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27 juin 2025
LES TRAVAUX EN PHASE DE FINALISATION POUR LE DEMARRAGE DU COMPACT 2 EN 2026
Réalisation d’infrastructures de transport d'électricité - Financé à hauteur de 403 millions de FCFA, les travaux du projet du transport d’électricité du Sénégal Power Compact seront livrés avant 2026, date de fin d’exécution du compact
Le secrétaire général du ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines, Cheikh Niane, a coprésidé hier, avec le directeur général de MCA Sénégal et la directrice de la Mission résidente de la Millennium Challenge corporation (MCC), une série de visites sur les différents chantiers de réalisation d'infrastructures de transport d’électricité, notamment les câbles sous-marins et souterrains, les postes électriques etc. Une occasion pour le MCA de faire le bilan des travaux en phase de finalisation pour le démarrage du Sénégal Power Compact2.
Financé à hauteur de 403 millions de FCFA, les travaux du projet du transport d’électricité du Sénégal Power Compact seront livrés avant 2026, date de fin d’exécution du compact. L’annonce est du directeur de MCA, Omar Diop qui effectuait hier une visite des chantiers sous la présidence du secrétaire général du ministère de l’Energie, du pétrole et des mines Cheikh Niane, et en présence de la directrice de la mission résidente de la Millennium Challenge corporation (MCC) et de l’ensemble des techniciens.
Selon Omar Diop même si l’état d’avancement global des travaux est différent d’un site à l’autre, la planification globale montre qu’on est dans les délais pour chaque site. Mieux, il révèle que l’ensemble des travaux seront terminés et que le réseau sera mis sous tension avant les délais de fin du compact prévus en septembre 2026. Et renforcent la fiabilité du réseau de transport haute tension du Sénégal à Dakar et ses environs en améliorant la fourniture du service d’électricité à travers le pays.
En effet, l’objectif du projet transport est de fournir de l’électricité de qualité à partir de sources à faible coût. Fruit d’un accord de don entre le Gouvernement du Sénégal et le Gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, à travers la Millennium Challenge Corporation, le Sénégal Power Compact renforcera les efforts déjà déployés par la SENELEC, afin de réduire le coût élevé de production et améliorer la qualité de service d’électricité à travers la construction d'un réseau fiable de transport haute tension à Dakar et ses environs. De plus, les investissements du Projet Transport permettront d’améliorer l’offre de service et de réduire la fréquence et la durée des coupures. Sans oublier le fait qu’il renforce et augmente la fiabilité du réseau de transport haute tension à Dakar et ses environs, une zone qui représente environ 60% de la demande nationale en électricité et 20% de sa population, et améliorera la fourniture du service d’électricité à travers le pays. A terme, le projet devrait profiter à environ 4,6 millions de Sénégalais sur une période de 20 ans. Il faut aussi retenir que le projet est conçu pour permettre au Sénégal de tirer profit de façon plus efficace, des investissements du secteur privé dans la production d’électricité et de veiller à une fourniture fiable de l’électricité aux consommateurs.
RÉALISATION DE LIAISON SOUTERRAINE DE 30 KM DE LONG ENTRE KOUNOUNE ET PATTE D’OIE, 2X5 KM ENTRE KOUNOUNE ET CAP DES BICHES....
A en croire Omar Diop, le problème de production d’électricité ne se posera plus au Sénégal, avec un projet d’une telle envergure. «Là où le pays est en train de faire des efforts avec Senelec, c’est aujourd’hui la modernisation du système de transport d’électricité. Aujourd’hui, nous mettons 220 milliards de Fcfa dans le projet de transport. L’objectif, c’est d’assurer une quantité et une qualité de l’électricité reçue par les entreprises sénégalaises et qui, à terme, impactera leur productivité et la croissance en termes de valeur ajoutée, de création d’emplois et finalement un coût d’électricité moindre », annonce le directeur de MCA.
En effet, avec le développement du réseau haute tension HT, ce projet contribuera à réduire la congestion au niveau des lignes. Ce qui permettra une augmentation de la qualité d’énergie transmise et distribuée sur le réseau interconnecté, avec la réalisation d’une liaison souterraine (LST) longue de 30 km de lignes de transport 225 KV dont 20 km de câble souterrain entre Kounoune et Patte d’oie et 2x5 km de câble souterrain entre Kounoune et Cap des biches.
A cela s’ajoute la réalisation d’une liaison sous-marine longue de 16 km avec 14 km de câble sous-marin de 225KV entre cap des Biches et la Rive de Bel-Air et de 2 km de câble souterrain de 225 KV entre la Rive de Bel-Air et le poste de Bel-Air. Sans oublier l’extension du poste isolé au gaz (GIS) existant à Kounoune et la création de 2 nouveaux postes 225 Kv isolés au gaz, à Cap des biches et Bel-Air.
LE SENEGAL ELIGIBLE A UN 3E COMPACT SUR L'ECONOMIE BLEUE
Abondant dans le même sens, la directrice résidente de Millénium Challenge Coopération se réjouit de l’état d’avancement des travaux qui ont commencé il y a 6 mois. Pour Molly Glenn, ces travaux vont moderniser et renforcer le réseau de transport électrique. Ce qui est nécessaire pour l’avenir du Sénégal, indique-t-elle au passage. Estimant qu’il s’agit d’un investissement pour le futur du Sénégal. «On trouve que les travaux ont très bien avancé et nous sommes très satisfaites. Ils sont à jour avec leurs plans. Ils sont aussi en conformité avec toutes les normes sociales du Sfi», se réjouit la directrice de MCC. Avant d’annoncer que les Usa ont déjà formulé un troisième compact appelé compact régional qui va concerner le secteur de l’économie bleue et dont notre pays est éligible depuis un an et demi.
La France honore le Général Kandé
Alors que la polémique autour de son affectation en Inde fait toujours saliver, le général Souleymane Kandé vient d'être nommé par le président de la République française au grade d'officier dans l'ordre national de la Légion d'honneur. La nomination lui a été annoncée via un courrier du ministère des Armées françaises signé par le chef d'état-major de l'armée de Terre française, Pierre Schill et daté du 7 juin dernier. Il a, dans cette note rendue publique, remercié l'ex patron de l'armée de Terre sénégalaise pour son investissement et son dévouement tout au long de son mandat à porter haut la relation bilatérale entre les deux pays. Pierre Schill a également salué le leadership et l’action continue du Général Kandé qui, dit-il, ont été des atouts précieux pour renforcer une relation privilégiée et historique entre les deux armées de Terre. Cette nomination, à en croire le patron de l'armée de terre française, est un témoignage de reconnaissance de la République française qui salue le rôle fondamental de l'ex chef d'état-major de l'armée de Terre sénégalaise dans l'excellente coopération entre les deux armées de Terre illustrant la confiance et les liens forts qui unissent les deux pays. Enfin, Pierre Schill a souhaité, dès à présent, au successeur du général Kandé une bonne prise de fonction et un plein épanouissement dans l'exercice de ses nouvelles responsabilités.
Le débat d’orientation budgétaire prévu ce samedi
Coucou ! Revoilà les députés ! En effet, ils sont convoqués en séance plénière le samedi 29 juin 2024 à 09 H 30 à l’Assemblée nationale. L’ordre du jour porte sur le Débat d’orientation budgétaire (DOB). Lors de cette séance plénière, le tout nouveau ministre des Finances et du Budget du gouvernement d’Ousmane Sonko fera face aux députés. Selon la note de l'Assemblée nationale, cette séance sera suivie de la clôture de la Session ordinaire unique de l’année 2023-2024 de l’Assemblée nationale.
Le mot du ministre de l'Éducation aux candidats
Alors que les élèves du CM2 devront plancher à partir de ce matin sur les épreuves du CFEE et du Concours d'Entrée en Sixième, le ministre de l'Éducation nationale leur a demandé de donner le meilleur d'eux-mêmes avec confiance et sérénité. Dans son mot d'encouragement, Moustapha Mamba Guirassy a dit un grand merci aux enseignants et parents pour leur soutien.
Dr Bousso : «évitons de créer une crise qui n’existe pas» !
L’ancien Directeur des Opérations d'Urgences Sanitaire (COUS)Dr Abdoulaye Bousso relativise les cas de covid-19 enregistrés chez les pèlerins. Il demande aux autorités sénégalaises d’éviter de créer une crise qui n’existe pas. « Attention à la stigmatisation des pèlerins ! Une situation de crise sanitaire a-telle été décrétée en Arabie Saoudite ? Chaque année, après le Hajj, des centaines de personnes rentrent de La Mecque avec des syndromes respiratoires. Aussi des centaines de personnes y meurent chaque année », prévient Dr Bousso sur X. Il est d’avis que ce sera encore le cas pour les prochaines années. A l’en croire, c’est courant dans ce genre de rassemblement où des millions de personnes vivent dans la promiscuité, couplé aux importantes variations thermiques (chaleur et climatisation). Selon Dr Bousso, le coronavirus circule toujours au Sénégal et dans le monde. Toutefois, il trouve bien de dépister et d’identifier le pathogène, mais il faudra aussi beaucoup insister sur la sensibilisation des pèlerins et de leurs familles : repos, réhydratation, alimentation et suivi médical au besoin.
