Baadoolo - Adji star triste
Il fallait s’y attendre. Adji Sarr ne pouvait plus vivre dans ce pays. Sa sécurité était en jeu. Et, à vrai dire, elle aussi était une détenue «politique». Et une amnistie ne peut être un massage pour le nouveau régime qui a quand même vécu l’enfer et la prison. Pourtant Diomaye pouvait «l’amnistier» à son tour. Ndeysaan, Canada, Suisse ou ailleurs, dina toumouranké. Millions ou milliards, la liberté n’a pas de prix. Laadial Bass ak Ousmane. Même si le dénouement du film est heureux. Peut-être que Adji star est en pèlerinage.
PIKINE Mort de Seydina Mouhamed Diop suite à son arrestation Des jeunes en colère tentent de saccager la police et brûlent un bus
Des jeunes en colère ont organisé, hier, une grande manifestation à Pikine pour dénoncer la mort du jeune Seydina Mouhamed Diop. Sa famille accuse la police de l’avoir tué. Après son enterrement les jeunes ont voulu attaquer les locaux de la police de Pikine. Le défunt avait été arrêté dimanche soir. D’après les témoins, les limiers qui l’ont fouillé «n’ont rien trouvé par devers lui», mais ils l’auraient battu à mort. C’est le lendemain que les parents de la victime ont amené le jeune dans presque tous les hôpitaux de la banlieue qui n’ont pas accepté de le retenir. Seydina Mouhamed Diop a fini par succomber à ses blessures. Furieux, les jeunes ont attaqué la police de Pikine et brûlé un bus Dakar Dem Dikk. Les affrontements entre les policiers et les jeunes ont duré des heures. La famille de la victime réclame justice.
Election de Diomaye Faye «Le vivre-ensemble sénégalais, une surpriorité»
Le Cadre unitaire de l’islam au Sénégal (Cudis) magnifie l’engagement et la démarche du président Diomaye Faye qui veut faire de «l’exceptionnalité du vivre-ensemble sénégalais» une «surpriorité». Après l’avoir félicité, Cheikh Ahmed Tidiane Sy Al Amine et ses camarades se réjouissent de la «bonne organisation et de la transparence» du scrutin. Ils ont également salué tous les acteurs politiques, religieux, judiciaires qui ont œuvré pour le respect du calendrier républicain. Le Cudis a loué la capacité du pays à dépasser certaines crises inhérentes à la marche de toute nation, et invite ainsi les autorités à résoudre les fractures qui ont marqué notre nation lors de ces dernières années.
Déroulement de l’élection présidentielle du 24 mars - Le Gradec salue «le génie sénégalais»
L’élection présidentielle du 24 mars 2024, s’est déroulée dans la paix et la sérénité. Dans une déclaration, le Groupe de recherches et d’appui à la démocratie participative et la bonne gouvernance (Gradec), qui avait mis sur pied un dispositif de monitoring de la violence électorale composé de 60 moniteurs, déployés sur le terrain, a relevé «quelques incidents». Qui, cependant, selon le communiqué, n’ont pas influé négativement le déroulement du scrutin. Ababacar Fall et Cie notent que malgré tout ce qui précède, le peuple sénégalais, «dans son génie créateur dont il a seul le secret», a su se hisser à la hauteur des enjeux et défis de cette élection, en se rendant très tôt dans les bureaux de vote «dans la discipline» afin de s’exprimer dans le calme et la sérénité. «Cela constitue assurément la preuve de sa maturité», estiment-ils. Ainsi, le Gradec félicite le peuple sénégalais «pour cette grande capacité de résilience mais également le Président élu Bassirou Diomaye Diakhar Faye et lui souhaite un grand succès ainsi qu’une réussite dans ses nouvelles fonctions de Président de la République». Appréciant son premier discours, le Gradec invite le 5e Président du Sénégal à «engager de larges concertations avec l’ensemble des forces vives de la Nation pour des réformes urgentes»
Présidentielle du 24 mars La coalition Ensemble pour Demain félicite le président Diomaye
La Coalition Ensemble pour Demain «félicite le nouveau président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et lui souhaite plein succès dans sa nouvelle mission de servir exclusivement le peuple sénégalais». Elle attend, cependant, des nouvelles autorités «des reformes pour éviter la pléthore de candidatures figurantes et coûteuses au contribuable sénégalais». Dans un communiqué, sa coordonnatrice nationale, Adji Mergane Kanouté et ses camardes estiment que «le Sénégal vient de prouver une fois de plus à la face du monde que c’est une démocratie majeure avec un peuple souverain». Ensemble pour Demain encourage tous les candidats malheureux, soulignant que «l’ambition de chacun d’entre eux était de servir le Sénégal». De même, la coalition rend hommage au président Macky Sall, «l’artisan du bon déroulement de l’élection présidentielle» mais aussi pour avoir mis «le Sénégal sur les rampes du développement et de l’émergence, et initiateur du dialogue national et de la loi d’amnistie» qui ont permis «d’arriver à un Sénégal réconcilié et de paix».
