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25 mai 2025
REMOUS POLITIQUES, LA DÉCLARATION DU KHALIFE GÉNÉRAL DES TIDIANES
Au moment où le Sénégal vit des jours sombres, le Khalife général des Tidianes, Serigne Babacar Sy "Mansour", a sorti un communiqué pour parler aux populations Sénégalaises.
Au nom de Dieu, le Très Miséricordieux, le Tout-Miséricordieux.
Salut et prières sur le Meilleur des Hommes, l’Elu par qui Dieu a permis l’existence de tout ce qu’Il a voulu créer. Dieu l’a choisi parmi les hommes. Il est tendre et clément vis-à-vis de ceux qui le suivent (la Umma). Dieu l’a envoyé en tant que témoin, annonçant les bonnes nouvelles mais aussi en tant qu’avertisseur.
Il l’a en outre exhorté à renoncer aux intérêts partisans, à cultiver la paix et à privilégier le dialogue et le compromis lorsqu’ils peuvent conduire à préserver la vie humaine et à restaurer la paix civile. C’est ce que m’inspire l’attitude qu’il avait adoptée, à Houdaybiya, sur le chemin du Pèlerinage, refusant de marcher sur la Mecque et les Mecquois, contre l’avis de la plupart de ses compagnons. Cette trêve a été qualifiée de « victoire éclatante » par le Coran. (S48, verset 27)
La situation politique très tendue dans notre pays et les derniers évènements qui ont fini d’emporter trois de nos fils interpellent à la fois ma conscience en tant que citoyen et ma responsabilité en tant que chef de communauté religieuse.
Je voudrais m’associer à la douleur de leurs familles à qui je présente mes condoléances les plus attristées, tout en les assurant de mes prières afin qu’ils reposent éternellement en paix.
C’est à cette paix et à la retenue que j’invite tout le monde, acteurs politiques, membres de la société civile comme simples citoyens, pour préserver ce que nous avons de plus cher : notre volonté commune de vivre ensemble dans un Sénégal apaisé et réconcilié autour de tous ses enfants.
M’adressant au Président de la République, Macky SALL, je voudrais l’inviter et l’encourager à privilégier la concertation, le dialogue inclusif et constructif avec toutes les forces vives de la Nation, pour trouver une issue heureuse dans les meilleurs délais à cette impasse, qui, si elle n’est pas dépassée, pourrait plonger notre pays dans une nuit de regrets et de désolation.
M’adressant à la classe politique dans la diversité de ses courants et de ses positions, je l’exhorte à mettre le Sénégal au dessus de ses contingences partisanes et de ses revendications quelque légitimes qu’elles puissent être et à accepter toute main tendue du Président de la République, pour n’entrevoir que l’intérêt exclusif du peuple sénégalais et la préservation du climat social, afin d’aller vers des élections apaisées et inclusives.
La paix de notre pays et son avenir incombent à tous.
C’est pourquoi j’invite également les autorités religieuses du Sénégal, sans exclusive, à toujours jouer leur rôle de censeurs pour la réconciliation des cœurs et des esprits.
Enfin, j’invite les populations, surtout la jeunesse, dont je comprends les frustrations et les inquiétudes à garder la foi et à faire preuve de retenue. La destruction des biens publics et la confrontation avec les forces de défense et de sécurité n’ont jamais été la solution. Vous êtes la pierre angulaire à partir de laquelle l’avenir de cette nation devra se construire. Que votre voix soit donc entendue dans la concertation et le dialogue. Cela pourra servir d’exutoire à vos insatisfactions.
C’est donc confiant que chacun pourra tirer de mes propos ce qui pourra lui être utile et en faire usage profitable, que je me tourne vers Mon Seigneur pour lui tendre mes mains périssables et lui demander de préserver notre pays des démons de la division et de l’antagonisme.
Paix et bénédictions sur tous.
Serigne Babacar Sy Mansour Khalife Général des Tidianes Fait à Tivaouane, le mardi 13 février 2024
par Thierno Alassane Sall
L'INSUPPORTABLE APPEL À L'IMPUNITÉ
Diouf et Wade sont mal placés pour parler de dialogue et d'amnistie. Les deals en cours vont aboutir à l'impunité généralisée. La paix sans la vérité est une fausse paix qui prépare de futures explosions
Abdou Diouf et Abdoulaye Wade sont mal placés pour parler de dialogue et d'amnistie.
L'assassinat de Babacar Sèye, alors vice-président du Conseil constitutionnel, est l'un des crimes les plus odieux de l'histoire politique du Sénégal. Ce crime est resté en réalité impuni, et ses commanditaires ont pu opérer un braquage sur l'État et la République à cause de leurs dialogues.
