La perspective de l’exploitation du gaz et du pétrole, des richesses minières de notre sous-sol, la réappropriation de nos ressources maritimes, de même que l’ardent désir de souveraineté des nouvelles autorités, ne sauraient être à elles seules les conditions d’une émergence du Sénégal.
En effet, quelle que soit la légitimité de la rupture souhaitée par le peuple, celle-ci ne peut s’opérer qu’à des conditions où chaque citoyen sénégalais prenne conscience qu’il reste et demeure au centre du processus transformationnel. Ainsi donc, en paraphrasant le Président John F. Kennedy, tout citoyen devrait, à cette étape cruciale des mutations institutionnelles qui s’opèrent, se demander ce qu’il devrait faire pour son pays, afin de rendre plus aisée la tâche des nouvelles autorités, de les accompagner dans la mise en œuvre diligente du projet qu’ils ont largement plébiscité au soir 24 Mars dernier.
A cet égard, le débat public relatif à la gouvernance doit d’abord questionner les contre-valeurs d’une société dont les obstacles au développement découlent largement de ses propres comportements.
De cette introspection, il apparaîtra nettement que l’incivisme et l’incivilité de nombre de nos compatriotes dépassant tout entendement, devraient être au cœur des préoccupations collectives. En effet, il n’est point besoin d’être socio-anthropologue pour constater avec moult regrets, l’indiscipline notoire de certains de nos compatriotes, qui s’exprime quasiment à tous les strates de la société et dans tous les secteurs d'activités.
Le non-respect des valeurs et règles les plus élémentaires en termes de comportements civiques est plus que factuel. Ceci, à travers l’anarchie qui règne presque partout, notamment en milieu urbain. Les exemples sont légion.
A commencer par l’utilisation des réseaux sociaux devenus présentement un bassin de rétention des débatteurs de caniveaux où dominent invectives et insanités. Rappelant à bien des égards, les querelles de mégères autour des bornes fontaines. Des « spécialistes » autoproclamés interviennent avec audace et effronterie sur tous les sujets, dans tous les domaines, violent les règles d’éthique et de déontologie les plus élémentaires et faisant au passage du métier de journaliste et de chroniqueur, la fonction la plus "usurpée" aujourd’hui au Sénégal. Leur piètre prestation conforte assurément les propos de l’écrivain italien Umberto Eco, affirmant que : « Les réseaux sociaux ont donné le droit de parole à des légions d'imbéciles qui avant, ne parlaient qu'au bar et ne causaient aucun tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite. Aujourd'hui, ils ont le même droit de parole qu'un prix Nobel. »
Un autre aspect tout aussi visible de ces dysfonctionnements de notre société réside dans nos comportements en milieu urbain. Aujourd’hui, le phénomène le plus frappant et le plus inquiétant dans nos villes est sans conteste l’utilisation anarchique des cyclomoteurs qui offrent un spectacle à la fois indigne et affligeant de conducteurs qui violent allègrement les exigences du code de la route. Tels des anguilles, ils se faufilent avec insouciance entre les voitures et sont régulièrement à l’origine de graves accidents. Le défaut de port du casque est devenu une flagrante banalité. Pis encore, nombreuses sont les agressions des citoyens par des délinquants souvent primaires à bord de cyclomoteurs. Pourtant, l’utilisation de ce type de véhicule est soumise à l'obligation de disposer d'un permis de conduire de catégorie B et de l’immatriculation de ces moyens de transport auprès des services techniques de l’Etat.
A côté de « ces engins de la mort », la valse des charrettes sur des artères à grande circulation fait désormais partie du mobilier urbain, tout comme ces véhicules de transport curieusement dénommés « Taxis clando »
Tous ces désagréments s’imposent à tous les usagers, en dépit des efforts consentis en matière de mobilité urbaine, et sur fond de violation des dispositions réglementaires prévues à cet effet. Si l’on ajoute à ce décor l'occupation anarchique des trottoirs par toutes sortes de commerces et une véritable invasion des grandes artères, jusqu’au niveau de l’autoroute à péage…par des marchands à la sauvette, des véhicules de transport bondés jusque sur les marchepieds, l’on mesure le danger permanent, la grave menace de ce cocktail explosif sur notre société.
