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26 juin 2025
ORPAILLAGE, NOUVEAU DRAME À KÉDOUGOU
Deux orpailleurs ressortissants burkinabè sont morts asphyxiés à l'intérieur d'un de ces trous d'un site d'orpaillage situé à Koumboutourou, localité située dans la commune de Tomboronkoto (Kédougou)
Encore un drame dans les sites d’orpaillage clandestins. Deux personnes ont encore perdu la vie ce mercredi à Kédougou.
Deux orpailleurs ressortissants burkinabè sont morts asphyxiés à l'intérieur d'un de ces trous d'un site d'orpaillage situé à Koumboutourou, localité située dans la commune de Tomboronkoto (département de Kédougou).
Les corps des deux victimes n’ont pas pu être extraits à temps. Les corps sans ont été acheminés par les sapeurs-pompiers à la morgue de l'hôpital régional Amath Dansokho de Kédougou.
L'AFRIQUE, PRISON À CIEL OUVERT POUR SES CITOYENS
Aliko Dangote, première fortune africaine, a dénoncé les innombrables visas qu'il doit obtenir pour circuler sur le continent. Un comble quand d'anciens colonisateurs européens jouissent d'un accès plus aisé que les Africains eux-mêmes
(SenePlus) - L'homme le plus riche d'Afrique a beau être un puissant investisseur, il n'échappe pas aux tracasseries administratives pour se déplacer sur le continent. Aliko Dangote, milliardaire nigérian, a récemment dénoncé devant le Africa CEO Forum à Kigali les nombreux visas qu'il doit obtenir, lui qui souhaite "rendre l'Afrique grande".
"En tant qu'investisseur, quelqu'un qui veut faire avancer l'Afrique, je dois demander 35 visas différents pour mon passeport", a regretté M. Dangote, selon CNN. "Je n'ai vraiment pas le temps d'aller déposer mon passeport dans les ambassades pour obtenir un visa", a-t-il ajouté devant un auditoire amusé.
Cette situation kafkaïenne pour l'une des plus grandes fortunes du continent relance le débat brûlant sur les entraves à la libre circulation en Afrique pour ses propres ressortissants. Pire encore, de nombreux Africains pestent de voir que d'anciens colonisateurs européens bénéficient d'un accès plus libre que leurs voisins du continent.
"Je peux vous assurer que Patrick [Pouyanné, PDG de Total Energies] n'a pas besoin de 35 visas avec un passeport français, ce qui signifie que vous avez une liberté de mouvement supérieure à la mienne en Afrique", a lancé Dangote à son voisin français, rapporte CNN.
Un constat amer qui illustre les défis posés par la balkanisation du continent. Si le Rwanda a supprimé les visas pour tous les ressortissants africains en 2023, rejoignant le Bénin, la Gambie et les Seychelles, de nombreux pays africains continuent d'ériger des barrières, au prix de démarches discriminatoires, hostiles et très coûteuses pour leurs voisins.
"C'était mon expérience la plus humiliante en voyageant en Afrique", témoigne ainsi auprès de CNN le réalisateur de films nigérian Tayo Aina. En avril 2021, il a été contraint de fournir un échantillon de selles devant un officier éthiopien pour prouver qu'il n'avait pas ingéré de drogue.
Fatigué d'être "détenu dans les aéroports" à cause de son passeport nigérian, le jeune homme de 31 ans a fini par débourser 150 000 dollars pour obtenir la nationalité de Saint-Christophe-et-Niévès, lui ouvrant plus de portes.
L'Union africaine affiche pourtant l'ambition de "supprimer les restrictions à la capacité des Africains de voyager, travailler et vivre sur leur propre continent". Mais la concrétisation de la libre circulation, moteur de la Zone de libre-échange continentale, avance au ralenti.
Pour l'expert Alan Hirsch, de l'institut new-soudien New South, la crainte des migrations permanentes freine les ardeurs d'ouverture des pays les plus riches. "Il y a la peur que les gens des nations plus pauvres cherchent un moyen de s'installer durablement", explique-t-il à CNN.
L'universitaire sud-africain pointe aussi le manque d'intégrité des systèmes de passeport et de visa dans certains pays : "Des gens ont trouvé des moyens illégaux d'obtenir des passeports, comme se faire passer pour burundais sans l'être réellement."
