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28 juin 2025
UN BUDGET DE 200 MILLIONS FCFA POUR LE FESTIVAL DE JAZZ DE SAINT-LOUIS
La 32ème édition aura lieu du 16 au 20 mai prochain dans la ville tricentenaire. L’annonce est faite par les responsables du comité d'organisation regroupés au sein de l’Association Saint-Louis Jazz
La 32ème édition du Festival International de Jazz de Saint-Louis aura lieu du 16 au 20 mai prochain dans la ville tricentenaire. L’annonce est faite par les responsables du comité d'organisation regroupés au sein de l’Association Saint-Louis Jazz. Un festival qui, depuis 2016, est inscrit dans le catalogue des plus grands festivals du monde et qui draine des milliers de festivaliers provenant de toutes les contrées du monde. « Le Festival International de Jazz de SaintLouis est un événement d'envergure mondiale qui participe grandement à l'essor de l'économie locale, avec le plein affiché par la quasi-totalité des réceptifs hôteliers de Saint-Louis et environs », a rappelé Idriss Bengéloune, Président du Comité d’organisation de ce Festival de Jazz.
Cette année, la programmation est accentuée sur les artistes locaux pour promouvoir leurs talents à travers la scène Off du festival. Les organisateurs prévoient également comme d’ordinaire des échanges musicaux, un Masterclass entre jeunes talents et musiciens confirmés, des foires artisanales et commerciales sur le quai Masseck Ndiaye, pour permettre aux commerçants et artisans d'écouler leurs produits et oeuvres et nouer des partenariats. À cela s’ajoutent aussi des projections de films qui sont prévues dans le but de sensibiliser les populations sur certaines problématiques de l’heure.
La grande scène « In » aura lieu à la place Baya Ndar ex-Faidherbe où il est attendu la prestation de plusieurs artistes talentueux de renommée internationale à l’image de Rafael Pannier de la France ; Carmen Souza du Portugal ; Chan Dominguez d'Espagne ; Sophie Lukacs du Canada ; Banz Oester And the Rainmakers de la Suisse et de l'Afrique du Sud. Sur la même lancée également, nous pouvons citer Ben Aylon et Aly Ndiaye Rose (fils de feu Doudou Ndiaye Rose) et les rosettes ; les mythiques findifeer du Sénégal et le grand Denis King des États-Unis qui clôturera cette 32ème édition du Festival International de Jazz de Saint-Louis.
Pour l’heure, les organisateurs croisent et prient tout en espérant une présence effective des autorités étatiques, tout comme la mairie de Saint-Louis pour accompagner et soutenir cette entreprise chère à Saint-Louis et porteuse de rayonnement touristique de la vieille cité et qui réaffirme la culture comme composante fondamentale du développement durable. Le budget de ce Festival avoisine les 200 millions FCFA pour reprendre les propos de Fara Tall, membre du Comité d’organisation.
LE FOOTBALL AFRICAIN TOUJOURS DANS L’EXPECTATIVE
Initialement prévue au début de l’année 2025 au Maroc, la prochaine Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football s’achemine inexorablement vers un report.
Initialement prévue au début de l’année 2025 au Maroc, la prochaine Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football s’achemine inexorablement vers un report. Entrevue en juillet- août 2025 et janvier 2026, l’incertitude continue de planer sur la tenue de cette compétition. Le calendrier chargé par la Coupe du monde des clubs, annoncé par la Fifa aux États-Unis du 15 juin au 13 juillet, a fini de bousculer l’agenda africain et mis le football africain dans l’expectative.
La question de la périodicité de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football s’est encore posée au sommet du football africain. Programmée en janvier 2025 lors des deux dernières éditions, la tenue de la prochain édition s’achemine tout droit vers un nouveau report. Un retour en milieu de l’année entre juin et juillet ou tout simplement un report en janvier 2026 ? Le doute subsiste encore. Si la fenêtre de janvier-février 2025 pourrait éviter les conflits de calendrier et garantirait une participation optimale des joueurs, bien qu’elle va à l’encontre des clubs européens, d’autres facteurs sont venus remettre en question cette périodicité. L’annonce de la Coupe du monde des clubs élargie à 32 équipes annoncée par la FIFA et prévue officiellement aux États-Unis du 15 juin au 13 juillet, a fini d’entraîner un conflit de dates qui pourrait encore retarder encore l’édition 2025 de la Coupe d’Afrique des nations
La superposition de calendriers a suscité depuis quelques mois un débat sur le possible report de la CAN à janvier 2026. S’il n’est pas tout simplement mis la guéguerre entre la FIFA. Un conflit d’intérêt dont le football africain continue de subir les contrecoups et dégâts collatéraux. Devant cette situation, la Fédération royale marocaine de football, avait émis son souhait de voir la CAN au Maroc se tenir en été 2025.
Mais cette proposition va à l’encontre de la préoccupation de nombreux observateurs qui avancent que l’organisation de la CAN en juin-juillet reste difficile en raison du chevauchement pourrait compromettre la disponibilité des joueurs africains participant à la CAN, du fait de leurs engagements avec leurs clubs.
