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27 juin 2025
LE RAPPORT QUI ACCABE LA GESTION DU PRODAC
Analysant la gestion du Programme, la Cour des comptes a relevé que son ancrage institutionnel successif dans plusieurs départements ministériels n'était pas adéquat au vu du caractère multisectoriel de ses activités centrées sur l'agriculture
Dans son Rapport définitif du contrôle de la gestion du Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC), gestion 2018-2021, la Cour des comptes a décelé plusieurs manquements. Il s’agit, par exemple, de l’inadéquation de l’ancrage institutionnel, des insuffisances dans le cadre de gouvernance, des défaillances du système d’information, entre autres.
La Cour des comptes a souligné «l’inadéquation de l’ancrage institutionnel». «Au moment de sa création, le PRODAC était logé au sein du ministère de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Promotion des Valeurs Civiques, tel que cela ressort des dispositions de l’article premier du décret n°2014-498 du 10 avril 2014 portant sa création et fixant ses règles d’organisation et de fonctionnement. Par la suite, le PRODAC sera rattaché au ministère de l’Emploi, de l’Insertion Professionnelle et de l’Intensification de la Main d’œuvre, à la faveur du décret n°2017- 1546 du 08 septembre 2017 portant répartition des services de l’Etat et du contrôle des établissements publics, des sociétés nationales et des sociétés à participation publique entre la Présidence de la République, la Primature et les ministères. Le PRODAC sera ensuite transféré au niveau du ministère de la Jeunesse par les décrets n°2019- 769 du 08 avril 2019 et n°2019-910 du 15 mai 2019 portant répartition des services de l’Etat et du contrôle des établissements publics, des sociétés nationales et des sociétés à participation publique entre la Présidence de la République, le Secrétariat général du Gouvernement et les ministères», lit-on dans le rapport.
Selon la Cour des comptes, «il convient de souligner que l’essentiel des activités du PRODAC tourne autour de l’agriculture, et que le contrat liant Green 2000 à l’Etat du Sénégal porte principalement sur l’aménagement d’infrastructures hydroagricoles et l’ensemble du matériel est dédié à l’activité agricole (pivots, tracteurs, moissonneuses batteuses, etc.). Au regard du caractère multisectoriel de son activité, il est important que le PRODAC soit doté d’un ancrage institutionnel adéquat».
La Cour des comptes a aussi noté des «insuffisances dans le cadre de gouvernance». «La gouvernance du PRODAC est caractérisée par l’inactivité du Conseil interministériel de pilotage et la nomination d’un président de Conseil d’orientation non prévu par les textes juridiques régissant son organisation et son fonctionnement», lit-on dans le rapport.
Il a également été noté «un organe de pilotage inactif». «La revue a relevé que le Comité interministériel prévu par l’article 3 du décret n°2014-498 du 10 avril 2014 susvisé, et dont les missions sont déclinées à l’article 5 dudit décret, n’est pas opérationnel ; aucun acte de nomination de ses membres n’a été produit. De même, aucun procès-verbal de réunion n’a été fourni pour attester du fonctionnement du comité qui doit tenir au moins une séance par trimestre. Le défaut de fonctionnement du Comité interministériel de pilotage constitue une défaillance majeure du dispositif de contrôle interne dans la mesure où cet organe de gouvernance, de par ses missions, devrait veiller au bon fonctionnement du programme à travers un suivi rapproché de ses activités ainsi qu’à l’évaluation de sa mise en œuvre», nous dit-on.
Prévu pour 08 mois et prolonge de six mois, la realisation des dac de la premiere phase du Prodac n’a pas ete achevée, sept ans apres
En outre, des «défaillances du système d’information» sont relevées. «Le PRODAC dispose d’un Directeur du système d’information (DSI) dont les missions portent notamment, sur la mise en œuvre des orientations stratégiques du PRODAC en matière de système d’information et de télécommunications. Plusieurs logiciels existent et sont fonctionnels. Il s’agit, entre autres, du GESDAC, qui gère le courrier entrant et sortant et du logiciel FinPro Net qui est dédié à la gestion de la Paie. Il a été constaté que le GESDAC n’est pas utilisé par l’ensemble du personnel, de sorte que toutes les potentialités du logiciel ne sont pas exploitées. De même, un seul agent, le chef du bureau courrier, dispose d’un code d’accès et détient la possibilité d’enregistrer des données, ce qui occasionne des lenteurs et des blocages en cas d’indisponibilité. Concernant le logiciel de traitement de la Paie, celui-ci n’est pas mis à jour et ne permet pas de générer des informations actualisées», rapporte le document.
Parmi les manquements du PRODAC, il y a «le défaut d’élaboration de projets et rapports annuels de performance», «le non-respect des délais de mise en place des Domaines agricoles communautaires (DAC)». «Prévu pour une durée de huit (08) mois et prolongé de six (06) mois, la mise en œuvre du contrat liant l’État du Sénégal à Green 2000 pour la réalisation des DAC de la première phase du PRODAC n’a toujours pas été achevée, sept (07) ans après sa conclusion. S’agissant des DAC de la deuxième phase, aucun d’entre eux n’a été réalisé, six (06) ans après la conclusion de l’accord de financement les concernant», souligne le document.
La Cour des comptes signe aussi des retards dans la réalisation des DAC de la première phase et des problèmes fonciers persistants au niveau du DAC de Sangalkam. «Par avenant souscrit le 07 janvier 2020 et approuvé le 06 février 2020, le DAC d’Itato a été délocalisé à Sangalkam. Cependant, il a été noté que l’avancement des travaux au niveau de ce DAC a été fortement perturbé par des litiges fonciers. En effet, le PRODAC a été installé sur un site constituant un titre foncier de l’ISRA et qui faisait déjà l’objet d’occupation par des particuliers y ayant développé des activités agricoles ou y ayant réalisé des aménagements», mentionne la Cour des comptes.
Aussi, a-t-il ajouté : «A cet égard, par arrêté n°000420 du 10 janvier 2019, l’ensemble des baux d’occupation consentis par l’Etat ont été annulés. Cependant, les occupations ont persisté, devenant ainsi irrégulières. En vue de préserver l’assiette foncière du DAC de Sangalkam contre les occupations et constructions irrégulières, le PRODAC a, le 11 juin 2020, conclu une convention d’un montant de 60 000 000 F CFA avec la DSCOS pour une mutualisation des moyens. La DSCOS s’engageait, entre autres, à faire arrêter toute activité, intervention ou occupation irrégulière ou non autorisée sur les emprises du DAC de Sangalkam, et à procéder à la démolition de toute construction».