Qu'importe les progrès régionaux, voyager au-delà de sa zone géographique reste semé d'embûches pour les Africains. Un visa à l'arrivée au Nigeria qui coûtait 25 dollars aux Kenyans est ainsi passé à 215 dollars après une réforme du système.
Un inextricable labyrinthe de formalités, de refus injustifiés ou de dossiers incomplets qui, selon CNN, incite certains à chercher des passeports plus pratiques, comme l'a fait Tayo Aina. Son nouveau sésame de Saint-Christophe donne plus d'ouverture sur l'Afrique que son passeport nigérian.
Africa's richest man - Aliko Dangote - says he needs 35 visas to travel in Africa on his Nigerian passport.
L'activiste et l'imam qui ont été arrêtés et placés en garde à vue pour avoir offensé le Premier ministre devront, donc, être ramenés au Tribunal de Dakar demain jeudi 23 mai pour, de nouveau, faire face au procureur
Le déferrement au parquet de Bah Diakhaté et de l’imam Cheikh Tidiane Ndao n’a pas été décisif ce mercredi. L'activiste et l'imam qui ont été arrêtés et placés en garde à vue pour avoir offensé le Premier ministre Ousmane Sonko ont fait l'objet d’un retour de parquet.
Ils devront, donc, être ramenés au Tribunal de Dakar demain jeudi 23 mai pour, de nouveau, faire face au procureur de la République.
ARRESTATION DU MAIRE DE SINDIA
Thierno Diagne a été déféré au parquet de Mbour ce mercredi. Il avait fait l’objet d’une dénonciation au niveau de l’Ofnac dont l’assemblée avait transmis le rapport d’enquête au Procureur de la République.
Le maire de Sindia, Thierno Diagne, a été arrêté et déféré au parquet de Mbour ce mercredi. Pour quelle raison ? En tout cas, l’édile avait fait l’objet d’une dénonciation au niveau de l’Ofnac dont l’assemblée avait transmis le rapport d’enquête au Procureur de la République près le tribunal de grande instance de Thiès.
Dans la dénonciation contre la maire de Sindia, Thierno Diagne, déposée le 10 janvier 2017 sur la table de Mme Seynabou Ndiagne Diakhaté, alors présidente de l’Ofnac, il était reproché à l’édile, les faits de malversations, de détournement de deniers publics, d’escroquerie et de blanchiment de capitaux.
Ces faits auraient été commis à l’occasion du versement, par la Coopérative d’habitat des agents de la Sonatel, d’indemnités d’un montant de 2 000 000 000 de francs Cfa à des propriétaires de terres coutumiers de la localité de Sindia-ndombo, à titre de dédommagement.
En effet, de l’avis du plaignant, le maire de la commune de Sindia, a usé de manœuvres qui lui ont permis d’encaisser de fortes sommes d’argent, lit-on dans le rapport 2021 de l'Ofnac. Sous prétexte de l’inscription de certaines zones du site de lotissement concerné au nom de la commune de Sinda, M. Diagne aurait perçu des chèques d’indemnisation de la Coopérative Sonatel, libellés à son nom, pour un montant cumulé de 42 175 500 f Cfa, sans procéder à leur reversement au Trésor.
En outre M. Diagne se serait prévalu de la qualité de propriétaire coutumier de terres par son inscription sur la liste des bénéficiaires des indemnités versées par la Coopérative Sonatel.
En définitive, le préjudice provisoire subi par la Commune de Sindia et la coopérative de la Sonatel, du fait des agissements de M. Thierno Diagne, s’élèverait à la somme globale de 54 175 500 francs Cfa, selon la même source.
Lors du traitementdu dossier, les enquêteurs de l’Ofnac se sont rendus à Mbour, où plusieurs personnes ont été entendues. Parmi elles : le maire de la commune, la Présidente de la coopérative d’habitat de la Sonatel, le chef du Bureau des Domaines, le Chef du Bureau du Cadastre, le mandataire des propriétaires coutumiers, Me Marie BA, notaire à Saly et son clerc. Une visite des sites a également été effectuée par l’équipe d’enquêteurs.
Et au terme des investigations, l’Ofnac a conclu, «qu’il pourrait être retenu contre M. Thierno Diagne, maire de la commune de Sindia, les délits de détournement de deniers publics, d’escroquerie aux deniers publics estimé à la somme globale de 54 175 500 francs Cfa». Des faits qui, selon l’organe de contrôle, sont punis par les dispositions des articles 152 et 153 du Code pénal.
