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1 mai 2025
DIOMAYE À L’EPREUVE DU GAZ ET DES LICENCES DE PECHE
Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, est attendu, selon certaines informations, ce mercredi 17 avril ou demain, jeudi, à Nouakchott, pour y rencontrer son homologue mauritanien Mohamed Ould Cheikh Ghazouani
Le nouveau président de la République va effectuer son premier déplacement hors du Sénégal. Bassirou Diomaye Diakhar Faye se rendra aujourd’hui ou demain, sauf tsunami, en Mauritanie pour s’entretenir avec son homologue, Mohamed Ould Cheikh Ghazouani. Leurs échanges pourraient graviter autour de l’exploitation prochaine du gaz dans le cadre du projet Grand-Tortue Ahmeyim et l’économie notamment sur l’octroi des licences de pêche.
Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, est attendu, selon certaines informations, ce mercredi 17 avril ou demain, jeudi, à Nouakchott, pour y rencontrer son homologue mauritanien Mohamed Ould Cheikh Ghazouani. Ce dernier a assisté à la cérémonie d’investiture du successeur de Macky Sall, le 2 avril dernier. Cette première visite officielle hors du pays, depuis sa prise de fonction, sera certainement consacrée, entre autres, aux relations commerciales entre les deux pays avec l’Accord de Coopération Intergouvernementale sur la gestion du complexe gazier Grand-Tortue Ahmeyim (GTA).
Le 27 avril 2015, le gisement de gaz Grand Tortue Ahmeyim a été découvert dans le bloc 8 du bassin côtier, à la frontière entre les deux pays, par la société Kosmos Energy. Sa réserve potentielle est de l’ordre de 100 TCF ; ce qui est énorme. Il sera développé de manière séquentielle, en trois phases, avec un budget de développement d’environ 24 milliards de dollars américains, pour produire 10 millions de tonnes par an (MTPA). Le revenu estimé pendant la durée d’exploitation (20 ans) est de l’ordre de 90 milliards de dollars.
Les échanges entre les deux Chefs d’Etat pourraient également graviter autour de l’économie, avec notamment l’octroi des licences de pêche. Pour rappel, la Mauritanie a récemment accordé 500 licences aux pêcheurs sénégalais destinées aux pêcheurs de la langue de Barbarie, à Saint-Louis. Ces licences de pêches correspondent à 50.000 tonnes d’espèces pélagiques dont les 6% seront vendus sur le marché mauritanien, au profit des pêcheurs de Saint-Louis. Ces derniers faisaient, depuis des années, face à des arrestations des garde-côtes mauritaniennes qui leur reprochaient de pêcher dans leurs eaux, sans autorisation préalable.
En effet, cette visite de Bassirou Diomaye Diakhar Faye souligne l’importance du lien séculaire d’amitié et de coopération entre les deux nations. Au mois de janvier dernier, l’ex-président de la République, Macky Sall, avait effectué une visite d’amitié et de travail de deux jours en Mauritanie. Au cœur des discussions avec Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, il y avait la coopération bilatérale surtout dans le cadre des projets avancés tels que le partage du champ gazier et le pont de Rosso qui permettra de fluidifier la circulation des personnes et des marchandises. La Mauritanie et le Sénégal sont aussi liés par les infrastructures énergétiques de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS). Il faut dire qu’en plus des accords de pêche, d’énergie verte, les deux pays coopèrent aussi en matière de lutte contre le djihadisme.
Par Kaccoor Bi
CRIMES ET CHÂTIMENTS
Personne ne permettra au président Diomaye Faye d’avaliser ces décrets pris furtivement par son prédécesseur quelques jours, voire quelques heures, avant de lui transmettre le pouvoir. Oui pour une réconciliation, mais pas de « Massla ».
Bon, il faut le dire sans préjugé. Macky n’est pas Senghor. Il n’est pas non plus Diouf ni Wade. Les deux derniers s’étaient effacés après avoir quitté le pouvoir pour ne parler du Sénégal qu’à demi-mots même si le Père Wade ne se gênait pas à se lâcher obligés qu’il était de se faire entendre pour que son fils soit libéré.
