Le commissaire Idrissa Cissé pressenti à la DGPN
On lorgne le fauteuil du Directeur général de la Police depuis l’avènement du Président Bassirou Diomaye Faye à la magistrature suprême. Dans les chaumières, on cite des noms de commissaires de police qui sont pressentis pour remplacer l’actuel Directeur général, l’inspecteur général de Police, Seydou Bocar Yague. Si d’aucuns soutiennent que Mame Seydou Ndour est sur la short list du chef de l’Etat, d’autres sont d’avis que c’est le commissaire Idrissa Cissé, actuel directeur de la police judiciaire, qui va hériter de la Direction générale de la police nationale.
Évaluation du dossier de la concession de Dakarnave
Le renouvellement de la concession de Dakarnave avait fait beaucoup de bruit. Eh bien ! On en saura davantage sur les tenants et les aboutissants de ce dossier qui a attiré l’attention des nouvelles autorités. C’est pourquoi, en conseil des ministres hier, le chef de l’Etat a demandé au ministre des Pêches et des Infrastructures Maritimes et Portuaires de faire le point sur le dossier de la concession des chantiers navals de Dakarnave, l’évaluation de ses activités et des mesures prises par l’Etat avant la fin de la concession prévue en juin 2024. Dans le même sillage, Bassirou Diomaye Faye a demandé l’édification du Port multifonction de Ndayane avec DP World et de procéder à la revue de tous les projets et contrats dans le secteur maritime et portuaire. Le Président Faye a exhorté, en ce sens, la tenue d’un conseil interministériel spécial sur les infrastructures maritimes et portuaires.
Point sur les universités
Le Président Faye veut avoir une idée claire de la situation financière, académique et sociale des universités. A cet effet, il appelle à un suivi soutenu de la part du gouvernement. Le chef de l’Etat a instruit le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de faire, en rapport avec la conférence des Recteurs, la situation globale dans les universités publiques et de proposer un plan de relance des activités académiques et de gestion des urgences sociales dans l’Enseignement supérieur.
Diomaye en Mauritanie et en Gambie
La visite était prévue hier. Finalement, c’est aujourd’hui que le Président Faye effectuera sa première visite, hors du Sénégal, en Mauritanie avant de se rendre en Gambie le samedi 20 avril 2024. Le chef de l’Etat entend ainsi s’inscrire dans la continuité du renforcement des liens historiques de bon voisinage et de brassage socio-culturel entre ces pays et le Sénégal. Il envisage aussi de rendre visite à ses autres homologues du voisinage immédiat. Aussi, il a demandé au gouvernement de veiller particulièrement au maintien et au renforcement des relations cordiales que notre pays entretient avec ses voisins.
Une série de conseils interministériels
Ça commence à bouger. Le Premier ministre a vraiment du pain sur la planche. Ousmane Sonko va présider dans les prochains jours plusieurs Conseils interministériels. En conseil des ministres hier, Sonko a fait part au président de la République de la démarche d’élaboration du plan d’action du gouvernement. Pour ce faire, chaque ministre devra lui soumettre sous huitaine un plan sectoriel. Il annonce la tenue d’un séminaire gouvernemental les 27 et 28 avril et des réunions interministérielles. Il s’agit de conseils interministériels consacrés à la préparation de la Tabaski 2024 ; à la campagne de production agricole 2024 ; à la préparation de l’hivernage ; à la préparation des examens et concours et une réunion interministérielle de suivi des engagements du gouvernement dans le cadre de la préparation du pèlerinage à la Mecque, édition 2024.
Les délégués prennent la défense de Mamour Diallo
Le Dg de l’Onas Mamadou Mamour Diallo, peut compter sur l’Intersyndicale des délégués du personnel de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS). Balayant d’un revers de main les accusations portées contre le directeur général, les délégués accusent le cadre unitaire des syndicats de vouloir déstabiliser l’entreprise. D'après le chargé de communication de l'intersyndicale, Seydou Talla, les auteurs de ces accusations usent des procédés peu catholiques pour déstabiliser l’entreprise. Il souligne que ces informations erronées sont véhiculées par quelques représentants syndicaux dont le dessein inavoué, c’est de faire les yeux doux aux nouvelles autorités. Il affirme qu’il n’a jamais été question de recrutement massif. S’agissant du cas des prestataires, il rappelle qu’il a toujours été au cœur des préoccupations du Directeur général.
Un aviculteur tué dans sa chambre à Yeumbeul
Le quartier Darou Salam 06 de la Commune de Yeumbeul-Nord s’est réveillé hier dans la stupeur. Aviculteur de profession et âgé de 25 ans, Pape Diaw a été retrouvé mort dans des conditions atroces dans la chambre. Il vivait seul dans sa maison. Selon nos sources, les faits ont eu lieu mardi en début de soirée. La maman de l’aviculteur Soda Thiam était venue rendre visite à son fils. Après avoir tapé à maintes reprises à la porte sans réponse, un ami de l’aviculteur a escaladé le mur. Il pousse la porte de la chambre qui était entrouverte. Ils ont trouvé Pape Diaw baignant dans une mare de sang. Les limiers de Comico Yeumbeul ainsi que ceux de la Police scientifique et des sapeurs-pompiers se sont déployés sur les lieux. La dépouille est évacuée dans une structure sanitaire de la place pour les besoins de l’autopsie. Pour le moment, on évoque la thèse d’un meurtre vu les blessures apparentes sur le corps de l’aviculteur. Les habitants du quartier ont saisi l’occasion pour déplorer l’insécurité favorisée par l’absence d’éclairage public et des maisons abandonnées. Une enquête est ouverte par la police de Comico Yeumbeul.
La ville de Thiès enrôle 1 089 bénéficiaires de bourses
Depuis deux ans, la ville de Thiès déroule un programme d’investissement dans la formation professionnelle et technique des jeunes, dénommé « Éducation et Formation pour tous ». Hier, le gouverneur de la région de Thiès, Oumar Mamadou Baldé a présidé hier la signature de conventions entre la ville de Thiès et les différentes structures agréées de formation professionnelle. C’est dans le cadre du programme d’investissement dans la formation professionnelle et technique des jeunes, dénommé « Éducation et Formation pour tous ».Dr Babacar Diop, maire de la Ville indique que pour l’année académique 2022-2023, la ville a offert 651 bourses, soit 68% des dossiers reçus, pour une enveloppe de 101 972 625 FCfa. Et pour l’année en cours 2024, 831 nouveaux bénéficiaires sont enrôlés, compte non tenu de plus de 258 demandes de renouvellement de l’année dernière, soit un total de 1 089 bourses, pour un montant de 208 780 655 FCFA. Selon lui, l’objectif est de porter l’enveloppe dédiée aux bourses scolaires à 500 millions de Fcfa avant la fin du mandat, mais également de pouvoir offrir des bourses d’excellence, afin de permettre aux étudiants de poursuivre leurs formations à l’étranger. Il renseigne que ces bourses scolaires sont disponibles pour diverses formations professionnelles et techniques diplomantes (électricité, couture, hôtellerie, multimédia, journalisme, communication, marketing, plomberie, mécanique, agriculture, santé, etc.). Ces bourses ne sont pas seulement destinées à réduire les obstacles financiers à la formation, mais aussi à encourager l’excellence académique, l’innovation et le leadership.
Nomination de DG provisoires
Depuis la mise en place du nouveau gouvernement, le Président Bassirou Diomaye Faye n’a pas encore procédé à des nominations aux postes de directions et d’agences de l’État. Parce que, dans son programme en tant que candidat, il a annoncé que l’État allait faire des appels à candidature pour sélectionner les directeurs généraux. Mais pour le moment, « L’As» est en mesure d’annoncer que le successeur de Macky Sall va désigner des directeurs généraux provisoires en attendant d’appliquer les appels d’offres qui risquent de tirer en longueur.
Visite du Cemga
Le CEMGA était au chevet des militaires hospitalisés à l'Hôpital Principal(HPD) et à l'Hôpital militaire de Ouakam (HMO). Une visite bimestrielle aux militaires internés: blessés ou souffrant d'une maladie que le Général Cissé effectue souvent pour leur apporter soutien et réconfort
LE PS OU L’IMPOSSIBLE RECONQUÊTE DU POUVOIR
Du règne sans partage à la faillite annoncée: itinéraire d'un parti historique. Le PS a connu une lente déliquescence après sa défaite de 2000, miné par les dissensions internes et sa soumission au pouvoir en place
Quelle vie pour les partis ayant dirige le Sénégal ?
Dans une série d’articles consacrés à la faillite des partis au pouvoir passés dans l’opposition, Le Témoin vous propose les grandes étapes traversées par le Parti socialiste (PS) depuis 2000, année de sa chute après 40 ans de direction des affaires du pays.