Mais aussi des raisons climatiques ou de la fatigue des joueurs durant cette période qui coïncide avec la préparation des clubs en début de saison. Au moment où d’autres soutiennent que cette période contraindrait les joueurs à enchaîner le Mondial des clubs, la CAN, puis les qualifications pour la Coupe du monde 2026 en l’espace d’un mois seulement, imposant un rythme insoutenable. Le président de la CAF, Patrice Motsepe, a déjà souligné être « toujours en communication avec la FIFA concernant les dates» a souhaité que la CAN. «se tienne au moment opportun»
La tenue en janvier-février 2026 semble fortement envisagée. Le président de Fifa Gianni Infantino qui est resté ferme sur sa décision de maintenir la date prévue pour la Coupe du monde des clubs, par conséquent un changement de calendrier, est favorable pour le report de la 35e édition de la CAN à janvier 2026. Une période qui apparaît comme la meilleure pour éviter les conflits de calendriers et garantir le bon déroulement des deux compétitions. Pour l’heure, le football africain reste dans l’expectative en attente de nouvelles concernant le sort de l’édition 2025 de la Coupe d’Afrique des nations.
MULTIPLE PHOTOS
LES UNE DE LA PRESSE DE CE MERCREDI 8 MAI 2024
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Le Témoin, L'As, Révélation Quotidien, Libération, Le Quotidien, Le Soleil, Stades, Bes Bi le Jour, Yoor-Yoor Bi, L'Observateur, EnQuête
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KEEMTAAN Gi – FUTILITÉS
On nous présente souvent comme des gens beaux et intelligents. En tout cas, dans un pays comme le Gabon, nous sommes une denrée très recherchée. Vous en doutez ? Renseignez –vous autour de vous ou discutez avec de bons compatriotes qui ont pris leurs aises dans ce doux pays où les donzelles n’ont pas peur de dire leurs fantasmes. Vous voulez quoi ? Saturé de politique politicienne, il faut bien que je braque les yeux ailleurs. Surtout dans ce pays où de bienheureux se promènent sur des hectares de terre. Mais voilà, on a beau être exhibés comme des gens brillants, il arrive que l’on se demande si les autres ne nous trompent pas pour mieux nous b… J’ai entendu dire que de plus en plus, des jeunes sont devenus accrocs aux jeux du hasard. Ils sont dans les casinos ou tentent leur chance dans différents jeux dont le fameux site de paris sportifs 1Xbet. Des élèves y misent ainsi leur frais de scolarité pendant que des pères de famille parient leurs salaires. Au niveau des casinos, d’anciennes célébrités appauvries y cherchent fortune. Il y a quelques années, la Lonase (Loterie nationale sénégalaise) nous bombardait d’un spot publicitaire. Il s’agissait d’un vieux vendeur de charbon de bois qui s’offre le jackpot avec 50 millions de francs Cfa. Plus tard, on le retrouve en costard, cigare à la bouche et entouré de belles filles qui boufferont certainement son fric avant qu’il ne retourne à son charbon de bois. Dans l’autre spot, c’est toujours le même vieil homme qui cherche à s’enrichir, il touche le jackpot et on l’aperçoit encore à une soirée traditionnelle avec une orgie de musique et entouré de belles dames et de griots qui chantent ses louanges pour lui soutirer du fric comme dans le premier spot. Depuis lors, rien n’a changé… Tout cela représentait la belle illustration de nos « sénégalaiseries » ou de nos comportements d’une autre époque ! On gagne de l’argent non pas pour l’investir dans des projets porteurs et générateurs de revenus, mais pour faire la fête et sauter de belles femmes ! Des images insipides que l’on offre ainsi à une jeunesse qui ne croit plus aux études, mais qui passe son temps à parier avec l’espoir de devenir millionnaire et sortir de la pauvreté qui continue de gagner du terrain. Et tout se joue à travers nos télévisions locales qui sont devenues de vraies poubelles, des déchets de notre société. Des futilités fortement sponsorisées par des sociétés qui se détournent des émissions éducatives ou qui font appel à l’intellect pour des fadaises. Tout est jeu ! Une jeunesse passe son temps à parier. Ce qui constitue une vraie arnaque pour des jeunes qui ne savent pas qu’on se joue d’eux pour enrichir d’autres. Au lieu d’offrir à une jeunesse d’autres rêves, tout est devenu jeu, toujours des jeux et encore des jeux où l’on gagne du fric, des portables et d’autres appareils qui nous enfoncent encore dans l’ignorance. Rien que de l’accessoire ! Pour crétiniser une jeunesse, le moyen le plus rapide, c’est de lui proposer des jeux, toujours des jeux ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
ISMAÏLA MADIOR FALL A L’IFAN LES PRÉCISIONS DU RECTEUR
Le Rectorat de l’Université de Dakar n’a pas tardé à répondre à la Section Université Cheikh Anta Diop du Sudes/Esr qui l’accusait de vouloir parachuter à l’Ifan le Pr Ismaëla Madior Fal. Dans un communiqué, le Pr Mbaye Thiam, porte-parole du Recteur, indique que cette démarche entre dans le cadre normal des choses parce que prévue par les textes. Ce lundi, la Section Université Cheikh Anta Diop du Sudes/Esr s’insurgeait contre cette « tentative » du recteur de vouloir parachuter l’ancien ministre Ismaïla Madior Fall à l’Ifan. Ce qui est, selon eux, « un détournement des procédures et des règles d’affectation du Personnel d’enseignement et de recherche (Per) comme stipulé dans les articles 8 et 24 du décret n°84-1184 du 13 octobre 1984 ». Suite à cette sortie, le Rectorat a réagi ce mardi. Dans un communiqué, son porte-parole, Pr Mbaye Thiam, soutient que « cette démarche entre dans le cadre normal des choses puisque prévue par les textes ». Il précise d’emblée qu’« Ismaïla Madior Fall, une fois de retour dans sa faculté d’origine, peut demander une affection à l’Ifan. Mais cela ne dépend pas du recteur qui ne fait qu’entériner des décisions des instances de départ et d’accueil ». Il ajoute que « Ce n’est pas le Recteur qui l’affecte à l’Ifan. Pour aller à l’Ifan, son département d’origine de la Faculté des sciences juridiques et politiques doit donner un avis favorable. Et c’est seulement après cette procédure qu’Ismaïla Madior Fall pourra intégrer l’Ifan. Ainsi, si jamais son département d’origine ne veut pas le libérer ou que le département de l’Ifan visé ne veut pas l’accueillir, le recteur ne pourra nullement l’y affecter ».
