Baadoolo - Nitou Thiès dieulna rail bi
Oh, Ndeysaan ! Les Thiéssois en sont émus aux larmes après la publication de la liste du gouvernement de Sonko. Parce que la villerebelle a souffert du bashing depuis le «mbourou ak soow». Idrissa Seck est considéré comme quelqu’un qui a déraillé en soutenant Macky Sall. Thiès a donc pris sa revanche avec quatre ministres. «Nitou Thiès», qui en a pris un sacré coup avec cette «trahison», prend une autre signification. Manaam, la Capitale du rail dieulna raaya bi.
Nomination du Général Tine à l’Intérieur Le Cored regrette les commentaires de iTv et de Rfm
Les commentaires de journalistes sur la nomination du Général Jean Baptiste Tine au ministère de l’Intérieur ont fait réagir le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (Cored). Qui regrette les propos tenus le 5 avril 2024 par des professionnels des médias. «Les lectures de la liste des membres du gouvernement du Sénégal dans l’émission Iftaar sur la télévision iTv et à la radio Rfm ne militent pas en faveur d’une bonne cohabitation religieuse», indique le communiqué. Le Cored «condamne les propos qui portent un préjugé défavorable sur le ministre de l’Intérieur, le Général Jean Baptiste Tine, se basant sur sa confession religieuse». Cependant, il «salue les excuses présentées par le groupe E-Media et invite les consœurs et confrères à plus de sérénité et de recul dans le traitement de l’information»
L’Aspa sur la date de la Korité «Le croissant lunaire ne sera observable nulle part ce lundi»
La Korité devrait être fêtée mercredi au Sénégal, si l’on en croit les conclusions de l’étude scientifique de l’Association sénégalaise pour la promotion de l’astronomie (Aspa) sur la visibilité du croissant lunaire. Dans un communiqué, l’Aspa renseigne que le lundi 8 avril, la lune se couchera à 19h 21mn alors que le soleil se couchera à 19h 23mn. Ce qui fait que «le croissant lunaire ne sera observable nulle part sur terre». Par contre, indiquet-on dans la note, le mardi 9 avril, la lune se couchera à 20h 21mn, soit 58 mn après le Soleil qui se couche à 19h23. Elle sera alors âgée de 25h 02mn et sa surface éclairée sera d’environ 1,6% avec une altitude de 12,4°. Selon Marame Kaïré et ses collègues, le croissant sera donc «observable à l’œil nu au Sénégal partout où le ciel est bien dégagé, de même en Afrique, en Europe et en Amérique», indique l’Aspa. Quant au mercredi 10 avril, la lune sera facilement visible partout dans le monde avec une surface éclairée de 5% et se couchera à 21h 24mn au Sénégal. Soit environ 2h de temps après le coucher du Soleil. «Ce qui est bien tard pour un premier croissant lunaire», indique-t-on dans les conclusions de l’Aspa.
Promesses électorales, annulation des nominations du Csm - Les premiers tirs de l’Apr sur le régime Diomaye
L’Alliance pour la République s’était emmurée dans un long silence. Le nouveau parti de l’opposition a envoyé, hier, ses premiers tirs sur le régime de Bassirou Diomaye Faye. Après avoir félicité le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye pour sa «brillante victoire», le Secrétariat exécutif national (Sen) lui rappelle que «les promesses doivent être suivies d’effet afin que les attentes des populations soient satisfaites». L’Apr a déjà noté le Président Faye a «inauguré son magistère par une violation flagrante du statut des magistrats» en rapportant les décrets de nominations du Premier Président de la Cour suprême et d’autres «dans les règles de droit en Conseil supérieur de la magistrature». Le Sen de l’Apr invite, par ailleurs, à «consolider la cohésion» du parti et à «perpétuer la solidarité avec la grande coalition Bennoo Bokk Yaakaar». Mais aussi à «procéder au niveau de toutes les communes, à l’évaluation exhaustive de l’élection présidentielle du 24 mars 2O24 afin d’en tirer un bilan objectif et d’envisager les perspectives de relance et de remobilisation de notre parti et de tous ses membres». Une réaction à l’appel lancé à Amadou Ba, qui ne figure pas dans le communiqué ? Par ailleurs, l’Apr dit avoir appris avec «peine» le décès de Mahammed Boun Abdallah Dionne, «un homme d’Etat accompli et militant politique aux convictions constantes».