Les dialogues et les lois d'amnistie du passé ont créé, non pas les conditions d'un nouveau départ vers le progrès, la justice et un développement économique partagés, mais le pillage à grande échelle de notre pays.
Les cris de ceux qui se noient en mer, dans une fuite incessante et désespérée, ne sont sans doute pas parvenus aux illustres oreilles des "pères de la démocratie sénégalaise". Voici le Sénégal que vous nous avez légué.
Imbus de cette démocratie de l'impunité et de la non-reddition des comptes, voilà les mêmes à l'œuvre pour maintenir un système inique. Hier le père, aujourd'hui le fils gâté, veulent mettre le pays à terre pour avoir refusé de se conformer aux dispositions de l'article 28 de la Constitution. Et dans leur funeste projet, ils ont trouvé en Macky Sall, naguère ennemi irréductible, un allié de circonstances pour leurs ambitions personnelles et claniques.
Prôner la paix devrait commencer par dire la vérité, comme le rappelle l'Archevêque de Dakar.
Le 3 avril 2024 aurait dû constituer un nouveau départ : libérer les prisonniers injustement retenus, juger tous ceux contre qui pèsent de lourdes présomptions, restaurer une justice équitable. Les deals en cours vont aboutir à l'impunité généralisée.
Je le répète : les conditions d'un dialogue sincère et inclusif passent par le respect de la Constitution et le départ de Macky Sall. Soutenir le contraire reviendrait à valider tous les coups d'état perpétrés dans la sous-région ainsi que leurs dialogues sous les bruits de bottes et les détonations des armes.
La paix sans la vérité est une fausse paix qui prépare de futures explosions.
LES USA EXIGENT DES ÉLECTIONS RAPIDES
Le Secrétaire d'État américain Antony Blinken a demandé au président Macky Sall, lors d'un entretien téléphonique ce mardi 13 février 2024, que les élections aient lieu « comme prévu » dans le respect du calendrier constitutionnel
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 13/02/2024
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a exhorté le Sénégal à tenir des élections "aussi vite que possible", lors d'un entretien téléphonique avec le président Macky Sall ce mardi, selon les déclarations du porte-parole du département d'État Matthew Miller.
"M. Blinken a parlé avec le président du Sénégal ce matin pour réitérer notre inquiétude quant à la situation là-bas et dire clairement que nous voulons voir les élections avoir lieu comme prévu - nous voulons leur tenue aussi vite que possible", a déclaré M. Miller lors d'un point de presse.
Cet appel intervient dans un contexte de tensions politiques au Sénégal, où la présidentielle prévue pour le 25 février prochain a été reporté, faisant naître une crise politique avec des protestations réprimées par les forces de l'ordre. L'opposition redoute à travers ce report de dernière minute une tentative du chef de l'État de se maintenir au pouvoir au-delà du terme de son second et dernier mandat constitutionnel.
En pressant le Sénégal à organiser des élections "le plus tôt possible", Antony Blinken a exprimé de manière ferme la volonté des États-Unis de voir le processus électoral respecté dans les délais constitutionnels. Cette prise de position est révélatrice de "notre engagement en faveur de la démocratie et de l'État de droit au Sénégal", a souligné le porte-parole américain.
Le porte-parole du département d'État américain, Matthew Miller, qui affirme sur l’insistance du journaliste que le Secrétaire d’Etat Blinken a demandé à Macky d’organiser l’élection le 25 Février #FreeSenegalpic.twitter.com/vKxCt6xRnX
En moyenne, 24% des femmes dans le monde quittent le marché du travail au cours de la première année suivant la naissance de leur premier enfant. Cinq ans plus tard, 17% restent absentes. Le nombre passe à peine à 15% dix ans après.
C’est ce que révèle un groupe de chercheurs de la London School of Economics (LSE) et de l'université de Princeton dans une nouvelle étude inspirée des travaux de l’économiste américaine, Claudia Goldin, lauréate du Nobel d’Économie en 2023.
Menée dans 134 pays représentant 95% de la population mondiale, l’étude dévoile l’impact dévastateur de la maternité sur la carrière et l’indépendance économique des femmes à travers le monde.
Pour aboutir à cette réalité implacable, les auteurs ont comparé dans chaque pays concerné, des mères et des pères à des personnes sans enfant, du même âge, du même niveau d'éducation et avec le même statut matrimonial entre autres.
De grandes disparités
La situation est particulièrement prégnante dans les pays développés. L’écart de participation au marché du travail entre hommes et femmes s’y explique à 80% en moyenne par le départ de ces dernières après la naissance d’un premier enfant.