La bombe sociale symbolisée par la circulation en milieu urbain est composée d’ingrédients étonnants et détonants. Mendiants et enfants errants se disputent la chaussée qui souffre d’accueillir autant de désinvolture.
Trouver des solutions à ces problèmes et tant d’autres de même nature préoccupante, est devenue une urgence nationale. Pour rappel, une étude récente révèle, concernant les accidents de la route au Sénégal, que plus de 80% des causes sont liées à « des comportements humains ». Un euphémisme pour désigner simplement l’indiscipline de nos concitoyens.
Il ne s’agit point d’éliminer ces moyens de transport , car ils correspondent effectivement à un besoin d’une catégorie sociale, mais il urge d’y mettre de l’ordre, de lutter contre l'anarchie dont ils font l'objet.
Sur un tout autre registre, le domaine public maritime est spolié en violation flagrante des dispositions en vigueur en la matière, les espaces publics sont « clochardisés » avec l’installation anarchique de garages de toutes sortes, de vendeurs de meubles et produits recyclés importés, y compris même des matelas déjà utilisés dans des hôpitaux et hôtels d’Europe. Ce qui constitue une réelle menace en matière de Santé publique. Cette anarchie s’installe bien souvent sous le regard complice de certains maires de commune, peu soucieux de l’environnement et du cadre de vie de leurs mandants.
Trouver dans nos cités un jardin public pouvant servir de lieu de détente et d’attraction pour les enfants, revient aujourd’hui à chercher une aiguille dans une botte de foin.
Conséquence, la chaussée est littéralement transformée en terrain de jeux avec tous les risques d’accident.
Le phénomène de la corruption, les trafics de toutes sortes en matière de drogue, de devises, les agressions des citoyens par des voyous en plein jour et en pleine rue, la pollution sonore dans les marchés et lieux publics, de même que les barrages systématiques de rue à l’occasion de cérémonies familiales, pourtant soumis à des autorisations préalables, sont devenus monnaie courante.
Quant à cette mendicité agressive si proche du racket, les automobilistes en font les frais au quotidien et en plein centre-ville Pourtant il existe des pays africains, notamment dans le Sud du continent, où ces genres de comportements inciviques existent certes, mais y sont rares parce que sévèrement punis. Les contrevenants s’exposent à de fortes amendes et en cas de récidive, ils peuvent même encourir une peine de prison.
Malheureusement, tous ces phénomènes évoqués ici, ne sont que des échantillons d’actes d’indiscipline et de comportements à bannir , si nous voulons accompagner la dynamique de rupture initiée par les nouvelles autorités.
Persister dans l’incivisme les obligerait, via la délégation de pouvoir conférée par le peuple, de passer du temps à corriger des imperfections collectives en lieu et place d’une concentration sur l’essentiel de leurs missions régaliennes. Tant il est vrai que tous ces dysfonctionnements sont incompatibles avec la mise en œuvre d’une véritable politique de développement du Sénégal.
COMMENT METTRE FIN À TOUTE CETTE ANARCHIE ?
Dans un premier temps, il ne serait indiqué de ne pas adopter une approche autoritaire, avec un usage brutal et abusif de la force publique
Il faut plutôt esquisser en amont une stratégie de sensibilisation, selon une démarche qui impliquerait fortement, entre autres, les médias publics comme privés, ainsi que les acteurs culturels. Qu’il s’agisse des radios, télévisions ou des journaux et réseaux sociaux, les troupes de théâtre, les Asc de quartier, les messages de rappel citoyen doivent être permanents à travers les différents supports de communication de masse, tout en évitant surtout de donner à ces actions une connotation politicienne.
Par ailleurs, les curricula d’instruction civique dans les établissements scolaires et universitaires, inspirés du fond de nos valeurs culturelles, devraient être systématisés et valorisés.