Election du nouveau président de la République - Le roi Mohamed VI et Ouattara félicitent le Président Diomaye
Le roi du Maroc a adressé un message de félicitations au président élu Bassirou Diomaye Faye. Mohamed VI lui assure sa «volonté résolue d’œuvrer à la diversification et au renforcement de notre partenariat stratégique prometteur, au service de nos deux jeunesses et en faveur d’une Afrique unie et prospère». Sur son compte X, le Président Alassane Ouattara a, lui, aussi souhaité au successeur de Macky Sall sa «réussite» et se réjouit de «poursuivre avec lui les excellentes relations d'amitié et de fraternité entre la Côte d'Ivoire et le Sénégal».
par Ousmane Mballo et Mouhamadou Fallou Diop
RECONSTRUIRE LES SÉNÉGALAIS.ES AVANT DE REFONDER LE SÉNÉGAL
Alors qu'il devrait incarner l'efficacité et la modernité du pays à l'international, le consulat du Sénégal à Paris déçoit, entre chaos indescriptible et corruption. Un constat accablant qui met en lumière l'urgence d'un changement de mentalités
Ousmane Mballo et Mouhamadou Fallou Diop |
Publication 27/03/2024
L’épineux problème pour les partis politiques sénégalais est moins celui d’une offre gouvernementale, propre à contenter en théorie les exigences de développement du peuple, que celui d’un projet de société, condition sine qua non, nous le pensons bien, de nos grandes aspirations à l’émergence.
Quel Sénégal refonder suite à ce choc de déceptions comme d’abus de pouvoir du régime sortant ? La résolution d’un tel défi demande très prioritairement de prendre langue avec son plus grand obstacle qui puisse exister aujourd’hui au Sénégal : l’illusion sénégalaise de croire bon de quasi vivre dans la pure et sombre indiscipline, c’est-à-dire dans le non-respect des règles d’ordre juridique ainsi que des valeurs d’ordre pratique ou moral.
Ici, il serait particulièrement juste et légitime de parler d’une sorte de mentalité saturée d’égoïsme et d’aveuglement, d’une sorte de mentalité qui est reine dans nombre de nos structures sociales, politiques, étatiques, administratives, etc. « Ô temps, suspends ton vol ! » s’était écrié Alphonse de Lamartine « Et vous, consciences morales et citoyennes, suspendez votre cours ! » renchérit l’homme sénégalais qui tourne surtout le dos à ses devoirs. Justice instrumentalisée, Impunité népotique, Corruption, détournement des fonds ou des deniers publics, jeunesses adolescentes féminines qui « s’hypersexualisent » sur les réseaux sociaux, jeunesses adolescentes masculines qui trouvent plus plaisir à paraître et à frimer qu’à vouloir être et à s’affirmer. Et ainsi s’affiche la liste non exhaustive des dépravations-progénitures de nos faiblesses et velléités morales- qui nous frappent au sein de la société sénégalaise. Tout cela met en lumière le mal profond qui ronge la société sénégalaise et maintient le pays dans un sommeil léthargique de sous-développement.
Tenez, par exemple, le vendredi 22 mars 2024, je me suis rendu au consulat général du Sénégal à Paris pour renouveler mon passeport sénégalais. C’était la première fois que je visitais le consulat du Sénégal depuis que je suis en France. Je m’attendais à voir un système administratif mieux organisé et un personnel plus professionnel qu’au Sénégal. Quelle ne fut pas ma déception !
Le Consulat général du Sénégal est un Sénégal en miniature au milieu de la ville de Paris. Seule la façade extérieure du bâtiment vous rappelle que vous êtes bien à Paris. À l’intérieur, tout est à l’image du système administratif sénégalais : un chaos indescriptible et ça pue la corruption. Pourquoi ? Parce que les deux pauvres agents de sécurité qui se tiennent devant la porte doivent accueillir et orienter aussi bien les personnes qui ont un rendez-vous que celles qui n’en ont pas, mais qui ont le « privilège » d’avoir été mises en contact avec quelqu’un qui travaille dans ce consulat.
Comment espérer se développer avec un système administratif aussi corrompu et une population qui n’a pas honte de se rendre complice d’une telle injustice, ou du moins qui considère cela comme tout à fait normal ? On aura beau critiquer le système, voire le renverser. Mais tant que les mentalités ne changeront pas et que les gens n’auront pas conscience de leur devoir de citoyen, le problème restera toujours le même.
Un système n’est qu’une idée dont la mise en œuvre effective, dans le cadre d’un système administratif ou politique, nécessite la complicité du personnel ou d’une partie qui sera le rouage de son mécanisme de fonctionnement. Ce sont en premier lieu les personnes qui constituent le système. Pour fonder une société juste, il ne suffit pas de changer un système. Mais il est encore nécessaire de s’occuper d’abord de la formation des personnes qui animent ce système.
Une société est à l’image des personnes qui la composent. Si elle est constituée majoritairement de personnes éclairées, bien formées et responsables, elle peut aspirer à la justice et au développement, car elle dispose d’un socle solide.
Pour l’instant au Sénégal, nous manquons d’une telle base. C’est certes bien de vouloir changer le système. C’est cependant mieux de penser à rééduquer l’homme sénégalais qui, par sa complicité avec un système corrompu, est tombé dans une forme d’ignorance servile qui le prive de discernement.
Ousmane Mballo est Doctorant de Philosophie en cotutelle internationale entre l’Université de Toulouse II Jean-Jaurès (France) et l’Université de Coimbra (Portugal).
Mouhamadou Fallou Diop est Professeur de Philosophie au lycée de Rao (Saint-Louis Département).
