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14 mai 2025
LE «FOUDDEUN», UNE BEAUTE ANCESTRALE RESSUSCITEE
Tendance Ramadan - 'Bés Bi le Jour'a fait une immersion chez Aïssatou Bathily, à Yoff. Cette dernière est une experte en matière de henné naturel. Sa maison ne désemplit pas.
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 11/04/2024
Le henné, «fouddeun» en wolof, a été très prisé pendant le mois de Ramadan. Cette pratique ancienne, jadis utilisée à l’occasion des cérémonies de mariage ou de baptême, est, fait son grand retour chez les grandes dames. Bés Bi a fait une immersion chez Aïssatou Bathily, à Yoff. Cette dernière est une experte en matière de henné naturel. Sa maison ne désemplit pas.
Le soleil est au zénith. Le climat est peu clément. L’équipe du Groupe E-Media fait cap sur Yoff, quartier où habite Aïssatou Bathily, une praticienne du henné. Mais, à cette heure de la journée, rallier la maison de cette dernière devient un véritable calvaire à cause des embouteillages monstres. Automobilistes et conducteurs de motos se disputent la chaussée, foulant au pied les règles élémentaires du Code de la route. Un acte d’incivisme qui met certains hors d’eux-mêmes. Certains, tenaillés par la faim, élèvent la voix. Après une heure de route. Et voilà le domicile de la reine du henné qui rend les mains et les pieds des dames plus gracieuses à ce mois béni de Ramadan. Sa maison est imposante. C’est un bâtiment carrelé en noir et blanc. Aïcha, la taille moyenne, le teint clair, vêtue d’une djellaba de couleur saumon, la tête bien voilée, accueille ses hôtes avec un large sourire. Elle dévoile sa belle denture blanche. L’horloge murale affiche 12h. Après les salamalecs d’usage, elle installe dans son somptueux salon, décoré avec soft et classe. La superbe photo de Serigne Babacar Sy accrochée sur le mur renseigne sur son appartenance confrérique. La dame est très sollicitée. En attestent les nombreuses femmes qui attendent patiemment leur tour pour se mettre au tatouage naturel du henné.
Dans un coin du salon, on aperçoit un seau rempli de la poudre verdâtre du henné dont sa couleur cuivrée peut tirer sur le rouge après usage. Un pot d’eau et un plat en aluminium sont soigneusement posés sur la moquette douce grise. Ce décor est complété par des bandes de col blanc coupées en fines lamelles servant pour le design. «Qui est la dernière sur la liste ?», demande une jeune fille, habillée en robe Wax multicolore. Pendant ce temps, Aïcha est occupée à préparer l’application du henné. Elle récite des versets de coran dans de l’eau simple mélangée avec celle dite bénite du Zam-Zam, qu’elle verse ensuite sur la poudre du henné jusqu’à obtenir une pâte homogène. Après avoir obtenu le résultat escompté, elle commence le travail avec la première cliente inscrite sur la liste, Fama. Cette étape finie, elle fait des designs avec le col finement coupé. Il y a une variété, certaines femmes préfèrent les tatouages fleurons et d’autres optent pour les figures symétriques avant de poser la pâte sur les designs. Au bout de 3 heures, elle enlève le henné et obtient une couleur rouge bordeaux. Elle y enduit de l’huile de beurre de karité pour la rendre scintillante. «Nous sommes au mois de Ramadan, le henné est pratique. On peut faire ses ablutions, prier sans souci. En tant que jeune, nous nous devons de perpétuer cette pratique ancestrale qui est belle à avoir», explique Penda, une cliente venue de Keur Massar. La jeune collégienne Oumou Ndoye abonde dans le même sens.