Il peut aussi, selon l’ofnac, être poursuivi pour blanchiment de capitaux. Des faits prévus par la loi n° 2018 - 03 du 23 février 2018 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
BATAILLE DE LEADERSHIP À L'APR
Alors que Macky Sall souhaite maintenir son influence, plusieurs figures émergentes tentent de s'imposer comme de nouveaux patrons. Amadou Ba, Abdoulaye Daouda Diallo et Amadou Mame Diop sont dans les starting-blocks
En quittant le pouvoir, le président Macky Sall a laissé son parti dans la plus grande incertitude, refusant ainsi d'organiser sa succession au sein de l'appareil. Aujourd'hui, plusieurs têtes peuvent se réclamer le leadership au sein de la formation marron-beige. Mais qui a le meilleur profil ?
Macky est le prototype parfait de l’homme politique façonné par Abdoulaye Wade. Le leader de l’Alliance pour la République (APR) copie son mentor politique dans toutes ses actions. Même après la perte du pouvoir, il continue de vouloir tenir les rênes de son parti comme le Pape du Sopi qui demeure toujours le Secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (PDS).
On se demande cependant si ce qui est valable pour le patriarche libéral avec le PDS, 50 ans d’existence, peut l’être avec l’APR créée depuis juste 16 ans. En effet, le contexte politique a foncièrement changé avec de nouveaux acteurs et un nouvel écosystème.
Mais Macky Sall semble n’en avoir cure. Lors du dernier Secrétariat Exécutif National (SEN) de l’Alliance pour la République (APR), il a proposé une gestion collégiale du parti en formant une équipe composée de Amadou Mame Diop, Cheikh Mbacké Ndiaye, et de jeunes comme Thérèse Faye, Sira Ndiaye, Aissatou Ndiaye, Haniyeu Mbengue, Abdou Lahad Seck Sadaga, Mame Marième Babou, Abdoulaye Fall, Seth Diop, et Djimo Souaré.
Depuis, il se pavane dans le monde en tant qu’envoyé spécial du 4P (Pacte de Paris pour les peuples et la Planète). S’il n’a pas une réelle ambition de revenir dans la scène politique sénégalaise, rien ne devrait l’empêcher de préparer la relève ; mieux, de passer le relais à un des apéristes les plus influents dans la formation pour assurer le leadership fort qu’il a incarné toutes ces années. A moins de préparer sa succession, il pouvait laisser le jeu politique se poursuivre dans la formation. Ainsi, le plus fort et le plus influent dirigera le parti.
Comme “L’AS” l’avait écrit au lendemain de la défaite du pouvoir de Macky Sall, deux options s’offrent à l’APR. Bâtir le parti autour de leur candidat déchu Amadou Ba ou bien choisir un nouveau leader apériste de lait capable de réunir tout le parti autour de l’essentiel.
Mais le président Sall semble ne pas vouloir en tout cas que le candidat déchu de son parti lors de la présidentielle du 24 mars 2024 dès le premier tour profite de l'appareil qu’il a créé et façonné. La preuve, ses fedayins refusent toujours de se ranger derrière Amadou Ba.
Très mou politiquement, l’ancien Premier ministre devrait maintenant s'affranchir de Macky Sall et affronter tous ses détracteurs au sein de l’APR. Mieux, il pourrait également prendre ses distances de la formation marron beige. D’ailleurs, depuis quelques jours, de nombreuses voix sortent pour dire que l’ancien Premier ministre Amadou Ba est sur la voie de créer un parti. Étant naturellement le chef de l’opposition du fait de sa position au dernier scrutin présidentiel, il reléguerait ainsi l’APR en troisième position dans le classement des forces politiques du pays. En tout cas, il est difficile d’imaginer dans le contexte actuel qu’Amadou Ba pilote le bateau apériste et l’emmène à bon port.
Abdoulaye Daouda Diallo, le profil idéal pour les apéristes de lait
Pour autant, d’aucuns théorisent dans le parti l’idée selon laquelle Abdoulaye Daouda Diallo serait le responsable apériste qui a les qualités requises pour succéder à Macky Sall à la tête de l’appareil politique. Le maire de Boké Dialloubé est un technocrate discret, voire effacé. Il a occupé les plus hautes fonctions sous le magistère de Macky Sall : ministre de l’Intérieur, ministre de l’Economie et des Finances, président du Conseil économique social et environnemental (CESE), Directeur de cabinet de Macky Sall...