Ce taux tombe à 10% dans les pays pauvres. Une telle disparité est due à certains facteurs propres à chaque milieu. Face au coût prohibitif de la garderie et à des horaires parfois peu flexibles, les mères sont appelées à sacrifier leur travail pour le bien-être de l’enfant, au moins temporairement, dans les pays occidentaux.
C’est moins le cas dans les pays pauvres où le principal facteur de départ du travail n’est pas l’accouchement, mais le mariage. L’étude de la London School of Economics relève à cet effet que l’écart de participation au marché du travail à Maurice et en Zambie s’explique pour près de la moitié des cas par le mariage.
"Pénalité de la maternité"
Le phénomène appelé "pénalité de la maternité" (la baisse moyenne de la probabilité d'emploi d'une femme au cours des dix années suivant la naissance de son premier enfant) par les auteurs, contribue aux inégalités salariales entre sexes.
Une différence de salaire hommes-femmes estimée à 14% au sein de l’OCDE selon une étude de PriceWaterhouseCooper publiée en mars 2023. Soit un recul de 2,5 points de pourcentage seulement depuis 2011.
S’occuper de sa progéniture implique bien souvent pour la femme de quitter son emploi, au moins pour un moment. Elle doit par la même occasion faire une croix sur toute perspective d’augmentation de salaire ou de promotion pendant cette période.
par Makhtar Diouf
CONJUGUONS DIOUF ET WADE AU PASSÉ
EXCLUSIF SENEPLUS - Ils viennent approuver le coup d’Etat constitutionnel en bons connaisseurs, car ils ont été tous deux des forcenés du pouvoir. Personne ne les a entendu sur les exactions commises par Macky Sall
Abdou Diouf et Wade viennent de nous rappeler à eux et pas de belle manière. Ces deux anciens présidents, qui comme leur prédécesseur Senghor préfèrent passer leur retraite chez l’ancien colonisateur, étant les seuls à le faire en Afrique.
Voilà qu’ils viennent approuver le coup d’Etat constitutionnel de Macky Sall en acceptant de prolonger son mandat jusqu’en 2025. Ils le font en bons connaisseurs car ils ont été tous deux des forcenés du pouvoir.
Ils donnent l’occasion de procéder à une brève revisite de l’histoire politique récente du Sénégal.
Abdou Diouf a exercé le pouvoir durant 17 années dans l’illégalité. Le ‘’ très démocrate’’ Senghor lui cède le pouvoir sans consultation populaire. Après avoir terminé le mandat de Senghor en cours, il est ‘’élu’’ en 1983, ‘’réélu’’ en 1988 et en 1993 avec son Code électoral qui autorise à voter sans présentation de pièce d’identité, sans isoloir. Majhemout Diop, président du PAI, candidat à la présidentielle de 1983, est crédité de zéro voix dans le bureau où il a voté en compagnie de son épouse et de quelques amis militants.
Le Code électoral d’Abdou Diouf permet à des militants de son parti PS de se remplir les poches de bulletins de vote pour voter plusieurs fois toute la journée. Au point qu’au lendemain des élections, la blague que des Sénégalais se lancent à Dakar est : « Tu as voté combien de fois ? »
Abdou Diouf a eu ces mots, rapportés par le journal ‘’Sud-Hebdo’’, ancêtre de ‘’Sud Quotidien’’ : « Ce que veut l’opposition, c’est un Code électoral sur mesure qui lui permet de gagner haut la main les élections ».
Ce que voulait l’opposition, c’était un Code électoral républicain, assurant des élections régulières, transparentes. Ce Code électoral obtenu au bout d’années de luttes a régi la présidentielle de 2000 qui a envoyé Abdou Diouf à la retraite.
Son tombeur Wade est le premier président du Sénégal démocratiquement élu. Mais après les deux mandats que lui confère la Constitution, il a voulu s’octroyer un troisième mandat. Pour cela, il loue les services de deux mercenaires juristes (un Américain, un Français) qui viennent à Dakar, à un coût exorbitant sur nos maigres ressources : voyage en première classe, hôtel de luxe, rémunération. Leur mission est de décréter que la Constitution permet à Wade de se présenter une troisième fois. Ce qu’ils font. Comme ce sont des Occidentaux, leur parole doit être d’or auprès des populations. Toujours ce complexe de l’extérieur ! Les cinq membres du Conseil constitutionnel de l’époque les approuvent moyennant des cadeaux luxuriants, selon la rumeur, ‘’Radio Cancan’’, comme disait Senghor.
Les manifestations contre la troisième candidature de Wade sont ponctuées par des morts (mais bien en-deçà du bilan de Macky Sall).