Aïssatou et le henné, une histoire d’amour
Âgée juste d’une vingtaine d’années, Aïssatou adore le henné depuis toute petite. Par passion. Et, elle est allée jusqu’au Mali pour l’apprendre. Cela fait 4 ans qu’elle exerce cette profession qui lui apporte beaucoup de gains. «J’ai toujours aimé le henné. C’est lors de ma formation au Mali que j’ai découvert beaucoup de vertus et bienfaits de ce produit naturel. Appliquer le henné sur son corps peut conjurer le mauvais sort, soigner les maladies des pieds, un mal de tête. L’huile de henné est utilisée localement pour les douleurs arthritiques et rhumatismales, le jus de henné et d’huile sur la peau pour réduire les signes du vieillissement et les rides. Le henné participe également à la réduction de certains troubles du sommeil, c’est une herbe pour la bonne santé cardiaque», explique-t-elle. A l’en croire, la liste des bienfaits de ce produit est loin d’être exhaustive. D’après elle, c’est un arbre de paradis. «D’après l’histoire, nos ancêtres ne portaient pas d’habits, ils cherchaient des écorces d’arbre pour se couvrir mais pratiquement tous les arbres ont refusé, seul l’arbre du henné a accepté», ajoute Aïssata avec une gestuelle de ses mains visiblement bien tatouées. Elle tire son épingle du jeu. «Je gagne bien ma vie grâce à ce travail. J’en tire profit», reconnaît-elle. Le henné ou «fouddeun» sur les mains des jeunes femmes, un produit naturel est un véritable allié de beauté. Obtenu sous forme d’extrait de plantes (feuilles, poudre) à partir d’arbrisseaux de la famille des Lythracées. Le henné est un produit naturel auquel on attribue de nombreuses vertus et qui est très apprécié au Sénégal. Une fois cueillies, ses feuilles sont séchées puis moulues finement. Ce qui donne une texture qui permet d’en faire une pâte, une fois que le produit est mélangé avec de l’eau. La pâte ainsi obtenue est utilisée pour réaliser un tatouage éphémère appelé «Fouddeun» en réalisant des dessins sous forme de motifs floraux ou abstraits. Son côté esthétique en fait un atout de séduction féminine, particulièrement pour les jeunes mariées. On le retrouve par ailleurs dans plusieurs cultures (turque, mauritanienne, marocaine, sénégalaise) lors d’occasions spéciales comme les mariages et les baptêmes. Originaire principalement du sous-continent indien et d’Afrique du nord, le henné se décline sous différentes variantes. (…)
EXIT LE PSE, PLACE AU PROJET
Le président Diomaye Faye a annoncé, lors du premier Conseil des ministres tenu ce mardi 9 avril 2024, le changement de référentiel de politique économique et sociale consacrant le Projet
La rupture se poursuite. Le Président Diomaye Faye a annoncé, lors du premier Conseil des ministres tenu ce mardi 9 avril 2024, le changement de référentiel de politique économique et sociale consacrant le Projet. Donc, la fin du Plan Sénégal émergent de Macky Sall qui visait 2035. Il reste l’épineuse question du financement de son programme. Mais pourra-t-il se passer du Groupe consultatifs de Paris comme ses prédécesseurs ?
Le Président Bassirou Diomaye Faye prend ses marques. Il va, à son tour, écrire l’histoire par son programme politique que les Sénégalais ont validé le 24 mars 2024 au premier tour. Le programme de son Premier ministre aussi, président de Pastef, Ousmane Sonko. Le premier Conseil des ministres a annoncé l’une des grandes décisions qui vont faire oublier le régime de Macky Sall. Il s’agit de la mise en œuvre du «Projet de transformation systémique du Sénégal» qui sera «le référentiel de politique économique et sociale». Il va remplacer le Plan Sénégal émergent (Pse) du Président Macky Sall qui avait fixé le cap jusqu’en 2035. Un projet décliné en 5 orientations majeures qui seront érigées en axes prioritaires de l’action gouvernementale. Il s’agit de «la jeunesse, l’éducation, la formation, l’entreprenariat et l’emploi des jeunes et des femmes ; la lutte contre la cherté du coût de la vie et l’augmentation du pouvoir d’achat des ménages ; la modernisation de la Justice, la protection des droits humains, la bonne gouvernance, la transparence, la reddition des comptes et l’amélioration de notre système démocratique et électoral ; la souveraineté économique et la prospérité du Sénégal, l’exploitation optimale des ressources naturelles et le développement endogène durable des territoires ; la consolidation de l’unité nationale et des solidarités dans un renforcement de la sécurité, de la paix et de la stabilité du pays.» En outre, ajoute le communiqué, le Président Faye a demandé au Premier ministre, «sur la base du Projet et des orientations présidentielles sus indiquées, de finaliser, avant la fin du mois d’avril 2024, le Plan d’actions du gouvernement, avec un agenda précis de réalisation des objectifs fixés».