DEMANDE D’INTEGRATIONAL» IFAN : ISMAILA MADIOR FALL PRÉCISE ET CORRIGE LE SUDES.
Le Professeur agrégé en droit public Ismaila Madior Fall est monté au créneau à travers un texte pour démonter les arguments de la section Sudes de l’Ucad. Selon l’enseignant, la communication du porte-parole du Recteur de l’UCAD le Pr Mbaye Thiam a été éclairante sur la question mais il convient de faire certaines précisions. « Après avoir formé une cinquantaine de docteurs et des professeurs agrégés, présidé le concours d’agrégation de droit public du CAMES et accumulé une expérience gouvernementale décennale, j’ai considéré que, de retour à l’Université, je serai plus utile à la communauté universitaire en dirigeant des recherches sur divers sujets portant sur les politiques publiques et la gouvernance plutôt que de donner des enseignements sur les disciplines classiques que les professeurs que j’ai formés assurent de manière remarquable. Mes activités d’enseignement à la FSJP pourraient alors se limiter à ce qu’ils souhaitent que je complète par des conférences de méthode et des cours sur des aspects pratiques non abordés par les enseignements théoriques » dit-il d’emblée. « A cet effet, j’ai introduit une demande auprès du Recteur dont seul un début d’instruction provoque des cris d’orfraie de syndicalistes à qui il faut rappeler l’histoire intellectuelle et la vocation pluridisciplinaire de l’IFAN, mais aussi la vocation hospitalière de celui-ci qui a fait sa réputation. Les syndicalistes du SUDES, qui ont écrit ce communiqué fustigeant ma démarche, sont ou ignorants des règles qui régissent le statut des enseignants chercheurs ou de mauvaise foi. Le Recteur ne peut pas et ne veut pas m’affecter proprio motu à l’IFAN. Il ne peut que soumettre ma demande aux instances délibérantes des deux institutions (IFAN et FSJP) pour avis avant de prendre une décision y relative. La FAC donne un avis favorable, L’IFAN de même, des syndicalistes ne peuvent pas s’y opposer. En cas de divergence d’avis, je m’acquitte de ma charge de professeur titulaire de classe exceptionnelle d’une demi-journée par semaine. Et j’ai tout mon temps libre à moi. C’est une profanation des traditions universitaires et de la décence de ruer dans les brancards et de crier sur la place publique un avis d’opposition qu’on peut sereinement donner dans les instances appropriées. Respectons les usages et la liberté académiques. Les règlements de comptes personnels n’ont pas droit de cité à l’Université » a ajouté l’ancien ministre des Affaires étrangères.
DOUANE PLUS DE 3 MILLIARDS CFA DE BILLETS NOIRS SAISIS
Décidément ! Le directeur général des Douanes Mbaye Ndiaye est en passe de réussir le maillage du territoire économique du Sénégal. Déployés sur plusieurs fronts (drogue, dédouanement, contrebande, faux monnayage, émigration clandestine etc), les douaniers sont en train de donner les résultats escomptés au cours de cette année 2024. En effet, en moins de trois mois d’existence, la toute nouvelle Brigade commerciale des Douanes de Sénoba, Subdivision de Kolda, Région douanière du Sud, vient de réaliser une double saisie de devises en billets noirs d’une contrevaleur de 3 205 000 000 cfa. La double opération fait suite à l’exploitation de renseignements faisant état d’un projet de transfert et de lavage de billets noirs par des individus opérant dans le Sud du pays. C’est ainsi que dans la nuit du lundi 06 au mardi 07 mai vers 22h, les agents de ladite unité ont filé et intercepté un premier groupe de trois personnes dont un individu qui prétend appartenir aux Forces de défense et de sécurité. Les trois faussaires détenaient par devers eux des coupures de 500, 200 et 100 euros en billets noirs d’une contrevaleur de 02 milliards 292millions cfa et des coupures en dollars d’une contrevaleur de 913 millions cfa soit au total 3 milliards 205 millions cfa. Toujours dans le cadre de cette double opération indique le communiqué de la Douane, un autre individu est appréhendé ce mardi 07 mai vers 15h 30mn avec des coupures de billets noirs d’une contrevaleur de 242 millions cfa Toujours est-il qu’en quelques mois, dessaisies de billets noirs d’une contrevaleur de plus de 9 milliards 300 millions cfa (900 millions en janvier, 05 milliards cfa en avril et 3 447 000 000 pour la dernière en date). Comme chaque année à l’approche de la Tabaski, les faussaires multiplient leur production de faux billets destinés aux vendeurs de moutons.
