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6 août 2025
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MOUSTAPHA DIAKHATÉ EN GARDE À VUE
L'ancien chef de cabinet présidentiel est poursuivi pour offense au chef de l'État après des propos tenus dans les médias, selon son avocat Me El Hadj Diouf
L’ancien chef de cabinet du président Macky Sall, Moustapha Diakhaté, a été placé en garde à vue, mardi, à l’issue de son audition à la Division des investigations criminelles (DIC).
Son avocat, Me El hadj Diouf, précise qu’il est reproché à son client le délit d’offense au chef de l’Etat suite à de propos qu’il avait tenus dans les médias.
L’ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY) avait été condamné à deux mois de prison ferme, le 28 novembre dernier.
Il était poursuivi pour ”insulte commise par le biais d’un système informatique”, ”manœuvres et actes de nature à compromettre la sécurité publique” et ”troubles politiques graves”.
PAR MAMADOU DIOP DECROIX
STATUT DU CHEF DE L’OPPOSITION, DISONS LES CHOSES TELLES QU’ELLES SONT
La question du chef de l’opposition a été soulevée dans le dialogue mais elle vient d'où exactement ? Il s'agit d'une création exogène. Dans les pays francophones d’Afrique, la notion de « Chef de l’opposition » est une idée de la Françafrique...
La question du chef de l’opposition a été soulevée dans le dialogue mais elle vient d'où exactement ? Il s'agit d'une création exogène. Dans les pays francophones d’Afrique, la notion de « Chef de l’opposition » est une idée de la Françafrique concoctée au sortir du sommet de La Baule en juin 1990. Pour mémoire, lors de la 16ᵉ Conférence des chefs d'État d'Afrique et de France, François Mitterrand, alors Président de la République française, avait indiqué ceci : « La France liera tout son effort de contribution aux efforts qui seront accomplis pour aller vers plus de liberté ». Il appelait ainsi les chefs d’états africains à pratiquer « la démocratie » dans leur espace politique. Un des chefs d’états de l’époque s’en était moqué et lui arriva ce qui devait lui arriver en françafrique. Il perdit le pouvoir chassé par une opposition armée à la fin de cette année 90.
En vérité, la France avait décidé de s’ajuster après l’implosion du bloc soviétique qui faisait face au bloc occidental mené par les États-Unis d’Amérique. Le monde étant devenu provisoirement unipolaire, des réaménagements s’avéraient désormais nécessaires en Afrique pour alléger quelque peu le poids des autocraties sur les peuples et espérer ainsi stimuler une économie qui, de toute manière, tournait pour les intérêts de la métropole. Du temps de l’existence des 2 blocs antagoniques, l’essentiel était de s’aligner pour être protégé quelles que soient les atteintes à la démocratie et aux droits humains. Ce fut le cas pour Mobutu Sésé Séko et d'autres.
La disparition du bloc de l’Est offrait donc cette opportunité d’une certaine respiration « démocratique ». Les conférences nationales souveraines devinrent la panacée pour transformer, croyait-on, les autocraties en « démocraties ». C’est dans ce contexte que surgit la notion de Chef de l’opposition. En réalité, il s’agissait dans l’esprit de ses concepteurs, de trouver une formule et un mécanisme pour que partout, les principaux protagonistes de la scène politique puissent participer au partage du gâteau plutôt que de passer leur temps à s’entretuer par partisans interposés. Il ne s'agit donc nullement d’un quelconque besoin interne. Le concept est d’inspiration externe. On sait que le système parlementaire britannique est ainsi conçu mais que les pays anglophones d’Afrique hormis deux ou trois ne l’ont pas adopté.
En Afrique francophone, ce sont plutôt les conditionnalités imposées par certains bailleurs de fonds (en complicité avec Paris ?) qui sont à la base des efforts de son acclimatation. L'objectif est la cooptation politique. Le statut permet de canaliser les principales forces politiques dans des cadres dépolitisés, avec avantages matériels (budgets, sécurité, reconnaissance). On est ainsi dans les stratégies de conservation de la stabilité politique par des acteurs étrangers, notamment français, soucieux de maintenir un ordre néocolonial favorable aux intérêts économiques (ressources, entreprises, influence géopolitique). En termes plus prosaïques, le leader ou le parti qui arrive second aux élections n’est plus exclu et persécuté mais associé aux prébendes et autres avantages du système.
