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25 mai 2025
AFFAIRE KRÉPIN DIATTA, LA FÉDÉRATION SÉNÉGALAISE DE FOOTBALL RÉAGIT
La FSFa réagi à l'affaire Krépin Diatta qui aurait été sanctionné par la Confédération Africaine de football (CAF) suite à ses propos tenus, en zone mixte, après l'élimination des Lions en huitièmes de finale de la CAN
iGFM (Dakar) La Fédération sénégalaise de football (FSF) a réagi à l'affaire Krépin Diatta qui aurait été sanctionné par la Confédération Africaine de football (CAF) suite à ses propos tenus, en zone mixte, après l'élimination des Lions en huitièmes de finale de la CAN 2023.
"Suite à la parution ce jour d'un article de presse faisant état de sanctions prises par le jury de la CAF contre M. Krépin Diatta, international sénégalais et à la sollicitation de confirmation de différents organes, la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) informe le public que le joueur a fait effectivement l’objet d’une procédure d’enquête disciplinaire ouverte par la CAF sur des propos d’accusation de corruption de la CAF que lui ont prêtés des organes de la presse françaises qui l’ont enregistré à son insu et hors interview en zone mixte au moment où il échangeait avec une tierce personne", a indiqué l'instance via un communiqué, ce mercredi en fin d'après-midi.
"Krépin a répondu à la CAF par écrit..."
Et d'ajouter : "Assisté par le Département juridique de la FSF, le joueur a d’abord répondu par écrit à la demande d’explications de la CAF sur les échanges qu’il a eu avec la personne en question (telles que relayées par la presse française) et qui ne figurait d’ailleurs parmi les officiers media désignés pour ce site de compétitions ni ce match de Yamoussoukro", a ajouté la FSF, avant de reconnaître l'action d'être entendu. "Le joueur a par la suite fait l’objet d’une audition par le jury disciplinaire le lundi 5 février 2024 et a réfuté les allégations portées contre lui sur des accusations de corruption de la CAF."
"Aucune notification officielle d'une quelconque sanction"
La Fédération sénégalaise de football (FSF) a cependant précisé que "depuis lors, ni Krépin Diatta ni la FSF n’ont reçu de notification officielle d’une quelconque décision concernant cette affaire et n’ont pas eu connaissance d’une publication par la CAF d’une décision sur cette affaire par quelque moyen que ce soit."
En conclusion, "la FSF informe l’opinion qu’elle suit le dossier dans le strict respect des règles disciplinaires de la CAF et en étroite collaboration avec son joueur qui n’a jamais eu à connaître dans sa carrière des écarts de comportements sujets à sanctions. Elle avisera de toute suite à donner une fois qu’une décision sera prise par les instances compétentes de la CAF."
Pour rappel, Krépin avait déclaré face à un officiel de la CAF : "Vous êtes des corrompus".
Par Hamidou ANNE
ON NE DISCUTE PAS AVEC UN FASCISTE, ON LE COMBAT
Les politiciens comme les foules n’ont pas de mémoire. Les uns parce qu’ils préservent des intérêts ponctuels, les autres car elles cèdent trop souvent aux fantasmes changeants.
Parcourir récemment l’œuvre de Robert Badinter, qui vient de nous quitter, m’a raffermi dans mes convictions sur ce que devrait être un Etat et comment devraient être les hommes d’Etat. Quand en 1981, dans la ferveur de l’arrivée de la Gauche au pouvoir, il porta l’abolition de la peine de mort, c’était une conviction qui se faisait homme. En lisant son discours devant l’Assemblée nationale avec éloquence et force conviction, il savait que 62% de ses compatriotes étaient favorables à la peine capitale. Mais, l’humanisme et les valeurs s’élèvent au-dessus des contingences d’un temps. La politique, c’est l’action transformatrice, parfois en dépit du bruit des commentateurs et des foules nombreuses de pétitionnaires. Préserver son pays d’un saut fatal vers les abîmes vaut d’ignorer les rodomontades de ceux qui jamais ne se sont salis les mains, campant sur une pureté factice et une neutralité douteuse. Un Etat n’a pas à se faire l’écho des désidérata des foules. Au nom de la raison d’Etat, et parce que celle-ci aussi injuste qu’elle n’y paraît, est gage de notre sécurité collective et de notre pérennité comme Nation, il nous faut toujours agir pour préserver le sacré : la République.
