Baadoolo - Kii di matt, kii di euf !
Un double jeu sur les enjeux. Le président Diomaye sera à Paris le 20 juin. Il parait qu’il va parler avec Macron très… Francement. Parce que les Pastéfiens ont toujours juré que les rapports ne sont pas francs. Diplomatie oblige. Donc, le Président fera la colombe. Son Premier ministre restera, lui, le faucon sous le paravent du président du parti. Comme il l’a bien démontré devant Mélenchon. Le Sénégal ne sera pas un soumis. Tout ça, traduit en wolof, donne : kii di matt, kii di euf !
Cerveau de Magui Pastef et conseiller du Pm Sonko Alla Kane face à E-Media ce vendredi
Ancien Inspecteur des impôts et domaines, une figure illustre de la Gauche radicale sénégalaise fera face aux rédactions du Groupe EMedia ce vendredi, à 21h. Face à Emedia.sn, iRadio, iTv et Bès bi Le jour, en direct, Alla Kane, l’homme qui murmure à l’oreille du président du Pastef devenu Premier ministre reviendra sur les faits marquants des deux premiers mois d’exercice du régime Pastef et ses alliés. La place de la Gauche aussi dans la nouvelle donne. Ce sera sans tabou avec ce membre et «cerveau» de Magui Pastef.
Placés sous mandat de dépôt Bah Diakhaté et Imam Ndao seront jugés ce lundi
Bah Diakhaté et imam Cheikh Tidiane Ndao ont été envoyés en prison hier, après leur face-à-face avec le procureur de la République près le Tribunal de Grande instance hors classe de Dakar. L’activiste proche de l’Alliance pour la République (Apr) et le prêcheur ont cependant échappé à une instruction. Ils seront jugés en flagrant délit le lundi 27 mai prochain. Pour rappel, Bah Diakhaté et Imam Ndao ont été arrêtés pour diffusion de fausses nouvelles et offense contre une personne exerçant tout ou une partie des prérogatives du président de la République. En l’occurrence le Premier ministre Ousmane Sonko.
Arrestation du journaliste Armando Lona à Bissau - Le Synpics réclame sa libération immédiate
Le journaliste bissau-guinéen Armando Lona a été arrêté, samedi dernier, pour avoir participé à une manifestation de protestation contre la vie chère et la paralysie des institutions, notamment la dissolution de l’Assemblée nationale populaire et le blocage de la Cour suprême. Suite à cette arrestation du cofondateur du journal «O Democrata», le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) est monté au créneau pour demander sa libération. Estimant que ce dernier a subi des «maltraitances de la part de la police bissau-guinéenne». Le Synpics signale que selon plusieurs confrères et acteurs de la société civile, «Armando est très malen-point et son état nécessite une prise en charge médicale le plus rapidement possible». Préoccupé par l’intégrité physique de leur confrère, le Synpics se dit «sensible à la liberté d’expression au Sénégal et partout dans le monde». Il apporte toute sa solidarité à Armando Lona et plaide pour sa libération immédiate.
Lourde charge de Diouf Sarr et Cie «Sonko s’exerce à la ‘’fonction’’ de ‘’Président de fait’’»
Comme annoncé, la Convergence des cadres républicains (Ccr) s’est réunie ce jeudi. Abdoulaye Diouf Sarr et ses camarades ont adopté «une motion de soutien au camarade Bah Diakhaté, premier prisonnier politique des 45 premiers jours du Président Bassirou Diomaye Faye». Le communiqué ajoute : «La Ccr demande à tous les cadres du parti et aux démocrates de se mobiliser pour libérer le président de la République de l’emprise du Président du Pastef qui s’exerce à la ‘’fonction’’ de ‘’Président de fait’’». Les cadres de l’Apr rappellent à Bassirou Diomaye Faye, «qu’il est constitutionnellement le seul dépositaire des suffrages des Sénégalais, et doit veiller à ce que le blason du pays ne soit pas terni par une cacophonie diplomatique au sommet de l’Etat». Diouf Sarr et Cie se réjouissent, par ailleurs, du démarrage de l’exploitation du Brt et de la perspective du renforcement du parc de transport urbain par des Bus fonctionnant au gaz, «conformément aux projets phares du Pse».
