KEEMTAAN GI - PARRAINAGES MAFFIEUX
Les passations de services au niveau des départements ministériels se poursuivent. Tout se fait dans la sobriété, loin des souteneurs, courtisans, copains, coquins et griots attitrés des nouveaux promus. Dans un pays où l’on a tendance à s’enrichir sans coup férir dans certaines positions au niveau de l’Etat, ces cérémonies accueillaient toute la racaille cherchant à tirer profit des nouveaux ministres ou directeurs généraux. Cette sobriété de mise depuis la formation du gouvernement de PROS est donc déjà un signe de rupture par rapport à ce qui se faisait depuis l’arrivée des libéraux au pouvoir. L’autre rupture qui s’annonce a donné lieu à un grand débat avec des tirs groupés sur l’auteur de propos que nous approuvons pleinement d’ailleurs. Le maire de Thiès Nord, qui n’est autre que le ministre qui gère notre pétrole et notre gaz qui sentent si fort, l’a claqué à sa sortie de la prière de la Korité et créé une grande polémique. Dans un pays où la vérité a tendance à blesser et où l’on s’amuse avec, les propos de Birame Souley Diop ne pouvaient évidemment pas plaire. Les parrainages d’évènements sportifs ou culturels, on ne les trouvera dans aucun autre pays au monde qu’au Sénégal. Ce qui est bien entendu différent du sponsoring. Ce qui se passe dans ce charmant pays constitue une véritable escroquerie. Les organisateurs de ce genre d’événements choisissent toujours les pontes de la République pour en faire des parrains afin de se faire des sous. Quand dans un pays aussi pauvre que le nôtre on voit des ministres ou directeurs généraux de sociétés nationales parrainer des combats de lutte, des concerts de musique, des chants dits religieux voire des meetings politiques à coups de millions sans que leurs salaires puissent leur permettre de telles libéralités, il convient bien de se dire qu’ils puisent dans les caisses de l’Etat ou des sociétés qu’ils dirigent pour satisfaire la boulimie financière des organisateurs. Il y a quelques années, l’écrivain et colonel des Eaux et Forêts, Moumar Guèye, s’était senti si scandalisé par de telles pratiques qu’il avait pris sa plume pour tirer la sonnette d’alarme. Depuis lors, rien n’a pu arrêter les flibustiers de nos derniers publics. Tous les grands scandales jamais sanctionnés sont justement logés dans ces rubriques de parrainage ou de sponsoring qui ne sont rien d’autre que des niches pour avaliser des détournements. Quand, sans fausse pudeur, un acteur du monde de la lutte vient insulter nos consciences pour nous dire que le système du parrainage sert également à vendre l’image des ministres, on est tenté de lui dire qu’on se fout de tout cela. Ce que l’on demande à nos ministres et autres, c’est de servir la République. Uniquement la République pour le bien-être de la population. Et s’ils veulent vendre leur image, qu’ils le fassent avec leur propre argent pas avec celui de l’Etat ni celui des sociétés qui leur sont confiées ! Mettre fin à ces parrainages maffieux est assurément une œuvre de salubrité publique ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
DRAPEAUX DE LUTTE :LE MINISTRE BIRAME SOULEYE DIOP ANNONCE LA RUPTURE !
A l’occasion de la prière de la Korité à Thiès, le tout nouveau ministre de l’Energie et du Pétrole, Birame Soulèye Diop, a indiqué que le gouvernement du Premier ministre Ousmane Sonko entend s'atteler très rapidement à la satisfaction des besoins de la population. Autrement dit, soulager la vie quotidienne des Sénégalais à travers une baisse significative des prix des denrées de première nécessité. Mais aussi ceux de l’eau, de l’électricité et du téléphone. A en croire le ministre, la réalisation de l'ensemble des projets de l'État passe forcément par la rupture et l’abandon des vieilles pratiques notamment celles relatives au folklore et autres évènements festifs ou ludiques. « Gouvernement bi, dou am kouniouy toudéé lamb, match football wala ngenté. Aucun membre du Gouvernement n’acceptera d’être parrain d’un lamb ou d’un match de football, c’est fini ! » a-t-il sonné la fin de la récréation. Et Birame Souley Diop de souligner que c'est un gouvernement où tous les ministères se valent, le maître mot reste une solidarité gouvernementale, histoire de faire savoir qu’il n’y aura plus de « drapeaux lamb » dédiés aux ministres. Une déclaration qui a fait sortir les « doorkatu marteaux » de leur arène en attaquant le ministre dans tous les sens. .
ROUGUIATOU BA : UNE VICTIME DE RACINE BREJNEV TALLA (POST)
On en sait un peu plus sur l’éclipse de la charmante présentatrice du JT de la Rts, Rouguiatou Ba. La présentatrice est une des nombreuses victimes de Racine Brejnev Talla, Dg « finissant » de la Rts. A travers un post sur Facebook, la dame s’est expliquée sur ses déboires. Selon la consœur, le 28 juillet 2023 vers 17h30, alors qu’elle préparait le JT, une des rédactrices en chef avec laquelle elle était dans la salle de rédaction, lui a demandé de présenter un breaking news pour annoncer l’arrestation de Ousmane Sonko, leader du Pastef. Au service maquillage où on la retrouve pour lui donner la dépêche, elle constata, après lecture, que celle-ci était sans source et prit sur elle la responsabilité de ne pas diffuser un tel élément dépourvu de source. C’est dans ces circonstances que le journaliste Mama Moussa Niang membre du Pole « Syndicat/Pro Racine » est allé à l’antenne pour donner l’information. Alors qu’il était absent, le chef du Département, Ousmane Ngary Faye, retire tout bonnement le JT à la brave dame avant de demander au boss de la démettre de ses fonctions de rédactrice en chef et de l’affecter à la radio. Malgré deux correspondances adressées au Dg pour relever le caractère illégal et arbitraire de ces sanctions, Racine Brejnev Talla a catégoriquement refusé de répondre. L’ex- présentatrice du JT explique ainsi qu’elle a saisi le Tribunal du travail pour être rétablie dans ses droits. En représailles, le tout puissant Racine Talla a tout bonnement, depuis octobre 2023, suspendu le salaire de la pauvre dame. Et ceci sans préavis ni notification de la boite qui fait du dilatoire. Dire que ça se passe au Sénégal. Quel pays !!
