Plus de 37 milliards Fcfa ont été payés payés aux opérateurs semenciers, par le gouvernement en place.
En marge du Conseil interministériel consacré à la campagne d'hivernage 2024, le Premier ministre Ousmane Sonko avait instruit le ministre des Finances et du budget de payer intégralement les 41 milliards FCfa que l'Etat du Sénégal devait aux opérateurs semenciers. Cette manne financière couvrant les campagnes 2021/2022/2023 qui devrait être versée aux ayants droits entre le 06 et le 10 mai, comme l'avait recommandé le chef du Gouvernement, a été finalement virée au Trésor public, le lundi 13 mai dans la matinée.
Le même jour dans l'après-midi, aux environs de 17 heures, les comptes de certains opérateurs semenciers ont commencé à être alimentés. Depuis ce premier versement, les fonctionnaires du ministère des Finances n'ont pas arrêté. Ils continuent toujours de verser de fortes sommes d'argent pour éponger complètement cette dette de 41 milliards 560 millions FCfa que l'Etat devait aux opérateurs.
Le vendredi 17 mai dernier, le montant total, viré au Trésor public, puis reversé dans les comptes des créanciers, était de 37 milliards 147 millions FCFA. Il est resté un reliquat de 3 milliards 960 millions à compléter, mais les bénéficiaires ont poussé un ouf de soulagement dans la mesure où ils sont rentrés dans leurs fonds.
LES ARV, CES MOLECULES QUI REDUISENT LE SIDA A UNE MALADIE CHRONIQUE
La découverte, à la fin des années 90 des antirétroviraux (ARV), un traitement associant trois molécules (trithérapie), s’est avérée comme une bénédiction pour les personnes vivant avec le VIH, notamment pour les patients suivis à l’hôpital de Tambacounda
Tambacounda, 22 mai (APS) – La découverte, à la fin des années 90, des antirétroviraux (ARV), un traitement associant trois molécules (trithérapie), s’est avérée comme une bénédiction pour les personnes vivant avec le VIH, notamment pour les patients suivis à l’hôpital de Tambacounda.
Considéré jadis comme une sentence de mort, le sida est devenu aujourd’hui aux dires des médecins une maladie chronique avec l’évolution et l’amélioration continue du traitement.
Cette nouvelle donne basée sur la trithérapie, une combinaison de trois molécules dans une seule capsule (tenofovir, lamivudine et le dolutegravir), apparait comme une deuxième chance, celle de la survie. En effet, le porteur du virus peut vivre normalement avec une bonne observance du traitement et un respect scrupuleux des consignes de son médecin traitant.
‘’Au début du traitement de la maladie, les patients prenaient des molécules différemment, c’est-à-dire, on donnait trois familles de molécules matin et soir’’, a expliqué à l’APS le responsable de la prise en charge des patients atteints du VIH à l’hôpital régional de Tambacounda.
Assis derrière son bureau situé dans le bâtiment dédié à la médecine interne, Dr. Amadou Moctar Diouf affiche tout son optimisme face à l’évolution du traitement de l’infection à VHI. La nouvelle molécule donne des résultats assez encourageants quant au combat contre le VHI/sida, se réjouit le Dr Diouf.
‘’Aujourd’hui, les patients, avec une prise régulière des médicaments, parviennent à réduire leur charge virale et à vivre comme s’ils ne sont jamais atteints du VIH’’, se félicite-t-il.
Vêtu d’une blouse blanche et gesticulant de temps autre dans un large sourire aux lèvres, le médecin déclare qu’avec les nouvelles molécules, le traitement des personnes infestées par le VIH s’est considérablement amélioré.
Une bonne santé au bout de six mois
‘’Au bout de six mois de traitement, le malade recouvre une bonne santé avec une évolution extraordinaire. C’est comme si la personne n’était jamais tombée malade, car on arrive à la suppression de la charge’’, fait-il savoir.
A ce stade, relève-t-il, le nombre de copies du virus du VIH est inférieur à ‘’1000 dans l’organisme’’, avec une bonne observance du traitement.
Amadou Moctar Diouf souligne qu’au début de la maladie, les patients ont des millions de copies du virus dans leur organisme. Mais, après six mois de traitement régulier, à travers une prise régulière des médicaments, la charge virale devient inferieurs à 1000 copies, et le malade reprend sa vie, ses activités comme s’il n’était jamais tombé malade, témoigne-t-il.
‘’Notre objectif, c’est d’en arriver à une charge virale indétectable, c’est-à-dire le malade ne compte plus que 50 copies de virus dans son organisme. A ce niveau de traitement, le malade ne peut plus transmettre la maladie, à condition qu’il continue la prise de médicaments normalement’’, dit-il.
Les molécules présentaient beaucoup d’effets secondaires, avec moins d’efficacité, et les patients prenaient toutes les trois molécules matin et soir séparément, a rappelé le médecin, soulignant que ‘’c’était lourd comme traitement’’.
Actuellement, poursuit-il, ‘’dans le cadre de la prise en charge, les molécules, tenofovir, lamivudine et le dolutegravir sont combinés en un seul médicament pour obtenir le tenofovir plus, avec une plus grande efficacité, moins d’effets secondaires et des résultats beaucoup plus satisfaisants en termes de santé et de bien-être, si le traitement est suivi à la lettre’’.