DANS LA MAJORITÉ, LES PREMIERS CRAQUEMENTS SE FONT JOUR
Défait pour la première fois après plus d'une décennie au pouvoir, le camp présidentiel sénégalais doit désormais faire son examen de conscience. Derrière l'union affichée, des dissensions éclatent déjà au grand jour et un début de règlement de comptes...
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 27/03/2024
La victoire surprise de l'opposant Bassirou Diomaye Faye à la présidentielle marque le début d'une période d'introspection et de remise en question pour le camp au pouvoir, selon plusieurs analystes interrogés par l'AFP.
Déjà, au siège de l'Alliance pour la République (APR), le parti du président Macky Sall, "l'ambiance était à la fin de règne" lorsque le candidat malheureux Amadou Ba est venu féliciter le vainqueur lundi, rapporte l'agence. "Certains militants, à mots couverts, mettaient en cause l'intouchable président Macky Sall et son investissement moindre dans la campagne", note l'AFP.
Ces critiques se font plus virulentes dans la presse. "Macky Sall a sacrifié ceux qui étaient avec lui depuis 2008", déplore dans Le Quotidien Moustapha Diakhaté, ancien proche du chef de l'État. Pour lui, "Macky Sall a torpillé la carrière de milliers de militants".
Le porte-parole de la coalition présidentielle BBY, Pape Mahawa Diouf, invoque de son côté "le manque de sérénité" lié à la défaite et assure que le "moment de laver le linge" viendra "tranquillement". Mais les analystes évoquent déjà les prémices d'un règlement de comptes.
Selon El Hadji Mamadou Mbaye, chercheur interrogé par l'AFP, "les choses étaient pliées" depuis la mise en cause judiciaire de l'opposant Ousmane Sonko en 2021. Cette affaire a exposé les tensions au sein du camp présidentiel.
Autre erreur majeure pointée du doigt : le choix du candidat Amadou Ba qui a "peu charismatique, peu politique" et souffert des dissidences au sein de sa propre majorité.
Au-delà des tensions entourant la succession de Macky Sall, c'est bien le bilan global de 12 ans à la tête du pays qui est sanctionné, avec un rejet des inégalités et des violations des droits humains lors des dernières années troubles.
L'heure semble donc venue pour le camp présidentiel de tirer les leçons de cette cuisante défaite, ouvrant une période de questionnements internes qui risque d'exacerber les luttes intestines.
par Arona Oumar Kane
LE DEVOIR D'INGRATITUDE
EXCLUSIF SENEPLUS - La gratitude politique, si naturelle soit-elle, ne saurait justifier la reconduction de personnalités dont la présence au sein du prochain gouvernement contredirait l'esprit même de cette élection
Le président élu Bassirou Diomaye Faye va succéder à M. Macky Sall au sommet de l'Etat le 2 avril prochain. Cette élection est avant tout la victoire de l'intelligence stratégique d'un parti et surtout d'un leader qui a su contourner les manœuvres du pouvoir pour le mettre hors course et garder des chances de conserver le pouvoir. C'est aussi une victoire portée par une large coalition de mouvements et de personnalités, aussi vaste que composite.
Cette alliance, soudée dans l'urgence d'un changement, regroupe cependant des figures de proue des précédents régimes, certaines incarnant les travers et les échecs que les électeurs ont massivement rejetés ce dimanche 24 mars 2024. Ainsi se pose la question de l'attitude que doit avoir le nouveau président vis-à-vis de ces soutiens encombrants.
L'élection de Diomaye Faye symbolise un désir profond de renouvellement au sein de la société sénégalaise. Les citoyens aspirent à une gouvernance débarrassée des pratiques obsolètes et corrompues qui ont longtemps entravé le développement du pays. Ils ont voté pour une rupture, non seulement avec les méthodes du passé, mais également avec les figures qui les incarnent. Dans ce contexte, la gratitude politique, si naturelle soit-elle, ne saurait justifier la reconduction de personnalités dont la présence au sein du nouveau gouvernement contredirait l'esprit même de cette élection.
Le président Diomaye Faye se trouve donc face à un impératif moral : celui de "trahir" les attentes de ceux qui, bien qu'ayant contribué à la construction de sa victoire, ne représentent pas le changement plébiscité.
Bien au contraire, des figures comme Aida Mbodj et Habib Sy, respectivement ministres dans les gouvernements Diouf et Wade, pour ne citer que les plus en vue, mais aussi Moussa Diop ou Lansana Gagny, tous deux d'anciens DG sous Macky Sall, devront être écartés de toute possibilité d'exercer quelque fonction que ce soit au sein de la haute administration sous le nouveau président, ne serait-ce que pour le symbole.
Cette ingratitude, loin d'être une faute, enverrait un signal fort au peuple sénégalais en particulier et à la classe politique dans son ensemble. Un signal qui indique clairement que le choix des membres du nouveau gouvernement et la nomination aux fonctions civiles doivent se faire selon des critères de compétence, d'intégrité et de dévouement à la cause publique, en écartant toute considération de loyauté politique, y compris vis-à-vis de militants, sympathisants ou alliés de la première heure.