Ce travail de sensibilisation pourrait être confié à une structure dédiée à la promotion d’une culture civique (un service civique national) qui serait logée à un niveau stratégique, pour lui conférer le poids institutionnel nécessaire à l’accomplissement de sa mission.
A côté du volet sensibilisation, le non-respect des règles et principes qui doivent guider le comportement citoyen, doit faire l’objet de sanctions, sans discrimination de la part des services publics habilités.
Il y a manifestement une forte corrélation entre l’état de développement d’une nation et le niveau d’élévation de l’esprit civique de ses citoyens. Dans ce sens, les pays asiatiques sont des nations de référence..
L’on ne peut pas déléguer à un pouvoir l’autorité de nous diriger, pour ensuite avoir des comportements de nature à entraver l’exercice de sa mission.
L’image de ces jeunes en pleine possession de leur potentiel physique qui sillonnent les rues de la capitale, longent les grandes artères de la ville, est insupportable, dans un pays qui dispose de terres arables, d’eau et de soleil, vecteur d’énergie propre. Ils sont là à risquer courageusement leur vie pour revendre des fruits et légumes produits au Maroc... par des jeunes du même âge. Issus pour la plupart du monde rural, il serait judicieux de les aider à se reconvertir dans les métiers porteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pisciculture.
L’actuel ministre, en charge de l’agriculture et de l’élevage qui capitalise une expérience avérée en entreprenariat agricole , pourrait certainement leur indiquer la voie à suivre.
Ces exemples d’attitudes à bannir ne sont hélas qu’une infime partie des comportements qui ne sauraient accompagner la rupture envisagée par les nouvelles autorités du pays.
La conscience de chaque citoyen doit être son propre gendarme, face à ses exigences vis-à-vis de la société.
Ce n’est pas le lieu de s’ériger en donneur de leçons, encore moins d’évoquer un passé nostalgique
Les règles de comportement citoyens et civiques et les sanctions qui les accompagnent doivent s’imposer à nous tous. Sans exception ! Même s’il peut nous arriver de les enfreindre volontairement ou non.
La justice et les forces de l’ordre ont, entre autres missions traditionnelles, de réguler le fonctionnement de notre société, afin de garantir à chaque citoyen la possibilité de vivre en paix, en harmonie et en sécurité, dans un environnement propice à son épanouissement.
Abdoul Aziz TALL
Ancien Directeur général du BOM
Ancien ministre
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE WEEK-END
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Le Quotidien, Le Soleil, L'Observateur, Stades, Bes Bi le jour, Révélation Quotidien, L'As, EnQuête
Baadoolo - Fin de liste
Chaque Conseil des ministres est comme une délibération des résultats du baccalauréat. Des candidats aux «mesures individuelles» sont passés dès le 1er tour des nominations. Le jury a fait l’appel, mais pas à candidatures nak. Dame Mbodj est passé au 2e tour. Dagne ko yeene woon bac bi. Mais mercredi, il n’y a pas eu de repêchés. Mbaadou fin de liste. Aïda ak Habib dialleu naniou. Il reste nioom Clédor ak Maïmouna. Yallah bou yaakaar tass !
Ngagne Demba Touré lors de sa prise de fonction «La Somisen doit devenir le bras financier de l’Etat»
Nouveau Directeur général de la Société des mines du Sénégal (Somisen), Ngagne Demba Touré a pris fonction, hier, au terme d’une cérémonie de passation de service avec son prédécesseur. Le responsable Pastef, après avoir magnifié le «professionnalisme» de Ousmane Cissé, a soutenu que la Somisen, en tant que compagnie nationale, doit devenir la locomotive de l’Etat, acteur de l’économie et partie prenante de l’exploitation de ses propres ressources. «Sans verser dans l’autarcie, dit-il, elle doit devenir le bras financier de l’Etat, son grenier, sa mine d’or et d’argent». Ngagne Demba Touré a ensuite dénoncé la faiblesse de la part de l’Etat dans les concessions minières. «À titre d’exemple, pour l’année 2021, sur 1507, 7 milliards générés par la production minière, l’Etat et ses démembrements n’ont récolté que 203,1 milliards soit 13% de la richesse créée. Sur 12 conventions dont l’Etat détient des participations, il n’a que 10% de droits sur les 10, 15% sur l’une d’entre elles», a t- il chiffré.