HAUT-COM LE GÉNÉRAL MARTIN FAYE INSTALLÉ LE 14 MAI PROCHAIN
Mardi 14 mai prochain, le général de division Martin Faye sera installé officiellement à la tête du Haut commandement de la Gendarmerie et direction de la Justice militaire. Une cérémonie de prise de commandement présidée par le ministre des Forces Armées, le général Birame Diop à la Caserne Samba Diéry Diallo de Colobane. Justement ! Courant 1998 ou 1999 si les souvenirs du quotidien « Le Témoin » sont exacts, le général Pathé Seck alors haut commandant de la Gendarmerie nous orientait à propos d’un reportage à la veille d’une fête du 04 avril en ces termes « J’aurai souhaité que « Le Témoin » fasse un dossier sur le Gign suivi d’un portrait sur le capitaine Martin Faye qui reste et demeure jusqu’ici le meilleur chef de cette unité d’élite depuis sa création ». C’est ainsi que « Le Témoin » a eu à révéler au grand public le capitaine Martin Faye avec un article intitulé : « Surhomme » en chef du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (Gign). Il a fallu plus de 25 ans après pour que l’officier d’élite récolte les fruits de son parcours exceptionnel. Le sacre du mérite ! Juste pour dire que le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, Chef suprême des armées, ne s’est pas trompé sur le profil du général de division Martin Faye en le nommant Haut commandant de la gendarmerie. Connu et reconnu pour sa sérénité, son calme, son humilité et son professionnalisme, Martin Faye est un officier-général aux qualités multidimensionnelles. Tiens, une coïncidence d’excellence ! Le Haut com partage les mêmes qualités humaines et professionnelles avec son second, le général Pape Diouf qui a marqué son passage à la gendarmerie territoriale. Connu pour sa disponibilité et sa rigueur, l’actuel haut commandant en second avait mis fin aux activités « illégales » de certains policiers et gendarmes à la retraite qui faisaient des constats d’accident de la circulation. « Le Témoin » est convaincu que le général Martin Faye et son adjoint ont toutes les qualités professionnelles requises pour un bon commandement.
CONFIDENTIEL DE ‘BES BI LE JOUR’ DE CE MERCREDI 8 MAI 2024
Baadoolo - Sunu gaal gui et ces vagues
Un mois, ce n’est encore rien. Ils viennent d’arriver et ont été escortés par des jeunes. Ils les ont embarqués avec beaucoup d’espoir. On n’ose pas croire qu’ils croient être menés en… pirogue ! Mais les migrants ont comme rejeté la grâce de Diomaye et Sonko avec ces morts et interceptions d’embarcations. On est quand même sortis d’un Etat qui avait presque chaviré. Si 7 sages n’avaient pas sauvé sunu gaal... Ils ont osé quand même ramer à contre-courant d’un homme qui pagayait dans le vide. Ce pays rescapé a besoin de psychologues.
Ismaila Madior Fall répond au Sudes sur son intégration à l’Ifan «C’est une profanation des traditions universitaires»
Ismaïla Madior Fall sort de son silence. S’il estime que «la communication du porte-parole du Recteur de l’Ucad, le Pr Mbaye Thiam, a été éclairante sur la question», l’ancien ministre en a ajouté quelques précisions. Le constitutionnaliste souligne avoir «introduit une demande auprès du Recteur dont seul un début d’instruction provoque des cris d’orfraie de syndicalistes à qui il faut rappeler l’histoire intellectuelle et la vocation pluridisciplinaire de l’Ifan, mais aussi la vocation hospitalière de celui-ci qui a fait sa réputation». Il se veut clair : «Les syndicalistes du Sudes, qui ont écrit ce communiqué fustigeant ma démarche, sont ou ignorants des règles qui régissent le statut des enseignants chercheurs ou de mauvaise foi. Le Recteur ne peut pas et ne veut pas m’affecter proprio motu à l’Ifan. Il ne peut que soumettre ma demande aux instances délibérantes des deux institutions (Ifan et Fsjp) pour avis avant de prendre une décision y relative». En tout et pour tout, IMF estime que «c’est une profanation des traditions universitaires», avant d’ajouter : «Les règlements de comptes personnels n’ont pas droit de cité à l’Université.»
Gouvernance foncière au Sénégal Le médiateur de la République pour une meilleure réglementation
Le médiateur de la République a exprimé ses inquiétudes, ce mardi, sur les litiges fonciers au Sénégal. C’était lors d’un atelier d’échanges sur le foncier qu’il a organisé lui-même. Demba Kandji compte s’appuyer sur des rencontres périodiques avec les acteurs pour proposer à l’Etat des axes de réflexion afin d’améliorer la gouvernance foncière. «La préoccupation majeure du Sénégal, c’est la terre. Où habiter ? Où cultiver ? Donc, nous avons entrepris cette réflexion pour essayer, dans le cadre de nos pouvoirs de proposition et de suggestion, de ficeler des directives à confier à ceux qui décident», a-t-il déclaré. Insistant sur la nécessité de protéger le foncier rural, le médiateur a indiqué que «cette rencontre est initiée au regard «des plaintes qui sont plus ou moins récurrentes par rapport aux aliénations de sols en milieu rural dont les paysans se plaignent et pour lesquelles le médiateur est saisi par des élus locaux et agents de l’administration».
Kolda - 3 milliards de faux billets saisis par la Douane
Une saisie de billets noirs d’une contrevaleur de trois milliards 447 millions de Cfa vient a été effectuée par la Douane à Sénoba. Cette prouesse est le fruit d’une opération réalisée par la Brigade commerciale de cette localité dans la nuit du lundi 06 au mardi 07 mai. Ce jour là, vers 22 heures, les soldats de l’économie se préparaient à l’exploitation d’un renseignement faisant état d’un projet de transfert et de lavage de billets noirs par des individus opérant dans le Sud du pays. Prête à passer à l’action, l’unité de Douaniers file et intercepte un premier groupe de trois personnes dont un individu qui prétend appartenir aux Forces de défense et de sécurité. «Les trois faussaires détenaient par devers eux des coupures de 500, 200 et 100 euros en billets noirs d’une contrevaleur de 02 milliards 292 millions de francs CFA et des coupures en dollars d’une contrevaleur de 913 millions de francs Cfa. Soit au total 3 milliards 205 millions de francs CFA », a renseigné un communiqué de la Douane.