Le ministre du Commerce sur la diversification des cultures en Casamance «L’État envisage la production du café, du cacao et du cola»
En visite à Ziguinchor pour le suivi de la campagne de commercialisation de l’anacarde, le ministre du Commerce et de l’industrie a révélé des plans ambitieux pour stimuler l’agriculture régionale. «L’État envisage de promouvoir activement la culture du café, du cacao et du cola en Casamance», a dit Serigne Gueye Diop. Il a souligné «la similitude entre la pluviométrie de la Casamance et celle de pays producteurs comme la Côte d’Ivoire». Face aux opérateurs économiques locaux, le ministre a également annoncé l’implantation d’usines de transformation pour des produits tels que la mangue, l’anacarde et le «madd». Cette stratégie vise, selon lui, à générer de la valeur ajoutée et à créer des emplois, dynamisant ainsi l’économie de la région.
TOUBA, INCINÉRATION DE SEPT TONNES DE PRODUITS IMPROPRES À LA CONSOMMATION
“Sur le plan statistique, nous avons évalué la quantité des produits saisis à sept tonnes pour une valeur qui tourne à peu près autour de dix millions de francs CFA”, a précisé le lieutenant Guèye.
Touba, 23 mai (APS) – La brigade spéciale d’hygiène de Touba (centre) a procédé, jeudi, à l’incinération de sept tonnes de produits impropres à la consommation, a constaté l’APS.
”Cette activité consiste à mener une incinération des produits impropres à la consommation, que les éléments de la brigade spéciale de Touba ont saisis au courant de l’année 2023”, a déclaré son chef, lieutenant Cheikh Guèye.
L’incinération s’est déroulée en présence de l’adjoint au préfet de Ndame, Mamadou Mansour Niang, d’agents des sapeurs-pompiers, de la Croix-Rouge et de la Sonaged, Société nationale de gestion intégrée des déchets.
“Sur le plan statistique, nous avons évalué la quantité des produits saisis à sept tonnes pour une valeur qui tourne à peu près autour de dix millions de francs CFA”, a précisé le lieutenant Guèye.
Selon lui, ces produits, dont la date de péremption est largement dépassée, ont été retirés des boutiques de Touba.
Certains de ces produits sont devenus avariés à cause de conditions de conservation et de stockage inadéquates, a-t-il indiqué.
Le chef de la brigade spéciale d’hygiène de Touba a jugé les sanctions inefficaces, car n’étant pas à la hauteur de l’infraction. ”Elles sont des amendes forfaitaires variant entre 9.000 et 18.000 francs CFA”, rappelé Cheikh Guèye.
Aussi demande-t-il au législateur de revoir le code de l’hygiène ”en essayant un peu de corser ces sanctions, pour que les commerçants véreux qui font entrer ces produits soient bien sanctionnés”.
Il a lancé un appel à l’État pour un renforcement de l’effectif des agents et des moyens logistiques de la brigade.
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MONDIAL 2026, LES INCERTITUDES AVANT LA LISTE DES LIONS
Aliou Cissé dévoile, ce vendredi la liste des joueurs retenus pour les 3e et 4e journées des éliminatoires du mondial. il faut néanmoins relever que le sélectionneur national devrait apporter du sang neuf comme lors du dernier rassemblement.
iGFM (Dakar) Le sélectionneur de l'équipe du Sénégal dévoile, ce vendredi la liste des joueurs retenus pour les 3e et 4e journées des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.
A l'heure actuelle, Aliou Cissé a déjà élaboré une liste de 26 joueurs maximum pour les deux prochaines sorties face à la République Démocratique du Congo (RDC) à Dakar et la Mauritanie à Nouakchott respectivement les 6 et 9 juin 2024. Même s'il faut s'attendre à une liste très classique avec des certitudes, il faut néanmoins relever que le sélectionneur national devrait apporter du sang neuf comme lors du dernier rassemblement. Nos confrères interrogés parlent déjà de la première convocation de Chérif Ndiaye (Étoile Rouge Belgrade) considéré comme l'une des certitudes du moment. Pour les incertitudes, Jakobs blessé, devrait être remplacé, selon nos deux interlocuteurs même si ces derniers ne s'attendent pas à de grosses surprises.