Sit-in après le meurtre de l’enseignant Alain Kali à Thiès Le G7 prévoit une journée école morte dans tout le département
Plusieurs syndicats d’enseignants du département de Thiès ont décrété un débrayage, ce vendredi, et tenu un sit-in pour réclamer justice pour Alain Kali. Ce dernier a été mortellement poignardé le mardi 21 mai dernier, en fin d’après-midi, alors qu’il venait de dispenser des cours à l’Ecole élémentaire Keur Modou Ndiaye, près de Diassap, dans la région de Thiès. Devant l’Inspection d’académie de Thiès, les enseignants exigent que toute la lumière soit faite sur cette agression. Sirakhata Gueye et ses camarades comptent déposer une plainte contre X au nom du G7. Le Secrétaire général du Saems à Thiès, informe aussi qu’une souscription volontaire est organisée. Pour que chaque enseignant, selon les syndicats, apporte sa «contribution financière symbolique pour soutenir la famille de feu Kali». Les enseignants promettent de se mobiliser et de partir en Casamance pour accompagner leur collègue jusqu’à sa dernière demeure. Ce jour même est déclaré, journée école morte dans toute la région de Thiès.
Maire de Marseille - Jean-Claude Gaudin, l’ami des Sénégalais, est décédé
Jean-Claude Gaudin, ancien maire de Marseille, est décédé ce lundi à l’âge de 84 ans. Ayant marqué l’histoire de cette ville qu’il a dirigée pendant 25 ans, l’octogénaire était l’ami des musulmans vivant à Marseille et particulièrement des Sénégalais qui ont tenu à lui rendre un hommage mérité, ce jeudi, en présence du Consul général du Sénégal. A Marseille depuis 2003, El Hadji Moussa Koité qui est le membre fondateur de la Fédération française d’associations islamiques d’Afrique des Comores et des Antilles (Ffaiaca) a expliqué, avec le cœur gros, que c’est le maire Gaudin qui lui a attribué la mosquée «Bilal» de Marseille, où prient, aujourd’hui, tous les musulmans de Marseille. Il a par ailleurs témoigné que l’ancien maire avait une relation particulière avec les Sénégalais établis à Marseille et surtout les mourides. D’ailleurs, raconte-t-il, Jean-Claude Gaudin avait même reçu à la Mairie et décoré Serigne Mourtada Mbacké avec une médaille d’honneur de la ville.
Rapport sur l’état de la santé dans le monde L’Oms dévoile la régression de l’espérance de vie humaine
L’Organisation mondiale de la santé (Oms) a publié, hier, son nouveau rapport sur l’état de la santé dans le monde. Dans ce «world health statistics 2024», les experts on observé «un fort impact de la Covid-19 notamment sur l’espérance de vie à la naissance, qui, au niveau mondial, a régressé de 73,1 ans en 2019 à seulement 71,4 ans (-1,8 ans) en 2021, retombant ainsi au niveau de 2012». Selon l’Oms, de façon similaire, l’espérance de vie en bonne santé est désormais estimée à 61,9 ans au niveau mondial en 2021 contre 63,4 ans en 2019 (- 1,5 an). «La Covid-19 a également eu un impact sur la part des différentes causes de mortalités, avec une augmentation de la part de la mortalité due aux maladies transmissibles, décès maternels, périnatal et nutrition de 18% en 2019 à 28% en 2021, même si les maladies non transmissibles continuent de représenter la 1ère cause de décès (65% en 2021)», a informé, dans son rapport, l’Organisation mondiale de la santé. En ce qui concerne les Objectifs de développement durable (Odd), l’étude a démontré qu’aucune des cibles santé n’a été atteinte ou est en voie d’être atteinte mais la plupart des cibles santé (42 sur 52) enregistrent des progrès.