‘’Avec le tenofovir plus, les personnes infectées ne prennent qu’un seul comprimé par jour’’, signale-t-il
L’arrivée du dolutegravir a permis de révolutionner la prise en charge des malades, du fait de l’efficacité de cette molécule. Cependant, ‘’il y a des patients qui ne peuvent pas prendre le tenofovir plus’’, fait-il remarquer.
Le cas échéant, ‘’ils prennent le dolutegravir isolé en plus du lamivudine. Mais, la plupart des patients prennent le tenofovir plus, hormis des cas particuliers qui sont traités sans le tenofovir’’, explique-t-il.
Selon lui, l’infection à VIH/sida présente quatre stades. C’est au stade quatre que le malade est ‘’atteint’’ et où l’ensemble de ses manifestations cliniques sont apparentes, dit-il. Il est alors presque incapable de se mouvoir, de s’occuper de lui.
A ce stade, dit-il, ‘’il faut une prise régulière et rigoureuse des ARV, jusqu’au moins six mois pour voir la charge virale drastiquement réduite (…)’’. Par la suite, il faut ‘’tendre vers la suppression de cette dernière en respectant toujours la posologie prescrite par le médecin traitant’’, indique-t-il.
Aujourd’hui, si les consignes sont respectées, le traitement contre le VIH/SIDA a si bien évolué que la maladie parait moins dangereuse que certaines maladies chroniques, comme le diabète, l’accident vasculaire-célébral (AVC), fait-il observer.
D’anciens malades du VIH/SIDA vivent et vaquent correctement à leurs occupations. On ne saurait les distinguer de la population générale, ‘’car le traitement est très efficace’’, martèle-t-il.
Le VIH/SIDA, “une maladie chronique comme toutes les autres”
‘’Autrefois, les malades ne prenaient que des antibiotiques. Par la suite, les premiers ARV ont fait leur apparition. Il fallait prendre quatre comprimés de différentes molécules en deux prises journalières, matin et soir, avec parfois de lourds effets secondaires’’, rappelle Coumba Dabo, médiatrice à l’hôpital régional de Tambacounda.
Avec l’apparition de la trithérapie et des molécules beaucoup plus efficaces, témoigne-t-elle, ‘’si le patient suit les prescriptions du médecin, il va mieux et vaque à ses occupations’’.
‘’Il peut même être en couple séro-discordant, c’est-à-dire, lorsqu’un des partenaires est atteint de la maladie, faire des enfants’’, note la médiatrice, relevant que la condition à cette situation sanitaire, est de respecter toute la rigueur liée à la posologie des ARV.
Actuellement, constate-t-elle, les patients ne prennent qu’un seul comprimé par jour et à des heures fixes, et cela fait que ‘’la charge virale devient indétectable’’.
‘’Autrefois, rappelle-t-elle, les femmes qui accouchaient ne pouvaient pas allaiter leurs enfants au risque de les contaminer, et les nourrissons ne prenaient que les biberons’’.
Elle assure que ‘’c’est grâce à ces nouvelles molécules qu’il est possible pour des femmes atteintes du virus de rester en couple, d’avoir des enfants, d’accoucher et enfin d’allaiter leurs bébés jusqu’à l’âge d’un an, pour les sevrer sans aucune contamination’’.
‘’Aujourd’hui, le VIH/SIDA est une maladie chronique comme toutes les autres. Et si le traitement est vraiment respecté, le sida est beaucoup moins dangereux que d’autres maladies chroniques, parce qu’on peut se marier, faire des enfants et profiter de la vie’’, fait-elle valoir.
Elle suggère toutefois le bannissement dans le vocabulaire de la presse d’expressions comme ‘’sidéen’’, rappelant qu’un patient prenant correctement son traitement devient un simple porteur du virus.
Elle appelle en définitive à humaniser le champ lexical autour de cette maladie, pour éviter d’effrayer les populations à tel point qu’elles finiraient par refuser d’aller se faire dépister pour connaître leur statut et prendre les mesures qui s’imposent pour le contrôle de leur vie.
LA CULTURE COMME LEVIER DE DEVELOPPEMENT
Le délégué général du Centre régional pour les arts vivants en Afrique (Cerav/Afrique), Wendlasida Herman Pouya, a loué, mardi, le rôle important de la culture, ‘’meilleure allié’’ selon lui pour faire face aux différentes crises sécuritaires, économiques
Dakar, 22 mai (APS) – Le délégué général du Centre régional pour les arts vivants en Afrique (Cerav/Afrique), Wendlasida Herman Pouya, a loué, mardi, le rôle important de la culture, ‘’meilleure allié’’ selon lui pour faire face aux différentes crises sécuritaires, économiques et sociales.
‘’Il est évident que le secteur culturel de nombreux pays africains subit de plein fouet les conséquences des crises sécuritaires, économiques, voire sociales qui portent un coup dur à la cohésion sociale et à la paix, entrainant par conséquent une détérioration des valeurs de la diversité culturelle’’, a-t-il dit dans un message, à l’occasion de la commémoration de la journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement.
‘’Au regard de cette situation”, la culture reste ”notre meilleure alliée” pour “faire face aux différentes crises et pouvoir se relever”.
Selon M. Pouya, ‘’elle [la culture] nourrit l’intimité de chacun. Elle nous permet de nous unir, de nous souvenir et de nous projeter ; de comprendre enfin que nos différences sont l’occasion de célébrer l’esprit humain, d’ouvrir nos horizons et de réaliser notre unité dans la diversité comme l’affirmait la directrice générale de l’UNESCO’’.
