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14 mai 2025
LIGUE DES CHAMPIONS, LE REAL ARRACHE LE NUL CONTRE MAN CITY
Les quarts de finale aller de Ligue des Champions UEFA disputés, ce mardi 9 avril 2024, ont été marqués par deux nuls de haute facture. Le Real Madrid et Manchester City n'ont pas su se départager ce mardi, au terme d'un scénario dingue.
iGFM (Dakar) Les quarts de finale aller de Ligue des Champions UEFA disputés, ce mardi 9 avril 2024, ont été marqués par deux nuls de haute facture.
Le Real Madrid et Manchester City n'ont pas su se départager ce mardi, au terme d'un scénario dingue.
Il ne faut décidément rien attendre de raisonnable lorsqu'arrivent ces confrontations, devenues un passage obligatoire depuis trois ans en Ligue des champions. Dans la lignée du bras de fer de 2021 (4-3, 3-1 a.p.), arraché par le Real, et de la claque de 2022 (1-1, 4-0) infligée par City, ce quart de finale aller a livré un match fou, achevé sur un nul presque logique (3-3).
La qualification en demi-finales de Ligue des champions se jouera lors de la manche retour, le 17 avril.
Les Gunners ont tenu
Pas de vainqueur dans ce quart de finale aller de qualité à l'Emirates, où Arsenal a arraché une égalisation (2-2) méritée face au Bayern mais pourra peut-être regretter cette dernière situation de penalty (90e+5). Menés à un quart d'heure de la fin, les Gunners ont égalisé grâce au coaching gagnant de Mikel Arteta, et aux deux entrants Gabriel Jesus passeur et Leandro Trossard buteur (77e). D'un poteau dans le temps additionnel, Kingsley Coman a manqué l'occasion de redonner l'avantage aux Munichois avant le retour en Bavière dans huit jours.
MINISTÈRE DE LA FEMME, UNE ENTITÉ QUI NE VALORISE PAS LA FEMME, SELON DR NDÉYE ASTOU NDIAYE
"Des discussions doivent être engagées sur la question des femmes que beaucoup ne prennent pas au sérieux ou transforment en gag. Nous avons plus besoin d’une cellule familiale repensée notamment avec un code de la famille complètement revu."
Ndeye Astou Ndiaye, Maîtresse de conférences titulaire à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l’UCAD a indiqué, mardi, dans un entretien avec Seneweb qu’en lieu et place d’un ministère de la femme souvent très « politisé », il faut privilégier la recherche, les échanges autour des droits des femmes, les partages de savoirs de tous bords.
"Contrairement à certains, le ministère de la Femme ne me parle pas du tout. Surtout, je vois ce que les politiques en font. Et l’instrumentalisation qu’il y a derrière. Pour qu’il y ait le respect des droits des femmes, les changements doivent venir aussi bien du bas que du haut pour ne pas dire qu’il doit être systémique et institutionnel. En lieu et place d’un ministère de la femme souvent très « politisé, il faut privilégier la recherche, les échanges autour des droits des femmes, les partages de savoirs de tous bords.”
Selon elle, en termes de droits, nous trompons souvent d’occurrence soulignant que le patriarcat « nous plonge dans la réaction plus que dans l’action. Des discussions doivent être engagées sur la question des femmes que beaucoup ne prennent pas au sérieux ou transforment en gag. Nous avons plus besoin d’une cellule familiale repensée notamment avec un code de la famille complètement revu. Donc le ministère de la famille me parle davantage”
Ndeye Astou Ndiaye estime que le ministère de la Femme ne doit pas être une nécessité car dit-elle : « il n’y a pas une femme mais des femmes ».
“Ce ministère ne nous valorise pas. Le profil choisi pour l’occuper non plus. L’image reste celle des « femmes qui mobilisent », « les femmes et le folklore en politique ou encore le 8 mars qu’on transforme en fête au point d’oublier les revendications. Pourquoi pas le ministère de l’homme ? ” , a-t-elle soutenu.