Université Amadou Makhtar Mbow Les étudiants briefent Abdourahmane Diouf
Les étudiants de l’Université Amadou Makhtar Mbow (Uam) ont reçu le ministre de l’Enseignement supérieur hier. Ils ont posé leurs doléances à Abdourahmane Diouf. «Nous voulons l’achèvement des travaux en cours du campus social et ceux du complexe sportif de l’université, un accompagnement financier pour équiper le laboratoire de l’université. Nous avons besoin d’un renforcement de notre service médical pour des soins de santé de qualité. Nous réclamons le remboursement de nos frais médicaux, qui constituent un réel fardeau pour nous», a dit Lamara Ba, leur porteparole. Le ministre a demandé aux étudiants de l’Uam de mettre à profit «les atouts de leur université pour éviter toute perturbation et de se concentrer exclusivement sur leurs études afin de réaliser des performances».
Saint-Louis 67 migrants interceptés par la base navale Nord
La base navale Nord de Saint-Louis a intercepté, ce mardi, une pirogue avec à son bord 67 migrants irréguliers, dont 11 Sénégalais, 51 Gambiens, un Malien et un Guinéen. Selon la source, la pirogue avait quitté la Gambie le 1er avril dernier. Deux migrants ont été évacués à l’hôpital. A Joal également, 54 candidats à l’émigration irrégulière ont été interpellés ce lundi, par la brigade territoriale de la gendarmerie locale. Ces migrants viennent majoritairement de la région de Tambacounda. 18 mineurs ont été interpellés dans cette opération.
Une version financière du supplice de la goutte d’eau ? Le tout finance et politique attendait vendredi 26 avril le verdict de Fitch et Moody’s sur la dette souveraine de la France. Résultat : la note est inchangée. Prochaine étape le 31 mai, où ce sera au tour de Standard and Poor’s de se prononcer. La focalisation du débat public autour de ces annonces constitue un indice de l’influence voire du pouvoir joué par ces acteurs historiques de la notation financière.
Au-delà des polémiques politiques inhérentes à cet exercice, le rôle de ces oracles est souvent critiqué. Les géants de la notation financière (appelé aussi, notation de crédit), à l’instar de Moody’s, Standard & Poor’s et Fitch, possèdent un pouvoir certain qu’il n’est pas scandaleux d’interroger. Comprendre la persistance de leur structure, renforcer leur régulation, accroître la concurrence sur le marché de notation financière sont autant de sujets abordés pour mieux comprendre la réalité de l’industrie de la notation financière.
Les agences de notation de crédit offrent aux investisseurs potentiels une information simple, lisible et synthétique sur le risque de défaillance d’un émetteur qu’il s’agisse d’entreprises, d’institutions financières ou d’États. En estimant le risque de défaut de l’emprunteur, les agences de notation sont censées réduire l’asymétrie d’information entre les acteurs des marchés informés et non informés ou moins bien informés, sans oublier les pas du tout informés.
Une double attente symétrique
La littérature économique s’appuie sur une idée de base : les asymétries d’information, matérialisées par un avantage informationnel détenu par l’une des parties dans la relation prêteur-emprunteur, justifient l’apparition d’un intermédiaire susceptible de les réduire. D’une part, les investisseurs et les prêteurs attendent des agences qu’elles émettent des avis sur la qualité de crédit des emprunteurs de manière fiable et objective. Les agences assurent donc un rôle essentiel car elles garantissent à tous le même niveau d’informations. Les notations attribuées par ces entreprises spécialisées comblent donc un manque éventuel d’informations et dispensent les opérateurs du marché des coûts qu’implique le traitement de gros volumes d’informations financières. D’autre part, les emprunteurs attendent que les notations reflètent correctement leur qualité de crédit. Cette double attente a permis aux agences de se développer et d’occuper une place centrale dans l’économie, en même temps que se développait le rôle des marchés financiers.
Au début des années 1970, les agences de notation, soucieuses d’attirer de plus en plus d’investisseurs, ont décidé de faire supporter aux émetteurs le coût de la notation, alors même que les notes accordées sont fournies aux investisseurs. Bien que critiqué pour les conflits d’intérêts potentiels, ce modèle payeur-émetteur des agences semble paradoxalement efficace, voire indispensable.
En effet, la qualité des notes pourrait se détériorer avec le temps si les agences de notation se trouvaient dans l’impossibilité de financer adéquatement les recherches nécessaires. De plus, une diminution de l’intérêt des investisseurs risquerait de rendre les agences moins enclines à produire les évaluations de haute qualité et à se contenter de notes de bas de gamme, suivant ainsi le modèle de domination par les coûts de porter.
Une réputation centenaire
Deux facteurs ont maintenu, voire progressivement renforcé, la dépendance à l’égard des agences de notation : la certification du métier par l’attribution d’un statut américain (NRSRO) et la reconnaissance officielle et institutionnalisée des agences. Leur influence sur les marchés financiers a conduit la plupart des autorités de régulation à s’interroger sur les décisions à prendre afin de les contrôler plus efficacement.
En effet, l’encadrement et la surveillance des agences par les pouvoirs publics et les organismes de réglementation nationaux et internationaux visent à rechercher l’équilibre entre le maintien de la structure actuelle et la stabilité du système financier. Ceci se déroule dans un contexte, où les investisseurs manifestent devant diverses instances de régulation, un profond attachement aux notes de crédit décernées par les principales agences de notation financière.