Après l’élection de Bassirou Diomaye Faye L’Acms l’appelle à mettre en œuvre les changements systémiques promis
L’Amicale des cadres musulmans du Sénégal (Acms) salue la bonne organisation du scrutin. Dans un communiqué, elle félicite le nouveau chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, élu avec 54,28 % des voix. «Le résultat n’a fait l’objet d’aucune contestation, signe de la maturité démocratique de la Nation sénégalaise», ont constaté les membres de cette organisation. L’Acms encourage ainsi «le président de la République à mettre en œuvre les changements systémiques promis, avec notamment le renforcement de la démocratie, la réconciliation nationale, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption». Elle trouve que «la composition du nouveau gouvernement est déjà un signal assez rassurant, car les défis politiques, économiques et sociaux sont immenses et appellent par conséquent des efforts importants et des sacrifices»
Emigration clandestine - La gendarmerie interpelle 95 candidats entre Ziguinchor et Mbour
Le phénomène de l’émigration clandestine est loin de s’estomper. Ce Samedi 6 avril 2024, des migrants ont encore été interpellés sur les côtes sénégalaises. Multipliant ses opérations sur l’étendue du territoire national, la gendarmerie nationale a en effet intercepté 95 candidats, entre Ziguinchor et Mbour. Dans le bilan des opérations, 79 candidats dont 13 femmes, 3 Gambiens 1 Bissau-guinéen ont été interpellés. Les organisateurs de ce convoi sont activement recherchés.
KEEMTAAN GI - CES INFLUENCEURS QUI INFLUENCENT…DU VENT !
Nul doute que l’ex-Chef avait horreur des réseaux sociaux. Il s’est durant tout son magistère plaint de leur caractère nocif, les considérant comme un cancer des sociétés modernes et une peste mondiale. Les mots sont à la mesure de sa détestation des réseaux sociaux qu’il disait animés par des oisifs errants. Bien avant lui, l’écrivain italien Umberto Ecco en disait ceci : « Les réseaux sociaux ont donné le droit à la parole à des légions d'imbéciles qui avant ne parlaient qu'au bar et ne causaient aucun tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite. Aujourd'hui ils ont le même droit de parole qu'un prix Nobel ». En fait, l’ex-Chef et l’écrivain de la Péninsule n’ont pas tort surtout que les principaux animateurs de ces espaces sont souvent hissés au rang de stars et usent et abusent de ce statut usurpé. On apprend ainsi que, lors de la campagne électorale pour la dernière présidentielle, le candidat mal aimé avait dans ses bagages, en plus de journalistes, des « influenceurs » dont le rôle était de nous abrutir par leurs messages en nous vendant des mirages à nous autres qu’ils prennent pour des idiots. Au vu des résultats, on peut dire qu’ils ont bien réussi leur mission vu qu’ils n’ont pas réussi à influencer grand’monde. Les mêmes qui se drapent du manteau de chroniqueurs, pour ne dire souvent que des âneries à un public friand de ragots sont recrutés par des télévisions locales. Et pas une seule chaine de télévision, site web ou autres sans son chroniqueur attitré dont le rôle consiste, plus souvent, à aller à contre-courant des idées dominantes. Du coup, ils ne disent que des évidences, faisant ainsi preuve de leurs carences dans leurs développements à deux sous. Malgré tout, on leur prête l’oreille. Et dans leurs délires quotidiens ou hebdomadaires, difficile de les retenir. Eux-mêmes peinent à se retenir. En fait, plutôt que de développements lumineux, ils ne font que pérorer des approximations qui ne sont pas celles de millions de Sénégalais… Ainsi va la vie à Galsen ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
LA DEPOUILLE DE MAHAMMAD DIONNE ATTENDUE CE MARDI
La dépouille de l’ancien Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne est attendue ce mardi en début d’après-midi, plus précisément à 14h 25 à l’aéroport international Blaise Diagne. Mahammad Boun Abdallah Dionne est décédé vendredi à l’âge de 64 ans à Paris, où il avait été évacué en pleine campagne présidentielle. M. Dionne, chef du gouvernement de 2014 à 2019, avait interrompu sa campagne en mars quelques jours après son ouverture. Il était un des 19 candidats à l’élection remportée le 24 mars par Bassirou Diomaye Faye. Cet ancien proche collaborateur du président Macky Sall (2012-2024) s’était présenté contre le candidat choisi par le chef de l’Etat, Amadou Ba. L’homme faisait l’unanimité sur ses compétences, mais aussi sa rigueur et son élégance. Ce lundi, il a eu droit à l’hôpital Pitié Salpêtrière de Paris à une levée du corps en présence de ses amis, des membres de sa famille et de proches. Lesquels se sont rassemblés se rassembler pour un ultime moment de recueillement en l’honneur du défunt. La compagnie nationale Air Sénégal, par le biais du Vol HC 404, ramènera à Dakar la dépouille de Mahammad Boun Abdallah Dionne. Le mardi 9 avril, ce vol spécial quittera l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle à 10h40, avant d’atterrir à Dakar à 14h25, le même jour. Après un hommage officiel le lendemain mercredi, Mahammad Boun Abdallah Dionne devrait être enterré le même jour à Touba.
