SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
27 mai 2025
par Amadou Tidiane Wone
À QUI PROFITERAIT LE DÉSORDRE ?
Assumer la responsabilité historique de faire le deuil d’une démocratie grâce à laquelle Macky Sall est parvenu au pouvoir, frise l’inconscience du temps qui passe, la vanité des illusions de puissance…
« Pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir. »
Montesquieu.
« Nous étions au bord de l’abime ? Eh bien nous venons de faire un gros pas en avant ». Tel est, hélas, le sentiment le mieux partagé au Sénégal depuis l’annonce inattendue, donc surprenante, de l’annulation d’une élection présidentielle, le jour même prévu pour le démarrage de la campagne électorale… Surréaliste !
Depuis des années et, de plus en plus précisément ces derniers mois, la crise politique majeure que nous traversons était prévisible, voire attendue par les plus lucides d’entre nous. Les signes avant-coureurs d’une fuite en avant des tenants du pouvoir se manifestaient de partout. Des indices évidents de nervosité, face au calme olympien des sénégalais malgré toutes sortes de provocations, étaient visibles. De guerre lasse, il ne restait plus qu’à abattre, brutalement, les dernières cartes et à dire l’indicible. Car, assumer la responsabilité historique de faire le deuil d’une démocratie grâce à laquelle le Président sortant, Macky Sall, est parvenu au Pouvoir, frise l’inconscience du temps qui passe, la vanité des illusions de puissance…
Alors ne feignons surtout pas la surprise !
Disons-le sans ambages : un coup d’état, constitutionnel ou institutionnel selon, vient d’être opéré dans notre pays sous le couvert d’un juridisme tropical indigent. Il n’y a pas à se lancer dans des contorsions verbales, prétendument savantes, pour qualifier un fait qui nous fait mourir de honte : Un président à qui il ne reste, constitutionnellement, moralement et véridiquement, que quelques jours pour organiser des élections présidentielles et remettre le pouvoir au peuple, vient d’abattre une dernière carte, de désespoir ( ?), pour se maintenir en fonction au-delà du délai légal imparti. C’est le seul effet, la seule conséquence de tout ce raffut actuel. Il n’y a pas un autre enjeu qu’individuel, personnel et clanique, même si la manœuvre assassine est enrobée dans un narratif cousu de fil blanc.
En vérité, le Sénégal vient de toucher le fond de la détresse morale qui, depuis des années, se manifeste à tous les niveaux de la société. La transhumance politique en était un des symptômes les plus purulents. Les retournements de vestes inattendus, les discours convenus et intéressés des laudateurs impénitents, nous ont donné plusieurs fois, le tournis et établi que la « politique », au sens sénégalais du terme, était sous l’emprise d’entrepreneurs sans foi ni loi. Et que l’imagerie populaire a bien raison de n’en retenir que la dimension fallacieuse et les raccourcis amoraux de l’enrichissement rapide, donc bien des fois illicite !
Retour en 2012. Le président Macky Sall accède au pouvoir en prenant pied sur les décombres du PDS son parti d’origine, par l’achèvement, sans états d’âme, de son président fondateur Abdoulaye Wade. Celui qui lui aura tout donné. Plusieurs lignes de son CV portent l’empreinte de celui dont il fut l’un des plus proches collaborateurs. Il est celui qui aura bénéficié le plus, en termes de postes occupés, des deux mandats du président Wade à la tête du Sénégal ! Indubitablement !
On aurait dû prendre, déjà, la pleine mesure de l’homme et de sa nature profonde. Car, au-delà de toute attente, le président Macky Sall s’était acharné, à l’entame de son mandat, sur la famille politique à laquelle il doit toute son ascension sociale et politique. Au point de faire condamner pour 5 ans de prison, le fils unique de son mentor, par un tribunal d’exception ressuscité pour l’occasion et retombé dans l’oubli depuis… Au bout de trois ans de détention, et par on ne sait encore quel tour de passe-passe, Karim Wade sera élargi et exilé, ou plus exactement déporté, au Qatar… Une séquence qui devra livrer tous ses secrets, car incompréhensible pour le commun des mortels parmi lesquels je me compte.
Ceci dit, juste pour marquer mon étonnement, que dis-je ma stupéfaction, face au rôle que joue, dans la séquence actuelle de notre Histoire, le groupe parlementaire PDS. Allié de la majorité dite présidentielle, au détriment de l’opposition parlementaire, à qui il doit la dynamique victorieuse qui, pour la première fois de l’histoire de notre parlement, faisait jeu égal avec une majorité étriquée, obtenue au forceps. Le PDS rame à contre-courant de l’Histoire ! Il faut en effet être de bien mauvaise foi pour ne pas reconnaitre le rôle de locomotive joué par Ousmane Sonko et le Pastef dans l’ascension de l’opposition à l’Assemblée Nationale du Sénégal. Contribuer à une tentative de mise à mort de la dynamique du Pastef et de ses sympathisants, mais aussi s’associer à une tentative ultime de « réduction de l’opposition à sa plus simple expression » est incompréhensible ! Au regard des douze années de sacrifices subis. Une « sénégalaiserie » de plus…
Disons-le clairement : les motifs pour lesquels le PDS contribue, activement à mettre la démocratie sénégalaise en berne, ne tiennent pas la route. A tout le moins ils ne tiennent pas compte des intérêts supérieurs de la Nation sénégalaise. Ils mettent en avant, exclusivement, la candidature de Karim Wade, absent du territoire national depuis des années, au détriment de candidats maintenus dans les liens de la détention au Sénégal et de tous les candidats ayant satisfait à toutes les conditions d’éligibilité ! Si la politique se réduit à l’art de comploter, il va falloir restaurer l’Honneur de la politique dans ce pays ! Au demeurant, ce qui est véritablement en jeu, c’est l’Avenir du Sénégal ! Le devenir de 18 millions de citoyens qui veulent vivre en paix et dans le bien-être. Dans les moments cruciaux que traverse le pays, aucun repli sur soi ne doit être toléré. Aucun égoïsme partisan étriqué ne doit empiéter sur l’impérieuse nécessité de sauver notre Nation de la montée des périls. Toutes les forces vives de la nation doivent converger vers la construction d’une digue pour protéger notre pays des risques de basculement tragique vers l’inconnu.