Dans un temps complexe où les houles font tanguer le navire, où tout ne peut être dit car tout ne saurait être dit au nom encore une fois de la raison d’Etat, le pouvoir s’exerce dans une grande solitude. C’est cette solitude qui confère une tendresse parfois pour les hommes d’Etat, en ce sens qu’ils doivent décider devant des injonctions et intérêts contradictoires et face à des menaces que le commun des citoyens ignore.
Le pouvoir est un lieu qui attire les curieux, les courtisans, les ambitieux et les intrigants. Il agrège tous les fantasmes du dehors. C’est également une station précieuse d’observation des vanités du monde et du temps qui passe, des retournements et des ingratitudes des hommes et de l’inanité finalement du politique face aux imprévus et aux insatisfactions propres aux peuples. Ma proximité avec des hommes d’Etat m’a aussi appris une autre chose, peut-être plus touchante que le reste : le pouvoir est un lieu de la solitude. Les palais ne sont pas des lieux de faste, ou que peu ; ils sont des cercueils dans lesquels un Homme se meut face à un peuple et à ses responsabilités. La nuit, quand les collaborateurs sont retournés à leur quotidien, quand les courtisans sont partis imaginer des mots de flatterie du lendemain, on est seul face aux fantômes du monde de ceux-là dont le métier est de décider. Et qui savent que de leur décision dépendent des vies. Ils sont seuls, étrangement seuls, et sauf quand il faut se partager les privilèges. Gouverner tient en une fatale responsabilité : décider sans pouvoir dire ce qui de toute façon n’est guère disable et ensuite affronter le vacarme des uns et les postures des autres.
Aussi dure soit-elle cette responsabilité précieuse, fille du suffrage universel, est à assumer jusqu’au bout. C’est à l’histoire ensuite d’acquitter les gouvernants. Elle saura dire si nous avons été à la hauteur des défis de notre temps. L’acte de gouverner est indétachable de la responsabilité grave de prendre des décisions impopulaires mais indispensables pour préserver le sacré : la Répu¬blique.
Gouverner ainsi c’est ne céder ni à la jacasserie politicienne, ni aux furies des masses, ni à l’injonction des foules, même sous le chantage facile du mot démocratie galvaudé par toutes les bouches. «La Constitution, rien que la Cons¬titution et toute la Constitution.»
Les politiciens comme les foules n’ont pas de mémoire. Les uns parce qu’ils préservent des intérêts ponctuels, les autres car elles cèdent trop souvent aux fantasmes changeants. Le président du Conseil constitutionnel français disait récemment, les yeux dans les yeux, au chef de l’Exécutif que le Conseil constitutionnel n’était pas «une chambre d’écho des tendances de l’opinion». L’opinion, je m’en suis toujours méfié, comme du reste des universitaires opportunistes qui brandissent les grands principes, en usent et en abusent pour cacher une misère intellectuelle qui a gagné les facultés, une absence de colonne vertébrale et une attraction pour les ors du pouvoir.
Une convergence entre les foules, les politiciens, les opportunistes et les membres d’une vile Société civile est toujours dangereuse pour la République. Car au fond, s’enchevêtrent un affairisme et des arrangements douteux sur le dos des intérêts vitaux du Sénégal. Par exemple, à chaque fois que Pierre Goudiaby Atepa et Alioune Tine sont dans une pièce, il faut fuir car n’y seront débattus que les modes d’emploi de l’intrigue et des basses œuvres. Ils ne sont que dans la conspiration contre le Sénégal.
C’est au fond pour tout cela qu’il est douloureux d’être républicain dans notre pays. On est seul, cible des tireurs embusqués de chaque camp et de ceux qui n’ont aucune peine à verser dans les compromissions. Je n’évoque même plus les jugements sots du tribunal des réseaux sociaux et des caprices de gens qui tueraient leur mère pour cinq minutes d’attention et une gloire numérique fugace.
Notre pays est fracturé. Il nous faut refaire nation autour d’un nouveau récit collectif. Les morts, les blessés, les jeunes emprisonnés parfois pour des motifs d’une grande légèreté ne peuvent constituer une fatalité. La religion de mon temps est faite depuis longtemps : toute discussion doit être restreinte au sein de l’arc républicain. Les membres d’un parti dissous dont le projet était insurrectionnel ne peuvent être des interlocuteurs.
