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23 mai 2025
Par Madiambal DIAGNE
PARDONNER À SONKO ? OUI, MAIS LE SÉNÉGAL SERAIT DIGNE D’UN REPENTIR
La réhabilitation tous azimuts ne manquera pas de faire abroger la mesure de dissolution du Pastef. Demain, trouvera-t-on des fonctionnaires pour servir de rempart, pour protéger l’Etat de Droit des dérives des hommes politiques ?
Dans le livre Macky Sall derrière le masque, je montre, à force d’anecdotes, que cet homme, dans l’exercice du pouvoir, est capable d’excuser tout affront subi, toute blessure. Sans doute un trait d’opportunisme des hommes politiques car chacun de ses illustres prédécesseurs (Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade) a eu à pardonner, jusqu’à inviter autour de la table de son Conseil des ministres, des personnes qui ont eu à le couvrir des plus ignobles insanités. Le président Macky Sall a pris l’initiative de faire amnistier de graves faits qui ont conduit Ousmane Sonko et nombre de ses partisans en prison. Ces personnes sont poursuivies pour des actions terroristes, des actes subversifs, des appels répétés et assumés publiquement à l’insurrection, au meurtre, au coup d’Etat militaire et à l’assassinat de magistrats et d’éléments de Forces de l’ordre, mais aussi d’hommes politiques et de journalistes. Ousmane Sonko était encore plus cruel à l’endroit de Macky Sall, à qui il promettait de le découper en menus morceaux devant les caméras de télévision. Plus de 350 personnes sont déjà élargies de prison et les principaux leaders attendent de humer l’air de la liberté, les prochains jours ; on a même de bonnes raisons de croire que ce sera fait dans les toutes prochaines heures.
Macky Sall négocie-t-il le dernier virage de son départ du pouvoir, pour rendre une copie propre, lustrer son image ? Ou chercherait-il à amadouer son monde pour obtenir, en retour, une certaine quiétude pour gagner des jours, des semaines, des mois de rabiot, à la tête du pays ? Cette dernière accusation que lui collent ses détracteurs peut être audible, d’autant qu’on n’est véritablement pas très habitué à voir un chef d’Etat, à moins de deux mois du terme de son magistère, poser d’aussi grands actes qui pourraient déterminer l’action de son futur successeur. Pacifier le climat politique et social a-t-on dit ? On peut être surpris de cet alibi. En effet, jamais le Sénégal n’a vécu aussi paisiblement, durant les douze années de règne de Macky Sall, qu’entre le 28 juillet 2023 et le 3 février 2024, c’est-à-dire depuis l’emprisonnement de Ousmane Sonko et de ses lieutenants et autres affidés. Si des manifestations violentes ont été enregistrées le 9 février 2024, occasionnant des morts et des dégâts, c’est justement parce que la campagne électorale, qui devait s’ouvrir le 3 février 2024, avait été interrompue d’autorité, après d’ailleurs que les candidats avaient déjà fini d’enregistrer leurs «temps d’antenne» à la télévision, sous la supervision du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra). C’est ce qui fait l’autre absurdité de la démarche, comme le soulignait un journaliste français, comment expliquer la libération de fauteurs de troubles, justement au moment où des troubles ont éclaté ?
Sonko a sans doute le droit de devenir meilleur
La mort, le 9 février 2024, de Robert Badinter, emblématique ministre de la Justice de la République française, nous a permis de relire Victor Hugo dans le texte. Me Badinter aimait rappeler la belle parole de Hugo qui disait : «Le droit qu’on ne peut retirer à personne, c’est le droit de devenir meilleur.» En effet, ce droit, on peut le concéder à Ousmane Sonko et assurément à tout autre prisonnier. Le principe du pardon et de la réinsertion sociale a cours dans toutes les sociétés humaines, dans tous les systèmes politiques ou judiciaires. C’est même une longue tradition au Sénégal, encore que notre pays se distingue, pour avoir toujours aidé au retour de la paix civile et politique dans différentes parties du monde. Seulement, il y a une maldonne dans le cas d’espèce. C’est l’absence de repentance, de contrition ou d’absence de regrets ou d’expiation des fautes et torts.