L’APR SALUE LA MEMOIRE DE MAHAMMAD BOUN DIONNE
L’Alliance pour la République a salué la mémoire de l’ancien Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne décédé le vendredi 05 avril 2024 à Paris. A travers un communiqué de presse sanctionnant la réunion de leur Secrétariat national, les partisans du président Macky Sall ont salué la mémoire d’un homme d’Etat accompli et militant politique aux convictions constantes. Outre l’APR, toute la classe politique et le nouveau président Bassirou Diomaye Faye ont rendu un vibrant hommage à l’ancien Premier ministre.
NOMINATIONS RAPPORTEES L’APR MET EN GARDE LE PRESIDENT FAYE
La décision annoncée du président Bassirou Diomaye Faye de rapporter les décisions prises à l’issue du dernier Conseil supérieur de la magistrature par le président Macky Sall n’est pas du goût de l’APR. Le parti du président Macky Sall met en garde les nouvelles autorités. « L’APR rappelle à l’attention du Président Bassirou Diomaye Faye qu’il ne peut inaugurer son magistère par une violation flagrante du statut des Magistrats suite au décret voulant rapporter la nomination du Premier Président de la Cour Suprême dans les règles de droit en Conseil supérieur de la Magistrature. Nous exigeons le respect du principe de la continuité de l’Etat et de celui de l’inamovibilité des Magistrats surtout en ce qui concerne le Président de la communauté judiciaire qu’est le Premier président de la Cour Suprême » indique le parti de l’ancien président dans un communiqué. L’APR salue, encore une fois, la mobilisation exceptionnelle des populations qui ont accompagné le président Macky Sall lors de son départ du Palais de la République, reconnaissant en lui un chef d’Etat exemplaire, un leader novateur et un bâtisseur exceptionnel.
DECES DE L’ANCIEN MINISTRE MAGUETTE THIAM DU PIT
Au moment où il pleure encore un grand fils de ce pays en la personne de l’ancien Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne, le Sénégal a perdu ce dimanche 08 avril un autre de ses illustres fils. En l’occurrence, l’ancien ministre Maguette Thiam. Ce dernier a été une grande figure de la Gauche sénégalaise à travers les partis historiques comme le PAI, puis le PIT dont il fait partie membre des fondateurs en juillet 1981. Il fut d’un engagement certain aux côtés des pères fondateurs de la Gauche notamment Feus Seydou Cissokho, Amath Dansokho et Ibrahima Sene. Maguette Thiam fut un grand militant de la gauche, il fut président de la FEANF à Paris, premier secrétaire général du Syndicat unique et démocratique des enseignants du Sénégal (SUDES) de 1976 à 1979, membre du comité central et du Bureau politique du PAI Sénégal durant la clandestinité, membre fondateur et responsable au plus haut niveau du comité central et du bureau politique du PIT Sénégal depuis sa création en 1981 au cinéma El Mansour à Dakar. Certes la politique avait une très grande place dans la vie de l’homme, mais les Sénégalais retiendront aussi l’éminent professeur que fut le défunt. Il a consacré comme enseignant toute sa vie pour la formation des élites du pays à travers une rigueur, une honnêteté, un humanisme et un engagement sans faille. Un des premiers agrégés de mathématiques au Sénégal, professeur retraité à la faculté des sciences et techniques (FST) de l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, le Pr Maguette Thiam fut pendant longtemps le directeur de l’IREMPT (Institut de recherche pour l’enseignement de la mathématique, de la physique et de la technologie). Le défunt fut aussi ministre de l’Intégration africaine en 1993, ministre délégué au ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, chargé du Plan en 1994. Maguette Thiam fut aussi un élu et membre du bureau au conseil régional de Dakar. Avec sa disparition, le Sénégal a perdu assurément un grand homme au service du peuple.
