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26 juin 2025
BAKEL, UN ACCIDENT SUR UN SITE D’ORPAILLAGE FAIT UN MORT ET DEUX BLESSÉS
L’incident, survenu dimanche après-midi vers 17 heures, a été provoqué par un éboulement de terre alors que la victime tentait de dérober des pierres précieuses.
Un tragique accident s’est produit sur un site d’orpaillage à Diabougou, dans le département de Bakel, causant la mort d’un orpailleur malien, informe la Rfm.
Selon la source, l’incident, survenu dimanche après-midi vers 17 heures, a été provoqué par un éboulement de terre alors que la victime tentait de dérober des pierres précieuses. Deux autres personnes ont été blessées.
« Les orpailleurs maliens étaient en pleine recherche d’or lorsqu’ils ont creusé les flancs des galeries, provoquant la chute des rochers. En apprenant la nouvelle, les orpailleurs des sites environnants se sont précipités sur les lieux pour porter secours aux victimes. Des opérations de recherche ont été menées pour libérer une personne coincée sous les débris », renseigne la même source.
« Parmi les trois victimes, deux ont survécu avec des blessures, tandis que la troisième a succombé à ses blessures. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes exactes de l’éboulement », a-t-elle ajouté.
A en croire à la Rfm, les forces de la brigade de gendarmerie de Kénieba ont arrêté le propriétaire du site, qui sera présenté ce mardi au parquet du tribunal de grande instance de Tambacounda.
L'IMAM CHEIKH TIDIANE NDAO ARRÊTÉ PAR LA DIC
Appréhendé ce mardi matin vers 6 h 10 à son domicile de Castors par la Division des investigations criminelles (DIC), l'imam Cheikh Tidiane Ndao sera déféré devant le procureur de la République mercredi
Appréhendé ce matin vers 6 h 10 à son domicile de Castors par la Division des investigations criminelles (DIC), l'imam Cheikh Tidiane Ndao sera déféré devant le procureur de la République demain mercredi, a t-on appris de sources sûres. Il rejoint à la rue Carde (siège de la DIC) l'activiste Bah Diakhaté arrêté la veille pour des propos outrageants à l'endroit du Premier ministre Ousmane Sonko. C'est le procureur de Dakar qui s'est auto-saisi.
Le célèbre prédicateur est actuellement en garde à vue pour diffusion de fausses informations (article 255 du Code pénal) et outrage envers une personne exerçant tout ou partie des prérogatives du président de la République (article 254 alinéa 2 du Code pénal).
Le religieux a formulé de sérieuses accusations d'homosexualité à l'encontre du chef du gouvernement Ousmane Sonko. Le procureur de la République a pris l'initiative d'ordonner son arrestation.
MAME MACTAR GUEYE ANNONCE UNE TOURNÉE NATIONALE CHEZ LES FAMILLES RELIGIEUSES
Lors d’une conférence de presse, le vice-président de l’ONG Jamra s’est dit déçu que le leader du PASTEF ait varié dans son discours en disant que l’homosexualité est tolérée au Sénégal.
C’est le désamour entre le vice-président de l’ONG Jamra et Ousmane Sonko. Ce dernier qui a participé à une conférence co-animée avec Jean Luc Mélenchon à l’UCAD s’est attiré les foudres de Mame Mactar Gueye. Lors d’une conférence de presse, le défenseur des valeurs s’est dit déçu que le leader du PASTEF ait varié dans son discours en disant que l’homosexualité est tolérée au Sénégal.
«Nous avons été scandalisés par l’avocat des lobbies homosexuels qui a fait de la provocation au niveau du temple du savoir. Comment peut-on dire que l’homosexualité est tolérée au Sénégal? Je suis déçu de la réponse de Ousmane Sonko. Nous sommes plus que déçus. Si vous ne respectez pas vos promesses, nous allons vous combattre comme nous l’avons toujours fait », lance-t-il. Et d’annoncer une tournée dans les familles religieuses pour leur informer de la nouvelle situation.
«Nous comptons traduire intégralement en arabe et wolof les propos de propagande LGBT et d’apologie de l’homosexualité de Jean Luc Mélenchon. Nous allons dès la semaine prochaine dérouler un plan de riposte au niveau du territoire national pour faire le tour des cités religieuses », ajoute-t-il.