LIBÉRATION DES DÉTENUS POLITIQUES : LE COUP DE GUEULE DE ME CLEDOR CIRE LY
Selon notre confrère « DakarMatin », la situation des personnes détenues qui devraient être libérées sur la base de la loi d’amnistie a provoqué le coup de gueule de Me Clédor Ciré Ly membre du Collectif des avocats de Pastef. Pour Me Clédor Ciré Ly, la situation est tellement confuse que tous ceux qui ont été victimes d’arrestations arbitraires et abus de qualifications du parquet régional ne sont pas encore libérés. « Tous ceux qui avaient bénéficié de liberté conditionnelle avec des bracelets électroniques encombrants et avilissants sous le régime de terreur n’ont pas été libérés de leurs chaines. Il est à rappeler que la loi d’amnistie est une loi d’Etat et que toutes les personnes qui ont le pouvoir de mettre fin à la détention des personnes qui en bénéficient et qui s’abstiennent d’y mettre fin, peuvent être poursuivies pour détentions arbitraires quels que soient leurs qualités ou leurs rangs » soutient le vieil avocat. Puis Me Ciré Clédor Ly a fait l’état carcéral des lieux avec les situations suivantes : « 1. Les personnes renvoyées devant les juridictions de jugement et dont les dossiers ont été programmés à des dates différentes et lointaines. 2. Les personnes dont les dossiers sont déjà jugés par la Chambre d’accusation mais qui sont entre la cour d’appel et les cabinets d’instructions. 3. Les personnes dont les dossiers se trouvent devant la Chambre d’accusation et qui n’ont encore fait l’objet d’aucun traitement définitif. 4. Des personnes concernées par la loi d’amnistie pour lesquelles la police ou la gendarmerie ont ajouté d’autres infractions irréelles pour charger leurs situations et dont une analyse sommaire fait apparaître des qualifications juridiquement incompatibles ou inconcevables. 5. Il y a des militaires qui font l’objet d’un transfèrement à Dakar et qui dépendent de la juridiction de Ziguinchor. 6. Enfin, il y a les personnes renvoyées devant les juridictions de jugement et dont les dossiers n’ont pas été enrôlés par le parquet » a énuméré Me Clédor Ciré Ly.
LIBÉRATION DES DÉTENUS POLITIQUES : LE COUP DE GUEULE DE ME CLEDOR CIRE LY (BIS)
Pour une solution rapide et globale qui remplisse les exigences de la loi d’amnistie, l’avocat dit qu’il revient aux procureurs des régions d’établir les listes exhaustives de toutes les personnes arrêtées depuis mars 2021, la situation dont relève chaque détenu, d’attirer l’attention des procureurs généraux, des chambres d’accusation, des juges d’instruction et des premiers présidents des tribunaux de grande instance ainsi que des administrations pénitentiaires (pour les personnes déjà condamnées), pour la mise en liberté immédiate des personnes encore détenues. « Tout le formalisme invoqué ne se justifie pas, puisque c’est la loi d’amnistie qui est le fondement juridique de la disparition des infractions qui leur avaient été à tort et arbitrairement imputées, et qui effacent les crimes ou délits. Le nouveau ministre de la Justice doit veiller à ce qu’aucun détenu politique ne passe ce weekend en prison. Les parents ou amis de personnes non encore libérées ou qui traînent toujours le bracelet électronique, peuvent dès lundi 15 Avril se rapprocher des avocats sans bourse délier » a fait savoir Me Clédor Ciré Ly dans les colonnes de « DakarMatin ».
PAR Bassirou Diomaye Faye
À TOUS LES FONCTIONNAIRES DU SÉNÉGAL
Je tiens à souligner l'importance cruciale de la transparence et de l'intégrité dans nos actions. Je vous invite à incarner pleinement les principes de « Jub, Jubal, Jubanti ». Que la droiture, la probité et l'exemplarité commandent chacun de vos actes
Dans ce message daté du 8 avril 2024 adressé à toutes les femmes et hommes de l'administration sénégalaise, le président Bassirou Diomaye Faye rappelle avec ferveur les valeurs cardinales qui doivent guider leur engagement quotidien au service du pays: intégrité, probité, transparence. Il insiste sur l'importance de placer le bien commun et le développement inclusif de la nation au-dessus de toute autre considération. Le chef de l'Etat exhorte ses collaborateurs à redoubler d'efforts pour concrétiser la vision d'un Sénégal uni et prospère.
Chères collaboratrices, chers collaborateurs,
En cette période charnière de notre histoire, où chaque pas vers l'avenir se dessine sous le signe de la promesse et de l'espoir, il m'est apparu essentiel de m'adresser directement à vous, femmes et hommes dévoués au service de notre nation. Vous constituez sans nul doute la colonne vertébrale de notre administration et le cœur battant de notre pays.
Le Sénégal, notre cher pays, se tient aujourd'hui à l'aube d'une ère nouvelle, porté par la vision d'un avenir dans lequel chaque citoyen, où qu'il se trouve, peut jouir des fruits de notre effort collectif. Un Sénégal réconcilié, transparent et équitable, où le développement durable et inclusif n'est pas un idéal lointain, mais une réalité tangible, à portée de mains.