LE MINISTRE KALIDOU DIALLO REND HOMMAGE A MAGUETTE THIAM
Le ministre Kalidou Diallo a tenu à rendre un vibrant hommage à Maguette Thiam. Les deux ont partagé une trajectoire politique à travers le PIT. « C’est une grande perte pour le Sénégal, le mouvement syndical, la classe politique et son parti le PIT en particulier. Il fut avec le président Mamadou Dia et Samba Dioulde Thiam les fondateurs et principaux animateurs du journal And Sopi à la fin des années 1970. Saidou Cissokho, Hamath Dansokho, Mady Danfakha, Sadio Camara. Maguette Thiam, Samba Diouldé Thiam. Sémou Pathé Gueye, Bouna Gaye, Ibrahima Sene, Cheikh Faty Faye, Mandiaye Gaye et tant d’autres furent ses compagnons de lutte » témoigne l’ancien ministre de l’Education nationale Kalidou Diallo. « Maguette Thiam fut pour moi, un ami, un doyen et une référence pour sa profondeur intellectuelle, son humilité, son engagement permanent pour la justice, le progrès et la solidarité envers les peuples opprimés. Il fut un grand ami de la classe ouvrière et un patriote ardent toujours à côté des déshérités et des victimes de l’injustice, de l’apartheid d’alors, du colonialisme et du sionisme au niveau africain et international. Maguette était un symbole de modestie et de générosité pour tous ceux qui l’ont connu. C’est tout le Sénégal qui a perdu un grand homme entier et symbole de la simplicité. Je présente mes condoléances à sa famille, ses enfants que je connais bien Diatou/Marguerite Mme Kane, Paul, Michel, Charles et Moustapha, au PIT, au Sudes et à la CSA. Qu’il repose en Paix et qu’Allah l’accueille en son Paradis » ajoute Kalidou Diallo, historien, ancien membre du comité central et du bureau politique du PIT.
SUMA-ASSISTANCE DR BABACAR NIANG, UN LANCEUR D’ALERTE HONORE !
Emprisonné, persécuté et harcelé par le régime du président Macky Sall, Dr Babacar Niang, médecin-propriétaire de la clinque « Suma-Assistance », n’a jamais plié ni failli à sa mission citoyenne. Pour ce faire, il s’était transformé en lanceur d’alerte pour dénoncer les dérives autoritaires et dictatoriales du président Macky Sall et signaler des faits portant gravement atteinte à l’intérêt général. Et surtout la persécution et la traque policière contre les malades et blessés de Pastef jusque dans sa clinique sise à Sacré-Cœur/Keur Gorgui. L’opposant d’alors Ousmane Sonko faisait partie du lot. Comme quoi, l’Etat n’a jamais digéré que les manifestants de Pastef soient évacués et sauvés par Dr Babacar Niang accusé à tort d’être un pro Sonko. C’était mal connaitre Dr Niang qui avait eu la même posture sous le magistère de Me Abdoulaye Wade. D’où son surnom de « Médecin du Peuple ». Pour preuve encore, dans son village natal de Aram, commune de Médina Ndiathbé (Podor), Dr Babacar Niang avait recruté un infirmier pour la Case de santé qu’il payait mensuellement de sa propre poche. Ce, en lieu et place d’un agent de santé niveau cm2 affecté par la commune. Informé de cette action humanitaire, un ministre « Apr » et très proche de Macky Sall avait sommé Dr Babacar Niang de ne plus payer l’infirmier. Pour des raisons purement politiques, « Le Témoin » quotidien a appris que le ministre a tout simplement renvoyé l’infirmier tout en maintenant à son poste l’agent sanitaire payé par l’Etat. Conséquence : les populations ont assisté impuissantes à un recul de niveau de soins dans la case de santé du village.
par Jean Pierre Corréa
PASSATION DE SÉVICES ?
EXCLUSIF SENEPLUS - La reddition des comptes s'annonce très sportive, avec peu de place pour l’esquive. Ce ne sont pas les déclarations de patrimoine comme celle de « Monsieur Frère », qui feront baisser le niveau de cette exigence sociale
« Pour qu'on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir. » - Montesquieu De l'esprit des lois
Cette semaine s’ouvre effectivement une nouvelle ère au Sénégal. Mais le bon sens commande au chroniqueur attentif à la vie politique de notre pays, de savoir qu’il n’est pas encore utile de voler au secours de la victoire. Aujourd’hui, l’heure est aux passations de services, avec toute la charge de ce mot rattaché à la rupture encore une fois promise par les nouveaux tenants du pouvoir. Alors, honneurs aux sortis, et au premier d’entre eux, Macky Sall, qui, sans rire, aurait lors de son dernier Conseil des ministres, recommandé à ceux-ci de ne surtout point transhumer… Venant de celui qui a joué le rôle de meilleur chargé de communication de son successeur, ça ne manque pas de piquant.
Le président Bassirou Diomaye Faye a été soutenu par toute une coalition et un parti en ordre de bataille. Il est clair que, a contrario, le nouveau citoyen marocain a lui surtout joué contre son candidat, voire contre les hommes de son camp, malgré les lettres qu’il leur a écrites et qui leur sont certainement allées, droit au cœur. Il aura soutenu Amadou Ba comme une corde soutient un pendu, et celui-ci est tout de même arrivé à faire mieux que lui en termes de voix, ce qui lui donne l’idée très démocratique de continuer le combat à travers une nouvelle offre qu’il aura tout le temps de peaufiner s’il arrive à bien incarner une opposition nette et constructive.