L’enseignante chercheure soutient, cependant que ” nous avons plus besoin d’une cellule familiale repensée notamment avec un code de la famille complètement revu”.
DIOMAYE FAYE DEMANDE AU PREMIER MINISTRE DE CHANGER LE RÉFÉRENTIEL DES POLITIQUES PUBLIQUES, LE PSE
Le chef de l'Etat a ‘’demandé au gouvernement d’accélérer la réalisation intensive et cohérente du projet’’ de transformation du pays élaboré par le parti au pouvoir, le Pastef.‘’
Dakar, 9 avr (APS) – Le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, a demandé au Premier ministre, Ousmane Sonko, mardi, à Dakar, de ‘’changer le référentiel de politique économique et sociale’’ du pays, le Plan Sénégal émergent, en veillant à ‘’la consécration du projet’’ de gouvernement du parti au pouvoir.
M. Faye a fait cette recommandation à l’occasion du premier Conseil des ministres du gouvernement qu’il a constitué vendredi dernier, à la suite de sa victoire à l’élection présidentielle du 24 mars.
Il a aussi ‘’demandé au gouvernement d’accélérer la réalisation intensive et cohérente du projet’’ de transformation du pays élaboré par le parti au pouvoir, le Pastef, ‘’en travaillant avec précision, diligence, méthode et efficacité à la satisfaction des populations et, au mieux, des intérêts du Sénégal’’.
Selon le communiqué du Conseil des ministres, le président de la République a ‘’demandé au Premier ministre […] de finaliser, avant la fin du mois d’avril 2024, le plan d’action du gouvernement, avec un agenda précis de réalisation des objectifs fixés’’.
Durant les deux mandats de Macky Sall (2012-2024), le Plan Sénégal émergent, mis en œuvre à partir de 2014, était le référentiel des politiques publiques sénégalaises.
Bassirou Diomaye Faye a recommandé au Premier ministre de ‘’veiller à la mise en place effective et rapide des cabinets ministériels, et de proposer, pour chaque ministère, une nouvelle organisation rationnalisée et des nominations […] conformes aux réformes et aux objectifs sectoriels validés’’.
Il a été demandé aussi au gouvernement, lors du premier Conseil des ministres, de procéder à ‘’une revue générale des programmes et projets, du capital humain (audits des recrutements et des ressources humaines) et des ressources budgétaires de chaque ministère’’.
M. Faye a réclamé au Premier ministre et aux membres de son gouvernement un examen des finances publiques, de la coopération internationale (l’état de toutes les conventions de financement signées) et des partenariats public-privé’’.
Il souhaite aussi que soit engagé, ‘’sans délai, avec le secteur privé, la mise en œuvre d’une politique hardie de relance de l’économie nationale’’.
Le chef de l’État préconise, par ailleurs, de ‘’préparer le programme législatif et réglementaire du gouvernement à partir des textes et de l’agenda d’adoption proposé par chaque ministère’’.
DAOUDA NGOM S’ENGAGE À APPORTER DE NOUVELLES PERSPECTIVES À LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMEN
“Je prends l’engagement de ne ménager aucun effort pour la réalisation de la politique environnementale définie par le président de la République”, a déclaré le nouveau ministre de l'Environnement.
Dakar, 9 avr (APS) – Le nouveau ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, s’est engagé, mardi, à Dakar, à “apporter de nouvelles perspectives et une approche connectée aux efforts de la protection de l’environnement”.
“En tant que nouveau ministre de l’Environnement et de la transition écologique, je ferai mien cet héritage de 64 ans, non sans y apporter de nouvelles perspectives et une approche connectée à nos efforts collectifs de protection de l’environnement”, a-t-il déclaré lors de la passation de services avec son prédécesseur, Alioune Ndoye. La cérémonie a eu lieu en présence du personnel du ministère et de plusieurs collaborateurs des deux ministres.
“Je prends l’engagement de ne ménager aucun effort pour la réalisation de la politique environnementale définie par le président de la République”, a insisté le professeur Ngom. Il déclare que “l’heure est à l’action revigorée, à l’exploitation des technologies vertes les plus récentes” avec l’implication des communautés, des entreprises et des partenaires internationaux dans un esprit de “dialogue fécond”.