Hormis le cas des responsables politiques de premier plan qui gravitent autour de la mouvance Diomaye Président, il y a aussi les militants de base des groupements de femmes et de jeunes, les bouillants activistes de la diaspora ou des associations de la société civile, dont certains nourris aux pratiques politiciennes honnies des anciens régimes. Ceux-là doivent également voir leurs attentes de recevoir des subsides et autres passe-droits, en guise de récompense pour leur implication, déçues par le nouveau président qui devra expliquer clairement, après les avoir remerciés pour leur mobilisation, que sa priorité sera de travailler à améliorer concrètement leurs conditions de vie pour que soit rompu définitivement le triptyque "je te soutiens, tu gagnes, tu me récompenses".
Cette logique de partage de butin explique à elle seule le fait que plus de 51% du budget de la nation soit consacré aux dépenses de fonctionnement, ce qui est une aberration pour un pays de 18 millions d'habitants dont seulement 1% sont des agents du secteur public. Les milliers de milliards de FCFA que représente cette incroyable proportion, issus de nos impôts, de nos ressources naturelles mais aussi d'un endettement irrationnel, sert en partie à alimenter l'entretien d'une caste de privilégiés qui se sont accaparés les ressources du pays, au détriment de la majorité de la population obligée de se débrouiller dans l'informel pour subsister.
Les dignitaires connectés qui ont reçu le candidat Diomaye Faye ou M. Ousmane Sonko, en son nom, devront se passer des camions de vivres du Ramadan, des mini-cheptels pour les grands événements, des enveloppes de liquide, des moutons de tabaski, 4X4, largesses foncières sur le domaine publique national, billets d'avion et devises pour les pèlerinages, oumra et autres accomplissements d'acte de dévotion, devenus une monnaie d'échange très en vogue auprès de la clientèle.
Les amis, membres de famille et alliés de personnes proches du nouveau pouvoir et qui pensent déjà à s'improviser fournisseurs de biens et de services en tous genres pour capter une part des centaines de milliards de marchés publics, devront ronger leurs freins. Ils devront apprendre à résister aux pressions familiales et communautaires de ceux qui leur expliquent que c'est maintenant leur tour de profiter et qu'ils le méritent du fait de la volonté divine.
Certes, l'exercice s'annonce délicat. Il implique de naviguer entre les écueils de la politique réelle, où alliances et compromis sont souvent nécessaires, ceux des "réalités" d'une société accoutumée et abreuvée à la corruption de masse devenue une norme sociale, et la volonté de rompre radicalement avec les pratiques d'un ancien monde que les électeurs ont massivement voies.
Mais il en va de la crédibilité du nouveau régime. En choisissant délibérément de se démarquer des figures et des comportements du passé, le président Faye ne trahirait pas seulement des individus dont les intérêts peuvent diverger de l'objectif de développement que ses électeurs lui ont assignés, mais il resterait fidèle à un idéal défendu par un mouvement populaire qui l'a porté au sommet et à un mandat confié par un peuple avide de changements et de progrès.
Ce devoir d'ingratitude ne doit pas être perçu uniquement comme une négation de la politique traditionnelle, mais aussi comme l'affirmation d'une nouvelle éthique de gouvernance, où les responsabilités sont attribuées sur la base de la valeur ajoutée pour le pays, et non selon des calculs politiciens et des réflexes de préservation d'un ordre établi qui n'est plus tenable. En assumant cette posture, le président Diomaye Faye enverrait un signal fort, non seulement à ses concitoyens mais aussi à la scène internationale, affirmant ainsi à la face du monde que le Sénégal entre résolument dans une ère de transparence, d'efficacité et d'équité dans la gestion des affaires publiques, qui pourrait inspirer et contribuer à faire sortir le continent tout entier de l'ornière. L'histoire retiendra peut-être ce moment comme celui où un leader aura osé défier les codes non écrits de la politique sénégalaise pour rester fidèle aux aspirations de son peuple. Il s'agira, pour paraphraser une formule célèbre, de réduire la politique à sa plus noble expression.
M. Bassirou Diomaye Faye a une chance exceptionnelle de redéfinir les contours du pouvoir au Sénégal et de transformer notre pays radicalement, réussissant là où ses prédécesseurs ont échoué. Il aura besoin pour cela de puiser, dans la sagesse et le courage, les ressources spirituelles et morales nécessaires pour embrasser ce devoir d'ingratitude, une "trahison légitime" pour le plus grand bien du peuple sénégalais.
POUR LE MONDE, LE SCRUTIN AU SÉNÉGAL ENVOIE UN MESSAGE AUX CHEFS D'ÉTAT TENTÉS PAR L'AUTORITARISME
Selon un quotidien français, l'élection de Diomaye Faye revêt une portée dépassant largement le cadre national. En sanctionnant les dérives du pouvoir, les urnes envoient à en croire le journal, un signal fort rappelant les limites à ne pas franchir
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 27/03/2024
Dans son éditorial du 26 mars, Le Monde analyse l'élection présidentielle sénégalaise comme représentant "à la fois une victoire, un coup de tonnerre et un avertissement".
Certes, la victoire de l'opposant Bassirou Diomaye Faye dès le premier tour constitue une "belle surprise démocratique", soulignant la solidité du processus électoral sénégalais. Cependant, ce résultat sonne avant tout comme un avertissement sévère pour le pouvoir en place.
En effet, selon Le Monde, ce scrutin marque la défaite du "candidat de la majorité sortante" face à un opposant "décrit comme un substitut", alors que le favori Sonko était empêché de se présenter. Cela démontre le rejet clair des politiques menées par le président Macky Sall.