Le délégué général du Centre régional pour les arts vivants en Afrique a salué les efforts des autorités et des acteurs culturels qui, à divers niveaux au plan national et africain, ont ‘’fait preuve de résilience’’.
Selon lui, ils ont permis à la diversité culturelle de continuer à s’exprimer à travers diverses formes et à travers divers évènements majeurs au profit du développement des pays africains.
‘’En tant qu’instrument favorisant le dialogue, la réconciliation et la résilience, je voudrais souligner que la diversité culturelle doit être défendue avec force, en ces temps difficiles que traversent certains Etats’’, a plaidé Wendlasida Herman Pouya.
Il a rappelé que le centre régional de catégorie 2 de l’UNESO est ‘’un instrument de coopération et d’échange culturel’’.
Le centre travaille avec tous les Etats africains, les organisations de la société civile culturelles, et le privé pour trouver des solutions idoines aux défis que connaît le secteur.
Le Sénégal a célébré la Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement dans la communion avec les acteurs socioculturels, à la place du Souvenir africain.
ENTHEPRENEURE !
Ce 21 mars, est célébrée à travers le monde, la journée du thé. Pour Bés bi, c’est l’occasion de présenter Aïssatou El Féky Agne, une entrepreneure qui a fait du thé son produit phare
Ce 21 mars, est célébrée à travers le monde, la journée du thé. Cette boisson originaire de Chine est aujourd’hui la plus consommée au monde après l’eau. Elle est issue de la transformation des feuilles d’un arbre appelé le théier et que l’on trouve principalement en Asie de l’Est (Chine, Inde, Japon,...). Le Sénégal est aujourd’hui le 34ème pays au monde en termes d’importations du thé. Attaya est le nom qui y est attribué à la préparation de ce breuvage. Pour Bés bi, c’est l’occasion de présenter Aïssatou El Féky Agne, une entrepreneure qui a fait du thé son produit phare. Ce dossier revient aussi sur les origines du attaya sénégalais, sur les vertus médicinales du thé et sur les différentes façons de consommer cette boisson.
«Je ne sais pas s’il y a eu un déclic à vrai dire. J’ai toujours eu la fibre entrepreneuriale et dès lors que j’ai constaté que ma passion pour le thé pourrait être une source de revenus supplémentaire, je n’ai pas hésité à me lancer», c’est avec cette réponse directe et sincère que Aïssatou El Féky Agne répond à la question sur ce qui l’a motivée à entreprendre. L’argent mais aussi surtout une grande passion pour le thé. Aujourd’hui sa marque de thés BIO, Chitou & Co fait son petit bout de chemin. Elle propose une quarantaine de saveurs de thé bio incluant du thé vert, du thé noir, du thé blanc et des tisanes. Elle propose aussi des infusions thérapeutiques, aux vertus amincissantes, détoxifiantes et digestives. La nature bio de ses produits indique que la culture du thé s’est faite sans pesticides, ce qui garantit une infusion saine.
Du salariat en France à l’entreprenariat au Sénégal
Même si elle a toujours aimé l’entreprenariat, son parcours scolaire l’a naturellement amenée à être une salariée. Après un diplôme d’ingénieure, elle devient consultante IT en France dans un cabinet d’audit. Durant cette expérience professionnelle, l’idée de rentrer au pays commence à germer dans sa tête. Elle avait la nostalgie de sa famille et sentait que la France n’offre pas le cadre idéal pour la femme voilée et en quête de spiritualité qu’elle était devenue. Elle démissionne donc pour rentrer au pays. Coup de pouce du destin, l’entreprise en question lui propose un poste dans ses bureaux de Dakar. En 2018, elle crée sa marque de thé, Chitou & Co., qu’elle gère en parallèle avec son travail. Pourquoi le thé ? Les rituels de thé étaient devenus indispensables à son quotidien. C’était des moments de bien-être et de calme qui lui permettaient de se ressourcer pour affronter les défis de la vie. D’ailleurs plus tard, le slogan de la marque deviendra «Les pauses que tu mérites» car le bien-être a été la raison d’être de Chitou & Co depuis le début. Avant de rentrer au Sénégal, cette grande amatrice de thé avait acheté un stock pour tenir au moins un an. «J’avais peur de ne pas trouver des thés de qualité ou de ne pas avoir le choix. Ce qui s’est avéré être à moitié vrai, il y avait de bons thés sur place, mais pas nécessairement bio, sans beaucoup de choix, et surtout très chers», explique-t-elle. C’est de là qu’est né son projet de commercialiser du thé bio de différentes saveurs avec un bon rapport qualité-prix.
Le parcours d’une combattante
Comme presque toujours dans un projet entrepreneurial, les débuts sont difficiles. Cette jeune femme aujourd’hui âgée d’une trentaine d’années devait combiner cette activité à son travail et à son rôle de maman. «Les plus grands obstacles que j’ai rencontrés étaient plus d’ordre interne qu’externe. Il y avait le manque d’organisation au début, le manque de temps, l’absence de ressources humaines dynamiques et motivées, et le fait que je voulais tout faire par moimême», se remémore-telle. Elle ajoute qu’un mode de vie sain est une condition indispensable lorsqu’on souhaite bâtir un empire. Elle devait aussi faire plusieurs démarches pour se conformer aux réglementations sur la mise sur le marché de produits alimentaires. Comme son offre concerne une vingtaine de types de thé au départ, elle devait avoir une autorisation pour chaque produit. Ces démarches ont nécessité un important investissement en temps, en énergie et en argent. «Mais tous ces obstacles m’ont appris à grandir et finalement je ne les considère même plus comme des obstacles mais comme de simples jalons dans mon projet : à tacler et à dépasser», explique-t-elle, confirmant une attitude positive et une mentalité de battante. Une combinaison qui s’est avérée payante.