Un moindre repentir, même du bout des lèvres, serait-ce trop demander ? Quelle amende honorable et quelle garantie de ne pas retomber dans la récidive pourrait-on espérer, en amnistiant un prisonnier qui n’a rien demandé, encore moins qui n’a jamais reconnu ses forfaits ? On a déjà vu la semaine dernière, des personnes sortir triomphalement de prison à Dakar et à Ziguinchor, avec le sentiment d’avoir gagné une bataille et, dans une logique de défiance ou de toute-puissance, pour se permettre, face caméra, de réitérer les propos ou les menaces de commettre à nouveau les actes qui les avaient conduites en prison. La foule qui a les accueillies à la porte de la prison a fait, de ces personnes élargies, des héros. S’imagine-t-on, le jour de sa libération, que Ousmane Sonko, à la tête de ses troupes, décide de se diriger vers le Palais présidentiel pour l’investir et s’y installer comme il l’a toujours préconisé du reste ? On peut bien se dire que les forces publiques ne le laisseraient pas faire et qu’un carnage s’en suivrait fatalement. Le pays est en situation de grave péril ! Si l’on peut nourrir légitimement de telles appréhensions, c’est simplement parce qu’œuvre de justice n’a pas été faite. Dans sa lettre du 16 avril 1963 aux pasteurs de Birmingham (Géorgie), Martin Luther King Jr fustigeait le choix de «préférer une paix négative qui est l’absence de tension à une paix positive qui est la présence de la justice».
Macky Sall devrait-il être le seul à assumer la libération de Ousmane Sonko ?
Il n’est pas question de dénoncer une quelconque générosité excessive, mais il convient de se référer à l’histoire du Sénégal et dans la pratique universelle dans de pareilles situations. Une amnistie se fait généralement après un temps de sédimentation, de cicatrisation des blessures et surtout après que la Justice soit passée sur les faits ou encore dans le cadre de séances publiques de discussion, de réconciliation et de pardon. Les bourreaux sont mis en face de leurs victimes et reconnaissent leurs forfaits pour apaiser les cœurs. Autrement, on assistera à des actes plus graves ou même des situations de vengeance ou de règlements de comptes. En 1991, le président Abdou Diouf avait voulu faire oublier les traumatismes du douloureux épisode des élections de 1988 et avait fait amnistier des poseurs de bombes, dans le cadre d’un vulgaire arrangement politique avec son farouche opposant d’alors, Me Abdoulaye Wade.
Résultat des courses ? «La bande à Clédor Sène», qui avait bénéficié des faveurs de l’amnistie, abattra, en 1993, un juge constitutionnel. Dans la foulée, on déplorera le drame du 16 février 1994, avec l’ignoble assassinat de six policiers sur le boulevard Général De Gaulle ! Cette même loi d’amnistie de 1991 avait aussi permis la libération de chefs rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc) qui planifièrent l’exécution de 25 soldats à Babonda, le 25 juillet 1995, et 25 autres, le 19 août 1997, à Mandina Mancagne. C’était suffisant pour que les autorités militaires mirent leur veto, à toute nouvelle idée de loi d’amnistie en Casamance, notamment suite à l’accord de paix de Ziguinchor en 2005. En Côte d’Ivoire, au fil des crises politiques, il y a eu des mesures d’amnistie prises dans la précipitation et, à chaque fois, on allait crescendo dans la crise. En 2000, il y avait une disposition d’amnistie dans la Constitution, comme en 2003 et en 2007 ; ce qui n’avait pas empêché la crise post-électorale de 2010-2011, du fait que «personne n’a jamais rien reconnu, personne n’est coupable de quoi que ce soit».
C’est certainement, tirant les leçons de tout cela, que le Président Ouattara a pris son temps, attendu que la Justice nationale ivoirienne et la Cour pénale internationale finissent de se prononcer en situant les responsabilités, avant de faire adopter une loi d’amnistie des crimes et délits commis lors des tragiques événements politiques de 2010-2011. Est-il besoin de rappeler que les génocidaires rwandais, comme les criminels de l’Apartheid en Afrique du Sud, ont suivi le même parcours de supplice et de rédemption ou d’absolution. L’impréparation est si manifeste que les éléments de langage utilisés par le Président Sall, pour vendre son projet d’amnistie, ne sont pas adéquats. Les services de la présidence de la République doivent revoir les cours d’histoire. Les crimes de la Seconde Guerre mondiale ont été déclarés imprescriptibles depuis 1945 et après les verdicts du Tribunal de Nuremberg, les anciens criminels nazis comme Klaus Barbie, Helmut Oberlander, Oskar Grôning, entre autres, qui s’étaient échappés, ont continué à faire l’objet d’une traque judiciaire internationale.