CONFLITS ENTRE EMPLOYEURS ET EMPLOYÉS, 1667 PLAINTES INDIVIDUELLES RÉPERTORIÉES
Parmi ces plaintes il y a eu 901 cas de conciliations totales et 39 cas de conciliations partiels et 727 plaintes qui n’ont pas trouvé de solutions entre les parties.
La cérémonie des journées du Monde du Travail, s’est ouverte ce jeudi à Dakar. Cette rencontre de deux jours organisée par l’Amicale des Inspecteurs et Contrôleurs du Travail et de la Sécurité sociale, va permettre aux acteurs du monde du travail de réfléchir et d’échanger autour des grandes problématiques de l’emploi et de la protection sociale.
Le thème retenu est «La législation sociale sénégalaise face aux nouveaux enjeux et aux mutations du monde du travail ». Ces retrouvailles entre acteurs du monde du travail, interviennent dans un contexte de changement de régime politique. Un nouveau gouvernement qui fait face à de nombreux défis comme l’emploi, la cherté de la vie et la précarité sociale. À ce propos, le Secrétaire général du ministère du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions qui a présidé la cérémonie a indiqué attendre avec impatience, les propositions et pistes de réflexions qui seront déclinées et formulées lors de cette journée, afin de les soumettre aux autorités.
Pour sa part, le Président de l’Amicale des inspecteurs et contrôleurs du travail et de la sécurité sociale, Ndiaga Ndiaye, est revenu sur les cas de conflits entre employeurs et employés. Il a ainsi révélé qu’en 2023, à travers toutes les inspections du travail du Sénégal, 1667 plaintes individuels, ont été répertoriés. Parmi ces plaintes il y a eu 901 cas de conciliations totales et 39 cas de conciliations partiels et 727 plaintes qui n’ont pas trouvé de solutions entre les parties. La présidente du Haut conseil du dialogue social Innocence Ntap Ndiaye qui a également pris part à cette rencontre a suggéré la prise en compte des travailleurs du secteur informel.
BAH DIAKHATÉ ET L’IMAM CHEIKH TIDIANE NDAO SERONT JUGÉS CE LUNDI
Arrêtés par la Division des Investigations Criminelles ( Dic), Bah Diakhaté et l’imam Cheikh Tidiane Ndao vont passer leur première nuit en prison. Ils ont été placés sous mandat de dépôt par le procureur de la République.
Arrêtés par la Division des Investigations Criminelles ( Dic), Bah Diakhaté et l’imam Cheikh Tidiane Ndao vont passer leur première nuit en prison. Ils ont été placés sous mandat de dépôt par le procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Dakar. L’activiste proche de l’Alliance pour la République (Apr) et le prêcheur seront jugés en flagrant délit le lundi 27 mai prochain.
Pour rappel, Bah Diakhaté et l’imam Cheikh Tidiane Ndao ont été arrêtés, pour diffusion de fausses nouvelles (article 255 du Code pénal) et offense contre une personne exerçant tout ou une partie des prérogatives du président de la République (article 254 alinéa 2 du Code pénal).
LES RAPPORTS DE L’IGE NE DEVRAIENT PLUS ÊTRE SOUS LE COUDE, SELON BIRAHIM SECK
Les documents de l’Inspection Générale d’État (IGE) n’ont pas encore été rendus publics. Cette situation rappelle une pratique de l’ancien président de la République.
Le coordonnateur national du Forum Civil, Birahim Seck, a interpellé le président de la République Bassirou Diomaye Faye pour la publication des rapports de l’Inspection Générale d’État (IGE). Dans une déclaration faite ce jeudi, M. Seck a insisté sur le fait que ces documents ne devraient plus être retenus.