Ousmane Sonko dont je m’étais interdit de parler depuis son placement en détention, est un fasciste. Et un fasciste, on ne discute pas avec lui, on le combat avec toute la vigueur que propulse en nous notre attachement à la République.
Effacer ses forfaits, c’est autoriser désormais quiconque a une ambition nationale de brûler, piller, saccager, diffamer, injurier et multiplier les outrages aux juges, généraux, représentants de l’Etat. C’est provoquer un ressac de l’Etat et un effacement de ce qui spirituellement nous unit : la République.
Or, je pensais, et je le pense toujours, qu’être digne du Sénégal, c’est de marcher sur les traces des lois existantes pour obtenir les suffrages de ses concitoyens. L’insurrection au nom d’ambitions personnelles déshonore ses auteurs et devrait recouvrir sur eux le voile de l’indignité nationale.
Normaliser dans l’espace public la présence de fascistes, c’est assécher la République de sa crédibilité et lui soustraire cette mystique immanente qui nous fait nous émouvoir quand l’hymne résonne et qui nous touche devant les armoiries de la Nation.
Personnellement, je ne m’opposais au projet populiste, séparatiste, islamiste et insurrectionnel des amis de M. Sonko ni pour plaire ni pour déplaire. Je m’oppose à eux par un devoir et au nom de l’anti fascisme qui est le combat de ma vie.
Pour d’autres, en revanche, même dépositaires d’une responsabilité gouvernementale, le combat contre les membres d’un parti insurrectionnel relevait de la stricte logique politicienne, mais ni de divergences principielles ni même de conflits de valeurs. D’ailleurs de hauts responsables fondateurs d’un parti fasciste, donc antirépublicain, heureusement dissous, ont ensuite migré rapidement dans un autre parti, qui se dit alliance, c’est-à-dire creuset, pour accueillir les différentes rivières républicaines du pays.
«Si l’on n’est plus que mille, eh ! bien, j’en suis ! Si même
Ils ne sont plus que cent, je brave encore Sylla ;
S’il en demeure dix, je serai le dixième ;
Et s’il n’en reste qu’un, je serai celui-là !»
Je ne les combats ni pour les titres ni pour les honneurs de cette vie dont la finitude est la fatalité. Je ne les affronte que pour cette gloire silencieuse, qui est celle, après ma mort, de laisser le souvenir d’avoir aimé mon pays.
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COUPURES D’INTERNET, L’IMPACT FINANCIER POUR ORANGE, FREE ET EXPRESSO
L’internet des données mobiles est toujours coupé en période de manifestations. Une situation aux conséquences économiques et financières terribles selon le collectif des syndicats des travailleurs des différentes compagnies de télécommunication du pays.
C’est devenu une habitude pour les autorités publiques. L’internet des données mobiles est toujours coupé en période de manifestations. Une situation aux conséquences économiques et financières terribles selon le collectif des syndicats des travailleurs des différentes compagnies de télécommunication du pays.
L’impact financier des coupures des données mobiles au Sénégal est énorme. C’est ce qu’a indiqué, ce mercredi, Rose Marie Balacoune Diouf, secrétaire général du syndicat des travailleurs de la poste et des télécommunications. Face à la presse, elle a déclaré que du 2 juin 2023 au 13 février 2024, le ministre Moussa Bocar Thiam a opéré 13 jours de coupure d’internet mobile.
«Les pertes économiques sont colossales pour les opérateurs de télécommunication : il s’agit de trois (3) milliards de francs Cfa sans compter les préjudicies socio-économiques des millions de clients et de la population sénégalaise. Ce sont tous les secteurs d’activité confondus qui sont impactés», a-t-elle déclaré, ce mercredi.
Mme Diouf et ses camarades du collectif des travailleurs de Sonatel, de free et d’Expresso, tirent la sonnette d’alarme. Ils ont décidé de lancer, pour le moment, des actions de protestation pacifiques comme le port de brassards rouges, des journées de débrayage ou de présence négative. «Nous appelons l’Etat à rétablir la connexion via les données mobiles et à mettre fin aux coupures intempestives de ces services», martèle Mme Diouf.
LE PARCOURS D’AMINATA TOURÉ À LA LOUPE DANS UN LIVRE DU JOURNALISTE PAPE MALICK THIAM
L’auteur considère que son ouvrage a une ”portée historique” dans la mesure où Aminata Touré est une personnalité politique de premier plan, ‘’une femme politique qui fait partie des rares femmes ayant marqué l’histoire politique du Sénégal“.