Étendre son activité aux autres régions du Sénégal et à la sous-région africaine
Aujourd’hui, la jeune femme se dit fière d’avoir bâti une communauté engagée autour de sa marque. Elle tire aussi une grande satisfaction de la joie qu’elle procure à ses clients qu’elle aime surprendre avec des produits innovants et des goûts exquis. Parmi ces produits, le classique thé vert à la menthe nanah et une tisane spécial femmes allaitantes appelée «Bébé et maman» qui, en plus de booster la lactation, permet aussi de soulager les coliques du nouveau-né. Elle ambitionne d’élargir sa gamme de produits autour du bienêtre mais son rêve principal reste de «convertir tous les buveurs de café en buveurs de thé», précise-t-elle sur une note d’humour. Aux futurs entrepreneurs, elle conseille de prendre soin de leur santé physique, mentale et spirituelle, de s’entourer de personnes à l’influence positive et d’investir sur leur développement personnel avec des lectures, des formations, etc. Car, estime-t-elle, «plus vous serez outillé, plus vous pourrez affronter et triompher des obstacles qui se dressent sur votre chemin».
AUX ORIGINES DU «ATTAYA»
Plus de 2/3 de la population mondiale consomme du thé. Le rituel de consommation varie cependant en fonction des pays et de la culture.
Le thé est la boisson la plus consommée au monde après l’eau. Au Sénégal, cette petite tasse remplie de thé vert surplombé de mousse blanche est si prisée qu’il est difficile d’imaginer qu’il fut un temps où cette boisson n’était pas consommée dans ce pays. Retour sur les circonstances de la naissance de l’attaya sénégalais. Ces circonstances impliquent un cadeau diplomatique, de l’espionnage industriel et des apprenants du Coran.
Plus de 2/3 de la population mondiale consomme du thé. Le rituel de consommation varie cependant en fonction des pays et de la culture. Au Japon par exemple, la cérémonie du thé a lieu dans un local spécialement aménagé avec un maitre du thé et des ustensiles à l’aspect esthétique. Les invités se purifient avant d’y accéder et la dégustation se fait dans un calme qui favorise la méditation. Au Sénégal, le moment «attaya» représente une occasion de socialiser. C’est une activité qui peut réunir familles ou amis et susciter causeries et débats. En général, c’est au plus jeune que revient la responsabilité de préparer le thé pour les ainés en signe de respect. Le thé est bouilli, mélangé avec du sucre, de la menthe, ... et servi à trois reprises : Un lèweul fort et amer, un deuxième équilibré entre l’amer et le doux et un troisième très sucré. Un processus qui est exactement à l’opposé du thé à la menthe marocain. Dans ce pays, le thé est infusé plutôt que bouilli de telle sorte que la première tasse est douce et sucrée, la deuxième équilibrée et la troisième plus amère. De plus, le thé y est servi à l’invité en signe d’hospitalité et d’honneur.
Une histoire de cadeau diplomatique et d’espionnage industriel
Le moment attaya est si imbriqué dans la culture sénégalaise qu’on en oublierait presque que l’ingrédient principal de cette boisson est d’origine étrangère et que son introduction au Sénégal est relativement récente comparé aux autres pays. Le thé est arrivé au Sénégal de la même façon que l’islam avait été introduite : par la Mauritanie influencée par le Maroc. Alors que le thé était consommé en Chine depuis des millénaires, il n’arrive au Maroc que vers 1700. Ce sont les Britanniques qui en offrent au Sultan Moulay Ismail en guise de cadeau diplomatique. Comme plusieurs autres pays, l’Angleterre avait adopté cette boisson originaire de Chine et qui rapportait à ce pays une importante manne financière. Dans le but d’enlever ce monopole aux Chinois, les Britanniques ont eu recours à des espions qui ont volé des plants de théiers ainsi que la technique de culture et de transformation du thé. Ils ont introduit la culture du thé en Inde qui était une de leurs colonies disposant de conditions climatiques proches de celles de la Chine voisine. C’est ainsi que l’Angleterre s’est lancée dans le commerce du thé qu’il redistribuait principalement en Europe.
Comment le thé est arrivé au Sénégal
En 1954, la guerre de Crimée gène les exportations britanniques et les oblige à trouver de nouveaux marchés. C’est à ce moment-là qu’ils se souviennent du Maroc qui avait apprécié leur cadeau diplomatique et qui a l’avantage de disposer de ports pouvant facilement accommoder les navires marchands. Le thé était tellement rare au Royaume chérifien qu’il était un luxe seulement accessible à la haute société. Avec le nouvel afflux massif de thé, l’accès au produit se démocratise au point d’atteindre la Mauritanie voisine. Au même moment, ce pays accueille un important nombre de Sénégalais venus y apprendre le Coran et qui ramenait du thé au pays. C’est ainsi que le thé est arrivé au Sénégal. D’ailleurs le mot «attaya» vient de «tay» utilisé au Maghreb pour désigner ce produit. D’après l’Ocde, en 2022, le Sénégal a importé du thé pour un montant de plus de 25 milliards de FCFA principalement de la Chine. Le Sénégal occupe la 34ème place du classement mondial des pays qui importent le plus ce produit. En Afrique, le Kenya est le seul grand producteur de thé. Le monopole de la production est largement dominé par les pays de l’Asie de l’Est (Chine, Inde, Sri Lanka, etc.).