Si notre pays bénéficie d'une solide réputation de démocratie, de stabilité et de paix, nous le devons en grande partie à votre engagement, votre professionnalisme et votre travail sans relâche. Vous êtes les gardiens de nos valeurs républicaines, les artisans de notre développement et les sentinelles de notre cohésion sociale.
Aujourd'hui, je vous invite, avec toute la considération et le respect que je vous porte, à incarner pleinement les principes de « Jub, Jubal, Jubanti ». Que la droiture, la probité et l'exemplarité commandent chacun de vos actes. Que votre travail quotidien soit imprégné de ce souci permanent du bien commun, ou le service à nos concitoyens et leur bien-être priment sur toute autre considération.
Dans le sillage de notre engagement collectif vers un Sénégal uni et prospère, je tiens à souligner l'importance cruciale de la transparence et de l'intégrité dans nos actions et décisions. Notre administration joue un rôle fondamental dans la concrétisation des aspirations de notre nation, et c'est dans cette optique que je souhaite rappeler les principes directeurs qui doivent guider notre conduite.
La loi 2012 - 22 du 27 décembre 2012, portant Code de transparence dans la gestion des finances publiques, établit un cadre légal clair pour l'intégrité des acteurs impliqués dans la gestion des affaires publiques. Elle souligne l'exigence d'un comportement éthique et déontologique irréprochable pour tous les agents de l'État, en insistant sur le fait que la transparence n'est pas une option, mais une obligation. Cette loi, en ses points 7.2 et 7.3, rappelle que nous, agents publics, avons le devoir de veiller scrupuleusement à la bonne gestion des ressources qui nous sont confiées et de signaler toute infraction aux règles régissant les finances publiques. Cette démarche n'est pas seulement légale ; elle est morale, réaffirmant notre engagement envers les citoyens que nous servons.
C'est pour cette raison que nous accordons une importance particulière à la protection des lanceurs d'alerte. Il est essentiel que chacun se sente libre et soutenu de partager, en toute sécurité, des informations concernant des irrégularités ou des pratiques contraires à l'éthique et à la loi. Cet engagement reflète notre volonté collective de bâtir un gouvernement vertueux, fondé sur l'éthique de responsabilité et l'obligation de rendre compte.
Je vous exhorte à adopter ces principes dans votre travail quotidien, en vous rappelant que votre contribution est précieuse pour assurer l'intégrité et la transparence de notre gouvernance.
Ensemble, renforçons notre détermination à servir avec honneur et dignité, dans le respect des lois qui nous guident et pour le bien-être de tous les Sénégalais.
Notre mission, collective et individuelle, est d'œuvrer sans cesse à l'amélioration de la qualité de vie de chaque Senégalaise et de chaque Sénégalais. Notre engagement au service du pays transcende les obligations administratives. Il s'incarne dans notre vocation sincère de servir notre Patrie et dans notre foi en ses immenses potentialités.
Je suis conscient des défis qui nous attendent. Le chemin du développement, de la justice et de l'équité est semé d'embüches. Mais je suis également convaincu que notre détermination et notre unité nous permettront de franchir ces obstacles pour la réalisation de notre projet commun.
Je suis conscient des défis qui nous attendent. Le chemin du développement, de la justice et de l'équité est semé d'embûches. Mais je suis également convaincu que notre détermination et notre unité nous permettront de franchir ces obstacles pour la réalisation de notre projet commun.
En ma qualité de président de la République, je m'engage à être à vos côtés, à soutenir vos efforts et à veiller à ce que les conditions de votre engagement soient toujours les meilleures.
Ensemble, dans la solidarité, construisons le Sénégal de demain.
Faisons de notre pays une terre où chaque citoyen peut se réaliser et contribuer au bien-être collectif.
Je vous invite donc, avec ferveur et espérance, à redoubler d'efforts et à vous joindre à moi dans cette grande œuvre nationale.
Soyons les bâtisseurs infatigables d'un Sénégal prospère et rayonnant, à l'image des aspirations profondes de notre peuple.
Avec toute ma confiance et mon admiration pour votre engagement indéfectible au service de la République.
par Bassirou Diomaye Faye
À TOUS LES FONCTIONNAIRES DE L'ÉTAT
Je tiens à souligner l'importance cruciale de l'intégrité dans nos actions. Je vous invite à incarner pleinement les principes de « Jub, Jubal, Jubanti ». Que la droiture, la probité et l'exemplarité commandent chacun de vos actes
Dans un message daté du 8 avril 2024 adressé à toutes les femmes et hommes de l'administration sénégalaise, le président Bassirou Diomaye Faye rappelle avec ferveur les valeurs cardinales qui doivent guider leur engagement quotidien au service du pays: intégrité, probité, transparence. Il insiste sur l'importance de placer le bien commun et le développement inclusif de la nation au-dessus de toute autre considération. Le chef de l'Etat exhorte ses collaborateurs à redoubler d'efforts pour concrétiser la vision d'un Sénégal uni et prospère.
"Chères collaboratrices, chers collaborateurs,
En cette période charnière de notre histoire, où chaque pas vers l'avenir se dessine sous le signe de la promesse et de l'espoir, il m'est apparu essentiel de m'adresser directement à vous, femmes et hommes dévoués au service de notre nation. Vous constituez sans nul doute la colonne vertébrale de notre administration et le cœur battant de notre pays.
Le Sénégal, notre cher pays, se tient aujourd'hui à l'aube d'une ère nouvelle, porté par la vision d'un avenir dans lequel chaque citoyen, où qu'il se trouve, peut jouir des fruits de notre effort collectif. Un Sénégal réconcilié, transparent et équitable, où le développement durable et inclusif n'est pas un idéal lointain, mais une réalité tangible, à portée de mains.