Il faut rappeler que l’actuel président du CESE avait préféré revenir sur ses ambitions présidentielles et s’effacer au profit d’Amadou Ba lors de la présidentielle de 2024. Une pilule difficilement avalée au nom de la loyauté au président Macky Sall. Abdoulaye Daouda Diallo, qui n’a jamais voulu se ranger derrière Amadou Ba, avait même ourdi un plan pour s’opposer à lui. Il est évident que ce n’est pas aujourd'hui qu’il va accepter ce qu’il a toujours abhorré.
Au contraire, il peut prendre sa revanche en s’imposant comme l’homme fort du parti. Il est évident que les apéristes en grande partie ne remettront pas en cause sa légitimité.
Amadou Mame Diop, homme de confiance de Macky Sall
Une troisième personnalité politique apériste qu’on calcule rarement ; mais qui est capable de prendre les rênes du parti et de fédérer les militants, c’est l’actuel président de l’Assemblée nationale. Dr Amadou Mame Diop Diop, maire de Richard Toll depuis 2014, est à l’APR depuis sa création. Très discret, il bénéficie d’une base politique solide au nord du Sénégal. Il faut noter également que c’est un homme consensuel qui est respecté dans le parti. Militant des premières heures de l’APR, coordonnateur de la Coalition Benno Bokk Yaakaar du département de Dagana, il a été élu député en 2012, réélu en 2017 et en 2022.
En le choisissant pour diriger le parlement, Macky a montré qu’il fait partie de ses hommes de confiance. Décidé à faire respecter ses consignes, Macky Sall n’a pas hésité à mettre ses députés sous surveillance jusqu’au vote final le jour de l’élection du bureau de l’Assemblée nationale. C’est une manière également de dire que Macky Sall tient vraiment à cet homme.
On se rappelle à l’époque, Mimi Touré, frustrée du choix porté sur Amadou Mame Diop à son détriment, elle disait que le choix porté sur lui n’est que le reflet de la prédominance de l’appartenance familiale au détriment du mérite militant. Il faut juste noter qu’Amadou Mame Diop est très proche de la famille de la première dame et qu’il a grandi dans leur cercle familial.
AUX ORIGINES DU ATTAYA
Le thé est la boisson la plus consommée au monde après l’eau. Au Sénégal cette petite tasse remplie de thé vert surplombé de mousse blanche est si prisée qu’il est difficile d’imaginer qu’il fut un temps où cette boisson n’était pas consommée dans ce pays
Le thé est la boisson la plus consommée au monde après l’eau. Au Sénégal, cette petite tasse remplie de thé vert surplombé de mousse blanche est si prisée qu’il est difficile d’imaginer qu’il fut un temps où cette boisson n’était pas consommée dans ce pays. Bès Bi effectue le retour sur les circonstances de la naissance de l’attaya sénégalais. Ces circonstances impliquent un cadeau diplomatique, de l’espionnage industriel et des apprenants du Coran.
Plus de 2/3 de la population mondiale consomme du thé. Le rituel de consommation varie cependant en fonction des pays et de la culture. Au Japon par exemple, la cérémonie du thé a lieu dans un local spécialement aménagé avec un maitre du thé et des ustensiles à l’aspect esthétique. Les invités se purifient avant d’y accéder et la dégustation se fait dans un calme qui favorise la méditation. Au Sénégal, le moment «attaya» représente une occasion de socialiser. C’est une activité qui peut réunir familles ou amis et susciter causeries et débats. En général, c’est au plus jeune que revient la responsabilité de préparer le thé pour les ainés en signe de respect. Le thé est bouilli, mélangé avec du sucre, de la menthe, … et servi à trois reprises : Un lèweul fort et amer, un deuxième équilibré entre l’amer et le doux et un troisième très sucré. Un processus qui est exactement à l’opposé du thé à la menthe marocain. Dans ce pays, le thé est infusé plutôt que bouilli de telle sorte que la première tasse est douce et sucrée, la deuxième équilibrée et la troisième plus amère. De plus, le thé y est servi à l’invité en signe d’hospitalité et d’honneur.