Encore plus étrange, la manière expéditive par laquelle le Conseil Constitutionnel a été installé au cœur d’une polémique, suite à des allégations jusqu’ici non fondées ! Aucune preuve, aucune procédure : Que des allégations que n’importe qui peut proférer sans suite… Combien de propos peu amènes sont déversés au quotidien sur des personnalités et des Institutions sans suite ? Dans un contexte de surchauffe électorale, bloquer le pays sous le prétexte de l’honneur entaché de deux juges, et mettre conséquemment tout un pays en danger, mérite réflexion, retenue et discernement !
Ne jouons pas avec le feu !
En un mot comme en mille, le Sénégal n’appartient pas aux politiciens. Leurs jeux et leurs joutes ne valent pas la mise en péril de siècles de construction d’un sentiment national fort. Un sentiment fortement agressé par des esprits chagrins qui, jonglant avec des mots destructeurs, donnent des coups de canifs, méthodiquement, à notre légendaire Teranga… Qui n’a pas vu dans les réseaux sociaux, sous la plume de courageux anonymes, le venin ethniciste ou régionaliste, distillé en doses sournoises, pour poser les détonateurs d’une déflagration sociale irréversible ?
Face à ces sujets cruciaux, les ambitions personnelles des uns ou des autres devraient passer au second plan.
L’urgence est à la réparation de notre pays si abîmé ! Et que personne ne vienne convoquer des infrastructures que les supporters rentrés de la Côte d’ivoire voisine regardent avec beaucoup de détachement tant les réalisations, de ce point de vue, dans le même temps (12 ans) sont exponentiellement incomparables au pays des éléphants !
Revenons sur terre ! Il nous reste tant de choses à accomplir pour frapper aux portes de l’émergence !
En attendant, et pour commencer, il nous faut organiser une élection présidentielle. Un défi collectif à relever. Une élection qui doit être ouverte, inclusive, transparente et régulière. Ce défi doit être relevé par une administration républicaine, consciente d’incarner les missions régaliennes de l’État. Avec une haute conscience des missions de service public, dans la perspective de servir et non de se servir.
Vider les prisons de tous les détenus politiques serait un pas nécessaire pour amorcer le dialogue et aussi la réconciliation.
Prendre conscience que la politique ce n’est pas un jeu de massacre mais juste la capacité de produire des idées, de les mettre en pratique pour réaliser le mieux-être des populations sans discrimination ni parti pris.
Enfin, méditons et méritons le troisième couplet de notre hymne national, et que beaucoup de nos compatriotes ignorent :
« Sénégal, nous faisons nôtre ton grand dessein :
Rassembler les poussins à l’abri des milans
Pour en faire, de l’est à l’ouest, du nord au sud,
Dressé, un même peuple, un peuple sans couture
Mais un peuple tourné vers tous les vents du monde. »
Ce faisant, demandons-nous constamment : à qui profiterait le désordre ?
Il est impératif, monsieur le président de la République, que vous preniez des mesures urgentes pour garantir le respect de la liberté de la presse. Le petit écran ne s’éteint jamais
Monsieur le président Macky Sall, le petit écran ne s’éteint jamais. La liberté de la presse est un pilier fondamental de toute société démocratique. Cependant, au Sénégal, cette liberté est actuellement compromise suite au retrait de la licence de Walf TV par le ministre de la Communication, monsieur Moussa Bocar Thiam, et l'interruption de sa diffusion le 4 février 2024. Cette décision draconienne prive les citoyens d'une source d'information cruciale et met en péril le pluralisme médiatique dans notre pays.
Le retrait de la licence de Walf TV intervient après des menaces et des pressions exercées sur la direction de la chaîne. Le Directeur Général, monsieur Cheikh Niasse, a été contraint d'interrompre la diffusion d’une édition spéciale, et la licence de la chaîne a été révoquée. Cette action autoritaire est non seulement préoccupante pour la liberté d'expression, mais elle est également contre-productive. En effet, bien que la chaîne ait été coupée, le Groupe Walf continue d'émettre via ses plateformes digitales. Seul le personnel travaillant pour le groupe se retrouve désormais au chômage, ce qui aggrave la situation sociale de notre pays.
En cette période de crise politique grave, il est impératif, monsieur le président de la République, que vous preniez des mesures urgentes pour garantir le respect de la liberté de la presse et que le signal de Walfadjri soit rétabli.
Le Sénégal est une République, ses citoyens aimables et respectueux mais il faut respecter leur liberté. Au nom de ce principe, je vous demande monsieur le président de la République, de respecter nos droits. En premier lieu, le droit de Walf d’émettre, dans notre République ou personne n’est au-dessus de l’autre.
Oumou Wane est présidente de Citizen Media Group-Africa 7.
AMADOU BA SE DIT SEREIN
Le Premier ministre déplore de devoir affronter des "adversaires" au sein de sa formation politique. Il se dit néanmoins en faveur du report de la présidentielle si cela permet de garantir la transparence du vote et la paix dans le pays
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 09/02/2024
Le Premier ministre sénégalais Amadou Ba vit des moments tourmentés à l'approche de l'élection présidentielle, pour laquelle il est le candidat de la majorité au pouvoir. "Difficile de vivre expérience plus pénible quand on est Premier ministre et candidat de la majorité à une élection présidentielle", souligne d'emblée Jeune Afrique dans son entretien exclusif avec le principal intéressé.
En effet, alors que le scrutin était initialement prévu fin février, Amadou Ba s'est retrouvé sous le feu des critiques. "Dauphin désigné du président sortant Macky Sall, il a vu une partie de son camp voter l’ouverture d’une enquête parlementaire contre lui et deux juges du Conseil constitutionnel", rapporte l'hebdomadaire panafricain. Pire, ces attaques ont "déjà abouti au report du scrutin et ouvert une grave crise politique".