Le Pse et ses milliards Exit donc, le Pse qui, en 2014, inspiré en partie de Yoonu yokkuté du Président Macky Sall, avait été adopté comme document de référence de sa politique économique, sociale et environnementale. Il y a eu d’abord le Programme d’actions prioritaires (Pap I, 2014-2018), le Pap II (2019-2023) réaménagé en 2020 en Pap 2A (aménagé et ajusté) et enfin le Pap3A (2024-2028) que le gouvernement comptait mettre en place au cours des cinq (5) prochaines années, et qui avait été porté par le candidat de Benno bokk yaakaar, Amadou Ba dans le cadre de son programme de continuité. Le Pse a été soutenu par les partenaires techniques et financiers du Groupe consultatif ou Club de Paris. Pour le premier Groupe consultatif, en février 2014, le Sénégal, qui recherchait 1 853 milliards FCFA, avait obtenu des engagements de plus de 3.729 milliards de francs CFA. En 2018, le Sénégal est retourné à Paris pour le financement de la phase 2 du Pse (2019-2023) et avait pu lever 7356 milliards de F CFA auprès des partenaires techniques et financiers.
Le Projet fera-t-il appel au Groupe consultatif ?
L’enjeu aujourd’hui, avec le régime de Diomaye Faye, c’est de voir si le Premier ministre va perpétuer cette tradition comme avec Idrissa Seck, Premier ministre de Abdoulaye Wade, qui avait jubilé pour les 846 milliards «ramenés» du Club de Paris. Dans un contexte où le Sénégal s’apprête à commercialiser ses premiers barils de pétrole ou son gaz, et au nom de la souveraineté prônée par le Projet, le rendez-vous de Paris pour mobiliser des ressources à même de financer le Projet reste une incertitude. La rupture pourrait passer par là. Même si le chef de l’Etat, dans ses différents messages a rassuré les partenaires techniques et financiers. Dans son discours du 26, son premier après sa victoire, il avait assuré : «Le Sénégal restera le pays ami et l’allié sûr et fiable pour tout partenaire qui s’engagera, avec nous, dans une coopération vertueuse, respectueuse et mutuellement productive.»
LE MFDC PAS FAVORABLE AU DEMINAGE MAIS RESTE OUVERT
Casama,ce, Les autorités locales (de la Basse Casamance et de la Guinée-Bissau) et des membres du Mfdc se sont rencontrés, dimanche dernier, pour discuter
Les autorités locales (de la Basse Casamance et de la Guinée-Bissau) et des membres du Mfdc se sont rencontrés, dimanche dernier, pour discuter de l’ouverture routière des axes Ousssouye (Sénégal) et Karouhaye (GuinéeBissau) et Ousssouye Boudiédiette ; la réouverture du Parc national de la Basse Casamance (Pnbc) et le déminage des zones et des villages touchés par le conflit casamançais, a-t-on appris de Abdou Ndukur Kacc Ndao, président du Comité de veille pour le déminage.
Selon lui, à l’issue de ladite rencontre, les chefs et délégués de village se sont bien entendus sur les questions soulevées et qui, selon eux, sont des actes privilégiés pour le développement local des populations autochtones et dans les relations bilatérales entre le Sénégal et la GuinéeBissau. «Le Mfdc n’est pas pour le moment favorable au déminage mais reste ouvert à des négociations imminentes pour discuter des mêmes enjeux», a dit M. Ndao.