Wade va à la présidentielle pour la troisième fois. Les Sénégalais déçus par sa gestion désastreuse avec sa promesse de ‘’Sopi’’ et indignés par son forcing de troisième mandat l’envoient rejoindre Abdou Diouf à la retraite en France lors de l’élection de 2012.
Personne n’a entendu Abdou Diouf et Wade sur les exactions commises par Macky Sall, et que, eux, n’avaient jamais commises. Ils viennent maintenant essayer de sauver le soldat Macky Sall, le second président du Sénégal élu démocratiquement. Hitler aussi avait été élu démocratiquement.
Ce faisant, ils n’ont fait que s’aligner sur la position récente et scandaleuse de leurs partis PS et PDS qui sont aussi à conjuguer au passé. Des partis politiques avec leurs démembrements AFP, Rewmi, APR, qui ne représentent plus rien dans le pays. Des have been.
par Abdou Diouf
DIOUF APPELLE À LA RETENUE
EXCLUSIF SENEPLUS - L'ancien président sort de sa réserve : le Conseil constitutionnel reste le garant ultime de nos institutions et de notre démocratie. C'est à lui et à lui seul de dire le droit et de prendre les décisions qui s'imposent à tous
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration exclusive de l'ancien président Abdou Diouf, datée du 13 février 2024, à propos de la situation socoipolitique nationale.
"Mes chers compatriotes,
Comme vous le savez, depuis que j'ai quitté le pouvoir le 1er avril 2000, je me suis toujours abstenu de tout commentaire sur la vie politique sénégalaise, fidèle en cela à la ligne républicaine tracée par le président Léopold Sédar Senghor.
J'ai décidé de rompre le serment que je m'étais fait car notre pays vit une crise institutionnelle sans précédent.
Je constate, avec regret et tristesse, que la lettre publiée avec ma signature et celle du président Abdoulaye Wade suscite, beaucoup d'incompréhension.
Je tiens à préciser afin qu'il n'y ait aucune équivoque, que le Conseil constitutionnel que j'ai créé en 1992 reste le garant ultime de nos institutions et de notre démocratie. C'est à lui et à lui seul de dire le droit et de prendre les décisions qui s'imposent à tous concernant le calendrier électoral et le respect de la durée du mandat présidentiel.
Je demande donc au peuple sénégalais, à sa classe politique et à ses dirigeants de faire preuve de retenue et d'intégrité en appliquant à la lettre les dispositions de notre Constitution tout en préservant les libertés publiques acquises de haute lutte dans la construction de notre démocratie.
Je renouvelle au peuple sénégalais ma sincère et indéfectible affection ainsi que ma reconnaissance pour les longues années de confiance à son service."
REPORT DE LA PRÉSIDENTIELLE, PARIS MET LA PRESSION SUR MACKY SALL
La France réitère son appel aux Autorités à organiser l’élection présidentielle le plus rapidement possible, conformément à la Constitution du Sénégal, et à garantir les libertés publiques.
Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères a appelé, les Autorités de Dakar à organiser l’élection présidentielle dans les meilleurs délais, en vertu des dispositions de la Charte fondamentale, à travers une note sur son site officiel.
“La France réitère son appel aux Autorités à organiser l’élection présidentielle le plus rapidement possible, conformément à la Constitution du Sénégal, et à garantir les libertés publiques“, lit-on dans la note.
En outre; Paris encourage tous les acteurs sénégalais à privilégier la voie du dialogue et à préserver la longue tradition démocratique du Sénégal.
La France a enfin présenté ses condoléances aux proches des personnes décédées lors des manifestations de ces derniers jours au Sénégal. Elle a appelé à faire un usage proportionné de la force.
MIMI TOURÉ RÉAGIT À LA DÉCLARATION CONJOINTE DES ANCIENS PRÉSIDENTS DIOUF ET WADE
"Après l’élection du nouveau président, de larges concertations pourront se mener pour mettre fin à l’hyper-présidentialisme et mettre en application les recommandations des Assises nationales afin de consolider les bases de notre démocratie"
Après la déclaration conjointe des anciens présidents du Sénégal qui invitent l’opposition à s’asseoir sur la même table avec le pouvoir dans le but de dialoguer, Aminata Touré n’a pas tardé à réagir. «Tous les sénégalais sont aujourd’hui préoccupés par la préservation de la paix au Sénégal. il faut rappeler que le président Macky Sall n’a cessé d’agresser notre démocratie bâtie par des générations de militants de la démocratie», a fait savoir la leader du mouvement «Mimi 2024». Elle fait un flashback sur les dernières manifestations qui ont enregistré des morts jusque-là non élucidés et selon lui, l’hémorragie n’est pas encore stoppée.