Si notre pays bénéficie d'une solide réputation de démocratie, de stabilité et de paix, nous le devons en grande partie à votre engagement, votre professionnalisme et votre travail sans relâche. Vous êtes les gardiens de nos valeurs républicaines, les artisans de notre développement et les sentinelles de notre cohésion sociale.
Aujourd'hui, je vous invite, avec toute la considération et le respect que je vous porte, à incarner pleinement les principes de « Jub, Jubal, Jubanti ». Que la droiture, la probité et l'exemplarité commandent chacun de vos actes. Que votre travail quotidien soit imprégné de ce souci permanent du bien commun, ou le service à nos concitoyens et leur bien-être priment sur toute autre considération.
Dans le sillage de notre engagement collectif vers un Sénégal uni et prospère, je tiens à souligner l'importance cruciale de la transparence et de l'intégrité dans nos actions et décisions. Notre administration joue un rôle fondamental dans la concrétisation des aspirations de notre nation, et c'est dans cette optique que je souhaite rappeler les principes directeurs qui doivent guider notre conduite.
La loi 2012 - 22 du 27 décembre 2012, portant Code de transparence dans la gestion des finances publiques, établit un cadre légal clair pour l'intégrité des acteurs impliqués dans la gestion des affaires publiques. Elle souligne l'exigence d'un comportement éthique et déontologique irréprochable pour tous les agents de l'État, en insistant sur le fait que la transparence n'est pas une option, mais une obligation. Cette loi, en ses points 7.2 et 7.3, rappelle que nous, agents publics, avons le devoir de veiller scrupuleusement à la bonne gestion des ressources qui nous sont confiées et de signaler toute infraction aux règles régissant les finances publiques. Cette démarche n'est pas seulement légale ; elle est morale, réaffirmant notre engagement envers les citoyens que nous servons.
C'est pour cette raison que nous accordons une importance particulière à la protection des lanceurs d'alerte. Il est essentiel que chacun se sente libre et soutenu de partager, en toute sécurité, des informations concernant des irrégularités ou des pratiques contraires à l'éthique et à la loi. Cet engagement reflète notre volonté collective de bâtir un gouvernement vertueux, fondé sur l'éthique de responsabilité et l'obligation de rendre compte.
Je vous exhorte à adopter ces principes dans votre travail quotidien, en vous rappelant que votre contribution est précieuse pour assurer l'intégrité et la transparence de notre gouvernance.
Ensemble, renforçons notre détermination à servir avec honneur et dignité, dans le respect des lois qui nous guident et pour le bien-être de tous les Sénégalais.
Notre mission, collective et individuelle, est d'œuvrer sans cesse à l'amélioration de la qualité de vie de chaque Senégalaise et de chaque Sénégalais. Notre engagement au service du pays transcende les obligations administratives. Il s'incarne dans notre vocation sincère de servir notre Patrie et dans notre foi en ses immenses potentialités.
Je suis conscient des défis qui nous attendent. Le chemin du développement, de la justice et de l'équité est semé d'embüches. Mais je suis également convaincu que notre détermination et notre unité nous permettront de franchir ces obstacles pour la réalisation de notre projet commun.
Je suis conscient des défis qui nous attendent. Le chemin du développement, de la justice et de l'équité est semé d'embûches. Mais je suis également convaincu que notre détermination et notre unité nous permettront de franchir ces obstacles pour la réalisation de notre projet commun.
En ma qualité de Président de la République, je m'engage à être à vos côtés, à soutenir vos efforts et à veiller à ce que les conditions de votre engagement soient toujours les meilleures.
Ensemble, dans la solidarité, construisons le Sénégal de demain.
Faisons de notre pays une terre où chaque citoyen peut se réaliser et contribuer au bien-être collectif.
Je vous invite donc, avec ferveur et espérance, à redoubler d'efforts et à vous joindre à moi dans cette grande œuvre nationale.
Soyons les bâtisseurs infatigables d'un Sénégal prospère et rayonnant, à l'image des aspirations profondes de notre peuple.
Avec toute ma confiance et mon admiration pour votre engagement indéfectible au service de la République."
LE PASSÉ LIBYEN DE SARKOZY RESSURGIT
Alors que l'ancien président français nie toute implication, de nouvelles révélations le placent au cœur de l'opération secrète pour faire rétracter Ziad Takieddine sur le financement libyen supposé de sa campagne 2007
(SenePlus) - Dans l'affaire du financement présumé libyen de sa campagne de 2007, Nicolas Sarkozy est depuis longtemps confronté aux accusations de Ziad Takieddine, considéré comme son "principal accusateur". Mais fin 2020, une opération baptisée "Sauver Sarko" avait été montée pour obtenir la rétractation de l'affairiste, moyennant finances.
Un récent numéro de "Complément d'enquête" sur France 2 apporte de nouveaux éléments accablants sur l'implication présumée de l'ancien président dans cette manœuvre, comme l'a rapporté Le Monde.
Ziad Takieddine lui-même affirme sans détour que c'est Nicolas Sarkozy le "marionnettiste" de cette opération. "Ah oui, c'est lui qui... bien sûr", déclare-t-il en mimant le geste d'un marionnettiste.
Un autre protagoniste de l'équipe chargée de le convaincre, Noël Dubus, un escroc déjà condamné, va plus loin. Selon lui, c'est Nicolas Sarkozy qui a donné son aval à un riche entrepreneur pour verser 72 000 euros afin de financer la deuxième phase : les aveux de Takieddine devant notaire.
"Mimi [Michèle Marchand, une figure du monde people] me donne des questions validées par [l'avocat] Thierry Herzog qui sont posées à M. Takieddine pour ses aveux", assure encore Dubus. Une affirmation que dément l'avocat de Me Herzog.
Au-delà de ces témoignages entachés par les profils interlopes des protagonistes, Le Monde révèle qu'une note des services de renseignement de décembre 2020 pointe déjà le rôle de Sarkozy : "Michèle Marchand œuvre pour le compte de Nicolas Sarkozy."