aide social
Une histoire de cadeau diplomatique et d’espionnage industriel
Le moment attaya est si imbriqué dans la culture sénégalaise qu’on en oublierait presque que l’ingrédient principal de cette boisson est d’origine étrangère et que son introduction au Sénégal est relativement récente comparé aux autres pays. Le thé est arrivé au Sénégal de la même façon que l’islam avait été introduite : par la Mauritanie influencée par le Maroc. Alors que le thé était consommé en Chine depuis des millénaires, il n’arrive au Maroc que vers 1700. Ce sont les Britanniques qui en offrent au Sultan Moulay Ismail en guise de cadeau diplomatique. Comme plusieurs autres pays, l’Angleterre avait adopté cette boisson originaire de Chine et qui rapportait à ce pays une importante manne financière. Dans le but d’enlever ce monopole aux Chinois, les Britanniques ont eu recours à des espions qui ont volé des plants de théiers ainsi que la technique de culture et de transformation du thé. Ils ont introduit la culture du thé en Inde qui était une de leurs colonies disposant de conditions climatiques proches de celles de la Chine voisine. C’est ainsi que l’Angleterre s’est lancée dans le commerce du thé qu’il redistribuait principalement en Europe.
CHAQUE JEUNE SE SENTIRA CONCERNÉ PAR LES POLITIQUES PUBLIQUES
Khady Diène Gaye, ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, était hier à Tivaouane pour une tournée de terrain. Elle s’est rendue à la Maison de la Jeunesse et de la Citoyenneté de la cité religieuse pour évaluer l’avancement des travaux.
Khady Diène Gaye, ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, était hier à Tivaouane lors pour une tournée de terrain.
Elle s’est rendue à la Maison de la Jeunesse et de la Citoyenneté (MJC) de la cité religieuse pour évaluer l’avancement des travaux. Elle a également assuré les habitants que « chaque jeune, quels que soient ses moyens, son appartenance ethnique ou son identité, se sentira concerné par les politiques publiques ».
La ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, a effectué sa première visite officielle dans le département de Tivaouane, marquant ainsi un moment significatif pour les acteurs culturels locaux et les jeunes de la région. Cette visite a été l’occasion pour la ministre d’échanger directement avec les acteurs culturels et de constater l’avancement des travaux de la nouvelle maison de la jeunesse de Tivaouane, récemment réceptionnée mais pas encore opérationnelle.
Accompagnée de membres de son cabinet, du préfet de Tivaouane Mamadou Guèye, de la présidente du conseil départemental Seynabou Gaye Touré, et du maire de la ville Demba Diop Sy, Khady Diène Gaye a mis en lumière l’importance de cette nouvelle infrastructure pour la jeunesse locale. Elle a promis d’améliorer l’administration des maisons de la jeunesse et de la citoyenneté, afin de mieux répondre aux besoins et aspirations des jeunes.
Lors de sa visite, la ministre a annoncé un « réaménagement » de la gestion des maisons de la jeunesse et de la citoyenneté, intégrant les préoccupations du président de la République concernant la politique de jeunesse. Cette initiative vise à renforcer les infrastructures et les services offerts aux jeunes, en accord avec les directives nationales.
Seynabou Gaye Touré a profité de cette occasion pour attirer l’attention de Khady Diène Gaye sur la situation des employés de la maison de la jeunesse et de la citoyenneté, dont les salaires n’ont pas été versés depuis plusieurs mois. Elle a insisté sur la nécessité de régulariser cette situation pour garantir le bon fonctionnement des services destinés aux jeunes.
Demba Diop Sy, le maire de Tivaouane, a également apporté son soutien en promettant de mettre à disposition du ministère un terrain adjacent à la maison de la jeunesse. Ce terrain sera destiné à la construction d’une nouvelle infrastructure dédiée à la jeunesse locale, renforçant ainsi le rôle de Tivaouane en tant que centre culturel et éducatif.
Par Mounirou FALL
POUR UN PARTENARIAT GAGNANT-GAGNANT AVEC LA FRANCE
Quoiqu’il en soit, perdre le Sénégal pour la France, serait synonyme de perdre l’Afrique de l’Ouest. Aussi, nos nouveaux dirigeants devront déterminer avec clairvoyance leur position face à l’histoire
Le rééquilibrage des relations entre la France et le Sénégal (dans un cadre sous régional) mérite une réflexion sur la stratégie déroulée par les leaders de la 4ème alternance issue des urnes du 24 mars 2024. D’un premier constat résulte que le basculement du Sénégal dans une certaine posture marquera de fait la fin du pré-carré français en Afrique de l’Ouest. En effet, la cristallisation des antagonismes avec l’apparition d’une nouvelle radicalité « panafricaine », qui s’insurge contre la présence militaire et économique française et, plus globalement, l’hégémonie du Franc CFA, synonyme d’un ordre international inique, est aujourd’hui confrontée aux données de la « real politique ». Ce réveil brutal « non prévu » s’est fait parallèlement à l’effritement après 60 ans, des bases des « partis politiques traditionnels » jadis calqués sur le modèle « Focardien ». Cependant, ne soyons pas naïf : les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts, comme disait le général De Gaule !