Il se trouve que le Sénégal n’a jamais été de ce jeu-là. Que s’est-il donc passé pour qu’il soit brusquement plongé dans ce débat ? L'idée, qui fut introduite par le Président Wade après les élections législatives de l’An 2000, ne fut pas appliquée. La raison invoquée fut que la question de qui détient la majorité parlementaire devrait d’abord être réglée. Les deux principaux partis de l’opposition de l’époque avaient obtenu aux législatives de 2001, l'un plus de voix au suffrage universel et l'autre avait gagné plus de députés. Le choix n’a jamais été fait et les choses en restèrent là. Plus tard, sous le Président Sall, la question fut de nouveau agitée sans être tranchée. Le PDS était majoritaire à l’Assemblée et son candidat était arrivé second au scrutin de 2012 mais un tel schéma ne convenait pas à ce moment là aux nouvelles autorités. Il a fallu donc attendre bien plus tard pour que le sujet soit de nouveau sur la table de discussion. Mais, comme sous Wade, on introduira de nouveau la question du critère pour désigner le chef de l’opposition.
Est-ce le parti d’opposition majoritaire au parlement ou le candidat arrivé second à la présidentielle ? D’aucuns ont fini par considérer qu’au fond, il ne s’agissait que d’attiser d'éventuelles rivalités au sein de l’opposition mais pas de désigner véritablement un chef de l'opposition. Toujours est-il qu’au Sénégal l’opposition n’a jamais été demanderesse d’un chef en son sein. C’est le pouvoir en place qui a toujours soulevé la question mais pas pour une mise en œuvre concrète. On peut donc légitimement se poser la question de sa pertinence et de son utilité aujourd'hui.
En ce qui le concerne, notre parti n’a jamais été en faveur de cette disposition au motif que le leader d'un parti ne peut avoir comme chef que les instances de décision de son propre parti : bureau politique, congrès etc. Le Président de Pastef et actuel Premier ministre, interpellé sur la question il y a quelques années, indiquait qu’en ce qui le concerne, il n’était le chef de personne dans l’opposition mais qu’en retour personne n’était son chef non plus. La formule usitée dans l'opposition était : "les partis sont d'égale dignité mais de poids électoral différent".
Il me semble que nous devrions plutôt orienter le débat sur les véritables rôle et mission du parti politique dans un pays comme le Sénégal. C’est là tout l’intérêt de la thématique du statut de l’Opposition et de la rationalisation des partis politiques. Si réduire les partis est un objectif, on devrait, au-delà des nécessaires précautions administratives, définir avec netteté le rôle et la mission du parti politique au Sénégal des décennies 20 et 30 du 21ème siècle. Si l’argent du contribuable doit aller aux partis politiques, il faut raisonnablement que les missions qui leur sont dévolues soient très précises avec des procédures et mécanismes de vérification et de contrôle. Les partis doivent être utiles au pays et à la société et il est parfaitement possible qu'ils le soient davantage dans notre contexte de construction nationale au triple plan économique social et culturel. Mais un débat sur cette problématique est nécessaire et serait sûrement très productif dans la logique et la dynamique du dialogue national.
LA GRANDE-BRETAGNE OUVRE UNE CHAMBRE DE COMMERCE À DAKAR
Cette initiative, portée par une cinquantaine d’entreprises actives dans le pays, vise à renforcer les liens économiques, éducatifs et culturels entre Londres et Dakar.
Le Royaume-Uni procède, ce mardi à Dakar, à l’ouverture officielle de la première Chambre de commerce britannique au Sénégal, a-t-on appris de source diplomatique.
La manifestation, prévue à partir de 14 h 30, dans les locaux de l’ambassade de Grande-Bretagne au Sénégal, verra la participation du ministre sénégalais de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, souligne l’ambassade britannique dans une note d’information transmise à l’APS.
Elle souligne que la Chambre de commerce britannique va fournir un espace de dialogue visant à renforcer les partenariats commerciaux sénégalo-britanniques, promouvoir les investissements durables et stimuler la création d’emplois.
Au moins, cinquante entreprises britanniques opèrent maintenant au Sénégal. Elles sont dirigées par des entrepreneurs qui ont collectivement investi plus de 5 milliards de dollars, près de 2900 milliards de francs Cfa dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures, de l’agriculture, des télécommunications et des services, a fait savoir la représentation diplomatique du Royaume-Uni.
Le lancement de la Chambre de commerce britannique entre dans le cadre des activités de la première édition de la journée dédiée à l’amitié entre le Sénégal et le Royaume-Uni.
La journée dénommée ‘’Xaritoo Day’’ (jour de l’amitié) est marquée par la tenue d’une série d’évènements dont l’objectif est de mettre en lumière les liens et les valeurs qui unissent les deux nations tout en soulignant les perspectives prometteuses pour approfondir le partenariat bilatéral dans des domaines clés tels que l’éducation, le commerce et l’investissement, la sécurité, la culture et le sport à travers un accent particulier sur la jeunesse, explique-t-on.