Lutte contre les noyades dans la banlieue Babacar Mbaye Ngaraf contre la privatisation des plages
Les cas de noyades notés se multiplient dans la banlieue dakaroise. Des acteurs de développement communautaire appellent l’Etat à mettre un terme à la privatisation de certaines plages. «On peut s’inquiéter en voyant cette marée humaine, constituée essentiellement d’enfants qui jouent avec la mort en se baignant sur ces plages dangereuses et interdites. C’est le cas de Malibu, de Wakhinane Nimzatt, de Gadaye, de Yeumbeul Nord, de Malika. On doit s’indigner de l’indifférence, de l’impuissance ou de l’inaction de toutes nos autorités», a déploré le porte-parole de Taxaw temm aar sunu gokh à Guédiawaye. Babacar Mbaye Ngaaraf d’ajouter : «Nous estimons qu’il est urgent de mettre en place un cadre inclusif avec les autorités communautaires, religieuses, administratives et même les acteurs de développement communautaire pour, ensemble, pister les mesures susceptibles de faire respecter l’interdiction de baignade sur ces plages».
UNE CENTAINE DE CAS DE DIARRHÉE ENREGISTRÉS DANS LE DISTRICT SANITAIRE DE DIOURBEL
Le médecin-chef suspecte une origine hydrique. Il explique que les résultats de l’analyse effectuée sur les prélèvements d’eau de plusieurs puits ont montré une présence de germes dans la majorité des puits.
Diourbel, 24 mai (APS) – Une centaine de cas de diarrhée et de vomissements ont été enregistrés depuis mardi dernier dans des postes de santé du district sanitaire de Diourbel, a appris l’APS auprès du médecin-chef du district sanitaire, docteur Moussa Ndiaye.
Mardi dernier, l’infirmier chef de poste de Keur Serigne Mbaye Sarr a alerté le district sur un nombre de cas assez élevé de diarrhée enregistrés dans la journée, a-t-il confié.
L’équipe d’investigation dépêchée aussitôt sur les lieux a pu constater sur le registre de la structure sanitaire qu’une vingtaine de cas de diarrhée et de vomissements ont été effectivement enregistrés, a-t-il expliqué.
Dans un entretien avec des journalistes, le Dr Ndiaye a relevé que les investigations ont montré que la veille, lundi 20 mai, le poste de santé Cheikh Anta avait aussi enregistré huit cas, sans compter les autres cas dénombrés par la suite dans les autres postes de santé.
Au total, une centaine de cas ont été enregistrés depuis plus d’une semaine, a-t-il précisé, notant qu’ils sont éparpillés un peu partout dans la ville de Diourbel et que la plupart d’entre eux viennent du quartier Keur Serigne Mbaye Sarr.
Pour le moment, renseigne-t-il, ”on suspecte une origine hydrique”. Il explique que ”les résultats de l’analyse effectuée sur les prélèvements d’eau de plusieurs puits où se ravitaillent les charretiers qui revendent le liquide précieux dans la ville, ont montré une présence de germes dans la majorité des puits. “Donc nous pensons que cette situation est liée à l’eau”, a-t-il déclaré.
Le Dr Ndiaye a souligné toutefois que les investigations se poursuivaient en attendant les résultats des prélèvements effectués chez les patients, pour déterminer les véritables causes de ces cas de diarrhée et de vomissements.
Il a indiqué que la thèse de l’intoxication alimentaire est écartée étant donné que les cas viennent de quartiers différents et que les personnes touchées n’avaient pas consommé le même aliment.
Le médecin-chef du district sanitaire de Diourbel a invité les populations à respecter les mesures d’hygiène et à javelliser l’eau avant sa consommation. De même a-t-il appelé au lavage systématique des mains, notamment pour les enfants quand ils reviennent de l’école avant de manger.
