L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI

KEEMTAAN GI - COMME ON SE RETROUVE
Il ne faut surtout pas faire descendre la température. On n’ergote pas sur ce froid de canard qui s’est subitement installé dans le pays et qui pourrait livrer les résultats d’un possible baby-boom dans neuf mois. Nous avons l’esprit tordu dans cette maison pour toujours penser à des histoires de fesses. Bon, on se calme pour ne pas créer la zizanie au sein des familles et faire exploser les couches. A propos de procréation, d’ailleurs, on attend toujours l’enfant de celle qui avait fait sombrer le pays en mars 2021. Douze mois de gestation, il doit être un extraterrestre, ce nourrisson qu’on attend tous ! Le Chef, qui est sur son nuage avec une jeunesse toujours dans l’euphorie de savourer une coupe continentale qui nous fuyait depuis plus de 60 ans, en plus d’étrenner un stade à nul autre pareil, le Chef, donc, ne voudrait certainement pas voir descendre cette subite sympathie de sa jeunesse à son égard. Il veut plutôt faire durer la lune de miel. Une baisse des prix des denrées alimentaires, la fin d’une longue grève des enseignants. Et voilà comme par enchantement, à deux jours de la célébration de cette journée noire qui avait failli faire cramer le pays, le quotidien français, « Le Monde » se détourne de la guerre aux portes de l’Europe pour une digression sur celle que la majorité de ses compatriotes considère comme une mythomane. Voire une putain ! L’objectif est de tout faire pour rendre détestable l’autre notamment celui qui se présente pour le moment comme le plus grand opposant de ce charmant pays pendant que l’autre force qui bande les muscles négocie pour des retrouvailles. L’article du « Monde » est-il un coup de pub ou de la com destinée à donner l’estocade à l’opposant histoire de le griller aux yeux de cette jeunesse qui le porte aux nues. Bien joué, les gars surtout que nos confrères Toubab nous font découvrir une belle dame qui leur dit vivre une situation exécrable si bien qu’elle peine à s’offrir un bout de slip. Snif, sortez les mouchoirs ! Encore une de ces histoires cousues de fil blanc. Cette demoiselle, qui s’est présentée à nos confrères français, pue l’opulence. Y en a qui en doutent ?
KACCOOR BI
JUGE CHIMÈRE DIOUF EN COLÈRE «IMAM NDAO, ARRÊTEZ VOTRE THÉÂTRE !»
Avant-hier, l’imam Alioune Badara Ndao a comparu devant la chambre criminelle de la Cour d’Appel de Dakar présidée par Ousmane Chimère Diouf par ailleurs Président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums). Une chambre criminelle qui devait statuer sur l’appel interjeté par 09 anciens codétenus de l’imam Alioune Barada Ndao relaxé dans cette affaire. Dans ce genre de procès, tous les détenus relaxés comme condamnés sont convoqués y compris Imam Ndao. Face au tintamarre orchestré autour de la convocation de l’Imam Ndao, l’intraitable juge Chimère Diouf était dans tous ses états : « Vraiment l’Etat a le dos rond ! Il faut arrêter d’accuser l’exécutif qui a d’autres priorités que de se focaliser sur des affaires que nous jugeons tous les jours. L’Etat n’est pour rien dans cette affaire. Car ce sont des condamnés présents, ici, qui avaient interjeté appel. Arrêtez votre théâtre et vos campagnes d’intoxication. Pourquoi voulez-vous réduire ce dossier à une seule personne nommée Imam Ndao. C’est qui Imam Ndao ? » s’est emporté le président Chimère Diouf. Avant de recadrer certains activistes du dimanche et autres souteneurs qui s’étaient massivement déplacés au tribunal. « Dans les médias, vous pouvez mentir et désorienter les gens, mais tout cela s’arrête aux portes des Cours et Tribunaux » a encore recadré avec rigueur et fermeté le président Ousmane Chimère Diouf. Inutile de vous dire que, dans la salle, on entendait les mouches voler. Ouf ! Selon un avocat de la défense contacté par « Le Témoin », le président Chimère Diouf attendait le moindre trouble à l’audience pour arrêter et placer sous mandat de dépôt certains activistes présents dans la salle.