Serons-nous gouvernés par des « terroristes » ?
Dans la série de tâtonnements qui ont jalonné le second quinquennat de Macky Sall, il y aura eu, c’est sûr les innombrables et maladroites tentatives de tordre les règles constitutionnelles, pour lui permettre de se représenter, mais surtout la sensation que nous étions devenus un pays qui emprisonnait sans cause ses citoyens et les libérait sans conséquences. Qui ne se souvient de l’hilarante conférence de presse de la ministre de la Justice qui à la libération injustifiable de centaines de détenus, s’est tout de même réjouie d’avoir fait libérer des « terroristes », lesquels nous dirigeraient donc aujourd’hui ? Peu rassurant non ?
Ces passations de services entre sortis et entrants seront parfois empreintes de sentiments laissant entrevoir qu’ils devront bientôt se revoir, au vu de tous les dossiers appelant à une reddition des comptes et à un éclaircissement de certains dossiers qui ont contribué à pourrir le règne des Républicains, dont certains membres avaient des comportements kleptocrates qui ont alimenté cette colère aboutissant à cette raclée électorale du 24 mars 2024.
Des Oryx du Niokolo Koba transformés en « dibi haoussa », aux 1000 milliards du fonds Covid évaporés et perdus, pas pour tout le monde cependant, en passant par les explications douteuses de certains soudain fortunés, la reddition des comptes risque d’être très sportive, avec peu de place pour l’esquive, et ce ne sont pas les déclarations de patrimoine comme celle d’une étonnante tranquillité de « Monsieur Frère », qui feront baisser le niveau de cette exigence sociale, qu’il faudra mener de pair avec la satisfaction des attentes d’une population, que les baisses souvent impossibles des prix des denrées, n’arriveront pas toujours à combler. L’essentiel n’étant pas que les prix des denrées et du loyer soient bas, mais que les Sénégalais soient, grâce à un emploi et un travail rémunérateur, en mesure de se les payer.
Une page se tourne. Celles qui vont être écrites par ce nouveau et très attendu gouvernement, devront l’être avec le sentiment qu’il vaut mieux gouverner avec le sens du service qu’avec l’indifférence des sévices que l’on a pu infliger à tant de monde en toute désinvolture.
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LA FIN DU CYCLE SENGHORIEN
En chassant le régime sortant, les Sénégalais ont également rejeté un modèle politique vieux de 64 ans selon Mamadou Diouf. Pour l'universitaire, cette élection est une "révolution" qui doit mener à la refondation d'une société minée par la gabegie
Invité exceptionnelle sur le plateau d'ITV samedi 6 avril 2024 après la victoire surprise de Bassirou Dioum Faye à la présidentielle, l'historien Mamadou Diouf, professeur à l'université prestigieuse de Columbia, a livré une analyse percutante. Selon lui, cette élection marque ni plus ni moins que la fin du "cycle senghorien", ce système politique vieux de 64 ans hérité de l'époque coloniale.
Pour Diouf, ce "modèle islamo-wolof" instauré sous Senghor reposait sur un contrat social entre la classe politique, les chefs religieux et les détenteurs de légitimités traditionnelles. Un système stable permettant d'éviter les coups d'État, mais qui atteignait désormais ses limites, incapable de s'adapter aux nouvelles aspirations de la société.
"Les Sénégalais ne se battaient pas contre une personne, mais pour le respect de leur Constitution", a insisté le professeur, voyant dans la contestation du 3e mandat la première brèche dans l'ancien système.
Avec la mobilisation populaire inédite et la victoire surprise du candidat anti-système Bassirou Dioum Faye, c'est donc un véritable tournant historique que le Sénégal vient de négocier. "Le cycle senghorien s'est clôturé", a tranché Diouf.
Pour l'universitaire, le nouveau président fait face à un mandat clair : répondre aux aspirations de la jeunesse qui a été le moteur du changement, en opérant une « refondation morale » de la société. Finie la gabegie des élites, place à une nouvelle gouvernance au service du bien commun selon Diouf.
L'historien préconise d'ailleurs des réformes de rupture comme la réduction du nombre de députés, la création d'un fonds pétrolier cogéré ou encore l'éradication du phénomène des talibés.
Une révolution à accompagner S'il se montre optimiste sur les capacités de mobilisation des Sénégalais, Diouf a également appelé sa génération à "accompagner les jeunes, mais dans un rôle invisible". Une nouvelle page s'ouvre pour le Sénégal, celle d'une nation qui semble décidée à rompre avec les vieux démons de son passé.