Le Parti Socialiste, premier parti à exercer le pouvoir après avoir conduit notre pays à l’indépendance sous le sigle du Bds puis de l’Ups (Union progressiste sénégalaise), a battu le record de longévité au pouvoir pour l’avoir exercé de 1960 à 2000. Soit durant quarante longues années. Il a donné au pays deux présidents de la République, à savoir Léopold Sédar Senghor, père de l’indépendance du Sénégal, et Abdou Diouf. Après avoir été défaits, via leur candidat Abdou Diouf durant la présidentielle de l’an 2000, parle leader du PDS (Parti démocratique sénégalais), Me Abdoulaye Wade, les socialistes ont été contraints à une longue cure d’opposition. Durant douze années, ils ont traversé le désert et mangé leur pain noir. Le président Diouf, qui a passé le témoin à Ousmane Tanor Dieng pour être le nouveau secrétaire général du parti, avait senti en lui la capacité de pouvoir poursuivre le combat afin que long travail abattu par de grands intellectuels, des générations d’hommes et de femmes aguerris en politique ne soit pas vain. Une mission que celui qui fut un administrateur chevronné et un grand homme d’État a réussie à la perfection grâce au soutien indéfectible de grands militants qui ont le socialisme dans le sang.
Hélas, la perte du pouvoir et de ses privilèges a entraîné une saignée sans précédent dans les rangs de ce plus vieux parti de notre pays. Certains parmi ses responsables ont été emprisonnés au nom d’une opération «mains propres » lancée par les nouvelles autorités d’alors. Mais, pour l’essentiel, des barons de cette entité politique devenue un patrimoine national pour son vécu et sa gestion du pays, sont restés inflexibles face aux tentatives de débauchage des libéraux. Cela a permis aux «verts’ sous la houlette de feu Ousmane Tanor Dieng de restructurer leur parti, de réunir régulièrement leurs instances statutaires, d’aller en congrès pour renouveler leur direction. Et, surtout, de jouer leur rôle d’opposants « républicains » c’est-à-dire qui inscrivent toutes leurs activités dans le cadre de la loi. Toutefois, cette volonté de résister à la toute puissance du nouveau parti au pouvoir n’a pas permis à la formation politique de Léopold Sedar Senghor de tenir tête au PDS qui a réussi à obtenir une majorité écrasante à l’Assemblée nationale et aussi à récupérer des mairies longtemps contrôlées parle PS. Ceci, à part quelques unes dont Dakar, Thiès, Ziguinchor et Saint Louis.
Hélas, malgré la réorganisation et la remise en ordre de bataille, à l’élection présidentielle de 2007, le candidat du PS, Ousmane Tanor Dieng, a obtenu un maigre score qui l’a placé troisième après le président sortant, Abdoulaye Wade, et Idrissa Seck de Rewmi. Aux élections municipales de 2009, Khalifa Sall et Aissata Tall Sall, sous la bannière de Benno Sigil Sénégal, sauvent leur parti d’un second revers mais ne réussissent pas à remettre les clés du Palais à leur candidat Ousmane Tanor Dieng à l’élection présidentielle de 2012. Lequel, n’ayant pas pu s’entendre avec l’autre candidat socialiste c’est-à-dire Moustapha Niasse, le leader de l’AFP (Alliance des Forces de Progrès, issu d’une scission du Ps), est allé à la compétition sous la bannière de Benno ak Tanor. A l’arrivée, il s’est classé quatrième. Cette élection, qui a consacré l’arrivée de Macky Sall au pouvoir, ouvre une nouvelle ère pour le Sénégal qui réussit une seconde alternance historique. Le nouveau chef de l’État, soutenu au second tour par une grande coalition dont faisait partie le PS, lance le slogan «gagner ensemble et gouverner ensemble».
Le début de la décadence...
Le PS, après douze années passées dans l’opposition, décide de répondre à la main tendue du nouveau chef de l’État. Lequel associe la formation senghorienne à l’exercice du pouvoir. Après 12 années e diète dans l’opposition, le Ps recommence à respirer ne serait-ce que sur le plan financier. Il obtient trois postes ministériels, plusieurs députés, des directions de sociétés nationales, des présidences de conseil d’administration… Une institution, le Haut conseil des collectivités territoriales, est créée spécialement pour Ousmane Tanor Dieng étant donné que son vieux rival Moustapha Niasse avait eu comme récompense la présidence de l’Assemblée nationale.
Toutefois, le premier secrétaire du Ps est accusé de vouloir trahir le legs de Senghor par une aile composée de Khalifa Sall, Me Aissata Tall Sall, Barthélémy Diaz, Bamba Fall entre autres. Lesquels n’entendent pas «diluer la pilule du PS dans le verre de l’APR». Une rébellion éclate dans la famille socialiste dirigée par Khalifa Sall contre Ousmane Tanor Dieng. Macky Sall, qui se projetait déjà vers un second mandat, se livre à son premier test electoral pour mesurer son poids. Un test qui a mal tourné puisque les élections législatives de 2014 ne lui ont pas permis de récupérer de grandes collectivités comme Podor, Ziguinchor, Thiès, Mbacké...mais surtout Dakar où khalifa Sall a presque tout raflé sous la bannière de Taxawu Dakar. Ces résultats constituent une alerte pour le pouvoir en place dans un contexte où le puissant maire de la capitale commence à afficher ses ambitions présidentielles. Décidé à se faire réélire en 2019,Macky Sall décide alors, sans état d’âme, d’actionner la justice pour éliminer «froidement» le potentiel adversaire qu’est Khalifa Sall qui auparavant avait été exclu du PS avec ses partisans. Le fait marquant de cette élection présidentielle de février 2019 est la non participation de l’ancien parti au pouvoir le PS qui renonce à se présenter pour soutenir le candidat de l’APR. Ce scénario inédit a beaucoup affaibli le parti de Senghor qui, depuis lors, a perdu de sa crédibilité. C’était le début de sa mort annoncée par le fait d’intérêts personnels d’hommes et de femmes qui venaient ainsi de sacrifier un long combat politique incarné par de grandes figures de l’histoire politique du Sénégal à l’autel d’intérêts matériels, financiers et pour des honneurs. Et c’est toujours à la remorque de l’APR que le PS a participé à l’élection présidentielle du mis dernier qui a vu une troisième alternance se produire dans notre pays.
La majorité des électeurs a fait confiance à du sang neuf afin d’apporter une rupture radicale par rapport à l’ancienne façon de faire la politique mais aussi de gouverner le pays. A la lecture des résultats des urnes, on se convainc que le peuple sénégalais est dans une dynamique d’en finir avec les partis classiques au profit d’une nouvelle offre politique. C’est pourquoi les anciens partis au pouvoir doivent craindre pour leur avenir.
Par Mbagnick DIOP
MONSIEUR LE PRESIDENT, PRENEZ UN SOIN PARTICULIER A NOS RELATIONS AVEC LA GAMBIE ET NOS AUTRES VOISINS
L’État du Sénégal, sous l’autorité du Président Bassirou Diomaye Faye, doit travailler d’arrache-pied au renforcement des relations avec la Guinée-Bissau, la Guinée Conakry et la République du Mali
Excellence Monsieur le Président Bassirou Diomaye Faye en ayant choisi de consacrer votre première sortie officielle à la République de Mauritanie, vous avez sans doute voulu donner une assurance certaine que les engagements de notre pays pour l’exploitation du gisement gazier Grande Tortue Aymehim, seront tenus. Ce malgré un nécessaire audit. Mais bien plus que cela, votre visite-éclair à Nouakchott sera aussi inscrite dans la géostratégie sous-régionale marquée par des événements déstabilisants. C’est sous ce rapport que nous vous invitons à poser un regard particulier sur la Gambie que nous aurions tort de considérer comme un simple État voisin du Sénégal. La Gambie est, pour notre pays, à l’image du nombril dont la moindre douleur affecte sensiblement la vitalité des autres organes humains. Point n’est besoin de faire un cours de géographie pour vous édifier sur l’organisation administrative de la Gambie. Vis à vis de ce pays, tout nous commande de veiller strictement sur sa sécurité et ses relations internationales.
Pour mémoire, nous convoquons des faits historiques. En 1981, une tentative de coup d’État des éléments de la Field force (police gambienne) était déjouée. Quelques mois après, précisément dans la nuit du 29 au 31 juillet 1981 intervint le coup de force sanglant de Kukoï Samba Sagnang. Deux tentatives de renversement de l’ordre constitutionnel dans ce pays que l’armée sénégalaise a fait échouer avec les opérations Fodé Kaba 1et 2.
Le 22 juillet 1994, un autre coup d’État dirigé par James Junkung Jammeh ou Yaya Abdou Aziz de son nom musulman, a définitivement sonné le glas politique de Sir Daouda Kaïraba Diawara, Président de la Gambie depuis son indépendance en 1969.
Le Sénégal, un pays gendarme !
Excepté le coup de Yaya Jammeh, toutes ces opérations insurrectionnelles ont été désamorcées au prix de lourds sacrifices consentis par le Sénégal sous l’autorité du Président Abdou Diouf. Un Président à l’image d’un « gendarme » ami qui s’est toujours déployé en Gambie pour la sauver du chaos. N’eût été sa grande lucidité et, surtout, son courage sous-tendu parle professionnalisme de nos forces armées, la Gambie aurait échappé définitivement à l’emprise géostratégique du Sénégal. Cette emprise a été consolidée à la faveur du pacte confédéral signé dans la ville gambienne de Kaur, en novembre1981. Un pacte créant une confédération entre la Gambie et le Sénégal malheureusement minée par d’autres pays ouest-africains, en intelligence avec la Grande Bretagne qui entendait garder la Gambie dans le Commonwealth l’équivalent anglophone de la Francophonie.