SONKO N’EST PAS LIÉ PAR UNE AUDITION « ACTUELLEMENT IMPOSSIBLE »
Le groupe parlementaire Yewwi askan wi s’érige en bouclier autour du Premier ministre qui, depuis quelques temps, est sous pression des partisans de l’ancien régime du président Macky Sall qui exigent le respect du délai de 90 jours
Le groupe parlementaire Yewwi askan wi s’érige en bouclier autour du Premier ministre, Ousmane Sonko qui, depuis quelques temps, est sous pression des partisans de l’ancien régime du président Macky Sall qui exigent le respect du délai de 90 jours pour sa déclaration de politique générale (Dpg). S’exprimant lors d’un point de presse hier, mercredi 26 juin, Ayib Daffé, nouveau président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi évoquant l’omission de certaines notions dans le nouveau règlement intérieur de l’Assemblée nationale a fait remarquer que l’audition du Premier ministre Ousmane Sonko est « actuellement impossible».
Les partisans de l’ancien régime du président Macky Sall, renvoyés dans l’opposition par les Sénégalais lors de la présidentielle du24 mars dernier, qui exigent du Premier ministre Ousmane Sonko le respect du délai de 90 jours pour sa déclaration de politique générale (Dpg) devraient prendre leur mal en patience. En effet, s’exprimant lors d’un point de presse hier, mercredi 26 juin, Ayib Daffé, nouveau président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi a fait remarquer au sujet de cette audition du Premier ministre Ousmane Sonko qu’elle est « actuellement impossible».
Pour justifier sa position, la nouvelle tête de file du groupe parlementaire du régime en place et qui incarne cependant la minorité parlementaire a soulevé un « sérieux vide juridique » dans l’actuelle version du règlement intérieur de l'Assemblée nationale, éditée en juillet 2021. En effet, selon lui, le règlement intérieur distribué aux parlementaires de la quatorzième législature lors de leur installation le 12 septembre 2022 « a omis des modifications apportées par la loi organique de 2019 », notamment celles concernant la suppression du poste de Premier ministre.
En 2021, l’ancien régime avait voté une loi pour restaurer le poste de Premier ministre. Mais, en parallèle, aucune autre loi organique n’a été votée pour restaurer le poste de Premier ministre dans le règlement intérieur. Ce qui fait que le Premier ministre est absent et n’existe pas dans notre règlement intérieur et il n’existe pas non plus une disposition dans le règlement intérieur qui permette de préciser les modalités d‘organisation et de tenue d’une Déclaration de politique générale, d’une motion de censure et d’une question de confiance.», a-t-il souligné. Avant de marteler : « Le Premier ministre, la Déclaration politique générale (Dpg), la motion de censure et la question de confiance sont abrogées de cette nouvelle version du règlement intérieur de l'Assemblée nationale ».
Poursuivant son propos, l’ancien mandataire du candidat Ousmane Sonko lors de la dernière élection présidentielle, estimant que l’absence de ces différentes notions dans le règlement intérieur de l’Assemblée nationale « rend caduque toute procédure liée à la Déclaration de politique générale », a indiqué que son groupe va saisir le Premier ministre, Ousmane Sonko, dans les mêmes conditions qu’il l’avait fait avec son prédécesseur, Amadou Ba, pour lui signifier que le Règlement intérieur actuel ne l’oblige pas à faire sa Déclaration politique générale (Dpg). « Notre collègue Guy Marius Sagna avait écrit au Premier ministre Amadou Bâ pour lui signifier l’impossibilité de tenir la Dpg. Mais, il avait fait un passage en force, il avait passé outre les dispositions du Règlement intérieur. Est-ce qu’on doit continuer dans la fraude à la loi ? Nous allons saisir le Premier ministre dans les mêmes conditions. C’est à lui de décider s’il fera sa Dpg ou pas. Mais le Règlement intérieur actuel ne l’oblige pas à le faire. », a conclu Ayib Daffé, président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, par ailleurs Secrétaire général par intérim de l’actuel parti au pouvoir Pastef.
NANDO CABRAL GOMIS
DIOMAYE ENGAGÉ POUR LA SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE
Souhaitant assurer l'indépendance économique du pays, le chef de l'Etat a appelé à accélérer la transformation des produits agricoles par l'industrie, à développer le consommer local et à réhabiliter le tissu industriel national
Pour atteindre la souveraineté économique et alimentaire au Sénégal, le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a donné un certain nombre de directives à son gouvernement hier, mercredi 26 juin 2024, lors de la réunion du Conseil des ministres.
En Conseil des ministres qu’il a présidé hier, mercredi 26 juin 2024, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a demandé au Premier ministre de travailler à l’élaboration d’une «loi sur la souveraineté économique» afin de mieux protégerles entreprises des secteurs stratégiques et de donner au Gouvernement un droit de regard plus soutenu sur les modifications pouvant intervenir dans le capital. Le chef de l’Etat a indiqué au Premier ministre la nécessité d’accélérer la transformation locale des produits agricoles parl’industrialisation, la promotion du consommer local et la modernisation du commerce de proximité avec les boutiques et magasins de référence. Il s’agit aussi, selon lui, de mettre en branle une politique cohérente de maîtrise des prix des produits de grande consommation avec le recours, à court terme, à l’option des appels d’offres en ce qui concerne les approvisionnements du pays en produits alimentaires essentiels et hydrocarbures principalement.
Pour le chef de l’Etat, la souveraineté alimentaire du Sénégal passe parla relance de l’industrie nationale qui demeure une priorité de l’action gouvernementale. Pour lui, la souveraineté économique du Sénégal devra reposer sur la valorisation du potentiel industriel national et la densification du tissu industriel en Grandes, Petites et Moyennes industries. Dès lors, il a demandé au Premier ministre et aux ministres en charge de l’Industrie et de l’Economie, de mettre en œuvre un programme national de restructuration et de réhabilitation du tissu industriel.
Le président de la République, sous ce rapport, a demandé au Premier ministre de superviser la montée en puissance rapide des agropoles et des Zones économiques spéciales (ZES). Ces entités d’impulsion, doivent concourir, dans la complémentarité, à l’accélération de l’industrialisation du Sénégal. Il a appelé le Premier ministre à préparer avec les ministres concernés et les acteurs du secteur privé, une stratégie consensuelle d’accompagnement et d’incitations fiscales et foncières, pour améliorer la compétitivité des industries locales et leur potentiel effectif d’exportation et de création d’emplois.