LA COUR INTERNATIONALE DE JUSTICE ORDONNE À ISRAËL DE STOPPER SON OFFENSIVE À RAFAH
En réaction, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé qu’il allait réunir plusieurs ministres de son gouvernement pour “consultation” lors d’une conférence téléphonique.
La Cour internationale de justice (CIJ) a ordonné ce vendredi 24 mai à Israël de cesser son offensive militaire sur la ville de Rafah, à l’extrême sud de la bande de Gaza, dans le cadre des mesures conservatoires visant à prévenir un crime de génocide dans le territoire palestinien.
Dans son arrêt, la plus haute juridiction de l’ONU dit n’être “pas convaincue” que les mesures d’évacuation d’Israël soient suffisantes pour protéger les civils palestiniens.
“Israël doit immédiatement mettre fin à son offensive militaire” à Rafah, a déclaré le président de la CIJ, Nawaf Salam.
La Cour internationale de justice, qui statuait après une requête de l’Afrique du Sud, a également exhorté Israël à maintenir le passage de Rafah ouvert pour une aide humanitaire “sans restriction”.
La CIJ a également ordonné à Israël de garantir un “accès sans entrave” aux investigateurs mandatés par l’ONU pour enquêter sur les allégations de génocide.
La CIJ appelle par ailleurs à la “libération immédiate et inconditionnelle” des personnes prises en otages par le Hamas. La Cour “estime qu’il est profondément inquiétant que nombre de ces otages demeurent en captivité et réitère son appel en faveur de leur libération”.
Des décisions “fermes” salue l’Afrique du Sud
La juridiction statuait après une requête de l’Afrique du Sud, qui souhaitait que la Cour internationale de justice ordonne à Israël de cesser toutes ses opérations militaires, y compris à Rafah, et de faciliter l’accès à l’aide humanitaire.
À l’issue du jugement, le pays a salué la décision de la Cour. “Il s’agit d’un ensemble de mesures provisoires beaucoup plus fermes dans leur formulation et d’un appel très clair à l’arrêt des hostilités”, a déclaré la ministre des Affaires étrangères sud-africaine Naledi Pandor sur la chaîne nationale SABC.
Pour rappel, en janvier, la cour, avait ordonné à Israël de faire tout ce qui est en son pouvoir pour prévenir tout acte de génocide et permettre l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza. Mais l’Afrique du Sud estimait qu’une nouvelle décision était nécessaire, compte tenu de l’évolution de la situation, notamment à Rafah.
Netanyahu va consulter ses ministres
En réaction, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé qu’il allait réunir plusieurs ministres de son gouvernement pour “consultation” lors d’une conférence téléphonique.
La décision de la CIJ intervient quelques jours après une demande historique du procureur de la Cour pénale internationale qui a demandé des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ministre de la Défense et trois dirigeants du Hamas, pour des crimes présumés commis dans la bande de Gaza et en Israël.
par l'éditorialiste de seneplus, alymana Bathily
PRÉSIDENT DIOMAYE, CÉLÉBRONS ENFIN LE 25 MAI, JOURNÉE DE L’AFRIQUE
EXCLUSIF SENEPLUS - À l'instar du Sénégal, peu célèbrent chaque 25 mai cette quête d'union sur le continent. Le gouvernement Sonko a l'opportunité de changer la donne et d'inscrire pleinement le pays dans une démarche panafricaine
Alymana Bathily de SenePlus |
Publication 24/05/2024
La journée mondiale de l'Afrique célèbre l'anniversaire de la signature des accords de l’Organisation de l'Unité Africaine (OUA), le 25 mai 1963. Sa commémoration est censée rappeler le combat pour la libération, l’unité et le développement socioéconomique du continent.
Elle appelle désormais chaque année les États africains et les populations des différents pays à se mobiliser autour d’un thème de l’agenda de l’Union Africaine (UA).