Il a rappelé les défis qu’il est appelé à relever à la tête de son ministère, citant, entre autres, “la lutte contre la déforestation, la conservation de la biodiversité, l’adaptation au climat, la réduction de la pollution”.
“L’environnement peut et doit être un levier important et efficace pour le développement de la plupart des secteurs de la vie publique, comme l’agriculture, la pêche, le tourisme, l’énergie, l’industrie”, a estimé Daouda Ngom.
“Ensemble, grâce à une transition sans heurts et à une vision commune, le voyage vers un avenir plus vert et plus résilient se poursuit”, a-t-il poursuivi.
Pour sa part, le désormais ancien ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Alioune Ndoye, a souhaité à son successeur “plein de succès” dans sa nouvelle mission. Il souligne que Daouda Ngom donne l’assurance, car il connaissant beaucoup les agents du ministère pour avoir collaboré avec eux depuis des années. “En tout cas, vous avez tous nos encouragements, notre disponibilité quand il s’agit de défendre le Sénégal et ses intérêts”, a conclu M. Ndoye.
LIEUX SAINTS DE LA CHRÉTIENETÉ, LE CINPEC VEUT CONVOYER 350 PÈLERINS
Les inscriptions pour le pèlerinage aux lieux saints de la chrétienté ont ouvert leurs portes ce lundi, selon l’annonce faite par le Comité interdiocésain national des pèlerinages catholiques (Cinpec).
Prévu du 24 août au 15 septembre 2024, cet itinéraire spirituel emmènera les participants de Dakar à Rome, puis à Jérusalem, Lourdes, Saint Jacques de Compostelle, Fatima, avant de revenir à Dakar, tel que précisé dans le communiqué.
Le Comité envisage d’accueillir 350 pèlerins, répartis en sept groupes de cinquante personnes chacun.
Il souligne que ce grand moment de la vie de l’Eglise sera placé sous le signe évangélique de la paix. Il annonce qu’il compte convoyer 350 pèlerins, répartis en sept groupes de 50 personnes. Le prix subventionné est fixé à trois millions cinq cent mille CFA.
‘’Les inscriptions sont ouvertes à compter du 08 avril 2024, à la permanence du CINPEC, contigüe au Collège de la Cathédrale de Dakar, tous les jours ouvrables, excepté le samedi, de 09h à 13h et de 14h à 18h’’, précise le communiqué.
Le CINPEC rappelle que le prix susmentionné, non remboursable pour les associations, institutions, amicales, mairies et ministères, recoupe en réalité la totalité des frais de séjour, d’hébergement, de restauration, de transport et d’assurance.
‘’En conséquence, les frais d’annulation sur ce package de prestations sont évalués à 30% au 30 juillet 2024 et à 100% au 15 août 2024’’, précisé le communiqué.
Le CINPEC signale que ‘’les futurs pèlerins seront soumis à une visite médicale d’aptitude auprès de médecins agréés par le Ministère en charge de la Santé’’, avec une limite d’âge ‘’fixée à 70 ans’’.
DIOMAYE LANCE LA MACHINE RÉFORMATRICE
Le président a dévoilé sa feuille de route ce mardi en Conseil des ministres. Justice, emploi, développement territorial : les défis de société sont nombreux. Le chef de l'État demande audits, plans d'action et changement de paradigme
Réuni pour la première fois depuis son installation le 5 avril, le Conseil des ministres présidé par Bassirou Diomaye Faye a permis au chef de l'État de dévoiler ses grandes orientations pour le Sénégal. "Une rupture en profondeur est nécessaire à tous les niveaux", a-t-il estimé, remerciant le peuple pour "l'espoir immense" placé dans son "projet collectif".