Le président de la République a indiqué l’urgence de maîtriser le répertoire des entreprises industrielles du Sénégal avec les emplois réels annoncés et les bilans sociaux révélés. Cet exercice de recensement exhaustif et de transparence permettra à l’Etat de mieux cibler ses interventions pour la promotion d’un secteur privé national fort, encadré et soutenu. D’ailleurs, le Chef de l’Etat a demandé au Premier ministre de préparer, d’ici la fin de l’année, avec l’ensemble des acteurs impliqués, un projet de loi de transformation du secteur industriel intégrant notamment le principe directeur de territorialisation de la politique industrielle et la création d’un dispositif concerté, efficient et viable de financement de l’accélération du développement industriel du Sénégal.
Asseoir une politique budgétaire crédible
LecChef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a fait part de son ambition d’asseoir une politique budgétaire crédible qui renforce les ressources de l’Etat et rationnalise, en permanence, les dépenses publiques. En réunion hebdomadaire du Conseil des ministres qu’il a présidé hier, mercredi 26 juin 2024, au Palais de la République, il a demandé, à ce titre, au Premier ministre d’intensifier l’exécution d’un Plan spécial de rationalisation des dépenses de fonctionnement dans les secteurs public et parapublic et de veiller, avec le ministre en charge des Finances et du Budget, à la qualité des dépenses publiques. Il a indiqué que les ressources publiques doivent impérativement être orientées vers le financement de l’investissement productif et les interventions sociales prioritaires. Le président de la République a, en outre, souligné l’urgence de mettre en œuvre une stratégie innovante d’amélioration de la mobilisation des recettes fiscales et non fiscales. Il a aussi appelé à la mise en œuvre d’une politique de subvention juste et transparente et à l’application rigoureuse d’un programme de rationalisation des exonérations avec, notamment, l’actualisation du Code des investissements et de la législation fiscale au besoin. Il a, à cet égard, rappelé l’impérieuse nécessité d’une digitalisation intégrale et d’une interopérabilité des systèmes d’information des régies financières, ainsi que la généralisation intensive du paiement dématérialisé des impôts et taxes, source de transparence, d’efficacité, d’efficience et de qualité du service public.
Par ailleurs, le chef de l’Etat a invité le Premier ministre à veiller au suivi interne et interministériel des programmes budgétaires validés et à l’opérationnalisation intégrale du contrôle de gestion dans les ministères, en vue de faciliter, d’une part, la présentation, à temps, des rapports annuels de performance et du projet de loi de règlement de l’année n-1 et, d’autre part, l’évaluation des politiques publiques, prérogative constitutionnelle de l’Assemblée nationale depuis2016. Il a également appelé à l’apurement de la dette intérieure objective et à la bonne maitrise de l’endettement du Sénégal
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE JEUDI 27 JUIN 2024
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Le Témoin Quotidien, Le Quotidien, Révélation Quotidien, L'As, L'Observateur, Libération, Stades, Bes Bi le jour, Yoor-Yoor Bi, Le Soleil
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Baadoolo - Wiiri wiiri, jaari ndaari
Sonko peut sauter sur l’occase pour éviter ces yeux qui l’attendent impatiemment à l’Assemblée. Le Pm veut dépiéger la Dpg avec une motion de censure dans l’air. «Ses» députés ont mis dans le panier le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale (RIAN). Tout le monde a écouté en… RIAN ! Kouné ak loula arrangé rek. Après tout, qui a «falsifié» le règlement intérieur ? Qui a donc ouvert cette brèche à Sonko ? Quand on dit que la loi est impersonnelle, nguen bagne. Assumez ! Wiiri wiiri jaari ndaari ! Peut-être l’année prochaine.
Sonko menace les entreprises de minoterie «Nous allons tirer au clair les pratiques commerciales douteuses»
Les meuniers ont rétropédalé dans leur décision de suspendre la production de farine boulangère. La mise en demeure du ministre du Commerce contre toutes les minoteries avait payé puisque quelques heures plus tard, ils ont levé leur mot d’ordre. Même si la médiation de Baïdy Agne du Cnp y serait pour quelque chose. Mais le Premier ministre ne lâche pas prise. En Conseil des ministres ? ce mercredi, il a demandé à Serigne Guèye Diop de «veiller à la mobilisation de ses services en vue du strict respect des prix sur l’ensemble du territoire national». En particulier, Sonko a souligné «la détermination du Gouvernement à poursuivre les investigations afin de tirer au clair les constats de pratiques commerciales douteuses par certaines entreprises, en commençant par celles évoluant dans la minoterie».
Violences de Médina Gounass Des centaines d’individus envoyés en prison
Les choses continuent de bouger à Médina Gounass. La cité religieuse, secouée le jour de la Tabaski par des violences ayant fait un mort et des blessés graves, subit toujours les affres de cette malheureuse bataille rangée. Selon des sources de PressAfrik, depuis mardi, plus d’une centaine de personnes dont des mineurs ont été mis envoyés en prison. Il est à souligner que dans la cité religieuse, le climat reste toujours tendu entre les deux camps, à savoir les partisans de Thierno Amadou Ba et ceux de Thierno Mounirou Baldé.
Tambacounda - Décès en prison d’un des manifestants de Niéniekho
Un des manifestants de Niéniekho, dans la commune de Sadatou, département de Bakel, est décédé, ce mardi, à la Maison d’arrêt et de correction de Tambacounda, à quelques heures du verdict de son procès. Ce mercredi 26 juin, le tribunal de grande instance les a condamnés à 2 ans avec sursis, annonçant l’extinction de l’action publique pour Mamoudou Kanouté. Une enquête est en cours pour déterminer les causes exactes du décès du vieux de 60 ans dont la dépouille était encore dans la journée à la morgue de l’hôpital régional pour les besoins de l’autopsie. Le défunt a été arrêté au début du mois de juin par la gendarmerie ainsi que d’autres personnes suite à l’attaque de la délégation de l’adjoint au Préfet de Bakel. En conférence de presse, mardi, la famille a demandé l’ouverture d’une enquête et précisé que la victime était bien portante au moment de son arrestation.