Cependant la tradition d’observer la journée ne s’est pas imposée de la même manière à travers l’Afrique et sa diaspora. Elle n’est fériée que dans quelques pays comme le Ghana, la Gambie, la Guinée, la Namibie, la Zambie, le Mali, la Mauritanie, le Lesotho, l’Afrique du Sud et le Zimbabwe.
Dans plusieurs pays et notamment au Sénégal jusqu’à présent, la commémoration est à peine observée.
Appel au président Bassirou Diakhar Diomaye Faye
Le Sénégal se veut désormais panafricain et le président Bassirou Diomaye Faye s’est engagé devant le peuple sénégalais à œuvrer pour « une véritable intégration sous régionale et africaine ».
La proclamation du 25 mai, journée de l’Afrique, comme fête officielle au Sénégal, serait une indication de cet engagement panafricain.
Ce sera une manière de sensibiliser les Sénégalais au combat pour l’unité panafricaine et de les familiariser progressivement avec les programmes de l’Union africaine.
Ce sera également un signal en direction des autres pays africains, de la diaspora africaine à travers le monde et en direction de tous les États du monde de notre engagement pour l’unité de l’Afrique et pour le panafricanisme.
La commémoration de la journée chaque année par des manifestations officielles et populaires sur le thème retenu par l’Union Africaine doit donc s’imposer désormais au Sénégal.
Le nouveau gouvernement du Sénégal, du Premier ministre Ousmane Sonko mis en place il y a à peine deux mois, n’a certainement pas eu le temps de préparer la célébration de la Journée de l’Afrique de cette année 2024.
Un discours du président de la République sur le thème retenu par l’Union Africaine, « éduquer l’Africain du 21e siècle, bâtir des systèmes éducatifs résilients pour une formation pour la vie, plus inclusive et plus appropriée » pourrait cependant permettre de signaler l’engagement du Sénégal à s’inscrire désormais dans le programme d’action de l’UA pour la réalisation de l’unité continentale.
PARLEMENT DE LA CEDEAO, GUY MARIUS SAGNA, AUDITEUR EN CHEF DES COMPTES COMMUNAUTAIRES
La Commission « Comptes et audits », du Parlement de la Cedeao est chargée du contrôle de l’exécution du budget (comptes et bilan), du rapport d’audit annuel des organes et institutions de la Cedeao.
Le Parlement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) réunie en session extraordinaire du 20 au 25 Mai courant à Kano (Nigeria), a désigné l’honorable député Guy Marius Sagna, Président de la Commission « Comptes et audits », une des 14 commissions permanentes de l'institution communautaire.
« Je salue l’élégance et la courtoisie républicaines de mes 5 collègues sénégalais députés de la Cedeao présidés par l’honorable Souleymane Ndoye qui, par leur nombre et leur présidence, auraient pu s’accaparer des postes de président de commission attribués au Sénégal. Je vais faire du mieux que je peux pour servir à ce poste les peuples des pays membres de la Cedeao », a réagi Guy Marius Sagna dans une note rendue public ce vendredi.
La Commission « Comptes et audits », du Parlement de la Cedeao est chargée du contrôle de l’exécution du budget (comptes et bilan), du rapport d’audit annuel des organes et institutions de la Cedeao, de la coopération avec le Giaba et avec le comité d’audit de l’organisation ainsi que de la mise en œuvre du règlement financier (budgets et comptes) de la communauté.
Le Sénégal est représenté au parlement de la Cedeao par les honorables députés de la XIVe Législature Ibrahima Baba Sall, Abdoulaye Wilane, Woré Sarr, Guy Marius Sagna, Maimouna Sène et Souleymane Ndoye. Lors de la deuxième session extraordinaire inaugurale de la structure communautaire qui s’est tenu hier jeudi 23 mai, l’honorable députée togolaise Mme Mémounatou Ibrahima a été élue présidente du Parlement de la Cedeao, en remplacement du Sierra-Léonais Sidie Mohammed Tunis.
Le Parlement a également adopté le règlement intérieur et le plan stratégique de la sixième législature (2024 – 2028) ; feuille de route qui guidera ses programmes et ses activités du Parlement dans ses efforts visant à réaliser les objectifs fixés malgré les divers défis auxquels l’espace communautaire.