MODE D’EMPLOI BOIRE DU THE, MAIS COMMENT ?
Avant de devenir une boisson consommée mondialement, le thé était utilisé en Chine comme un médicament prescrit en cas de maux d’estomacs, de troubles de la vision, de maladies de la peau, etc. Il était alors mélangé avec des oignons, du gingembre, du citron et du sel. Si le thé que l’on boit aujourd’hui a une odeur et un goût plus agréables, il n’en a pas pour autant perdu ses propriétés médicinales et curatives. Des études scientifiques ont montré que le thé contient des polyphénols et d’autres composants qui peuvent réduire le risque de développer des maladies chroniques telles que le cancer, les maladies cardiovasculaires, l’arthrite et le diabète. Il est utile de savoir comment consommer cette boisson pour en tirer le plus d’avantages.
Bouilli ou infusé ?
La méthode de préparation a des conséquences sur les vertus. Le thé infusé est moins exposé à la chaleur que le thé bouilli. Avec l’infusion, on a une chaleur limitée et moins persistante qui aide à préserver les vitamines et à libérer des arômes plus subtils. Bouillir le thé tue les vitamines et altère les arômes mais permet d’avoir un liquide plus concentré, plus fort avec des propriétés antibactériennes. Cela permet aussi d’extraire plus de composants comme les anti-oxydants et certains polyphénols bénéfiques à la santé.
Avant ou après le repas ?
Cela dépend de l’objectif poursuivi. Si la personne souhaite perdre du poids ou faciliter sa digestion, boire du thé après le repas peut aider. Pris avant le repas, le thé réduit la sensation de faim, ce qui fait que la personne va manger moins. Propice quand on est en régime. Toutefois, pris juste avant ou juste après le repas, le thé peut empêcher l’absorption de certains nutriments contenus dans le repas. Ceci est spécialement vrai pour le fer. Les personnes anémiées ou souhaitant pleinement tirer profit d’un repas riche pour prendre du poids ou palier certaines carences doivent éviter le thé juste avant ou juste après le repas.
Enfin, thé ou café ?
Le thé et le café contiennent tous les deux de la caféine. Cette substance donne de l’énergie, favorise la concentration et peut réduire les risques de dépression. Toutefois, une trop grande quantité de caféine peut causer de l’agitation, de l’anxiété, de l’addiction et de l’insomnie. Comme le thé contient moins de caféine que le café, ces risques sont réduits chez les buveurs de thé. Aussi, alors que le café procure une soudaine poussée d’énergie, le thé prend plus de temps à agir mais aide à rester alerte plus longtemps. Enfin, le café et le thé sont tous les deux riches en antioxydants qui nettoient le corps de ses impuretés et réduisent les risques de cancers et maladies cardiaques.
LE SENEGAL DEBUTE PAR UN NUL FACE A LA TANZANIE
La deuxième édition du Championnat africain de football scolaire a débuté ce mardi à Zanzibar, en Tanzanie. Champion de la zone Ufoa-A, le Sénégal a concédé le match nul face à la Tanzanie.
La deuxième édition du Championnat africain de football scolaire a débuté ce mardi à Zanzibar, en Tanzanie. Champion de la zone Ufoa-A, le Sénégal a concédé le match nul face à la Tanzanie.
L’Equipe masculine sénégalaise a affronté la Tanzanie, pays-hôte, dans un match intense qui s’est terminé sur un score nul et vierge de 0-0. Malgré les efforts des deux équipes pour prendre l’avantage, aucune n’a réussi à trouver le fond des filets, laissant les Sénégalais et les Tanzaniens partager les points dans ce premier affrontement.
La matinée a également vu d’autres matchs intéressants. L’Equipe sud-africaine a démontré sa supériorité en dominant la Libye avec une victoire nette de 3-0. Les jeunes Guinéens, tenants du titre, ont montré qu’ils étaient prêts à défendre leur couronne en s’imposant 2-1 contre le Bénin.
Les équipes féminines ont également offert des matchs disputés. L’Equipe marocaine, vice-championne de l’édition précédente, a malheureusement débuté le tournoi par une défaite 1-0 face à la Tanzanie, tenante du titre. D’autres matchs féminins ont été plus équilibrés, se soldant par des matchs nuls : la Gambie a affronté le Togo et l’Afrique du Sud a rencontré l’Ouganda, avec des scores de 0- 0 pour les deux rencontres.
A noter que des figures emblématiques du football africain vont assister aux finales du Championnat d’Afrique de football scolaire 2024. On peut citer Emmanuel Adebayor, Daniel Amokachi et Amanda Dlamini. Cette dernière est une ancienne capitaine des Banyana Banyana (Afrique du Sud), l’une des rares footballeuses à atteindre 100 sélections.
Le Championnat d’Afrique de football scolaire réunit les garçons et les filles de moins de 15 ans. Cette saison a connu la participation d’environ 804 480 jeunes garçons et filles de la catégorie d’âge, issus de 28 862 écoles à travers 44 pays. 12 équipes sont qualifiées pour les finales à Zanzibar
L’AS DOUANES A KIGALI SANS AUCUNE NOUVELLE RECRUE
Deuxième de la Conférence Sahara de la Basketball Africa League (Bal), l’As Douanes est à Kigali depuis lundi dans le cadre des Play-offs. Sans une nouvelle recrue, les finalistes de la dernière édition sont contraints de composer avec le même groupe.
