OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI

KEEMTAAN GI : «Dionneries»
C’est dramatique, l’aplomb avec lequel nos autorités mentent. Parce qu’il faut que l’on dise les choses comme elles sont sans diplomatie. Et quand elles se font rattraper par leur duplicité, nos autorités n’éprouvent aucun scrupule à nous regarder dans le blanc des yeux pour nous dire doctement que c’était leur ombre qui parlait à leur place. C’est même devenu récurrent de les voir ravaler leurs propres vomissures à commencer par le Chef qui a manifesté partout sa volonté de se conformer à la Constitution avant de revenir nous tenir un discours décousu de ni oui ni non. Depuis cette semaine, celui qui ne se trompe jamais dans ses prophéties est venu en remettre une couche. Il était sûr qu’ils seraient cinq candidats à la présidentielle de février 2019. Banco à l’arrivée ! Il est revenu nous baratiner que son candidat sera élu avec 57 % des voix. Presque dans le mille puisque ledit candidat a obtenu un 1 % de plus. Un véritable génie, on vous dit que notre Nostradamus ! Le même Dionne nous suppliait de voter oui lors du référendum pour ne devoir pas voir son boss faire un mandat de 7 ans ou écarter l’éventualité d’un mandat illimité. Et voilà que le même Monsieur, sans fausse pudeur, revient quatre ans plus tard devant ses compatriotes pour leur débiter qu’il est contre la limitation des mandats. Pathétique ! Cultivant la roublardise, il entretient même l’idée d’un troisième mandat. On a comme l’impression que ces messieurs et dames n’ont rien retenu de l’histoire toute récente de ce pays. L’autre était convaincu que les manifestations contre un troisième mandat n’aboutiraient à rien, « une brise est un vent léger qui secoue peut être les feuilles des arbres, mais ne sera jamais un ouragan », professait-il. La suite, on la connait. Reste à savoir si les tenants actuels du pouvoir, si hautains et dans leur tour d’ivoire, seront assez intelligents pour ne pas commettre la même bêtise que leur prédécesseur. Qui disait que le pouvoir rend fou ?
Kàccoor Bi
RETRAIT DE LA SAR LOCAFRIQUE A-T-ELLE SENTI UNE « FAILLITE » IMMINENTE ?
Hier, certains journaux et sites d’informations de la place ont annoncé le retrait de M. Khadim Ba, directeur général de Locafrique, de la Société africaine de raffinage (Sar) où il détenait 34 % du capital. Jusqu’ici « Le Témoin » ne voulait pas s’inviter dans la guerre interne à la famille des Ba. Et Dieu sait que nous connaissons bien les tenants et aboutissants de cette profonde crise pour avoir révélé à l’époque les démêlés entre Carrefour Automobile, Locafrique, le Crédit Lyonnais et autres filiales. C’était fin 1999, début 2000 si nous souvenirs sont exacts. Toujours est-il qu’entre Khadim Ba et son père, la guerre pour le contrôle des sociétés du Groupe fait rage surtout du fait que des gens tapis dans l’ombre familiale ont eu à miner tous les chemins de Khadim Ba au point de le pousser à se retirer de la Sar. Justement, l’actionnaire Khadim Ba a-t-il senti une « faillite » de la Sar l’obligeant à fuir à temps ? A-t-il flairé une privatisation de la Sar qui l’a poussé à fuir pour sauver ses meubles financiers ? Ou alors Khadim Ba a-t-il été piégé par des gens lui faisant croire à une crise imaginaire de la Sar pour le pousser à la démission ? Autant de questions auxquelles l’avenir répondra. Mais une chose est sûre : son départ de la Sar et le retrait de la ligne de crédit estimée à près de 160 milliards CFA qu’il avait mise à la disposition de la raffinerie pour lui permettre de financer ses importations, ce départ, donc, risque d’impacter négativement le fonctionnement de la Sar. Car, certains bailleurs et banques qui faisaient confiance à la Sar n’écartent pas de se solidariser avec Khadim Ba. C’est-à-dire de partir avec lui. Laissant la Sar sur la paille. Se remettra-telle de ce coup ? Sauf miracle, il est permis d’en douter.