Le président a fixé cinq priorités pour son action: la jeunesse, l'emploi et l'éducation; la lutte contre la vie chère; la modernisation de la justice et la bonne gouvernance; la souveraineté économique et le développement territorial ; le renforcement de l'unité nationale. Il a demandé au Premier ministre Ousmane Sonko de finaliser avant fin avril un plan d'actions gouvernemental précis sur ces orientations.
Diomaye Faye a également exigé une "revue générale" des administrations, des finances publiques et des partenariats. Il a ordonné au gouvernement de "repenser l'organisation et le fonctionnement" de l'appareil d'Etat, et de lancer une réforme numérique du service public. Le président a enfin insisté sur "l'écoute, l'efficacité et la collégialité" du gouvernement pour assurer la réussite du "projet collectif".
Le compte-rendu du Conseil des ministres ci-dessous :
"Le Conseil des ministres s'est tenu ce mercredi 9 avril 2024 au Palais de la République, sous la présidence du chef de l'Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
A l'entame de sa communication, le président de la République a saisi l'occasion de ce premier Conseil des ministres après sa prestation de serment le 2 avril 2024, pour exprimer, encore une fois, sa reconnaissance infinie et sa profonde gratitude au peuple sénégalais, qui lui a fait confiance, avec son élection au premier tour avec 54, 28% des suffrages exprimés. Ce qui dénote de l'espoir immense placé au projet collectif défendu pour un Sénégal uni, souverain, juste et prospère.
Le chef de l'Etat a, à cet égard, salué la maturité du peuple sénégalais et sa volonté manifeste de soutenir une rupture en profondeur ; d'accompagner une transformation du système à tous les niveaux de la vie économique et sociale du pays.
Le président de la République a remercié et félicité tous ses compagnons et soutiens pour l'engagement historique exceptionnel, la résilience et le courage qui ont permis cette alternance inédite, acquise de haute lutte avec tant de sacrifices.
Le chef de l'Etat a ainsi félicité Monsieur Ousmane Sonko, nommé Premier ministre de la République du Sénégal. Il a magnifié sa posture de patriote et son travail au quotidien pour la préservation des idéaux partagés afin de consolider la souveraineté et le rayonnement du Sénégal.
Le président de la République a en outre félicité les 25 ministres et les 5 secrétaires d'Etat, membres du gouvernement de résultats, nommés le 5 avril 2024.
Le chef de l'Etat a demandé au gouvernement d'accélérer la réalisation intensive et cohérente du projet en travaillant avec précision, diligence, méthode et efficacité à la satisfaction des populations et au mieux des intérêts du Sénégal.
Le président de la République a insisté sur le rôle, l'action et la responsabilité du gouvernement, institution qui doit toujours s'arrimer au respect de l'Etat de droit et aux valeurs panafricaines historiques qui entretiennent notre vie en société, au regard de la montée en puissance des impatiences et des exigences des populations.
Le chef de l'Etat a notamment rappelé la nécessité de définir et de mettre en œuvre une politique inspirée par le « projet » de transformation systemique du senegal, décliné en cinq (5) orientations majeures. Ces dernières doivent s'ériger en axes prioritaires de l'action gouvernementale. Il s'agit de :
1. la jeunesse, l'éducation, la formation, l'entreprenariat et l'emploi des jeunes et des femmes ;
2. la lutte contre la cherté du coût de la vie et l'augmentation du pouvoir d'achat des ménages ;
3. la modernisation de la Justice, la protection des droits humains, la bonne gouvernance, la transparence, la reddition des comptes et l'amélioration de notre système démocratique et électoral ;
4. la souveraineté économique et la prospérité du Sénégal, l'exploitation optimale des ressources naturelles et le développement endogène durable des territoires ;
5. la consolidation de l'unité nationale et des solidarités dans un renforcement de la sécurité, de la paix et de la stabilité du pays.
Dès lors, le président de la République a demandé au Premier ministre, sur la base du projet et des orientations présidentielles sus indiquées, de finaliser, avant la fin du mois d'avril 2024, le Plan d'actions du gouvernement, avec un agenda précis de réalisation des objectifs fixés.