BIRAHIM SECK APPELLE LES AUTORITÉS À TAXER LE TABAC POUR SAUVER LA JEUNESSE
Tous les experts ont montré que la jeunesse sénégalaise est en train d’être « tuée au sens figuré comme propre par le tabagisme » a alerté Birahim Seck lors d’un atelier avec les journalistes en santé population et développement.
Le coordonnateur du Forum civil Birahim Seck appelé, samedi, le nouveau gouvernement à taxer davantage le tabac qui selon lui est entrain de faire des ravages sur la jeunesse.
Tous les experts ont montré que la jeunesse sénégalaise est en train d’être « tuée au sens figuré comme propre par le tabagisme » a alerté Birahim Seck lors d’un atelier avec les journalistes en santé population et développement.
Le coordonnateur du Forum civil interpelle à cette occasion le gouvernement d’Ousmane Sonko qui se fixe entre autres priorités la jeunesse de prendre les mesures idoines pour combattre ce fléau, invitant l’État à miser sur la taxation des produits du tabac.
« Les associations ont fait une lutte très importante contre le tabagisme jusqu’à obtenir une loi qui a apporté des innovations. Malgré les efforts des associations, il reste du travail à faire. C’est pour cela que le Forum civil, compte tenu de la politique définie au niveau mondial, a voulu apporter sa touche au combat par le biais de la taxation du tabac », a-t-il dit.
Il ajoute par ailleurs qu’au niveau de l’entité, le constat est qu’il faut impérativement que l’État taxe davantage les prix du tabac pour qu’il ne soit plus accessible non seulement aux jeunes mais qu’il puisse avoir des sources de revenus pour faire face au tabagisme.
« Il y a pas mal de dépenses qui sont effectuées pour soigner des personnes victimes de cancers qui sont souvent causés par le tabagisme », soutient-il.
Le Forum civil accompagnera ces organisations qui ont tant travaillé dans ce domaine pour que le gouvernement interdise de manière définitive le tabagisme dans les lieux publics, en plus de la taxation du tabac.
DÉCÈS DE MAGUETTE THIAM
Cet ancien ministre de l'Intégration africaine, célèbre figure de la gauche sénégalaise et fidèle du PIT, aura marqué de son engagement politique plusieurs décennies de vie politique nationale
Maguette Thiam, ancien ministre de l’Intégration africaine et personnalité importante de la gauche sénégalaise, est décédé ce dimanche, a annoncé le secrétariat du Parti de l’indépendance et du travail (PIT).
”Nous avons le regret de vous annoncer le décès de notre grand camarade Maguette Thiam. C’est une grande perte pour le parti, le Sénégal et, en particulier, sa famille. Qu’il repose en paix et qu’Allah l’accueille au paradis”, a indiqué la formation politique dans un message rendu public.
ABSENCE DU GOUVERNEMENT, LES CLARIFICATIONS DU PDS
"Le PDS a soutenu sans conditions la coalition Diomaye : pour la rupture, la justice et l’équité sociale, le Progrès Social et économique...", a indiqué le porte-parole du parti.
Le porte-parole du Parti démocratique sénégalais (Pds) a tenu à apporter des clarifications sur l’absence de libéraux dans le nouveau gouvernement.
Dans le gouvernement formé par le premier ministre Ousmane Sonko, vendredi dernier, il n’y a pas de membres du parti démocratique sénégalais (Pds). Un fait sur lequel la formation politique de Me Abdoulaye Wade a tenu à apporter des clarifications.
«Le PDS a soutenu sans conditions la coalition Diomaye : pour la rupture, la justice et l’équité sociale, le Progrès Social et économique. Par conséquent, toute autre spéculation autour de la participation ou pas de notre Parti dans le Gouvernement, est hors saison», a indiqué Bachir Diawara, nouveau porte-parole du parti.
Le Pds reste attaché à sa ligne et ses principes, dit-il, non sans préciser : «Il n’y a aucun nuage entre nous et les alliés sur la question. Fort de son expérience et de son parcours, le Pds ne manquera pas d’apporter sa contribution sur d’autres questions stratégiques».
LA KORITÉ DEVRAIT ÊTRE FÊTÉE MERCREDI AU SÉNÉGAL
C'est ce que l'on déduit des conclusions de l'étude scientifique de l’Association sénégalaise pour la promotion de l’Astronomie (Aspa) sur la visibilité du croissant lunaire.
Comme à son habitude, l’Association sénégalaise pour la promotion de l’Astronomie (Aspa) a fait un communiqué de presse pour partager ses informations sur la visibilité du croissant lunaire.