«Lors des manifestations de mars 2021, de 2023 et depuis trois jours, de nombreux jeunes sénégalais ont été tués lors des manifestations et plus de 2000 jeunes croupissent en prison», affirme Mimi Touré avant de se pencher sur la répression et les brimades dont les journalistes sont victimes dans l’exercice de leur fonction. «La presse n’a pas été épargnée avec l’arrestation de nombreux journalistes et la coupure du signal de chaîne de télévision. Je reste convaincue que la meilleure manière de préserver la stabilité légendaire du pays, c’est de respecter la Constitution du Sénégal en organisant l’élection présidentielle à la date échue du 25 février».
Selon l’ancienne Premier ministre, le mandat du président Macky Sall, ne peut pas aller au-delà du 02 avril 2024. «Il ne peut être question d’une extension
illégale du mandat du président Macky Sall au-delà du 02 avril prochain, fin de son second mandat», a-t-elle laissé savoir. Pour une démocratie transparente et solide, Aminata Touré est ferme. «Après l’élection du nouveau président de la République, de larges concertations pourront se mener pour mettre fin à l’hyper-présidentialisme et mettre en application les recommandations des Assises nationales afin de consolider les bases de notre démocratie et de notre Etat de droit», a affirmé l’ancienne Garde des sceaux, ministre de la Justice.
DES ÉLUS TERRITORIAUX INVITENT LES LEADERS POLITIQUES À REPONDRE AU DIALOGUE
Ils appellent les populations à rester vigilantes face à l’influence destructrice des réseaux sociaux dans leur propension à diffuser de fausses informations dommageables à la paix, à la sécurité et à la crédibilité de nos institutions.
A travers un communiqué de presse, l’association des maires et présidents de département de la mouvance présidentielle a invité les acteurs politiques à appeler au calme et à la paix tout en s’engageant à accompagner le processus de dialogue et de réconciliation nationale annoncé par le président Macky Sall en vue d’«assumer publiquement leur position en appelant au calme et à la sérénité ».
“Nous invitons les populations à rester vigilantes face à l’influence destructrice des réseaux sociaux dans leur propension à diffuser de fausses informations dommageables à la paix, à la sécurité et à la crédibilité de nos institutions“ ont-ils ajouté.
Les élus territoriaux proches du pouvoir se sont ainsi engagés “à accompagner le processus de dialogue et de réconciliation nationale pour le seul intérêt de notre peuple et de notre nation“.
Ils estiment que le report des élections et l’ouverture d’un dialogue par le président de la République entre tous les acteurs concernés va permettre de définir ensemble des règles électorales consensuelles, auditer le fichier électoral et éviter au pays des crises pré et post électorales.
“Nous marquons notre adhésion totale et notre soutien à la décision de report des élections conformément à la loi votée dans ce sens par l’Assemblée nationale“ ont-ils insisté.
L’Association des maires et présidents de conseils de départementaux appelle par ailleurs la communauté internationale “à respecter la souveraineté du Sénégal et à se garder de toute forme d’ingérence ou interprétation sélective des textes législatifs et réglementaires du pays“.
L’ASSOCIATION DES HANDICAPÉS MOTEURS DU SÉNÉGAL FUSTIGE LA BRUTALITÉ SUR UNE PERSONNE À MOBILITÉ RÉDUITE
La brutalité policière exercée vendredi dernier à l’occasion des manifestations de Ziguinchor sur une personne à mobilité réduite, Khadime Rassoul Badji, a fait sortir de ses gonds l’Association nationale des handicapés moteurs du Sénégal
La brutalité policière exercée vendredi dernier à l’occasion des manifestations de Ziguinchor sur une personne à mobilité réduite, Khadime Rassoul Badji, a fait sortir de ses gonds l’Association nationale des handicapés moteurs du Sénégal (Anhms) dont la victime est membre.
Dans un communiqué, l’Anhms dénonce : «Il a fait l’objet de brutalités policières d’une rare violence, alors qu’il manifestait, drapé aux couleurs nationales. Arrêté sans ménagement, il a été embarqué avec son fauteuil roulant en direction du commissariat central de Ziguinchor où il est gardé à vue.
Le comportement de la police est aux antipodes du respect dû à tout être humain. Quelque soit sa situation et la violation flagrante des dispositions de la
convention internationale relative aux personnes handicapées et ratifiée par l’Etat du Sénégal».
L’association rappelle que «le maintien de l’ordre ne peut se concevoir sans humanisme, discernement et retenue».