« Monsieur le Président de la République Bassirou Diomaye Faye, les rapports de l’inspection Générale d’Etat ne devraient plus être sous le coude. Depuis votre adresse du 3 avril, nous n’avons senti aucune exécution de leur part », a-t-il écrit sur X.
Suite à l’adresse du Chef de l’État le 3 avril dernier, ordonnant aux corps de contrôle de publier leurs rapports, l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) et la Cour des comptes se sont exécutés. Cependant, les documents de l’Inspection Générale d’État (IGE) n’ont pas encore été rendus publics. Cette situation rappelle une pratique de l’ancien président de la République, Macky Sall, qui avait admis avoir mis certains dossiers « sous le coude ». Birahim Seck appelle donc à une plus grande transparence et à la mise à disposition de ces rapports pour le public.
UN TOURNANT DÉCISIF
La visite de Mélenchon orchestrée par Sonko suscite débats et interrogations sur l'orientation des relations entre le Sénégal et la France. Experts et analystes tentent de décrypter la portée et les implications de cet acte diplomatique majeur
En portant au pinacle l’opposant Mélenchon tout en critiquant avec véhémence le président de la République française Macron, Ousmane Sonko, Premier ministre et chef du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), marque un tournant majeur dans les relations entre la France et le Sénégal. Cet acte vient après l’annonce de la visite aux pays de l’AES. Décryptage !
Les États n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts, disait le général de Gaulle. Pas plus que les rancœurs, les ego et les inimitiés, entre les hommes qui les servent ne sauraient ou ne devraient prendre le dessus sur les intérêts supérieurs des nations. Entre la France et le Sénégal, c’est plusieurs décennies de coopération. Avec des hauts et des bas.
Interpellé sur la pertinence des actes posés par les nouveaux tenants du régime en ce qui concerne les relations bilatérales avec la France, Thierno Souleymane Diop Niang, spécialiste des relations internationales, déclare : ‘’Je comprends le principe porté par Ousmane Sonko, cet élan souverainiste qui veut faire une table rase des relations entre la France et le Sénégal, qui veut repenser les rapports entre les deux pays. Mais cela doit être débattu au plus haut niveau et de manière sereine. De toute façon, plus rien ne peut être comme avant. Mais il faut que les choses se fassent en toute lucidité.’’
Plus rien ne sera donc comme avant. Ousmane Sonko en a donné le ton, en recevant avec tous les honneurs Jean-Luc Mélenchon, en visite au Sénégal du 14 au 18 mai, alors même que Dakar fait la fine bouche quant à une rencontre avec la France officielle. De l’avis de M. Niang, cette visite peut inspirer une double lecture.
D’une part, sous le prisme politique, avec ‘’deux formations politiques’’ dont les relations amicales ne peuvent être occultées. D’autre part, sous le prisme diplomatique, l’acte est aux antipodes des habitudes diplomatiques. ‘’Même s’il affirme avoir agi en tant que président de parti, on est circonspect. D’abord, parce que la politique diplomatique relève de la compétence du chef de l’État. Ensuite, parce qu’on ne peut dissocier le Premier ministre du président du parti. Je pense que Sonko doit intégrer le fait que tout ce qu’il dit désormais, même s’il précise qu’il le fait au nom d’un parti, peut engager le Sénégal, car c’est lui le chef du gouvernement. On aimerait donc avoir une certaine prudence, en tout cas une certaine lucidité dans les propos et actes que l’on pose’’.
Toutefois, précise-t-il, c’est aussi compréhensible que l’homme politique ait voulu rendre la pareille à son homologue qui l’a soutenu dans les moments difficiles qu’il a vécus.
Dans tous les cas, l’acte est suffisamment rare pour susciter moult interrogations au Sénégal, en France et au-delà. Il est vrai, par le passé, le président Macky Sall avait reçu Marine Le Pen, principale rivale d’Emmanuel Macron. Aujourd’hui, c’est le Premier ministre Ousmane Sonko qui reçoit un autre opposant de Macron, en la personne de M. Mélenchon. Seulement, alors que Sall avait reçu la cheffe de file du Rassemblement national au palais de la République en tant que chef de l’État, Sonko, lui, dit avoir reçu le leader de La France insoumise non en tant que PM, mais en tant que président de parti. Si Macky Sall avait agi en réaction à l’envoi par l’Élysée d’une émissaire à Sonko alors dans l’opposition, Sonko, lui, ne s’est pas gêné de déverser sa bile sur Macron qui, selon lui, est resté aphone lors de la persécution de son parti par le régime de Sall.