Interrogé par Jeune Afrique, le candidat de la mouvance présidentielle se dit "serein" face aux "accusations de corruption portées par Karim Wade", qu'il juge "tout à fait infondées". S'il "comprend que chacun puisse avoir l’ambition de servir le pays à un tel niveau", Amadou Ba déplore avoir des "adversaires" au sein même de son propre parti, l'APR.
Concernant le report de l'élection, il se dit "partisan de tout ce qui concourt à la transparence du processus électoral et à la paix". S'il "tire un intérêt évident à l’intégrité des mécanismes qui encadrent le scrutin", Amadou Ba appelle surtout au "dialogue", pierre angulaire selon lui du "système démocratique".
Malgré ce climat tendu, le Premier ministre candidat assure que sa "stratégie est simple: continuer à opérer comme je le fais depuis le début, pour gagner". Car Amadou Ba en est convaincu: avec la "Benno bokk yaakaar", la coalition au pouvoir, "nous sommes une redoutable machine électorale".
Source: entretien exclusif accordé par Amadou Ba à Jeune Afrique.
VERS UN PARTENARIAT ENTRE L’APS ET L’AZERTAC, L’AGENCE DE PRESSE AZERBAÏDJANAISE
L’Agence de presse sénégalaise et son homologue azerbaïdjanaise Azertac, envisagent de nouer un partenariat pour des échanges d’informations en vue de rapprocher leurs deux pays géographiquement éloignés.
Dakar, 9 fév (APS) – L’Agence de presse sénégalaise et son homologue azerbaïdjanaise Azertac, envisagent de nouer un partenariat pour des échanges d’informations en vue de rapprocher leurs deux pays géographiquement éloignés.
“Ce qu’on propose, c’est vraiment la coopération étroite entre notre agence d’information Azertac et l’APS, nous sommes loin, mais l’information régulièrement partagée par nos deux agences sur des réalités de notre pays peut être un premier pas que l’on peut faire pour rapprocher nos deux pays”, a relevé l’ambassadeur de l’Azerbaïdjan au Sénégal et au Maroc avec résidence à Rabat.
Nazim Samadov effectuait, vendredi, une visite de courtoisie à l’Agence de presse sénégalaise, au lendemain de la présentation de ses lettres de créances au président Macky Sall.
Il a fait savoir que son pays, issu des flancs de l’Union soviétique, se trouve dans “une région à la fois très intéressante et très compliquée, où se passent des évènements historiques”.
Le diplomate azerbaïdjanais a aussi rappelé que l’Azerbaïdjan a une “grande expérience dans les hydrocarbures”, alors que le Sénégal, pour sa part, s’apprête à exploiter ses gisements de pétrole et de gaz.
“Il y a toute […] une expertise qu’on peut proposer au Sénégal, qui a découvert des gisements d’hydrocarbures. Ce sont des gisements offshore, et l’Azerbaïdjan a l’expérience de l’extraction du pétrole en mer”, a-t-il poursuivi.
Pour toutes ces raisons, En Azerbaïdjan, “cela peut être intéressant de suivre les nouvelles du Sénégal, et cela peut être intéressant pour le Sénégal de suivre les informations de l’Azerbaïdjan qui est un pays touristique”, a fait valoir M. Samadov.
“Nous marquons notre volonté d’un partenariat entre l’Agence de presse sénégalais et l’Agence de presse nationale de l’Azerbaïdjan, nous sommes favorables, car nous sommes dans la même dynamique d’ouverture et de partenariat”, a relevé le directeur général de l’APS, Thierno Amadou Sy.
De son point de vue, “même éloigné, l’Azerbaïdjan est dans une région très intéressante, (…) et est lié avec le Sénégal par beaucoup de choses dont la religion”.
Une fois que cette convention sera signée, “l’APS sera à la disposition de l’Azertac pour lui fournir des informations de qualités issues du Sénégal et de toute la région, parce que nous avons la chance d’être une agence réputée crédible”, a-t-il tenu à assurer à l’ambassadeur de l’Azerbaïdjan au Sénégal.
PLAIDOYER POUR LE DROIT AU VOYAGE ET L’ENGAGEMENT POLITIQUE
Le long-métrage documentaire «Doxandéem, les chasseurs de rêves», de Saliou Waa Guendoum Sarr alias Alibéta, retrace l’histoire d’un migrant revenant dans sa communauté pour y trouver sa place et y construire un avenir meilleur
Le long-métrage documentaire «Doxandéem, les chasseurs de rêves», de Saliou Waa Guendoum Sarr alias Alibéta, retraçant l’histoire d’un migrant revenant dans sa communauté pour y trouver sa place et y construire un avenir meilleur, a été projeté ce mercredi au cinéma Pathé Dakar, en avant-première. Pour Alibéta, filmer un documentaire, c’est aussi filmer les relations humaines.
«Les thématiques engagées par ce film sont aujourd’hui centrales dans le débat et le discours que porte la jeunesse du Sénégal. Plus qu’un énième film sur la migration, ce sont les questions du droit au voyage, du retour, de l’épanouissement des rêves individuels, de l’entreprenariat et l’engagement communautaire qu’il pose. Et cette projection, ça marque pour nous, un nouveau temps. Un temps de pouvoir le montrer et le partager avec le public sénégalais» : ce sont les propos de Yanis Gaye, producteur Gorée Island cinéma, quelques minutes avant le début de la projection dans la présentation qu’il faisait du film. D’une durée de 88 minutes, ce film intitulé Doxandéem, les chasseurs de rêves, projeté mercredi dernier à Pathé Dakar, raconte l’histoire d’un homme, Mamadou Dia, qui, après avoir passé huit ans de clandestinité en Espagne, retourne dans son village natal, Gandiol, et s’engage à être une force positive pour sa communauté. Avec sa femme Laura, une Espagnole migrante au Sénégal, et sous le regard bienveillant de Yaaye Khady, sa maman, Mamadou s’active à construire avec sa communauté «l’utopie active» qu’il a exprimée d’ailleurs dans son livre «3052». Un livre qu’il a écrit pendant son périple.