LES PRÉSIDENTS FAYE ET NEVES DISCUTENT DE COOPÉRATION BILATÉRALE
Les deux Chefs d’État ont passé en revue la coopération bilatérale et discuté de sujets d’intérêt commun, notamment l’intégration dans la région ouest africaine.
Le Chef de l’État sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, et son homologue cap verdien, José Maria Pereira Neves, ont discuté vendredi, à Praia, de coopération bilatérale et d’intégration sous régionale, a assuré la Présidence sénégalaise.
“En visite à Praia, le président Bassirou Diomaye Faye a été chaleureusement accueilli par son excellence José M. Pereira Neves. Les deux Chefs d’État ont passé en revue la coopération bilatérale et discuté de sujets d’intérêt commun, notamment l’intégration dans la région ouest africaine”, a-t-elle notamment indiqué dans un message partagé sur le réseau social X.
La visite du nouveau président sénégalais entre dans le cadre d’une tournée diplomatique devant le mener à Conakry.
PROTECTION DES LANCEURS D’ALERTE, LE TEXTE BIENTÔT SOUMIS AU CHEF DE L’ÉTAT
Lors du Conseil des Ministres du 17 avril dernier, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, avait demandé au ministre de la Justice de finaliser un projet de loi sur la protection des lanceurs d’alerte.
Le ministre de la justice Ousmane Diagne a déclaré aux confrères de l’APS que le gouvernement est bien avancé dans la rédaction du texte portant sur la protection des lanceurs d’alerte. Il a affirmé : « On est très en avance, on a beaucoup travaillé sur ce texte portant sur les lanceurs d’alerte et évidemment chaque chose en son temps, mais je peux vous assurer que nous avons déjà rédigé un texte dans ce sens qui sera soumis à l’appréciation du Président de la République qui décidera de la suite à lui accorder. »
Lors du Conseil des Ministres du 17 avril dernier, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, avait demandé au ministre de la Justice de finaliser un projet de loi sur la protection des lanceurs d’alerte avant le 15 mai 2024. Ce sujet avait également été mentionné par le Président dans son premier discours à la Nation, le 3 avril 2024.
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LE SENEGAL FACE AU DEFI DE LA POLITIQUE LINGUISTIQUE
Il faut promouvoir l'équité entre les langues, garantir leur utilisation dans la sphère officielle et favoriser leur aménagement...
(Seneplus)- Au cours des discussions citoyennes organisées par Sursaut Citoyen, Mamadou Ndoye a mis en évidence l'absence de politique linguistique dans la majorité des pays africains.
Dans un contexte multilingue tel que le nôtre, l’ancien ministre de l'Éducation nationale a souligné la possibilité d'adapter un modèle visant à ce que la langue officielle soit déployée de manière à correspondre aux diverses réalités locales. En d'autres termes, il propose la mise en place d'une langue officielle nationale, accompagnée de langues officielles régionales, départementales et communales, afin de garantir une communication fluide à tous les niveaux territoriaux.
"Cette forme d'aménagement linguistique est tout à fait réalisable, mais à condition que nous fassions aussi le travail nécessaire", a ajouté le coordinateur de Sursaut citoyen. Car pour qu'une langue puisse être considérée comme officielle, il est essentiel que son lexique demeure stable. Ainsi, c'est le devoir des experts de travailler à enrichir le lexique de chaque langue pour qu'elle puisse répondre aux besoins de tous les habitants du territoire. Ce processus s'inscrit dans le cadre d'une politique linguistique, qui comporte trois dimensions fondamentales.
Tout d'abord, il y a la question des principes d'équité et d'égalité entre les langues. Ensuite, vient celle de l'utilisation des langues dans les sphères officielles, comme par exemple dans les tribunaux, où la langue utilisée devrait être adaptée aux spécificités locales. Enfin, il est question de l'aménagement de la langue, tant sur le plan phonologique, orthographique que lexical.