Outre ce rappel historique procédant du devoir de mémoire, le président Bassirou Diomaye Faye se doit de comprendre parfaitement que notre sûreté nationale et notre sécurité sont et seront à jamais étroitement liées à celles de la Gambie. Les Gambiens, tel qu’ils le disent, sont dans la même disposition d’esprit et savent que le fameux « mboka » (le lien de parenté) entre eux et nous date de la nuit des temps et continuera à résister à toute forme de division.
Dans la même veine, l’État du Sénégal, sous l’autorité du Président Bassirou Diomaye Faye, doit travailler d’arrache-pied au renforcement des relations avec la Guinée-Bissau, la Guinée Conakry et la République du Mali. Des pays caractérisés par la prééminence militaire sur le processus démocratique. Lequel y échappe au contrôle des partis politiques.
Dans l’ensemble de sa diplomatie, le Sénégal a intérêt à situer prioritairement les pays qui l’entourent y compris bien sûr la République du Cap-Vert. Concernant la Mauritanie, « Le Témoin » a déjà exposé les raisons qui imposent l’approfondissement et la consolidation de nos relations avec elle. Car, comme le dit l’adage, on peut choisir ses amis guère ses voisins qui, eux, s’imposent naturellement à soi.
Par Kaccoor Bi
LES ECURIES D’AUGIAS
Tremblez messieurs et dames ! A la lecture du communiqué du Conseil des ministres d’hier, on est tenté de dire : pourvu que la même rigueur dure et s’applique à tout le monde.
Tremblez messieurs et dames ! A la lecture du communiqué du Conseil des ministres d’hier, on est tenté de dire : pourvu que la même rigueur dure et s’applique à tout le monde. Que les intentions ne soient pas des vœux pieux comme le fut cette promesse d’une gestion sobre et vertueuse de l’année 2012 et qui s’est réalisée exactement à l’envers.
Depuis nos glorieuses indépendances, à part l’intermède Diouf avec sa loi sur l’enrichissement illicite qui n’avait permis de sanctionner que des lampistes, depuis donc ces glorieuses indépendances, on n’a pas souvenance d’avoir vu les voleurs de nos deniers publics lourdement sanctionnés à travers notamment un séjour carcéral. Pendant longtemps ces voleurs n’ont cessé de tirer la langue à la populace.
Hier, Seugn Bass n’a pas tremblé et, dans quelques salons huppés, c’est sûr que y en a qui ont failli piquer une crise cardiaque. On verra bien ce que donneront les missions de vérification des corps de contrôle lâchés hier dans les ministères. Ce serait déjà ça de gagné si ces missions fichent la trouille à tous ces fonctionnaires jamais repus et qui bouffent des deux mains nos sous. Seugn Bass, qui doit en connaître davantage sur les mœurs de ces messieurs et dames qui ont gouverné ce charmant pays ces douze dernières années, a également ordonné l’audit rapide du scandaleux contrat d’affermage entre l’Etat (SONES) et SEN’EAU et du contrat de performances Etat-SONES-SEN’EAU.
Ça va certainement donner des démangeaisons à certains. Pourquoi donc pensez-vous au Beauf de l’ex-Chef ? Et y a pas que ça. Seugn Bass, qui a bouffé du lion, a également ordonné la publication des rapports de la Cour des comptes, de l’Inspection générale d’Etat et de l’OFNAC des cinq dernières années. Eh eh, c’est pas la presse qui va manquer de matière dans les semaines voire les mois à venir !
L’administration pénitentiaire aura assurément du boulot si l’on sait le nombre de dossiers que l’ex-Chef avait mis sous le coude, protégeant des voleurs pendant que d’autres étaient promus à de hautes fonctions après avoir dilapidé nos ressources. Plutôt que d’être châtiés, ces bienheureux étaient au contraire promus pour leurs performances de kleptomanes !
L’œuvre de salubrité publique que veut réaliser le nouveau Président doit être soutenue par tous ceux qui se réclament patriotes. C’est déjà en soi un symbole très fort de rupture par rapport aux pratiques maffieuses qui prévalaient jusque-là. Diadieuf, Monsieur le Président !
MEISSA DIAKHATE SUGGERE DE «REGLER LA NATURE DU REGIME»
Des voix s’élèvent de plus en plus au sein du nouveau régime pour demander l’augmentation des pouvoirs du Pm. Mais le professeur Meissa Diakhaté alerte sur les risques réels de le faire avant de définir la nature du régime
La fonction de Premier ministre a connu des variables au Sénégal. Elle a été supprimée sous Senghor et Diouf avant de subir le même sort avec Macky Sall. Des voix s’élèvent de plus en plus au sein du nouveau régime pour demander l’augmentation des pouvoirs du Pm. Mais le professeur Meissa Diakhaté alerte sur les risques réels de le faire avant de définir la nature du régime
Des rumeurs persistantes avaient fait état, la semaine dernière, de la gestation d’un projet de loi pour augmenter les pouvoirs du Premier ministre. Interpellé sur la question, le professeur Meissa Diakhaté de la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar répond en ces termes : «Deux axes de réforme possibles. Le premier, c’est de passer par l’existant, c’est-à-dire les dispositions constitutionnelles en vigueur. Elles offrent au président deux possibilités, celles d’utiliser des décrets pour faire des délégations de pouvoirs. Il peut aussi autoriser le Premier ministre à signer des décrets. Maintenant, quand on cherche à réformer, il est possible d’aller dans le sens de réformer la Constitution et, au mieux, de renforcer les prérogatives du Premier ministre. Dans ce cas de figure, il faut savoir lire l’environnement et le contexte politique». C’est que le caractère inédit de l’élection d’un président de la République choisi par son président de parti, devenu son Premier ministre nourrit quelque craintes. «Actuellement, il y a une complicité entre le président de la République et le premier ministre. Dans ce cas, il n’y a aucun risque. Mais, demain, si vous le faites, et qu’il n’y a pas de coïncidence entre le Premier ministre qui a une majorité à l’Assemblée nationale et le président de la République, vous pouvez installer une situation de crise quasiment, ce qui est arrivé au Sénégal en 1962», analyse Pr Diakhaté.
Régler la nature du régime
Le spécialiste du droit dit avoir «un problème» avec ce renforcement des pouvoirs du Pm. «On ne peut pas le définir à priori, on le fait en établissant une relation avec la nature du régime politique. Quand vous êtes dans un régime présidentiel, les prérogatives du Premier ministre sont nécessairement des prérogatives renforcées. Quand, vous êtes dans un régime de type parlementaire, il n’y a pas de problème. La quasi-totalité des prérogatives est dévolue au Premier ministre. Dans le contexte sénégalais, on a des problèmes parce que de 1960 à 1962, il n’y avait pas de confusion, on avait un régime de type parlementaire. Après restauration-suppression du poste de premier ministre pour qualifier le régime politique jusqu’à ce que nous avons vécu en 2019, le président a supprimé par confusion un régime présidentiel. On réintroduit encore le poste de Premier ministre au point où on a toutes les difficultés pour qualifier la nature du régime politique. Je pense que le Sénégal doit régler ce débat-là ; qu’on sache quelle est la nature de notre régime politique. En fonction de cela, vous pouvez maintenant rééquilibrer en fonction de ce que vous voulez. Mais, nous, on a des régimes hybrides, des régimes hétérodoxes pour, disait le professeur Elhadji Mbodji, des régimes inqualifiables». Et l’enseignant-chercheur d’ajouter : «Si, dans ce régime-là, vous ne clarifiez pas la nature du régime, et vous cherchez à renforcer l’étendue des pouvoirs du Premier ministre, ça marche. Mais, on va vers des élections législatives prochainement, avec ou sans dissolution de l’Assemblée nationale. Dans tous les cas, il y aura ultérieurement, élections législatives. Imaginez que vous ayez une majorité qui ne coïncide pas avec le parti au pouvoir, vous voyez la situation que vous allez installer dans ce pays».
DIOMAYE FAYE MET EN BRANLE LE «JUB, JUBAL, JUBANTI»
Le président de la République a notamment ordonné la publication des rapports de la Cour des Comptes, de l’Inspection générale d’Etat et de l’OFNAC des cinq (5) dernières années (2019, 2020, 2021, 2022 et 2023)
En conformité avec les principes du «JUB, JUBAL, JUBANTI», de transparence promise, le Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye annonce les couleurs de la «reddition des comptes». En conseil des ministres qu’il a présidé hier, mercredi 17 avril 2024, il a ordonné la publication des rapports de la Cour des Comptes, de l’Inspection générale d’Etat (IGE) et de l’OFNAC des cinq (5) dernières années (2019, 2020, 2021, 2022 et 2023), entre autres décisions.
