SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
17 mai 2025
LE FRANC CFA, LENTE AGONIE SOUS L'IMPULSION DU SÉNÉGAL
Fort de sa victoire électorale, Bassirou Diomaye Faye souhaite se faire le porte-voix régional de ceux désirant rompre avec le CFA, mais dans une approche prudente
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 27/03/2024
Le nouveau président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a fait de l'abandon du franc CFA un cheval de bataille de sa campagne électorale. Une promesse forte auprès de l'opinion publique de son pays, mais qu'il entend mener de manière prudente, comme l'analyse RFI.
Rupture des derniers liens avec l'ancienne puissance coloniale, retrouvaille de la souveraineté monétaire, le débat autour d'une sortie du franc CFA agite l'Afrique de l'Ouest depuis des décennies. Porté par la jeunesse du continent, il s'agit d'un sujet très populaire, symbole d'émancipation post-coloniale.
Cependant, un divorce brutal avec cette monnaie commune à huit pays pourrait avoir de lourdes conséquences économiques, fait valoir RFI. Il risquerait de précipiter le Sénégal dans une crise financière et de faire fuir les investisseurs, un scénario dont le pays n'a pas besoin pour son développement. Même les trois pays dirigés par des juntes militaires et en rupture avec la Cédéao hésitent pour l'instant à franchir le pas.
Fort de sa victoire électorale, Bassirou Diomaye Faye souhaite pourtant se faire le porte-voix régional de ceux désirant rompre avec le CFA, analyse la radio internationale. Mais à l'image des autres dirigeants africains, il prône une approche prudente. Il veut d'abord se concerter avec les autres pays concernés par la future monnaie commune ouest-africaine, l'éco.
Cet éco, dont la mise en circulation est prévue pour 2027 par la réforme de 2020, doit remplacer le franc CFA selon un processus s'inscrivant dans la durée, plusieurs décennies de discussions étant nécessaires pour y parvenir. Le Sénégal n'envisagerait l'option d'une monnaie nationale que si les conditions de convergence régionale ne sont pas réunies à l'échéance, a indiqué à RFI l'économiste Cheikh Fatma Diop, qui a coordonné le programme du parti présidentiel Pastef.
Préalablement, le pays devra assainir ses finances, renégocier sa dette, rééquilibrer son commerce extérieur et constituer des réserves pour garantir cette future devise. Un processus de plusieurs années, le temps de réunir les garanties nécessaires à une sortie maîtrisée du franc CFA selon l'analyse prudente privilégiée par le nouveau chef d'État sénégalais.
Avec la réforme de 2020, le contrôle français sur la monnaie commune ouest-africaine a quasiment disparu. Seul subsiste le nom du franc CFA, désormais symbole encombrant pour certains pays cherchant davantage d'autonomie sur la scène régionale et internationale. Le Sénégal de Bassirou Diomaye Faye pourrait bien devenir, par une sortie progressive et concertée, la tête de pont de l'abandon de cette monnaie post-coloniale en Afrique de l'Ouest.
L’ÉLECTION DE BASSIROU DIOMAYE FAYE NE SOUFFRE D’AUCUNE CONTESTATION, SELON MOUHAMADOU MAKHTAR CISSE
Le ministre de l’Intérieur, organisateur de cette élection, se dit « fier du peuple sénégalais qui s’est exprimé librement », évoquant "un sentiment de bonheur et de soulagement pour le peuple".
Le ministre de l’intérieur Mouhamadou Makhtar Cissé est formel. L’élection de Bassirou Diomaye Faye, le candidat de la coalition « Diomaye Président », ne souffre d’aucune contestation, car il a obtenu la majorité absolue des voix.
Le taux de participation à l’élection présidentielle de dimanche tourne autour de 62%, a indiqué le ministre de l’Intérieur.
Ce chiffre est moins élevé qu’en 2019 où il était de 65%, mais nettement supérieur aux élections locales et législatives qui étaient en deçà de 50%, a précisé Mouhamadou Makhtar Cissé lors d’un entretien sur TV5.