N’est-ce pas là une contradiction de la part surtout d’un souverainiste ? Thierno Souleymane Diop Niang rétorque : ‘’Je comprends que l’homme puisse trainer une certaine frustration, d’autant plus que la France s’est souvent présentée en donneur de leçons sur ce plan. Mais en même temps, cela peut effectivement sembler être en contradiction avec le discours qu’il porte. Nous ne devons pas encourager ces injonctions occidentales, en particulier de la France, dans les affaires internes de nos pays. Le maitre mot, à mon avis, revenait au peuple sénégalais qui, souverainement, a tranché le 24 mars, en décidant de confier ses destinées au nouveau régime. Ce peuple a montré qu’il est indépendant et que c’est lui qui doit décider de son devenir. Nos hommes politiques doivent s’en convaincre. Je pense que c’est un quiproquo à lever pour une dynamique plus lucide, plus cohérente dans la communication.’’
‘’Les deux pays sont condamnés, selon de nombreux experts, à collaborer’’
Du Bénin, l’expert en communication stratégique et politique, Régis Hounkpé, a suivi de près cette visite très médiatisée. Pour lui, c’est avant tout une rencontre politique et il faudrait le prendre comme tel. ‘’Il faut plutôt considérer que cette rencontre ultra-médiatisée au Sénégal est celle de deux leaders politiques, dirigeants de partis politiques de la gauche radicale. Et vu comme cela, c'est davantage politique que diplomatique’’, souligne Hounkpé qui ajoute : ‘’Cette rencontre est aussi asymétrique, si nous considérons qu'un nouveau Premier ministre rencontre une personnalité politique d'un autre pays qui d'ailleurs n'a plus de mandat électif en France, mais demeure un dirigeant politique de tout premier plan.’’
Alors qu’Ousmane Sonko plaide, selon lui, ‘’pour une relation équilibrée, faite de respect et d'accords gagnant-gagnant avec une capacité d'action pragmatique en tant que Premier ministre’’, le leader de la LFI ‘’est davantage dans les grands principes et la théorie, ne disposant pas de levier politique tangible pour renverser la table des relations franco-africaines’’.
Par ailleurs, insiste-t-il, même si la rencontre est éminemment politique, les effets qu’elle peut engendrer peuvent aller au-delà de la sphère politique. ‘’Les résultats médiatiques résonneront comme un pied de nez à la politique française au Sénégal et en Afrique’’, fait remarquer le spécialiste de la communication politique et de la géopolitique.
Malgré les tensions ambiantes, nonobstant les divergences sur des sujets majeurs comme l’implantation des bases militaires, le franc CFA, entre autres, les deux pays sont condamnés, selon de nombreux experts, à collaborer. C’est que, d’après Thierno Souleymane Diop Niang, on subit sa géographie autant qu’on subit son passé. ‘’Ce passé entre la France et le Sénégal a été teinté de violence symbolique, avec notamment la traite négrière, la colonisation et aujourd’hui on parle du néocolonialisme. Sans parler des maladresses qui perlent de la voix des autorités françaises dans leur politique africaine, en particulier dans les pays du Sahel’’.
Diplomatie classique vs diplomatie souterraine
Avant Mélenchon, Sonko avait déjà évoqué la possibilité d’une visite dans les pays de l’AES, en bisbille avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Là également, les actes semblent antinomiques avec ceux posés par le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye. À l’époque également, Sonko a tenu à souligner qu’il agissait en tant que président de parti. Pourquoi ce besoin permanent, à chaque fois qu’il s’agit de poser de tels actes, de préciser que c’est en tant que chef de parti ? Est-ce à dire que l’État ne se reconnait pas dans les actes ainsi posés ? Est-ce simplement une stratégie concertée entre les deux personnalités au sommet de l’État ?