Le président Macky Sall est poussé et encouragé dans cet exercice par des médiateurs, en l’occurrence Alioune Tine et Pierre Goudiaby Atepa, qui se montrent assez bavards et bruyants pour des hommes de l’ombre. Mais là où le bât blesse le plus, est que les conciliateurs disent sur les plateaux de radio et de télévision, qu’ils agissent à la demande expresse de Macky Sall. On peut dire que ça vole haut ! Au demeurant, qu’est-ce qui fait courir tant le président Sall pour qu’il offre le maximum de ce que pouvait lui demander Ousmane Sonko, sans aucune contrepartie assurée ou même espérée ? Des responsables de l’ex-Pastef fanfaronnent, affirmant n’être demandeurs de rien du tout. Macky Sall serait-il si fragile et comme désespéré, pour se mettre dans une pareille posture ? On sait que quelques autorités religieuses musulmanes ont eu à intercéder en faveur de Ousmane Sonko, mais pourquoi diantre ne sortiraient-elles pas du bois pour assumer leur demande ? On sait par exemple que pour faire élargir de prison Karim Wade, le Khalife général des Mourides, Serigne Sidy Mokhtar Mbacké, s’était publiquement impliqué jusqu’à envoyer son fils Moustapha conduire à la coupée de son avion de «déportation», le célèbre exilé de Doha. De même que Abdoul Aziz Sy Al Amine avait plaidé publiquement la clémence pour l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, poursuivi pour prévarication de deniers publics.
Laver plus blanc, à quel prix ?
La volonté du président Sall d’acter l’amnistie semble inébranlable. Il vient de réitérer les instructions à son gouvernement pour préparer le projet de loi. L’Assemblée nationale aura à jouer sa partition. En attendant, la frustration est réelle chez les magistrats, policiers, gendarmes et autres fonctionnaires qui avaient instruit les procédures judiciaires. Ils avaient voulu être fidèles à leur sacerdoce, pour ne pas dire leur serment de servir la République et l’Etat de Droit. Certains d’entre eux avaient ignoré les mises en garde faites par des proches, quant à la versatilité des hommes politiques ou même leur manque de scrupules pour pouvoir sceller des accords, tout en s’asseyant confortablement sur tous les bons principes. Plus que le vague à l’âme, ces juges, procureurs et officiers ont le moral dans les chaussettes. L’un d’entre eux n’a pas pu se retenir, dépité : «Tout ça pour ça !» Ils rasent les murs devant des collègues qui avaient une posture de lâcheté et qui apparaissent aujourd’hui comme des héros, qui se font applaudir, pour avoir paradoxalement manqué à leurs devoirs vis-à-vis de la République.
Quid des victimes qui ont vu leurs maisons, leurs commerces et autres biens détruits ? A ce qu’on sache, Macky Sall n’a perdu dans l’épreuve aucun bien, encore moins un proche ! Que dire aux parents des petites filles Fatimata Binta Diallo et Oumou Kalsoum Diallo, mortes brûlées vives dans l’incendie de leur bus par un cocktail Molotov ; ou aux familles des agents de la force publique tués ou des autres personnes ayant perdu la vie et qui mériteraient que la responsabilité de leur mort soit imputée formellement à des auteurs ? Personne ne répondra finalement de l’autodafé de l’Université de Dakar ! Ce sentiment d’impunité a certainement poussé Me Ngagne Demba Touré de l’ex-Pastef et ses collègues greffiers, à profaner la Justice. Si des greffiers assermentés en arrivent à soutenir de la sorte un collègue, salafiste assumé, poursuivi pour des crimes contre l’autorité de la loi et qui a abandonné dans sa fuite son poste pendant plus de six mois, tout en continuant de défier l’Etat, c’est justement parce que la République et l’Etat de Droit sont en piteux état.
Je le disais dans plusieurs textes publiés à travers ces colonnes, en indexant la propre responsabilité des magistrats et autres auxiliaires de Justice qui se révélaient être les premiers pourfendeurs de l’institution judiciaire («S’il faut en arriver à huer les juges» , 16 juillet 2018 ; «Ces juges qui se moquent de la Justice», 24 août 2020 ; «Ousmane Sonko devant le juge, la République reconnaîtra les siens», 8 mars 2021 ; «Est-il désormais permis d’insulter les magistrats ?», 2 janvier 2023). Ironie du sort, ces fameux articles m’ont valu mes pires déboires judiciaires !