Dakar, 13 fev (APS) – Le journaliste, Pape Malick Thiam, évoque la carrière de l’ancien Premier ministre, Aminata Touré, dans un ouvrage récemment paru aux éditions Mame Touty et à travers lequel il analyse le parcours de l’ancienne Garde des Sceaux décrite par l’auteur comme une ‘’mal-aimée’’.
‘’Aminta Touré, la mal-aimée’’ est le titre du premier livre de Pape Malick Thiam, un journaliste à la 7TV, une chaine de télévision privée.
Il évoque la vie et la carrière politique d’une femme qui a occupé plusieurs fonctions au Sénégal dont celle de Premier ministre entre 2012 et 2014, a expliqué l’auteur à l’APS.
“Le livre parle d’Aminata Touré de façon globale qui a eu à occuper plusieurs fonctions. La première partie du livre parle de sa vie, son enfance et sa carrière de militante”, a fait savoir le journaliste.
Il signale avoir consacré la deuxième partie du livre au passage d’Aminata Touré à la tête du ministère de la Justice, mais également à l’Assemblée nationale, notamment sur les péripéties ayant entouré son éjection de son poste de député par ses anciens camarades de la coalition Benno Bok Yakaar (majorité présidentielle).
L’auteur considère que son ouvrage a une ”portée historique” dans la mesure où Aminata Touré est une personnalité politique de premier plan, ‘’une femme politique qui fait partie des rares femmes ayant marqué l’histoire politique du Sénégal’“.
“Depuis 1960, on a connu beaucoup de femmes politiques mais si on regarde son caractère, son tempérament, la façon dont elle a fait de la politique, sa carrière dans le militantisme ou dans les fonctions qu’elle a occupées, on peut dire qu’elle a marqué son époque’’, a fait valoir Pape Malick Thiam.
Il estime à la lumière de sa carrière politique, qu’Aminata Touré peut être considérée comme la mal-aimée. “A titre d’exemple, lorsqu’elle a été nommée ministre de la Justice en 2012, elle a été la cible d’attaques de responsables politiques qui l’accusaient d’avoir tardivement rejoint le camp du président Macky Sall’’, a souligné le journaliste.
Le journaliste n’a pas manqué d’évoquer son départ de la Primature après son échec aux élections locales de 2014.
Pape Malick Thiam, âgé d’une trentaine d’années, est diplômé en sciences juridiques, spécialisé en relations internationales à l’Université Cheick Anta Diop de Dakar. Il est également titulaire d’un diplôme supérieur de journalisme et communication au Centre d’études des sciences et techniques de l’information de Dakar (CESTI).
LES AGENTS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES DÉCRÈTENT 96H DE GRÈVE
L’intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales poursuit son mouvement de grève. Elle compte bien se faire entendre par les autorités étatiques.
L’intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales poursuit son mouvement de grève. Elle compte bien se faire entendre par les autorités étatiques. Selon le coordonnateur de l’intersyndicale Moussa Cissokho, depuis des mois, ils luttent avec l’Etat pour la revalorisation de leurs salaires.
A cet effet, les agents des collectivités territoriales ont décidé d’entrer en mouvement d’humeur. Ils ont décrété 96 heures de grève pour faire réagir le ministre des Collectivités territoriales, de l’Aménagement et du Développement des Territoires, Modou Diagne Fada.
Pour le coordonnateur, «cette grève est une suite logique du mépris affiché par les autorités à leur endroit».
PERTES ÉCONOMIQUES LIÉES AU REPORT DE LA PRÉSIDENTIELLE, LE SECTEUR PRIVÉ ÉLÈVE LA VOIX
"Nous ne voulons pas de cette violence qui paralyse notre économie par des actes de vandalisme, de destruction de biens privés et de coupure d’Internet. Nous avons déjà eu à alerter sur les conséquences désastreuses de tels actes."
Les manifestations qui ont éclaté à la suite du report de la joute du 25 février 2024 ont lourdement impacté le secteur économique. A cet effet, des organisations du secteur privé, notamment la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (CCIAD), du Conseil National du Patronat (CNP), du Mouvement des Entreprises du Sénégal (MDES), de l’UNACOIS-Jappo, de l’UNACOIS-Yessal, de la Confédération Nationale des employeurs du Sénégal et du Club des Investisseurs Sénégalais (CIS) ont «lancé un vibrant appel pour la réservation de la paix sociale et invité les acteurs politiques à se parler et à privilégier l’intérêt général de notre pays ». Avec cette démarche, ces organisations expliquent dans un communiqué qu’elles veulent éviter que cette violence paralyse l’économie du pays.