Des SMS exhumés du dossier vont aussi dans ce sens. "Rassurez Zebulon [surnom de Sarkozy] que tout va bien (...) et que maintenant les fonds sont là, c'est plus facile", écrit l'assistante de Dubus à Marchand.
Bien que démenti par l'intéressé, il semble donc désormais établi que Nicolas Sarkozy avait bien la main sur les manettes de cette opération avortée de rétractation de Takieddine. Un nouvel élément à charge qui s'ajoute au dossier déjà épais du financement libyen présumé, pour lequel il sera jugé en 2025.
300 000 EUROS VOLÉS À UN MINISTRE AFRICAIN DANS UN HÔTEL DE FRANCE
Sous une fausse identité, ils piègent leur victime et s'emparent de son butin. Pourtant, leur coup de maître va être leur perte : grâce à la vidéosurveillance, la police remonte patiemment leur piste, jusqu'à identifier et interpeller deux cambrioleurs
(SenePlus) - D'après des informations exclusives obtenues par BFMTV, deux hommes ont été mis en examen le 29 mars dernier pour le cambriolage particulièrement sophistiqué dont a été victime un haut fonctionnaire africain en octobre dernier à Courbevoie (Hauts-de-Seine).
Les faits remontent au 3 octobre 2023. Ce jour-là, un individu se présente à l'accueil d'un hôtel quatre étoiles courbevoisien, se faisant passer pour un vice-ministre en visite dans un pays d'Afrique centrale. Prétextant avoir oublié sa carte magnétique, il obtient une nouvelle clé lui permettant d'accéder à la chambre. Deux complices font alors irruption dans la pièce et dérobent montres, vêtements de luxe et environ 300 000 euros en liquide, le tout dans une valise rapidement déposée dans un véhicule.
Pensant leur forfait parfait, les voleurs prennent la fuite à pied. Mais ils sont filmés par les caméras de vidéosurveillance, qui permettent aux enquêteurs de la police judiciaire de Nanterre de remonter leur trajet jusqu'à Limeil-Brévannes. "Un minutieux travail de recoupement a permis d'identifier ces deux suspects, déjà connus pour vols avec effraction", confie une source proche du dossier.
Il s'agit de deux hommes de 38 et 39 ans, mis en examen le 29 mars dernier pour "vol en bande organisée" et "association de malfaiteurs". Placés en détention provisoire, ils ont fait valoir leur droit au silence lors de leurs auditions. À ce jour, le butin n'a toujours pas été retrouvé.
L'enquête se poursuit désormais pour identifier d'éventuels complices et récupérer les 300 000 euros dérobés en octobre dernier au vice-ministre africain, victime d'un "coup" aux contours dignes d'un véritable thriller policier.
L'OPPOSITION MALIENNE UNIE CONTRE LE POUVOIR
Les principales forces vives du pays signent un texte de grande fermeté. Ensemble, elles dénoncent la suspension dictatoriale de leurs activités et affirment leur refus de participer au dialogue sans libertés
Dans une déclaration commune, les principaux partis politiques et organisations de la société civile malienne dénoncent avec véhémence la décision des autorités de suspendre leurs activités, en violation de la Constitution. Ils jugent cette atteinte aux libertés démocratiques inédite et liberticide, et affirment leur refus de participer au dialogue national dans ce contexte.
"Déclaration de partis, regroupement de partis et organisations de la société civile signataires de la déclaration du 31 mars 2024 relative à la suspension des activités des partis politiques et des activités à caratère politique des associations
Les partis, regroupements de partis et organisations de la société civile signataires de la déclaration du 31 mars 2024 ont appris avec stupéfaction, la décision des autorités en place, de suspendre les activités des partis politiques et des activités à caractère politique des associations, en violation de la Constitution de 1992 et 2023 et des lois encore en vigueur au Mali, notamment la charte des partis politiques et la loi modifiée relative aux associations.
Les parties signataires de la déclaration du 31 mars 2024, attirent l’attention de l'opinion publique nationale et internationale, sur le fait que ces atteintes graves aux libertés démocratiques sont sans précèdent dans l'histoire du Mali depuis la chute de la dictature militaire du Général Moussa Traoré.
Les parties signataires de la déclaration du 31 mars 2024 regrettent qu'au moment où le chef de l'État en appelle à tous les Maliens, pour participer à un dialogue dit inter-maliens, on puisse suspendre les activités des partis et activités à caractère politique des associations, qui constituent un pan indispensable dans l’animation de la vie politique et publique, conformément aux textes de loi pertinents en la matière.
Les parties signataires de la déclaration du 31 mars 2024 regrettent également, les allégations infondées qui ont servi de justification fallacieuse à cette décision liberticide et tyrannique par les autorités en place.
Les parties signataires de la déclaration du 31 mars 2024 rejettent par conséquent le décret N°2024-0230/ PT-RM du 10 avril, et affirment qu’à partir de cet instant, elles vont non seulement l’attaquer devant toutes les juridictions nationales et internationales indiquées, mais aussi qu’elles ne participeront, dans ces conditions, à aucune activité organisée par le gouvernement, y compris le soi-disant dialogue inter-Maliens.
Les parties signataires de la déclaration du 31 mars 2024 exhortent les autorités en place, à lever sans délai, la suspension des activités des partis politiques et celles des activités à caractère politique des associations, afin de permettre à toutes les composantes de la société malienne de participer à l’animation de la vie publique nationale, en vue de jeter les bases d’une véritable refondation de nos institutions.
Les parties signataires de la déclaration du 31 mars 2024 réaffirment qu'aucune manœuvre ne les fera reculer dans le combat pour la liberté, la démocratie et le bien-être des Maliens.