Quoiqu’il en soit, perdre le Sénégal pour la France, serait synonyme de perdre l’Afrique de l’Ouest. Aussi, nos nouveaux dirigeants devront déterminer avec clairvoyance leur position face à l’histoire.
Entre Souverainisme et Panafricanisme
L'équilibre des pouvoirs s'éloigne de l'Occident. De plus en plus de pays se tournent vers d’autres stratégies, notamment un développement autocentré qui est une stratégie de développement économique basée sur l’accroissement du marché intérieur en priorité. Elle vise à développer une autonomie vis-à-vis du commerce extérieur. Concrètement, les pays qui adoptent cette approche (le Nigeria, l’Afrique du Sud) axent leur développement sur les besoins nationaux, protègent leur secteur agricole et leur tissus industriel par des droits de douane et cherchent à assurer des débouchés à l’industrialisation en se détachant progressivement des importations. Cette stratégie est souvent mise en œuvre dans des pays qui ont connu des spécialisations défaillantes exportateurs nets de leurs matières premières et importateurs de ces mêmes produits transformés en retour, et qui cherchent à diversifier leurs productions tout en évitant une dépendance excessive aux échanges internationaux.
Nos dirigeants issus actuels se retrouvent face à deux options qui sont mutuellement contradictoires : La rupture ou la renégociation issues d’un Souverainisme clivant ou d’un Panafricanisme réaliste. Une relation dialectique existe entre les options portées par les mouvements citoyens issus d’une société civile néo-panafricaine. Mouvements qui ont menés à de larges mobilisations de rue qui ont créé les conditions sociopolitiques de la survenue de transitions (par les urnes ou par des putschs), dont la réussite et l’inscription dans un registre panafricain ont suscité une floraison de collectifs et/ou de mouvements d’appui. Tout cela en raison des dysfonctionnements de la gouvernance, de la corruption endémique, de la situation socioéconomique critique, de la perte de confiance des citoyens dans les partis politiques et dans leur justice.
La « société dite civile » se trouve au centre de ces dynamiques. Une société multiforme qui accouche d’acteurs nouveaux du fait d’une jonction que tout semblait opposer : les mouvements néo-panafricains et les mouvements citoyens qui les ont précédés de quelques années. Sur la forme tout d’abord, les premiers apparaissent virulents, clivants, (tel le mouvement France dégage) là où les seconds cultivent le registre légaliste avec une mutation en partis politiques avec des modes d’action basés sur le constat d’une dystopie du modèle de développement en vigueur. Sur le fond surtout, les premiers identifient la source des malheurs dans la subordination du pays à l’Occident, les seconds dans la subordination à une oligarchie corrompue. Domination externe pour les uns, domination interne pour les autres.
Une vision géopolitique obsolète ……
La dénonciation de l’emprise économique étrangère, leur mainmise sur les ressources naturelles, la tutelle monétaire de l’ancienne métropole a été dénoncée durant des décennies, par des intellectuels, économistes et militants progressistes et/ou nationalistes – altermondialistes, développementalistes postcoloniaux –, avant d’être mobilisée par les Jeunes étudiants avant de trouver une caisse de résonnance sur les réseaux sociaux et la nouvelle génération de partis politiques au cours des années 2010. Avec la montée en puissance d’un cyber activisme souverainiste radical, alimenté dans une grande mesure par des membres de la diaspora, les mouvements citoyens mettent le doigt sur l’exploitation des richesses de l’Afrique qui font tourner les industries et l’économie des pays du Nord. L’accès au savoir et à l’information ont permis l’émergence de sociétés entièrement revues et corrigées qui sortent de cette logique binaire de segmentation des rôles faisant de nos pays des consommateurs éternels et les autres les producteurs/transformateurs des nos ressources et matières premières.