Sur les 23 du Mfdc qui étaient présents à la réunion présidée par Thérance, il y avait les cantonnements du front sud du Casselol, la 2, du Fouladou, Première Bat. Et cela en présence de François Ebomba Manga de Djivente et de Hendrix Diédhiou de Signanaar, Henry Diédhiou (Siganar), Guetan de Signanaar, Thiolo de Signanaar Adama Sané (Bagaya), Solo Diédhiou (Siganar), Denis Diédhiou (Signanaar), Bertrand Sané (Blouf), Lamine Dieme du blouf autres de la rébellion.
Notons également que plusieurs rebelles de Diakaye nord sont aussi venus faire acte d’allégeance au front sud de François. Le Comité de veille poursuivra ses rencontres avec d’autres acteurs comme les autorités administratives, militaires, les territoriales, le Centre national d’action antimines au Sénégal et le Pnbc
LES ETUDIANTS LIVRENT LEURS ATTENTES
Avec la nomination de Abdourahmane Diouf comme ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, les étudiants de l’UCAD plaident pour une réforme du système universitaire et sa décongestion par la création de nouvelles universités
Suite à la mise en place du nouveau gouvernement et la nomination de Abdourahmane Diouf comme ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop plaident pour une réforme du système universitaire et sa décongestion par la création de nouvelles universités.
En ce lundi 8 avril très poussiéreux, c’est le calme plat qui dicte sa loi dans l’enceinte du Campus social de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Les ruelles sont quasi-désertes et il est difficile d’apercevoir une silhouette dans les parages. Une chose très rare. Sachant le monde que le campus a l’habitude d’absorber et le bruit chronique qu’il a tendance à assimiler. Seuls les arbres marquent leur présence sous l’effet du vent très fort qui fait vaciller leurs branches, ensuite donnant un concert assez plaisant et faisant tomber les feuilles mortes sur les pavés. Au milieu de l’enceinte, quelques étudiants sont visibles. On peut même les compter. C’est le même constant dans les bâtiments. A l’exception du pavillon F qui fait face à la mosquée de l’Ucad qui abrite quelques pensionnaires malgré les fêtes Pâques et la Korité. Parmi eux, Bécaye Camara et Abdoulaye Diallo, trouvés dans leur chambre. Ces deux camarades de classe suivent avec intérêt l’actualité du pays, surtout la mise en place du nouveau gouvernement piloté par le Premier ministre Ousmane Sonko. Un intérêt qui se justifie. Depuis les violentes manifestations ayant occasionné le saccage de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, l’accès au Campus social est devenu de plus en plus restreint. La sécurité a été totalement renforcée et des mesures drastiques prises par les autorités universitaires. A la porte d’entrée, des hommes en tenue noire filtrent les entrées et les sorties en procédant à l’identification. La police y est même présente. L’étudiant présente une fiche d’enrôlement prouvant qu’il est régulièrement inscrit et sa pièce d’identité pour prétendre y entrer.
«Tokk di jàng muy dox»
Concernant la nomination de Abdourahmane Diouf comme ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, les attentes sont les mêmes chez les étudiants. «Son premier chantier doit être tout d’abord de changer le système en faisant la promotion de la formation professionnelle ayant une corrélation avec le marché du travail. Cela permettra une insertion professionnelle rapide», a expliqué Bécaye, scotché sur l’écran de son ordinateur. Selon lui, le nouveau ministre doit également veiller au retour à la normale du calendrier académique. «Je souhaite aussi qu’il construise de nouvelles universités un peu partout pour désengorger l’Université Cheikh Anta Diop», a-t-il renchéri, l’air confiant. Son camarade de chambre, Abdoulaye, lui emboite le pas. D’après lui, il faut mettre l’accent sur l’accès pratique et la formation professionnelle visant à faciliter l’insertion dans les entreprises des étudiants après les études. Et de poursuivre : «Pour ce faire, tous les ministères doivent se donner la main pour le rendre possible.» A l’ère du numérique, les étudiants ont également prôné l’enseignement en distance en les dotant d’équipements de dernière génération et en leur facilitant l’accès à la connexion. Ce qu’ils appellent d’ailleurs «Tokk di jàng muy dox».
Baadoolo - Pas de Projet Sénégal émergent !