A travers ce récit captivant, le réalisateur Saliou Waa Guendoum Sarr alias Alibéta plonge les spectateurs au cœur des luttes et rêves des jeunes sénégalais et africains en particulier, abordant avec profondeur les questions de l’émigration, du retour et de l’engagement politique avec sa vision artistique unique. Doxandéem, les chasseurs de rêves s’impose comme un puissant récit de résilience et d’espoir. «Ce qui m’intéressait, c’est de questionner ce regard croisé dans le retour qui est un autre voyage. Et fondamentalement, c’est un manifeste pour le droit au voyage, l’engagement dans les communautés et pour toutes les questions que pose la relation à l’Europe. Retourner, ce n’est pas toujours facile. C’est compliqué. On retrouve une société complexe. La société a changé», confie-t-il, soulignant ainsi la complexité des enjeux sociaux et politiques auxquels sont confrontés les migrants de retour dans leur pays d’origine.
Dénoncer les injustices
Loin de glorifier la migration clandestine, Saliou Sarr dénonce les injustices systémiques qui poussent tant de personnes à risquer leur vie pour chercher refuge ailleurs, dans un hypothétique eldorado. Selon Saliou Sarr, Doxandéem, les chasseurs de rêves est la suite logique de son premier film sorti en 2016 et intitulé Life Saaraba illégal. Un film qui retrace le voyage très personnel de deux frères, Aladji et Souley, partis de Niodior, des îles du Saloum, vers l’Espagne. «Et il était important pour moi, de faire un autre film pour continuer cette histoire. Mais un film qui raconte le retour d’un migrant, Mamadou Dia, dans sa communauté à Gandiol, mais qui s’est engagé à devenir une force vive, mais aussi l’immigration de sa femme qui est une Espagnole et migrante au Sénégal», a-t-il justifié à la fin de la projection. Dans sa direction artistique, Doxandéem, les chasseurs de rêves offre une réflexion profonde sur les relations entre l’Europe et l’Afrique, appelant à une décolonisation des mentalités des deux côtés de la Méditerranée. «J’ai l’impression que dans le débat de la migration, on résume tout à la recherche de l’économie. Et on oublie qu’il y a d’autres motivations. On a l’impression que ce droit-là, il n’est pas accordé aux jeunes africains particulièrement, mais que tous les autres ont le droit d’aller où ils veulent sauf nous», constate-t-il.
«Un monde qui ne rêve plus est un monde fini»
Auteur, compositeur et metteur en scène, Saliou Sarr aborde également la question de l’engagement politique, invitant les acteurs de la Société civile du pays et les artistes à prendre leurs responsabilités face aux défis démocratiques et sociaux qui se dressent devant eux. A ses yeux, ce film vient à son heure. «Il montre des jeunes dans une communauté qui s’engagent à construire contre vents et marées, malgré les politiques et critiques de la société. Et je rappelle que la direction historique et politique de ce pays n’appartient pas seulement aux politiciens. Elle appartient aussi aux artistes. Alors, je lance un appel à tous les acteurs culturels de ce pays, de s’organiser et de prendre part. Ce film est fondamentalement politique», proclame-t-il avec conviction, soulignant ainsi le rôle crucial de la culture dans la transformation sociale et politique. Pour Alibéta, il est impératif de construire une nouvelle utopie basée sur le respect mutuel et la reconnaissance de la dignité de chacun. «Il faut une vision pour qu’on puisse construire ce pays. Et on a l’impression que dans ce pays, il n’y a pas de vision», dit-il. On voit en effet tout au long du documentaire, un fou qui semble porter la contradiction aux certitudes de sa communauté. Musicien à la base et compositeur comme il écrit, Alibéta explore cette notion de folie comme catalyseur de changement et de contestation car, dit-il, chaque société a besoin de son fou. «C’est le fou qui permet de connaître la norme et la limite de la norme. Et je pense que Macky Sall a besoin d’avoir un fou à côté de lui. Le fou n’est pas là juste pour dire ce que vous voulez. Mais il parle sans filtre et chaque société a besoin d’avoir son fou. Mais dans le film, le fou, c’est la voix de la communauté», affirme Alibéta. Doxandéem, les chasseurs de rêves est bien plus qu’un film. C’est un appel à l’action, une invitation à rêver et à se battre pour un monde meilleur. «Filmer un documentaire, c’est aussi filmer les relations humaines. On doit veiller sur nos rêves. Un monde qui ne rêve plus est un monde fini. Aujourd’hui, malgré tout ce qui se passe, on rêve encore. On rêve et puis on se lève, on se bat pour construire nos rêves. Donc, je lance un appel pour dire : ne laissez personne piétiner vos rêves», lance-t-il.
LE SITE INTERNET DE L’AÉROPORT DE CONAKRY PIRATÉ PAR ANONYMOUS 224
Le site internet de l’aéroport de Conakry n’était toujours pas accessible jeudi soir 8 février. À la place de la page d’accueil s’affichait le matin un message appelant à la libération d’internet en Guinée.
Le site internet de l’aéroport de Conakry n’était toujours pas accessible jeudi soir 8 février. À la place de la page d’accueil s’affichait le matin un message appelant à la libération d’internet en Guinée. Depuis la fin du mois de novembre, certains réseaux sociaux sont inaccessibles sans VPN. Le groupe qui a revendiqué l’attaque se fait appeler « Anonymous 224 ».
« Libérez internet, internet est un droit », voici le slogan qui a commencé à s’afficher hier matin sur la page d’accueil de l’aéroport de Conakry, avant que celle-ci ne soit tout simplement plus consultable. Le site internet a été victime d’une cyberattaque qui vise à envoyer un message aux autorités du pays.