Les fruits des questions écrites du député Guy Marius Sagna
Le député Guy Marius Sagna a de nouveau adressé plusieurs questions écrites au gouvernement. Mais auparavant, il a fait savoir que des solutions ont été trouvées par le gouvernement sur les questions qu'il avait posées sur sa table entre le 11 et 20 juin 2024. En effet, le parlementaire avait saisi, le 11 juin 2024, le gouvernement par une question écrite relative aux conseillers en emploi de l'ANPEJ des 46 départements du Sénégal qui sont restés cinq (05) mois sans salaire. Selon lui, avant même d'avoir reçu la réponse écrite du gouvernement, le 19 juin 2024, le gouvernement a payé deux mois de salaire sur cinq dus. Guy Marius Sagna a en outre salué la nomination inédite à la tête de l'administration pénitentiaire d'un inspecteur de l'administration pénitentiaire. À travers cette rupture, dit-il, c'est la fin d'une injustice qu’il dit avoir longtemps dénoncée. Le parlementaire a aussi interpellé le gouvernement sur une autre injustice. En effet, dit-il, depuis 2022, les agents pénitentiaires perçoivent une prime de 80 000 FCFA en lieu et place de 100 000 FCFA. Il se demande où sont passés les 20 000 FCFA restants et quand ils seront payés 100 000 FCFA au lieu de 80 000 FCFA.
Les fruits des questions écrites du député Guy Marius Sagna
Le député Guy Marius Sagna a de nouveau adressé plusieurs questions écrites au gouvernement. Mais auparavant, il a fait savoir que des solutions ont été trouvées par le gouvernement sur les questions qu'il avait posées sur sa table entre le 11 et 20 juin 2024. En effet, le parlementaire avait saisi, le 11 juin 2024, le gouvernement par une question écrite relative aux conseillers en emploi de l'ANPEJ des 46 départements du Sénégal qui sont restés cinq (05) mois sans salaire. Selon lui, avant même d'avoir reçu la réponse écrite du gouvernement, le 19 juin 2024, le gouvernement a payé deux mois de salaire sur cinq dus. Guy Marius Sagna a en outre salué la nomination inédite à la tête de l'administration pénitentiaire d'un inspecteur de l'administration pénitentiaire. À travers cette rupture, dit-il, c'est la fin d'une injustice qu’il dit avoir longtemps dénoncée. Le parlementaire a aussi interpellé le gouvernement sur une autre injustice. En effet, dit-il, depuis 2022, les agents pénitentiaires perçoivent une prime de 80 000 FCFA en lieu et place de 100 000 FCFA. Il se demande où sont passés les 20 000 FCFA restants et quand ils seront payés 100 000 FCFA au lieu de 80 000 FCFA.
Guy Marius Sagna demande la réciprocité avec l’Europe
Le parlementaire a également félicité le gouvernement à travers le ministre du Transport qui a pris des mesures courageuses pour soulager nos concitoyens lors de la fête de Tabaski. À en croire le député, à travers une question écrite, il a suggéré d'ouvrir des concertations avec les différents acteurs du transport, notamment sur la question de la hausse vertigineuse des prix du transport lors de certaines fêtes. S'agissant de l'augmentation des frais de visa Schengen de 12% passant ainsi de 80 à 90 euros. J'ai demandé au gouvernement : à quand la réciprocité ? L'attaque subie il y a plusieurs jours par nos concitoyens du village de Bambaraya de la commune de Sabadola a aussi retenu l’attention du député qui a demandé au gouvernement les mesures prises pour la sécurisation du département de Saraya. Guy Marius Sagna a en outre demandé au gouvernement la possibilité pour les députés de visiter les prisons pour constater l'état des conditions carcérales afin de mieux représenter cette couche de la population. Cette demande, dit-il, sera élargie aux autres lieux de privation de liberté. Le parlementaire a aussi attiré l'attention du gouvernement sur les difficultés des industries du secteur du cajou au Sénégal avec une urgence à agir, notamment pour la disponibilité et/ou l'accessibilité de la noix de cajou.
Le concierge vole 860 mille francs à EDK
P. Faye a fait face hier au juge du tribunal de grande instance de Dakar statuant en flagrant délit pour vol au préjudice de EDK. Célibataire sans enfant, il a dérobé à l’entreprise 860 mille francs. Le prévenu a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Selon lui, c’est à heure du matin qu’il est entré dans la boutique pour prendre l'argent que le gérant a laissé dans la caisse. Il n'a dépensé que 10 mille francs sur l'argent pour payer une dette. Le prévenu renseigne qu'il a tourné les caméras au moment du vol. Mais les gendarmes en charge de l’enquête ont trouvé l'argent dans sa chambre. Le mis en cause a révélé aussi qu’il perçoit un salaire de 75 mille francs et qu’on lui doit un mois de salaire. La partie civile a réclamé un million en guise de dommages et intérêts. Il n'est pas un employé direct de EDK, raison pour laquelle il n'est pas poursuivi pour vol au préjudice de l'employeur, a soutenu le parquetier. EDK avait souscrit à une société pour la surveillance de ses locaux. Une partie de l'argent a été restituée. Finalement, le prévenu a été déclaré coupable et condamné à deux ans dont un mois ferme. En plus de la peine, il devra payer 500 mille francs pour la réparation du préjudice.
300 femmes formées sur les bio-traitants et fertilisants
Assurer l'autonomisation des femmes rurales et faciliter leur implication dans le développement local. C’est l'objectif principal de World vision qui a organisé une session de formation sur les bonnes pratiques agricoles pour les femmes de la commune de Diokoul, localité située dans la région de Kaffrine. Au total, 300 femmes ont été formées sur l'utilisation et la préparation du compost, sur les bio-traitants et les fertilisants. Selon Lamine Ndao, formateur en agroécologie, cette session va permettre aux bénéficiaires d’être autonomes, de développer de nouvelles pratiques agricoles et de faciliter leur implication dans le développement local grâce à la mise en place d'activités génératrices de revenus. Il précise que les pesticides et les engrais chimiques détruisent le sol et polluent les eaux. En outre, les produits maraîchers issus de ces intrants se conservent mal et peuvent engendrer des problèmes de santé. D'ailleurs, ces engrais bio permettent de produire en qualité et en quantité et de nourrir sainement la population. Ils contribuent également à protéger l’environnement. Maty Diop, une des bénéficiaires, a estimé que cette formation va les aider à maîtriser les nouvelles techniques agricoles, comme l’utilisation du compost.
UNE CERTAINE CONCEPTION DU JOUNALISME
Il fut journaliste pendant près de trois décennies avant d'embrasser une carrière politique. Latif Coulibaly revient sur les étapes marquantes de son parcours, sa passion pour l'écriture et les auteurs qui l'ont inspiré (2/2)
Propos recueillis par Zaynab Sangharé |
Publication 25/06/2024
Dans la première partie de l’interview exclusive qu’il nous a accordée (voir notre édition du vendredi 21 juin), a fait un large tour d’horizon de l’actualité politique marquée notamment par l’avènement de nouvelles autorités à la tête de notre pays. Dans la cette seconde partie de cet entretien, il aborde sa pratique du journalisme, son œuvre littéraire, les faits et les hommes qui l’ont inspiré pour le mener à la pratique d’une passion et d’un métier, alors qu’il n’avait que sept ans. Depuis lors, le virus ne l’a plus jamais quitté alors pourtant que Latif aurait pu choisir de faire une carrière de juriste, en particulier de magistrat ou d’avocat, vu ses études de droit. Encore une fois, l’attrait du journalisme a été plus fort pour cet enfant du Saloum dont le grand-frère siège au Conseil constitutionnel après avoir été président de la Cour Suprême !
Le Témoin - Abordons maintenant des questions relevant strictement du métier de journaliste que vous avez exercé, pendant presque trente (30) ans, avant de faire de la politique. Pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel et de ce qui vous a conduit à devenir journaliste ? Et quelles ont été les étapes clés de votre carrière dans le journalisme ?