La journée va être rythmée par l’ouverture officielle de la première école britannique à Dakar, le British international school Dakar (BISD). L’établissement va proposer à la fin de l’été un enseignement basé sur le curriculum britannique.
Elle sera également marquée par une cérémonie de remise de radars côtiers et des équipements informatiques spécialisés d’une valeur de 93 millions de francs Cfa, offerts à la marine sénégalaise par les forces armées britanniques dans le cadre du renforcement du centre d’opérations maritimes du Sénégal.
Cet équipement renforcera les capacités de la marine et des forces de sécurité sénégalaises à lutter contre la criminalité en mer, à protéger les précieuses ressources maritimes et à assurer le contrôle souverain et continu de la zone économique exclusive et des eaux territoriales, a commenté l’ambassade du Royaume-Uni.
Par ailleurs, une foire commerciale réunissant 25 entreprises britanniques et sénégalaises (ayant bénéficié d’un appui de la coopération britannique), et illustrant le dynamisme des liens économiques entre les deux pays va se tenir le même jour.
Dans le domaine culturel, quatre films produits par des jeunes cinéastes sénégalais soutenus par le programme Film Lab Africa du British Council seront présentés, en plus d’un spectacle de danse.
La représentation diplomatique britannique va également ouvrir à la Place du Souvenir africain à Dakar, en collaboration avec la RTS, la télévision publique sénégalaise, une fanzone au grand public pour une diffusion en direct du match devant opposer, mardi, à 18h 45, le Sénégal à l’Angleterre.
PAR SAMBOUDIAN KAMARA
ONU, LE TEMPS DES AMÉRIQUES
Macky Sall à l’Onu ? Si des médias poussent à la roue cette éventualité, en valorisant l’expérience et la notoriété internationale du nouveau « Marrakchi », elle n’est pas étayée par des déclarations dans ce sens du patron de l’Apr...
Macky Sall à l’Onu ? Si des médias poussent à la roue cette éventualité, en valorisant l’expérience et la notoriété internationale du nouveau « Marrakchi », elle n’est pas étayée par des déclarations dans ce sens du patron de l’Apr ; du reste, si cette « campagne » est « politiquement » chargée, elle n’est pas du tout diplomatique, mais surtout porteur d’un autre message, subliminal celui-là, destiné à l’opinion publique, mais aussi à ceux qui, à l’étranger, observent les subtilités des recompositions post-alternance au Sénégal.
C’est le continuum d’une bruyante présence médiatique entretenue par les effets d’une intense activité loin du pays, mais près des puissants de ce monde grâce à son carnet d’adresses, toutes choses concourant à le maintenir dans le jeu. Même virtuellement. Mais les mémoires sont-elles inhibées au point d’oublier le poids des contradictions qui déterminent encore les postures ? Le Président Bassirou Diomaye Faye ne disait-il pas récemment « être au courant des agissements » de son prédécesseur contre lui ? C’est le même qui a maintenant les prérogatives pour faire porter par le Sénégal ce « projet » attribué à Macky Sall. Ambiance…. Dans les faits, il n’existe pas dans la Charte des Nations unies une disposition formelle obligeant un candidat au poste de Secrétaire général à être présenté par son pays.
Cependant, dans la pratique diplomatique, le soutien explicite du pays d’origine du candidat est devenu la norme. Depuis 2016, le processus a été rendu plus transparent grâce à une résolution de l’Assemblée générale, qui recommande que les candidatures soient formellement présentées par les États membres. Ce n’est pas la première fois que la candidature d’un homme d’État sénégalais au poste de Secrétaire général de l’Onu est évoquée. Il faut d’emblée rappeler que le Pr Ibrahima Fall, ancien ministre de l’Enseignement supérieur (1983-1984) puis des Affaires étrangères (1984-1990) a mené une respectable carrière au building de verre, à Manhattan, et dans des bureaux décentralisés de l’organisation, qui le prédisposaient à prétendre au poste.
En effet, il y a été sous-secrétaire général aux droits de l’Homme et directeur général adjoint de l’Office des Nations unies à Genève, puis sous-secrétaire général aux affaires politiques à New York, chargé des affaires politiques africaines (1997-2002) ; et sous-secrétaire général, représentant spécial du secrétaire général pour la région des Grands Lacs, de 2002 à 2007. C’était sous le dernier mandat du Secrétaire général ghanéen, Koffi Annan. Malgré ses états de service, il eut fallu le « parrainage » du Président Wade pour faire aboutir le projet, encore que le principal intéressé n’a jamais évoqué la question publiquement. Cette candidature du Pr Ibrahima Fall n’aurait du reste pas prospéré en raison du principe de rotation au poste.