«Le Président de la République a notamment ordonné la publication des rapports de la Cour des Comptes, de l’Inspection générale d’Etat et de l’OFNAC des cinq (5) dernières années (2019, 2020, 2021, 2022 et 2023)». Le ton est donné pour la transparence dans la gestion des affaires, promise aux Sénégalais. Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakar Faye qui présidé le premier véritable conseil des ministres du gouvernement, après celui de la prise de contact de la semaine dernière, a «D’ores et déjà, instruit l’Inspection Générale d’Etat de mener une mission de contrôle des services de la Présidence de la République dans les meilleurs délais». Avant, il a demandé au Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, «de finaliser avant le 15 mai 2024, un projet de loi sur la protection des lanceurs d’alerte. Dans le même sillage, il a ordonné, au-delà des audits et des missions périodiques de vérifications dans les ministères, l’organisation annuelle de missions de contrôle dans les institutions constitutionnelles».
JOURNEE DU DIALOGUE NATIONAL, LE 28 MAI, SUR LE THEME DE «LA REFORME ET LA MODERNISATION DE LA JUSTICE»
Revenant sur la politique de transformation de l’Administration publique, il a rappelé les principes partagés du «JUB, JUBAL, JUBANTI», afin de bâtir une Administration performante au service des Sénégalais et des intérêts du Sénégal. C’est le sens de sa lettre n° 00807/PR/SP du 08 avril 2024 adressée aux fonctionnaires et agents de l’Administration du Sénégal. Dans cet esprit, il a demandé au Premier Ministre de «préparer un projet de décret relatif à l’appel à candidatures pour certaines hautes fonctions dans les secteurs public et parapublic». Le Président Diomaye Faye a demandé également au Premier Ministre et au Ministre en charge de la Fonction publique de finaliser, dans les meilleurs délais, un projet de loi relatif à l’accès à la fonction publique, en vue d’assurer l’égalité des chances d’accès aux emplois et fonctions dans l’administration publique. Le Chef de l’Etat a aussi invité le Premier Ministre à préparer la tenue de la Journée du Dialogue national le 28 mai, sur le thème prioritaire de «la Réforme et la Modernisation de la Justice». Il a, par ailleurs, demandé au Premier Ministre et aux membres du Gouvernement de «veiller à la sécurisation des données» dans le secteur public, à la Présidence de la République, à la Primature et dans les Ministères en particulier. A ce sujet, le Président de la République a invité le Ministre en charge du Numérique à présenter prochainement en Conseil des Ministres, un projet de loi d’orientation sur les données et leur sécurisation conformément à la politique de promotion de la souveraineté numérique, informe le communiqué du conseil.
«FAIRE LE POINT SUR TOUTES LES PASSATIONS DE SERVICES EFFECTUEES DANS LES MINISTERES ET D’ELABORER, AVANT FIN AVRIL 2024, UN RAPPORT EXHAUSTIF…»
Déjà, suite à la mise en place du Gouvernement le 05 avril 2024, le Chef de l’Etat «a informé que l’Inspection générale d’Etat va dresser un pré-rapport et un rapport définitif sur chaque passation de services». En attendant, le Président de la République a demandé au Premier Ministre, en liaison avec les ministres, «de faire le point sur toutes les passations de services effectuées dans les ministères et d’élaborer, avant fin avril 2024, un rapport exhaustif sur les constats et les propositions relatives à la situation sectorielle, administrative, budgétaire et financière dans chaque ministère, avant toute initiative ou action gouvernementale d’envergure». En outre, il a insisté, avec le Premier Ministre, sur «l’impératif, pour chaque membre du gouvernement, de suivre les procédures fondamentales de validation concernant les orientations politiques de l’action gouvernementale, ainsi que les modalités de communication indiquées à cet effet». Il a demandé, dès lors, au Premier Ministre «de veiller en permanence au respect strict des règles de pilotage, de conception, d’exécution, de coordination et de suivi-évaluation de l’action gouvernementale et des politiques publiques en particulier».
«FINALISER AVANT LE 15 MAI 2024, UN PROJET DE LOI SUR LA PROTECTION DES LANCEURS D’ALERTE»
S’agissant de la supervision et de l’évaluation des politiques et programmes publics, en cohérence avec les dispositifs institutionnels relevant des prérogatives du Premier Ministre, le Président de la République a informé le Conseil de la création à la Présidence de la République, d’un Bureau d’Intelligence et de Prospective Economique (BIPE), ainsi que d’un Bureau de suivi-évaluation des projets et programmes qui va assurer le monitoring des directives présidentielles et du PROJET. Ainsi a-t-il a insisté sur l’urgence de finaliser le plan d’action du gouvernement avec un agenda précis de réalisation des objectifs de souveraineté dans les domaines économique, culturel, sécuritaire, alimentaire, monétaire, numérique et pharmaceutique. Le Chef de l’Etat a demandé au Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, de finaliser avant le 15 mai 2024, un projet de loi sur la protection des lanceurs d’alerte. Dans le même sillage, «il a ordonné, au-delà des audits et des missions périodiques de vérifications dans les ministères, l’organisation annuelle de missions de contrôle dans les institutions constitutionnelles».
VERS UN CONSEIL INTERMINISTERIEL SUR LE SECTEUR HYDRAULIQUE, LA CREATION D’UNE AUTORITE DE REGULATION DU SECTEUR DE L’EAU…
Abordant la question de l’accès à l’eau potable dans les centres urbains et en milieu rural, qui demeure une préoccupation majeure des populations, le Président de la République a demandé au Premier Ministre «de tenir un Conseil interministériel sur le secteur hydraulique afin de lui faire des propositions urgentes visant notamment l’accélération des réalisations des projets hydrauliques (forages, châteaux d’eau,réseaux…), l’évaluation des délégations de service public de l’eau potable en milieux urbain et rural, l’évaluation du système de tarification de l’eau et l’adoption d’un grand programme national consolidé d’accès à l’eau potable». D’ailleurs, le Chef de l’Etat «a décidé de la création d’une Autorité de Régulation du Secteur de l’Eau pour améliorer la gouvernance de l’eau au Sénégal». Le Président de la République «est revenu sur la situation académique, budgétaire, financière et sociale dans les universités du Sénégal qui, souligne-t-il, appelle à un suivi soutenu de la part du Gouvernement».
… ET UN AUDIT RAPIDE DU CONTRAT D’AFFERMAGE ENTRE L’ETAT DU SENEGAL (SONES) ET SEN’EAU ET DU CONTRAT DE PERFORMANCES ETAT-SONES-SEN’EAU
Le Chef de l’Etat a demandé à ce sujet au Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de faire, en rapport avec la Conférence des Recteurs, «la situation globale dans les universités publiques et de proposer un plan de relance des activités académiques et de gestion des urgences sociales dans l’Enseignement supérieur». Le Président de la République a demandé au Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement «de procéder à un audit rapide du contrat d’affermage entre l’Etat du Sénégal (SONES) et SEN’EAU et du contrat de performances Etat-SONESSEN’EAU, d’engagerl’évaluation des Partenariats Publics Privés (PPP) et de l’ensemble des contrats de délégation de service public de l’eau potable en milieux urbain et rural avec un ciblage spécial sur les projets de dessalement des Mamelles et de la Grande Côte développés par la SONES avec la JICA et ACWA POWER»
LE PRESIDENT DIOMAYE FAYE ATTENDU EN REPUBLIQUE ISLAMIQUE DE MAURITANIE, CE JEUDI
Au titre de son agenda diplomatique, le Chef de l’Etat a informé le Conseil qu’il effectuera sa première visite, hors du Sénégal en République Islamique sœur de Mauritanie, le jeudi 18 avril 2024 avant de se rendre en République sœur de Gambie le samedi 20 avril 2024. «Avec ces visites, le Président de la République entend s’inscrire dans la continuité du renforcement des liens historiques de bon voisinage et de brassage socio-culturel entre ces pays et le Sénégal», précise la source. En outre, le Chef de l’Etat a fait part au Conseil qu’il envisage de rendre visite à ses autres homologues du voisinage immédiat. Il a, enfin, saisi l’occasion pour engager l’ensemble du Gouvernement «à veiller particulièrement au maintien et au renforcement des relations cordiales que notre pays entretient avec ses voisins». Auparavant, à l’entame de sa communication, il a rassuré qu’après ses visites, le lundi 15 avril 2024,respectivement à Touba et à Tivaouane, il «poursuivra ses déplacements dans les autres cités et foyers religieux du Sénégal, en vue de prendre en compte d’une part, leur modernisation en termes d’infrastructures de base (voirie, eau, assainissement, électricité, téléphonie…) et d’autres part, de réaffirmer son engagement constant à améliorer la vie communautaire et religieuse pour un Sénégal juste et prospère dans la paix, la stabilité et la concorde nationale». Le Président de la République a aussi informé le Conseil qu’il a créé à la Présidence de la République une Direction des Affaires religieuses et de l’Insertion des diplômés de l’Enseignement Arabe (composé du Bureau des affaires religieuses et du Bureau de l’insertion des diplômés de l’enseignement arabe).