Je peux dire que chez moi le journalisme est le produit d’une passion et d’une curiosité qui ne sont pas, loin s’en faut, le fruit du hasard. J’avais sept ans, pour autant que je m’en souvienne, quand mon père est revenu de son lieu de travail avec un gros appareil, en fait un poste radio dont la marque était « Paille », le nom du créateur, j’imagine. J’étais fasciné par l’appareil qui me parlait sans que je ne comprenne absolument rien du phénomène. Je le découvrais avec fascination et éblouissement. Je voulais savoir ce qu’était ce type d’appareil, d’où des gens que vous ne voyez pas, rien que des voix sorties de nulle part, vous parlaient. Quand j’entendais décliner les noms de Ibrahima Dème, Djibril Bâ, Pape Racine Sy, Michel Amingale, Sidy El Harbi Ndiaye, Pathé Dièye Fall, Ousseynou Seck, mon bonheur montait à son comble. Je commençais à peine l’école primaire, à apprendre donc l’alphabet français. Peu importait, je savourais en entendant les journalistes parler à l’antenne. Je comprenais bien ce que disaient El Hadj Clédor Diagne et Ousseynou Seck, commis pour lire le bulletin en Wolof qui suivait la présentation du journal parlé dit en français. Cela parait donc évident que je décide de me présenter au concours d’entrée au Centre d’Etudes des Sciences de l’Information (CESTI) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, dès la fin de mes études supérieures en droit, après l’obtention d’une maîtrise en droit international, option Relations internationales. C’est ainsi qu’après une pratique de moins de cinq ans, j’ai été choisi par la direction du CESTI pour faire partie d’une cohorte d’étudiants, anciens du Centre, sélectionnés pour aller continuer leur formation avec la préparation d’un doctorat dont la soutenance au début de l’année 1990 m’aura permis d’être recruté par l’université et affecté au CESTI, dans le cadre d’un programme de relève des enseignants qui étaient envoyés par le Canada et la France pour assurer les enseignements au Centre. Avant de partir pour le Canada, j’avais pratiqué au Soleil en qualité de journaliste pigiste, à l’Agence Panafricaine de Presse (PANA). J’avais eu la chance de faire partie de la bande de journalistes chevronnés qui m’avaient fait l’avantage d’être parmi les initiateurs de la création du Groupe de presse Sud Communication.
Vous avez écrit plusieurs ouvrages. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre processus d’écriture et ce qui vous inspire dans la création de vos livres ?
Si vous lisez mes ouvrages, vous vous rendrez compte que l’ensemble de mon œuvre a été influencé par la pratique de mon métier de journaliste d’investigation que j’essayais d’être durant toute ma carrière. Y ai-je réussi ? Je ne sais pas trop. En tous les cas, j’ai essayé du mieux que je pouvais, et dans la limite de mes compétences professionnelles et de ma volonté, de trouver des faits qui méritaient d’être portés à la connaissance de mon public. Sans aucune prétention, du reste. J’ai la prétention de créer en rapportant des faits, auxquels je peux mêler des sentiments et des opinions, rendus au lecteur avec passion. Ce sont les faits que je rencontre dans mon environnement qui m’inspirent.
Quel livre de votre bibliographie vous tient le plus à cœur et pourquoi ?
Cela dépend, il y en a en réalité beaucoup. Quand il s’agit d’œuvres littéraires, je peux dire que ce sont des auteurs réalistes comme ceux du 19ème siècle qui m’inspirent. J’adore leur façon d’écrire, en se plaçant dans un univers réaliste, à partir duquel ils déroulent une histoire qui démarre pour se conclure avec une fin remarquable. Ils racontent les êtres dans leur façon d’être et de vivre, leurs conditions d’existence. J’aime cela. En lisant les auteurs dits réalistes, je saisis l’histoire qu’ils décident de narrer, dès le début de ma lecture. Je n’ai aucune peine à me retrouver. Je saisis sans subtilité particulière le début de l’histoire narrée. Autant dire que je chemine aisément dans ma lecture en ayant hâte de découvrir la fin, avec la conscience claire que l’acte final du processus de création littéraire me sautera aux yeux. Je ne me lasserai jamais de plonger dans la lecture d’un récit réaliste. En disant cela, je pense naturellement à Gustave Flaubert (Madame Bovary). C’est un ami d’enfance, un professeur émérite de littérature française à l’université Cheikh Anta Diop, dont le fils aîné porte le nom qui m’a mené vers lui. Comment ne pas citer également Honoré de Balzac, l’auteur du fameux roman Père Goriot. Je cite tous ces auteurs, en pensant aux formidables auteurs du nouveau roman qui sont d’une intelligence et d’une subtilité d’esprit parfois déroutantes pour moi. Je peine parfois devant leur production. J’espère que les amoureux du nouveau roman ne m’en voudront pas. J’avoue d’ailleurs que j’ai une admiration sans borne pour eux. Je réponds à votre question en avouant ma faiblesse pour les livres s’inscrivant dans le courant réaliste et naturaliste. J’adore Emile Zola dont on dit qu’il a encore « poussé plus loin le réalisme, en injectant dans son écriture une précision factuelle et scientifique sans doute liée à sa qualité de journaliste ». C’est dans mon amour pour les auteurs réalistes que je tire des explications pour mieux faire comprendre toute mon admiration pour deux romancières sénégalaises : Aminata Sow Fall (La grève des bàttu) et Mariama Bâ (Une si longue lettre) : deux livres devenus des textes classiques dans la littérature sénégalaise, sans oublier d’autres auteurs remarquables.
Je vois que vous aimez parler des romanciers, alors que vous êtes connu comme essayiste. Pourquoi cela ? Et qui, parmi les essayistes que vous connaissez ou avez lus vous inspire ?
C’est vrai que je n’ai produit dans ma vie d’écrivain qu’une seule œuvre littéraire intitulée La Ressuscitée. Parmi les essayistes je n’en connais pas vraiment un qui m’ait particulièrement inspiré, dans son travail. Je privilégie dans mes lectures ceux dont les ouvrages portent sur la politique, le droit public, la science politique, etc. A cet égard, je peux citer des auteurs africains. Beaucoup de jeunes qui comme moi ont fréquenté l’université Cheikh Anta Diop au milieu des années 70 ont lu Cheikh. Comme étudiant en ayant débuté le militantisme politique dans le Rassemblement démocratique (RND) dirigé par le professeur Cheikh Anta Diop. La lecture m’est apparue comme un devoir, une responsabilité que chacun se devait d’assumer : le premier ouvrage que j’ai lu de lui ce n’est pas Nations Nègres et Culture, j’avais pourtant remarqué autour de moi que beaucoup d’étudiants dans mon entourage commençaient par cet ouvrage pour entrer dans l’œuvre de Cheikh Anta Diop. Pour moi le début a été L’Afrique noire précoloniale. Ce fut ensuite Antériorité des civilisations. J’avais depuis le lycée Gaston Berger de Kaolack commencé à en prendre connaissance par l’entremise de deux aînés qui préparaient à fourbir leurs armes. Je veux parler de mon collègue journaliste Ibrahima Bakhoum et de son ami, feu Bassirou Diop, devenu commissaire de police. Les textes de Cheikh Anta Diop ont beaucoup occupé mes lectures à compter de l’année où un très grand colloque de dimension exceptionnelle a été organisé sur son œuvre dans les amphithéâtres de la faculté de droit, par l’intellectuel Pathé Diagne, directeur général à l’époque de la librairie Sankoré.
Y a-t-il des sujets ou des domaines que vous n’avez pas encore explorés mais qui vous intéressent particulièrement ?
Bien sûr que oui ! Je vais sûrement bientôt me retirer pour aller m’occuper de mes terres de culture dans ma paisible bourgade natale. J’y suis déjà, d’ailleurs, puisque je m’adonne au maraichage, à l’arboriculture, etc.
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes journalistes avec cette détérioration de la profession ?
Je n’aime pas trop donner des conseils généraux aux jeunes journalistes. Juste leur dire de porter en bandoulière : la déontologie, l’éthique, l’humilité et le courage, non la témérité. L’impertinence réfléchie, oui…
Quels sont les pièges à éviter et es meilleures pratiques à adopter pour réussir dans ce métier ?
Ces pièges sont nombreux et divers, si vous gardez en bandoulière ces principes ci-haut énumérés vous saurez, sans peine, éviter ces pièges.
Comment maintenez-vous l’équilibre entre l’objectivité journalistique et vos propres convictions personnelles ?
En mettant la distance. Savoir se munir de la neutralité objective. Celle-ci signifie la capacité pour chaque journaliste à traiter les faits, du point de vue de la démarche ainsi que du choix des procédures à mettre en œuvre pour recueillir l’information et traiter équitablement les parties en cause.
Quel est, selon vous, le rôle de l’éthique dans le journalisme moderne ?
L’éthique postule le comportement et l’attitude que chaque journaliste est amené à afficher, face à l’information, en s’appuyant sur la règle générale et impersonnelle la déontologie qui régit le travail en édictant des règles générales.
Quel est votre avis sur l’impact des nouvelles technologies et des réseaux sociaux sur le journalisme ?