Le ministre de l’Intérieur, organisateur de cette élection, se dit « fier du peuple sénégalais qui s’est exprimé librement », évoquant « un sentiment de bonheur et de soulagement pour le peuple parce que c’est ce qui compte à la fin ».
La Commission nationale devrait publier les résultats d’ici vendredi, à charge ensuite pour le Conseil constitutionnel de les confirmer, selon M. Cissé.
CETTE ÉLECTION ÉTAIT UN RÉFÉRENDUM POUR CHOISIR ENTRE LA RUPTURE OU LA CONTINUITÉ
Au lendemain de l’élection présidentielle du 24 mars 2024, Anta Babacar Ngom, présidente du mouvement Alternative pour la relève citoyenne (ARC), a fait une sortie pour saluer à nouveau le rayonnement de la démocratie sénégalaise.
Au lendemain de l’élection présidentielle du 24 mars 2024 dont les résultats provisoires donnent la victoire à Bassirou Diomaye Faye, Anta Babacar Ngom, présidente du mouvement Alternative pour la relève citoyenne (ARC), a fait une sortie pour saluer à nouveau le rayonnement de la démocratie sénégalaise et féliciter le président Bassirou Diomaye Faye. « Je prie pour que le président Bassirou Diomaye Faye soit à la hauteur. Je félicite également tous les sénégalais et sénégalaises particulièrement ceux ou celles qui ont eu confiance en moi. Cette élection a montré la maturité politique de notre peuple et de notre conscience citoyenne. Nous avons fait le tour du pays et partout où on a été, nous avons été bien accueillis et vous nous avez écoutés. Je n’ai qu’un seul mot : merci », a-t-elle déclaré.
Et de préciser : « je voulais diriger ce pays pour instaurer la rupture. C’est vrai que je n’ai pas gagné l’élection mais je demeure convaincu qu’il y’aura la rupture au Sénégal. Je rassure tout le monde. Je continuerai à travailler pour mon pays le Sénégal. Cette élection était un référendum pour choisir entre la rupture ou la continuité. Cela montre à quel point les sénégalais avaient besoin de changement. C’est ce qui m’a poussé d’ailleurs à me présenter lors de la dernière élection présidentielle ».
Par ailleurs, elle a encouragé tous les militants et responsables de leur mouvement ARC. « Nous existons depuis seulement 8 mois et nous avons réussi à installer ce mouvement partout dans le pays de Kédougou à Saint Louis de Matam à Ziguinchor. Vous avez montré de belles choses durant la campagne avec de belles propositions mais aussi la maîtrise parfaite des nouvelles technologies. Nous allons continuer le travail pour être des sentinelles de la démocratie. Mon vœu est de révolutionner la façon dont on fait de la politique dans notre pays. Je prône pour un esprit de responsabilité, des débats d’idées dans le respect, entre autres. Et oui le temps de la relève est arrivé… », a-t-elle conclu.
LES ETUDIANTS DE L'UNIVERSITE DE BAMBEY EN GREVE POUR 48H
A peine un nouveau président élu, les protestations commencent. Cette fois-ci, c’est du côté des étudiants que les réclamations se soulèvent.
A peine un nouveau président élu, les protestations commencent.
Cette fois-ci, c’est du côté des étudiants. La coordination des amicales de l’université Alioune Diop de Bambey a décrété deux jours de grève pour dénoncer le manque d’eau et les coupures d’électricité dans le campus social depuis plus de six jours.
D’après le président de l’Amicale, «ce mot d’ordre est couplé de deux journées sans ticket au restaurant pour exiger le rétablissement de l’électricité et de l’eau dans les deux campus sociaux de Bambey».
«De même, les étudiants ont décidé de boycotter le paiement des chambres pour une durée indéterminée», ajoute Oumar Mahawa Sène.