Bien avant le juriste de renom, le nom du président Abdou Diouf avait été avancé pour le poste alors qu’il était encore en fonction, à la tête de l’État. Dans le « Washington Post », – daté du 20 novembre 1996 -, un journaliste du quotidien Us, John M. Goskho, écrivait en marge d’une enquête sur l’Onu que « lors du choix du nouveau Secrétaire général en 1991, Abdou Diouf, alors président du Sénégal, était mentionné parmi les candidats africains potentiels ». On peut rappeler les propos du même Président Abdou Diouf, lors d’un congrès du Parti socialiste, lançant à la foule de ses inconditionnels, « avec vous j’y suis, avec vous j’y reste », pour faire taire les folles rumeurs qui, à l’époque, en faisaient un potentiel successeur au Péruvien Javier Perez de Cuellar.
C’était le tour de l’Afrique. En 2026, ce ne sera pas le cas, car, toujours selon le principe de rotation, après le Portugais Antonio Guterres, le poste devrait revenir à l’Amérique latine continentale ou aux îles Caraïbes. Selon le Financial Times de ce week-end de Pentecôte, l’Argentin Raphael Grossi, le boss de l’Agence internationale de l’énergie atomique, a lancé sa pré-campagne pour le poste de Secrétaire général de l’Onu. Après l’annonce de l’Argentin, sont également attendues celle de Rebeca Grynspan, vice-Présidente du Costa Rica et actuelle Cheffe de la Conférence de l’Onu pour le commerce (Cnuced), et celle de Mia Mottley, Premier ministre de Barbade. Ces déclarations d’intention ont lieu alors que de nouvelles voix s’élèvent en faveur d’une femme à la tête de l’Onu, dans un contexte où la parité de genre s’impose de plus en plus dans les hautes fonctions internationales.
PAR SAMBA OUMAR FALL
OVERDOSE DE STRESS
Chez nous au Sénégal, les fêtes ont toujours été de vrais moments de réjouissances et nous sommes prompts à nous laisser emporter par notre folie dépensière pour faire plaisir à tout le monde et montrer que nous prenons très au sérieux ces célébrations.
Exit la Tabaski, bonjour les dommages collatéraux. Avec la fête qui a laissé beaucoup de poches trouées, la galère et la dèche sont aujourd’hui les choses les mieux partagées. Ils sont nombreux ceux qui se sont mis dans un sacré pétrin et auront du mal à joindre les deux bouts le reste du mois ; un mois qui risque d’être aussi interminable qu’un jour sans pain.
Chez nous au Sénégal, les fêtes ont toujours été de vrais moments de réjouissances et nous sommes prompts à nous laisser emporter par notre folie dépensière pour faire plaisir à tout le monde et montrer que nous prenons très au sérieux ces célébrations. Nos ressources, parfois très limitées, ne nous empêchent pas de flamber en quelques jours, voire en quelques heures, nos petites économies si difficilement thésaurisées. Cette dérive collective est, au fil des années, devenue contagieuse et rares sont ceux qui y échappent. Le malheur, c’est que nous oublions assez souvent que les lendemains de fête sont toujours terribles. Quand les puits sont à sec, on sait ce que vaut l’eau, dit l’adage. Même le diable qui connaît bien les Sénégalais se barricade pour ne pas y laisser sa queue. Nous jouons à cache-cache avec nos créanciers.
Ceux qui ont un véhicule se rabattent sur les clandos, les usagers de taxis se bousculent dans les bus et autres cars rapides s’ils ne marchent pas. Les salariés se mettent à compter tristement les jours qui les séparent de la fin du mois. Et se surprennent parfois à dénigrer, vilipender et même à invectiver leur employeur parce qu’il a tardé à virer les salaires. Malgré cette fâcheuse situation que nous vivons à chaque lendemain de fête, nous sommes toujours prompts à recommencer. Lors de la prière de la Tabaski, notre imam a axé son sermon sur le gaspillage et la folie dépensière des Sénégalais. Il a rappelé au commun des croyants la nécessité d’épouser de bonnes méthodes de consommation, car le Seigneur interdit formellement la prodigalité, le gaspillage.
Seulement, notre environnement social encourage la dilapidation, surtout quand l’argent est acquis facilement. Et certains, sans nul doute éprouvés par la vantardise et incapables de dompter leurs âmes, s’adonnent à des dépenses débridées lors des fêtes et autres événements qui dévorent des sommes colossales qui auraient pu servir dans des choses beaucoup plus utiles. Et l’imam de rappeler que la folie de la consommation ne doit pas guider nos actes. Que la bonne utilisation de l’argent consiste à ce qu’il soit dépensé dans les nécessités envers soi, sa famille ou les nécessiteux. Le remède qu’il a prescrit, c’est de surveiller de près nos dépenses pour nous éviter une overdose de stress qui, parfois, peut diminuer sensiblement notre espérance de vie.