Santé Les avancées de la médecine personnalisée au menu d’un atelier
Plus d’une centaine d’experts participent à la troisième réunion annuelle du consortium Europe-Afrique sur la médecine personnalisée, ouverte ce mercredi à Dakar, avec l’objectif de «faire le point» sur cette discipline, encore appelée «médecine du futur». Elle regroupe «toutes les mesures diagnostiques, préventives et thérapeutiques optimisées en fonction de la pathologie présentée et des spécificités du patient». Un atelier de deux jours à l’issue duquel le fondateur de l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef), Pr Souleymane Mboup, a confié à l’Aps que l’objectif de cette rencontre est, de «faire le point sur les avancées de la médecine personnalisée en général, et de faire le point sur les possibilités de partenariat entre l’Europe et l’Afrique mais surtout entre Africains». La rencontre représente, selon lui, «une opportunité unique de mettre en lumière les efforts collaboratifs entre l’Europe et l’Afrique dans le domaine de la médecine personnalisée», a-t-il expliqué
Nouveau mot d’ordre des travailleurs des collectivités territoriales 120 heures renouvelables chaque semaine à Ziguinchor
Ce mercredi, les travailleurs des collectivités territoriales de Ziguinchor ont organisé une marche dans les rues de la ville. Leur principale revendication : l’augmentation de leurs salaires. Ils dénoncent le silence du gouvernement face à cette demande qu’ils jugent «très légitime». «Notre réaction est liée au mutisme du gouvernement. Nous constatons que l’État retarde l’application de la loi sur l’augmentation des salaires des travailleurs des collectivités territoriales. Nous sommes déterminés à faire entendre notre voix», a dit Habib Goundiame, secrétaire général du Syndicat des travailleurs des collectivités territoriales, section Ziguinchor. Ils ont décrété 120 heures de grève renouvelables chaque semaine jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. Ils insistent sur l’importance de respecter la loi et espèrent que le gouvernement prendra des «mesures concrètes» pour améliorer leurs conditions de travail.
KEEMTAAN GI - « SOUY » BALAI !
Je le confesse ici et maintenant et sans aspérité. J’ai eu un haut le cœur lorsque j’ai aperçu à la télé, hier, les vilaines tronches de la bande que forment les membres du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE). Ma peine serait plus énorme encore si ceux du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) s’étaient invités au tableau de la provocation. Des institutions improductives, inutiles et budgétivores et qui n’ont servi qu’à engraisser une clientèle et une oligarchie improductives. Voilà des gens dont les principaux rôles sont de conseiller le Gouvernement en matière de politique économique, sociale, environnementale, culturelle, sportive etc. et qui n’ont été d’aucun rendement sur les différents segments où s’étendent leurs champs consultatifs. Ils seraient utiles tous ces parasites qu’on s’en serait aperçus. En tout cas, aucun des domaines où l’on sollicite leurs expertises supposées ne s’est senti mieux après l’application de leurs remèdes. En réalité, d’ailleurs, tous leurs rapports étaient rangés dans des tiroirs... D’ailleurs, l’on n’a pas souvenance de les avoir entendus émettre une opinion opposée à celle de celui qui les a nommés à ces sinécures. On aimerait bien, d’ailleurs, qu’ils nous disent leur apport durant ces douze dernières années. Seugn Bass nous avait promis leur mise à mort. Là où il a vite fait d’abroger les décrets signés par son prédécesseur, notamment ceux concernant la magistrature, il aurait pu mettre à la poubelle les dernières nominations des membres de ces machins qui ne servent à rien sinon à caser une clientèle politique, syndicale, patronale, féminine et on en passe. L’annulation des nominations effectuées en catimini par le Chef avant son départ aurait également été un excellent signe envoyé au bon peuple des « patriotes ». Seugn Bass ne peut pas dissoudre ces machins parce qu’il n’a pas la majorité à l’Assemblée nationale ? La belle affaire ! Il dispose pourtant d’autres moyens de coercition comme bloquer les budgets de tous ces machins pour les tuer d’inanition. Et il ne se trouvera personne pour pleurer sur le sort des parasites membres de ces machins. Pour le reste, au coup de balai qui tarde et que l’on espérait pour hier, il faudra bien que les nouveaux élus du peuple mettent un peu de hargne. Qu’ils nous débarrassent définitivement de tous ces gens qui nous rappellent ce régime honni que le peuple souverain a congédié le 24 mars dernier… Comme disent les marchands ambulants de détergents : « Aywa souy balai » ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
PRATIQUES COMMERCIALES DOUTEUSES OUSMANE SONKO NE LACHE PAS LES MINOTERIES
Même si les minoteries (les industries farinières) ont abdiqué rapidement et sans conditions, en levant ce mardi leur décision de suspendre la production de farine boulangère, elles risquent de payer cher leur défiance contre le régime. Hier en Conseil des ministres, Ousmane Sonko a indiqué que le Gouvernement est déterminé à poursuivre les investigations pour tirer au clair les constats de pratiques commerciales douteuses par certaines entreprises, en commençant par celles évoluant dans la minoterie. Alors les industriels de l’AMIS n’ont qu’à se tenir prêts puisque « le « JUBAL », et le « JUBANTI» sont à leurs portes. Le Premier ministre est également revenu sur les mesures de baisse du coût de la vie, entrées en vigueur le lundi 24 juin 2024. À cet égard, il a demandé au ministre de l’Industrie et du Commerce de veiller à la mobilisation de ses services en vue du strict respect des prix sur l’ensemble du territoire national. Il a, en outre, exhorté le ministre de l’Industrie et du Commerce à entreprendre les démarches nécessaires en vue de finaliser les travaux d’élaboration des projets de décrets et d’arrêtés d’application de la loi numéro 2021-25 du 12 avril 2021 sur les prix et la protection des consommateurs.
COUP DE CHAPEAU LE GOUVERNEMENT DE SONKO DISTINGUE !