J’ai eu l’avantage de rédiger et de présenter une thèse de doctorat à l’université, en conduisant une étude, une enquête de type psychologique et documentaire pour opérer une critique des effets de l’introduction des nouvelles technologies de communication dans les salles de rédaction au Canada, à la fin des années 70, début 80. Les résultats étaient très instructifs. On avait noté que dans cinq quotidiens canadiens : deux journaux anglophones et trois francophones, les progrès de la qualité rédactionnelle étaient de l’ordre de 7 à 8 %, dans les rédactions, en comparant les périodes avant et après introduction massive et l’installation de l’ordinateur dans les salles de rédaction et sur les pupitres des journalistes. Ce n’est pas donc moi qui vais mettre en doute l’arrivée des nouveaux moyens technologiques, sauf à indiquer que ces moyens doivent être au service de la bonne cause : la fabrication intellectuelle et technique de bons produits journalistiques disponibles au bénéfice du public. Ces moyens ne sauraient servir pour détruire le tissu social, fragiliser la cohésion sociale, encore moins pour asservir l’humanité. Leur apparition constitue un formidable progrès. Ce progrès si formidable soit-il ne saurait à lui seul suffire pour faire du journalisme.
Pensez-vous que ces outils ont amélioré ou détérioré la qualité de l’information ?
Comme je l’ai souligné ces outils peuvent largement aider à cette amélioration, mais sous des conditions strictes comme celles que je viens citer ci-haut.
Comment appréciez-vous les rapports actuels assez conflictuels entre le pouvoir et les entreprises de presse au sujet du paiement des impôts... ? Je pose la question en pensant à la dernière sortie du Premier ministre sur la question.
Je crois honnêtement que le Premier ministre apporte une fausse réponse à une vraie et bonne interrogation. La presse doit-elle payer les impôts dus à l’état ? La réponse coule de source : oui elle doit payer ses impôts. Nul ne disserte sur la question autrement que de façon positive. Les médias n’ont jamais contesté cette évidence. Leurs responsables disent, cependant, à juste raison, que cette obligation ne doit et ne peut être utilisée comme un instrument de contrainte cachant mal une volonté non avouée de soumettre la presse. Et la contraindre à renoncer à sa politique éditoriale. C’est-à-dire : comment s’opère le choix des sujets traités, comment hiérarchiser les faits, en les traitant. Et enfin, contraindre la presse pour l’amener à renoncer à sa ligne éditoriale librement arrêtée par elle-même. Face à ces deux contraintes saugrenues et antidémocratiques, la presse doit opposer une réaction foudroyante. Sans aucune concession possible. C’est ce qu’elle a fait. Bravo à elle. Mais aussi bravo à tous les démocrates qui ont favorablement réagi face à ce qui nous apparaît comme une tyrannie rampante...
Est-ce un précédent dangereux pour notre démocratie, ce conflit entre la Presse et le Pouvoir ?
Pour être honnête, je ne pense pas que l’on puisse parler de précédent. Je me souviens, au début des années 90, le groupe dit des quatre mousquetaires, symbolisant à l’époque la presse libre : Sud, Témoin, Cafard libéré et Walf avait simultanément décidé de publier dans leurs supports respectifs un éditorial qui répondait de façon solidaire aux déclarations du pouvoir, laissant apparaître, de sa part, des velléités de soumettre la presse. Dans l’édito, les quatre signataires (Sidy Lamine Niasse, Babacar Touré, Mamadou Oumar Ndiaye et Abdoulaye Bamba Diallo) avaient, â leur manière, rappelé la magnifique phrase de Voltaire qui disait : « même si je ne suis pas d’accord avec vous sur ce que vous dites, je me battrai pour vous donner les moyens de le dire». J’ai vraiment envie de faire lire ce texte éditorial à nos dirigeants qui étaient assez jeunes à l’époque, pour s’en souvenir aujourd’hui. La presse n’est pas un adversaire du pouvoir. Le président Jefferson a remis un jour à sa place un de ses plus proches collaborateurs qui s’était plaint en lui reprochant de consacrer trop de temps à la lecture des journaux. Au lieu d’accorder plus d’attention à ses conseillers et collaborateurs qui l’assistaient dans sa tâche. Thomas Jefferson a été remarquable, quand il dit : « les journalistes que je lis tous les matins n’attendent rien de moi, sinon m’aider à mieux comprendre le sens et la portée de mon action et à éclairer mes décisions, quand je m’occupe des affaires publiques de mon pays. Or, avec vous, chers conseillers, je crois pouvoir dire que c’est différent.»
Comment pouvez-vous expliquer la charge du Premier ministre contre les médias ?
Je n’ai pas d’explications. Cependant, ce que je constate, depuis toujours avec Ousmane Sonko, c’est qu’il aime un peu trop, à mon sens, la rhétorique conflictuelle. C’est cette logique qui l’incline ainsi à faire dans la polémique, à verser dans la caractérisation teintée parfois de ressentiments. Ce serait bien, de sa part, de se montrer maintenant plus apaisé puisqu’il est aux affaires. Il est temps pour lui de rompre avec cette rhétorique conflictuelle. Cela serait très utile à la lisibilité de son discours et à son appropriation par le public, dans sa globalité. La vérité est que la question soulevée, en l’espèce, enjambe le rapport Presse-Pouvoir. Elle se pose comme une équation majeure postulant la nécessité pour le Premier ministre de se repositionner dans l’espace public. Sa posture actuelle impose à l’homme un réajustement sur cet espace en ayant à l’esprit cette réalité : Ousmane Sonko est le pouvoir et non l’opposition.
Vous mentionnez que l’obligation fiscale ne devrait pas être utilisée comme un instrument de contrainte pour soumettre la presse.
Je dis cela parce que je suis convaincu que, dans une société démocratique un gouvernement n’assume pas sa responsabilité quand il regarde mourir la presse de son pays. De quelle fierté pourrait se glorifier un gouvernement quand il contribue volontairement à déclencher le processus conduisant vers cette mort ? Combattre la presse, en lui opposant des arguments fondés sur l’idée d’un manque de civisme fiscal, sans se préoccuper des conditions économiques dans lesquelles évoluent les médias, relève, à mon sens, d’une pernicieuse pratique en porte-à-faux avec la posture et le rang que nos dirigeants prétendent incarner dans leurs discours
Est-ce que vous pouvez me citer des cas concrets où le pouvoir cherche à exercer une contrainte sur des médias ?
Il suffit, à cet égard de relire la presse le lendemain de la rencontre organisée sur l’esplanade du Grand Théâtre pour identifier des cas concrets. Le simple fait d’écouter ou de lire les journalistes suffit pour fixer des repères précis.
Vous avez évoqué la rhétorique conflictuelle du Premier ministre Sonko. Pensez-vous que cette rhétorique pourrait évoluer vers une répression, des intimidations, des emprisonnements bref une dictature historique contre la liberté de la presse sénégalaise dans un futur proche ?
Je ne sais pas de quoi demain sera fait. Dans la première partie de cette interview, j’attirais l’attention sur des dérives tyranniques potentielles auxquelles exposent la rhétorique conflictuelle et la propagande insidieuse que portent généralement les pouvoirs populistes et autoritaires. Je n’en rajouterai pas.
Dans le contexte historique que vous avez décrit avec les quatre mousquetaires de la presse, libre, quelles leçons peut-on tirer pour renforcer les relations actuelles entre le pouvoir et les médias ? D’autant que Ousmane Sonko, Premier ministre dit clairement qu’ils n’ont pas de compte à rendre à la presse, ni à l’opposition ?
La presse et le pouvoir entretiennent des relations permanentes. Chaque partie doit assumer sa part d’une responsabilité partagée pour informer le peuple, dans un respect dénué d’arrogance de part et d’autre.
Le PM dit qu’il n’a pas de comptes à rendre aux journalistes.
Nul ne le lui conteste. Les journalistes ne le lui demandent pas, non plus. Il doit cependant rendre compte au peuple. L’exécution de cette tâche lui impose l’obligation d’entretenir un commerce facile avec les médias qui constituent les principaux relais du débat public et contradictoire en démocratie. Je ne crois pas que M. Ousmane Sonko puisse ignorer cela. Et c’est en cela qu’il doit d’écouter attentivement la presse de son pays et se préoccuper de ce qu’elle dit et analyse.
LES OBSTACLES À L’APPLICATION DES NOUVEAUX PRIX AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MARDI
La livraison de la presse de ce mardi, revient essentiellement sur les obstacles à l’application des nouveaux prix des denrées de consommation courante, au regard précisément de la situation prévalant dans le secteur de la boulangerie.
Dakar, 25 juin (APS) – La livraison de mardi de la presse quotidienne revient essentiellement sur les obstacles à l’application des nouveaux prix des denrées de consommation courante, au regard précisément de la situation prévalant dans le secteur de la boulangerie.
Le 13 juin dernier, le gouvernement annonçait sa décision de réduire les prix de plusieurs denrées de consommation courante, dont le riz, l’huile et le pain, avec une suspension de taxes d’un montant global annuel de 53,4 milliards de francs CFA.