En effet, elle renseigne que le lundi 08 Avril, la lune se couchera à 19h 21mn alors que le soleil se couchera à 19h23mn. Ce qui fait que «le croissant lunaire ne sera observable nulle part sur terre».
Par contre, le Mardi 09 Avril, la Lune se couchera à 20h 21mn, soit 58 mn après le Soleil qui se couche à 19h23. Elle sera alors âgée de 25h 02mn et sa surface éclairée sera d'environ 1,6% avec une altitude de 12,4°. Le croissant sera donc «observable à l'ail nu au Sénégal partout où le ciel est bien dégagé, de même en Afrique, en Europe et en Amérique», indique l’Aspa.
Quant au Mercredi 10 Avril, la lune sera facilement visible partout dans le monde avec une surface éclairée de 5% et se couchera à 21h 24mn au Sénégal. Soit environ 2h de temps après le coucher du Soleil. «Ce qui est bien tard pour un premier croissant lunaire», indiquent Marame Kaïré et ses camarades.
LES GRANDS NOMS DES HYDROCARBURES AU SÉNÉGAL
La liste complète des multinationales concernées par l'audit de grande ampleur annoncé par le président Diomaye Faye, dont les résultats pourraient rebattre les cartes de l'industrie extractive nationale
(SenePlus) - Le nouveau président Bassirou Diomaye Faye a annoncé mercredi son intention de mener un audit des secteurs pétrolier, gazier et minier du pays, conformément à une promesse de campagne visant à renégocier les termes des contrats avec les opérateurs étrangers. Cette annonce intervient alors que le Sénégal s'apprête à devenir producteur de pétrole et de gaz cette année.
D'après un listing de l'agence Reuters du 4 avril, les principales compagnies opérant dans le secteur pétrolier et gazier sénégalais sont :
BP et Kosmos Energy "mènent le développement du projet GTA (Greater Tortue Ahmeyim), première usine de gaz naturel liquéfié (GNL) du Sénégal", qui "produira 2,3 millions de tonnes de GNL par an dans sa première phase" selon Reuters. BP est l'opérateur du projet avec 56% de parts, contre 27% pour Kosmos Energy.
Entrée dans le secteur sénégalais en 2014 après l'acquisition de parts dans les blocs offshore de Cayar et Saint-Louis où se trouve le gisement GTA, Kosmos Energy est devenue opératrice du champ gazier de Yakaar-Teranga avec 90% d'intérêt après le retrait de BP. Selon l'entreprise, Yakaar-Teranga compte "environ 25 trillion de pieds cubes de gaz advantagé".
Woodside Energy détient 82% du champ pétrolier et gazier de Sangomar situé à "environ 100 kilomètres au sud de Dakar" d'après Reuters, le reste étant détenu par Petrosen. La production du premier phase devrait débuter à la mi-2024 en visant 230 millions de barils de pétrole.
Total a signé en 2017 un accord pour explorer les blocs de Rufisque et Ultra Profond offshore, où elle est opératrice à 90% et 70%.
Ces informations montrent l'importance des enjeux autour de l'audit à venir, qui devrait redistribuer les cartes dans ce secteur stratégique.
Du côté minier, les principales entreprises citées par Reuters sont Endeavour, propriétaire de la mine d'or Sabodala-Massawa, Managem qui a acquis le projet Boto Gold, et Dangote Cement disposant d'une cimenterie près de Dakar.
PAR Oumou Wane
LETTRE À MAHAMMED BOUN ABDALLAH DIONNE
Nous avons échangé tant de mots, mais aujourd'hui, je veux te parler de toi. De l'homme, l'ami, le mari, le compagnon, le bon talibé... Que ceux qui liront ces mots sachent quel homme tu étais
Je m'adresse à toi avec une émotion si profonde que mes mots peinent à exprimer. Je suis là, face à ma feuille blanche, prête à te livrer ces lignes, pour te rendre hommage, pour témoigner de l'homme exceptionnel que tu étais.
Aujourd'hui, les larmes brouillent ma vue alors que je trempe ma plume dans l'encre. C'est un exercice difficile, mais nécessaire. J'ai tant de choses à te dire, à toi en premier lieu. Nous avons échangé tant de mots, mais aujourd'hui, je veux te parler de toi. De toi, l'homme, l'ami, le mari, le compagnon, le bon talibé... Que ceux qui liront ces mots sachent quel homme tu étais.
Je me souviens encore de ces moments où tu illuminais nos vies de ta présence. Ma dernière visite sur la terrasse de ton appartement, où tu imitais avec esprit la posture d'un homme politique, reste gravée dans ma mémoire. Cette image, si joyeuse, contraste avec la douleur de ton absence.