Pendant que Mame Mactar Gueye vilipende le leader du PASTEF, l’accusant de tolérer l’homosexualité, ce dernier est pris à partie par les médias français qui le présentent comme un « homophobe ».
AFRICAN LION 2024, UN EXERCICE MILITAIRE INTERNATIONAL LANCE A DODJI
Le centre d’entrainement tactique des armées sénégalaises de Dodji (nord) abrite l’’’African Lion 2024’’, un exercice militaire multinational d’une dizaine de jours organisé par le commandement des Etats-Unis d’Amérique pour l’Afrique
Dakar, 21 mai (APS) – Le centre d’entrainement tactique des armées sénégalaises de Dodji (nord) abrite l’’’African Lion 2024’’, un exercice militaire multinational d’une dizaine de jours organisé par le commandement des Etats-Unis d’Amérique pour l’Afrique, a appris l’APS de source sécuritaire.
‘’African Lion 2024’’, entamé lundi, est un exercice interarmées et multinational qui a pour objectif de renforcer les capacités communes de défense des armées pour contrer les menaces internationales et les organisations extrémistes violentes’’, a indiqué la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA).
Dans un communiqué rendu public mardi, la DIRPA assure que plus de 900 militaires américains, hollandais et sénégalais prennent part à cette manœuvre militaire à Dodji, dans la région de Louga.
Elle signale que d’autres pays et organisations régionales sont représentés en qualité d’observateurs de cet exercice destiné à améliorer l’interopérabilité des forces armées des pays partenaires.
L’édition 2024 de ces manœuvres militaires est simultanément organisée au Sénégal, au Ghana, au Maroc et en Tunisie, rapporte le communiqué parvenu à l’Agence de presse sénégalaise.
CAMEROUN, LE STAFF NOMME PAR ETO'O SUSPENDU
Alors qu’il aurait reçu l’aval du président de la République, Paul Biya, le staff de l’équipe du Cameroun nommé par Eto’o, en remplacement de celui désigné par son ministère de tutelle, a été suspendu.
Alors qu’il aurait reçu l’aval du président de la République, Paul Biya, le staff de l’équipe du Cameroun nommé par Eto’o, en remplacement de celui désigné par son ministère de tutelle, a été suspendu.
Enième rebondissement dans le feuilleton rocambolesque sur l’encadrement de l’équipe du Cameroun. Le staff technique nommé par Samuel Eto’o, le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), a été mis à pied par la Chambre de conciliation et d’arbitrage du comité national olympique et sportif du Cameroun. Cela fait suite à la demande de l’Association des clubs de football amateur du Cameroun (ACFAC) et de la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC).
“En application de l'article 36 alinéas 1er, 2 et 3 des Statuts et Règlements de Procédures de la Chambre, ordonne la suspension immédiate des effets de (…) la décision AP008/FECAFOOT/PDT/56/2024 portant nomination des membres de l’encadrement technique, médical et administratif de la sélection nationale masculine ‘A’ de Football du Cameroun jusqu'à droit connu”, peut-on lire dans un communiqué.
Eto’o, dans une mauvaise posture
Cette décision intervient après que l’ancien numéro 9 des Lions Indomptables s’est affiché lundi aux côtés du chef d’État, Paul Biya, à l’occasion de la fête nationale, accréditant ainsi la thèse du choix présidentiel en faveur du staff d’Eto’o. Conséquence : l’ancien du Barça se retrouve en mauvaise posture. Même si cette suspension s’apparente à une mesure temporaire dans l’attente d’un examen de fond dont on ne sait pas encore qui d'Eto'o ou du ministère sortira vainqueur.
Pour rappel, l’encadrement choisi par la Fécafoot est composé des adjoints Ndtoungou Mpile et David Pagou, de Carlos Kameni (entraîneur des gardiens), Benoit Angbwa (coordonnateur des sélections nationales), du médecin Fotso ou encore du team press Thierry Ndoh. Ces derniers sont censés remplacer respectivement François Omam-Biyik et Cyprian Besong Ashu (adjoints), Alioum Boukar, Benjamin Banlock, William Ngatchou Djomo, Germain Noël Essengue, et le team manager Dany Nounkeu.