TENUE D’UN SEMINAIRE GOUVERNEMENTAL, LES 27 ET 28 AVRIL 2024
Dans sa communication, le Premier Ministre a fait part au Président de la République «de la démarche d’élaboration du plan d’action du Gouvernement. Pour ce faire, chaque ministère devra lui soumettre sous huitaine un plan sectoriel». Conformément aux instructions du Chef de l’Etat, le Premier Ministre «a annoncé la tenue d’un séminaire gouvernemental les 27 et 28 avril 2024». Le Premier Ministre a enfin informé de la tenue prochaine des réunions interministérielles suivantes : «un Conseil interministériel consacré à la préparation de la Tabaski 2024 ; un Conseil interministériel consacré à la campagne de production agricole 2024 ; un Conseil interministériel consacré à la préparation de l’hivernage ; un Conseil interministériel consacré à la préparation des examens et concours ; une réunion interministérielle de suivi des engagements du Gouvernement dans le cadre de la préparation du pèlerinage à la Mecque, édition 2024».
L'ARCOP CASSE LE PROCESSUS D’ATTRIBUTION CONTROVERSÉE À DAKARNAVE
Après les critiques sur le manque de transparence dans le processus, le recours d'un groupement national a été entendu, plaçant le pouvoir face à ses responsabilités sur cette affaire
On n’a pas encore fini d’épiloguer sur les contrats et autres décisions pris par l’ancien président de la République Macky Sall à quelques jours seulement de son départ du Palais. Après l’affaire du décret de nomination du président de la cour suprême, annulé illico par le Président Diomaye Faye, c’est l’attribution de la concession DakarNave pour 25 ans à une société turque, en mode fast track, qui vient encore d’être cassée par l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP), dans sa décision du 12 avril dernier dont Sud Quotidien a obtenu copie. Une victoire du groupe Damen/Atmar/Maritalia d’autant plus que le Chef de l’Etat a donné des instructions pour que la lumière soit faite sur cette affaire aux allures d’un scandale.
L e groupement DAMEN/ATMAR/MARITALIA qui avait saisi d’un recours contentieux l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP), vient d’obtenir gain de cause, en ce qui concerne l’octroi de la concession de chantier naval au groupement DAKARNAVAL/ OZATA/SHIPYARD par l’ancien ministre de la Pêche, Pape Sagna Mbaye et la direction de la Société des Infrastructures de Réparation Navale de Dakar (SIRN) en mars 2024. En effet, le Comité de règlement des différends de l’ARCOP a ordonné la suspension de l’attribution du contrat pour l’exploitation des chantiers de réparation navale dans sa décision du 12 avril dernier. Le processus de renouvellement de la concession de Dakarnave qui prend fin le 24 juin 2025, sonnait comme un scandale du fait de la violation «flagrante» des règles de passation de marché public
L’affaire avait choqué plus d’un, d’autant plus que c’est à quelques jours de la fin de règne de l’ancien président Macky Sall à la tête du Sénégal. L’attribution du marché de réparation navale à une société turque décriée par le député Guy Marius Sagna qui serait faite dans la plus grande opacité, vient d’être suspendue par l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP). Dans sa décision n°16/2024/ARCOP/CRD/SUS du 12 avril 2024, dont Sud Quotidien a obtenu copie, le Comité de règlement des différends «ordonne la suspension de l'attribution du contrat pour l'exploitation des chantiers de réparation navale et du Centre de Formation (CAFIP) au profit de la Société des Infrastructures de Réparation navale (SIRN) pour le compte du Ministère des Pêches et de l'Economie maritime (MPEM)».
Pour rappel, le groupement DAMEN/ATMAR/MARITALIA avait déposé un recours contentieux contre l’attribution par le MPEM et la SIRN au groupement DAKARNAVAL/OZATA/SHIPYARD. Il avait estimé que l’octroi de la concession du chantier naval a été fait en violation des règles de passation de marché public.
Il faut dire que le contrat qui lie la société Dakarnave à l’Etat du Sénégal, arrive à échéance le 24 juin prochain. Du coup, le groupement DAMEN/ATMAR/MARITALIA composé d’opérateurs économiques sénégalais avait fait une manifestation d’intérêt depuis 2022 pourreprendre le chantier, «accompagnée d’une note et d’un dossier technico-financier, qui réservait 90% du capital aux opérateurs privé nationaux, 10% devant revenir à la SIRN, le partenaire technique ne devant participer aucunement au capital». Le dossier avait été transmis à la présidence de la République et au MPEM.
«Toutefois, ce n’est que le 7 mars 2024 que nous avons reçu un appel téléphonique du ministre, Pape Sagna Mbaye, nous demandant, si notre partenaire technique, en l’occurrence, les chantiers navals hollandais DAMEN SHIPYARD, pouvait envoyer un représentant à Dakar le 12 mars 2024 », lit-on dans le document de recours contentieux. La même source d’ajouter : «C’est sur place que nous avons constaté la présence d’autres candidats : chacun étant séparément pour une présentation sommaire des termes de référence du cahier des charges (… ). Il s’agissait sans doute possible, non pas d’un appel d’offres international en bonne et due forme qui aurait dû d’ailleurs, faire l’objet de publication partout où besoin sera, mais d’une simple consultation restreinte».
Invités à déposer leurs dossiers le 22 mars 2024, trois candidats se sont présentés. Un en l’occurrence PIRIOU/NGOM ET FRERES a demandé le report du fait du délai court. Quant à DAKARNAVAL/OZATA/SHIPYARD, il s’est présenté avec «deux dossiers distincts : chantiers de réparation plus slipway, contrairement au groupement DAMEN/ATMAR/ MARITALIA qui a présenté une offre globale parce qu’ayant reçu un seul et unique cahier de charge et non deux», nous renseigne-t-on. «Nous avons constaté, pourle regretter et le fustiger vigoureusement qu’il y avait en réalité, deux cahiers de charge : un pour les chantiers de réparation navale, que nous avons effectivement reçu en même temps que le groupement comprenant OZATA, un autre pour le slipway(Bel Air), dont nous ignorions totalement l’existence, mais que les autorités contractantes ont tenu à nous dissimuler volontairement et très certainement, pour les besoins de la cause, c’est-à-dire, le réserver exclusivement au groupement OZATA alors même que ledit slipway est bien inclus dans les chantiers de réparation navale de Dakar dont il demeure et doit rester un complément remarquable», dénonce le groupement DAMEN/ATMAR/MARITALIA. Et c’est le 27 mars qu’ils apprendront à travers une publication sur Facebook du député Guy Marius Sagna que le groupement DAKARNAVAL/OZATA SHIPYARD a reçu une lettre émanant du Directeur Général de la société des infrastructures de réparation navale de Dakar (SIRN), Saliou SAMB, annonçant la retenue de son offre pour la gestion de cette infrastructure vitale pour notre économie maritime.
LE PARENT PAUVRE DE LA POLITIQUE SANITAIRE
La prise en charge de la santé mentale reste le parent pauvre de la prise en charge dans la gestion des pathologies. Un département dépourvu tant de ressources humaines que de structures hospitalières et de médicaments.
La prise en charge de la santé mentale reste le parent pauvre de la prise en charge dans la gestion des pathologies. Un département dépourvu tant de ressources humaines que de structures hospitalières et de médicaments. Elle reste ainsi le parent pauvre de la politique sanitaire du pays.
Le gouverneur de la région de Diourbel, Ibrahima Fall, a plaidé, mardi dernier, pour l’ouverture d’un centre psychiatrique dans cette région, en vue d’assurer une meilleure prise en charge des malades mentaux. L’exécutif régional de Diourbel a fait cette demande dans les colonnes de l’Agence de presse sénégalaise (APS). Cette même réalité, elle le partage avec toutes les régions du Sénégal qui ont du mal à prendre en charge la santé mentale, particulièrement celle des malades errants. Les quelques régions qui détiennent un centre psychiatrique comme Dakar, Thiès, Ziguinchor, Fatick, SaintLouis, Tambacounda, entre autres, peinent à faire fonctionner leurs services ou leurs centres, faute de personnels qualifiés mais aussi à cause des différentes ruptures notées dans le cadre la disponibilité des médicaments.
Les budgets qui leur sont alloués sont très souvent en deçà des objectifs. Ce qui plonge ce service dans une situation de délabrement avancé et de précarité dans le domaine de l’approvisionnement en intrants. Certains locaux ne sont plus en état d’accueillir des malades. C’est le cas du centre psychiatrique situé à l’hôpital de Fann. Les cases souvent utilisées comme des chambres d’isolement pour calmer les ardeurs de certains malades sont presque impraticables. Les quelques chambres existantes sont utilisées pour l’hospitalisation des cas moins graves, comme des troubles de dépression ou des cas de folie minime. Par manque de moyens financiers et de ressources humaines qualifiées, beaucoup de familles se voient refuser leur demande d’interner leurs malades, sous prétexte qu’il n’y a pas de place. La majorité des cas est suivi en ambulatoire ou encore au sein de la médecine externe.