Les parties signataires de la déclaration du 31 mars 2024 résisteront et elles triompheront."
Ont signé :
YELEMA
ADEMA
M5RFP-MALI KURA
PS YELEN KURA
PARENA
NEMA
ESPERANCE NOUVELLE JIGUIYA KURA
APPEL DU 20 FEVRIER
ASMA-CFP FORCES ALTERNATIVES POUR LE CHANGEMENT
CADRE D’ECHANGE DES PARTIS ET REGOUPEMENT DE PARTIS POUR LE RETOUR A L’ORDRE CONSTITUTIONNEL
LE RAS-LE-BOL NATIONAL
Pêcheurs appauvris, étudiants sans avenir, victimes de la répression : ils racontent leur quotidien d'injustice et leur rejet d'un système libéral jugé élitiste. Analyse d'un vote sanction massif qui a propulsé au pouvoir Bassirou Diomaye Faye
Pêcheurs ou étudiants, de nombreux jeunes Sénégalais ont exprimé dans les urnes leur désenchantement face à la gouvernance de Macky Sall, estimant avoir été laissés de côté des fruits de la croissance, selon un reportage du journal Le Monde.
A Kayar, petite ville côtière au nord de Dakar, la situation des pêcheurs illustre ce sentiment d'injustice. "Pour rien ou presque, la pêche a encore été mauvaise. Depuis des années, on ne gagne rien, on travaille seulement pour se nourrir", peste Serigne Diouf, 30 ans, prêt comme beaucoup de ses camarades à tenter sa chance en Europe tellement "la vie est devenue trop dure". La raison de cette précarité? "Les gros bateaux de pêche étrangers ont volé notre travail", déplore Aliou Diop, 21 ans, en référence à l'accord de pêche de 2014 entre l'UE et le Sénégal, signé sous Macky Sall.
C'est ce sentiment d'inégalité face aux investisseurs étrangers qui a poussé les pêcheurs de Kayar, comme de nombreux Sénégalais, à voter le 24 mars pour l'opposant Bassirou Diomaye Faye, élu au premier tour sur la promesse de "rompre avec un système injuste". Pourtant, sous Macky Sall entre 2012 et 2024, le pays a connu une forte croissance moyenne de 5% et s'est doté d'infrastructures modernes. Mais "comme beaucoup de Sénégalais, nous n'avons pas touché les dividendes de cette politique libérale", déplore Serigne Diouf.
Au-delà du milieu de la pêche, le désenchantement était également de mise dans les universités. "Sous Macky Sall, on voyait des étudiants sans diplôme trouver du travail car proches du pouvoir, pendant que des docteurs pointaient au chômage. C'est cette injustice sociale qui nous a fait voter Bassirou Diomaye Faye", explique Modou Diagne, président de l'amicale des étudiants en droit de l'université Cheikh-Anta-Diop de Dakar.
Symbole de ce ras-le-bol, des manifestations étudiantes violentes avaient éclaté en juin 2023 après la condamnation d'Ousmane Sonko, principal opposant, que beaucoup jugeaient politique. L'amphithéâtre de droit a été incendié. Dans le pays, les affrontements entre police et manifestants entre 2021 et 2023 ont fait plus de 1.000 blessés et 66 morts selon Amnesty International, comme le frère d'Abdoulaye Wade, tué lors d'une manifestation. La classe politique est jugée "violente" et "impunie".
Ce sentiment d'injustice s'est également cristallisé autour des multiples "scandales de corruption épinglant des caciques du pouvoir", révélés par des lanceurs d'alerte comme Mouhamed Samba Djim. Arrêté en 2023 alors qu'il dénonçait des détournement dans la gestion de la crise Covid, il a passé 374 jours en détention dans des conditions atroces.
Ces affaires, comme le scandale de la mauvaise gestion du fonds Covid mis en lumière par la Cour des comptes, "ont profondément choqué les Sénégalais" face à l'enrichissement d'une classe politique alors que l'inflation grignotait le pouvoir d'achat, estime Mamadou Lamine Sarr, enseignant-chercheur. Les citoyens ont ainsi exprimé dans les urnes leur "rejet de ce système" au profit du candidat du changement Bassirou Diomaye Faye.
par Souleymane Gueye
VIDEO
ABDOURAHMANE SARR OU LE MIRAGE DE LA LIBERTÉ
L'idée selon laquelle un secteur privé fort, soutenu par un État fort, est la clé pour permettre aux citoyens de prendre leur destin en main est profondément problématique. De plus, l'idée de libérer les citoyens de l'État est une illusion dangereuse
Une critique de l'idéologie libérale du nouveau ministre de l'Économie
Dans un acte de défiance flagrante envers le mandat qui lui a été confié par le peuple, le nouveau ministre de l'Économie a choisi, lors de sa passation de service, de présenter son propre projet politique : Mom Sa Bop, Menel Sa Bop, en contradiction manifeste avec celui sur lequel le président a été élu. Ce discours, empreint d'une idéologie libérale, soulève des préoccupations profondes quant à la direction que prend notre gouvernement en matière économique et sociale.
Abdourahmane Sarr a affirmé son fameux "Yewwi Askan Wi" (libérer les citoyens de l’État), dont le but est de financer des biens et services publics de qualité au bénéfice des populations, en particulier les plus vulnérables, afin de leur permettre de prendre leur destin en main. Cependant, derrière cette déclaration en apparence louable se cache une conception dangereusement erronée de la gouvernance économique et sociale.
L'idée selon laquelle un secteur privé fort, soutenu par un État fort, est la clé pour permettre aux citoyens de prendre leur destin en main est profondément problématique. En réalité, cela crée une dépendance inquiétante à l'égard du marché, soumis aux intérêts privés souvent contradictoires avec l'intérêt général. Un État fort ne devrait pas se contenter de soutenir le secteur privé, mais plutôt le réguler de manière à garantir qu'il contribue effectivement au bien-être de toute la société, et non à l'enrichissement de quelques-uns.