Or, ce dernier est directement mis en cause pour avoir tenté de "s'accrocher indûment à son siège", multipliant les "manœuvres destinées à museler les opposants". Le journal souligne qu'il apparaît ainsi comme un "artisan de la défaite de son camp".
Au-delà du Sénégal, cet avertissement s'adresse aux autres dirigeants africains tentés par les dérives autocratiques. Il prouve que les urnes peuvent sanctionner de telles dérives et "renverser la table".
Cette élection majeure lance donc un message sans appel : les pouvoirs en place devront désormais composer avec des oppositions décomplexées et des populations résolues à faire entendre leur voix par les voies démocratiques.
par Sokhna Maguette Sidibé et Aminata Grace
FATOU SOW SARR A TOUT WHIPPIN
EXCLUSIF SENEPLUS - Elle brosse fièrement le sujet des régimes matrimoniaux, négligeant honteusement les rapports d’oppressions que peuvent charrier ces cultures qu’elle semble défendre devant l’élargissement des libertés homosexuelles
Sokhna Maguette Sidibé et Aminata Grace |
Publication 27/03/2024
« La polygamie, la monogamie, la polyandrie sont des modèles matrimoniaux déterminés par l'histoire et la culture de chaque peuple. Ces modèles sont aujourd'hui concurrencés par les mariages homosexuels. » 1.
Voilà le tweet de Professeure Fatou Sow Sarr, en réponse à une journaliste qui voulait entrer en contact avec elle pour un article au sujet de la polygamie au Sénégal.
La TL221 n’y a vu que du feu, l'acclamation à base de « réponse clinique », « citation de sociologie » entre autres expressions pour dire qu’elle a cloué le clapet à l’Occident par le truchement de la journaliste.
D’autres en revanche, plus prompts à s‘exercer à la réflexion - quoique le tweet n’en nécessitait pas tant par son absurdité à peine dissimulée - ont soulevé, heureusement pour le salut de la civilisation humaine l’ineptie que la sociologue a réussi à concentrer dans si peu de mots.
D’ailleurs, elle fait la prouesse de comparer régime matrimonial et sexualité comme si elle n’était pas au courant des homosexuels monogames, polygames… Elle est décevante à bien des égards mais l’on ne saurait guère lui reprocher son ignorance. En revanche, son génie manipulateur a été de susciter les fibres de tous les gardiens de « nos fameuses valeurs » par la mention des mariages homosexuels. Elle sait ce qu’elle fait, elle les convoque par une haine fédératrice pour esquiver les questions sur la polygamie ou devrait-on dire les problèmes de la polygamie.
Cette professeure qui ne s’embarrasse d’aucune rigueur intellectuelle ne nous donne point beaucoup de matière à débat mais on ne s’abaisserait à son niveau de laxisme, de légèreté et de vacuité intellectuelle. Elle brosse fièrement le sujet de ces régimes matrimoniaux, en fait des constructions historiques et culturelles figées, en négligeant honteusement les rapports d’inégalités, d’oppressions que peuvent charrier ces cultures qu’elle semble défendre devant l’élargissement des libertés homosexuelles.
La polygamie a été utilisée dans la société patriarcale comme moyen de domination des femmes, et pour maintenir aussi leur statut de propriété privée des hommes et d’objets interchangeables.
Venons-en au mariage traditionnel qui historiquement, était aussi un moyen de contrôler les femmes en les rendant dépendantes financièrement et affectivement de leurs maris, limitant leur autonomie, et contribuant aussi à cette perpétuation des rôles genrés, renforçant les attentes selon lesquelles les femmes doivent se consacrer exclusivement à leur mari et à leur famille. Ce qui nie toute aspiration personnelle à se définir autrement qu’à travers ces rôles préétablis par la société.
La polygamie, la monogamie, la polyhandrie sont des modèles matrimoniaux déterminés par l'histoire et la culture de chaque peuple. Ces modèles sont aujourd'hui concurrencés par les mariages homosexuels. https://t.co/2zDACgjptH
J’axe l’argumentaire sur le Sénégal, la polyandrie ? Êtes-vous sérieuse en faisant de tels raccourcis ? L’honnêteté intellectuelle aurait dû vous interdire de la mentionner à cause de sa rareté actuelle, et même à supposer que ce système soit répandu, vous ne pouvez ignorer les inégalités de pouvoir dans un monde capitaliste où les hommes exerceraient un contrôle autant sur les ressources du ménage que sur la femme.
Mais encore, le mariage homosexuel étant criminalisé au Sénégal, devons-nous comprendre que vous faites une comparaison entre l’Afrique (ici le Sénégal) et l’Occident ? Car la suite de vos tweets le suggère « Ma pensée profondément est que l’occident n’a aucune légitimité pour juger nos cultures. » 2 Il est très déstabilisant de vous voir tenir ce discours aliéné quand dans vos propres écrits vous soutenez mordicus que le système patriarcal, dont la polygamie est importée par les religions chrétiennes et musulmanes. Dissimuler l’homosexualité en Afrique a été une posture adoptée par les anthropologues occidentaux : « Dans la préface de leur livre « Boy - Wives and Female Husbands. Studies of African Homosexualities », Murray et Roscoe rappellent ainsi que les historiens et anthropologues occidentaux occultèrent longtemps la présence de pratiques homosexuelles en Afrique, nourrissant ainsi, explicitement ou implicitement, l’idée que ces dernières furent importées dans ces régions par des non-Africains (Arabes, Européens). »3
Peut-être qu’il est temps de décoloniser vos recherches, non ? Ok. Comme vous voulez glisser sur le terrain populiste, la rigueur intellectuelle qui vous sied voudrait que vous incluiez aussi dans « nos cultures » l’homosexualité, qu’importe la lecture binaire (qui encore une fois est une influence occidentale que vous fustigez) ou non binaire que l’on pourrait en faire (l’historicité du terme « goor-djigenn » homme-femme dans la langue wolof pratiquement non genrée mérite une prise de connaissance de votre part).