Deuxième de la Conférence Sahara de la Basketball Africa League (Bal), l’As Douanes est à Kigali depuis lundi dans le cadre des Play-offs. Sans une nouvelle recrue, les finalistes de la dernière édition sont contraints de composer avec le même groupe.
«Si on veut aller loin, il va falloir renforcer l’équipe dans certains secteurs. Notre défense a été très bonne. Il faudra mieux partager la balle en attaque.» Ces mots sont de l’entraîneur de l’As Douanes, Mamadou Guèye «Pabi», à l’issue de la Conférence Sahara de la Basketball Africa League (Bal) à Dakar Arena.
Malgré une deuxième place qualificative directement aux Play-offs, le technicien sénégalais avait fini de pointer du doigt le vrai problème des Gabelous après un bilan de trois victoires contre trois défaites.
Finaliste de la dernière édition et ambitieux de réaliser le même parcours pour cette saison 4 de la Bal, le champion du Sénégal n’avait vraiment pas su convaincre durant cette fenêtre de qualifications à Dakar.
Logiquement, le meilleur entraîneur de la précédente saison était prêt à renforcer le groupe pour atteindre les objectifs fixés par les responsables du club. Pour cela, le staff technique avait porté son premier choix sur le meneur de l’Equipe nationale, Brancou Badio, présentement en Playoffs avec son club Baxi Manresa, en Espagne (Liga Acb).
«Si nous avons la possibilité d’avoir un très bon meneur de très bon niveau, je ne cracherai pas dessus. Nous sommes en discussion avec Brancou Badio, mais il est toujours en compétition. Il joue les Playoffs. Nous lui souhaitons d’aller le plus loin possible, mais s’il est éliminé, nous avons de fortes chances de le recruter», avait confié coach Pabi.
Au-delà du meneur des Lions, l’entraîneur des Gabelous avait aussi ciblé l’autre international sénégalais, Lamine Sambe, de Champagne Basket, en Pro B. A l’image de Brancou, ce dernier était aussi engagé en Play-offs avec son club. Ils ont finalement été éliminés ce dimanche en quart de finale.
Brancou Badio et Lamine Sambe indisponibles
Contraint d’envoyer la liste avant le déplacement à Kigali, le week-end dernier, Pabi Guèye était donc obligé de poursuivre l’aventure avec le même groupe. D’ailleurs, la bande à Jean-Jacques Boissy a quitté Dakar dans la matinée du dimanche pour la capitale rwandaise. Reste à savoir si le groupe aura le temps de hisser son niveau de jeu dans ces Play-offs. D’ailleurs, contrairement aux formats précédents où les équipes avançaient directement vers la phase à élimination directe (quarts de finale), pour la présente édition, les équipes qualifiées pour le «Final 8» ont été jumelées en fonction de leurs performances dans les trois conférences lors des séries éliminatoires de cette saison.
As Douanes-Rivers Hoopers, ce vendredi
C’est ainsi que pour sa première sortie, l’As Douanes retrouve l’équipe de Rivers Hoopers du Nigeria, ce vendredi. Les deux équipes se sont affrontées à deux reprises lors de la Conférence Sahara avec une victoire pour chacune.
Les Nigérians, qui ont remporté la Conférence Sahara, sont troisièmes au classement général, derrière les champions de la Conférence Kalahari, le Fus Rabat du Maroc, deuxièmes, et les champions de la Conférence Nil, Al Ahly d’Egypte, qui sont en tête du classement général.
L’As Douanes occupe la quatrième place devant Petro de Luanda (5), l’Us monastirienne (6), Al Ahly Libye (7) et Cape Twon Tigers (8)
A noter que le vainqueur entre l’As Douanes et Rivers Hoopers (match 40) affrontera le vainqueur entre Petro de Luanda et Us monastirienne (match 39), tandis que le perdant du match 40 affrontera le perdant du match 39 en quart de finale.
Les autres quarts de finale verront Al Ahly d’Egypte affronter le Fus Rabat, Petro de Luanda affronter l’Us Monastir et Al Ahly Libye affronter Cape Town Tigers. Les matchs de classement auront lieu les 24 et 25 mai, avant le début des quarts de finale le dimanche 26 mai à la BK Arena de Kigali.
AFFLUENCE DANS LES CONCERTS IN LES JEUNES IMPOSENT LEUR CHOIX
Durant les 4 jours que dure le Festival de jazz de Saint-Louis, les réceptifs hôteliers affichent le plein. Mais cette affluence ne se voit pas dans les concerts In. Ce sont plutôt les boîtes de nuit qui en profitent. Visite guidée pour comprendre...
Durant les 4 jours que dure le Festival de jazz de Saint-Louis, les réceptifs hôteliers affichent le plein. Mais cette affluence ne se voit pas dans les concerts In. Ce sont plutôt les boîtes de nuit qui en profitent. Visite guidée pour comprendre cette situation.