Cette décision va entrer en vigueur à la suite d’une réunion des membres du Conseil national de la consommation, tenue la semaine dernière.
“C’est un véritable dialogue de ‘sous’ entre l’État et l’Association des meuniers industriels du Sénégal (AMIS), qui a décidé tout simplement d’arrêter la production de farine pour protester contre la baisse des prix imposée par le ministre du Commerce”, écrit le quotidien L’As.
Réagissant à la décision des meuniers, le gouvernement “a mis fermement en garde les meuniers qui semblent être prêts à aller jusqu’au bout de leur combat”, lit-on dans L’As.
“L’État menace les meuniers de ses foudres”, titre-t-il.
“L’État brandit la baguette”, après la décision des meuniers d’arrêter provisoirement la production de farine boulangère, rapporte Le Soleil sur un ton bien plus diplomatique que celui de L’As.
“Mettant en demeure les meuniers pour assurer un approvisionnement correct du marché, le gouvernement assure qu’il prendra toutes ses responsabilités”, écrit Le Soleil.
Le journal annonce que des missions d’inspection seront envoyées dans les minoteries pour évaluer les stocks en circulation. “L’exécutif tacle les meuniers”, note le quotidien 24 Heures.
“Bras de fer entre l’État et les meuniers”
“L’État déclare la ‘guerre’ aux meuniers”, affiche EnQuête, concernant le même sujet.
Il signale que le gouvernement dit avoir “relevé des pratiques commerciales douteuses et entend mener des missions de vérification dans les minoteries”.
“Bras de fer entre l’État et les meuniers”, résume Libération, ajoutant à son tour que le gouvernement “annonce des inspections sur site”.
Source A va plus loin en citant le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, lequel affirme que l’Association des meuniers et industriels du Sénégal a décidé de suspendre la production et la vente de farine dans le but de “compromettre l’approvisionnement des ménages en pain”.
D’autres journaux reviennent aussi sur la “réticence [de certains distributeurs] à se conformer aux nouveaux prix”. “L’État tape du poing sur la table et met en demeure les meuniers”, rapporte ainsi Yoor-Yoor, Les Échos faisant observer que le gouvernement “menace et vilipende les meuniers”.
Le Quotidien note que les industriels “continuent à décrier la démarche de l’État, concernant la baisse des prix”.
“Après les boulangers et les meuniers, les cimentiers” s’y mettent, ajoute le journal. Plus généralement, Le Quotidien estime que le gouvernement “devrait faire des efforts pour faire respecter la baisse des prix des produits de grande consommation”.
La baisse des prix des principales denrées de consommation a pourtant été “actée” par le ministre de l’Industrie et du Commerce, selon Le Mandat. Il signale que Serigne Guèye Diop “a finalement publié l’arrêté des nouveaux prix plafond de certains produits dont l’huile, le riz, le sucre et la farine”.
Les quotidiens traitent d’autres sujets aussi. WalfQuotidien, par exemple, revient sur l’état du secteur du BTP, le bâtiment et les travaux publics. “L’envers du décor”, affiche le journal en soulignant que les entreprises concernées “courent derrière une dette publique de 300 milliards” de francs CFA.
“Éviter, avec le Covid-19, de créer une crise qui n’existe pas”
Rewmi Quotidien parle des cas de Covid-19 recensés chez les pèlerins sénégalais rentrés de La Mecque. Le journal reprend à ce sujet la recommandation du docteur Abdoulaye Bousso, expert en gestion des urgences et catastrophes sanitaires. “Il faut éviter de créer une crise qui n’existe pas”, prévient le spécialiste.
“Pour le premier bilan des tests de Covid-19 chez les pèlerins, 78 cas ont été notés. Le ministère de la Santé appelle au port du masque, au renoncement des ‘ganalé’ [des pèlerins] et à la sérénité”, rapporte Bés Bi Le jour.
Le quotidien Kritik’ anticipe, s’il ne s’impatiente pas tout simplement, concernant la déclaration de politique générale du Premier ministre. Ousmane Sonko va présenter le programme de son gouvernement aux députés.
Un message “très attendu, [puisque le chef du gouvernement], qui embrasse trop de dossiers, ne doit laisser aucune marge de manœuvre à ses détracteurs qui ne lui pardonneront ni omission ni virgule sur la feuille de route à proposer pour sortir le pays de l’ornière”, commente le même journal.
“Moins la tonalité bruyante, c’est le contenu du discours à servir à la nation qui sera décisif pour cet exercice périlleux du chef du gouvernement.” Ousmane Sonko “a tellement vu le projet en rêve, [qu’il] n’aura certainement aucune peine pour décliner les axes majeurs sur lesquels le tandem compte s’appuyer pour le quinquennat”, conclut Kritik’.
QUE RETENIR DE LA RENCONTRE DIOMAYE-MACRON ?
Le président Bassirou Diomaye Faye a été reçu à déjeuner, jeudi dernier, par son homologue président Emmanuel Macron en marge du Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinales qui se tenait à Paris.
Le président Bassirou Diomaye Faye a été reçu à déjeuner, jeudi dernier, par son homologue président Emmanuel Macron en marge du Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinales qui se tenait à Paris. Cette première rencontre entre les deux chefs d’Etat inaugure une nouvelle ère dans les relations entre le Sénégal et la France après que des velléités de rupture se sont manifestées à Dakar. Que nous révèle le voyage du Président Faye à Paris ?
L’Afrique de l’Ouest « francophone » est en pleine ébullition. Les mouvements panafricanistes etsouverainistes y ont le vent en poupe. De Niamey à Bamako en passant par Ouagadougou, ce qui est décrit comme un « sentiment antifrançais » est à son paroxysme. Au Sénégal, l’élection du Président Bassirou Diomaye Faye était vue par certains spécialistes français en géopolitique comme une « menace » dans l’aire d’influence traditionnelle de l’Hexagone en Afrique. Mais cette hypothèse semble ne pas tenir, du moins pour l’instant, d’autant plus qu’aucun acte de rupture entre Dakar et Paris n’a encore été posé. Selon toute vraisemblance, d’ailleurs, le couple franco-sénégalais, malgré quelques brouilles inhérentes à toute compagnie, devrait continuer sa romance. Ce même si de nécessaires ajustements doivent être apportés dans son fonctionnement voire dans la relation elle-même. En témoigne la rencontre jeudi dernier entre le Président Macron etson homologue sénégalais.
Le jeu d’équilibre
Dès sa prise de fonction, le Président Diomaye a opté pour une diplomatie « ouverte ». Après une tournée dans la sous-région, le déplacement en France montre ainsi la volonté de l’actuel président de la République de coopérer avec tous les pays qui respectent la souveraineté du Sénégal pourvu que ce partenariat soit mutuellement bénéfique. Depuis le magistère du Président Senghor, le Sénégal a toujours joué un rôle « actif » et « constructif » au sein des organisations internationales. Aujourd’hui, la démarche du Président Faye semble se conformer à cette ligne de conduite. « Le Sénégal espère ainsi garder son rôle de médiateur. Le Président Diomaye s’est déplacé récemment au Mali et au Burkina Faso, deux pays isolés ou, du moins, en rupture avec la France. Le voyage à Paris est un signe que la diplomatie sénégalaise, sous la houlette des nouvelles autorités, se veut inclusive et équilibrée », analyse Ibrahima Dabo, doctorant en science politique à l’Université Paris 2 Assas et chercheur rattaché au Centre Thucydide. La rencontre entre les présidents Faye et Macron, selon lui, était inévitable vu l’historique des relations entre les deux pays. Avec Abidjan et Libreville, Dakar est l’un des trois points d’appui stratégiques de la France en Afrique.
Et pourtant, lors de la campagne électorale pour la dernière élection présidentielle, des membres de Pastef dénonçaient les déplacements du président Macky Sall à l’Élysée. La présence de bases françaises sur le territoire sénégalais a aussi été remise en cause et pas plus tard qu’il y a quelques semaines à l’occasion du séjour à Dakar du leader de La France Insoumise (LFI) par Ousmane Sonko lui-même. Qui avait pris le soin de préciser qu’il s’exprimait en sa qualité de leader de Pastef et non en tant que Premier ministre ! Mais tout le monde avait compris le message. Qu’est-ce qui a changé entre-temps ? Le duo Sonko-Diomaye est-il rattrapé par les réalités du pouvoir ? « Les États n’ont pas d’amis, mais des intérêts », dit l’adage. Aujourd’hui, le monde a changé. La globalisation a pris le contrepied du repli sur soi-même. Les dividendes économiques dictent la réalité des partenariats. La France a toujours été un partenaire important du Sénégal sur le plan économique. Si ce n’est d’ailleurs le plus important. « Il y a une forte communauté française au Sénégal, probablement l’une des plus importantes en Afrique. L’Hexagone dispose également de nombreuses entreprises au Sénégal qui contribuent aux recettes fiscales », explique Amadou Diallo, spécialiste en relations internationales. À l’en croire, il y a une nécessité pour les deux pays de s’entendre et de résoudre leurs différends éventuels.