Pour les étudiants, il est inadmissible dans un campus aussi grand que l’eau et l’électricité soient en rupture au point que l’infirmerie du campus social 1 soit fermée.
LE GOUVERNEUR DE LA BCEAO SALUE LA BONNE TENUE DU SCRUTIN PRÉSIDENTIEL AU SÉNÉGAL
Le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Jean Claude Kassi Brou, a salué, mercredi, la ”bonne tenue” du scrutin présidentiel de dimanche au Sénégal, tout en félicitant le président élu, Bassirou Diomaye Faye.
Dakar, 27 mars (APS) – Le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Jean Claude Kassi Brou, a salué, mercredi, la ”bonne tenue” du scrutin présidentiel de dimanche au Sénégal, tout en félicitant le président élu, Bassirou Diomaye Faye.
”Je voudrais en outre féliciter les autorités et le peuple sénégalais pour la bonne tenue de l’élection présidentielle du 24 mars 2024”, a déclaré M. Brou. Il s’entretenait avec des journalistes à l’issue de la première session ordinaire 2024 du Conseil d’administration de cet institut d’émission de l’Union économique et monétaire ouest africaine.
Les principaux points à l’ordre du jour de cette session ont porté sur ”l’arrêté des comptes de la BCEAO pour l’exercice 2023 à travers notamment l’analyse du rapport financier et du rapport d’exécution du budget, et l’examen du relevé des conclusions de la réunion du comité d’audit de la BCEAO, tenu le 25 mars 2024”.
Il a adressé ses ”chaleureuses félicitations au nouveau président élu du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye”.
Jean Claude Kassi Brou a également exprimé sa ”reconnaissance” au président Macky Sall ”dont le mandat s’achève le 2 avril 2024”, pour ”son accompagnement personnel et celui de l’État du Sénégal, à l’endroit de la BCEAO”.
”Je voudrais saluer l’ensemble de ses œuvres qui ont permis de consolider les acquis du Sénégal en matière de développement économique et social et de stabilité politique”, a-t-il insisté, relevant, entre autres, ”son implication personnelle” lors de la célébration du 50e anniversaire de la BCEAO, en 2012, notamment à travers sa présence effective au lancement de la nouvelle gamme de billets de 500 FCFA.
Selon lui, ”le Sénégal, pays hôte de l’institut d’émission a toujours joué, sous le leadership fort et clairvoyant de ses différents chefs d’États, un rôle important dans le processus d’intégration monétaire de notre zone ouest africaine”.
”Cette implication résulte naturellement de la tradition historique remarquable d’engagement du pays et de son peuple en faveur de la consolidation de l’intégration africaine”, a estimé M. Brou.
L'AUTRE DEFI DES FEMMES DE L'ARMEE
L’association des pionnières de la police sénégalaise (APPS) souhaite consolider les acquis obtenus par la Police nationale depuis l’intégration des femmes en son sein, en coachant les jeunes policières
Dakar, 27 mars (APS) – L’association des pionnières de la police sénégalaise (APPS) souhaite consolider les acquis obtenus par la Police nationale depuis l’intégration des femmes en son sein, en coachant les jeunes policières, a indiqué, mercredi, sa secrétaire générale, Coumba Ngouille Thiam.
‘’Le travail des femmes au sein des forces de défense et de sécurité est un acquis à consolider. C’est pourquoi l’APPS est là pour essayer de coacher les plus jeunes, pour qu’elles fassent mieux que nous’’, a-t-elle déclaré.
Mme Thiam s’exprimait lors d’un atelier axé sur le Thème ”Importance du rôle des femmes dans les activités des FDS : perspectives et impacts”. Cette rencontre entre dans le cadre de la commémoration de la journée internationale des droits des femmes, organisée en présence du directeur de l’Ecole nationale de police et de représentantes d’autres corps en uniforme.
Cet atelier a pour objectif de montrer l’importance du rôle des femmes dans les activités des FDS à travers un partage d’expérience à l’édification de la paix et de la sécurité intérieure.