«Nous ne voulons pas de cette violence qui paralyse notre économie par des actes de vandalisme, de destruction de biens privés et de coupure d’Internet. Nous avons déjà eu à alerter sur les conséquences désastreuses de tels actes. (…) Nous ne voulons pas que notre pays, le Sénégal, entre dans une crise politique, parlementaire, judiciaire, sociale et économique dont l’ampleur pourrait être sans précédent avec des lendemains incertains », renseigne la note.
Par ailleurs, les organisations du secteur privé, en désaccord avec le report de la présidentielle, tiennent à ce que la date initiale de élection soit maintenue.
UN CONSEIL DES MINISTRES SOUS HAUTE TENSION
Alors que la rue gronde contre le report, Macky Sall réunit ses ministres ce mercredi dans un conseil scruté comme jamais. En jeu : déminer la situation en adoptant des mesures d'apaisement, ou au contraire enfoncer le pays dans l'impasse
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 14/02/2024
Le Sénégal retient son souffle avant un conseil des ministres qui pourrait décider de l'avenir du pays, plongé dans une grave crise politique depuis le report controversé de l'élection présidentielle.
Selon plusieurs sources proches de la présidence contactées par l'AFP, ce conseil des ministres prévu mercredi s'annonce comme "l'un des rendez-vous les plus cruciaux de l'histoire récente du Sénégal". En jeu : déminer la situation en adoptant des mesures d'apaisement, ou au contraire enfoncer le pays dans une impasse aux conséquences imprévisibles.
Car le chef de l'État Macky Sall fait face à une pression croissante. Ses plus importants partenaires internationaux, dont les États-Unis et la France, l'ont appelé à tenir l'élection le plus rapidement possible. Défenseurs des droits et société civile critiquent également la répression des manifestations et le manque de dialogue avec l'opposition.
Celle-ci dénonce un "coup d'État constitutionnel" et refuse de valider le nouveau calendrier électoral fixant le scrutin au 15 décembre. Principal opposant, Ousmane Sonko est en détention préventive depuis plusieurs mois, suscitant les craintes de ses partisans d'un règlement de compte politique.
Selon Alioune Tine, figure respectée de la société civile cité par l'AFP, M. Sonko pourrait être libéré dans les prochains jours. Mais le gouvernement ne confirme rien. L'annonce d'une amnistie concernant également les autres opposants arrêtés lors des manifestations de 2021 serait un signe d'ouverture.
Serigne Babacar Sy Mansour, influent khalife religieux, a fait rarement entendre sa voix pour inciter le pouvoir et l'opposition au dialogue. Les organisations patronales redoutent aussi les "conséquences désastreuses" d'un embrasement.
Dans ce contexte explosif, nombre d'observateurs craignent qu’un faux pas du gouvernement lors du conseil des ministres ne fasse basculer le pays dans la violence.
Le mandat de Macky Sall arrive officiellement à expiration le 2 avril prochain. Il faudra désormais qu'il réussisse à convaincre les Sénégalais, réputés pour leur attachement à la démocratie, qu'il oeuvre réellement à organiser des élections libres et transparentes. Autrement, c'est l'avenir du modèle démocratique sénégalais qui pourrait vaciller.
TOUBA, DES BAYE FALL ARMÉS MENACENT LES MANIFESTANTS
Face à la presse ce 13 février, les disciples de Cheikh Ibra Fall se disent prêts à faire face à toute personne qui oserait manifester dans la ville sainte car selon eux, «les désirs de Serigne Touba ne sont que salut ».
Malgré l’interdiction du khalife général des Mourides de toute manifestation ou activité politique dans la ville de Touba, des jeunes sont passés outre cette décision et ont manifesté leur colère contre le report de la présidentielle. Cependant, les “Baye Fall” dont la sécurité de la cité religieuse a été confiée, ont joué leur partition. Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux et les montrant avec les forces de l’ordre pour contenir la foule en est la preuve.