Gouverner avec le Plan Sénégal émergent aurait été de la continuité. Or, c’est ce que les Sénégalais ont sanctionné. 54,28% ont déclaré n’avoir plus d’appétit pour consommer le menu de MackyAmadou. Ils préfèrent observer un autre régime. Il est donc légitime que Diomaye et Sonko servent leur plat. On verra ndakh le Projet amna saf safal. Et on jugera à l’heure du bilan. Parce qu’il pourrait y avoir un Projet Ajusté Accéléré ou Projet 3 comme Pap3… Il faudra juste nous éviter que ça soit un Projet Sénégal émergent.
PODOR Pour le meurtre de leur collègue 4 jeunes bergers en garde à vue à Pété
4 jeunes bergers originaires de Kounady, village situé dans le Diéri de la commune de Mbolo Birane, ont passé la Korité à la brigade de gendarmerie de Pété. Le week-end dernier, peu avant la tombée de la nuit, le troupeau de A. S. regagne le village sans son berger. La famille a fait appel aux populations pour sa recherche croyant qu’il était terrassé par la soif avec la forte canicule qui sévit dans la zone. Mais trois jeunes bergers ont préféré se détacher du groupe pour poursuivre les recherches sur une autre direction. Et ce sont eux qui ont découvert le corps sans vie de leur collègue berger. A leur arrivée sur les lieux, accompagnés de sapeurs-pompiers, la gendarmerie a interpellé les 4 jeunes bergers qui ont retrouvé le corps sans vie. Ils ont fini par lâcher le nom du présumé meurtrier sous la forte pression des enquêteurs. Les mis en cause devraient être déférés ce jeudi à Saint Louis. Battu à mort à coups de coupecoupe, la victime était marié et père de deux enfants.
Fin de cavale d’un agresseur Le taximan conduisait des clientes sur la VDN3 pour les dépouiller de leurs biens
C’est une traque qui a démarré suite à de nombreux cas d’agressions sur la VDN 3. Le taximan qui détournait ses clientes de leur destination, a été finalement arrêté, mardi, par la police de Wakhinane Nimzatt, rapporte Seneweb. Il est poursuivi pour vol commis avec violence, avec usage de moyen de transport, violence et voie de fait. Le chauffeur de taxi avait pour modus operandi de simuler une panne pour vérifier son moteur. Il en profite pour conduire ses clientes au bord de la mer, la nuit, pour les dépouiller de leurs biens, menaçant de les tuer. Le récidiviste a pu emporter de fortes sommes d’argent, des perruques, des téléphones portables appartenant à des femmes selon Seneweb. L’une de ses victimes avait pris le soin de relever le numéro de la plaque d’immatriculation du taxi, et au commissariat de police, cinq femmes ont déclaré avoir formellement reconnu le taximan.
Hôpital de Richard-Toll Une femme accouche de quadruplés
L’hôpital de Richard-Toll a eu l’honneur d’accueillir des quadruplés. Une femme a mis au monde, lundi, 3 filles et un garçon, à la maternité de cette structure sanitaire, selon l’Aps. Une césarienne qui s’est bien déroulée puisque les nouveau-nés et leur maman se portent à merveille. «Depuis les résultats de l’échographie, toutes les dispositions nécessaires étaient prises pour l’accompagner durant toute cette période afin d’éviter des complications liées à la santé de la mère et celle des enfants», a indiqué une source sanitaire, citée par l’Aps.
Nouveau régime Léona Niassène plaide pour la mécanisation de l’agriculture
Le porte-parole du Khalife général de Léona Niassène invite les nouvelles autorités sénégalaises à mettre davantage l’accent sur l’agriculture pour développer le pays et fait renaître l’espoir chez les populations. S’exprimant au nom du Khalife, Cheikh Ahmed Babacar Niass a assuré qu’avec ses potentialités agricoles, le Sénégal est en mesure d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. Il a, par ailleurs, appelé le président de la République Bassirou Diomaye Faye à assurer la sécurité du pays, des populations et de de leurs biens, à promouvoir la bonne gouvernance et l’Etat de droit et à combattre l’injustice, l’orgueil, l’ingratitude et l’insolence au sommet de l’Etat, «seul gage de la réussite dans leur mission». Il leur a également demandé de prêter une oreille attentive aux chefs religieux et autres dignitaires qui sont prêts à leur prodiguer les «bons conseils au grand bénéfice du Sénégal et de ses fils».