A la retraitée depuis quelques années, Mme Thiam a précisé qu’il s’agissait, à travers cette association, de venir en appui à la jeunesse, dans le cadre d’ un mentorat et un partage d’expériences.
‘’Nous voulons discuter de nos expériences avec nos benjamines, car chacune d’entre nous ici a eu à faire aussi bien sur le plan national qu’international, des missions hautement appréciées par les les Nations unies ainsi que nos autorités sénégalaises’’, a-t-elle soutenu.
Pour elle, les neuf premières femmes qui ont intégré le corps de la police en 1981, ont apporté ”une touche particulière” dans le métier, à travers la palpation ou la fouille corporelle des femmes, le rassemblement des éléments constitutifs sur les violences basées sur le genre, etc.
‘’Il est important d’accueillir les femmes victimes de violences, par une femme qui sait le faire et qui sait mieux mettre sur son épaule une autre femme’’, a-t-elle estimé.
Mme Thiam s’est félicitée de l’appel à la paix lancé au cours d’une randonnée pédestre qu’elles ont organisée avant la tenue de l’élection présidentielle.
‘’Nous avions vécu des situations extraordinaires que nous ne voulions pas voir au Sénégal. Aujourd’hui, nous nous réjouissons de pouvoir organiser cette activité dans la paix et la sérénité’’, a-t-elle fait valoir.
LA CNRV PROCLAMERA LES RÉSULTATS PROVISOIRES DU SCRUTIN À 17 H
La rencontre sera présidée par le Premier Président de la Cour d’appel de Dakar, Amady Diouf également président de ladite commission.
La commission nationale de recensement des votes procédera, à 17 heures, à la proclamation provisoire des résultats de l’élection présidentielle du 24 mars 2024. La rencontre sera présidée par le Premier Président de la Cour d’appel de Dakar, Amady Diouf également président de ladite commission.
L’ESQUISSE DE LA NOUVELLE EQUIPE
Dans un post sur le réseau social X, le nouveau président élu a, selon seneweb, indiqué qu’il va mettre dans les prochains jours un gouvernement d’hommes et de femmes de valeur et de vertu, connus pour leur intégrité et leur patriotisme
Dans un post sur le réseau social X, le nouveau président élu a, selon seneweb, indiqué qu’il va mettre dans les prochains jours un gouvernement d’hommes et de femmes de valeur et de vertu, connus pour leur intégrité et leur patriotisme. Même si Sonko avait annoncé qu’il n’y aurait pas de partage du gâteau, Bassirou Diomaye faye aura du pain sur la planche à cause de la ruée éhontée des plusieurs leaders politiques qui ont rejoint sa coalition à la veille de la présidentielle.
Élu président de la République dimanche dernier, Bassirou Diomaye Faye pense déjà au prochain gouvernement qu’il va mettre en place pour matérialiser le programme qu’il a vendu aux Sénégalais qui l’ont porté à la tête du pouvoir. Ayant promis de rompre avec les pratiques de ses prédécesseurs qui nommaient leurs ministres en se basant la plupart du temps sur l’aspect politique, le successeur de Macky Sall annonce dans un post sur le réseau social X, repris par seneweb, qu’il compte mettre en place un gouvernement composé d’hommes et de femmes de valeur et de vertu. «Dans les prochains jours, je mettrai en place mon premier gouvernement. Il sera composé d’hommes et de femmes de valeur et de vertu. Des Sénégalaises et Sénég Une déclaration qui est en droite ligne avec le projet de sa formation politique qui veut «l’élaboration de standards et l'application de normes de qualité dans tous les secteurs».