A l’image du « Wanted », du « Coup de Sabot » et du fameux « Al Khayri », le « Coup de Chapeau » est une vieille rubrique du « Témoin » née en 1990 au moment du lancement de l’hebdomadaire ancêtre de votre quotidien préféré. Le « Coup de Chapeau », comme son nom l’indique, était destiné à rendre hommage aux personnes qui s’étaient distinguées par leurs propos, leurs écrits ou leurs actions, qui avaient accompli un exploit ou suscité l’admiration du public. Justement, il y a de quoi dépoussiérer cette vieille rubrique pour la décerner au gouvernement du Premier ministre Ousmane Sonko. Intransigeant dans la mise en demeure pour l’application rigoureuse des nouveaux tarifs, le Gouvernement a poussé le tout puissant bataillon financier des meuniers à capituler sans conditions. Pour « Le Témoin » quotidien, les producteurs de farine doivent s’estimer heureux d’avoir échappé provisoirement à une traque fiscale. Ou alors à un raid de la police des prix dans les minoteries. Toujours est-il que le communiqué laconique du président de l’Association des meuniers industriels, Claude Demba Diop, fait rire sous cape. Surtout là où il dit que la médiation de Baïdy Agne aurait permis de décanter la situation. Médiation avec qui ? Et pour qui ? Vraiment, les meuniers prennent les Sénégalais pour des demeurés. Car l’Etat n’a jamais négocié l’ordre public, pardon l’ordre « tarifaire ». Il a mis en demeure et les meuniers ont capitulé, c’est tout !
RUFISQUE DES DROGUES D’UNE VALEUR COMPRISE ENTRE 400 A 700 MILLIARDS DE FRS INCINEREES
Les fours de la Sococim de Rufisque ont permis hier aux autorités à travers l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTIS) d’incinérer une importante quantité de drogue dont la valeur marchande est située entre 400 et 700 milliards de francs CFA. La drogue incinérée a été saisie dans la région de Dakar. La cérémonie, présidée par le secrétaire général du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, s’est déroulée en présence de plusieurs responsables de la sécurité publique et des autorités administratives du département de Rufisque. ‘’Nous pouvons estimer la valeur de cette drogue incinérée à environ entre 400 et 700 milliards de francs CFA. La saisie de cette drogue couvre les deux dernières années’’, a indiqué le directeur de l’OCRTIS, le commissaire Ndiarré Sène. Selon lui, la saisie de cette quantité importante de drogue est le fruit de l’action des forces de défense et de sécurité. Alioune Aidara Niang, le secrétaire général du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, a informé que le gouvernement allait mettre à profit la Semaine de lutte contre la drogue pour accroitre la sensibilisation et la mobilisation des acteurs en vue de contrer les trafiquants qui font désormais usage de la haute technologie dans leurs opérations.
SAISIES DE DROGUESDIOMAYE FELICITE LESFORCESDEDEFENSE ETDESECURITE
Parlons toujours de la drogue pour dire qu’hier, le président de la République a vivement félicité en Conseil des ministres les Forces de Défense et de Sécurité auteures des résultats remarquables obtenus ces derniers mois. Evoquant le renforcement de la lutte contre la drogue au Sénégal, le Président de la République a ainsi saisi l’occasion de la célébration ce 26 juin de la Journée mondiale contre l’abus et le trafic de drogues pour féliciter les Forces de Défense et de Sécurité. Il a demandé au Gouvernement, particulièrement au ministre de l’Intérieur, de poursuivre, avec efficacité, la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la drogue tout en renforçant la sensibilisation des populations, notamment les jeunes, sur le fléau. Le chef de l’Etat a exhorté le Gouvernement à s’atteler, sans délais et de manière inclusive, à la révision et à l’actualisation rapide du Code des drogues.
INONDATIONS, NOYADES LE GOUVERNEMENT AUX AGUETS
L’hivernage de cette année est attendu pour être pluvieux. Cela empêche nos autorités de dormir du sommeil du juste puisqu’elles multiplient les initiatives pour, comme le dit le ministre de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye, amoindrir les dégâts. En tout cas hier, en Conseil des ministres, le Premier ministre Ousmane Sonko a évoqué l’impérieuse nécessité pour les départements ministériels concernés d’accorder une attention particulière aux actions requises en matière de sécurité civile, notamment pour la prévention des inondations, des noyades pendant les vacances ainsi que des chavirements de pirogues de pêche causés par les intempéries. Dans ce cadre, il a appelé à rendre opérationnels, avant l’installation de la saison des pluies sur l’ensemble du territoire national, le système d’alerte des risques d’inondation ainsi que la Cellule de crise et d’alerte pour une prise en charge efficace notamment du soutien social, des impacts sur la circulation routière et des risques d’électrocution. Il a également invité le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique à prendre les dispositions requises en vue d’une surveillance efficace des plages.
BAISSE DU PRIX DU CIMENT LE DECRET DE MODIFICATION EN COURS
Si les cimentiers et les commerçants du ciment rechignaient à appliquer la baisse de 2000 frs sur la tonne prise le 24 juin dernier par les autorités en réclamant le décret d’application, ils vont devoir s’aligner dans les prochaines heures. En effet, un coup d’œil sur la partie des textes réglementaires et législatifs du Conseil des ministres nous montre que le Gouvernement a lancé l’élaboration du Projet de décret modifiant le décret 2020-986 du 24 avril 2020 instituant une taxe parafiscale au profit du fonds pour l’habitat social dénommée « taxe sur le ciment ». Autrement dit, le nouveau texte qui supprime la taxe parafiscale prise parle président Macky Sall le 24 avril 2020 au profit du Fonds pour l’Habitat Social sera élaboré en mode fast-track !
SOCIETES NATIONALES L’IGE A DEBUTE UNE MISSION D’AUDIT A LA POSTE
La Poste est fouillée depuis hier par l’Inspection générale d’Etat. Selon nos sources, les inspecteurs généraux d’Etat de l’IGE ont débarqué dans les locaux de la direction générale de cette société nationale pour ausculter de près la gestion des dernières années des différents directeurs généraux de La Poste. Cette boîte est un vrai casse-tête pour les autorités. Elle constitue un risque budgétaire soutenu pour les finances du pays. Le document de programmation budgétaire 2025- 2027 rendu public la semaine dernière indique que la situation de la SN La Poste dont les capitaux propres se présentent à - 86,872 milliards FCFA pour un capital social de 3,325 milliards FCFA (sur la base des états financiers de 2019 qui sont les plus récents) est catastrophique. Cependant, l’Assemblée générale extraordinaire tenue à la date 10 février 2023 a décidé de la poursuite des activités de la structure en optant pour une recapitalisation par conversion des créances que l’Etat détient sur la SN La Poste pour un montant de 174,2 milliards FCFA. En plus, La Poste attend de l’Etat une mobilisation de ressources permettant le financement de son plan de relance notamment dans son volet social (plan de départ négocié avec une première phase concernant 500 agents pour un budget global de 10 milliards FCFA).