La place occupée par les agences aujourd’hui s’explique en grande partie grâce à la volonté et à l’habitude des investisseurs de disposer des notes financières provenant des principales agences, et ce depuis plus d’un siècle. La réputation constitue donc une ressource stratégique que les agences exploitent pour former un avantage compétitif rendant improbable l’arrivée de nouveaux concurrents sur le marché et pour, ainsi, réaliser confortablement d’importantes marges. Cela rend l’arrivée d’un nouveau concurrent plus difficile car un entrant sur ce marché devrait réunir des capitaux importants pour atteindre immédiatement une taille critique suffisante et construire sa réputation.
La méthodologie des agences de notation a fait l’objet de nombreuses critiques qui ont rejailli sur les agences elles-mêmes. Les méthodes d’analyse et les procédures de notation sont jugées insuffisamment claires par leurs contempteurs. La transparence des méthodologies telle qu’affichée par les agences ne semble donc suffisante pour la bonne compréhension des notes publiées. En effet, plusieurs recherches récentes démontrent que les décisions des principales agences sont opaques et subjectives.
Des méthodes contestées
Les sources possibles d’opinions biaisées sont par exemple liées au pouvoir de lobbying, ou l’exercice de la pratique du rating shopping. En ce qui concerne le pouvoir de lobbying, des études mettent en lumière la manière dont les gouvernements exercent des pressions sur les agences de notation pour améliorer leur notation de crédit et diminuer les coûts économiques élevés liés au risque de défaut souverain. Le rating shopping consiste, pour un émetteur, à rechercher l’agence qui attribue la meilleure note. Le but est souvent d’obtenir une notation plus élevée que ce que le titre mérite réellement, ce qui peut conduire à une sous-évaluation du risque de crédit et, donc, à une surestimation de la qualité du titre. Cette pratique est largement critiquée car elle peut nuire à l’intégrité des marchés de titres de crédit et à la confiance des investisseurs.
A cela s’ajoute une critique davantage géopolitique. Des pays comme la Chine, l’Inde, la Russie et la Turquie ont critiqué les agences internationales, soupçonnées de partialité envers leur dette souveraine. La méthodologie utilisée favoriserait, selon ces pays, les pays occidentaux au détriment des économies émergentes. Ce conservatisme aurait de graves conséquences pour les pays émergents, en affectant l’ensemble de l’économie. Pour rappel, une réduction de la notation souveraine peut entraîner des taux d’intérêt plus élevés sur la dette et des conditions plus strictes d’accès au capital.
Plusieurs études fournissent des preuves que les agences de notation tiennent compte de différentes variables macroéconomiques et n’attachent pas une importance similaire au même facteur. Par ailleurs, les désaccords entre les agences de notation peuvent découler d’opinions sur les facteurs qualitatifs utilisés pour fonder leur évaluation de crédit. La littérature sur les déterminants qualitatifs de la notation souveraine indique que les institutions juridiques et politiques – estimées par l’État de droit, la stabilité politique, l’état de la démocratie, le contrôle de la corruption, l’efficacité du gouvernement et le cadre réglementaire – affectent de manière significative les décisions de notation souveraine.
D’autre part, des études antérieures ont examiné si le biais régional ou domestique peut être une raison des divergences dans les notes de crédit. Ces travaux suggèrent que ces biais sont à l’origine d’une perception plus optimiste des risques. Ces études suggèrent d’établir plus d’agences de notation de crédit dans différentes régions pour améliorer l’allocation des ressources financières entre les différentes régions de la planète. Ici se repose la question du capital nécessaire pour arriver à la même taille et à la même puissance que les acteurs en place.
Afin d’accroître la concurrence, l’idée des régulateurs nationaux et internationaux est de faire émerger de nouvelles agences capables de concurrencer l’oligopole actuel. Toutefois, l’arrivée de nouvelles agences de tailles différentes, telles que l’agence chinoise Dagong fondée en 2010, ne semble pas bouleverser le marché et la plupart ont fait marche arrière et se sont contentées de niches négligeables.
C’est l’historien allemand August Ludwig von Schlözer qui crée le terme sémitique à la fin du XVIIIe siècle, pour catégoriser une famille linguistique de l’Asie occidentale qui comprend, entre autres, l’hébreu et l’arabe.
The Conversation |
Par Laura Calabrese |
Publication 08/05/2024
Depuis le 7 octobre, comme lors de chaque résurgence du conflit israélo-palestinien, les discours et les actes hostiles aux Juifs se multiplient dans le monde entier, avec une augmentation de 1000 % en France (chiffres de janvier 2024).
Très souvent, les accusations d’antisémitisme sont suivies d’arguments destinés à les discréditer ou les minimiser. Certains de ces arguments sont aussi observables pour d’autres formes de racisme, par exemple l’accusation de victimisation ou d’obstruction du débat public, souvent utilisée à l’extrême droite de l’échiquier politique.
Mais un argument se démarque comme étant propre à la dénonciation d’antisémitisme, celui qui affirme que les Juifs ne sont pas les seuls Sémites, ce qui rendrait l’accusation illégitime.
Ce commentaire Facebook a été publié sous un post annonçant la conférence de deux chercheurs travaillant sur l’antisémitisme, qui a déclenché des accusations de victimisation et d’instrumentalisation.
L’énoncé doit se comprendre dans le contexte de la guerre Israël-Hamas, où il sert à étouffer la dénonciation de l’antisémitisme en sous-entendant qu’elle n’a pas sa place dans le contexte actuel. La logique, sans fondement historique, de l’argument mérite d’être examinée, et pour cela il faut revenir à l’origine du sémitisme et des notions qui le sous-tendent.
Aux origines du sémitisme
C’est l’historien allemand August Ludwig von Schlözer qui crée le terme sémitique à la fin du XVIIIe siècle, pour catégoriser une famille linguistique de l’Asie occidentale qui comprend, entre autres, l’hébreu et l’arabe.