De plus, l'idée de libérer les citoyens de l'État est une illusion dangereuse. L'État, en tant qu'institution démocratique représentant l'intérêt collectif, est le garant des droits fondamentaux et de la justice sociale. Libérer les citoyens de l'État revient en réalité à les livrer à la merci des forces du marché, où seuls ceux dotés de ressources financières importantes peuvent réellement exercer leur liberté. Cela conduit à une société profondément inégalitaire, où les plus démunis sont laissés pour compte.
Pour démontrer l'erreur fondamentale de cette vision libérale, nous pouvons nous tourner vers les enseignements d'éminents économistes sociaux. Amartya Sen et Joseph Stiglitz, tous deux lauréats du prix Nobel d'économie, ont souligné l'importance de l'État dans la promotion du bien-être et de la liberté des individus, ainsi que la nécessité d'une intervention active pour corriger les défaillances du marché. De même, les idées de John Maynard Keynes sur la nécessité d'une intervention étatique pour réguler l'économie et atténuer les cycles économiques sont toujours d'actualité.
En tant que partisan du Projet, qui promeut un État stratège et interventionniste (Page 20, Point 8 du Chapitre Pour une économie performante et résiliente sous-tendue par une gestion transparente des finances publiques), il est de notre devoir de dénoncer cette idéologie dangereuse et de défendre un rôle fort et responsable de l'État dans la protection et la promotion du bien-être de tous les citoyens. Nous devons nous mobiliser pour résister à cette tendance libérale qui menace les fondements mêmes de notre société et œuvrer pour une économie plus juste et équitable pour tous.
Ensemble, restons vigilants et engagés pour un Sénégal souverain, juste et prospère.
Souleymane Gueye est ingénieur projets numériques.
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RSF S'ARME CONTRE LES FOSSOYEURS DE LA LIBERTE DE LA PRESSE
La liberté de la presse est de plus en plus menacée en région ouest-africaine et au Sahel en général. Des journalistes et surtout des journalistes d'investigation sont menaces, traques, emprisonnes injustement parce que leurs enquêtes montrent les crimes impliquant les dirigeants et/ou leurs proches.
Face à cet environnement Reporters sans Frontières (RSF) n'entends pas rester inactif.
L'organisation internationale de défense des journalistes est en train de constituer son armée d'avocats qui plaideront partout dans la sous-région pour défendre des professionnels des médias qui seront traques par des pouvoirs allergiques à la liberté de la presse et qui menacent la démocratie et l'État de droits.
Les détails dans l'extrait de cette entrevue avec Sadibou Marong, le Directeur Afrique de l'Ouest de RSF.
SIWAAL, UN SITE SACRÉ TÉMOIN DE L’HISTOIRE DU VILLAGE DE THIOBON
Situé dans l’aire marine protégée (AMP) de Kaaloola Blouf-Fogny, Siwaal (des pierres en diola) est un site sacré, témoin de l’histoire du village Thiobon, une localité de la commune de Karthiack, dans le département de Bignona (sud).
Thiobon (Bignona), 11 avr (APS) – Situé dans l’aire marine protégée (AMP) de Kaaloola Blouf-Fogny, Siwaal (des pierres en diola) est un site sacré, témoin de l’histoire du village Thiobon, une localité de la commune de Karthiack, dans le département de Bignona (sud).
Pour rallier ce village ‘’traditionnellement reconnu dans le Blouf par son hospitalité, son savoir dans le développement’’, il faut passer par Tobor, Bignona et Tendiem. En cours de route, un paysage luxuriant défile sous le regard subjugué des voyageurs, à l’image de ce groupe de journalistes et d’agents de l’AMP qui a pris place à bord d’un bus dans le cadre d’une caravane sur les aires marines protégées de la Casamance.
Ces contrées de la région disposent d’un véritable trésor constitué d’une riche flore comprenant des manguiers, des orangers, des citronniers, des palmiers, des anacardiers, entre autres espèces végétales.
Après trois heures de route, la caravane arrive à Thiobon. Le véhicule doit cependant emprunter une piste latéritique pour entrer à l’intérieur du village.
Composé essentiellement de Diolas autochtones, ce village d’agriculteurs et de pêcheurs fondé par une famille Mané vers les années 1800, se distingue par son site sacré, situé auprès du quai.
Sur place, des femmes trient des graines d’arachide. Après les salutations d’usage, elles invitent les visiteurs à en grignoter. ‘’Prenez, prenez !’’, lance avec force insistance l’une d’elles.
Dans ce village du département de Bignona, la transformation des produits locaux est l’activité principale des femmes. Elles s’activent également dans la recherche d’huîtres, de crevettes, entre autres fruits de mer vivant dans les mangroves.
Vers la mi-journée, le village plonge dans le calme. Les enfants étant partis à l’école, les femmes, restées presque seules dans les foyers, s’occupent des affaires domestiques. Seules quelques habitants sont visibles dans les rues ou sur la place publique qui fait office de marché.
‘’Thiobon est un village traditionnellement reconnu pour son hospitalité’’, soutient Ousmane Coly, notable et président de l’aire marine protégée de Kaaloola Blouf-Fogny, qui polarise neuf villages pour une superficie de plus de 83.000 mètres carrés.
Thiobon fut l’un des premiers villages à être islamisés dans le département de Bignona et le premier dans l’arrondissement de Tendouck, renseigne Ousmane Coly. Selon lui, ‘’Thiobon est le premier village du Blouf à avoir aussi une mosquée construite dans les années cinquante par ses aïeux’’.