Thierno Niang attend d’y voir plus clair. ‘’Certains prétendent qu’il y a une stratégie murement pensée par le duo. À Diomaye la diplomatie classique. À Sonko la diplomatie souterraine. J’attends de voir ce que ça va donner. Ce qui est sûr, c’est que nous avons une tradition diplomatique qui nous place sur la page internationale et universelle, qui fait que le Sénégal, sur des dossiers majeurs, a jusque-là une voix qui compte, portée par des diplomates chevronnés. Je pense qu’on ne va pas s’en éloigner. Même si dans les rapports avec l’ancienne puissance coloniale, il est évident que les choses sont à revoir’’.
Une chose est certaine, s’accordent à dire nos interlocuteurs, la définition de la politique diplomatique appartient de manière exclusive au président de la République, non au Premier ministre. Tout comme il est certain que les intérêts communs dictent la poursuite des rapports entre la France et le Sénégal. Telle est la conviction de M. Niang. ‘’D’abord, nous avons des peuples imbriqués, avec de nombreux Sénégalais en France et vice-versa. Nous avons aussi des intérêts économiques, politiques, sécuritaires communs. Les relations vont donc continuer, mais elles ne peuvent plus se faire sous la même forme, avec une France qui donne des injonctions. La collaboration doit se faire dans une dynamique win-win et c’est comme ça que je comprends certains actes qui ont été posés’’.
Dans les jours à venir, insiste l’auteur de ‘’Le Sahel, épicentre géopolitique’’, les deux chefs d’État vont certainement se rencontrer pour discuter des relations bilatérales. Aussi, prêche-t-il, ‘’les menaces qui empoignent l’humanité : la criminalité organisée, le radicalisme et même les questions climatiques n’ont pas de nationalité. Elles transcendent toutes les géographies, les États. Sous ce rapport également, nous sommes amenés à collaborer, à échanger sur des questions cruciales qui touchent nos pays. Il faut donc continuer à se parler de manière lucide, dans le respect mutuel, sans injonction d’aucune des parties’’.
DIOMAYE ANNONCÉ EN FRANCE LE 20 JUIN
Le président s'apprête à effectuer sa première visite en Europe auprès de Macron. Entre symboles, défis et attentes, ce déplacement à Paris constitue un premier test de politique étrangère hors du continent pour le nouveau chef de l'État
(SenePlus) - Le nouveau président, Bassirou Diomaye Faye s'apprête à effectuer un voyage en France chargé de symboles les 19 et 20 juin prochains. Selon les informations de Jeune Afrique, cette première visite en Europe du jeune chef d'État sera marquée par un tête-à-tête très attendu avec son homologue français Emmanuel Macron.
Cette rencontre au sommet intervient près de trois mois après l'investiture historique de Bassirou Diomaye Faye, le 2 avril dernier. Vent de jeunesse et de renouveau pour le Sénégal, l'arrivée au pouvoir de ce trentenaire prometteur a suscité de grands espoirs de changement dans le pays.
Ses récentes visites diplomatiques chez les voisins de la sous-région ont confirmé sa volonté de restaurer l'influence du Sénégal comme puissance modératrice en Afrique de l'Ouest. Mais c'est désormais vers l'ancienne puissance coloniale que se tournent tous les regards, Paris constituant la première étape de Faye hors du continent africain.
Son face-à-face avec Macron, le 20 juin à l'Élysée, devrait permettre d'évaluer la marge de manœuvre dont disposera le nouveau venu pour définir un nouveau partenariat d'égal à égal avec la France.
Mais au-delà des symboles, des enjeux concrets seront abordés. Le dirigeant sénégalais participera en effet au Sommet sur la production de vaccins en Afrique devant réunir plusieurs pays à Paris. Un sujet brûlant pour le continent, dont la dépendance aux importations a été cruellement exposée pendant la pandémie.
Cette visite de deux jours à Paris, riche en défis et en attentes, constitue un premier test sur la scène internationale pour le "jeune loup" sénégalais. Une occasion pour Bassirou Diomaye Faye d'affirmer la nouvelle voix résolument panafricaine des nouvelles autorités du Sénégal.