Pendant qu’on y est, on va laver plus blanc. La réhabilitation tous azimuts ne manquera pas de faire abroger la mesure de dissolution du parti Pastef et même d’amnistier les faits de diffamation pour sauver Ousmane Sonko de sa condamnation dans son contentieux avec Mame Mbaye Niang. Demain, trouvera-t-on des fonctionnaires pour servir de rempart, pour protéger l’Etat de Droit des dérives des hommes politiques ? A la place des fauteurs de troubles, le président Macky Sall devra présenter de sincères excuses à la Nation.
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MAME ADAMA GUEYE MARQUE SON DESACCORD
Invité de l’émission Grand Jury, dimanche 25 février, sur les ondes de la RFM, l’ancien président du Forum civil estime que toutes ces personnes qui ont été arrêtées n’ont pas besoin d’amnistie
L’avocat Mame Adama Guèye est contre toute amnistie au détour de simples considérations politiques. Invité de l’émission Grand Jury, dimanche 25 février, sur les ondes de la RFM, l’ancien président du Forum civil estime que toutes ces personnes qui ont été arrêtées n’ont pas besoin d’amnistie. « Qu’on prenne des décisions de non-lieu. Point, c’est terminé ! Qu’on arrête les poursuites », a-t-il indiqué.
Une amnistie a une dimension thérapeutique et une dimension pédagogique, c’est l’avis de l’avocat Me Mame Adama Guèye, invité à donner son point de vue sur la loi d’amnistie annoncée par le chef de l’Etat, Macky Sall. Toutefois, l’invité de l’émission Grand Jury estime qu’ « Aujourd’hui, avant de parler d’amnistie, il faut d’abord régulariser. Parce que tout le monde le sait, sur tous ceux qu’on a arrêtés, il y a des gens qui ont commis des délits très graves, mais il y a beaucoup de gens qui ont été arrêtés pour des délits d’opinion, avec des qualifications incroyables sur leur dos par le procureur pour obtenir leur mise sous mandat de dépôt. Il faut d’abord qu’on régularise tout ça », a-t-il demandé. A ce titre, l’avocat trouve que « Toutes ces personnes qui ont été arrêtées n’ont pas besoin d’amnistie. Voilà, qu’on prenne des décisions de non-lieu. Point, c’est terminé§ ! Qu’on arrête les poursuites ! On n’a pas besoin d’amnistie pour ça. »
Cependant, dit l’ancien président du Forum civil, « Il s’est passé des choses très graves dans ce pays. Il y a des dizaines et des dizaines de morts. On a identifié des milices dans les manifestations. La police a été prise en flagrant délit de désinformation sur la présence de milices ou pas. Mais ce sont des questions fondamentales. Avant de parler d’amnistie, il faut qu’on intègre cette dimension thérapeutique et pédagogique. Il faut qu’on sache qu’est-ce qui s’est passé. Qui sont les responsables ? Des dizaines et des dizaines de vies, ce n’est pas négligeable, pour que d’un coup de plume, on dise : voilà, c’est fini, on n’en parle plus». « Nous voulons savoir comment ça se fait que, dans notre pays, au sein des forces de l’ordre, il y a des milices qui les accompagnent. On a vu un Sénégalais jeune, (Pape Abdoulaye Touré-ndlr) torturé par des milices, déposé à la gendarmerie qui l’a reçu. Les conditions de répression des manifestants par des forces de l’ordre, c’est des questions qu’il faut qu’on discute. Donc, une amnistie comme ça au détour de simples considérations politiques, je ne suis pas d’accord. Il faut faire une amnistie sérieuse », a fait savoir Me Adama Guèye sur les ondes de la RFM.
JARAAF CALE, TEUNGUETH FC VIRE EN TETE
Sorti victorieux de son déplacement sur la pelouse du Jamono de Fatick, Teungueth FC a repris les commandes en doublant les «Vert et Blanc» du Jaraaf qui ont été accrochés par Guédiawaye FC (0-0)
Le championnat de Ligue 1 a engagé ce week-end sa seconde phase avec un nouveau chassé-croisé à la tête du classement. Sorti victorieux de son déplacement sur la pelouse du Jamono de Fatick, Teungueth FC a repris les commandes en doublant les «Vert et Blanc» du Jaraaf qui ont été accrochés par Guédiawaye FC (0-0). Le podium de cette 14e journée est complété par l’As Pikine qui a réussi le carton de la journée avec une écrasante victoire sur les promus de l’Us Ouakam (1-4)
Teungueth FC a entamé la phase retour du championnat de la Ligue 1 avec un précieux succès obtenu ce samedi 24 février, en ouverture de la 14ème journée. En déplacement au stade Masséne Séne, les Rufisquois (1er, 25 points) ont réussi l’essentiel en dominant (0-1) et en enfonçant les promus du Jamono de Fatick au bas du classement. Ce qui leur permet en même temps de s’emparer des rênes du championnat au détriment du Jaraaf (2e , 24 points). Champions symboliques de la phase aller, les «Vert et Blanc», avaient sans doute obligation de résultats pour conserver son fauteuil en rendant visite hier, dimanche 25 février, lors du choc de la 14ème journée de Ligue 1 qui l’opposait au stade Amadou Barry à Guédiawaye Fc ( 6e , 19 points).