Dans cette perspective, le chef de l'Etat a demandé au Premier ministre de veiller à la mise en place effective et rapide des cabinets ministériels et de proposer, pour chaque ministère, une nouvelle organisation rationnalisée et des nominations qui sont conformes aux réformes et des objectifs sectoriels validés.
Le président de la République a également demandé au Premier ministre de :
- procéder à une revue générale des programmes et projets, du capital humain (audits des recrutements et des ressources humaines) et des ressources budgétaires dans chaque ministère ;
- faire la situation générale des finances publiques (conformément à la Code de Transparence dans la gestion des finances publiques), de la coopération internationale (l'état de toutes les conventions de financement signées) et des Partenariats Public- Privé ;
- engager, sans délai, avec le secteur privé (national notamment), la mise en œuvre d'une politique hardie de relance de l'économie nationale ;
- changer le référentiel de politique économique et sociale avec la consécration du projet ;
- préparer le programme législatif et réglementaire du gouvernement à partir des textes et de l'agenda d'adoption proposé par chaque ministère.
Enfin, le chef de l'Etat a demandé au Premier ministre de repenser l'organisation et le fonctionnement de l'Administration et du secteur parapublic ; et d'accentuer la réforme du service public autour de la digitalisation des procédures et de la transformation numérique des structures.
Le président de la République a ordonné la tenue d'un séminaire gouvernemental de cadrage global de l'action de l'État, ainsi que le développement d'une Stratégie de communication gouvernementale innovante, basée sur l'anticipation, la précision des messages, mais surtout sur l'appropriation des politiques publiques par les populations, qui doivent rester au cœur des interventions du gouvernement.
A ce titre, le chef de l'Etat a invité les membres du gouvernement à rester humbles et sobres, à cultiver l'écoute, l'efficacité, dans la collégialité et la solidarité, afin d'assurer la réalisation soutenue du projet.
Le président de la République a par ailleurs partagé avec les membres du Conseil, la lettre d'orientations qu'il a adressée aux fonctionnaires et agents de l'Administration du Sénégal.
Clôturant sa communication, le président de la République a adressé, en cette veille de Korité, marquant la fin du mois béni de Ramadan, ses chaleureuses félicitations et ses meilleurs vœux à la Oumah Islamique. Il a prié pour un Sénégal de Paix, de solidarité de prospérité et de progrès.
Dans sa communication, le Premier ministre a tenu à féliciter le chef de l'Etat pour sa brillante élection à la magistrature suprême du Sénégal. Il a également remercié le président de la République pour sa confiance le plaçant à la direction du gouvernement et réitéré son engagement permanent et celui de l'ensemble du gouvernement à œuvrer, sous l'autorité du président de la République, à l'accomplissement du projet collectif et souverain au service des sénégalaises et des sénégalais."
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TAHIROU SARR, LA DÉRIVE XÉNOPHOBE
Raevе, juriste, artiste et militant de gauche dénonce la montée inquiétante du "Zemmour sénégalais" et sa croisade contre les Guinéens. Si ce mouvement reste marginal, son influence grandit auprès d'une jeunesse en mal de repères
Dans une intervention remarquée lors de l'émission "Décrypter l'Afrique" présentée par Théophile Kouamouo, Raevе, juriste, artiste et militant de gauche sénégalais, a dénoncé la montée inquiétante de Tahirou Sarr, surnommé le "Zemmour sénégalais".
Ancien militant du parti Rewmi, Tahirou Sarr a créé le Mouvement Nationaliste Sénégalais, un parti ouvertement xénophobe et raciste. Selon Raevе, ce "parfait opportuniste" a profité du vide politique post-électoral pour imposer son discours haineux visant particulièrement les Guinéens.
"C'est quelqu'un qui porte un discours xénophobe, nationaliste, j'irai jusqu'à dire raciste" a tonné Raevе. "Il a plusieurs fois ciblé dans ses prises de parole les Guinéens, ce qui a été condamné par le CNRA."