PROMISE, PRÈS DE 600 MILLIONS DÉPENSÉS SANS PIÈCES JUSTIFICATIVES
Le rapport d’audit révèle que Yaye Fatou Diagne qui était la coordonnatrice du programme en 2019 a dépensé les fonds en question.
Le programme de Développement de la Microfinance Islamique au Sénégal (PROMISE) financé par la Banque Islamique de Développement (BID) est rattaché au ministère de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire.
Il a été audité par le cabinet ADOC Audit sur commande dans son exercice 2019.
A cette époque, la maire de Ngathie Naoudé en était la coordonnatrice.
Le rapport d’audit révèle que Yaye Fatou Diagne a dépensé près de 600 millions sans pièces justificatives.
En effet, selon le document visité par la presse, «les états financiers allant de la période du 1er janvier 2019 au 31 décembre 2019, pour un total de 442.065.354 FCFA ne sont pas réguliers et sincères et ne donnent pas une image fidèle du résultat des opérations pour l’exercice écoulé ainsi que la situation financière du patrimoine du PROMISE ».
565. 929. 428 FCFA ont été découverts par les vérificateurs comme étant dépensés sans pièces justificatives y afférentes.
«Les dépenses engagés sur le sous compte spécial de la BID de 133.533.123 CFA sur la période du 1er janvier au 31 décembre 2019 ainsi que le solde de ce sous compte de 66.466.877 FCFA au 31 décembre 2019 sont retracées dans les états financiers présentés par l’ Unité de Gestion du Programme (UGP). Toutefois, ces dépenses à hauteur de 100. 073. 785 FCFA, NE SONT PAS CONFORMES AUX OBJECTIFS DU PROGRAMME ni utilisés dans un souci d’économie, d’efficacité, d’efficience et de transparence », dévoile le document.
Il en est ainsi pour plusieurs marchés et dépenses qui sont facturés à coup de millions sans justificatifs.
Les auditeurs ont aussi décelé un détournement d’objectif effectué par l’ancienne coordonnatrice dans plusieurs autres projets.
LANCEMENT DE LA PLATEFORME CITOYENNE JUBBANTI POUR UN DIALOGUE NATIONAL INCLUSIF
Sous l’impulsion du Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, « JUBBANTI » vise à permettre aux citoyens de partager leurs préoccupations et opinions sur des sujets d’importance nationale.
Une nouvelle plateforme citoyenne, dénommée « JUBBANTI », a été lancée ce jeudi à Dakar. Son nom, signifiant « redresser, rectifier ou corriger », reflète son objectif principal : offrir à chaque citoyen sénégalais, peu importe sa localisation, l’opportunité de s’exprimer sur des thématiques cruciales pour la société.
Sous l’impulsion du Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, « JUBBANTI » vise à permettre aux citoyens de partager leurs préoccupations et opinions sur des sujets d’importance nationale.
La plateforme a été officiellement lancée par Ousseynou Ly, ministre conseiller et porte-parole de la Présidence, accompagné de Cheikh Sakho Jimbira, coordonnateur de la communication de la Présidence, Abdourahamane Ndiaye, directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur, et Alassane Ndiaye, magistrat et conseiller technique du ministre de la Justice.
Selon Ousseynou Ly, cette plateforme est une initiative présidentielle pour garantir que les voix des citoyens soient entendues sur diverses questions influençant leur quotidien.
Alassane Ndiaye a précisé que l’objectif est d’optimiser le système judiciaire en écoutant directement les citoyens et en intégrant leurs suggestions dans les réformes à venir.
La première phase de cette plateforme est consacrée à la justice, sous l’intitulé « SA GIS-GIS CI DOXALIINU YOON », qui signifie « Votre opinion sur la justice ».
Cet espace permettra de recueillir des avis sur le système judiciaire, son fonctionnement, ses services et ses pratiques. L’objectif est de recueillir des informations pertinentes pour améliorer les politiques et pratiques judiciaires, afin de garantir une justice plus transparente et efficace.