Et encore une fois, quel est le lien entre la question posée par cette journaliste et votre réponse qui emmène l’homosexualité sur la table ? La paresse voudrait que l’on vous étiquette homophobe sans plus. Mais nous n’en restons pas là. Cette démarche de ramener l’homosexualité toujours dans le débat pour alimenter l’actualité 4, dans ce contexte est une panique, servant de prétexte pour taire une autre panique. L’ironie (très amère) est que cela vienne d’une féministe.
Ici vous trouvez un bouc émissaire sexuel pour faire diversion sur un autre sujet qui va venir sur la scène internationale, à savoir le statut polygame de notre nouveau président. Vous ne pouvez esquiver ce phénomène. Pour citer vos propres mots : « Aujourd’hui, il y a un contexte où toucher à l’homosexualité prend une tournure particulière dans ce pays », des propos tenus après le sacre de l’écrivain Mouhamed Mbougar Sarr au Goncourt, où nous avons tous assisté à une vague d’homophobie. Dois-je continuer ?
En effet, c’est une posture adoptée dans les différentes vagues homophobes au Sénégal : « Une différence frappante (en comparaison avec le Cameroun par exemple) est qu'en dépit de la criminalisation de l'homosexualité dans la loi sénégalaise, le gouvernement du pays est intervenu contre des violences homophobes [38]. La notion de cultural anger (colère culturelle) développée par Gilbert Herdt [39] permet de mieux comprendre le cas sénégalais.
Dans l'introduction de son livre sur les « paniques sexuelles », l'auteur identifie le mécanisme par lequel une panique en engendre une autre : « C'est ce processus général que je désigne par le terme de colère culturelle la coalition de différentes émotions, relevant de domaines et arènes d'action dispersés, dans le but d'unir des individus et des groupes dans la poursuite politique d'un ennemi commun ou d'un bouc émissaire sexuel [40] » ».5
Je vous renvoie à cet article susmentionné qui expose aussi « une opposition radicale entre une Afrique homophobe et un occident tolérant »6, une posture qui à ma grande surprise n’est pas nouvelle dans vos prises de paroles, alors que l’homophobie est loin d’être spécifique à l’Afrique, de même que l’homosexualité ne l’est à l’Occident. Rien de mieux que les ressentiments post-coloniaux.
Cette question de la polygamie arrive à point nommé au Sénégal, notre nouveau président est polygame. Rien que par son existence et son statut actuel, il est un symbole d’encouragement pour tous les hommes musulmans et les hommes chrétiens qui souhaitent même dans la plaisanterie qu’on élargisse les droits de disposer de plusieurs femmes. Le droit et le décret divin de trahir une compagne sous des prétextes perfides. Encore une fois, la religion reste brandie, c’est le totem d’immunité contre toutes critiques (blasphèmes diraient-ils) pour encourager les femmes dans l’obéissance servile parce que le paradis (l’ultime blague) est entre les mains de leur mari… La polygamie rappelons-le n’est en aucun cas une obligation ni un devoir dans le coran.
La polygamie demeure la menace au fond de la gorge de tous les hommes sénégalais. Ils n’ont guère besoin de la prononcer. Les femmes, elles savent tout de même qu’elle est là, omniprésente prête à bondir de son trou pour construire à jamais un monstre entre elles et leur estime de soi, entre elles et leur quiétude intérieure que donne l’assurance de savoir l’être aimé à soi uniquement.
L’actualité aujourd’hui devrait être l’impact d’avoir un homme polygame au pouvoir sur la société. Le débat est en train d’être évité. Faites mieux, madame.
Sokhna Maguette Sidibé est féministe radicale.
Amina Grace est féministe radicale.
Notes :
*Définition du terme « Whippin » : On dit que quelqu’un a tout Whippin signifie qu’il mélange tout
1 « La polygamie, la monogamie, la polyandrie sont des modèles matrimoniaux déterminés par l'histoire et la culture de chaque peuple. Ces modèles sont aujourd'hui concurrencés par les mariages homosexuels. » @FatouSowSarr1, Twitter (nouvellement X), 26/03/2024
Le tweet auquel elle répond : « @FatouSowSarr1 Bonjour Madame, je suis journaliste pour @CausetteLeMag et souhaiterais vous joindre pour un article au sujet de la polygamie au Sénégal. Vous serait-il possible de me suivre afin que je puisse vous écrire en MP ? Un grand merci par avance » @AnnaCuxac, Twitter (nouvellement X), 26/03/2024
2 « Ma pensée profondément est que l'occident n'a aucune légitimité pour juger de nos cultures. » @FatouSowSarr1, Twitter (nouvellement X), 26/03/2024
3 Aminata Cécile Mbaye « Les discours sur l’homosexualité au Sénégal. L’analyse d’une lutte représentationnelle », Thèse de doctorat, sous la direction de Dr. Ute FENDLER, Université de Bayreuth, 2016, P.16.