Si le mouvement de Tahirou Sarr reste marginal pour l'instant, n'étant pas membre de la coalition au pouvoir, Raevе alerte sur les dangers d'un tel discours de haine qui séduit une partie de la jeunesse désœuvrée. "Ce type de propos naît souvent chez les jeunesses non formées, qui se laissent emballer faute d'ossature intellectuelle."
Face à cette menace, les autorités déploient une stratégie multiforme : réponses socio-économiques, lutte contre le racisme, défense de l'image d'un Sénégal de la Teranga. Selon Raevе, "les Sénégalais ne voudraient pas que ce discours de haine devienne la représentation du pays à l'international".
PLAIDOYER POUR UNE REVISION DE LA LOI ANTI-TABAC
Le tabac tue 8 millions de personnes chaque année. Pour lutter contre ce fléau, une loi a été votée en 2014. Seulement, les organisations de lutte contre le tabac militent en faveur de sa révision.
Le tabac tue 8 millions de personnes chaque année. Pour lutter contre ce fléau, une loi a été votée en 2014. Seulement, les organisations de lutte contre le tabac militent en faveur de sa révision. A Saly, l’association des journalistes en santé de la population et développement et le Forum civil ont échangé sur la taxation sur le tabac.
La cigarette nuit à la santé et peut même causer la mort. La Ligue sénégalaise contre le tabagisme tire la sonnette d’alarme. «Le tabac est une épidémie qui tue, cause des maladies, laisse des handicaps comme l’impuissance sexuelle. Le tabagisme a des externalités négatives sur le fumeur, son ménage, sa société. Notre pays compte 600 mille fumeurs. Dans 25 ans, la moitié, soit 300 mille fumeurs, vont mourir. Chaque année, 8 millions de personnes meurent de tabagisme en plus d’un million 200 mille de non-fumeurs dans le monde. Le tabagisme touche toutes les parties du corps et cause près de 23 maladies», déplore le professeur Abdoul Aziz Kassé de la Ligue sénégalaise contre le tabac. Cette association a obtenu du défunt régime l’adoption de la loi anti-tabac qui, à ses yeux, mérite une révision. «Il y a eu des avancées. Le prix du paquet de cigarettes est passé de 200 francs à 800. Il n’y a plus de panneaux de publicité sur le tabac, ni de promotion», s’est réjoui Pr Kassé.
Mais, déplore l’un des farouches combattants contre le tabagisme, «il y a eu l’ingérence de l’industrie du tabac dans le vote avec des espaces de fumeurs et ceux de non-fumeurs, ce qui est une catastrophe. Le tabac n’apporte rien à l’Etat. Si on gagne 22 milliards annuellement en taxes, on perd 54 milliards pour les méfaits». Professeur Kassé a, cependant, bon espoir que le nouveau gouvernement va corriger cette loi. «L’une des priorités du nouveau gouvernement est la jeunesse. Tous les experts ont montré que la jeunesse sénégalaise est tuée, au propre comme au figuré, par le tabagisme. Le Forum civil est sensible à ce combat et suggère la taxation sur le tabac pour le rendre inaccessible aux jeunes et l’interdiction du tabac dans les lieux publics», a pour sa part déclaré Birahim Seck, le coordonnateur national du Forum civil.
LE SORT DU FRANC CFA DÉPEND DES AFRICAINS, DIT PARIS
Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, estime que "la France n’a pas à se prononcer sur l’avenir du franc CFA". "Maintenant, aux États africains de décider", a-t-il déclaré
(SenePlus) - Le nouveau président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, tenant d'une ligne souverainiste, a remis en question l'utilisation du franc CFA pendant sa campagne électorale, plongeant l'avenir de la monnaie commune ouest-africaine dans l'incertitude.
Interrogé sur le sujet lors d'une visite en Côte d'Ivoire, le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné a estimé que "la France n’a pas à se prononcer sur l’avenir du franc CFA". "Maintenant, aux Etats africains de décider", a-t-il déclaré dans des propos rapportés par l'AFP, laissant entendre que Paris accepterait une réforme ou un changement de nom initié par les pays concernés.