« Le peuple de Guinée subit de graves atteintes à ses droits fondamentaux », écrivent ceux qui se présentent comme les Anonymous 224, un nom inspiré du célèbre mouvement cyberactiviste très investi dans le combat pour la défense de la liberté d’expression.
« Ceci n’est qu’un avant-goût »
Ceux qui ont pris le contrôle du site de l’aéroport dénoncent les restrictions qui frappent actuellement les réseaux sociaux et touchent certains médias en Guinée. « Face à ces pratiques régressives, Anonymous a décidé de prendre ses responsabilités. Nous refusons de rester silencieux devant l’oppression », assurent les auteurs de la cyberattaque.
Est-ce l’œuvre d’un groupe de Guinéens basé en Guinée ? Est-ce que des hackers étrangers sont derrière cette opération ? En tout cas, d’autres attaques pourraient avoir lieu. Le groupe menace et termine son message par ces mots : « Ceci n’est qu’un avant-goût ».
LE REPORT DE LA PRESIDENTIELLE PROVOQUE DES CHAMBOULEMENTS EN SERIE
L’annonce du report par le chef de l’État de la prochaine élection présidentielle a fait couler beaucoup d’encre. Au-delà de la bataille judiciaire qu’elle a suscitée, elle ne sera sans impacts sur beaucoup d’autres secteurs…
L’annonce du report par le chef de l’État de la prochaine élection présidentielle a fait couler beaucoup d’encre. Au-delà de la bataille judiciaire qu’elle a suscitée, elle ne sera sans impacts sur beaucoup d’autres secteurs…
C’est par le biais d’un discours très court que le chef de l’État, Macky Sall, a fait part aux sénégalais de sa décision d’abroger le décret qu’il avait signé pour convoquer le corps électoral en vue de la présidentielle initialement prévue le 25 de ce mois. Une abrogation qui avait pour effet d’ouvrir la voie au report de ce scrutin. Cette adresse à la nation, intervenue à quelques heures du démarrage de la campagne électorale, a installé une vive tension dans le pays marquée par des manifestations un peu partout à travers le territoire national, et notamment à Dakar, le lendemain dimanche. Dans la foulée du discours présidentiel, l’Assemblée nationale s’est réunie en séance plénière pour voter une loi reportant l’élection présidentielle au 15 décembre prochain. Une manière pour les députés de la majorité, soutenus par leurs collègues du Parti démocratique sénégalais, de prolonger le mandat du président de la République. Le vote de cette loi a augmenté la colère d’une partie de la population et de l’opposition qui se sont dressées vent debout contre cette prolongation. S’agissant des raisons avancées par le président de la République pour abroger le décret portant convocation du corps électoral à savoir l’existence d’un différend entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel mais aussi la nécessité de permettre à la commission d’enquête parlementaire mise sur pied pour faire la lumière sur des accusations de corruption portées contre des magistrats du Conseil constitutionnel de mener à bien ses travaux, beaucoup de compatriotes n’ont pas caché leur scepticisme. Pour eux, la raison principale de ce coup d’arrêt porté au processus électoral par le président de la République, pour ne pas dire ce coup d’État constitutionnel, c’est sa volonté de continuer à se maintenir au pouvoir. Chacun des deux camps qui s’opposent, s’appuyant sur la Constitution, essaie de convaincre sur le caractère fondé ou pas de cette décision présidentielle. Laquelle n’a pas manqué d’installer une vive tension au sein de l’Alliance Pour la République (APR), le parti présidentiel, mais également de la coalition BBY entre d’une part les partisans de Amadou Ba, le Premier ministre candidat choisi par le président de la République et, d’autre part, les responsables opposés à ce choix. Laguerre fait donc rage dans la famille politique du Président Macky Sall et elle nous promet des lendemains très incertains. En attendant, elle impacte plusieurs domaines de la vie nationale.
Sur la prolongation du mandat…
La polémique est loin d’être enterrée sur le plan juridique. De part et d’autre, des articles de la Constitution par ci, des dispositions du code électoral par-là sont brandis. Si on se réfère à l’article 27 de la Constitution qui dispose que nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs et le protocole de la Cedeao selon lequel des décisions majeures ne peuvent être prises six mois avant les élections sauf consensus d’une large majorité des acteurs politiques, il y a de quoi s’interroger sur les fondements de la décision du chef de l’État. D’autant plus que tout le monde sait que le mandat du président de la République prend fin le 2 avril prochain. Par conséquent, si le président Macky Sall reste au pouvoir un seul jour de plus, il sera dans l’illégalité. C’est justement à partir du 02 avril que tout pourrait se jouer entre le chef de l’État, décidé à jouer les prolongations jusqu’à la tenue de la présidentielle, et l’opposition qui dit ne plus le considérer comme le président de la République à partir de cette date. Par conséquent, si la crise créée par le report de l’élection n’est pas réglée d’ici le mois d’avril, nous risquons de connaître des jours très sombres qui pourraient impacter sur la bonne marche du pays. Entre les engagements du chef de l’État à respecter son mandat, son opposition à toute prolongation du mandat de son prédécesseur, Me Abdoulaye Wade, qui souhaitait procéder au report de l’élection de 2012 et surtout lorsque, le refus du Conseil constitutionnel de diminuer son mandat en 2016 du fait du caractère intangible de celui-ci, l’on se demande comment Macky Sall pourrait sortir du labyrinthe constitutionnel dans lequel il s’est perdu. Et si, comme on lui en prête l’intention, il coupe la tête du Premier ministre, alors le parti présidentiel risque de se fracturer en deux parties au moins.