4 Aminata Cécile Mbaye « Les discours sur l’homosexualité au Sénégal. L’analyse d’une lutte représentationnelle », Thèse de doctorat, sous la direction de Dr. Ute FENDLER, Université de Bayreuth, 2016, Chapitre 3 : « L’homosexualité au Sénégal : la création d’une actualité »
5 Awondo, P., Geschiere, P. & Reid, G. (2013). Une Afrique homophobe : Sur quelques trajectoires de politisation de l'homosexualité : Cameroun, Ouganda, Sénégal et Afrique du Sud. Raisons politiques, 49, 95-118. https://doi.org/10.3917/rai.049.0095
6 Awondo, P., Geschiere, P. & Reid, G. (2013). Une Afrique homophobe : Sur quelques trajectoires de politisation de l'homosexualité : Cameroun, Ouganda, Sénégal et Afrique du Sud. Raisons politiques, 49, 95-118. https://doi.org/10.3917/rai.049.0095
LE COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 27 MARS 2024
Le Chef de l’Etat a rappelé sa satisfaction quant au bilan remarquable de la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent (PSE) avec des réalisations fondamentales dans tous les secteurs de la vie économique, sociale, culturelle et environnementale.
A l’entame de sa communication, le Président de la République a salué le bon déroulement de l’élection présidentielle du 24 mars 2024, en félicitant le Ministre de l’Intérieur, l’administration territoriale, l’administration électorale, la CENA, ainsi que les forces de défense et de sécurité dont l’engagement et le travail de qualité ont permis la tenue du scrutin dans le calme et la sérénité.
Le Chef de l’Etat s’est aussi félicité de la forte mobilisation des électeurs sur l’étendue du territoire national et à l’étranger, ainsi que de la transparence du scrutin qui confirment que le Sénégal demeure un Etat de droit.
Le Président de la République est aussi revenu sur l’audience qu’il a accordée aux missions d’observateurs, au nombre de 2462, et qui ont porté une appréciation positive sur l’organisation du scrutin, confirmant ainsi la maturité et l’ancrage républicain de la démocratie sénégalaise, qui va connaître, depuis 2000, en 24 ans, trois (3) alternances au pouvoir qui se sont déroulées dans la paix et la stabilité.
Le Chef de l’Etat a également réitéré ses félicitations au candidat Bassirou Diomaye Diakhar FAYE, élu au premier tour Président de la République du Sénégal, le 5ème du Sénégal indépendant.
En vue de l’installation dans les meilleures conditions du nouveau Président de la République élu, le Chef de l’Etat a demandé au Gouvernement, au Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République et au Ministre, Secrétaire général du Gouvernement de faire prendre toutes les dispositions requises pour assurer, notamment, la préparation des dossiers de passation de pouvoirs.
Poursuivant sa communication sur la fin de mission du Gouvernement et sa satisfaction du travail accompli avec la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent, le Chef de l’Etat a saisi l’occasion de ce dernier Conseil des Ministres de son magistère, pour remercier le peuple sénégalais qui lui a fait confiance durant douze années, à la plus haute fonction de la République.
Le Président de la République a, en outre, remercié et félicité les pays amis, les partenaires techniques et financiers, l’ensemble des Gouvernements, son Cabinet, le Secrétariat général de la Présidence de la République et toutes les personnes civiles et militaires qui l’ont accompagné, depuis 2012, dans son action au quotidien au service des sénégalaises et des sénégalais.
Le Chef de l’Etat a rappelé sa satisfaction quant au bilan remarquable de la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent (PSE) avec des réalisations fondamentales dans tous les secteurs de la vie économique, sociale, culturelle et environnementale. Ce qui constitue un legs notable aux générations actuelles et futures.
Le Président de la République a, enfin, rendu un vibrant hommage aux forces de défense et de sécurité, à l’administration sénégalaise dans toutes ses composantes, au secteur privé, aux notabilités religieuses et coutumières, aux jeunes, aux femmes et à toutes les forces vives de la Nation qui doivent continuer à travailler ensemble pour un Sénégal apaisé, réconcilié, résilient, prospère et solidaire.
Revenant sur la célébration de la Pâques, le Chef de l’Etat a adressé ses chaleureuses félicitations et sa solidarité à la communauté chrétienne, à l’occasion de la Semaine sainte, et de la célébration de la Pâques.
Communiqué du Conseil des Ministres du 27 mars 2024 Sur le climat social, le suivi et la gestion des affaires intérieures, le Président de la République a évoqué la célébration de la fête nationale du 4 avril, en demandant au Ministre des Forces armées, de prendre toutes les dispositions avec les acteurs institutionnels concernés, pour la bonne organisation de la levée des couleurs au palais de la République et les célébrations sur l’étendue du territoire national.
Dans sa communication, le Premier Ministre a rendu un hommage appuyé et formulé ses remerciements sincères à l’endroit du Chef de l’Etat et à l’ensemble des membres du gouvernement qui, avec loyauté, force et détermination, se sont évertués, sans relâche, à la mise en œuvre des orientations du Président de la République.