Face à ce déphasage entre les citoyens et les politiques, l’option des derniers a plus été orientée vers la gestion des « crises » - réelles ou supposées - pour entériner des solutions de rechange aux politiques existantes et les entretenir jusqu’à ce que des notions politiquement impossibles jadis deviennent politiquement inévitables. L’on peut ranger dans cette catégories les dérives telles que « forces occultes, forces organisées, terroristes, salafistes, …» allant jusqu’à modifier « en procédure d’urgence » en juin 2021 le Code Pénal qui introduit "la répression des faits de financement du terrorisme » la redéfinition de l’infraction d’association de malfaiteurs… !
Malgré tout cet arsenal, l’essor des mobilisations citoyennes populaires contre l’influence étrangère dans les pays d’Afrique francophone s’est renforcée. Ce qui a produit deux types de postures : l’une extrême prônant la rupture immédiate et l’autre inscrite dans une logique de dialogue dans le respect des constitutions (Souverainistes versus Populistes).
Au-delà du respect des constitutions, ces « mouvements citoyens » militent pour une démocratisation substantive des institutions politiques de leurs pays, « dévoyées par des autorités corrompues et autoritaires ». Leur idée maîtresse est qu’une mobilisation citoyenne peut faire reculer le clientélisme et forcer les détenteurs du pouvoir à gérer l’État dans le sens de la bonne gouvernance et de l’intérêt de la population, avec surtout une justice indépendante.
Ces mouvements qui ont fortement contribués à la troisième alternance politique au Sénégal, suscitent de l’enthousiasme et font des émules dans et en dehors de notre pays jusqu’au Ghana, le plus francophone des pays anglophones d’Afrique de l’Ouest).
Dans la foulée de leurs principales victoires, ces « mouvements » ils ont fait face au défi organisationnel, de leur structuration à l’échelle nationale, de leur inscription dans la durée comme des lanceurs d’alerte, des sentinelles de la démocratie. Leur rayonnement leur permet de « Dialoguer » et de nouer des partenariats pour mener des activités de sensibilisation/mobilisation à l’échelon local et ont consolidé formellement la place et le rôle des Acteurs autres que les Partis Etats dans la recherche du bien-être des populations.
Partenariat autour des chaines de valeur
Les basculements en cours dans les relations internationales doivent pousser nos dirigeants à sortir du statut de « sujet » pour devenir des « acteurs » à part entière de la nouvelle géopolitique. Elaborer des stratégies holistiques, souveraines permettant d’assurer les mutations profondes de leurs pays. Redistribuer la valeur ajoutée créé à partir de nos ressources dans nos pays via la transformation locale des produits. L’exemple le plus flagrant autour de la transformation et du renforcement des chaines de valeur reste celui de la consommation de l’huile d’arachide issue de l’agriculture locale. Mis à part le « Segall » réalisé à petite échelle par les fermes rurales, le produit de l’huile d’arachide raffinée n’est plus à la portée des ménages sénégalais qui doivent se contenter des huiles de soja et de tournesol importés et conditionnées qui ne sont pas de la même valeur nutritive. L’autre exemple est celui du chocolat que nous consommons avec une forte valeur ajoutée réalisée et conditionnée dans des pays où une seule fève de cacao ne pousse ? Les exemples sont nombreux rien que pour les produits agricoles sans parler des ressources minières et minérales.
Une rupture systémique s’impose à travers les ressorts de la real politique. L’option stratégique est de transformer localement des richesses locales à travers un transfert de technologie bénéfique aux deux parties. A la place de la colonisation d’occupation déroulée par la France, avec un monopole sur les leviers économiques et financiers (contrairement à l’indirect Rule de la GB), la seule option stratégique qui s’offre est celui d’un recentrage économique matérialisé par un appui conséquent ainsi qu’une protection/promotion de notre agriculture et du tissu industriel local. Par local, nous entendons appartenant au moins à 51% à des Sénégalais (comme cela se fait dans d’autres pays chantres de la démocratie) pour juguler le système de prêtes noms qui existe dans le secteur de la pêche.
Les binationaux comme jokers ?
Un screening de plus de 93 candidatures qui avaient été déposées au Conseil constitutionnel pour compétir aux élections présidentielles, 18 candidats potentiels détiennent une double nationalité. Des ministres, maires, directeurs généraux d’entreprises publiques, avocats, hommes d’affaires ont une double nationalité et servent de joker politique. La stratégie mise en place pour la France a été de miser sur les binationaux que l’extérieur veut utiliser comme passerelles pour redéfinir une nouvelle coopération avec l'Afrique. Ils jouent sur la proximité affective avec la France pour les placer dans les sphères de responsabilités en jouant sur leurs relations filiales avec leurs familles sénégalaises. C'est une Francafrique plus soft, moins agressive et plus portée vers le partenariat gagnant-gagnant. Pour ce faire, il va miser sur le retrait progressif des troupes françaises, leur positionnement comme forces d'appoint en cas de demande.