Eviter le positionnement idéologique
Dans une sous-région minée par le combat idéologique entre la France et la Russie, la visite du Président Bassirou Diomaye Faye est un signe que le Sénégal entend éviter tout positionnement géopolitique. En effet, la crise djihadiste a profondément bouleversé la géopolitique de la sous-région. L’immixtion de nouveaux acteurs comme la Russie dans le « grand jeu sahélien » a considérablement affaibli l’influence française. La fin de l’opération Barkhane a été un « coup dur » pour les décideurs français. L’Hexagone a perdu plusieurs points d’appui dans le « heartland » sahélien. Aujourd’hui, avec l’avènement des régimes militaires, on assiste à une bipolarisation régionale. D’un côté la CEDEAO (Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest), de l’autre l’AES (Alliance des États du Sahel), créée par le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Alors que certains voyaient le Sénégal adhérer à la nouvelle organisation sous-régionale chapeautée par Moscou, le Président Diomaye Faye s’est voulu très clair lors d’un voyage à Bamako. « Le Sénégal n’est pas en train d’étudier l’idée de rejoindre un quelconque ensemble », a-t-il coupé court. Le président de la République veut montrer que la rupture ne signifie pas un rapprochement avec la Russie, « mais plutôt un changement dans les relations tout en privilégiant les intérêts du Sénégal », estime Ibrahima Dabo. « Diomaye a compris que la meilleure politique diplomatique pour le Sénégal serait de diversifier ses partenariats de manière équilibrée, tout en évitant de s’engager dans un combat idéologique et géopolitique entre les grandes puissances », détaille l’expert, précisant que « le Sénégal souhaite maintenir d’excellentes relations à la fois avec la France et la Russie ».
« Un voyage qui dérange »
Le déplacement du Président Bassirou Diomaye Faye à Paris est en tout cas mal perçu par certains panafricanistes qui le voient comme une « continuité » de ce qu’étaient les relations franco-sénégalaises sous l’ère de Macky Sall. Il faut savoir qu’au lendemain de l’élection présidentielle de mars dernier, plusieurs mouvements d’obédience panafricaniste, séduits par le discours souverainiste d’Ousmane Sonko, avaient soutenu la coalition Diomaye Président. Dans un post sur sa page Facebook, le député Guy Marie Sagna n’a pas caché son amertume : « Même Macron sait que Diomaye balaiera tous les soldats français du Sénégal et mettra un terme à l’occupation monétaire du Sénégal par la France. Nous ne voulons ni 100 soldats français, ni 50, ni 25. L’armée française va s’en aller et le Sénégal va arracher sa souveraineté monétaire », a écrit le leader du mouvement Frapp (Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaniste). S’agit-il d’une mise en garde ou d’un simple rappel des promesses à l’intention du nouveau président de la République ? Une chose est sûre : les discours de campagne sont souvent rattrapés par les réalités du pouvoir. « Le président Diomaye adopte une approche prudente concernant les bases françaises. Il sait que tout doit se négocier. Il y a trop de détails techniques. Une rupture brutale avec la France, comme l’ont fait certains pays du Sahel, est inenvisageable pour le moment », estime Ibrahima Dabo. Mais pour les panafricanistes pro-russes présents sur les réseaux sociaux tels que Nathalie Yamb, Kémi Séba et le Professeur Nyamsi, la rencontre entre le Président Diomaye et son homologue français est une surprise. Ils la qualifient de « trahison ». « Ce voyage suscite des remous. Certains influenceurs pro-russes pensaient que le nouveau président sénégalais romprait avec la France pour s’allier avec la Russie de Vladimir Poutine. Ils oublient que les Sénégalais aspirent à plus de souveraineté sans pour autant rompre avec leurs partenaires », précise le spécialiste.
À l’opposé des autres pays du Sahel où l’influence française a décliné, le Sénégal ne connaît pas de problèmes sécuritaires majeurs, bien que la menace djihadiste ne soit pas lointaine. Ainsi, les réalités sont différentes. Les slogans anti-français ne mobilisent pas les foules au Sénégal, contrairement au Mali et au Burkina Faso. Les soldats français présents sur le sol sénégalais sont souvent des formateurs. Ils ne sont pas en mission de combat, rappelle Amadou Diallo, spécialiste en relations internationales. Toutefois, il soutient que cette rencontre avec Macron n’est qu’une prise de contact, comme l’a rappelé le président Faye. « Il est trop tôt pour statuer sur la trajectoire que vont prendre les relations franco-sénégalaises. Tout peut arriver. Les prochaines années seront déterminantes », conclut-il.
CHEIKH TIDIANE DIOUF FIER DE SON PREMIER SACRE CONTINENTAL
Le nouveau champion d’Afrique du 400 mètres, le Sénégalais Cheikh Tidiane Diouf, a dit sa fierté d’avoir remporté ce titre au regard de son parcours qu’il juge «très difficile» et semé d’embûches, en attendant une éventuelle qualification aux prochains JO
Le nouveau champion d’Afrique du 400 mètres, le Sénégalais Cheikh Tidiane Diouf, a dit sa fierté d’avoir remporté ce titre au regard de son parcours qu’il juge «très difficile» et semé d’embûches, en attendant une éventuelle qualification aux prochains Jeux olympiques de Paris (26 juillet-11 août).
«Je suis très content. C’est une fierté pour moi d’être champion d’Afrique», a réagi le nouveau champion d’Afrique du 400 m, 29 ans, dans un entretien avec l’APS. «Chaque année, je bats mon record personnel. C’est ma deuxième participation aux championnats d’Afrique d’athlétisme, la première fois, j’étais blessé et j’avais déclaré forfait pour la demi-finale», a-t-il dit à l’APS.
Le natif de Touly, dans la région de Thiès (ouest), a été couronné dimanche à Douala, au Cameroun, où se poursuivent les 23e Championnats d’Afrique d’athlétisme (21-26 juin). Il a couru les 400m en 45s 23, devançant le Botswanais Lee Bhekempilo Eppie (45s39) et le Nigérian Samuel Ogazi (45s47).
Cheikh Tidiane Diouf, encore étudiant, a embrassé l’athlétisme un peu sur le tard. Il s’offre ainsi sa première médaille africaine cinq ans après ses débuts dans cette discipline. Sa participation aux championnats d’Afrique d’athlétisme n’a pourtant pas été évidente, la faute à une rage de dent qui a tardé à se calmer. Ce mal a même failli l’éloigner des pistes. «J’ai connu un parcours très difficile. Je suis tombé malade le jour de mon départ du Sénégal pour le Cameroun. Je souffrais d’un mal de dent. Et quand je suis arrivé à Douala, je n’ai pas pu m’entraîner correctement. Mais j’étais obligé de faire avec», a expliqué l’athlète sénégalais. «Après les entraînements, il m’arrivait de ne pas dormir de la nuit. J’ai même failli déclarer forfait puis je me suis ressaisi. Tout mon parcours a été difficile. Mais j’ai tenu le coup, et je suis récompensé», a-t-il ajouté non sans fierté.
Son seul regret est de n’avoir pas pu réaliser les minima (45s) pour se qualifier aux Jeux olympiques de Paris 2024 (26 juillet-11 août). «Malheureusement, je n’ai pas pu réaliser les minima. Mais je suis champion d’Afrique, c’est une bonne chose, et j’espère avec ce titre me qualifier à ces joutes au ranking (classement)», a-t-il dit.
Un athlète qui ne cesse de progresser
Auteur d’une brillante saison l’année dernière, avec plusieurs meetings remportés et des records personnels battus, Cheikh Tidiane Diouf a poursuivi sur la même lancée cette année. Il a terminé à la troisième place du 400 mètres lors des Jeux africains à Accra, en mars dernier, grâce à un chrono de 45s 49, avant de décrocher la première place (45’’63), quelques jours après (13 avril), au meeting de Guyane.
Il a également terminé à la première marche du podium au meeting de la Martinique (France), le 18 mai dernier, avec un chrono de 45’’03. «Le bilan est positif. J’ai commencé le 400 m avec un chrono de 51 s, et actuellement j’arrive à faire 45 s. Mon objectif est de battre mon record personnel à chaque compétition», a conclu Cheikh Tidiane Diouf. Aps
NOUS TRAVAILLONS D’ARRACHE-PIED SUR LA REMUNERATION POUR COPIE-PRIVEE
Venue présider la cérémonie d’ouverture de la Fête de la musique à Blaise Senghor, Khady Diène Gaye, la ministre de la Jeunesse, des sports et de la culture a donné des gages et rassuré les artistes sur la copie privée.