Par exemple dans son programme, le Président élu s’engage à consacrer «l'appel à candidature pour certains emplois de la haute fonction publique et du secteur parapublic, et normalisera les recrutements civils et militaires par le recours exclusif au concours qui garantit l'égalité des chances à tous les citoyens» et à œuvrer «à institutionnaliser la mise en place de contrats de performance au niveau des administrations et la vulgarisation des bonnes pratiques en matière d'évaluation des politiques publiques». Pour matérialiser la rupture qu’il a promise, l’homme du 24 mars a précisé dans son programme «la neutralité de l'administration publique en interdisant le militantisme politique aux directeurs de certains départements ministériels (par exemple les régies financières) et les sociétés d'État». Ne se limitant pas là, il a promis de mettre «en place une loi d'accès à l'information publique qui confère aux citoyens le droit d'exiger toute information publique aux représentants de l'État sous certaines conditions pour accroître la transparence et l'ouverture du gouvernement, en vue de permettre aux citoyens de participer pleinement au processus démocratique».
Selon lui, la publication annuelle des rapports d'activités des ministères, institutions et de tous les démembrements de l'État sera également instaurée. Se pose maintenant la question de savoir comment il compte faire après la ruée éhontée des responsables politiques vers la coalition «Diomaye Président», si on sait que presque tous ceux qui l’ont rejoint avant la présidentielle s’attendent sans nul doute à bénéficier de sa signature pour occuper un poste juteux. Le risque de partage du gâteau qui se profile à l’horizon, contrairement à ce qu’il avait promis, pourrait porter atteinte précocement à son image de «Président de la rupture». Puisqu’il est surveillé comme de l’huile sur le feu par ses détracteurs qui l’ont accusé de faire du populisme pour conquérir le pouvoir.
Mais pour le moment, on annonce que le président Diomaye qui s’est «engagé à gouverner avec humilité, dans la transparence, à combattre la corruption à toutes les échelles » a posé un acte symbolique, en démissionnant de son poste de secrétaire général du parti Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail et la Fraternité (PASTEF), dissous par le Président sortant, pour respecter les statuts de son (ex) parti interdisant qu’un président de la République occupe un poste au sein de PASTEF.
LA JUNTE MALIENNE INTERDIT À BAMAKO UNE COALITION D'OPPOSANTS
Les autorités maliennes dominées par les militaires ont interdit les activités à Bamako d'une rare coalition d'opposants récemment créée, invoquant des "menaces de troubles à l'ordre public".
Les autorités maliennes dominées par les militaires ont interdit les activités à Bamako d'une rare coalition d'opposants récemment créée, invoquant des "menaces de troubles à l'ordre public", a appris l'AFP mardi de source officielle.
Mise en place mi-février, la coalition "Synergie d'action pour le Mali" proposait "une autre voie" dans ce pays dirigé par des militaires putschistes depuis 2020. Elle était formée de membres de 30 partis et formations d'opposition, dont des partisans de l'influent imam Mahmoud Dicko, et s'est montrée très critique à l’égard de la junte. Elle estimait que "les attentes du peuple sont loin d’être satisfaites".
"En raison du contexte sécuritaire et des risques de menaces de trouble à l'ordre public, les activités du regroupement dénommé Synergie d'action pour le Mali sont formellement interdites sur l'ensemble du territoire du district de Bamako", indique un arrêté, daté de lundi, du gouverneur de la capitale Abdoulaye Coulibaly.
Le gouverneur, un civil, met en avant "les multiples agissements" de la coalition, selon lui, "en violation de la réglementation en vigueur". Le gouverneur de Bamako dépend du ministère de l'Administration territoriale et de la Décentralisation dirigée par le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement.
Les expressions d'opposition sont devenues exceptionnelles sous la junte, étouffées par les injonctions à l'unité nationale et les mesures répressives. La junte dirigée par le colonel Assimi Goïta avait décrété en juin 2022 que les militaires céderaient le pouvoir aux civils à l'issue d'une période dite de transition s'achevant ce 26 mars 2024, après une présidentielle prévue en février de la même année.
Les militaires ont annoncé le report de la présidentielle à une date aujourd'hui toujours inconnue. Depuis, ils n'ont donné aucune nouvelle indication quant à leurs intentions après le 26 mars.