Certaines voix critiquent de longue date la parité du franc CFA arrimée à l'euro, jugée pénalisante pour les exportations. Plus récemment, au Mali, au Burkina Faso et au Niger désormais dirigés par des juntes militaires plus souverainistes, des appels à quitter le franc CFA se sont fait entendre. La montée du sentiment anti-français chez les jeunes Africains mine la popularité de cette monnaie toujours imprimée en France.
Interrogé sur ces évolutions politiques régionales, le chef de la diplomatie française a vanté lors de sa tournée en Afrique de l'Ouest et au Kenya "des partenariats équilibrés" construits avec les pays alliés comme la Côte d'Ivoire, où il a rencontré le président Alassane Ouattara.
Par Mamadou Ndiaye
LES HABITS NEUFS
De nouveaux visages arrivent aux responsabilités. Ventilés à divers postes d’un gouvernement qui a mis du temps à se dessiner, les ministres prennent possession de leurs départements respectifs sous la férule de leur chef, Ousmane Sonko déjà aux commandes
De nouveaux visages arrivent aux responsabilités. Ventilés à divers postes d’un gouvernement qui a mis du temps à se dessiner, les ministres prennent possession de leurs départements respectifs sous la férule de leur chef, Ousmane Sonko déjà aux commandes du navire !
Il a pris fonction hier dans une sobriété qui en dit long sur la nouvelle ère qui s’ouvre… Le Premier ministre Sonko a surtout décliné son programme de gouvernement puisé dans son fameux « Projet » qui sert de boussole aux nouvelles autorités.
Aussitôt sa nomination entérinée, il s’attelait, en accord avec le président de la République, à fixer la mission qu’il s’est assigné dans un contexte d’urgences et de contraintes qui ne laissent point place au répit. L’emploi, la sécurité, la jeunesse, la mobilisation citoyenne, la lutte contre la corruption et le coût de la vie constituent les axes pivots de la politique qu’il entend conduire.
A ces priorités, des budgets prioritaires ! Nanties d’un suffrage universel synonyme de plébiscite, les deux têtes de l’exécutif ne perdent pas de temps pour former une équipe qu’elles veulent homogène, complémentaire et soudée afin de traduire en actes les premières intentions présidentielles.
Pour beaucoup, les titulaires de portefeuilles ont le physique de l’emploi et surtout le profil adéquat. Certains CV sont… balèze ! D’autres intéressants. De ce fait, la diversité des horizons et des parcours demeure une richesse susceptible de forger un mental et un état d’esprit en quête de puissance. Ces technocrates manquent-ils de sens politique ?
Sous l’effet des contraintes, ils présentent des qualités distinctives pour enrayer les difficultés à l’origine du choix porté sur eux. D’ailleurs, nombre d’entre eux sont des technocrates à l’expertise avérée issus pour la plupart des milieux d’affaires, des banques, des institutions financières internationales, de la coopération ou des universités.
Tous, moins politiques que leur patron, vont apprendre le métier en s’éprouvant. La troisième alternance est donc en marche ! A cet égard, le terrain est la seule vérité qui compte. En clair, le savoir-faire et le vécu seront plus requis que l’épaisseur des diplômes empilés. N’empêche, la trajectoire académique reste un gage de sérieux, de présomption de compétence et pourquoi pas de talents qui prédisposent ceux qui s’en prévalent d’être à la hauteur.
Dans leurs relations de travail au quotidien, naîtront des liens personnels, base affective de solidarité gouvernementale propice à surmonter les écueils et les égos des uns et des autres. D’autres combats sont en ligne de mire pour ces ministres, de surcroît des novices dans leurs attributions : améliorer les conditions de vie des Sénégalais (sans distinction) une fois le chapitre de l’élection présidentielle clos, enchaîner les visites pour cerner les décalages en rencontrant les gens dans leur simplicité.