Après cette belle leçon qui risque fort de ne pas être sue, l’imam a bifurqué sur la thématique de la drogue, notamment le « yamba » (chanvre indien) qui fait actuellement des ravages chez les jeunes. Une autre source de stress pour les parents dont les enfants tombent de plus en plus dans le piège de la dépendance, de l’addiction. Il a longuement disserté sur les méfaits de cette herbe qui tue et qui a un impact dévastateur sur la santé des consommateurs réguliers, qui deviennent impulsifs, agressifs, adoptent parfois des comportements non rationnels. Les mots peinent même à décrire les véritables ravages qu’entraîne l’usage du « yamba » qui ruine la santé physique et mentale, encourage la délinquance, détruit les familles, aggrave l’insécurité et fait prospérer la criminalité. C’est fou comme la drogue (chanvre indien, cocaïne, héroïne, haschich, ecstasy, méthamphétamine, crack, kétamine) circule aujourd’hui dans notre pays.
Normal quand d’aucuns veulent toujours se faire de l’argent facile. Il ne se passe pas un jour, une semaine ou un mois sans que les médias n’annoncent d’importantes saisies, parfois record, et des arrestations par la douane sénégalaise, les forces de défense et de sécurité qui ont affiché leur détermination à faire en sorte que nos villes ne soient pas un supermarché à ciel ouvert de cette saleté. Le trafic est aujourd’hui banalisé et là également, nous ne sommes pas loin de l’overdose. Et l’imam n’a pas tort. L’addiction au « yamba » et autres substances psychotiques constitue un énorme défi de santé publique. Ainsi, la prévention reste une alternative pour sauver les plus jeunes de la tentation et les préserver de cette herbe qui rend dingue et tue, plus qu’elle n’apaise et soigne.
LLAMA IMPACT POUR DYNAMISER L’IA DANS LA SANTÉ, L’AGRICULTURE ET L’ÉDUCATION
Le ministère de la Communication et Meta ont lancé ce programme dédié aux start-up sénégalaises exploitant l’intelligence artificielle open-source. Le dispositif offre formation, mentorat et financement pour dynamiser l’écosystème local.
L’écosystème des start-up sénégalaises est en pleine expansion, porté par des initiatives gouvernementales et privées. L’innovation technologique y est perçue comme un levier stratégique pour stimuler l’économie et répondre aux défis du développement.
Le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique (MCTN) et la multinationale américaine Meta ont annoncé, le jeudi 5 juin, le lancement du programme d’accélération Llama Impact. L’initiative vise à accompagner les jeunes pousses sénégalaises qui utilisent l’intelligence artificielle open-source dans des domaines à fort impact.
Destiné aux start-up en phase de démarrage, le programme cible particulièrement les innovateurs actifs dans la santé (télémédecine, outils de diagnostic, conseil médical IA), l’agriculture (analyse des sols, suivi des cultures, accès au marché) et l’éducation (plateformes EdTech, formation numérique). Une catégorie « Carte blanche » est également prévue pour les projets à fort potentiel hors des catégories classiques.
Les start-up sélectionnées bénéficieront de six semaines de formation pratique, de mentorat technique et de sessions de développement intensives. Une journée de démonstration est prévue à l’issue du programme, leur offrant l’opportunité de présenter leurs solutions devant des investisseurs et de concourir pour un financement allant jusqu’à 25 000 USD, sans cession de parts. Un accompagnement de six mois est également prévu après le programme pour consolider les acquis et faciliter l’accès à d’autres opportunités. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 27 juin.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du New Deal Technologique, la stratégie numérique du pays lancée en février dernier. Parmi ses objectifs, labelliser 500 start-up innovantes, former 100 000 diplômés du numérique par an et générer 150 000 emplois directs dans le secteur d’ici 2034. Le plan vise également à positionner le Sénégal comme un hub de l’innovation en Afrique francophone.
En favorisant l’adoption de l’IA open-source par des start-up locales, le programme entend réduire la dépendance aux technologies étrangères, stimuler l’innovation endogène et renforcer la souveraineté numérique du pays. Des défis restent à relever, notamment en matière d’accès au financement, d’encadrement technique et de mise à l’échelle des solutions développées.
L’ANAM LANCE LA RÉVISION DU CODE DE LA MARINE MARCHANDE
Ce projet vise à intégrer les normes internationales, renforcer la sécurité maritime, protéger l’environnement et accompagner le développement des activités pétrolières et gazières en mer.