S’appuyant sur la mythologie biblique de l’origine humaine, il identifie différents peuples de la région (Syriens, Babyloniens, Hébreux, Arabes, Phéniciens) comme étant un seul. En effet, la Genèse raconte que les descendants de Noé sont les seuls survivants après le Déluge. Les trois fils de Noé, Shem (qui devient Sem dans la traduction grecque et latine), Ham et Japhet, sont de ce fait les ancêtres de tous les peuples connus à l’époque : Ham donne naissance aux peuples d’Afrique, Shem aux Hébreux et peuples apparentés et Japhet aux Grecs, Persans et autres nations identifiées comme appartenant aux Aryens et locuteurs de langues indo-européennes.
Comme beaucoup d’autres récits bibliques, cette carte des peuples anciens s’installe comme une évidence dans l’imaginaire occidental. La parenté avérée entre les langues et le fait de considérer le récit biblique comme historique conduit donc à lier famille linguistique et famille ethnographique, un pas fondamental dans « la fabrique des Sémites », comme l’appelle l’historien italien Domenico Paone.
Si ce lien est vite fait, c’est parce que la philologie (la science des textes anciens et de leurs langues) du XVIIIe siècle voit comme une évidence la correspondance entre langue et culture. En effet, elle considère que tout groupe linguistique partage une série de caractéristiques communes plus ou moins intemporelles, qui peuvent aller de pratiques culturelles à des qualités morales, et qu’en conséquence les locuteurs d’une langue ou d’une famille linguistique constituent un peuple.
Plus tard, le sémitisme des philologues et des historiens va s’incorporer parfaitement à la vision racialiste des humains qui se développe au XIXe siècle.
Qui est un antisémite ?
S’il est vrai que chez les philologues et historiens la catégorie de Sémite réunit les Juifs et les Arabes, la fièvre antijuive de la fin de siècle va utiliser le terme presque exclusivement pour les premiers.
Dans les dernières décennies du siècle, dire que les Juifs européens étaient des Sémites revenait à les désigner comme étrangers, ennemis intérieurs des sociétés aryennes (sous-entendu chrétiennes).
Comme l’écrit le journaliste et écrivain d’extrême droite Édouard Drumont dans Le Testament d’un antisémite, le Sémite est celui qui « envahit l’Aryen indigène », il est « retors, peu scrupuleux […], expéditeur du personnel pour les harems et lupanars d’Orient dans les villes. »
Pour sa part, l’orientalisme axé sur l’Arabe et le musulman est bel et bien vivant, mais suit une autre voie, celle de l’exotisme et du regard colonial. Quoi qu’il en soit, depuis le début le Sémite prend les traits de l’altérité, de l’éloignement dans l’espace (l’Orient) et dans le temps (car arrêté au passé).
Preuve qu’en fin de siècle le concept de Sémite se focalise notamment sur les Juifs est la naissance du terme antisémitisme, popularisé par le journaliste viennois d’extrême gauche Wilhelm Marr, auteur de La Victoire du judaïsme sur le germanisme (où il exprime son plan pour envoyer les Juifs du monde entier en Palestine) et fondateur d’une « Ligue antisémite » en 1879.
La catégorie de Sémite lui permet de cristalliser des préjugés bien ancrés, qui vont de l’antijudaïsme chrétien classique à la racialisation moderne, en adoptant le ton scientifique de la philologie. Même si depuis son apparition le terme fait l’objet de débats au sein des groupes antijuifs, il réussit à s’imposer car il est suffisamment évocateur et à la fois sémantiquement vague.
Depuis lors, l’antisémitisme est consensuellement considéré comme une hostilité envers les personnes ou les institutions juives en tant que juives ou perçues comme telles. Cependant, le fait que ce type particulier de racisme soit nommé par le biais d’une dénomination qui est en soi un malentendu le rend vulnérable à toutes les manipulations.
Être ou ne pas être (anti) sémite
Pour nos yeux contemporains, la fragilité du concept de Sémite est évidente. Du point de vue philologique, il ne correspond pas aux réalités démographiques, car les Juifs ont cessé d’être un groupe linguistique depuis l’Antiquité. Du point de vue racial, il n’a plus lieu d’être depuis que l’Occident a cessé de croire en l’existence des « races ». Pourquoi le concept continue donc de circuler ?
Dans son usage actuel, il participe notamment de deux arguments. Le premier, déjà mentionné, sert à esquiver la dénonciation d’antisémitisme, à en détourner le sens ou à ne pas reconnaitre sa spécificité parmi d’autres types de racisme (un leitmotiv de certains groupes antiracistes), comme dans l’exemple suivant :
L’étymologie, souvent avancée comme argument dans les discussions, comme si elle donnait à la démonstration un vernis scientifique, suffit à nier un phénomène attesté. Un peu comme si on avançait que le racisme n’existe pas puisqu’il a été prouvé que l’humanité n’est pas divisée en races. L’argument ne résiste pas à la preuve du réel, car le terme antisémitisme n’est jamais employé par les associations antiracistes dénonçant le racisme contre les Arabes ou les musulmans.
Le deuxième argument qui mobilise la notion de Sémite se déploie dans le cadre du conflit israélo-palestinien : tous les Juifs ne sont pas des Sémites, mais uniquement ceux d’origine moyen-orientale. Le tweet suivant illustre les représentations qui sous-tendent ce discours : le Juif blanc, portant des habits européens, fait la morale à l’habitant légitime du Moyen-Orient.