38 PSYCHIATRES, 13 LITS D’ISOLEMENT ET 43 LITS D’OBSERVATION… POUR LES HOSPITALISATIONS
Rappelons que dans l’attelage du ministère de la Santé et de l’Action sociale, la Division de la Sant́e mentale (Dsm) fait bien partie de la Direction de la Lutte contre la maladie (Dlm) qui appartient̀à la Direction générale de la Santé publique (Dgs). Malgré la nomination d’un chef de Division au niveau de la Santé mentale, ce dernier a du mal à dérouler sa mission de promouvoir le bien-être, avec une approche multisectorielle et pluridisciplinaire, afin d’assurer la prévention et la prise en charge des troubles mentaux basées sur une pleine participation de la communauté.
Aujourd’hui, les acteurs de la lutte reconnaissent les efforts du gouvernement, avec la modernisation des services, l’augmentation des budgets. Certes ! Cependant, les ruptures de médicaments et les problèmes de ressources humaines plombent les acquis. Les pathologies neuropsychiatriques peuvent surgir à tout moment de la vie, selon les professionnels de la maladie. Elles peuvent être dues à un excès de stress, à un traumatisme post-partum, des facteurs héréditaires dont une maladie mentale, l’environnement et la culture dans lesquels la personne vit ou encoure un problème de santé affectant le cerveau.
Seulement, au sein de la société, parler de maladie mentale revoie à une démence. Selon une étude réalisée surla santé men Seulement, au sein de la société, parler de maladie mentale revoie à une démence. Selon une étude réalisée sur la santé men tale dans notre pays, le Sénégal comptait 38 psychiatres au cours de l’année2019, soit une augmentation de 03 psychiatres. «Nous notons qu’il y a une prédominance des psychiatres de l’adulte et une faible représentativité de neuropsychiatres et neuroanatomistes», a relevé cette étude de l’université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar. La dite étude fait ressortir une faible proportion de cellules d’isolement (13 lits), montrant ainsi des difficultés que les structures rencontrent pour admettre les malades mentaux errants. Par ailleurs, 43 lits d’observation ont ét́é aménagés pour l’hospitalisation de jour et la surveillance courte pour certains patients.
LES ACQUIS DANS LE SYSTEME
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale du Sénégal a renforcé les acquis dans ce domaine, en intervenant sur plusieurs axes pour 2019-2020 dont le renforcement d’un leadership et d’une gouvernance efficace dans le domaine de la Santé mentale. S’y ajoute le renforcement des services et des stratégies de promotion, de prévention et de prise en charge en matière de Santé mentale. Ily a aussi l’accompagnement des acteurs communautaires pour accélérer le développement de la Santé mentale, le renforcement du système d’information et la recherche en matière de Santé mentale. Il y a enfin la promotion et la création de centres d’apprentissage adaptés aux personnes handicapées.
KEEMTAAN Gi - LES ECURIES D’AUGIAS
Tremblez messieurs et dames ! A la lecture du communiqué du Conseil des ministres d’hier, on est tenté de dire : pourvu que la même rigueur dure et s’applique à tout le monde. Que les intentions ne soient pas des vœux pieux comme le fut cette promesse d’une gestion sobre et vertueuse de l’année 2012 et qui s’est réalisée exactement à l’envers. Depuis nos glorieuses indépendances, à part l’intermède Diouf avec sa loi sur l’enrichissement illicite qui n’avait permis de sanctionner que des lampistes, depuis donc ces glorieuses indépendances, on n’a pas souvenance d’avoir vu les voleurs de nos deniers publics lourdement sanctionnés à travers notamment un séjour carcéral. Pendant longtemps ces voleurs n’ont cessé de tirer la langue à la populace. Hier, Seugn Bass n’a pas tremblé et, dans quelques salons huppés, c’est sûr que y en a qui ont failli piquer une crise cardiaque. On verra bien ce que donneront les missions de vérification des corps de contrôle lâchés hier dans les ministères. Ce serait déjà ça de gagné si ces missions fichent la trouille à tous ces fonctionnaires jamais repus et qui bouffent des deux mains nos sous. Seugn Bass, qui doit en connaître davantage sur les mœurs de ces messieurs et dames qui ont gouverné ce charmant pays ces douze dernières années, a également ordonné l’audit rapide du scandaleux contrat d’affermage entre l’Etat (SONES) et SEN’EAU et du contrat de performances Etat-SONES-SEN’EAU. Ça va certainement donner des démangeaisons à certains. Pourquoi donc pensez-vous au Beauf de l’ex-Chef ? Et y a pas que ça. Seugn Bass, qui a bouffé du lion, a également ordonné la publication des rapports de la Cour des comptes, de l’Inspection générale d’Etat et de l’OFNAC des cinq dernières années. Eh eh, c’est pas la presse qui va manquer de matière dans les semaines voire les mois à venir ! L’administration pénitentiaire aura assurément du boulot si l’on sait le nombre de dossiers que l’ex-Chef avait mis sous le coude, protégeant des voleurs pendant que d’autres étaient promus à de hautes fonctions après avoir dilapidé nos ressources. Plutôt que d’être châtiés, ces bienheureux étaient au contraire promus pour leurs performances de kleptomanes ! L’œuvre de salubrité publique que veut réaliser le nouveau Président doit être soutenue par tous ceux qui se réclament patriotes. C’est déjà en soi un symbole très fort de rupture par rapport aux pratiques maffieuses qui prévalaient jusque-là. Diadieuf, Monsieur le Président ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
LE CHEF DE L’ETAT A NOUAKCHOTT L’OBJECTIF D’UNE VISITE ?
Nouvellement élu, le président de la République Bassirou Diomaye Faye effectuera sa première sortie internationale en Mauritanie. Il sera accueilli à sa descente d’avion à l’aéroport de Nouakchott par son homologue mauritanien, Mohamed Cheikh El Ghazouani, qui exerce également la présidence en exercice de l’Union Africaine. Pour « Le Témoin » quotidien, cette visite officielle intervient dans un contexte de renforcement des liens et de coopération entre le Sénégal et la Mauritanie. Et surtout au moment où nos deux pays sont confrontés à de nouveaux enjeux économiques et sécuritaires. D’abord l’exploitation en commun et sécuritaire du site gazier Grand Tortue/Ahmeyim (Gta) à cheval sur la frontière maritime sénégalo-mauritanienne dont les réserves sont estimées à 450 milliards de mètres cubes. Ensuite le terrorisme qui vit dans le Sahel. Entre autres objectifs de cette visite, le problème des licences de pêche octroyées par la Mauritanie aux piroguiers sénégalais dans le cadre d’un partenariat. « Le Témoin » est convaincu que les présidents Bassirou Diomaye Faye et Mohamed Cheikh El Ghazouani évoqueront la question de la transhumance du bétail mauritanien au Sénégal au centre de leurs échanges. Surtout en cette période de saison sèche marquée par une expansion de l’insécurité à la frontière Est avec le Mali etc.
SONES/SEN’EAU DIOMAYE ORDONNE L’AUDIT D’UN CONTRAT LOUCHE ET NEBULEUX
Dans sa dernière édition, « Le Témoin » quotidien avait invité les nouvelles autorités du pays à examiner à la loupe le contrat entre la Sones et la Sen’Eau signé par l’ancien ministre de l’Hydraulique Mansour Faye « Goro » sous la dictée de l’ex- dictateur financier Macky Sall. Un contrat qualifié de louche et de nébuleux compte tenu du profil criminel des courtiers et des acteurs intervenants. Notre cri de détresse citoyenne a-t-il eu un écho favorable au Palais de la République ? Toujours est-il que, hier en Conseil des ministres, le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye a demandé au ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement de procéder à un audit rapide du contrat d’affermage entre l’Etat (Sones) et Sen’Eau et du contrat de performances Etat-SonesSen’Eau, d’engager l’évaluation des Partenariats Publics Privés (Ppp) et de l’ensemble des contrats de délégation de service public de l’eau potable en milieux urbain et rural avec un ciblage spécial sur les projets de dessalement des Mamelles et de la Grande Côte développés par la Sones avec la Jica et Acwa Power.
SEN’EAU L’AUDIT D’UN ANCIEN « SYSTEME » DE TARIFICATION
Après avoir demandé l’audit du contrat Sones/Sen’Eau, le président de la République a abordé la question d’un ancien « sous-système » constituant un frein à l’accès à l’eau potable dans les centres urbains et en milieu rural. Un accès qui demeure une préoccupation majeure des populations. Ce que le Président de la République a compris en demandant au Premier Ministre de tenir un Conseil interministériel sur le secteur hydraulique afin de lui faire des propositions urgentes visant notamment l’accélération des réalisations des projets hydrauliques(forages, châteaux d’eau, réseaux… ), l’évaluation des délégations de service public de l’eau potable en milieux urbain et rural, l’évaluation du système de tarification de l’eau et l’adoption d’un grand programme national consolidé d’accès à l’eau potable. Le Chef de l’Etat a décidé de la création d’une Autorité de Régulation du Secteur de l’Eau pour améliorer la gouvernance de l’eau au Sénégal.