Mais aujourd'hui, le rire est absent. Dans le futur, lorsque la douleur s'atténuera, je pourrai mieux évoquer ta personne. Le temps, ce compagnon impitoyable, apaisera peut-être cette douleur, mais jamais nos souvenirs.
Je me souviens de nos débuts, alors que tu étais déjà un cadre brillant à IBM et moi une étudiante à Paris. Ces jours insouciants où je venais te rendre visite à ton bureau pour déjeuner avec toi restent gravés dans mon esprit. Je me souviens de nos vacances à Dakar, de nos sorties dans les salons de thé, à Gentina et Bruxelles...Nous étions jeunes, beaux, même si la vie avait déjà laissé ses marques sur toi.
Tu te souviens sûrement, de là où tu es, de ce petit livret de Coran que tu m'avais offert. Tu l'avais tiré de la poche de ton boubou en bazin. Lorsque je t'ai demandé pourquoi tu en avais autant dans tes poches, tu les as tous sortis et posés sur la table. Avec un sourire, tu m'as lancé :"Ma sœur, la protection ne suffit pas à contrer tous les missiles !"
C'était une tranche de vie !
Tu vois, Mahammed, dans cette vie effrénée, nous avons perdu l'habitude de nous écrire, de nous dire les choses essentielles. Pris dans le tourbillon du quotidien, nous oublions souvent de dire à ceux que nous aimons combien nous les aimons.
Il y a quelques jours, alors que tu étais en pleine campagne électorale à Gossas, je t'ai appelé.
J'avais entendu à la télévision qu'il faisait une chaleur insupportable là-bas. Tu m'as rassuré, m'envoyant ton programme de campagne et me disant que tu étais en pleine forme.
Je savais bien que tu étais épuisé par la rudesse du climat et le rythme de la campagne. Mais quand on aime quelqu'un, on le laisse faire ce qui le rend heureux, même si cela peut lui nuire.
L'amour et l'amitié vraie ont deux règles : l'une insiste, l'autre respecte et se plie.
Il y a des choses que l'on dit et des choses que l'on vit.
Comment raconter, comment vivre...
Lorsque j'ai reçu ce coup de fil, ce vendredi 5 avril 2024, une partie de moi s'est effondrée.
Mon interlocuteur, connaissant notre lien fraternel, m'a demandé de vérifier l'information avec tact.
Mon cœur s'est serré, comme si une partie de ma vie disparaissait devant moi. Une intuition m'a envahie, confirmant l'inconfirmable.
Ce vendredi 5 avril 2024, restera gravé à jamais dans ma mémoire. Les vendredis sont censés être saints, mais pour moi, celui-là restera marqué par la perte d'un être cher. Ton vendredi fut saint, le dernier du Ramadan, le vendredi de la nuit de l'Haylatoul Khadr... Les portes du paradis s'étaient ouvertes pour toi.
C'est le début d'une longue période d'acceptation, d'absence et de deuil. Peut-être que ces vers de Birago Diop apaiseront nos cœurs, peut-être pas, mais je les dis quand même.
Souffles
Ceux qui sont morts ne sont jamais partis :
Ils sont dans l'Ombre qui s'éclaire
Et dans l'ombre qui s'épaissit.
Les Morts ne sont pas sous la Terre :
Ils sont dans l'Arbre qui frémit, Ils sont dans le Bois qui gémit, Ils sont dans l'Eau qui coule,
Ils sont dans lEau qui dort,
Ils sont dans la Case, ils sont dans la Foule :
Les morts ne sont pas morts....
Il redit chaque jour le Pacte, le grand Pacte qui lie,
Qui lie à la Loi notre Sort, Aux Actes des Souffles plus forts
Le Sort de nos morts qui ne sont pas morts,
Le lourd Pacte qui nous lie à la Vie.
La lourde loi qui nous lie aux Actes
Des Souffles qui se meurent
Dans le lit et sur les rives du Fleuve, Des Souffles qui se meuvent
Dans le Rocher qui geint et dans l'Herbe qui pleure.
Tu vois mon cher frère, je n'avais pas la force de t'écrire aujourd'hui mais le pacte de quarante ans qui nous lie est si fort que je ne pouvais pas me dérober devant la violence de la nouvelle pour t'adresser ces premiers mots. C'est un exercice difficile, je n'arrive pas toujours à le faire par lâcheté à chaque fois que la mort frappe mes proches de peur de remuer le couteau dans la plaie de ma souffrance. Il me faudrait un livre entier pour parler de toi.
Repose en paix au paradis cher frère et ami
Oumou Wane est présidente Citizen Media Group-africa7.