La mouvance présidentielle
Investi par la majorité pour être son candidat à la présidentielle, Amadou Ba peine à faire l’unanimité autour de sa personne. C’est de notoriété publique qu’il n’est pas dans le cœur de la majorité des membres de l’APR qui émettent ouvertement des inquiétudes quant à ses capacités à pouvoir remporter la présidentielle. Preuve de ce désamour, les accusations portées contre lui d’être le principal corrupteur de deux magistrats du Conseil constitutionnel pour invalider la candidature de Karim Wade. En effet, ce sont ses propres camarades de parti qui, loin de le soutenir, tiennent à ce que toute la lumière soit faite sur ces allégations. Et ont soutenu avec enthousiasme la proposition du Pds de créer une commission d’enquête parlementaire sur cette affaire de corruption présumée. Chez les partisans du Premier ministre, on multiplie les sorties pour s’opposer à tout report de la présidentielle alors que les partisans du Président y sont plus que favorables. Face à cette hostilité manifeste, on peut s’attendre à ce que l’actuel Premier ministre prenne ses responsabilités et pourquoi pas quitter le navire aperiste ? Sachant qu’il peut compter sur le soutien de beaucoup de militants et responsables du parti présidentiel, cela pourrait affaiblir davantage la famille politique du chef de l’État.
L’opposition
L’opposition, quant à elle, est vent debout contre le report de l’élection présidentielle. Aussi bien dans la rue qu’à l’Assemblée nationale, elle se bat pour que l’élection se tienne à bonne date. Toutefois, au niveau de l’hémicycle, cette opposition est minoritaire du fait de la défection des députés de Wallu qui se sont alliés à leurs collègues de BBY pour former une alliance largement majoritaire. Bien qu’appartenant théoriquement à l’opposition, Wallu fait équipe depuis plus d’un an avec le camp présidentiel. Ce qui a pour effet d’affaiblir l’opposition à l’Assemblée nationale. Il s’y ajoute que les opposants dont la candidature était déjà validée par le Conseil constitutionnel ne savent pas de quoi demain c’est-à-dire s’ils pourront toujours participer à l’élection prochaine du 15 juin du fait que d’ici là les règles du jeu pourraient bien changer. Et le processus électoral repris, on ne sait jamais.
Impacts économiques d’une crise
Les combats politiques qui se mènent dans la rue ne sont pas sans impacts économiques. Ils provoquent un arrêt ou un ralentissement des activités dont les premières victimes sont les acteurs de l’informel, secteur qui fait vivre la majorité de la population. Mais ils ne sont pas les seuls. L’État aussi en ressent les contrecoups. Sans compter la paralysie des secteurs éducatif, sanitaire, du transport… Ne parlons pas des conséquences sur le plan international en termes de dégradation de l’image du Sénégal et de fuite des investisseurs étrangers. Au plan diplomatique, le président Macky Sall, qui inspirait respect et considération auprès de ses pairs et qui avait un leadership avéré aussi bien en Afrique qu’auprès des grands du monde, est en train de perdre tout ce crédit depuis qu’il a mené son coup d’Etat constitutionnel. Après avoir été applaudi à travers la planète, félicité par les organismes internationaux et les grandes puissances à l’annonce de sa renonciation à un troisième mandat, voilà qu’en quelques jours il perd tout cet immense capital et est ravalé au rang de vulgaire dictateur tropical !
AIR SÉNÉGAL MET SUR LE MARCHE SES DEUX TURBOPROPULSEURS ATR72-600
Air Sénégal a annoncé son intention de se retirer du marché des gros turbopropulseurs, en mandatant Blueberry Aviation pour vendre ses deux ATR72-600 avec disponibilité immédiate.
Air Sénégal a annoncé son intention de se retirer du marché des gros turbopropulseurs, en mandatant Blueberry Aviation pour vendre ses deux ATR72-600 avec disponibilité immédiate. Ces deux turbopropulseurs ont été acquis pour une valeur estimée à environ 50 millions d’euros.
Sept ans après les avoir acquis, Air Sénégal a finalement décidé de revendre ses deux ATR72-600 avec disponibilité immédiate. Selon le site Ch-aviation, la compagnie nationale veut se retirer du marché des gros turbopropulseurs, et c’est Blueberry Aviation qui a obtenu le mandat exclusif pour la commercialisation.
6V-AMS (msn 1447) et 6V-ASN (msn 1452) sont tous deux des modèles 2017, et sont exploités depuis leur création. «Le premier a été retiré du service commercial fin novembre 2023 et est stationné pour maintenance à Ben Slimane au Maroc depuis le 1er décembre 2023. Le second reste actif, effectuant des vols régionaux réguliers au départ de Dakar Blaise Diagne International», ajoute le site.
Dans l’optique de relancer les services et dynamiser le secteur aérien, Air Sénégal avait signé en juin 2017 un contrat portant sur une commande ferme de deux ATR 72-600, d’une valeur estimée à environ 50 millions d’euros au prix catalogue. Ce contrat a été officialisé en présence notamment de plusieurs autorités sénégalaises et françaises. Les deux machines ont une capacité de transport variant entre 68 à 78 sièges et dotées de moteurs de marque Pratt & Whitney 127M.
Cette nouvelle transaction met en doute le choix porté sur l’Avion de transport régional (Atr) pour répondre aux exigences du marché.
DES ORGANISATIONS NE DESESPERENT PAS DE VOIR MACKY SALL PARTIR LE 2 AVRIL
Cela pourrait faire rire ou même prêter à des moqueries à certains niveaux. Mais pourtant certains intellectuels sénégalais croient dur à une subite marque d’élégance républicaine de Macky Sall le poussant à quitter le pouvoir le 2 avril 2024....
Malgré le vote par l’Assemblée nationale d’une loi reportant l’élection présidentielle au 15 décembre prochain, certains optimistes indécrottables veulent croire que le président de la République, Macky Sall, aura l’élégance de quitter le pouvoir le 02 avril au profit d’une suppléance assurée parle président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, qui devrait organiser la présidentielle en juin. Parmi ces optimistes, le Mouvement des Fédéralistes Sahélo-Guinéens qui mise lui aussi sur cette perspective d’un départ anticipé de Macky Sall le 02 avril.