Au finish, les poulains de Malick Daff ont été contraints au partage des points avec un match nul et vierge (0-0) . Le podium est complété par l’As Pikine qui a réussi la meilleure opération de la journée en cartonnant (1- 4) au stade municipal de Ngor, les promus de Us Ouakam (9e , 16 points). Les Pikinois (3e , 24 points) prennent du coup une revanche sur les Ouakamois qui les avaient surpris à l’aller sur leur propre pelouse (1-0).
Derrière le trio de tête, on retrouve l’Us Gorée qui se maintient à la quatrième place suite au nul (1-1) concédé samedi au stade Lat Dior, face au Diambars de Saly, première équipe non relégable (12e , 13 points). Grâce au court succès (1-0) obtenu à domicile devant le Casa Sport (10e ; 14 points), la Linguère de Saint-Louis a pour sa part quitter la 9e pour la 7e place (18 points). En déplacement au stade Amadou Barry, la Sonacos de Diourbel a surpris, au même moment, Dakar Sacré cœur ( 0-1). Cette victoire permet aux Huiliers de s’éloigner de la zone rouge et de retrouver la 7e place (18 points).
Au bas du tableau, le stade de Mbour reste, quant à lui, confiner à la 13e et avant dernière place (12 points) après avoir été contraint par Génération Foot ( 11e , 14 points) à un match nul ( 1-1) sur sa pelouse du stade Caroline Faye.
RESULTATS 14E JOURNEE
Diambars FC- Us Gorée (1-1) ;
Jamono Fatick- Teungueth FC(0-1) ;
Dakar SC- Sonacos (0-1) ;
Us Ouakam-As Pikine (1- 4) ;
Linguère- Casa Sports (1-0) ;
Génération Foot- Stade de Mbour 1-1) ;
Guédiawaye FC- Jaraaf (0-0)
Par Vieux SAVANÉ
LE SÉNÉGAL AU CŒUR, UNE CHIMÈRE
Comment comprendre en effet que le président de la République mette le pays dans une telle situation après avoir déclaré urbi et orbi qu’il s’engageait à respecter les recommandations du Conseil constitutionnel ?
Aujourd’hui, démarre le dialogue voulu par le chef de l’Etat. Mais quelle pertinence à cela, vu qu’il se fera sans les 16 candidats sur les 19 retenus par le Conseil constitutionnel. Et sans certaines grandes organisations de la société civile et autres recalés qui ont décliné l’invitation à un dialogue sans objet selon eux. Aussi, qu’il se tienne possiblement ce matin au Cicad une sorte de grand’messe noyée sous les vivats d’une foule bigarrée à la gloire de son Excellence Macky Sall, ne devrait pas surprendre outre mesure. Encore moins un consensus ou plutôt un unanimisme sorti du chapeau voire du foulard de recalés et de représentants sans épaisseur.
Comment comprendre en effet que le président de la République mette le pays dans une telle situation après avoir déclaré urbi et orbi qu’il s’engageait à respecter les recommandations du Conseil constitutionnel ? Pour que nul n’en ignore lui-même expliquait pourtant à bon nombre de ces recalés qu’il avait reçus que les décisions des 7 Sages sont définitives et ne sont susceptibles d’aucun recours. Comment dès lors expliquer ce jeu qui n’honore pas la parole donnée, décrédibilise et embrume plutôt les institutions de la République dans le déshonneur. Surtout qu’il faudra, quoi qu’il arrive, retourner au Conseil constitutionnel. Toutefois, en dépit de tous les trous de souris bétonnés, on fait face à une agitation stérile, une débauche d’énergie négative visant en fait à gagner du temps pour atteindre un objectif qui n’ambitionne nullement d’avoir « le Sénégal au cœur ». Sacrée parole ! « Bouche rek» comme diraient nos amis et frères ivoiriens pour décrire une parole volatile, à géométrie variable, travaillée par la ruse si ce n’est la tromperie.