SURSIS POUR DIRECTEURS GENERAUX
Ceux qui attendaient un grand coup de balai des directeurs généraux des sociétés nationales vont patienter. Bassirou Diomaye Faye a demandé à son gouvernement de préparer des appels à candidatures pour pourvoir aux postes de directeurs généraux des sociétés nationales. C’est ainsi qu’il a recommandé un projet de décret relatif à candidatures pour certaines hautes fonctions dans les secteurs publics et parapublics. Cette ligne de conduite a été annoncé bien avant par Pastef. Il est conforme aux idéaux développés dans le fameux Projet du parti. Seulement cette démarche pourrait prendre du temps. Entre la définition des termes de référence, les cabinets, les choix des profils, cela pourrait être une réelle prolongation des directeurs généraux à la tête des sociétés nationales. Une situation pouvant déboucher sur une levée de boucliers des cadres de Pastef qui ont cru au Projet en acceptant des brimades, la prison, la privation. Mais aussi des alliés qui ont rejoint en masse la coalition Diomaye Président 2024.
POSTE LE SNTP DEMENT LE «LICENCIEMENT » DE 200 POSTIERS
L’information reprise par votre quotidien et d’autres journaux sur le licenciement de 200 travailleurs de la Poste ne s’avère pas bonne. Si l’on se fie à Hamed Diouf Secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de la Poste (SNTP). A travers une petite note envoyée à la rédaction, Hamed Diouf a tenu à repréciser les choses. « En tant que travailleur à la Société nationale La Poste, et Secrétaire général du Syndicat National des Travailleurs de la Poste (SNTP), il est de mon devoir de démentir ces fausses allégations et de rétablir la vérité des faits. En effet, depuis quelques années, SN La Poste traverse une crise sans précédent. Avec plus de 4000 employés, pour une masse salariale de 18 milliards par an. Le Directeur général a, depuis, opté pour le non renouvellement des contrats à durée déterminée (CDD) arrivés à terme. Ainsi, plus de 3OO contrats n’ont pas été renouvelés en 2023 et 2OO en 2O24. Cette politique visant à rétablir les équilibres de l’entreprise est conforme à la feuille de route que les autorités ont tracée à l’actuel Directeur général dès sa nomination, en octobre 2022 » indique le syndicaliste. Par ailleurs, selon ce dernier, « cette politique est conforme au Plan Stratégique d’Expansion (PSE) de La Poste pour 2023-2025, dont l’un des programmes phare est le développement du capital humain tout en rationalisant les effectifs. En ma qualité de Secrétaire général d’un Syndicat, censé défendre les intérêts matériels et moraux des travailleurs, je dénonce, avec énergie, ces tentatives vouées à l’échec, de personnes tapies dans l’ombre, avec des intentions non louables pour notre chère entreprise ».
THIES LA MAIRIE OFFRE 831 BOURSES AUX ELEVES ET ETUDIANTS
Le maire de Thiès Dr Babacar Diop a alloué 831 bourses à des élèves et étudiants de sa ville, ce mercredi 17 avril 2024. Il a manifesté toute sa fierté de lancer la deuxième édition de son programme de bourses scolaires municipales, qui vise à soutenir les étudiants et les apprenants de tous les âges et de toutes les classes dans leur quête perpétuelle de connaissances et de compétences. Selon lui, les bourses scolaires sont disponibles pour diverses formations professionnelle et technique diplômantes (informatique, électricité, couture, hôtellerie, multimédia, journalisme, communication, marketing, plomberie, mécanique, agriculture, aviculture santé, etc.). « Ces bourses ne sont pas seulement destinées à réduire les obstacles financiers à la formation, mais aussi à encourager l’excellence académique, l’innovation et le leadership. Nous voulons donner à chacun la chance de réaliser ses rêves et de faire partie des futurs dirigeants et innovateurs de notre ville, de notre région, de notre pays et de notre continent », signale-t-il. Il a rappelé que pour l’année académique 2022-2023, il avait offert 651 bourses, soit 68% des dossiers reçus pour une enveloppe de 101. 972.625 FCFA. Pour l’année en cours (2024), il a enrôlé 831nouveaux bénéficiaires, plus 258 demandes de renouvellement de l’année dernière (soit un total de 1089 bourses) pour un montant de 208780655 FCFA. « Notre objectif est de porter l’enveloppe dédiée aux bourses scolaires à 500 millions de FCFA avant la fin de notre mandat mais également de pouvoir offrir des bourses d’excellence afin de permettre à nos étudiants de poursuivre leurs formations à l’étranger. En investissant dans l’éducation et la formation, nous investissons dans l’avenir de nos enfants de notre ville et de notre région. Nous créons les conditions favorables à la croissance économique, à la cohésion sociale et à la prospérité durable. Mais surtout, nous faisons un pas de plus vers la réalisation de notre vision commune de faire de Thiès, une ville où chaque individu peut s’épanouir et contribuer pleinement à la construction d’une société meilleure fondée sur la justice et la liberté pour tous », confesse-t-il.
QUATRE HOMMES, UN ETAT - Par Henriette NIANG KANDE
ABDOU DIOUF, L’HOMME DES PARADOXES
Les années Diouf, entre tentatives de consolidation du pouvoir et crises successives. Portrait d'une présidence marquée par les tensions sociopolitiques, la sécession casamançaise, les conflits frontaliers et l'usure du régime socialiste
Pendant qu’il renforçait son pouvoir, en Casamance, les tensions montent autour du foncier, particulièrement à Ziguinchor. Bien qu’elle soit toujours restée partie intégrante de la vie administrative et économique du Sénégal, le malaise s’approfondit même au Parti socialiste où des luttes factionnelles se font en partie, au nom de l’autochtonie. Les partis d’opposition, et en particulier le Parti démocratique sénégalais, alors influent à Ziguinchor, alimentent la contestation contre la mairie socialiste dénoncée à la fois comme « nordiste » et corrompue. Deux hommes en particulier concentrent et canalisent ces tendances variées au contenu politique très inégal : l’abbé Augustin Diamacoune Senghor en Casamance et Mamadou « Nkrumah » Sané à Paris. Ils formulent une revendication de type nationaliste, et exigent l’indépendance de la Casamance. Ils structurent la lutte, en reprenant à leur compte le sigle du MFDC. La suite est connue : des arrestations « préventives » opérées par l’Etat, qui ne font pas échec à la manifestation du 26 décembre 1982. La nouvelle poussée de tension un an plus tard, autour du procès des personnes arrêtées, avec la mort violente de plusieurs gendarmes à Diabi, la marche, les armes à la main, organisée en décembre 1983, et la rude sanction qui s’abat sur les cercles séparatistes, pousse les militants réfugiés le long de la frontière bissau-guinéenne à s’organiser. A la fin des années 1980, Atika, la branche armée du mouvement se procure des armes. L’Etat sénégalais adopte la politique de la carotte et du bâton : répression et gestes d’ouverture qui aboutissent en 1991 à la signature du premier d’une longue série d’accords entre l’Etat et les séparatistes. Le contexte a également balisé le chemin qui a débouché sur des conflits d’intensités inégales avec la Gambie et la Guinée Bissau.
En 1981, Diouf inaugure sa politique étrangère avec la Gambie qui est à…l’intérieur du Sénégal. Le président gambien, Dawda K. Jawara présent à Londres pour assister au mariage du Prince Charles et de Lady Diana, est victime d’une tentative de coup d’Etat. Il appelle à la rescousse Abdou Diouf qui le rétablit dans son fauteuil présidentiel. A la fin de la même année, nait la Confédération de la Sénégambie qui meurt en décembre 1989 suite à de nombreuses tensions. Pourtant durant cette période (1981-1989) des résultats notables sont enregistrés notamment dans les secteurs du transport et de la communication. Son échec se trouve dans l’insuccès des tentatives d’accord sur les modalités d’une union économique, dû aux grandes différences des systèmes économiques des deux pays. Sur le plan de la défense, les Gambiens en ont été les plus grands bénéficiaires, le Sénégal supportant 80% des dépenses. L’écroulement de la Confédération réside également dans le fait de l’absence de soutien, de confiance ou de consensus des populations et s’inscrit dans le cadre plus global des conflits régionaux notamment entre le Sénégal et la Mauritanie d’une part et avec la Guinée Bissau, d’autre part.
La mort de la Sénégambie en décembre 1989, est décrétée alors qu’éclate en avril de la même année, un conflit avec la Mauritanie, résultat de conjonctions de problèmes en suspens et leurs interférences tant au niveau de la frontière qu’à l’intérieur des deux Etats. Au Sénégal, la tension non gérée, encore vive entre le pouvoir et l’opposition du fait du contentieux électoral de 1988 et en Mauritanie, une opposition de plus en plus active des groupes de populations négro-africaines.
Un conflit à Diawara (village près de Bakel) a mis le feu aux poudres, opposant des cultivateurs et des pasteurs. Une répression sanglante s’en suit avec prise d’otages par des forces mauritaniennes. La réponse ne s’est pas faite attendre au Sénégal, où l’explosion a eu lieu dans les villes. Aux pillages des échoppes mauritaniennes au Sénégal, la réaction en Mauritanie a été une chasse à l’homme selon le faciès, l’activité et l’origine ethnique. Dans un pays comme dans l’autre, se révèle un réservoir insoupçonné de haine. Le pont aérien mis en place, rapatrie plusieurs dizaines de milliers de ressortissants des deux pays, sans que l’on ne sache très bien leur nationalité, vu les critères d’exclusion mis en œuvre.