POLITIQUE LE PDS RÉAFFIRME SON ANCRAGE DANS L’OPPOSITION
Le Parti démocratique sénégalais (PDS) a réaffirmé hier son ancrage dans l’opposition. Une rumeur tenace évoquait ces derniers jours un rapprochement entre le PDS et l’Alliance pour la République (APR), plus exactement son chef, le président Macky Sall. On parlait de la prochaine entrée dans le Gouvernement de responsables libéraux. Des rumeurs qui ont poussé la direction du PDS à sortir de son mutisme pour éclairer la lanterne de l’opinion. « A la suite de sorties médiatiques de responsables du PDS cette semaine, des organes de presse en ont conclu un rapprochement entre le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) et l'Alliance Pour la République (APR). Il s’agit là d’une fausse interprétation dénuée de tout fondement » assure Mayoro Faye, le chargé de la Communication du PDS. Il ajoute que « c’est pourquoi, le Secrétaire Général National tient à réaffirmer l’ancrage du Parti Démocratique Sénégalais dans l'opposition et appelle au travail et à la mobilisation des militants et sympathisants en perspective des élections législatives prévues le 31 juillet 2022. Il exhorte également tous les membres du PDS à plus de vigilance afin que le parti continue, plus que jamais, d'incarner une alternative crédible au pouvoir actuel ».
MADEMBA SOCK…SG UNSAS DEPUIS… 1992, UN CAS D’ÉCOLE
Vraiment s’il y a un homme qu’il faut applaudir, c’est bien Me Assane Dioma Ndiaye qui, après deux mandats à la tête de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme (LSDH), a décidé de passer le témoin à M. Alassane Seck. Nous magnifiions dans notre édition de ce mardi, l’exemple de l’avocat droit-de-l’hommiste. Et ben, nous sommes tombés des nues lorsque nous avons reçu une demande de couverture de l’Unsas pour une conférence de presse ce mercredi sur la situation de la Poste sénégalaise. Mais ce qui suscité notre courroux, c’est que la demande est signée par un certain Mademba Sock en tant que SG. L’homme a tellement duré à ce poste qu’on avait presque fini de l’oublier. Les mauvaises langues disent qu’il est en poste depuis 1992. Du jamais vu ! Dans ce Sénégal, on critique souvent les politiciens qui s’accrochent à la direction de leurs partis mais vraiment ils ne sont pas les seuls puisqu’au niveau des associations notamment chez les consommateurs – vous les reconnaitrez certainement – les leaders semblent scotchés à vie à leurs postes. Le plus grave, c’est les dirigeants d’associations de consommateurs, c’est qu’ils finissent par confondre l’association à leur propre bien. Le phénomène est aussi perceptible chez les syndicalistes qui ne savent pas partir à temps eux aussi pour laisser la place aux autres, notamment les plus jeunes. En outre ce sont les mêmes qui accaparent tous les postes nominatifs au sein des institutions comme le CESE, le HCTT, le HCDS…Ils ne connaissent pas l’alternance générationnelle parce qu’ils ont peur de perdre leurs nombreux privilèges. Des mandats renouvelés ad vitam aeternam. Si le chef de l’Etat subit une pression d’enfer pour le pousser à respecter les deux mandats constitutionnels, on doit pouvoir aussi imposer la même chose à toute cette nomenklatura de dirigeants politiques, syndicaux, associatifs et autres qui ne savent jamais céder la place. Exemple — mauvais exemple devrait-on dire — encore par le ministre Oumar Sarr qui dirige la mairie de Dagana depuis 1996 c’està-dire depuis 26 ans et qui vient d’entamer un nouveau mandat ! Notre concours « je m’accroche à mon poste » continue !