Depuis le putsch d'août 2020, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest s'est évertuée en vain à limiter au maximum le maintien des militaires au pouvoir. La junte a annoncé le retrait du Mali de la Cedeao.
«SURSAUT CITOYEN» ET «DEMAIN SENEGAL» GARDENT ESPOIR
La victoire à la Présidentielle de Bassirou Diomaye Faye, «un des premiers signataires du Pacte national de bonne gouvernance démocratique», fait réagir les organisations «Sursaut citoyen» et «Demain Sénégal».
Après l’élection de Bassirou Diomaye Faye, les organisations «Sursaut citoyen» et «Demain Sénégal» nourrissent l’espoir de voir le nouveau président de la République, Bassirou Diomaye Faye, agir dans le sens de mettre en œuvre les réformes contenues dans le Pacte national de bonne gouvernance démocratique, qui s’inspire des conclusions des Assises nationales et de la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri).
La victoire à la Présidentielle de Bassirou Diomaye Faye, «un des premiers signataires du Pacte national de bonne gouvernance démocratique», fait réagir les organisations «Sursaut citoyen» et «Demain Sénégal». A travers un communiqué, ces structures estiment que le succès du poulain de Ousmane Sonko est perçu «non seulement comme le fruit de la détermination du Peuple sénégalais, mais aussi comme une preuve de sa volonté inébranlable de défendre sa souveraineté». «L’engagement civique a joué un rôle crucial dans la neutralisation des tentatives visant à perturber le processus électoral. Cela a également encouragé le Conseil constitutionnel à affirmer résolument les principes du Droit face à l’Exécutif qui a parfois semblé chercher à dévier, ignorer ou même défier la législation en vigueur», constatent «Sursaut citoyen» et «Demain Sénégal», qui félicitent le nouveau Président élu.
Les deux organisations magnifient «les efforts collectifs et synergiques des organisations de la Société civile, en particulier celles regroupées au sein d’«Aar Sunu Election»». Celles-ci «ont été déterminantes dans cette lutte pour la démocratie. Leur contribution à la préservation de l’intégrité du processus électoral est hautement appréciée par «Sursaut citoyen» et «Demain Sénégal»», soulignent les deux entités. ««Sursaut citoyen» et «Demain Sénégal» nourrissent l’espoir que les réformes promues par ce Pacte seront rapidement et efficacement mises en œuvre par les nouvelles autorités, Bassirou Diomaye Faye en tête. Dans cette optique, nos organisations encouragent tous les mouvements citoyens à unir leurs efforts et à poursuivre leur mobilisation pour la réalisation des objectifs du Pacte national de bonne gouvernance démocratique, et pour répondre aux attentes du Peuple en matière de renforcement de la démocratie, de l’Etat de Droit et de la bonne gouvernance», font savoir les deux structures.
Le Pacte national de bonne gouvernance démocratique, initié sous la houlette de l’ancien Pm Mamadou Lamine Loum, s’inspire des conclusions des Assises nationales et des recommandations de la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri). Il avait été été signé à quarante-huit (48) heures de l’élection présidentielle par 10 des 19 candidats. Il s’agit par ordre alphabétique de : Boubacar Camara, Mamadou Lamine Diallo, Cheikh Tidiane Dièye, Mahammed Boun Abdallah Dionne, Bassirou Diomaye Faye, El Hadj Malick Gakou, Serigne Mboup, Anta Babacar Ngom, Khalifa Ababacar Sall et Thierno Alassane Sall.
Les 10 candidats s’étaient engagés, une fois président de la République, à mettre en œuvre le «Pacte national de bonne gouvernance démocratique dans les 200 premiers jours de leur mandat». Ce document est une œuvre des plateformes «Sursaut citoyen» et «Demain Sénégal», qui militent pour «la fin de l’hyper-présidentialisme (et) pour la refondation des institutions»