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 25/06/2024
C’est un rêve qui pourrait devenir réalité dans les prochains jours. Les nouvelles autorités font de la rémunération pour copie privée une super priorité. Et la ministre en charge de la Culture, Khady Diène Gaye, a assuré en marge de la Fête de la musique que ces équipes travaillent d’arrache-pied pour la réalisation de cette forte demande des artistes.
Venue présider la cérémonie d’ouverture de la Fête de la musique à Blaise Senghor, la ministre de la Jeunesse, des sports et de la culture a donné des gages et rassuré les artistes sur la copie privée. «Nous travaillons pour que l’artiste sénégalais puisse vivre de son art. Notre département a érigé la culture au rang des politiques urgentes et prioritaires», a dit Khady Diène Gaye, sous les ovations des artistes. «Vous avez travaillé pour le Sénégal, à travers vos mots, vos travaux, en plus d’être des vecteurs de développement. Nous voulons faire de la culture un levier de développement économique au Sénégal. Il est temps de réaliser ce vœu», insiste-t-elle.
Selon la ministre, les choses doivent se faire maintenant, sans attendre. «Nous travaillons aussi avec toutes les équipes d’arrache-pied sur la rémunération pour copie-privée. Des pays comme la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso par exemple, l’ont mise en œuvre. Pourquoi pas nous !», se demande-t-elle. Avant de révéler que son vœu est de transposer cette directive de l’Uemoa dans leurs directives internes. Elle indique que les nouvelles autorités ambitionnent de rentrer dans l’histoire du monde de la culture au Sénégal. «Nous nous sommes fixés comme mission de faire en sorte que les ressources publiques soient davantage mobilisées pour la culture», a-t-elle conclu sur cette note d’espoir. Et les artistes ont murmuré en chœur : «C’est rassurant, nous l’attendons avec impatience.»
Par Kaccoor Bi
ILS VEULENT TOUS NOUS ENFARINER !
Entre les nouveaux opposants, qui ruent dans les brancards et essayent de faire feu de tout bois, et la foucade des meuniers, le choix devient cornélien. Cependant, pour ne pas faire de jaloux, allons pour les deux.
Entre les nouveaux opposants, qui ruent dans les brancards et essayent de faire feu de tout bois, et la foucade des meuniers, le choix devient cornélien. Cependant, pour ne pas faire de jaloux, allons pour les deux.
Commençons d’abord par ces messieurs qui refusent de nous rendre le pain plus digeste et sont toujours à se sucrer sur notre dos avec leur sempiternelle hausse du cours du blé sur le marché international sans que les baisses du même cours soient jamais répercutées aux pauvres consommateurs que nous sommes !
Et parce qu’on leur demande de rendre la vie de nos compatriotes moins revêche, ils nous sortent l’argument de leurs stocks non épuisés qu’ils ont payé à prix d’or ou qu’ils ne peuvent pas vendre en se ruinant. Les pauvres ! Leur argument massue : on ne peut pas vendre à perte, c’est interdit par le Loi. Gageons que même si la Loi l’avait permis, ils ne l’auraient pas fait ces gens qui passent leur temps à nous rouler financièrement dans la farine.
Leur raison d’être, c’est la recherche du profit pas la philanthropie ! Ces milliardaires ont ainsi décidé de suspendre la production et la vente de farine boulangère et voudraient que les pauvres que nous sommes s’appauvrissent encore dans un marché qui est loin de ce qu’ils veulent nous faire gober. C’est en fait ce que le Gouvernement a voulu faire comprendre à ces messieurs habitués à des coups fourrés sur les pauvres consommateurs.
La mise en demeure qui leur est adressée se révèle être un véritable réquisitoire imparable sur des pratiques pas du tout catholiques. A la guerre comme à la guerre, semble leur dire le ministre en charge du Commerce et de l’Industrie qui n’est pas un novice dans le secteur. On verra qui tuera l’autre ou qui prendra le dessus sur l’autre.
Sur un autre registre de la vie politique de ce charmant pays, on assiste à la surenchère de certains messieurs et dames qui livrent une féroce et déloyale concurrence aux partis constitués dont les animateurs sont tous en hibernation. Délaissant ainsi le terrain à ces mécontents qui ne font qu’exprimer leurs états d’âme. Ce qui fait qu’aucune voix ne semble s’opposer à Seugn Bass.
En revanche, celui qui fait face à une nouvelle opposition, c’est bien Oscar Sierra que ces néo-opposants ne semblent pas aimer. Alors pas du tout ! Il serait à l’origine de tous leurs malheurs et voudrait les enterrer vivants. Ou, comme ils disent, les faire taire. Et plutôt que d’arguments massues, ça vole bien bas dans leurs différentes déclarations. Ils vendent à l’opinion l’idée qu’on voudrait leur mise à mort alors qu’on ne leur demande qu’à se mettre en règle avec le Fisc.
Parmi ces néo-opposants, l’un est devenu un habitué des plateaux des médias. Sa seule cible ? Le vilain Oscar Sierra. L’autre s’illustre de plus en plus dans les railleries à outrance et risquerait bientôt de disputer la place de la bouffonnerie aux pitres des médias. Un autre est dans la victimisation. On voudrait lui faire payer un crime qu’il est le seul à voir. Quant à la belle de ce groupe de grognons, elle se dit prête, toutes griffes dehors, à faire face. Grrr !!! Ace jeu, c’est la vraie opposition qui risque de disparaître du paysage
SOKHNA BINTOU LO ELIGIBLE POUR L’EQUIPE NATIONALE
La fédération sénégalaise de basket-ball (FSBB) informe que la joueuse Sokhna Bintou Lô, naturalisée espagnole, est désormais éligible sans restriction pour l’équipe nationale du Sénégal, par décision de la FIBA datée du 17 juin 2024.
Naturalisée espagnole, Sokhna Bintou Lo est désormais éligible pour l’équipe nationale du Sénégal. La Fédération sénégalaise de basket-ball (FSBB) a annoncé dans un communiqué officiel, cette décision de la FIBA, datée du 17 juin 2024, fait suite à une procédure administrative entamée par la FSBB auprès de l’instance mondiale aux fins de permettre à la joueuse de porter les couleurs du Sénégal.
«La fédération sénégalaise de basket-ball (FSBB) informe que la joueuse Sokhna Bintou Lô, naturalisée espagnole, est désormais éligible sans restriction pour l’équipe nationale du Sénégal, par décision de la FIBA datée du 17 juin 2024. Cette décision fait suite à une procédure administrative entamée par la FSBB auprès de la FIBA aux fins de permettre à Sokhna Bintou Lô de porter les couleurs du Sénégal », peut-on lire dans le communiqué de la FSBB. Née au Sénégal et formée en Espagne où elle a évolué pendant toute sa carrière de basketteuse, Sokhna Bintou Lô a joué cette saison 2023/2024 avec le club Caledonia Gladiators en Ligue professionnelle britannique (WBBL). Elle a, informe la FSBB, marqué 7,4 points et 7,1 rebonds en 20 minutes de jeu en moyenne par match. Présélectionnée dans l’équipe nationale d’Espagne. La joueuse évoluant au poste d’intérieur, aurait suscité un vif intérêt pour sélectionneur de l’équipe nationale du Sénégal, M. Alberto Antuna, qui l’a contactée en vue des prochaines joutes des Lionnes.
Suite à la décision de la FIBA, le sélectionneur national n’a pas manifesté son enthousiasme déclarant : « Que c'est bien ! C'est une bonne acquisition pour nous et qu'elle puisse jouer. Elle était déjà super excitée par l'idée de pouvoir représenter le Sénégal. » Sokhna Bintou Lô a également exprimé sa joie sur son nouveau statut et de pouvoir porter le maillot. « Tout d’abord, je rends grâce à Dieu. C’est avec beaucoup d’émotion, de plaisir et d’humilité que j’ai reçu la notification de la Fédération sénégalaise de basket m’informant que la FIBA m’a donné l’opportunité de représenter mon cher pays, le Sénégal. C’est vrai que je suis sénégalo-espagnole, mais j’ai toujours éprouvé l’envie de représenter le Sénégal qui est tout pour moi et ma famille. J’espère sincèrement mériter cette faveur et faire partie de la relève qui continuera de faire briller le Basket-ball sénégalais partout dans le monde. C’est un rêve d’enfant qui se réalise et j’ai hâte de me battre pour mon pays. À très bientôt, y Vamos Sénégal. »
De son côté, le président de la fédération sénégalaise de basket, Me Babacar Ndiaye a salué cette décision de la FIBA qui, selon lui, cadre avec l’intérêt général du basket-ball et celui du Sénégal en particulier. Il félicite en outre la joueuse Sokhna Bintou Lô à qui elle souhaite la bienvenue. Après la meneuse américaine, Diallars, la Tanière tient, avec le pivot espagnol, une recrue de taille. L’équipe nationale féminine du Sénégal participera, du 19 au 25 aout 2024 à Kigali, au tournoi de pré-qualification à la Coupe du Monde 2026. Le Sénégal, on le rappelle, est logé dans le Groupe C avec le Brésil, la Hongrie et les Philippines.