L’artifice stylistique consiste en un calembour qui ignore le sens consacré du mot antisémitisme en tant que haine antijuive et se focalise sur le sens littéral et ancien du mot (les Sémites comme famille linguistique qui inclut l’hébreu et l’arabe).
Ce même argument avait été utilisé par Mahmoud Abbas en septembre 2023, dans un discours où il affirmait que les Juifs ashkénazes (d’origine européenne) n’étant pas des « Sémites », ils n’avaient pas de légitimité au Moyen-Orient. Ce qui est sous-entendu ici est que seul a droit à la terre le vrai Sémite, habitant originel et authentique de la région.
Comme on le voit, le concept fonctionne dans deux enchaînements argumentatifs qui se contredisent, ce qui paradoxalement n’affaiblit pas sa circulation :
les Juifs ne sont pas les seuls Sémites, donc l’antisémitisme ne peut pas les viser particulièrement ;
les Israéliens ne sont pas de vrais Sémites, donc ils n’ont pas de légitimité territoriale.
Alors que dans le premier argument tous les Juifs sont des Sémites (parmi d’autres), dans le deuxième ceux qui parlent une langue sémitique (l’hébreu) sont exclus du « peuple sémite ».
Ce concept, tout droit sorti de l’imaginaire racialiste européen des XVIIIe et XIXe siècles, nous rappelle combien nos représentations actuelles sont dépendantes de l’agenda des idéologues du passé. Loin d’être une notion descriptive qui prend appui sur la science, le mot Sémite a, au contraire, nourri un programme idéologique qui jette plus d’ombre que de lumière sur les événements du présent.
Alors que la FIFA s’inquiète de l’imbroglio entourant le staff technique de l’équipe du Cameroun et le sélectionneur contesté Marc Brys, Samuel Eto’o, le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) a mis un nouveau coup de pression sur son ministre de tutelle.
Dans un communiqué lapidaire lundi soir, la Fécafoot a informé de “l’interpellation écrite de la FIFA (…) sur les mécanismes de désignation de l'encadrement technique et administratif” des Lions Indomptables suite à la nomination de Marc Brys par le ministère des Sports. En conséquence de quoi, l'instance “s'engage formellement à mettre en œuvre toutes actions susceptibles de sauvegarder le respect des textes de la FIFA ainsi que les lois et règlement en vigueur au Cameroun”.
L’annonce forte de la Fécafoot
Concrètement, le Fécafoot entend “réviser dans les brefs délais la convention liant le Ministère des Sports et de l'Education Physique (MINSEP) à la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT)”. C’est en effet ce qu’indique une correspondance de l’instance adressée au ministère mardi. Cette décision fait suite à “la recommandation de la FIFA” (sic), elle-même découlant des “observations” via courrier de l’instance mondiale par rapport à la procédure de nomination du staff de Brys.
“Ce courrier rappelle, s'il le fallait, que : «les décisions concernant le recrutement des membres des structures d'encadrement doivent rester parmi les droits et compétences réservés uniquement au Comité Exécutif de la FECAFOOT »”, peut-on lire. Une aubaine pour l’institution chère à l’ancien attaquant, lequel a manifestement repris le dessus dans son bras de fer avec le ministre Narcisse Mouelle Kombi. “La désignation des membres de l'encadrement technique et administratif de la Sélection Nationale Masculine « A », telle que proposée par la FECAFOOT lors de nos différents échanges, est de notre point de vue plus proche des exigences de la FIFA”, confirme la note.
La 10ème édition des « Itinéraires Artistiques de Saint-Louis » célèbre une décennie d’engagement envers les arts plastiques. L’évènement lancé le 04 mai, au Musée CRDS de la vieille ville dure jusqu’au 10 juin 2024.
L’exposition des « Itinéraires artistiques de Saint-Louis » est une plateforme qui offre une visibilité aux artistes participants à cette manifestation culturelle célébrant sa dixième édition, a indiqué le commissaire de l’exposition en marge du vernissage tenu samedi au Centre de recherches et de documentation du Sénégal (CRDS).
Omar Diack pense que « cet évènement est une tribune qui permet à beaucoup d’artistes de rayonner au plan national ou international… ».
Il soutient dans la foulée, l’apport de l’évènement inscrit dans l’agenda culture chez les créateurs. « Cette manifestation offre l’occasion à beaucoup de jeunes artistes de confirmer leur talent (…) ».
Les itinéraires artistiques de Saint-Louis sont initiées depuis 2013, par la structure, « Ndar création » de l’artiste, Abdou Karim Fall. Pour ces dix ans d’existences, elles accueille 263 artistes exposant 519 œuvres dont 89 ont été vendues.
« Cette belle initiative, au-delà de la valeur artistique et culturelle, légitime de fort belle manière la décentralisation, la démocratisation de la culture », explique la directrice de la Galerie nationale d’art.
Anne Marie Faye magnifie « l’originalité, la créativité et la richesse des productions artistiques de nos artistes et des étrangers ».
Selon elle, « le ministère va continuer à accompagner cette initiative au plan institutionnel et financier ».
Abdou Karim Fall a, lui, remercié la directrice du CRDS, Fatima Fall, pour avoir ouvert durant ces dix ans d’existence, cette institution aux « Itinéraires artistiques de Saint-Louis ».
Cette collaboration a permis, dit-il, à dix-huit artistes américains qui ont un partenariat avec le CRDS, de participer à cette édition.
Il a également remercié la fondation Cuemo qui accompagne depuis le début.
Il y a aussi la participation d’artistes de la France, de la Gambie, de la Mauritanie, du Burkina Faso et de la France.
Outre les artistes saint-louisiens, des participants viennent aussi des régions de Dakar, Thiès, Louga et Ziguinchor.