Cela pourrait faire rire ou même prêter à des moqueries à certains niveaux. Mais pourtant certains intellectuels sénégalais croient dur à une subite marque d’élégance républicaine de Macky Sall le poussant à quitter le pouvoir le 02 avril 2024, date de la fin de son mandat. Ces derniers, sous l’anonymat, estiment qu’il est possible que des hommes et des femmes d’une certaine intégrité puissent travailler et obtenir le départ de l’actuel chef de l’Etat le 02 avril prochain. Ce qui ouvrirait la voie à une suppléance du pouvoir par le président de l’Assemblée nationale Amadou Mame Diop. Ce dernier, conformément à la Constitution, aura trois mois, soit 90 jours, pour organiser des élections inclusives permettant de sauver le Sénégal.
L’élection présidentielle pourrait dans ce casse tenir au mois de juin. Pour le Mouvement des Fédéralistes Sahélo-Guinéens, le président de la République, Macky Sall, doit partir au terme de son mandat en cours, c’est-à-dire le 2 avril 2024. Entre autres demandes, le MFSG réclame la mise en place d’une période transitoire de trois mois qui courrait dès le 3 avril 2024, l’organisation d’un dialogue politique au plus vite en vue de définir de manière consensuelle la gouvernance du pays pendant la période transitoire, l’organisation d’une élection présidentielle au cours de la période transitoire sur la base de la liste des candidats retenus par le Conseil constitutionnel dont les décisions sont insusceptibles de recours et s’imposent à tous.
De son côté, le Syndicat Autonome des Enseignants du Supérieur (SAES) considère que cette décision ne fait que mettre le Sénégal en général et l’Université en particulier dans une période d’incertitudes avec l’option incompréhensible prise depuis juillet 2023 d’arrimer le calendrier électoral à celui académique. ‘’Avec ce report, l’avenir de dizaines de milliers d’étudiants de toutes les universités publiques se trouve hypothéqué et ceux-ci sont plongés dans la déception et le désespoir et plus particulièrement ceux de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar fermée depuis dix mois’’, lit-on dans le communiqué. Les commerçants et industriels du Sénégal, réunis au sein de l’ACIS, ne sont pas en reste eux non plus. Ils ont, dans un texte, condamné sans réserve cette violation flagrante de la Constitution et appellent à un retour diligent à l’ordre constitutionnel. Ils ont également lancé un appel solennel pour le respect du calendrier électoral. Quant à Afro Barometer, il souligne le mécontentement croissant quant au fonctionnement de la démocratie dans le pays.
Un homme se donne la mort devant la police à Thiès
C’est une scène surréaliste qui s’est produite hier, non loin du poste de police du quartier Nguinth. En effet, un homme d’une trentaine d’années environ, répondant au nom de Ass Malick Ndoye, s’y est donné la mort aux environs de 15 heures. Selon les témoins de la scène, l’homme a été aperçu en train de courir sur les deux voies, dans la direction menant vers la zone d’aménagement concerté (ZAC). Et à hauteur du poste de police, il a sorti un couteau pour se trancher la gorge. Quand il s’est affalé, des policiers ont vite accouru pour le sauver, mais c’était déjà trop tard. Le défunt qui résidait à Ngaparou s’activait dans la vente de véhicule. Selon nos sources, il ne jouissait pas de toutes ses facultés mentales. C’est d’ailleurs, dit-on, pour les besoins de traitements avec la médecine traditionnelle qu’il était à Thiès. En attendant la suite de l’enquête qui a été ouverte, le corps a été acheminé à la morgue de l’hôpital Amadou Sakhir Ndiéguène, après que la police a fait les constats d’usage.
Suspension des compositions à Tambacounda
Le report de l'élection présidentielle est une menace sérieuse pour l’école. En effet, depuis l’annonce du report, le système éducatif est perturbé. L'inspecteur d'académie de Tambacounda Assane Mbengue a décidé de suspendre les évaluations prévues les vendredi 09 et samedi 10 février. Elles se tiendront respectivement le lundi 12 et le mardi 13 février 2024. Par conséquent, il invite les chefs d'établissement du Moyen et du Secondaire à prendre les dispositions pour éviter toute entorse à la dynamique de standardisation déjà enclenchée. A noter que les élèves sont délogés chaque jour par leurs camarades.
Perturbation du système éducatif
Restons dans l’éducation pour dire que le report de l'élection présidentielle a fini de perturber les cours. Dans plusieurs établissements, des enseignants ont observé hier des débrayages. En plus du mouvement d'humeur, certains élèves ont été délogés de plusieurs lycées et collèges. De plus, les enseignants observent un débrayage aujourd’hui en guise de protestation contre le report de la présidentielle.
L'Uden en débrayage aujourd’hui
Ne quittons pas l’école sans signaler que l'UDEN, fidèle à ses principes, soucieux de l'avenir des enseignants et du Sénégal, va observer le mot d'ordre de grève décrété par le cadre de concertation des syndicats de l'enseignement, c’est-à-dire un débrayage ce vendredi 09 février 2024 à partir de 10 heures. C’est pour marquer son désaccord sur le report de l'élection présidentielle. L’Uden invite ses militants à observer le mot d'ordre de grève.
Alliance pour le développement de la femme rurale
L’acte de naissance de l’Alliance pour le Développement de la Femme Rurale (AND DEF/R) vient d’être signé à Thiokhol, dans la commune de Notto Diobass. C’est à la suite de l’assemblée générale constitutive qui a vu la participation de femmes venues des 14 régions du pays. Portée à la tête de la structure, Mme Mbacké Ndèye Fatou Ndiaye, une femme de développement très connue, a d’ores et déjà levé un coin du voile de la feuille de route, pour gérer autrement les problèmes auxquels les femmes sont confrontées. Selon elle, ladite feuille de route est en adéquation avec les programmes déroulés par l’Etat et c’est la raison pour laquelle elle a appelé ce dernier à porter davantage une attention particulière aux problèmes que posent les femmes, pour une prise en compte effective dans les mécanismes qu’il déroule. Elle renseigne par ailleurs que l’idée de la mise en place de cette alliance est mûrie depuis 2019, après l’organisation à Thiokhol de la journée internationale de la femme rurale qui avait enregistré la présence de 5 membres du gouvernement. Les recommandations avaient fait alors la mise en place d’une structure intégrant toutes les femmes rurales. Après l’assemblée générale constitutive, elle annonce que la seconde étape consiste à monter des coordinations communales, départementales et régionales.