Ce mardi 10 juin 2025 se tenait l’atelier de partage de l’Agence Nationale des Affaires Maritimes (ANAM), visant à revisiter le Code de la Marine Marchande. Cette rencontre s’inscrit dans une démarche stratégique pour adapter la législation maritime aux enjeux contemporains et futurs du secteur. L’événement a rassemblé une multitude d’acteurs, tous mobilisés pour une réforme essentielle.
Bécaye Diop, directeur général de l’ANAM a souligné que cette révision du code est une étape fondamentale pour le secteur maritime sénégalais. “Ce code va inclure des dispositions qui reflètent des pratiques nouvelles dans le secteur maritime. Bien entendu, adossé aux normes et aux régulations internationales en vigueur, notamment dans la sécurité maritime, avec un cadre juridique clair et efficace, qui nous permettra d’attirer les investisseurs dans le secteur maritime”, a-t-il expliqué.
Il a également précisé que l’ancien code, datant de 1962, nécessitait une actualisation pour répondre aux réalités actuelles. « La mise à jour du code permettra d’adapter la législation aux défis modernes, notamment ceux liés à la sécurité maritime, à la gestion des épaves, aux navires abandonnés, et aux activités pétrolières et gazières en mer », a-t-il indiqué.
L’atelier intervient à un moment où le Sénégal accentue ses efforts pour développer son secteur maritime, notamment dans l’exploitation des ressources pétrolières et gazières. Le nouveau code de la marine marchande doit ainsi intégrer ces dimensions, tout en assurant la protection de l’environnement marin et la sécurité des activités en mer. L’avocate du cabinet Asafo & CO, qui accompagne l’ANAM, le ministère et l’unité GES-PETROGAZ, a souligné : “On sait que les activités pétrolières et gazières engendrent par nature un danger pour l’environnement marin. Et nous avons profité de la mise à jour de ce code pour nous assurer que l’environnement marin était dûment protégé.”
Selon Bécaye Diop, plus de 800 articles seront inclus dans cette nouvelle version, ce qui témoigne de la profondeur et de l’ambition du projet. L’un des moments clés de l’événement sera la phase de restitution, où les parties prenantes pourront apporter leur contribution et ajuster le texte. La volonté est de créer un code « unique », tout en étant en adéquation avec les standards internationaux. Ce processus participatif permettra de renforcer la légitimité et la pertinence du texte, en intégrant notamment les aspects liés à l’exploitation pétrolière, la sécurité maritime, la protection de l’environnement, mais aussi la condition des gens de mer.
La révision du Code de la Marine témoigne de la volonté d’adapter la législation aux enjeux contemporains tout en anticipant ceux du futur. À travers cette démarche participative et ambitieuse, le Sénégal entend renforcer et garantir un développement durable de ses activités maritimes.
PAR MAMADOU NDIAYE
RAZZIA
Les hautes mers, tant en surface qu’en profondeur, subissent des viols répétés sur fond de batailles féroces dans ces zones sujettes à d’incessantes convoitises. Le manque de clarté dans le droit qui régit proprement les eaux internationales les expose...
Les hautes mers, tant en surface qu’en profondeur, subissent des viols répétés sur fond de batailles féroces dans ces zones sujettes à d’incessantes convoitises. Le manque de clarté dans le droit qui régit proprement les eaux internationales les expose à un honteux accaparement, sous le fallacieux prétexte que ces zones exclusives n’appartiennent à personne, ou plutôt constituent la propriété de tout le monde.
Au mépris des règles de base, alliant la surveillance et le contrôle, des forces navales ou des puissances maritimes occultent les dangers, minorent les conséquences et s’obstinent à exploiter les richesses, en faisant sauter les « digues » de protection des aires marines protégées. Les fonds marins sont raclés, les écosystèmes gravement perturbés, notamment la biodiversité, les récifs coralliens, et les effets collatéraux du réchauffement climatique.
À ces fléaux s’ajoute la pollution plastique, véritable danger de mort des espèces en survie, et qu’aucun traité contraignant ne sauve de la dégradation. Le plastique circule dans l’océan et vogue au gré des vagues sous la forme d’un effet radeau, qui ravage les micro-organismes.
Or, la beauté irradiante des grands océans fascine encore les hommes, toujours tentés d’explorer les profondeurs afin de sonder les mystères enfouis. Toutefois, la sagesse commande d’explorer avant d’exploiter. Mieux : nettement moins connues (et maîtrisées) que les surfaces, les profondeurs constituent un trou abyssal de méconnaissance.