Le jazz est élitiste, dit-on ! La 32ème édition du Festival de jazz de Saint-Louis n’a pas dérogé à la règle. En effet, alors que les réceptifs hôteliers affichent le plein, les concerts officiels organisés dans le cadre du festival ne font pas salle comble. Comment expliquer l’affluence dans les hôtels et l’absence de spectateurs dans les concerts de jazz ? Le Quotidien a cherché à comprendre. Malgré la fraîcheur nocturne, Bouba et Cheikha, deux jeunes Dakarois, se pavanent dans les rues de la vieille ville. Le groupe Pape & Cheikh est à l’affiche dans une boîte de nuit. Il est 21 heures passées, les deux amis s’interrogent sur les concerts qu’ils souhaitent suivre. Mais à aucun moment, le nom de la Hongroise, une des têtes d’affiche de la 32ème édition du festival, n’est mentionné alors qu’elle devait jouer ce jeudi soir. «Qui est Sophie Lucacs ?», se demande Bouba avec étonnement. «Tu connais des jeunes qui ont fait le déplacement sur Saint-Louis pour assister aux concerts de jazz», s’étonne Cheikha. Pour eux, le festival n’est qu’un prétexte. Ils viennent pour les artistes locaux. Une chose que les gérants de boîte de nuit savent. En effet, durant les 4 jours du festival, ils concoctent un programme taillé sur mesure pour capter cette clientèle. A NdarNdar Café Club, les gérants l’ont bien compris. La prestation des artistes commencent à 15 heures pour finir à l’aube. L’entrée est à 5000 Cfa minimum. Parfois, ce sont 3 ou 4 groupes de musiciens qui se succèdent sur la scène jusqu’au petit matin. «C’est le rendezvous des Saint-louisiens», explique Vieux, la trentaine, qui est devant la boîte de nuit. D’après lui, les locaux ont aussi leur propre place pour vibrer. «C’est en allant vers l’Institut français. Vous verrez les gens s’asseoir au bord du fleuve», précise-t-il. Au menu, du poisson braisé accompagné souvent de jus local. Les prix varient entre 2000 et 5000 F. «En général, les musiciens que nous propose le festival ne nous disent rien. D’ailleurs, à part Les Rosettes et Khadim Niang, je ne connais pas les autres têtes d’affiche», explique Ousmane qui est à table entouré de ses amis. Après avoir dégusté leur poisson, les jeunes se dirigent vers les boîtes de nuit et autres bars pour y passer le reste de la nuit.
Interpellé sur cette situation, le président de l’association Saint-Louis Jazz admet le caractère élitiste du jazz. Pour Driss Benjalloun, l’objectif du festival est de permettre aux Saint-louisiens de profiter pleinement des retombées du tourisme. «Vous avez vu la programmation de cette année, nous avons fait le choix d’intégrer cet aspect. On essaie de faire le lien entre nos artistes locaux et ces vedettes qui sont dans la scène In.» Selon le président de l’association SaintLouis Jazz, le festival est en train de chercher les moyens de prolonger les activités sur un mois. «Le festival est organisé durant la semaine de la Pentecôte. On est en train de voir comment organiser 3 ou 4 événements qui vont permettre aux festivaliers de rester à Saint-Louis tout le mois de mai», a-t-il expliqué. Pour y parvenir, Driss Benjalloun estime que les réceptifs hôteliers doivent participer financièrement à la constitution des 250 millions de budget du festival. «Nous prévoyons 250 millions chaque année, mais on n’a jamais su boucler ce budget. Les hôteliers sont les plus grands bénéficiaires du festival, mais ils ne sont que 3 ou 4 à participer financièrement. On va, avec l’aide des autorités, essayer de trouver les moyens de corriger cette situation.» En attendant, les jeunes viennent à Saint-Louis pour d’autres offres, et c’est la ville qui y gagne.
UNE AUTRE PERTURBATION DANS LE CIEL D’AIR SENEGAL
A l’Aéroport John Fitzgerald Kennedy de New York, il y a eu une grosse frayeur pour les passagers du vol HC 408 d’Air Sénégal, immatriculé 9HSOL, à destination de Dakar. Après avoir embarqué, les passagers contraints de redescendre suite à un incident
Depuis lundi, les passagers d’Air Sénégal en provenance de New York à destination de Dakar sont bloqués aux Etats-Unis à cause d’une panne survenue sur la piste de JFK. Selon la compagnie, il s’agit d’une «perturbation opérationnelle», qui sera résolue dans «quelques heures». Un incident qui survient quelques jours après l’incident de Diass sur le vol Dakar-Bamako.
A l’Aéroport John Fitzgerald Kennedy de New York, il y a eu une grosse frayeur pour les passagers du vol HC 408 d’Air Sénégal, immatriculé 9HSOL, à destination de Dakar.Après avoir embarqué, les passagers ont été contraints de redescendre suite à un incident technique.
L’appareil, qui se dirigeait déjà sur la piste de décollage, a dû rebrousser chemin et depuis lundi dernier, ils sont bloqués dans la grande agglomération américaine, en attendant leur prochain acheminement vers la capitale sénégalaise. Selon certaines sources qui ont contacté Le Quotidien, il y a eu un moment d’incompréhension sur ce qui s’est réellement passé sur la piste de l’aéroport new-yorkais ce lundi. Elles se sont plaintes du manque d’interlocuteurs au niveau de la compagnie, qui gère souvent ces retards dans une relative opacité.