A la vérité, on se doit de reconnaitre qu’à vouloir trop ruser on finit par s’embrouiller et se retrouver gros-jean comme devant, ayant perdu la main, incapable d’entrevoir les bonnes solutions. Lorsque l’on arrive à ce stade, c’est qu’il temps de s’arrêter et de revenir à la simplicité des choses. A savoir mettre en mouvement les recommandations du Conseil constitutionnel comme le chef de l’Etat s’y est engagé. Il s’agit tout simplement de repositionner au plus vite le processus électoral, en rapport avec toutes les parties prenantes. En attendant, du fait de ses atermoiements, le chef de l’Etat aura fragilisé son propre camp puisqu’il lui sera difficile avec un tel passif de participer à l’animation de sa campagne car ce dernier sera plutôt soumis au risque du « vote dégagiste ». Alors qu’est-ce qui aurait poussé le chef de l’Etat à succomber à un brutalisme sans fards, stoppant net le processus électoral à quelque 10 h de son ouverture ?
C’est que là aussi, les étoiles ne se sont plus alignés, le prestidigitateur donnant l’impression d’avoir perdu la main, dérouté d’avoir été lâché par les Dieux. Et à vouloir forcer le chemin il ne pourra que le parsemer d’embûches. A bien y réfléchir, rien que la somnolence bavarde dans laquelle se trouvait le siège de l’Alliance pour la République (Apr) à quelques heures de la séquence électorale en disait long sur la suite. Sur le fronton du siège ne trônait en effet qu’une vieille affiche géante mettant en scène Macky Sall en posture de candidat potentiel. Cette léthargie était aussi perceptible au niveau national car rien des moyens n’avaient été débloqués pour permettre aux militants de se déployer. Etaitce parce que le chef de l’Etat détenait des informations qui jetaient le doute sur une éventuelle victoire de son candidat ? Fort de cela a-t-il alors décidé de jeter du sable dans le couscous électoral ?
Non point pour inverser une tendance qui va sûrement aller crescendo mais pour prévenir un avenir susceptible d’être cauchemardesque. Avec un probable futur président issu de l’opposition, vaut mieux anticiper sur de possibles déconvenues. Prudence oblige. Alors, si s’invitant ainsi dans le débat consistant sous nos cieux à encourager les présidents de la République et leurs entourages à s’en aller sans avoir peur d’être rattrapés par leurs turpitudes, l’amnistie tant chantée ces derniers jours cherchait plutôt à effacer tous les crimes et délits englobant une période assez large incluant les deux mandatures du président Macky Sall ?
S’il ne s’agit nullement de passer l’éponge sur certaines dérives, ni de se livrer à une quelconque chasse aux sorcières, force est de relever que la meilleure protection consiste à la mise en place d’institutions fortes jouant chacune pleinement son rôle en toute responsabilité. Il est donc venu le temps d’instaurer un grand débat autour de l’hyper présidentialisme qui a gangrené nos institutions en faisant du chef de l’Etat celui qui décide de tout. Et ce débat vaut pour tous les prétendants à la magistrature suprême.
L’ANCIEN INTERNATIONAL DIAFRA SAKHO DEVIENT ENTRAINEUR ADJOINT
Près d’un an depuis sa retraite sportive, l’ancien international sénégalais Diafra Sakho revient sur le devant de la scène footballistique, cette fois-ci dans un tout autre rôle à Génération FOOT
Près d’un an depuis sa retraite sportive, l’ancien international sénégalais Diafra Sakho revient sur le devant de la scène footballistique, cette fois-ci dans un tout autre rôle.
En début d’année 2023, Diafra Sakho prenait tout le monde de court en décidant de mettre un terme à sa carrière de joueur à l’âge de 33 ans, suite à une blessure au dos qui le tourmentait, notamment lors de son passage à Nancy, son ultime club. Cette annonce, qui avait été précédée par des spéculations, révélait ses aspirations à explorer de nouveaux horizons.