BEM-ABIDJAN LANCE EN SEPTEMBRE LA COTE D’IVOIRE DEROULE LE TAPIS ROUGE A PAPE MADICKE DIOP
BEM-Dakar, moins de deux ans après avoir fêté brillamment ses 10 ans en décembre 2018, ouvre sa première filiale africaine à Abidjan en septembre prochain. La 1ère business school d’Afrique noire francophone, selon le classement 2019 de Jeune Afrique, entend désormais étendre son leadership en Afrique. Abidjan constitue la première étape de ce challenge lancé par le président directeur général de BEM-Dakar, Pape Madické Diop. C’est pourquoi, l’homme consacre depuis quelques temps beaucoup de son agenda à faire la navette Dakar-Abidjan-Dakar. Notre brillant compatriote a raison de le faire puisque les autorités ivoiriennes lui ont déroulé le tapis rouge. Il faut dire qu’elles n’en croyaient pas leurs oreilles lorsque le PDG de Bem-Dakar leur a notifié son intention d’investir à Abidjan. Du coup, elles lui ont accordé plein de facilités fiscales comme une exonération totale. Ce alors qu’au Sénégal, le fisc est intolérable ! Mieux, les plus hautes autorités du pays comme le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, le ministre chargé des Investissements, le ministre de l’Enseignement supérieur ont tenu à recevoir Pape Madické Diop pour lui dérouler le tapis rouge pour un tel investissement. En outre, toute l’élite économique et politique ivoirienne s’est associée à une telle entreprise pour faciliter la naissance de BEM-Abidjan. Le patron de BEM-Dakar a confié les rênes de BEM-Abidjan à un brillant cadre ivoirien, Olivier Avon, un ancien directeur à Nestlé, à Samsung, détenteur d’un MBA des Etats-Unis. Un garçon brillant et enthousiaste qui a promis à Pape Madické Diop de faire de BEM-Abidjan une grande école de commerce en trois ans seulement. La filiale ivoirienne devrait être rapidement le point d’ancrage de Bem en Afrique noire. Plein succès à ce nouveau challenge d’un champion sénégalais qui fait la fierté de notre pays !
YNCREA, UNE ECOLE DE FORMATION D’INGENIEURS PAR BEM-DAKAR
Restons avec le groupe BEM pour annoncer le lancement à Dakar de Yncréa, une école de formation d’ingénieurs et de technologie, la plus grande en France. Figurez-vous que cette grande école encadre la formation de près de 5500 élèves ingénieurs. Yncréa fédère les écoles d’ingénieurs Hautes études d’ingénieurs (HEI), Institut supérieur d’agronomie (ISA) et Institut supérieur de numérique (ISEN). Les points forts de ces écoles, fondées sur des valeurs humanistes, sont la proximité avec les entreprises via l’implantation dans les territoires, l’innovation via la transdisciplinarité, le digital via ses usages, l’agilité pédagogique et l’international. Pape Madické Diop veut offrir aux jeunes Sénégalais des perspectives plus larges dans le domaine de la formation dans les métiers d’ingénieurs. Pour la mise en place de Yncréa-Dakar, deux dirigeants de ce grand campus de France séjournent actuellement dans notre pays. Il s’agit de Anne Catherine Guitard, directrice générale chargée du développement, et Julien Sta, chargé des finances.
COLOBANE BENI DES DIEUX ?
Les confrères ont salué avec un bel unanimisme le coup réussi par la nouvelle patronne des socialistes, Mme Aminata Mbengue Ndiaye, en favorisant la poignée de mains entre le président de la République et l’un de ses opposants les plus radicaux, le patron de Rewmi Idrissa Seck. De la même manière, il y a quelques mois, le Sénégal tout entier s’était réjoui de la réconciliation entre l’actuel président de la République, Macky Sall, et son prédécesseur Me Abdoulaye Wade. Une réconciliation sous les auspices du khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké. Le point commun entre ces deux réconciliations spectaculaires ? Elles ont tous les deux eu pour cadre le quartier de Colobane puisque aussi bien la grande mosquée Massalikoul Djinane que la Maison du Ps se trouvent à Colobane. Les deux lieux sont d’ailleurs distants que de 100 mètres à peine. De là à dire que ce quartier est béni de dieu ou visité par la grâce…
MARCHE SAHM DE THIES LES DEGUERPIS EN PLEURS REMERCIENT HABIB NIANG
Malgré l’épreuve difficile que constitue leur déguerpissement, Habib Diène, responsable des mareyeurs qui occupaient les lieux depuis 1977, a tenu à saluer toutes les interventions en termes de médiations du président du mouvement And Suxxali Sénégal, Habib Niang. «Nous sommes impuissants face à ce qui s’est passé hier soir, c’est très dur car nous sommes des pères de familles qui n’ont que ce marché pour subvenir aux besoins de leurs familles. Nous nous en remettons à Dieu et acceptons ce qui nous arrive. Mais nous saluons et remercions sincèrement le président Habib Niang, pour avoir pris son bâton de pèlerin pour trouver une solution, il a fait le déplacement dans le seul but de trouver une issue pacifique. Et aujourd’hui encore, c’est la seule autorité qui a envoyé ses collaborateurs pour nous accompagner dans cette épreuve. Par ma voix, tous les mareyeurs remercient M. Habib Niang et son mouvement » souligne Habib Diène. Joint au téléphone, le président du mouvement And Suxxali Sénégal a regretté la tournure des choses qui ressemble à ses yeux à des actes de sabotage. « Je crois qu’on est allé trop vite en besogne parce qu’on pouvait privilégier le dialogue entre les deux camps pour trouver une solution qui arrange tout le monde. Mais venir déguerpir des citoyens qui se sont installés sur les lieux depuis 1977, cela donne l’impression d’un sabotage et d’une volonté de nuire à l’image du président Macky Sall » confie Habib Niang.