Malgré tout, on peut reconnaitre à ces trois derniers présidents leur élégance proverbiale quand ils ont quitté le pouvoir. Ils n’ont jamais cherché à gêner leurs successeurs ce qui a fait d’ailleurs que, durant les premiers mois ayant suivi leur départ, ils choisissaient de s’établir à l’étranger le temps que ceux qui les ont remplacés prennent leurs marques.
Pour ce qui le concerne, même s’il ne le dit pas, on peut supposer que l’ex-Chef n’en a pas fini avec le pouvoir. Pour le moment, il est dans une surmédiatisation de ses nouvelles fonctions d’Envoyé spécial de Macron pour le Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète. Les esprits grincheux diront qu’il est en quelque sorte le garçon de courses de celui à qui il n’a jamais rien refusé. C’est-à-dire le président français Emmanuel Macron. Moins de deux semaines après son départ du pouvoir, il donne l’impression de ne pas vouloir se faire enterrer. Un tweet pour annoncer sa rencontre avec le Secrétaire général de l’Onu dans ses nouvelles fonctions et une vidéo où on le voit dans les rues de New–York bien escorté par des body-guards.
Mais au fait, a-t-il croisé dans les couloirs du Building de verre de Manhattan son ex-Première ministre Mimi Touré qui s’y trouve en ce moment même pour y assister à une conférence de 17 éminentes personnalités ? Pendant ce temps, au pays, on parle de ses derniers actes posés et qui relèvent du registre des dérapages. Pour ne pas dire de la goujaterie. On pourrait penser qu’il a passé ses dernières heures au Palais de l’avenue Baay Seng à signer des décrets pour octroyer des privilèges à ses proches !
En effet, à chaque jour ses révélations scandaleuses comme ce décret signé pour faire bénéficier à d’anciens ministres, secrétaires d’Etat, à leurs épouses et rejetons des passeports diplomatiques. Pour qui connait le nombre exponentiel de cette cour des miracles, on pourrait bien comprendre la démesure de ces décrets. Or, dans la tradition républicaine, ces documents de voyage que sont les passeports diplomatiques sont liés à la fonction et doivent être rendus dès la cessation de celle-ci. Cela a toujours fonctionné ainsi à travers le monde entier et aussi naturellement au Sénégal.
Pendant qu’il y est pourquoi donc le généreux Chef n’avait-il pas aussi signé un décret pour octroyer aux mêmes bienheureux leurs résidences et véhicules de fonction ?
Faut-il alors fermer les yeux sur tout cela ?
Se taire et passer par pertes et profits les rapines de la camarilla qui a été au pouvoir pendant ces douze dernières années ?
Bien évidemment c’est inacceptable et il est hors de question d’accepter ce décret avalisant la rapine du Chef. Depuis quelques temps, on attend à tout-va le mot réconciliation. Oui pour la paix des cœurs.
Mais il faudra encore une fois une véritable rupture. Pas de chasse aux sorcières mais que tous ceux qui ont eu à gérer les deniers publics et sur qui planent ou pèsent des soupçons d’enrichissement illicite ou de mauvaise gestion rendent compte de leur gestion.
Personne ne permettra au président Diomaye Faye d’avaliser ces décrets pris furtivement par son prédécesseur quelques jours, voire quelques heures, avant de lui transmettre le pouvoir. Oui pour une réconciliation, mais pas de « Massla ».
Il serait incompréhensible que de petits voleurs soient en prison pendant que des caïds de notre économie ou des coupables d’assassinats circulent librement. Tout simplement parce qu’ils sont des acteurs de la politique ou protégés par des politiques. Que la reddition des comptes se fasse sans parti pris. Avec rigueur et sans faiblesse.
Les Sénégalais, avec Kaccoor Bi au premier rang, demeurent vigilants et attendent du président Bassirou Diomaye Faye des actes forts. Il ne faudrait surtout pas qu’on les pousse à reprendre le maquis contre les voleurs du « Mackyland » !