Ceux qui, à l’instar des États-Unis, se ruent sur l’exploitation minière des grands fonds paralysent les approches concertées à une vaste échelle, en faisant courir à l’humanité des risques majeurs de déséquilibre. C’est connu : les océans sont vitaux. Ils absorbent plus de 80 % du carbone lâché, réduisant ainsi le degré de réchauffement du climat qui impacte notre Terre nourricière.
Grâce à la mer, les continents respirent mieux. Trois cent soixante millions de kilomètres carrés, et 80 millions de tonnes de poissons capturés. Deux cent cinquante espèces répertoriées — presque l’équivalent inconnu encore de la science. Les humains ne cernent pas l’altérité pour apprécier les vivants marins et aquatiques. Ce fossé se creuse davantage du fait de l’indifférence, qui ne s’explique pas.
Selon l’OCDE, la valeur économique des océans se chiffre à trois mille milliards d’euros par an ! Le Deep Sea Mining pousse les États-Unis à exploiter unilatéralement les ressources des fonds : métaux précieux, terres rares, dans cette immense zone des Caraïbes et de l’océan Pacifique.
En haute mer, seuls 8 % des espaces océaniques sont protégés. Faible. D’où la décision prise par la Conférence ONU sur les Océans, tenue à Lisbonne en 2022, de relever l’objectif pour le hisser à 30 %. Raisonnable, compte tenu des réticences, et surtout des appétits voraces des puissances industrielles outillées pour passer outre les directives collégiales. Dans une certaine mesure, les données essentielles sont connues : un monde virtuel se projette, les espèces disparaissent, d’autres, encore plus résilientes, quittent les chaleurs des tropiques pour se retrouver dans des espaces maritimes plus froids, en plongeant davantage sous les eaux.
Ces migrations sont le fait de l’homme, insatiable et impuissant à modérer ses besoins pour éviter le gaspillage nuisible à la pérennité de l’écosystème mondial. En offrant du temps à la vie marine, elle se reconstitue facilement. D’autant que les baisses drastiques de captures de la sardinelle, par exemple, accroissent la pauvreté des maigres revenus qui ne peuvent plus se la payer.
Résultat : la désolation s’affiche le long des quais et des ports des pays africains ayant une façade maritime.
Au Sénégal, les pirogues artisanales jonchent les plages. Les rares embarcations reviennent avec très peu de prises, insuffisantes pour approvisionner les marchés traditionnels. La pêche informelle abusive, et l’absence de repos biologique, ruinent toutes chances de relance de ce secteur aux potentialités insoupçonnées. La facilité d’octroi de licences à des bateaux étrangers, placés sous pavillons sénégalais, prive la zone, jadis poissonneuse, de toute perspective d’embellie économique.
Faut-il dégager des priorités ? Au-delà des juridictions des États, les océans relèvent du patrimoine commun de l’humanité. En Afrique, les pays de l’hinterland n’ont accès à la mer que via des accords commerciaux avec les pays riverains de l’Atlantique.
Eux-mêmes disposent de très faibles moyens pour surveiller leurs côtes, où affluent clandestinement de vieux bateaux de pêche en provenance d’Asie. Ce n’est pas tout : de grands chalutiers et des navires-usines mouillent au large et ne sont nullement inquiétés. D’ailleurs, la disproportion des moyens avantage ces pirates des hautes mers qui pillent impunément. D’aucuns évoquent une perte de souveraineté, qui oblige les États pillés à chercher protection auprès d’autres États dont les ressortissants infligent ces dégâts dans le Sud global.
La nouvelle frontière qui se dessine intègre les océans tout en se focalisant sur les fonds marins. Ils font l’objet d’âpres négociations, mais ne sont pas régis par des règles de droit consensuelles.
Ces ressources ravivent les appréhensions et les convoitises entre puissances industrielles dépourvues d’éthique, alors que les profondeurs océaniques nécessitent de larges concertations. Sur les mers hautes, et de plus en plus chaudes, de l’océan Atlantique, flottent d’innombrables bateaux russes, chinois, turcs. Ils n’hésitent pas, du reste, à se montrer magnanimes dans de factices élans de coopération avec l’Afrique, en offrant bourses, stages ou en assurant la sécurité, à l’image du Groupe Wagner présent dans l’Alliance des États du Sahel (AES). La situation est très préoccupante sur les eaux territoriales et internationales de l’Afrique, géostratégiquement riveraine des océans Indien, Pacifique et Atlantique. Cette position avantageuse ne propulse pas le continent, qui peine à exister et à préserver ses ressources de façon unie et cohérente. Voilà une cause supranationale qui mérite bien une mobilisation pour une forte gouvernance des océans avant le chaos annoncé.