ARMEE LE GENERAL MBAYE CISSE A RENCONTRE LE GENERAL C.Q BROWN DES ETATS-UNIS
La coopération militaire entre les Etats-Unis et le Sénégal a été au menu d’une rencontre entre les deux patrons des armées sénégalaises et américaines. Les deux chefs d’étatmajor le général Mbaye Cissé et C.Q Brown des Etats-Unis ont eu un entretien au Botswana le 24 juin dernier en marge de la Conférence des Chefs d’Etats-majors africains. Le Sénégal et les Etats-Unis, qui développent une coopération militaire féconde dans tous les domaines, sont déterminés à renforcer la stabilité et la sécurité en Afrique.
DISTINCTION LE MAIRE DE NGOUNDIANE, MBAYE DIONNE, LAUREAT DE GENDER AWARD
Le maire de la commune de Ngoundiane, Mbaye Dionne, a été sélectionné dans la catégorie Leader Communautaire de Gender Award à la suite d’un processus de sélection. M. Dionne a été choisi en reconnaissance de son engagement exceptionnel et de ses réalisations significatives dans la promotion, l’inclusion et l’autonomisation des femmes au sein des zones impactées. Selon un mail des organisateurs adressé au lauréat, Mbaye Dionne a été sélectionné pour son remarquable engagement ainsi que ses efforts continus pour créer des opportunités économiques et encourager le leadership féminin dans sa commune. Mbaye et tous les autres lauréats sont invités à une cérémonie spéciale autour d’un dîner de gala qui se tiendra samedi
par Yoro Dia
ET SI ON SE PRÉPARAIT À LA COHABITATION
Le refus de Sonko de se soumettre à la DPG qu’il a pourtant abordée plusieurs fois en Conseil des ministres confirme le Projet Nakhebaye de Pastef. Le bilan des 100 jours se résument à deux mots : « excès » et « insignifiance »
Le refus du Premier ministre de se soumettre à une déclaration de politique générale qu’il a pourtant abordée plusieurs fois en conseil des ministres confirme le Projet Nakhebaye de Pastef.
Comme son nom l’indique la DPG exige une vision, une ambition et des orientations claires que notre Premier Ministre n’a jamais eues. Sonko joue la montre en attendant que les hauts fonctionnaires qu’il appelle, par ignorance ou mauvaise foi, le Système, rédigent le projet. Un projet que Pastef , par indigence intellectuelle, a mis dix ans pour lui trouver un nom. Comme pour le PSE, ce seront nos brillants hauts fonctionnaires qui vont rédiger le Projet qui s’appelle Vision 2050 et va s’inscrire inévitablement dans la continuité du PSE. Si le Premier ministre, comme le disent ses proches attend la nouvelle assemblée qui sera installée après les élections issues de la dissolution, il est de bon aloi de lui rappeler deux choses.
Premièrement, il n’appartient au Premier ministre de choisir son « Assemblée » parce que même s’il en a les instincts et les réflexes, Monsieur Sonko n’est pas Caligula qui méprisait tellement le Senat qu’il y avait nommé son cheval ou François 1er dont le bon plaisir devenait la loi.
Secundo, qu’est ce qui fait croire à Monsieur Sonko qu’il sera encore en poste après les législatives anticipées ? Le charme de la démocratie réside dans l’incertitude des élections et l’exercice du pouvoir est le plus grand ennemi du populisme.
C’est pourquoi le bilan des 100 jours de Pastef se résument à deux mots chers à Talleyrand : « excès » et « insignifiance ». Excès quand Sonko menace la presse et les juges et qualifie nommément et publiquement le président du Conseil constitutionnel de corrompu…Insignifiance quand il rabaisse sa fonction et la réduit au petit privilège du tapis rouge confirmant Talleyrand qui disait « Si les gens savaient par quels petits hommes ils sont gouvernés, ils se révolteraient vite. »
De quoi a peur le Premier ministre ? D’une motion de censure ?
Aucun Premier du Sénégal n’a jamais été renversé par une motion de censure lors d’une DPG même si la motion de censure reste un moyen de créer un débat devant l’opinion sur la vision et les orientations. La révolte, si elle n’est pas parlementaire, sera populaire et démocratique.
La révolte démocratique viendra des législatives. Pastef n’a pu prospérer que dans la tension permanente ; l’accalmie et la clarté brutale de l’exercice du pouvoir ont montré que le fameux projet n’était qu’un deep fake et donc, en réalité, Pastef n’a pas de vision, encore moins une ambition pour le pays. La meilleure façon de sanctionner de ce deep fake qu’incarne Sonko est de sanctionner démocratiquement Pastef aux législatives en imposant au président de la République une cohabitation en l’aidant démocratiquement à se débarrasser de son encombrant et incompétent Premier ministre. De toute façon en cas de cohabitation, rien va changer pour le président de la République car comme aujourd’hui à l’image du Roi d’Angleterre, il va continuer à régner mais ne pas gouverner. Aujourd’hui avec Sonko, il est plus le « Résident de la République » que Président de la République. Avec la cohabitation, il le sera moins et sera plus Président de la République.
Naturellement, on nous dira que notre constitution et nos institutions ne prévoient pas la cohabitation. La constitution et les institutions de la Ve République en France n’ont jamais prévu la cohabitation parce que De Gaule a toujours pensé qu’un Président désavoué devait s’en aller comme il le fit quand le Non l’emporta au referendum de 1969. En 1986, malgré le désaveu aux législatives Mitterrand qui n’était pas De Gaule choisit de rester et les institutions s’adaptèrent à la cohabitation. Et la France n’a jamais été aussi bien gouvernée que pendant la cohabitation Chirac- Jospin (1997-2002).
Nos institutions qui ont fait la preuve de leur solidité et notre Etat qui, comme le roseau, plie mais ne rompt pas, sont prêts à gérer cette cohabitation. Comme l’alternance devenue la respiration de notre démocratie, la cohabitation qui s’annonce sera soluble dans nos institutions comme l’alternance.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 26 JUIN
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du mercredi 26 juin 2024.
"AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Mouhamadou Bamba DIOP, Ingénieur statisticien économiste, matricule de solde n° 615 996/D, est nommé Secrétaire général du Ministère de l’Économie, du Plan et de la coopération, en remplacement de Monsieur Allé Nar Diop appelé à d’autres fonctions ;
Madame Ndèye Fatou LO, Conseiller des Affaires étrangères, matricule de solde n° 616 254/J, est nommée Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, en remplacement de Madame Amy MBACKE appelée à d’autres fonctions. ;
Madame Marième GUEYE, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 624 689/A, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens ;
Monsieur El Hadj SALL, Economiste-Environnementaliste spécialisé en audit et contrôle interne, matricule de solde n° 515 409/D, est nommé Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique ;
Monsieur El Hadji Mamadou GUEYE, Juriste, matricule de solde n° 662 513/E, est nommé Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires ;
Monsieur Mamadou Boye DIALLO, Juriste financier, matricule de solde n° 642 620/Z, est nommé Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage."
LES LIAISONS DANGEREUSES
Latif Coulibaly, Yoro Dia, Bougane Guèye... l'ascension des journalistes vers des carrières politiques majeures soulève des enjeux pour la crédibilité des médias. Focus sur ces parcours qui illustrent la nature ambiguë des liens presse-politique
Le Sénégal, souvent présenté comme un modèle de démocratie en Afrique, offre un paysage médiatique dynamique, mais complexe où les frontières entre journalisme et politique sont fréquemment floues. De nombreux journalistes ont franchi le Rubicon politique. Ce qui soulève des questions sur la neutralité et l’indépendance de la presse. Cet article explore divers exemples de journalistes sénégalais devenus politiciens, mettant en lumière les défis et les implications de cette dualité.
Bara Diouf : Un pionnier de la transition
Bara Diouf incarne l’un des premiers exemples marquants de cette transition. Dirigeant le quotidien national ‘’Le Soleil’’ jusqu’en 1986, il a ensuite été élu député du Parti socialiste du Sénégal pour un mandat de cinq ans. Ancien fervent défenseur des régimes de Léopold Senghor et d’Abdou Diouf, Bara Diouf n’a pas caché son admiration pour le président Abdoulaye Wade, arrivé au pouvoir en 2000. ‘’Abdoulaye Wade me plaît. Il a de l’ambition et réalise des choses importantes pour son pays. Je suis très respectueux des institutions et de la patrie. Il est donc normal que je soutienne ceux qui veulent faire de l’Afrique un grand continent’’, déclarait-il.
Malgré ses convictions politiques, Bara a su maintenir ‘’Le Soleil’’ comme une référence nationale et sous-régionale, formant plusieurs générations de journalistes. Son parcours montre qu’il est possible de jongler entre engagement politique et professionnalisme journalistique, bien que cet équilibre soit délicat.
Racine Talla : Le militantisme au cœur du service public
Racine Talla, à la tête de la Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS) pendant douze ans, est un autre exemple notable. Sa gestion a été critiquée par les syndicalistes du côté du Triangle sud, le faible temps d’antenne accordé aux opposants et à la société civile et même à certains de ses contempteurs au sein du régime de Macky Sall fini de démontrer sa toute-puissance au sein de la chaîne publique.
En tant que militant de l’Alliance pour la République (APR) et maire de Wakhinane Nimzatt, Talla n’a jamais caché ses positions politiques, compliquant la distinction entre ses rôles de militant et de directeur. Ses prédécesseurs avaient déjà transformé le média en outil de propagande, lui l’avait placé à un niveau qu’il sera difficile d’égaler.
Aujourd’hui, l’arrivée de Pape Alé Niang, proche du Premier ministre Ousmane Sonko, soulève des questions sur l'avenir de cette institution. Ses premiers actes tendent cependant à un retour à la vocation première de la télévision : au service du peuple.
Yakham Mbaye : La double casquette du journaliste-politicien
Yakham Mbaye représente un cas où le militantisme a pris le dessus sur l’intégrité journalistique. Directeur du ‘’Soleil’’ et militant de l’APR à Dakar-Plateau, Yakham a surfé sur une double identité de journaliste et de partisan, ce qui lui a coûté une certaine crédibilité auprès de ses pairs. Connu pour son style incisif, il avait critiqué la dynastie ''Faye-Sall'' avant de devenir un proche de la première dame. Son militantisme a souvent éclipsé ses analyses factuelles, mettant en évidence le danger de cette double casquette.
Lamine Niang, ayant pris le relais de Yakham, se trouve dans une position délicate, mais stratégique. En tant que responsable du Pôle conseils et stratégies du Secrétariat national à la communication de Pastef et directeur de Jotna TV (média de résistance durant le second mandat de Macky Sall), il doit naviguer habilement entre ses obligations politiques et son rôle dans les médias.
Ahmed Aïdara : Entre critiques et engagement politique
Ahmed Aïdara, maire de Guédiawaye et membre de l’opposition, continue de présenter une revue de presse en wolof tous les matins. Ex-animateur de l’émission ‘’Teuss’’ sur Zik FM, Aïdara est aussi populaire qu’il divise, avec un style théâtral qui inclut pleurnicheries, rires et moqueries des acteurs politiques. Ses critiques acerbes du gouvernement Sall l’ont placé en pole position au sein de la coalition Yewwi Askan Wi en janvier 2022, le propulsant à la tête de cette mairie pour remplacer un autre journaliste, Aliou Sall.
Ce dernier, très discret, est diplômé du Cesti. Il a rapidement basculé vers les milieux politiques sous l’ère Wade, poursuivant son engagement avec l’arrivée au pouvoir de son frère Macky Sall. En un temps record, il est devenu président de l’Association des maires du Sénégal et directeur de la Caisse des dépôts et consignations.
Son parcours souligne l’influence que les journalistes peuvent exercer, même en restant partiellement actifs dans leur profession d’origine.
La transition vers la politique : Une tendance répandue
La tendance des journalistes sénégalais à se tourner vers la politique n’est pas nouvelle. Latif Coulibaly, Abou Abel Thiam, Aliou Sow, Ibrahima Ndoye, Mamadou Ibra Kane et Pape Djibril Fall ont tous mis fin à leurs activités journalistiques pour se consacrer à leurs carrières ou fonctions politiques. Cette transition leur a permis de capitaliser sur leur notoriété médiatique pour gagner en influence politique. Mais elle pose des questions sur la déontologie et l’indépendance de la presse.
Latif Coulibaly, ex-secrétaire général du gouvernement, avait défendu son choix en arguant que son engagement politique était une continuation logique de son combat pour la justice et le développement du Sénégal.
Ce qui est constant, c’est que parmi ces susmentionnés, personne n’est revenu dans les rédactions, après avoir pris goût à la politique. Certains comme Abdou Mbow ont eu une carrière éphémère dans le métier. Le journalisme n’a été qu’un statut pour eux.