La coalition Daouda 2024 condamne le retrait de la licence de Walf
La coalition Daouda 2024 condamne le retrait de la licence de télévision du groupe Walfadjri. Dans un communiqué parvenu à «L'As», Daouda Ndiaye trouve que cette sanction est trop lourde pour cette entreprise de presse qui a formé plusieurs générations de journalistes et pas des moindres. Il dénonce vigoureusement cette mesure arbitraire et demande aux autorités compétentes de rétablir le groupe Walfadjri dans son droit à la collecte, au traitement et à la diffusion de l'information, à l'instar de quelques-uns de ses pairs qui ont également diffusé en direct la manifestation des candidats à la présidentielle sans être inquiétés. Selon Pr Daouda Ndiaye, le ministre Moussa Bocar Thiam a tout simplement ignoré la procédure de suspension de signal et de retrait définitif de licence d'une radio ou d'une télévision, prévue par nos lois et règlements, notamment par le Conseil national de régulation de l'audiovisuel(CNRA) qui en a les prérogatives.Il invite le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l'Économie numérique à faire preuve de bon sens et à mettre fin à ce qui pourrait être assimilé à de l'acharnement envers le groupe Walfadjri, en rendant le signal et la licence à cette entreprise. Il est d'avis que cela évitera que les centaines d'honnêtes citoyens qui y gagnent leur vie ne viennent grossir les rangs des jeunes chômeurs sénégalais.
Les architectes dénoncent le report de la présidentielle
Le report de l'élection présidentielle ne laisse pas indifférent le syndicat des architectes. Dans un communiqué parvenu à « L'As », ils manifestent leur désaccord total à l'annulation pure et simple de l'élection présidentielle du 25 février 2024 par le président de la République. Les architectes exigent ainsi le maintien de la date du 25 février 2024 initialement prévue pour la tenue d’un scrutin transparent. Ils appellent les forces vives de la Nation à se mobiliser pour le respect des décisions de nos institutions, garant de notre démocratie chère au peuple sénégalais.
L’appel de l’imam El hadji Fansou Bodian
L'Imam Ratib du département de Bignona, El hadji Fansou Bodian, est sorti de sa réserve pour appeler les acteurs à la retenue face à la situation politique du pays qui est inquiétante et qui risque de compromettre la stabilité de ce havre de paix qu'est le Sénégal. Conscient de l'importance de la paix dans le développement économique et social du pays, le guide religieux exhorte les acteurs politiques à œuvrer pour consolider les acquis démocratiques, pour le respect du calendrier républicain et les lois et règlements du pays. Dans un communiqué reçu à «L’As», l'Imam Ratib du département invite à la pacification de l'espace politique en libérant tous les détenus politiques. Il réitère sa disponibilité à participer à toute œuvre allant dans le sens de préserver la stabilité sociale.
Anta Babacar appelle à la mobilisation contre cette forfaiture
Candidate à l’élection présidentielle, Anta Babacar appelle à la mobilisation générale pour sauver la démocratie au Sénégal. Elle déclare la guerre aux auteurs du « coup d'État constitutionnel ». Dans un communiqué reçu à «L’As », elle qualifie le report de la présidentielle de « coup d'État constitutionnel au cœur du Sénégal ». Il s’agit, à ses yeux, d’une rupture grave du processus démocratique, marquée par l'abrogation du décret convoquant le corps électoral, dépourvue de tout fondement juridique, technique ou moral. A l’en croire, le Président Macky Sall s’est inscrit dans une logique de déstabilisation des fondements de l'État de droit. La présidente du mouvement ARC s’en prend également aux députés de Benno Bokk Yaakaar et de Wallu. Non sans dénoncer l’irruption des gendarmes à la plénière qu’elle qualifie de « violence politique inouïe jamais vue ». Elle appelle à une mobilisation pacifique de toutes les forces vives de la Nation pour s'opposer à cette forfaiture et utiliser tous les moyens légaux disponibles pour rétablir l'ordre démocratique.
Un éboulement dans un site d’orpaillage fait quatre morts
Un éboulement survenu mercredi sur un site clandestin d’orpaillage situé à Mouran, dans la région de Kédougou, a fait quatre morts, a appris l’Aps de source sécuritaire. L’accident a eu lieu dans cette localité du département de Saraya, mercredi, vers 17 heures. Il a provoqué la mort de quatre personnes de nationalité étrangère, a précisé la même source, avant de signaler qu’une enquête a été ouverte pour élucider les circonstances de cet accident. Les zones aurifères situées aux abords du fleuve Falémé abritent de nombreuses communautés originaires de pays de la sous-région et qui s’adonnent à des formes d’exploitation illégale de substances minérales et d’altération du domaine forestier de la région de Kédougou.
3 millions CFA et 15 kg d’or emportés par les braqueurs
Des braqueurs se sont attaqués à un site d’orpaillage clandestin à Bantinkhoto, à Kédougou, un raid au cours duquel ils ont réussi à emporter un butin d’une valeur estimée à trois millions de francs CFA et 15 kg d’or, a-t-on appris de source sécuritaire. Quatre individus armés ont réussi à emporter trois millions de francs Cfa et 15 kg d’or appartenant à deux acheteurs d’or qui faisaient leur business tranquillement dans ce site d’orpaillage clandestin, a rapporté cette source. Les victimes de ce braquage opéraient sur ce site d’orpaillage clandestin situé dans le département de Saraya. Deux des quatre acheteurs d’or concernés ont été blessés lors de cette attaque. Ils ont été admis, jeudi matin, aux urgences de l’hôpital régional Amath Dansokho de Kédougou, précise la même source. Cette nouvelle remet au goût du jour la question de la sécurisation des sites miniers dans la région de Kédougou, en particulier les sites clandestins.