Ce village de près de 3. 000 habitants, a deux écoles primaires et un collège. Il est entouré au sud par Mlomp, à l’est par Karthiack, au nord par Kabiline et à l’ouest par le marigot de Diouloulou.
Thiobon provient d’‘’Ehimbane’’ (la tomate en diola)
Durant la période coloniale, des Français débarquèrent au quai de Thiobon où ils construisirent des habitats. Ils pratiquaient le maraîchage, plus précisément la culture de la tomate. C’est de là qu’est venu le nom de Thiobon, ‘’Ehimbane’’, c’est-à-dire la tomate, en diola, explique M. Coly.
‘’Les Diolas ne parlant pas français à l’époque, ont dit Thiobon au lieu de +c’est bon+. Puisque les Blancs étaient bien accueillis, ils disaient toujours +c’est bon+ pour manifester leur satisfaction’’, raconte le notable.
Siwaal érigé en AMP en 2020
Autour des aires marines protégées, les populations sont organisées suivant le processus de construction du territoire. Dans la plupart des cas, ces AMP comportent une dimension religieuse. C’est le cas du site de Siwaal. Le site est entouré de pierres, d’eau et diverses espèces d’arbres.
Situé dans l’aire marine protégée de Kaaloola Blouf-Fogny, il est considéré comme saint et spirituellement important. Il a une grande importance culturelle pour la communauté locale qui y pratique ses rituels. Les familles ‘’Diédhiou’’ du village de Thiobon continuent de conduire les activités sacrificielles de ce site qui, selon elles, a été découvert par leurs aïeux.
‘’Ici, c’est un lieu sacré. Nous y recevons pas mal de gens venant de partout au Sénégal. Nous recevons des autorités, des lutteurs et même des footballeurs professionnels et des élèves. C’est un lieu de prière’’, explique Bakary Walo Diédhiou, le conservateur des lieux. Il rappelle que le célèbre lutteur “Yékéni” y venait pour préparer ses combats.
Visiblement ravis de recevoir les visiteurs, le vieux Diédhiou prend son temps pour montrer comment formuler ses vœux afin qu’ils soient le plus rapidement exaucés par Dieu.
Le matériel des naufragés d’une pirogue à Erongol retrouvé à Siwaal
L’histoire de Thiobon, c’est aussi la confluence de bolongs à l’embouchure de Baïla, Diouloulou et Kafountine. Ce lieu est appelé Orongol (la rencontre des bolongs, en Diola). Erongol est l’endroit par lequel passaient les populations pour aller cultiver dans les îles. Ils considéraient ce lieu de rencontre des bolongs comme mystérieux, à cause du mouvement de l’eau, rappelle Ousmane Coly.
D’ailleurs, ‘’vers les années cinquante, dit-il, une pirogue s’était renversée à Erongol (…)’’. Un accident autour duquel continuer de subsister le plus grand mystère, même si le matériel des naufragés, à savoir les Kadiandous (houes) et les chaussures ont été retrouvés à Siwal, près du quai de Thiobon, renseigne-t-il.
‘’Du coup, Siwal est devenu un site sacré parce qu’il est en corrélation avec Erongol. Aujourd’hui, quand une pirogue se renverse de l’autre côté, à des centaines de mètres de Erongol, on retrouve les bagages sur le site de Siwaal’’, dit-il, ajoutant que des gens viennent de partout aujourd’hui pour implorer Dieu.
Ousmane Coly raconte qu’une lumière mystérieuse était visible la nuit sur ce site. Et les populations ignoraient son origine. ‘’C’est un lieu plein de mystère’’, soutient le notable.
”Chérif Mamina Aïdara a fait chasser les mauvais esprits d’Erongol”
‘’Depuis des années, nous avons eu à désamorcer la bombe. Comme c’était difficile de traverser, nous avons eu à demander l’aide des chérifs, en l’occurrence Chérif Mamina Aïdara qui a formulé des prières pour apaiser Erongol’’, rappelle-t-il.
‘’Un taureau noir a été [sacrifié] dans le fleuve. Et l’animal a disparu. Et on se rend compte que, durant ces années, Erongol est devenu passif’’, ajoute-t-il. A l’en croire, quand une personne se rapprochait d’Erongol, elle se taisait, jusqu’à ce qu’elle dépasse le lieu de rencontre des bolongs, qui était jugé dangereux.
L’île de Kareungueul investi par des pêcheurs maliens et guinéens
‘’Nous allons poursuivre notre voyage à l’ile de Kareungheul érigé en AMP en 2020’’, lance aux visiteurs le conservateur de l’aire marine protégée de Kaaloolal Blouf Fogny, le capitaine Augustin Sadio.
A partir du quai de Thiobon, le groupe prend place dans deux pirogues, l’une en fer et l’autre en bois. Chacun met son gilet de protection. Et c’est le coup d’envoi de cette visite. Tout au long du trajet, le regard se pose sur un bolong ceinturé par des rangées de mangroves.
‘’Cette île est un campement dénommé Keureungueul. Ici, on voit la présence de pêcheurs et de transformateurs. Ce sont des Maliens et des Guinéens. Ils pêchent le poisson et le transforment par fumage. Cette activité ne rime pas avec la conservation’’ de l’AMP, déplore le capitaine Augustin Sadio.
Le capitaine Sadio indique que ces pêcheurs ont été installés par le village de Thiobon, soulignant qu’il est interdit de s’implanter dans la mangrove et d’utiliser ses bois pour faire du fumage.
‘’Nous avons sensibilisé ces pêcheurs pour leur faire savoir que l’activité qu’ils mènent est interdite. C’est une problématique que nous essayons de gérer’’, ajoute le conservateur de l’AMP du Kaaloolal Blouf-Fogny.
Dans l’avenir, il veut ériger sur l’île Kareungueul un campement et un mirador pour surveiller davantage cette zone qui est à quelques encablures du fleuve Casamance.