Dans le même temps, le tracé des frontières avec la Guinée Bissau ressurgit, d’autant plus que le conflit en Casamance devenait plus prégnant mais surtout la découverte d’un gisement de pétrole dans la zone maritime a occasionné un débat concernant l’interprétation des textes écrits pendant les colonisation française pour le Sénégal et portugaise pour la Guinée Bissau. N’ayant pas trouvé de réponse, un arbitrage international est demandé, dont le verdict a été rejeté parla Guinée Bissau. Décision fut prise de se tourner vers le tribunal de la Haye qui donna raison au Sénégal. La Guinée Bissau, une fois encore, conteste le verdict. Un autre épisode avec la Guinée Bissau se déroule en 1998. C’est l’opération Gabou qui avait deux objectifs. Le premier « officiel » était de « rétablir la légalité constitutionnelle » en venant en aide au président Nino Vieira en difficulté face à son ancien bras droit Ansoumane Mané soutenu par l’armée. Le second objectif, officieux celui-là était de faire tomber les bases arrière du MFDC qui longent la frontière.
De cette intervention mal préparée, les Jambars furent aux prises avec des soldats rompus à la guérilla, disposant d’orgues de Staline et, soutenus par la population. L’aile combattante du MFDC, dirigée par Salif Sadio prend part aux combats aux côtés d’Ansoumane Mané et investit l’ambassade du Sénégal. Il aura fallu toute la diplomatie du Général Mamadou Niang, ambassadeur à l’époque qui parlementa avec les soldats bissau-guinéens pour éviter un massacre. Dans son livre-Mémoires, qui passe très vite sur ce drame Abdou Diouf se contente d’un : « Et j’ai renvoyé les troupes à la maison ».
Le temps des crises et de la pacification
Ces crises de grande envergure et d’acuité croissante informent des limites de toutes les stratégies mises en œuvre pour consolider le pouvoir de Diouf. En avril 1987, le pays n’a plus de police nationale. La condamnation de 7 policiers accusés d’avoir torturé à mort un jeune commerçant est à l’origine de protestations du corps. (Il y a eu un précédent en 1983, après une menace de grève pour des raisons liées à la condamnation de gardiens de la paix à des peines de prison pour coups et blessures ayant entrainer la mort d’un homme, au cours d’une enquête). Des manifestations sont organisées à Dakar et à Thiès. L’Etat fait intervenir la Légion de gendarmerie d’intervention (Lgi) pour disperser la marche qui se hâtait vers le ministère de l’Intérieur. Dans la foulée, le ministre de l’Intérieur et ses collaborateurs sont démis de leurs fonctions et 6265 personnels de police successivement suspendus et radiés : 94 commissaires de police, 14 officiers de paix supérieurs, 201 officiers de police, 42 officiers de paix, 383 inspecteurs de police, 101 sous-officiers, 5430 gardiens de paix). Les tâches de maintien de l’ordre sont confiées à la gendarmerie. 1988 est le temps des crises. La précampagne etla campagne électorale pour les élections présidentielle et législatives sont marquées par des manifestations folkloriques des comités de soutien et une vive polémique autour du code électoral. Des violences postélectorales obligent le président Diouf à décréter l’état d’urgence le 29 février 1988, après avoir fait arrêter les leaders de l’opposition. Abdoulaye Wade et ses co-inculpés, accusés d’atteinte à la sûreté de l’Etat et de violation de la loi anti-émeute sont jugés en avril et le procès remobilise les partis d’opposition. Dans cette atmosphère plus que tendue de 1988, Abdou Diouf révèle dans ses Mémoires que « c’est d’ailleurs le moment que choisit le Général Tavarez pour essayer de faire un coup d’Etat ». D’après son récit, c’est l’épouse d’un des initiateurs qui avait parlé à son amie et cette dernière avait demandé une audience pour l’en informer. Selon elle, et d’après Diouf, Tavares, avait sollicité les colonels Gomis (chef des Paras), Gabar Diop, (chef des Blindés) Bampassi, (chef des commandos), et l’intendant Oumar Ndiaye. Le principal accusé, avait répliqué : « on ne tente pas un coup d’Etat, on le fait ». Il sera limogé et affecté en Allemagne en qualité d’ambassadeur. A son retour, un an plus tard, il est traduit en conseil d’enquête et jugé par celui qui l’avait remplacé : le général de corps d’armée aérien Mamadou Mansour Seck
Au parti socialiste, le « Congrès d’ouverture et de rénovation cède la place au « sursaut national » et à la bataille entre « les barons » et « les technocrates ». Les Rénovateurs jouent les uns contre les autres selon les difficultés du moment. Jean Collin quitte le gouvernement et certains « barons » reprennent du service en qualité de contrôleurs du Parti. Le souci de pacification du front social et politique, ainsi que la restauration d’un ordre institutionnel légitime inclineront Abdou Diouf à négocier avec les principaux leaders de l’opposition regroupés au sein de la CONACPO, ce qui préfigurait la logique de cooptation de l’opposition et l’entrée de Wade au gouvernement de « majorité présidentielle élargie » en avril 1991.
De l’intérieur, il négocie l’adoption d’un nouveau code électoral en vue des élections de février 1993. Il n’empêche. Ces élections ont été les plus contestées et contestables depuis l’indépendance. Les ordonnances utilisées à grande échelle par toutes les parties font s’éterniser le contentieux. L’Observatoire National des Elections (Onel) est incapable de trancher. C’est dans ce contexte que le Président du Conseil Constitutionnel Kéba Mbaye démissionne et le vice-président de la même institution assassiné. Abdou Diouf est réélu avec 58,40% des voix. Commence une période d’affrontements avec les syndicats et les partis politiques à l’adoption du Plan Sakho-Loum, qui n’empêchera pas la dévaluation du F Cfa en 1994. Alors que les ajustements structurels suivent les années de sécheresse et envoient des milliers de chefs de famille au chômage une espèce de vigilance démocratique surgit. Entre 1996 et 2000, la démocratie sénégalaise prend un coup, alors qu’ailleurs, on découvre et cherche à perpétuer les délices de la démocratisation. C’est l’heure des réformes presqu’unilatérales, initiées parle PS, dont la longévité au pouvoir a réduit la lucidité et a donné l’illusion d’une invincibilité dont il ne va pas tarder à revenir. 1996 voit la restructuration du Parti socialiste et la mise en orbite de Ousmane Tanor Dieng, après le « Congrès sans débat » au « préjudice » de Djibo Ka et de Moustapha Niasse, qui entrent en dissidence et quittent le parti. Les élections de novembre dégradent encore plus l’image du parti socialiste. Des partis d’opposition, regroupés autour du PDS, demandent la mise sur pied d’une Commission électorale nationale indépendante (CENI). D’âpres échanges verbaux entre des Socialistes regroupés autour de Tanor Dieng et le « groupe des 19 », furent tranchés par la création de l’Observatoire national chargé des élections (ONEL).
En 1998, L’Assemblée nationale vote la création d’un Sénat, présenté comme une mesure logique dans le cadre de la politique de régionalisation et visant à donner une plus grande autonomie aux collectivités locales. « Le Sénat doit être dans la ligne de cette décentralisation, veiller à ce que les intérêts des collectivités locales soient également représentées au niveau central ». Pour beaucoup, le Sénat avait été créé pour « caser » les députés ayant perdu leur siège lors des législatives. Sa création, la suppression du « quart bloquant », le retour au septennat, sont des initiatives regardées, au moins dans le pays, comme des reniements démocratiques.
La perspective de la présidentielle de 2000 avait fait naitre la rumeur qu’en cas de victoire, comme Senghor, Diouf ne terminerait pas son mandat et le transférerait à Ousmane Tanor Dieng. Face à la détermination de l’opposition qui s’organisait en un bloc, l’administration locale qui était devenue brusquement « neutre », il lui était demandé par quelques membres de son parti, comme par ceux de l’opposition, de « sacrifier » Ousmane Tanor Dieng. Diouf résista à cette demande et signait par là même sa perte et celle de son parti. Ajoutés à cela, la détermination de l’opposition qui se regroupait, la « neutralité » de l’administration locale qui a toujours été favorable au pouvoir, la critique quotidienne des tares du régime, le mutisme des confréries qui traditionnellement appelaient à voter pour la classe dirigeante, et enfin la « demande sociale ». Le soutien de Djibo Ka et l’appel de Serigne Cheikh Tidiane Sy, le plan de campagne de Séguéla, n’y firent rien. Abdou Diouf ne s’était pas converti à l’autocratie, mais l’usure du pouvoir l’avait éloigné de certaines réalités et affaibli son jugement politique. C’est ainsi que le 19 mars 2000, les Sénégalais mirent un terme à son long bail avec le pouvoir et le Sénégal connut sa première alternance politique.