par l'éditorialiste de seneplus, ada pouye
LE TRIBUNAL DE LA TURPITUDE
EXCLUSIF SENEPLUS - La mutation du pouvoir obtenue après la défaite du candidat Amadou Ba a révélé quelques ingrédients de sa recette. Ce mouvement révolutionnaire est un marqueur de la reconfiguration de la sociologie politique du pays
« L’arbitraire et la turpitude ne se valident pas partout avec succès, comme s’ils étaient des lois de la physique. C’est le principe » (Tocqueville, A. 1835).
Macky Sall, ses louangeurs et ses manœuvriers incompétents, se sont démenés comme des forcenés pour déroger au principe. Rien n’y fait. La neuvième vague (Gennari, G. 1980) patriotique a précipité au fond de l’abîme les politiciens - bling bling boy - avec un QI de Dupont et Dupont. Ils ont oublié : on nous tue, on ne nous déshonore pas.
Que nul n’en ignore !
La mutation du pouvoir obtenue après la défaite du candidat Amadou Ba à l’élection présidentielle du 24 mars 2024 a révélé quelques ingrédients de sa recette.
Le mouvement social impulsé par le Pastef depuis 2019 à travers une bataille acharnée autour du « projet » a multiplié les scarifications sur le visage déjà hideux de notre démocratie néocoloniale empirique.
Ce mouvement révolutionnaire est un marqueur de la reconfiguration de la sociologie politique. La faillite des partis politiques postcoloniaux anecdotiques, a ouvert une brèche à une jeunesse désabusée. Les universités (Cheikh Anta Diop et Gaston Berger) ont joué leur rôle. Elles ont catalysé une forme d’organisation politico-sociale, se présentant sous la forme d’une mixture du panafricanisme intellectualiste de Cheikh Anta Diop et du nationalisme pragmatiste de Mamadou Dia.
La gloutonnerie matérialiste du clan Macky Sall avec son corollaire d’arrestations tous azimuts, - ne pouvait pas et ne peut toujours pas – être passée en pertes et profits.
Dans le face-à-face au clan « BBY/BTY (Bénnὁ Tἁs Yaakar », le mouvement F24 a constitué une des plateformes fédératrices regroupant à la fois des organisations de la société civile, des partis, des syndicats, le patronat, des organisations des droits de l’homme, des mouvements religieux et des identités remarquables, pour cristalliser un front du refus de la confiscation du pouvoir par le régime ploutocratique de Macky Sall.
L‘édifice de musellement généralisé du peuple sénégalais par les emprisonnements, l’acharnement contre les chaînes de télévision, les réseaux sociaux (coupures de l’Internet) y compris la menace à peine voilée de faire entrer les prétoriens dans l’arène politique, sous-tendue par un narratif colonialiste désuet adossé sur une fiction juridique (force restera à la loi) inopérante face au peuple ; cet édifice disions-nous, s’est affaissé comme un château de cartes.
Dans une République, au commencement se trouve le peuple, et, à la fin il sera. Alors tout naturellement, force restera toujours au peuple. La preuve en a été administrée par les électeurs dont la carte n’est que le prolongement de leurs convictions.
Le peuple est le tribunal de la turpitude.
Mais ne nous y trompons pas. La détermination dont elle a fait montre dépasse le politique. Elle s’inscrit dans une volonté d’amorcer une véritable mutation sociale (Touraine, A. 1984).
La résistance à la dictature a été multidimensionnelle et transnationale. Des intellectuels, des éditorialistes, des académiciens, la société civile et même le Conseil constitutionnel ont érigé des barricades contre la dictature, tous à leur manière. Une déferlante systémique. Un mouvement sismique inarrêtable.
La leçon a été bien apprise et bien mise en pratique : « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire » (Albert Einstein).