SOPHIE GLADIMA AUDITIONNÉE CE MERCEDI PAR LA HAUTE COUR DE JUSTICE
Poursuivie pour détournement de fonds publics liés au fonds Force Covid-19, l’ancienne ministre des Mines devra répondre aux accusations d’association de malfaiteurs, escroquerie et blanchiment de capitaux portant sur près de 200 millions de FCFA.
Sophie Gladima, ex-ministre des Mines et de la Géologie sous la présidence de Macky Sall, sera entendue demain, mercredi 11 juin, par la Haute Cour de justice, selon le journal Les Échos. Elle sera extraite de prison pour cette deuxième audition devant la haute juridiction chargée de juger les anciens ministres et chefs d’État.
Première des cinq anciens ministres inculpés à avoir été placée sous mandat de dépôt, Sophie Gladima est poursuivie pour « association de malfaiteurs, détournement de deniers publics, escroquerie », blanchiment de capitaux et complicité, dans une affaire portant sur un montant de 193 millions 70 mille francs CFA, détournés sur la somme d’un milliard de francs CFA que son ministère avait reçu du fonds Force Covid-19.
Le rapport de la Cour des comptes, avait relevé de nombreuses irrégularités, notamment dans la gestion de projets tels que la construction d’un centre de gravimétrie à Kédougou. L’ancienne ministre a toujours nié ces accusations et devra désormais convaincre la commission d’instruction de sa bonne foi.
Le dossier s’appuie également sur le témoignage de son ancien Directeur de l’administration générale et de l’équipement (DAGE), Alassane Diallo, actuellement en fuite.
TEST DE VÉRITÉ POUR PAPE THIAW ET SES LIONS
Quatre jours après l'Irlande, le Sénégal retrouve l'Angleterre à Nottingham. Une revanche attendue depuis la défaite 3-0 en huitièmes de finale du Mondial 2022 au Qatar, avec l'invincibilité de 21 matchs en jeu
Quatre jours après le nul concédé devant l'Irlande (1-1), le Sénégal aborde son second match amical en affrontant l'Angleterre, ce mardi au City Ground Stadium de Nottingham. Invaincus depuis 21 matchs, les Lions tenteront de maintenir la dynamique, en testant les progrès réalisés depuis cette large défaite subie en 8èmes de finale du Mondial 2022 contre la sélection anglaise. Mais surtout d'engager en septembre les éliminatoires de la Coupe du monde avec plus de certitudes.
Quatre jours après avoir arraché le match nul (1-1) devant l'Irlande, le Sénégal affronte ce mardi, à 19 heures au City Ground Stadium de Nottingham, l'Angleterre. Ce deuxième match amical de la fenêtre de juin sera une étape décisive dans la préparation du Sénégal pour les 5ème et 6ème journées des éliminatoires du Mondial 2026 qui se jouent en septembre. Les Lions auront avant tout une revanche à prendre face aux Three Lions, après leur défaite (3-0) subie en huitièmes de finale de la Coupe du monde 2022, au Qatar.
Après avoir pris le relais d'Aliou Cissé à la tête de la sélection, Pape Thiaw va vers un test important. Au sortir de ce match, il s'agit pour le technicien de garder une invincibilité de 21 matchs et d'avoir plus de certitudes face à une formation européenne de calibre mondial. Il sera aussi important d'affiner davantage son organisation collective en donnant du temps de jeu à cette vague de nouveaux joueurs et mettre de la concurrence à certains postes.
Au sortir du premier test contre la formation irlandaise, le sélectionneur s'est félicité de la maîtrise collective dont son équipe a fait preuve lors de la deuxième période en insistant sur l'esprit collectif qui anime son groupe. « Je préfère parler du collectif. Aujourd'hui, on a mis une équipe en place qui, selon nous, pouvait bien faire. Elle l'a fait, surtout en deuxième mi-temps. Chez nous, il n'y a pas de première ou de deuxième équipe, tout le monde est concerné et opérationnel. Le choix était porté sur certains joueurs aujourd'hui, et ils ont montré qu'ils méritaient leur place. »
Après l'Irlande, Pape Thiaw dispose de plus d'options avec le retour des cadres comme le capitaine Kalidou Koulibaly et Moussa Niakhaté, Idrissa Gana Guèye, Edouard Mendy ou Nicolas Jackson. Avec son nouveau sélectionneur Thomas Tuchel, l'Angleterre vient d'enchaîner trois victoires dans les qualifications du Mondial 2026. Même si elle ne s'est pas montrée conquérante lors de son dernier match de samedi face à Andorre (0-1). Harry Kane a inscrit l'unique but dès le début de la seconde période.