Face à la presse ce 13 février, les disciples de Cheikh Ibra Fall se disent prêts à faire face à toute personne qui oserait manifester dans la ville sainte car selon eux, «les désirs de Serigne Touba ne sont que salut ». Pour Serigne Dame Soda Fall qui a initié une patrouille pour veiller aux grains, «les acteurs politiques doivent suivre le Ndigël du khalife car c’est dans leur intérêt». Faute de quoi, ajoute-t-il, «eux et les manifestants en subiront les conséquences quitte à mourir ou à tuer ».
ar ailleurs, les “Baye Fall” promettent d’identifier les jeunes des récents manifestants pour leur infliger des “sanctions exemplaires”.
A noter que ces veilleurs, pour la sécurité de Touba, sont munis de fusils, de machette et de barres de fer.
LA CAF SANCTIONNE KRÉPIN DIATTA
Aliou Cissé devra se passer de Krépin Diatta pour les prochaines sorties des Lions. La CAF a infligé quatre matchs de suspension dont deux ferme et 10 000 dollars (environ millions de francs CFA) d’amende à l’attaquant.
Aliou Cissé devra se passer de Krépin Diatta pour les prochaines sorties des Lions. La CAF a infligé quatre matchs de suspension dont deux ferme et 10 000 dollars (environ millions de francs CFA) d’amende à l’attaquant de Monaco. L’international de 24 ans a été sanctionné pour son coup de gueule poussé devant les médias après l’élimination du Sénégal en huitième de finale de la CAN par la Côte d’Ivoire. «Vous êtes des corrompus», avait-il notamment crié à la figure d’un officiel guinéen de la CAF.
D’après L’Observateur, qui donne l’information dans son édition de ce mercredi, l’instance continentale avait ouvert une enquête à la suite de cet épisode. Sa commission de discipline a ainsi procédé, selon le journal, «à l’audition du joueur par vidéo-conférence». «Seulement l’international n’a pas été en mesure d’apporter les preuves de ses allégations», rapporte la même source.
Conséquence : la CAF n’y pas allée de main morte. Krépin Diatta ne jouera pas les deux prochains matchs du Sénégal et il devra se tenir à carreaux pour les deux suivants et cela, pendant un an. L’Observateur informe que la Fédération sénégalaise de football (FSF) est également sanctionnée à cause de l’un des meilleurs Lions de la CAN. L’instance sénégalaise a en effet écopé d’une amende du même montant que celle du joueur (6 millions F CFA).
LES FIDÈLES CHRÉTIENS INVITÉS À ÉVITER LA VIOLENCE, LES PAROLES VIOLENTES ET LA HAINE
L’abbé Jean François Diouf, curé de la paroisse Cathédrale de Dakar, a invité, mercredi, les fidèles chrétiens à habituer leurs cœurs à la miséricorde et à s’éloigner de la violence, des paroles violentes et de la haine.
L’abbé Jean François Diouf, curé de la paroisse Cathédrale de Dakar, a invité, mercredi, les fidèles chrétiens à habituer leurs cœurs à la miséricorde et à s’éloigner de la violence, des paroles violentes et de la haine, faisant notamment allusion à la tension politique et ses conséquences dans le pays.
‘’Dans le contexte que nous vivons aujourd’hui, apprenons à avoir un cœur miséricordieux, loin de violence, loin des paroles violentes, loin de la haine’’, a-t-il déclaré lors de l’office religieux marquant le démarrage du Carême, une période de jeûne de 40 jours.
L’abbé Jean François Diouf s’exprimait à la Cathédrale du souvenir africain de Dakar lors de l’office religieux consacré au ‘’mercredi des Cendres’’, conformément à la tradition chrétienne.
“Convertissez-vous et croyez à la bonne nouvelle. Ce sont les paroles prononcées à l’intronisation des cendres”, a rappelé le religieux non sans ajouter que l’Eglise recommande ”la prière, l’aumône et le jeûne” particulièrement durant le temps que dure le carême.
”Durant quarante jours, nous sommes appelés à préparer nos cœurs à la fête de la mort et de la résurrection du Christ”, a enseigné le curé de la paroisse Cathédrale de Dakar.
Il a expliqué que pour vivre pleinement les temps forts de ce carême, les catholiques doivent s’adonner aux activités proposées dans leurs différentes paroisses.
‘’Il s’agit des chemins de croix, des enseignements, des récollections, des veillées de prière, des célébrations des sacrements particulièrement ceux de la réconciliation et de l’Eucharistie’’, a-t-il fait savoir.