LE CORONAVIRUS FAIT DIX MORTS EN ITALIE
La propagation de l’épidémie coronavirus devient de plus en plus inquiétante. Au moment où le taux de contaminations diminue en Chine, et plus précisément à Wuhan, épicentre de l’épidémie, le virus a pris des proportions inquiétantes dans d’autres pays européens. Et l’Italie en est la triste réalité puisque le bilan devient encore plus lourd : dix morts déjà. Ainsi, l’Italie devient le pays occidental le plus touché avec 322 personnes infectées. Huit régions et une province autonome sont désormais touchées. La Toscane (centre-ouest de l’Italie) comptait notamment deux cas de contamination, à Florence et Pistoia, tandis qu’en Sicile (sud), une touriste originaire de Bergame (Lombardie, nord-ouest) qui se trouvait dans un hôtel à Palerme a été hospitalisée.
ELLE AVAIT RENDU AVEUGLES SES DEUX BELLES-FILLES MINEURES SEYNABOU NDIAYE CONDAMNEE 20 ANS DE TRAVAUX FORCES
20 ans de vie derrière les barreaux. C’est la peine infligée à la marâtre qui maltraitait ses deux belles-filles. Le président de la chambre criminelle a donné le verdict. La prévenue Seynabou Ndiaye est condamnée à 20 ans de travaux forcés pour coups et blessures volontaires ayant entrainé la perte de vue de ses deux belles-filles Nogaye Gueye et Fatou Gueye âgées de 3 et 5 ans en 2015. La dame est condamnée aussi à verser 250 000 francs dans les caisses du Trésor public. Son mari Modou Gueye qui assistait aux bastonnades de ses enfants par son épouse, jugé par contumace, est condamné à 5 ans de prison pour non-assistance à personnes en danger. Il devra verser la même somme de 250 000 au Trésor. Par ailleurs, la dame Seynabou Ndiaye et son époux Modou Gueye sont condamnés à réparer le préjudice causé aux deux enfants en leur remettant 150 millions de francs. Pour rappel, la plainte a été déposée par les voisins de la maman des deux filles, habitant au quartier Darou Salam Yeumbeul. Face aux enquêteurs, l’une des victimes Fatou Gueye avait confié que « ma tante nous battait tous les jours au vu et au su de notre papa. Elle a même une fois frappé Nogaye à la tête à l’aide d’un encensoir. Elle l’a cognée contre le mur. Souvent, elle mettait du savon en poudre dans nos yeux et du gasoil sur nos cuirs chevelus ». Mais, la condamnée avait nié les faits prétextant qu’elle battait les gamines avec ses mains. « Ce n’est qu’en prison qu’on m’a dit que je mettais du savon dans leurs yeux. Ce qui est faux. En ce qui concerne le gasoil, c’est leur père qui l’achetait car elles avaient des poux », a-t-elle tenté de se défendre sans convaincre le juge.
GUINEE-BISSAU CONFIRMATION DE LA VICTOIRE DE UMARA SISSOCO EMBALO
Sur injonction de la Cour suprême de justice (Csj), la Commission nationale électorale (Cne) a procédé ce mardi 25 février à un nouveau recomptage des voix pour apurer les résultats du second tour de la présidentielle. La plénière convoquée par la Cne, en présence des représentants des deux candidats en compétition, n’a fait que confirmer que ce qui était déjà connu. En clair, la victoire de Umaro Sissoco Embalo avec un taux de 53,55 % des suffrages valablement exprimés. Son concurrent, Domingos Simoes Pereira est resté au même score, à savoir 46,45 % des votants. Cette énième vérification des résultats intervient à 48 heures de la prestation de serment du président déclaré élu. De retour en Guinée Bissau après deux semaines à l’étranger, le général Embalo a affirmé qu’il organisera une cérémonie d’investiture sobre. À cet effet, son parti, le Mouvement pour l’alternance démocratique (Madem G15) a demandé à son groupe parlementaire de prendre les dispositions nécessaires pour la tenue de la cérémonie à l’Assemblée nationale populaire.