Il est évident, dans ce contexte, que l'arrogance et le paternalisme vont céder la place à la concertation pour trouver des solutions communes aux problèmes de l'Afrique. La France ne veut pas perdre la face et elle est prête à des concessions. D'autant qu'elle est pressée par la communauté internationale pour une décolonisation des pays encore sous tutelles comme la Nouvelle Calédonie. Dernier pays à encore entretenir des colonies, elle ne voudrait pas être mise davantage au banc des accusés. Elle est donc face à un défi historique.
Face à la parade, à l’image de Tidiane THIAM en Côte d’ivoire qui est mis en selle pour toujours entretenir les leviers de la France-Afrique (malgré un discours plus ou moins panafricaniste pour la galerie), le Sénégal a rompu le 24 mars avec la logique des supplétifs. Perdre le Sénégal pour la France serait perdre l’Afrique de l’Ouest. Un tournant à ne pas rater et qui conditionnera la suite de ses relations avec les pays de la CEDEAO et surtout ceux de l’AES.
LES PREMIERS CHIFFRES DU BRT
Le Bus Rapid Transit (Brt) a commencé à rouler. Les responsables du projet ont livré les premiers chiffres.
iGFM - (Dakar) Le Bus Rapid Transit (Brt) a commencé à rouler. Les responsables du projet ont livré les premiers chiffres.
Selon des informations fournies par Dakar Mobilité (la société chargée de l'exploitation du Brt), en une semaine, plus de 200.000 tickets (titres de voyage) ont été vendus. Soit autant de voyageurs enregistrés.
Et ces chiffres ont été réalisés par 40 bus sur un parc de 121 bus. Les rotations sont articulées entre la Préfecture de Guédiawaye et Petersen, sur une distance de 18 km. Selon «Le Soleil», qui livre l’information, les plus importants rushs de voyageurs sont notés aux gares de Petersen, Guédiawaye, Place de la Nation, Grand Médine et Grand Dakar. Ce, dans les deux sens.
Pour l'instant, le Brt dessert 14 stations sur les 23, du lundi au dimanche, jours fériés y compris, de 06h à 21h. Il y a un départ toutes les 6 minutes entre la Préfecture de Guédiawaye et Grand Médine et un départ toutes les 3 minutes sur le tronc commun entre Papa Guèye Fall (Petersen) et Grand Médine pour les 8 stations desservies.
PLUS DE 37 MILLIARDS VERSES AUX OPERATEURS SEMENCIERS
Plus de 37 milliards Fcfa ont été payés payés aux opérateurs semenciers, par le gouvernement en place.
Plus de 37 milliards Fcfa ont été payés payés aux opérateurs semenciers, par le gouvernement en place.
En marge du Conseil interministériel consacré à la campagne d'hivernage 2024, le Premier ministre Ousmane Sonko avait instruit le ministre des Finances et du budget de payer intégralement les 41 milliards FCfa que l'Etat du Sénégal devait aux opérateurs semenciers. Cette manne financière couvrant les campagnes 2021/2022/2023 qui devrait être versée aux ayants droits entre le 06 et le 10 mai, comme l'avait recommandé le chef du Gouvernement, a été finalement virée au Trésor public, le lundi 13 mai dans la matinée.
Le même jour dans l'après-midi, aux environs de 17 heures, les comptes de certains opérateurs semenciers ont commencé à être alimentés. Depuis ce premier versement, les fonctionnaires du ministère des Finances n'ont pas arrêté. Ils continuent toujours de verser de fortes sommes d'argent pour éponger complètement cette dette de 41 milliards 560 millions FCfa que l'Etat devait aux opérateurs.
Le vendredi 17 mai dernier, le montant total, viré au Trésor public, puis reversé dans les comptes des créanciers, était de 37 milliards 147 millions FCFA. Il est resté un reliquat de 3 milliards 960 millions à compléter, mais les bénéficiaires ont poussé un ouf de soulagement dans la mesure où ils sont rentrés dans leurs fonds.