Bougane Guèye Dany : Une double posture controversée
Bougane Guèye Dany, ancien journaliste (Walfadjri) et propriétaire du groupe de presse D-Média et leader du mouvement Gueum Sa Bopp, est un exemple particulièrement controversé. Patron de presse et acteur politique, il utilise ses médias pour promouvoir ses idéaux, ce qui lui vaut des critiques pour usage excessif de ses plateformes à des fins politiques.
Sa posture lui offre une tribune puissante pour influencer l’opinion publique, mais elle peut aussi se retourner contre lui, certains régimes pouvant utiliser cette double posture pour solder leurs comptes. D’aucuns pensent qu’il fait usage de ses combats politiques pour embarquer une certaine partie de la presse dans sa croisade.
Thierno Amadou Sy : L’engagement continu
Thierno Amadou Sy a fait son entrée en politique en 2018, rejoignant l’ex-parti présidentiel (APR) et déclenchant une vive polémique. Sy considère son engagement politique comme une extension de sa passion pour les questions de développement qu’il explorait déjà à travers ses émissions. ‘’Je considère mon engagement en politique comme un prolongement de ma passion pour les questions de développement quand j’étais journaliste’’, se justifie-t-il.
Son parcours montre comment l’engagement politique peut naître d’une vocation journalistique axée sur les questions de société. L’actuel directeur de l’APS est dans une posture indécise, depuis l’arrivée au pouvoir du duo Sonko-Diomaye en mars 2024. Plusieurs de ses collaborateurs militent pour qu’on le maintienne au poste, mettant en avant ses prouesses dans cette société. Alors qu’une autre partie réclame son départ à cause de sa proximité avec l’ancien régime.
Mais le nouveau régime continue de lui faire confiance. Ce qui n’est pas le cas de Bara Ndiaye qui avait retourné sa veste une semaine avant le scrutin. Il a été limogé depuis un mois.
Pour rappel, Bara Ndiaye était un responsable de l’APR et ancien maire de Méwane.
Amadou Ba : Un exemple de déontologie
Directeur général du quotidien ‘’L’AS’’ et maire de Missirah depuis janvier 2022, Amadou Ba se distingue par son engagement envers l'éthique et la déontologie. Depuis qu’il a été élu maire, il met en avant son respect strict des principes journalistiques. En tant que directeur général de ‘’L’AS’’, il a cessé de signer des articles depuis plus de deux ans, affirmant que son rôle politique était incompatible avec l'exercice actif du journalisme.
Cette décision souligne son engagement à éviter les conflits d'intérêts et à maintenir l'intégrité de la profession.
Souleymane Jules Diop, Yoro Dia, Sadikh Top et Mamadou Bamba Ndiaye : De la plume à la tribune
Actuel ambassadeur du Sénégal à l'Unesco à Paris, Souleymane Jules Diop fut responsable du desk politique du journal ‘’Wal Fadjri’’. Au début de la première alternance, il devient le conseiller en communication du Premier ministre Idrissa Seck. Le clash de ce dernier avec Wade l'exile au Canada où il se radicalise contre le régime du ‘’Pape du Sopi’’. En tant que journaliste, il s'est imposé comme une voix influente, n'hésitant pas à dénoncer ce qu'il percevait comme des abus de pouvoir ou des dysfonctionnements au sein du gouvernement. Il fait partie des premiers influenceurs et activistes politiques sur les réseaux sociaux.
À la chute de Wade, il est revenu au bercail, occupant diverses responsabilités dans les gouvernements successifs de Macky Sall.
Yoro Dia est connu pour ses analyses politiques et son approche critique des questions sociopolitiques au Sénégal. Ancien rédacteur en chef de Wal Fadjri FM, ses écrits et ses commentaires dans divers médias ont fait de lui une personnalité incontournable du paysage médiatique sénégalais. Mais comme beaucoup de journalistes de sa génération, il a fait le saut vers la politique.
Il a été nommé ministre et porte-parole sous l'administration du président Macky Sall. Ce passage du journalisme à la politique a suscité beaucoup de débats et de critiques. Certains observateurs ont vu en cela une trahison de ses idéaux journalistiques et une compromission de son indépendance.
Sadikh Top a commencé sa carrière comme journaliste où il a rapidement acquis une réputation pour son professionnalisme et sa rigueur. En rejoignant le Pastef, il a fait le choix de mettre fin à sa carrière journalistique pour se consacrer pleinement à la politique. Cette décision n’est pas sans rappeler celle de nombreux journalistes qui, ayant passé des années à analyser et critiquer les systèmes politiques, se sont engagés dans la sphère politique pour apporter le changement qu’ils prônent.
Feu Mamadou Bamba Ndiaye incarne parfaitement le parcours de nombreux journalistes sénégalais qui ont transité vers des rôles politiques de premier plan. Ancien directeur de publication et journaliste réputé, Bamba Ndiaye a franchi le pas vers la politique en devenant ministre des Affaires religieuses sous la présidence d'Abdoulaye Wade, un parcours qui met en lumière les interactions complexes entre journalisme et politique au Sénégal.
L'impact sur la crédibilité des médias
Ces parcours mettent en lumière un défi majeur pour le journalisme sénégalais : maintenir l’intégrité et la crédibilité face aux engagements politiques des journalistes. La frontière entre journalisme et politique est souvent floue, brouillant la perception d’indépendance des médias.
Pour restaurer la confiance dans les médias, une réforme des pratiques journalistiques pourrait être nécessaire, mettant l’accent sur la déontologie et l’indépendance. Les journalistes doivent pouvoir exercer leur métier sans pressions politiques, tout en ayant la liberté de s’engager politiquement de manière transparente et sans conflit d’intérêts.
Le cas des journalistes sénégalais devenus politiciens illustre les défis posés par la nature ambiguë des relations entre les uns et les autres. Tandis que certains ont réussi à naviguer dans ces eaux troubles avec une certaine dignité, d'autres ont vu leur crédibilité compromise. Pour assurer un avenir où la presse reste un pilier de la démocratie, il est important de renforcer les mécanismes garantissant l'indépendance et l'intégrité des médias au Sénégal.
La célèbre citation de Claude Julien, ‘’les journalistes aiment les politiciens comme les mouches aiment le miel’’, illustre à merveille la relation complexe entre les journalistes et les politiciens au Sénégal.