POUR QUE LES VILLES PUISSENT EXERCER LEUR AUTONOMIE
Gregoire Junod, syndic de la ville de Lausanne (Suisse) membre de l’association internationale des maires francophones (Aimf) se prononce sur les rapports entre l’Etat et les mairies
Entretien réalisé par Fatou Ndiaye |
Publication 25/06/2024
Le syndic (maire) de la ville de Lausanne, en Suisse, Grégoire Junod, a accueilli une quarantaine de ses collègues, du 22 au 24 mai 2024. C’était à l’occasion du 44e Congrès de l’Association internationale des maires francophones (AIMF). L’édile de Dakar, Barthélémy Dias, était parmi les présents. Il a été élu Secrétaire général de l’association. Dans cet entretien qu’il nous a accordé, au début du mois de juin, au Vaudoise Arena, un complexe sportif de sa ville, le maire de Lausanne, Grégoire Junod, revient sur le choix du maire de Dakar et la portée de son poste. Il évoque aussi les rapports que doivent avoir les États et les Villes. Enfin, il nous parle des préparatifs des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) Dakar 2026, et la prise de position de l’AIMF dans le dossier juridique de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall.
Dans le passé, il y a eu une divergence entre l’Etat, dirigé par le président Macky Sall, et le maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall ; ce qui a abouti au blocage de plusieurs projets. Quels doivent être, selon vous, les liens entre les gouvernants actuels et le maire Barthélemy Dias ?
C’est difficile de vous répondre parce que je suis un peu la politique sénégalaise. J’ai beaucoup suivi les élections, mais je n’en suis pas un spécialiste de la question. Je pense que, du point de vue partisan, idéologique et des projets, il y a quand-même deux à trois convergences du gouvernement et la politique de la mairie. J’espère qu’il y aura suffisamment d’intelligence du gouvernement, de respect des Institutions, pour que les Villes puissent exercer leur autonomie, qu’il n’y ait pas de différence idéologique comme il en a souvent été le cas parce que ce n’est pas le même parti qui dirige la Ville. Je suis d’un pays (la Suisse) où on a la culture du consensus et de la discussion permanente. On n’est pas du tout habitués à ces bisbilles, mais c’est un gros enjeu.
Barthélémy Dias était un des participants au 44e congrès de l’Association internationale des maires francophones, tenu à Lausanne, capitale olympique, du 22 au 24 mai 2024. La ville dont il est le maire reçoit les JOJ en 2026. Avez-vous évoqué les préparatifs de cette compétition ?
Oui, bien sûr ! Avec Barthémy Dias, on a parlé des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) de Dakar 2026 ; un des enjeux pour la Ville de Dakar, c’est d’avoir la main sur les jeux. Au Sénégal, c’est une affaire qui s’est faite avec le gouvernement au départ et ça c’est très important. Il est hyper important que les autorités locales, co-pilote du projet, soient impliquées. Barthélémy, il sait sans doute beaucoup mieux que le gouvernement et le Comité olympique ce qui sera utile et nécessaire pour la population de Dakar, dans la durée. Il y a des enjeux majeurs en termes d’activation sportive. Il y a aussi de grands enjeux sur la natation avec des piscines très peu existantes. Ce sont des opportunités, au-delà des jeux, de développer les politiques sportives aussi dans une dimension éducative qui puissent s’inscrire dans la durée. On a parlé de l’organisation et on va continuer à le faire. Il a participé au Forum des Villes olympiques l’année dernière. Toutes les villes qui organisent des jeux s’y réunissent pour échanger sur les politiques sportives. Les vrais enjeux, c’est inscrire les jeux dans la durée. C’est à la fois faire un événement festif. Je n’ai aucun doute qu’en Afrique ce sera le cas. Il y a eu de très gros succès des jeux de la francophonie qui ont été organisés dans plusieurs villes africaines, de faire de ce moment-là une grande fête, mais d’en faire des outils publics dans la durée parce que le sport, c’est un outil en matière d’éducation, d’apprentissage du respect ; c’est un outil formidable en termes d’égalité homme-femme. C’est aussi un outil d’intégration de populations très différentes.
Peut-on s’attendre à une aide de Lausanne à la Ville de Dakar pour les JOJ Dakar 2026 ?
Pour les conseils, très volontiers ; mais une aide financière, non ! Ce n’est pas le rôle de la Ville. Toutefois, on est ouvert à Dakar sur des projets de collaborations spécifiques dont certains pourraient s’inscrire dans le sport. On avait aussi évoqué des projets en lien avec la natation. Ce sont des possibilités pour les jeux. On est très à disposition pour donner des conseils pour expliquer comment on a fait et ce qui pourrait être repris.
Quelle est la place du Sénégal dans l’Association Internationale des Maires Francophones ?
Une chose importante à dire et qui est spécifique à l’AIMF est qu’elle a la particularité de faire dans la collaboration. Ça veut dire qu’elle a de gros bailleurs de fonds, l’Union Européenne (UE) notamment et des gouvernements. Il y a aussi la Fondation Bill Gates qui donne pas mal d’argent à l’AIMF pour la coopération. Et ça, c’est vraiment la particularité de notre association. On peut nouer des collaborations par des fonds de l’AIMF pour des projets de coopération. On peut aussi faire des coopérations inter-Villes, avec le soutien de l’AIMF. Le Sénégal, c’est aussi un pays de l’Afrique francophone important. Dakar joue un rôle important dans le réseau. Khalifa Ababacar Sall a été pendant très longtemps le Secrétaire général de l’AIMF. L’actuel maire de Dakar, Barthélémy Dias, vient de lui succéder. Il est élu Secrétaire général lors du congrès du mois mai dernier. Le Sénégal a une place très importante en Afrique de l’Ouest. Et puis, aujourd’hui, c’est une période très importante. Il y a une remise en cause de la France par la jeunesse dans les pays du Sahel, mais largement dans toute l’Afrique de l’Ouest. C’est pourquoi, à mon avis, l’AIMF doit se positionner comme un réseau de coopération multilatérale, y compris parfois entre Villes africaines, avec le français comme langue de partage. Reconnaissons aussi que le français a une histoire différente selon les pays. Ce n’est plus un outil de la France-Afrique, c’est un réseau de coopération ouvert, c’est comme ça qu’il faut concevoir l’AIMF.
Après Khalifa Sall, Barthélémy Dias vient d’être élu Secrétaire général de l’AIMF. Quel est le sens de ce poste ?
C’est une reconnaissance importante du rôle de Dakar au sein du réseau des maires francophones. Au-delà de ça, Barthélémy Dias est une personnalité qui a de l’envergure. C’est un vrai leader. De ce point de vue-là, personnellement, je suis très content qu’il soit Secrétaire général de l’AIMF. C’est une voix qui porte aussi. C’est quelqu’un qui est autonome, indépendant, qui a des idées qui les exprime et les défend ; c’est positif.
L’emploi des jeunes reste un défi majeur pour les pays africains. Est-ce que l’AIMF prévoit une coopération dans ce domaine ?
Les projets de coopération sont initiés par les Villes et c’est à elles de proposer des projets à l’AIMF et à d’autres Villes du réseau. Il y a plein de choses qui peuvent être faites. Évidemment, les gros enjeux, c’est l’échange de compétences. On ne finance pas que les infrastructures. Il faut aussi qu’on puisse assurer un développement autonome.
Il a été constaté un soutien de l’AIMF à l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, quand il a eu des problèmes avec la justice sénégalaise. Est-il récurrent d’avoir cette posture au sein de l’AIMF ?
Ce n’est vraiment pas un enjeu en Europe ni au Canada, mais c’est un enjeu évident en Afrique ; la question d’autonomie des maires et leur protection juridique. Vous avez cité Khalifa, il y en a eu d’autres, des maires au Sahel, qui ont été emprisonnés… L’AIMF a voulu se mobiliser avec ce petit observatoire, une petite cellule, pour soutenir ceux qu’on a appelé les maires en danger, c’est-à-dire ceux qui ne sont pas capables d’exercer leur fonction parce qu’ils font l’objet de procès en bonne partie politique. C’est dans ce cadre-là qu’on s’était mobilisé pour soutenir Khalifa Sall. On a maintenu le contact pour l’appuyer. On a fait des démarches au niveau de l’AIMF auprès de gouvernements, du Conseil fédéral en Suisse. C’était important, entre maires, de défendre le pouvoir d’action et l’autonomie des Villes. Il n’y pas de pouvoir d’action et d’autonomie des Villes s’il n’y a pas la sécurité des maires.