ces agents qui gagnaient entre 80 000 et 90 000 FCFA se retrouveront avec un salaire égal à 125 ou 130 mille francs respectant la législation en vigueur’’, a promis Momar Diagne. Par ailleurs, la direction de l’AFTU qui dit transporter ‘’1.300.000 voyageurs par jour’’ annonce que les pertes engendrées par ces deux jours de grève sont ‘’énormes’’.