SEYDI GASSAMA ESTIME QUE LES PROPOS DE BAH DIAKHATÉ SONT GRAVES
"Qu’on ne puisse pas l’envoyer en prison parce qu’il a commis un acte diffamatoire. Même si nous estimons qu’il s’agit d’un acte extrêmement grave qui ne peut pas être accepté dans une société civilisée", a-t-il dit.
Seydi Gassama s’est exprimé sur l’arrestation de Bah Diakhaté ce mardi. Le patron de la section sénégalaise d’Amnesty International, qui estime que les propos du mis en cause sont graves, a, cependant, lancé un message aux nouveaux gouvernants.
«Nous avons écouté les propos qu’il a tenus à l’encontre du premier ministre. Des propos graves qu’on peut considérer comme diffamatoires. Mais notre position en tant qu’organisation des droits humains, par rapport à ces infractions n’a pas changé. Cette position est fondée sur le droit international, sur les décisions rendues par les juridictions régionales et sous-régionales comme la Cour de Justice de la Cedeao et la Cour africaine des Droits de l’homme, qui demandent à ce que les peines de prison, pour ces infractions, qui portent sur l’honorabilité des personnes (diffamation, injures publiques), soient dépénalisés. Qu’on ne puisse plus envoyer des personnes en prison pour ces délits.
Donc nous demandons que ces délits soient dépénalisés et que Bah Diakhaté Soit remis en liberté. Qu’on ne puisse pas l’envoyer en prison parce qu’il a commis un acte diffamatoire. Même si nous estimons qu’il s’agit d’un acte extrêmement grave qui ne peut pas être accepté dans une société civilisée. Nous l’avons déjà dit aux autorités de ce pays, qu’elles doivent éviter à tout prix de tomber dans les mêmes pièges que le régime précédent. À savoir arrêter et emprisonner systématiquement toutes les personnes qui commettent les délits liés à la liberté d’expression.»
L'UNIVERSALITÉ DE LA CPI REMISE EN CAUSE
"Cette Cour est faite pour l'Afrique" : le procureur de la CPI dévoile les propos inédits d'un haut responsable qui ont jeté un froid sur son action alors qu'un mandat d'arrêt international est lancé contre Netanyahu pour crime de guerre présumé à Gaza
Dans une révélation choc, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a rapporté qu'un haut responsable politique lui aurait déclaré sans détour : "Cette cour est faite pour l'Afrique et pour les voyous comme Poutine". Une affirmation qui remet en cause la vocation universelle de la juridiction basée à La Haye. Pourtant, M. Khan a fermement rejeté cette vision réductrice dans une interview accordée à CNN.
"Nous ne la voyons pas comme ça. Cette cour est l'héritage de Nuremberg", a-t-il insisté, défendant la noble mission de l'institution née des cendres de la Seconde Guerre mondiale pour juger les pires crimes contre l'humanité.
Les propos controversés du dirigeant non identifié surviennent dans un contexte particulièrement tendu, après l'émission par la CPI de mandats d'arrêt internationaux visant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et des chefs du Hamas pour des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité présumés commis dans la bande de Gaza et en Israël. Une décision vivement critiquée par le président américain Joe Biden comme "scandaleuse", son pays étant un proche allié d'Israël.
Selon M. Khan, la situation "malheureusement se situe sur la faille de San Andreas de la politique internationale et des intérêts stratégiques". Il a admis avoir été confronté à des dirigeants élus qui lui ont parlé "très franchement".
Malgré ces pressions, le procureur a réaffirmé avec force la vocation universelle de la CPI. "Cette cour devrait être le triomphe de la loi sur le pouvoir et la force brutale. Prenez ce que vous voulez, faites ce que vous voulez, nous ne nous laisserons pas dissuader par des menaces ou d'autres activités", a-t-il martelé, cité par CNN.
Lorsqu'il a reçu des menaces de ne pas s'en prendre à Israël, le procureur de la CPI @KarimKhanQC révèle qu'un "haut dirigeant" lui a dit que la CPI "est faite pour l'Afrique et pour des voyous comme Poutine", et non pour l'Occident et ses alliés.
Aucune similitude entre les deux personnages, car différents à tous points de vue, si ce n’est, une vaine tentative d’imitation du Burkinabé. Et sur ce point, une copie, ne vaut jamais l’original.