Un an plus tard, le mystère autour des projets de Sakho se dissipe enfin, laissant entrevoir une nouvelle facette de sa carrière. En effet, l’ancien buteur des Lions du Sénégal (avec 13 sélections et 3 buts à son actif) embrasse désormais une carrière dans le coaching. Toutefois, il ne sera pas le maître à bord, mais plutôt l’assistant. Cette opportunité se présente à Génération Foot, le club qui a vu ses débuts en tant que joueur.
Cette annonce de Génération Foot marque ainsi le début d’une nouvelle aventure pour Diafra Sakho, qui s’apprête à explorer les méandres du football sous un nouvel angle.
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MACKY SALL VEUT ENJAMBER LES TOMBES DES JEUNES TUES LORS DES MANIFESTATIONS PAR UNE LOI D’AMNISTIE…
Le Président de la coalition « TAS 2024 » est formel : derrière le dialogue que le président de la République va ouvrir cet après-midi à Diamniadio, se cache un projet de loi d’amnistie.
Selon Thierno Alassane Sall, président de la coalition « TAS 2024 », derrière le dialogue que le président de la République va ouvrir ce lundi 26 février, se cache un projet de loi d’amnistie générale visant à le soustraire et à soustraire ses amis des malversations commises dans la gestion du pétrole et du gaz, comme du Prodac et des fonds Covid-19 mais aussi de leurs conséquences pénales. Invité du jour de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 25 février, Thierno Alassane Sall par ailleurs membre du F25 tout en réaffirmant la position des 16 candidats de ne pas prendre part à ce dialogue, a indiqué que Macky Sall veut également enjamber les tombes des jeunes tués lors des manifestations par cette loi d’amnistie.
Le Président de la coalition « TAS 2024 » est formel : derrière le dialogue que le président de la République va ouvrir cet après-midi à Diamniadio, se cache un projet de loi d’amnistie. Invité du jour de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 25 février, Thierno Alassane Sall par ailleurs ancien ministre de l’Energie qui a démissionné du gouvernement en 2017 après avoir refusé de signer un contrat d’exploration du pétrole et du gaz avec Total a indiqué que le président de la République « ne cherche rien moins qu’à se soustraire et à soustraire tous ses amis qui trainent des dossiers».
Rappelant l’affaire Petro-tim, le candidat retenu par le Conseil constitutionnel pour la présidentielle 2024 explique avoir dit à plusieurs reprises que le régime du président Sall est le premier au Sénégal à documenter les méfaits de sa gestion du gaz et du pétrole sénégalais de manière extrêmement grave. « Le rapport de l’Inspection générale d’Etat de septembre 2012 documente de manière précise les actes posés par chacun. On ne dira pas demain sous un autre régime que c’est de la chasse aux sorcières. Il suffit de prendre ledit rapport et de le mettre à jour », a-t-il fait remarquer avant de lancer. « En 2019 déjà, j’alertais dans mon ouvrage sur le protocole de l’Élisée en disant que Macky Sall ne quittera pas le pouvoir sans au préalable s’assurer qu’une loi d’amnistie viendra couvrir tous ces faits ».
Poursuivant son propos, Thierno Alassane Sall, candidat de la coalition « TAS 2024 », souligne qu’en plus de leurs manquements dans le pétrole et le gaz, Macky Sall et son régime trainent encore beaucoup d’autres dossiers comme l’affaires du Prodac, le rapport de la Cour des comptes du Sénégal sur les milliards du Covid-19 et les crimes de sang avec les morts lors des manifestations et des destructions de biens qui n’ont jamais fait l’objet de « procédure judiciaire alors qu’on nous avait présenté des gens qui viendraient de l’étranger ».
Sous ce rapport, il dira que Macky Sall veut enjamber les tombes de tous les jeunes tués lors des manifestations par une loi d’amnistie qui va les soustraire, lui et ses amis. Une chose qu’ils n’accepteront jamais, jure THierno Alassane Sall en précisant que la seule chose qu’ils attendent désormais du président Sall, c’est qu’il fixe la nouvelle date de la présidentielle comme le demande le Conseil constitutionnel.
LA QUESTION DE L’AMNISTIE, EN TOILE DE FOND !
Le président de la République va présider ce lundi 26 février, la cérémonie d’ouverture de son dialogue national dans un contexte de confusion totale.
Le président de la République va présider ce lundi 26 février, la cérémonie d’ouverture de son dialogue national dans un contexte de confusion totale. Boycotté par une grande partie de la société civile et des candidats retenus par le Conseil constitutionnel, ce dialogue pourrait au-delà de la date de l’élection présidentielle et la continuité du pouvoir à l’expiration de son mandat, le 2 avril, déboucher également sur une Loi d’amnistie qui, selon certaines indiscrétions proches du pouvoir, constituerait la principale motivation.