Le Premier Ministre est aussi revenu sur le bilan élogieux du Chef de l’Etat à la tête du Sénégal, fait de progrès incontestables et de réalisations majeures au grand bénéfice des populations.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES
le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait une communication sur la situation internationale et le bilan de l’action diplomatique du Président de la République ces douze dernières années ;
le Ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire a fait une communication sur le suivi de la campagne de commercialisation de l’arachide 2023/2024, la campagne de contre saison froide 2023/2024, les exportations de produits horticoles et le matériel agricole.
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES
Le Conseil a examiné et adopté :
le projet de décret fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de l’Office des forages ruraux (OFOR) ;
le projet de décret portant composition et fonctionnement du Conseil consultatif des Arts, des Lettres et de la Culture ;
le projet de décret portant dénomination du Lycée scientifique d’excellence de Diourbel, « Lycée scientifique d’excellence Abdoul Aziz Wane de Diourbel »;
le projet de décret portant dénomination du Lycée d’intégration nationale pour l’équité et la qualité (LINEQ) de Sédhiou « Lycée d’intégration nationale pour l’équité et la qualité Moctar Kébé de Sédhiou » ;
le projet de décret portant dénomination du Lycée d’intégration nationale pour l’équité et la qualité (LINEQ) de Kaffrine « Lycée d’intégration nationale pour l’équité et la qualité Momar Talla Cissé de Kaffrine » ;
le projet de décret portant dénomination du Lycée d’intégration nationale pour l’équité et la qualité (LINEQ) de Ndioum « Lycée d’intégration nationale pour l’équité et la qualité Ibra Mamadou Wone de Ndioum » ;
le projet de décret portant dénomination du Lycée de Coki « Lycée Sacoki Ndiaye de Coki » ;
le projet de décret portant dénomination du Lycée d’enseignement général de Kolda sis au quartier Bouna Kane à Kolda « Lycée Alassane Oumar Baldé de Kolda ».
NIGER, LA JUNTE NATIONALISE LE PÉTROLE POUR FINANCER DES INVESTISSEMENTS SOUVERAINS
Les militaires au pouvoir depuis le 26 juillet 2023 blinde les turbines d'Agadem et Bilma. Une reprise de poil nette avec la concrétisation du chantier de nationalisation d'infrastructures pétrolières.
iGFM - (Dakar) La junte militaire au pouvoir depuis le 26 juillet 2023 blinde les turbines d'Agadem et Bilma. Une reprise de poil nette avec la concrétisation du chantier de nationalisation d'infrastructures pétrolières.
Coup d’accélateur, les autorités nigériennes ont signé un contrat qui permettra à la Société nationale du pétrole (Sonidep) de disposer de ses propres blocs pétroliers. Il s’agit des blocs R5, R6, R7 d’Agadem et le bloc de Bilma. Une opération d’envergure et inédite. Lors du conseil des ministres du CNSP qui s’est tenu le 02 mars 2024, sur décision du général Abdourahmane Tiani, le ministre du pétrole nigérien Mahamane Moustapha BARKÉ BAKO a signé pour la première fois un contrat qui permettra à la Société nationale du pétrole (Sonidep) de disposer de ses propres blocs pétroliers. Il s’agit des blocs R5, R6, R7 d’Agadem et le bloc de Bilma. Le général Tiani tient à la concrétisation de ce projet.
« Cette cérémonie marque le passage de la Sonidep dans les activités de l’amont, nous espérons à travers cela que comme les géants pétroliers, la Sonidep va être positionnée parmi les majors du pétrole. La société nationale du pétrole devra passer à la vitesse supérieure avec la mise en place de ses équipes pour bien mener la phase d’exploitation. Elle pourra faire recours à des partenaires crédibles sur le plan technique et commercial, mais tout en restant le chef d’orchestre. Le ministre nigérien du Pétrole a décliné le tableau de bord, conformément aux ambitions du Chef de l’État.
Une décision inédite et historique dans la gestion des ressources minières et pétrolières du Niger. La Sonidep sera ainsi une société qui va intervenir en amont et en aval du pétrole.
Pétrole made in Niger 100%
Selon le Colonel Ali Seibou Hassane, Directeur général de la Sonidep : « les événements continueront à être historiques quand nous allons continuer à faire d’autres forages et d’autres puits de pétrole. Le terrain est très favorable. Le fait le plus historique sera quand nous ferons sortir le premier baril de pétrole Sonidep, le premier baril made in Niger parce que nous voulons évoluer dans le 100% Niger. Et cela se fera avec des fils du Niger main dans la main. Le partenariat est une obligation dans ce mécanisme là, on n’a pas d’autres choix, les partenaires sont là prêts à nous accompagner. Et nous choisirons des partenaires fiables, qui vont nous respecter ».
La Sonidep à travers la signature du contrat de partage des blocs de pétrole ne se limitera pas seulement à la commercialisation, mais elle va explorer et exploiter ses puits, pour mettre sur le marché ses propres produits pétroliers et gaziers.
VIDEO
LYCÉE DEMBA DIOP, LES NOTES DE L'ÉLÈVE DIOMAYE ET LE TÉMOIGNAGE DU PROVISEUR
Des notes brillantes, un élève sérieux et travailleur. Ce sont les traces laissées par Bassirou Diomaye Diakhar Faye dans les annales de son Lycée à Mbour.
iGFM - (Dakar) Des notes brillantes, un élève sérieux et travailleur. Ce sont les traces laissées par Bassirou Diomaye Diakhar Faye dans les annales du Lycée Demba Diop de Mbour.