Aucune similitude entre les deux personnages, car différents à tous points de vue, si ce n’est, une vaine tentative d’imitation du Burkinabé. Et sur ce point, une copie, ne vaut jamais l’original.
Leur pedigree est différent, autant leur tempérament. L’un original, sincère, sorti des sentiers battus, qui se retrouvait bien avant son auteur, dans l’esprit, dans ce slogan magique, optimiste à l’extrême, ce fameux » Yes we can » de Barack Obama. Sankara a su renverser la table avec une inspiration du modèle chinois, reposant sur l’idéologie de manger à sa faim, par soi et pour soi-même. Il a réussi cette prouesse de réaliser, cette rupture iconoclaste de changement des mentalités et surtout, de l’identité nationale d’abord, puis panafricaine, ensuite. La nouvelle appellation du pays, Burkina Faso, chasse la Haute Volta, mais garde le Cfa par intelligence et réalisme.
Toujours, dans les changements de paradigmes, le consommer local, la souveraineté alimentaire, devenue une réalité, le port vestimentaire, portent le cachet du jeune révolutionnaire, brillant, mais seul dans son îlot révolutionnaire.
Mais, ce qui l’a aidé, est sans doute, sa sincérité, l’exemple, qu’il a incarné, en soignant d’abord son éthique, étant le modèle offert à l’imitation, mais encore, ses propos, sorte de bréviaire, qui ont fédéré la jeunesse autour de sa personne : « L’éducation ne consiste pas à gaver, mais à donner faim.” “Les racines de l’éducation sont amères, mais ses fruits sont doux.” “Elever un enfant, c’est lui apprendre à se passer de nous.” “N’oublions pas que les enfants suivent les exemples mieux qu’ils n’écoutent les conseils.” dixit.
Sonko, quant à lui, est d’abord un homme pressé, imbibé du « système, » qu’il veut nier, si l’on sait de manière avérée, qu’il en est, un pur produit, de surcroît, apparatchik. Il est né, a grandi, a étudié, a servi dans un pays à la douce culture, matinée d’une religiosité très marquante dans les différentes religions du pays. Difficile de redresser un bossu, si ce n’est dans le cercueil. Son opposition face à l’ancien régime, est un phénomène nouveau et jusqu’ici difficilement digeste. Sa quête pour le pouvoir, fut radicale, dure, ponctuée de propos violents, que l’opinion, n’est pas prête d’oublier. Quid d’une jeunesse trempée dans le discours souverainiste, casseure, encouragée à la destruction de biens privés comme publics ? Ces potentiels héritiers, la relève du pays, qui n’a pas été sensibilisée sur demain, les enjeux du développement durable, mais plutôt éduquée à la » résistance « . Hélas, c’est ce même discours d’opposant, toujours d’actualité, qui risque de se prolonger, nonobstant les urgences. Nous pouvons accompagner la Sonkorisation, jusqu’à l’extrême limite de nos forces, cela va de soi, en tant que citoyens, patriotes dans l’autosuffisance alimentaire, dans l’industrialisation, dans la révision d’accords, etc., mais de manière sincère, paisible, réfléchie, organisée, pondérée.
Mais surtout, il est important, de souligner, pour la bonne marche du pays, l’impérieuse nécessité, par le Premier ministre, tout puissant qu’il est, de libérer de l’espace pour éviter tous les désagréments d’une saturation, surtout médiatique. Qu’il n’oublie pas dans sa frénésie « révolutionnaire souverainiste », qu’il a un chef, le président de République, en l’occurrence, cela pour éviter à l’horizon, un embrouillamini fatal. Le Sénégal, est toujours, un État organisé, qui ne connaît pas pour l’instant le bicéphalisme et dont les institutions, fonctionnent normalement.
Sankara était issu d’un monde sans construction, sans ombre et où la lutte, s’imposait d’elle-même. Sonko plus jeune, est né dans un monde, où tout semble rangé, sauf pour les pauvres, autre différence entre les deux.
Sankara luttait pour un peuple, Sonko pour une population. Des deux postures, il y a des nuances.