EDUCATION LES PROFS ET MAITRES D'ÉDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE LAISSÉS EN RADE
Les professeurs d'éducation physique et sportive sortant du Cneps de Thiès (Bac + 2 ans) et les maîtres d'EPS, tous membres du Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire (CUSEMS) et du Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire (SAEMS), se sont sentis délaissés à tort lors de la rencontre de monitoring du vendredi 25 février 2022 entre le gouvernement et les syndicats les plus représentatifs. Ils disent avoir été « laissés en rade dans les négociations » dans le cadre des réunions de monitoring des accords, ce 25 février dernier, portant sur l’examen des propositions relatives à l’amélioration de la rémunération des enseignants afin de corriger les iniquités, conformément aux conclusions issues de la réunion du 19 février 2022. Le président du cadre organisationnel des professeurs d’éducation physique sortants du CNEPS de Thiès, Hyppolite Migane Diom, et ses camarades, se disent contre « la levée du mot d'ordre sans la création du corps d’accueil des professeurs de collège moyen et général en éducation physique et sportive (EPS) sortants du CNEPS de Thiès (Bac + 2 ans), par la modification du décret 77-1177 du 30 décembre 1977 portant création dudit corps ». Selon eux, « tant que ce corps n’est pas créé, il est impossible de procéder au reversement des maitres d’EPS ». Et de faire remarquer : « bien que des avancées aient été notées, bien qu'il n'y a pas de jusqu'au-boutiste dans la lutte syndicale, si toutefois cette doléance n'est pas réglée définitivement, nous risquons de mourir dans les oubliettes sans reversement, sans intégration des sortants du CNEPS qui ne pourront pas bénéficier de ces augmentations dont on parle ». Aussi et surtout de se demander : « et si l'Etat refusait la modification (décisive pour la création du corps) lors des prochaines rencontres, alors que le mot d'ordre est déjà levé » ?
EDUCATION LES PROFS ET MAITRES D'ÉDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE LAISSÉS EN RADE (BIS)
Même si aujourd'hui, à l'heure des négociations, ils constatent des « avancées remarquables concernant la plateforme revendicative », occasionnant la « levée du mot d'ordre par certains syndicats du G7 par la signature du protocole », les professeurs d'éducation physique et sportive sortants du CNEPS de Thiès et les maîtres d'EPS ne manquent pas de rappeler, cependant, que « ce combat, nous l'avons commencé seuls et le terminerons ». Ils soulignent que « la décision des autres syndicats peut se comprendre du moment qu’ils ont même dépassé leurs objectifs. Quant à nous (Cusems-Saems), les objectifs sont loin d'être atteints et la stratégie n'est pas la même parce qu’ici c'est la base qui décide ». Les professeurs d’éducation physique et sportive (Eps) disent être montés au créneau pour continuer de dénoncer, en ce qui les concerne, « le dilatoire de l’Etat dans le respect de ses engagements, par rapport à la création d’un corps d’accueil dénommé Pcemg pour l’intégration définitive des professeurs sortants du CNEPS de Thiès et le renversement des maîtres d’éducation physique et sportive ». C’est, disent-ils, pour exiger « l’intégration des sortants du CNEPS de Thiès dans la Fonction publique, une doléance vieille de plus de vingt ans, malheureusement les ministères de la Fonction publique et des Sports ont bloqué depuis fort longtemps les carrières de plus de 2000 enseignants d’éducation physique ». En conclusion, ils se disent décidés à « mener ce combat jusqu’au bout pour que la situation soit corrigée ».
OBSERVATOIRE DE LA QUALITÉ DES SERVICES FINANCIERS
L’Observatoire de la qualité des services financiers (OQSF) a publié hier son rapport d’activités de 2021. L’OQSF dirigé par un secrétaire exécutif, Habib Ndao, lancé en 2009 a pour mission de promouvoir la qualité des services financiers, de favoriser l’amélioration de la qualité de la relation entre opérateurs de services financiers et usagers et d’assurer la mission de médiation. Il a poursuivi en 2021 ses actions d’information du public sur les services financiers in situ et à travers son numéro vert. Ainsi, le nombre d’appels, de la part des usagers a connu une nette progression en s’établissant à six cent soixante et un (661) contre cinq cent treize (513) pour l’année 2020. Concernant les activités de la médiation financière en 2021, deux cent un (201) dossiers ont été soumis à la médiation financière de l’OQSF par les clients et usagers dont cent cinquante-cinq (155) pour la Médiation des banques, des SFD et de La Poste et quarante-six (46) pour la Médiation des assurances. A ces statistiques, s’ajoutent les appels des clients et usagers au nombre de six cent soixante et un (661) concernant diverses requêtes sur la relation commerciale. Les éclairages et conseils qui ont été apportés par les Experts de l’Observatoire ont permis de diminuer le volume des saisines formalisées.