Au-delà du style, dont l’importance sera relative voire anecdotique, le ministre est attendu sur sa créativité et son impulsion pour entraîner son monde dans la dynamique voulue sans fausse note. Si les tâches prioritaires sont identifiées, leur mise en œuvre opérationnelle va s’avérer complexe en raison justement de la conjoncture politique qui prévaut en ce moment.
D’abord le budget 2024 est voté par une assemblée en osmose avec la majorité sortante. Il repose sur une loi de programmation et sert de référence à plusieurs exercices cumulés si bien que la modification ne surviendrait que dans le cadre d’une loi de finance rectificative nécessitant toutefois une réévaluation de la qualité des dépenses.
En d’autres termes, la même assemblée sera tenue de réapprécier la situation à l’aune du changement survenu depuis le 24 mars dernier. Une remise en ordre en perspective. La tâche s’avère délicate. Elle va induire des tractations pour arrêter une stratégie efficace au sein d’un Parlement souvent agité.
Mieux, il faudra aller vite (sans se hâter) et surtout donner un signal qui rassure. Le changement à la tête de l’exécutif postule une configuration nouvelle, voire inédite avec d’un côté un gouvernement qui reflète le choix voulu par les Sénégalais et une Assemblée nationale reposant sur un précaire équilibre des forces politiques.
Que nous réserve ce bouleversement du paysage politique ? Le PDS et le PS reculent, électoralement. Ils deviennent des partis de soutien et perdent ainsi l’initiative en se rangeant par nécessité derrière des forces qui montent. L’APR va-t-elle se saborder ou imploser ? N’ayant pas pu se structurer alors qu’elle était au pouvoir, va-t-elle pouvoir le faire maintenant qu’elle se retrouve sans préparation dans l’opposition ? Aucun cadeau ne lui sera fait ?
Et le Pastef ? Sa ligne politique a certes triomphé. Mais comment compte-t-il s’imposer dans une recomposition politique qui se profile en prélude aux prochaines élections législatives et municipales ?
De nouveaux combats se dessinent tant au pouvoir que dans l’opposition qui va nécessairement se chercher une figure d’incarnation. Le Président Diomaye Faye a fixé un cap avec en toile de fond une réorganisation de l’échiquier politique en vue de diminuer le nombre de partis, surtout ceux sans consistance ni épaisseur.
La récente consultation a révélé le poids électoral de beaucoup de prétendants sans réelle envergure ni emprise notable. Nul doute que certains dirigeants vont tomber en disgrâce.
En revanche, c’est la divine surprise et une onction de grâce pour ces jeunes ministres prêts à se durcir le cuir au contact du réel. Redoutables défis qui peuvent s’inscrire dans un temps long alors que les urgences exigent des réponses immédiates. Ils ont besoin d’un succès d’estime pour franchir les barrières psychologiques qui vont naturellement se dresser sur leur chemin.
Cependant, il est heureux de voir qu’un consensus se dégage sur le gisement d’emplois que recèle l’agriculture si jamais elle est mise sur les rails de la souveraineté alimentaire et surtout de la sécurité alimentaire. Pour y arriver, le choix porté sur le banquier Mabouba Diagne s’avère judicieux.
Il a fait montre d’une rare pugnacité dans ses fonctions antérieures pour réorienter les financements vers une économie verte en progression avec un succès retentissant. Par un subtile montage financier, il a créé un complexe agricole de transformation dans son terroir d’origine avec à la clé des emplois et des revenus accrus qui lui valent une immersion sociale très profonde.
Il en est de même du ministre de l’industrie, Sérigne Guèye, également maire de Sandiara qui, avec opiniâtreté, est parvenu à ériger une active zone industrielle dans son fief grâce à son carnet d’adresses et à son ingéniosité.
On le voit, il est possible d’accentuer la perspective en faisant de l’emploi le leitmotiv tous azimuts au grand bénéfice des jeunes de plus en plus nombreux sur le marché du travail, sans formation professionnelle, dépourvus de qualification. Ils constituent une chance (à saisir) et une non bombe ou une menace (à brandir) sur le chemin de la croissance inclusive qui les éloigne des affres de la misère et des tentations aventurières.