NOTTINGHAM FOREST ANNONCE LE DEPART DE CHEIKHOU KOUYATE
Nottingham Forest a annoncé, ce mardi le départ de l'international sénégalais, Cheikhou Kouyaté ainsi deux de ses coéquipiers (Felipe et Wayne Hennessey) cet été.
Nottingham Forest a annoncé, ce mardi le départ de l'international sénégalais, Cheikhou Kouyaté ainsi deux de ses coéquipiers (Felipe et Wayne Hennessey) cet été.
Le trio, qui a rejoint le club lors de sa première saison en Premier League la saison dernière, a joué un rôle déterminant sur et en dehors du terrain au cours des deux dernières saisons.
Felipe, qui a rejoint Forest en provenance de l'Atlético Madrid en janvier 2023, a joué un rôle essentiel en aidant les Reds à obtenir leur statut de Premier League lors de leur première saison de retour dans l'élite.
Le joueur de 35 ans a produit une série de performances défensives engagées et impressionnantes lors de ses 16 apparitions vers les dernières étapes de la saison dernière, et repartira après avoir joué 25 fois pour le club.
Felipe a également annoncé en mars qu'il envisageait désormais de se retirer du football professionnel, mettant ainsi fin à une impressionnante carrière de joueur qui l'a vu faire plus de 420 apparitions en club et en sélection nationale.
Kouyaté s'en va également après avoir été une figure influente dans les deux campagnes du club en Premier League, faisant 36 apparitions pour Forest depuis son arrivée à l'été 2022.
Nottingham Forest tient à remercier Kouyaté pour sa contribution pendant son séjour au City Ground et lui souhaite bonne chance pour l'avenir.
par Patrick Chamoiseau
BIENFAISANTE SÉCHERESSE
EXCLUSIF SENEPLUS - Elle nous enseigne à penser l'eau, à chaque seconde, chaque jour durant, à mieux réaliser nos dilapidations ordinaires, et à la mignonner goutte à goutte comme nous devrions le faire toulitan, en ressource précieuse, fragile
Bienfaisante sécheresse, qui nous amène à désirer la pluie, au point qu'une journée pluvieuse, n'en déplaise à l'imagerie occidentale, serait, enfin, à ce niveau de conscience, une bien jolie et belle journée.
Bienfaisante sécheresse. Elle nous révèle notre esprit épicier, rapia du nord rapia du sud rapia du centre, loin de toute vision d'ensemble, qui nous prive ( dans notre micro-espace ) d'une intelligence de l'en-commun du manque ; et nous illustre notre perte de la-main-solidaire des traditions du Lasotè ou des philosophies conviviales du Bèlè.
Bienfaisante sécheresse. Elle nous enseigne à penser l'eau, à chaque seconde, à chaque instant, chaque jour durant, à mieux réaliser nos dilapidations ordinaires, et à la mignonner goutte à goutte comme nous devrions le faire toulitan, en ressource précieuse, fragile, à respecter, à préserver, à conserver, à recycler, car elle nous sera très certainement enlevée dans les aridités prochaines du changement climatique.
Bienfaisante sécheresse. Elle nous montre comment nous vivons en mode déterritorialisé, hors sol, ignorants du contexte Caraïbe, au point que nos collectivités, nos mairies, nos écoles, nos hôpitaux, nos cabinets médicaux, nos Ehpad, nos maisons, nos refuges éventuels ... ne disposent même pas d'une citerne stratégique capable de faire face à ce petit-mille-fois-moins-pire-que-ce-qui-nous attend-dans-les-vingt-ans-qui-viennent.
Bienfaisante sécheresse. Elle nous rappelle à quel point nos équipements de captage, de traitement, de canalisation, de distribution, de mutualisation et de maintenances sont obsolètes, et combien nos capacités de renouvellement et d'anticipation sont indigents, ce qui devrait nous donner l'envie d'y porter la manœuvre car plus tard est assuré plus triste.
Bienfaisante sècheresse qui nous intime, à l'horizon du voumvak climatique, de quitter cette déresponsabilisation diffuse, ce renoncement à soi que l'on crie Outre-mer, pour retrouver une pensée politique, une rigueur de l'agir, et pour ainsi œuvrer, en dignité et responsabilité, à «Faire-pays. »
Bienfaisante et innocente sécheresse qui nous baille la leçon. Je n'en suis que témoin.