«Une perturbation opérationnelle», assure Air Sénégal
Pour le pavillon national, cet incident technique risque d’être un nouveau coup porté à son image à cause de certains retards et annulations de vol. De Paris à Cap-Skirring, en passant par Milan et Barcelone ou Libreville, ses clients se plaignent souvent de ces couacs. Il faut noter que cet incident survient après celui de Diass de l’appareil Boeing 737- 300 loué par Air Sénégal auprès de la compagnie privée sénégalaise Transair, et où on a compté un certain nombre de blessés assez sérieux. Ce vol était à destination de Bamako. Pour le vol HC 408 de ce lundi aussi, l’appareil était en location également. Ce qui démontre que le pavillon national, qui se flatte régulièrement d’avoir un nombre important d’avions neufs, acquis principalement auprès de la compagnie Airbus, a de grandes difficultés à gérer sa flotte, et doit recourir régulièrement à des locations onéreuses d’appareils, pas toujours de bonne qualité.
Interpellé sur l’incident de l’aéroport Kennedy et la situation des passagers, un membre de la compagnie aérienne nationale s’est voulu rassurant : «Il y a eu effectivement une perturbation opérationnelle concernant le vol en provenance de JFK, qui sera résolue d’ici quelques heures. Tous les passagers seront acheminés à Dakar. Ils sont pris en charge et hébergés depuis hier (jour du vol, lundi).»
AMAJELO ET ASFA IMPOSENT LEUR SUPREMATIE
La 24ème édition du tournoi international de judo de Saint-Louis a pris fin dimanche avec la compétition par équipe initiée cette année par le comité d’organisation où les quatre premiers de chaque catégorie sont primés avec des enveloppes financière.
La 24ème édition du tournoi international de judo de Saint-Louis a pris fin dimanche avec la compétition par équipe initiée cette année par le comité d’organisation où les quatre premiers de chaque catégorie sont primés avec des enveloppes financière.
Durant deux jours, plus de 150 combattants venus de la sous-région et des clubs nationaux se sont affrontés sur le tatami du gymnase Didier Marie dans le flair play et la combativité.
Suprématie du club Amajelo
C’est le club Amajelo qui a régné en maître, en remportant quatre médailles d’or. Le DUC est arrivé en deuxième position avec trois médailles d’or.
Mansour Fall chez les plus de 100 kg a remporté avec brio la médaille d’or. Fatou Ndiaye Diallo (+78 kg) est arrivée en tête, alors que Adama Sambou s’est imposée dans la catégorie des moins de 63 kg. Chez les - 57 kg, Diodio Sonko a également décroché la médaille d’or.
Dans la compétition par équipes, l’Association Sportive des Forces Armées(ASFA) a remporté la première place après une finale âprement disputée contre Amajelo. Les militaires se sont imposés sur le fil 4 victoires contre à trois. Après une année de pause, la 24e édition a vu la participation de judokas venus de la sous-région. Ce qui s’est révélée être un motif de satisfaction pour le président du comité d’organisation, Ngor Faye, qui est par ailleurs membre du club de l’institut des sports de Saint-Louis, organisateur de l’événement. Il a fait savoir que l’Asfa, qui a remporté la compétition par équipe, a reçu une récompense de 300.000 F Cfa. Selon Ngor Faye, le tournoi de judo de Saint-Louis a coïncidé avec deux autres événements majeurs comme le festival International de Jazz de Saint-Louis et le Gamou Serigne Babacar Sy.
Pour les participants, 128 combattants s’étaient engagés dont 85 hommes et 48 femmes, un record selon lui. Le président de la ligue nord de judo n’a pas manqué de remercier les autorités locales de Saint-Louis, notamment le maire Mansour Faye, les partenaires et le président de la Fédération sénégalaise de judo et disciplines assimilées, premier parrain du tournoi qui a mobilisé toute l’équipe fédérale, arbitres, clubs affiliés pour la réussite de l’événement. Il a attribué une mention spéciale aux pays voisins qui ont participé à ce tournoi et a promis de faire face à la presse dans quelques jours pour faire le bilan financier de cette édition et revoir l’organisation. « Malgré les difficultés rencontrées, j’éprouve un sentiment de fierté et de satisfaction pour avoir réussi à organiser cette 24e édition. C’était le rendez-vous des judokas de la sous-région avec des participants venus de Gambie, des deux Guinées, de la Mauritanie, du Congo, du Gabon », a déclaré Ngor Faye qui a lancé un vibrant appel aux autorités, plus particulièrement le ministère des Sports à soutenir et accompagner le tournoi international de judo de Saint-Louis pour qu’il soit pérenne et s’inscrire davantage dans le calendrier national et international.
Une 24ème édition qui va, à coup sûr, marquer les esprits de par la qualité des combats et l’esprit de camaraderie et de fair- play qui ont prévalu tout au long de l’événement. Le club Amajelo a encore montré sa suprématie au niveau national avec ses combattants qui ont survolé la compétition.
Les clubs de Saint-Louis n’ont pas été ridicules lors du tournoi. L’Institut des Sports de Saint-Louis (ISS), club organisateur du tournoi, a obtenu une médaille d’or chez les hommes en moins de 90 kg avec Adama Badji et une médaille de bronze en dames avec Comba Youm en moins de 48 kg.
L’université Gaston Berger s’est illustrée avec Khady Guèye qui a remporté l’or dans la catégorie des 78kg. Mariétou Dieng et Aissatou Coly sont respectivement médaillée d’or et d’argent dans la catégorie des -48 kg. Irene Bassene de l’Ugb est médaillée de bronze dansla catégorie des moins de 70 kg.