C’est ce lundi que s’ouvre le dialogue appelé par le président de la République. La cérémonie d’ouverture de cette rencontre se tiendra au Centre international de conférence Abdou Diouf de Diamniadio (Cicad) sous la présidence effective du chef de l’Etat, Macky Sall à 16h. Cependant, à quelques heures de son ouverture, les interrogations persistent non seulement sur les vrais enjeux de ce conclave de deux jours, prévu aujourd’hui et demain mardi 27 février. En effet, même si le chef de l’Etat avait annoncé lors de son entretien avec les quatre médias nationaux du jeudi 22 février dernier, que ce dialogue portera sur la date de l’élection présidentielle et la continuité du pouvoir à l’expiration de son mandat, le 2 avril, il est fort probable que des conclusions de ce conclave vont déboucher sur d’autres points comme celui lié à l’adoption d’une loi d’amnistie générale avant la présidentielle. D’ailleurs, certaines sources nous soufflent même que cette loi d’amnistie constitue la principale motivation de la décision prise par Macky Sall, le 3 février dernier, d’arrêter le processus électoral.
Car, persuadé que son bilan matériel est loin de garantir une victoire à son candidat de « raison »Amadou Ba qui est combattu de toutes parts par une opposition plus que jamais déterminée à créer les conditions d’une troisième alternance, et ses partisans qui lui mettent des bâtons dans les jambes, le chef de l’Etat aurait donc décidé d’agir pour essayer de sauver ce qu’il peut de son système. Et ce, par l’arrêt du processus électoral et l’organisation des concertations de réconciliation nationale qui devraient déboucher sur cette loi d’amnistie qui va non seulement le protéger mais aussi mettre à l’abri tous ses partisans sur qui pèsent des soupçons de malversations, mais aussi mettre à l’abri des autorités civiles, policières et militaires impliquées dans le maintien de l’ordre lors des dernières manifestations depuis mars 2021 jusqu’à juin 2023 qui craignent de se retrouver d’un jour à l’autre dans le viseur de la Cour pénale internationale dont le Sénégal est le premier Etat à ratifier le statut ( statut de Rome). En effet, avec l’absence de procédures judiciaires initiées par l’Etat pour éclairer sur les conditions des morts par balle (rapports médecin légiste) de la plupart des jeunes tués lors de ces manifestations mais aussi les cas de torture où sont accusés des éléments des Forces de défense et de sécurité, c’est une espèce d’épée de Damoclès qui est suspendue au dessus de la tête de toutes ces personnalités.
Pour rappel, après les violences de mars 2021, des leaders de l’opposition avaient annoncé une plainte devant le bureau du Procureur de la Cour pénale internationale contre le président Macky Sall et son régime. Interpellé sur cette question lors d’une conférence de presse à Dakar, le 22 mai 2021, l’ancien Procureur de la Cpi, Fatou Bensouda, a indiqué que des recoupements sont en train d’être faits sur les incriminations rapportées par l’opposition tout en précisant que la démarche de la Cpi, c’est de privilégier le traitement de ces questions par la justice nationale. Le 22 juin 2023 dernier, s’exprimant sur les manifestations meurtrières qui ont suivi le verdict du procès Sonko contre Adji Sarr, l’avocat franco-espagnol Juan Branco avait annoncé lors d’une conférence de presse à Paris le 22 juin 2023, avoir saisi le procureur de la CPI pour crimes contre l’humanité contre plusieurs personnalités sénégalaises dont le président Macky Sall, des membres de son gouvernement et des officiers. « Nous avons recueilli 4 000 éléments de preuve vérifiés depuis mars 2021, dont 710 ont été conservés dans le cadre de cette procédure », avait-il indiqué.
Au Canada également, une plainte a été annoncée en juin dernier par l’avocat Me Pape Kanté contre le président Macky Sall et certains dignitaires de son gouvernement pour leur implication dans les morts du mois de juin 2023. Dans cette plainte transmise également au cabinet du Premier ministre Justin Trudeau, Me Pape Kanté demande l’application de la loi de Sergueï Magnitski consistant à imposer un gel des avoirs financiers ou une interdiction de séjour contre les autorités sénégalaises.
Par Abdou SENE
SENEGAL YEEWU NA
Yeewu ngeen, yeewu naa, du ñu falati ku matul njiitu réew