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30 mai 2025
DIOMAYE ENGAGE LA RÉFORME DE L'ÉDUCATION
Dans une dynamique de modernisation et d’ouverture sur le monde, l’enseignement de l’anglais a été introduit dans l’élémentaire, notamment dans les classes de CM1 et de CM2 et le démarrage a été effectif depuis le 14 janvier dernier
Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye vient de boucler une année à la tête du Sénégal. Dans le secteur de l’éducation, des initiatives sont lancées sous son impulsion. Il s’agit par exemple de l’introduction de l’anglais à l’élémentaire, du recrutement de 2000 enseignants, entre autres. Tout de même, de nombreux défis persistent.
Dans une dynamique de modernisation et d’ouverture sur le monde, l’enseignement de l’anglais a été introduit dans l’élémentaire, notamment dans les classes de CM1 et de CM2 et le démarrage a été effectif depuis le 14 janvier dernier. Cette décision qui vise à doter les jeunes élèves de compétences linguistiques dès leur plus jeune âge, constitue une phase d’expérimentation qui marque le début d’une réforme majeure dans le système éducatif sénégalais. Lors du Conseil interministériel sur la rentrée scolaire tenu en septembre dernier, le Premier ministre Ousmane Sonko avait demandé au ministre de l'Éducation de préparer une feuille de route claire et détaillée pour encadrer cette expérimentation et sa mise en place progressive. Non sans insister sur la nécessité de garantir un accès équitable à l’apprentissage de cette langue pour tous les élèves, tout en répondant aux exigences du monde professionnel.
En effet, l’école sénégalaise est confrontée à un déficit d’enseignants. Face à ce problème, le président de la République avait annoncé un programme de recrutement d’enseignants. En conseil des ministres en décembre dernier, Bassirou Diomaye Faye a demandé au « Ministre de l’Education nationale, au Ministre de la Formation professionnelle et technique et au Ministre des Finances et du Budget de finaliser dans les meilleurs délais, sous la supervision du Premier Ministre, un programme spécial de recrutement d’enseignants sur trois ans (2025, 2026, 2027), selon les spécialités et matières prioritaires ciblées ».
Dans ce cadre, le ministère de l’Education nationale a lancé le recrutement spécial de 2000 enseignants en janvier dernier pour répondre aux défis immédiats du secteur. Depuis l’installation des nouvelles autorités, des initiatives ne manquent pas allant dans le sens de moderniser le système éducatif. Bassirou Diomaye Faye évoque également plusieurs chantiers le secteur. Il a donné des instructions pour une évaluation du système éducatif dont « les programmes sont en inadéquation avec les réalités nationales, les enjeux du numérique et les besoins de l’économie nationale ». Il a aussi fait souligner la digitalisation du système éducatif, la planification, sur les cinq prochaines années, un programme de réalisation d’infrastructures scolaires adaptées et d’amélioration de l’environnement pédagogique dans toutes les académies du pays afin de régler la question des abris provisoires. Il faut dire que les maux qui minent le secteur de l’éducation, sont énormes : abris provisoires, programmes scolaires inadaptés, déficit d’enseignants, de salles de classe etc.
VERS UN NOUVEAU PROGRAMME FMI-SÉNÉGAL
Le Sénégal et le Fonds monétaire international pourraient aller vers un nouveau programme de coopération, a assuré Edward Gemayel, le chef de mission de l’institution internationale pour le Sénégal qui séjourne dans le pays (18-26 mars)
Le Sénégal et le Fonds monétaire international pourraient aller vers un nouveau programme de coopération, a assuré Edward Gemayel, le chef de mission de l’institution internationale pour le Sénégal qui séjourne dans le pays (18-26 mars). En entretien avec l’Agence sénégalaise de presse (Aps), il a réitéré également sa recommandation relative à une suppression progressive des subventions de l’énergie consommée par les ménages.
«À la suite des défaillances et des lacunes identifiées par la Cour des comptes, nous sommes en train d’identifier des réformes et mesures correctrices pour renforcer et améliorer la gestion des finances publiques, l’économie de manière générale », l’assurance est du chef de mission du Fmi Edward Gemayel dans un entretien avec l’APS. Il signale que les discussions de l’institution financière avec le Sénégal “se focalisent sur une chose : comment faire en sorte que ce qui s’est passé (la publication de données erronées) ne se reproduise plus”. “C’est la chose la plus importante”, a-t-il insisté.
Le Sénégal a exprimé la volonté d’avoir un nouveau programme de coopération avec le FMI, selon M. Gemayel. “Une fois que ce misreporting sera derrière nous, nous allons travailler à un nouveau programme que les autorités sénégalaises ont souhaité avoir avec le FMI”, a-t-il dit. Selon lui, le Sénégal n’est pas le premier pays où cela est arrivé. Il y en a d’autres en Afrique comme dans les autres continents. Il ajoute : “Nous saluons les efforts faits par les autorités sénégalaises dans un esprit de transparence.”
Dans la foulée, Edward Gemayel a déclaré que le Fonds monétaire international (FMI) va accorder au Sénégal une dérogation relative aux décaissements effectués par le pays sur la base de données erronée, ou bien lui demander de les rembourser. “À la suite de ces misreportings (déclarations erronées), nous allons remettre un rapport au conseil d’administration du FMI. Il y aura ensuite deux possibilités”, a dit M. Gemayel. “Soit le FMI va accorder une dérogation au Sénégal, sur les décaissements effectués par le pays sur la base de données erronées, en contrepartie de mesures correctrices que les autorités sénégalaises vont prendre en faisant en sorte que ce qui s’est passé ne se reproduise plus”, a-t-il précisé
Par ailleurs, le Fonds monétaire international (FMI) a réitéré sa recommandation relative à une suppression progressive des subventions de l’énergie consommée par les ménages. Le gouvernement envisage d’appliquer cette recommandation récurrente du FMI en faveur d’une suppression progressive des subventions de l’énergie.
Pour rappel, l’État du Sénégal alloue ”plus de 4 % du PIB aux subventions des produits énergétiques : électricité, essence, supercarburant, gasoil et gaz butane”, indique un document publié en mai 2024 par la direction générale de la planification et des politiques économiques du ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération.
Par Baba DIOP
SOUPOU KANDJA
Ton’s, bien qu’ayant débuté le Ramadan le dimanche, a décidé de fêter la Korité avec ceux qui ont commencé un jour avant. Il poussa Tata à déclencher le compte à rebours. Tata feuilleta son cahier de recettes culinaires, hérité de ses grands-parents.
Ton’s, bien qu’ayant débuté le Ramadan le dimanche, a décidé de fêter la Korité avec ceux qui ont commencé un jour avant. Il poussa Tata à déclencher le compte à rebours. Tata feuilleta son cahier de recettes culinaires, hérité de ses grands-parents. Elle commença à dresser la carte des menus. Mardi : Souloukh Mbalakha, mercredi : mafé kandja, Jeudi : Niari tchine et Vendredi : pour remercier notre Seigneur, d’un si apaisant Ramadan, un Penda Mbaye souweer à la sauce crevettes saint-louisienne. De la poitrine de Ton’s, sortit un « euskey » bien appuyé, suivi de « péleu péleup », en guise d’applaudissement. Ton’s, à la surprise générale, changea de ton. Il dit : « Tout ceci est bien mais, je décrète le menu unique. « Soupou kandja. Ndogou soupou kandja, kheud ba koor gui diékh »
Tata en grande dame qui sait flatter l’égo de son mari, acquiesça. Elle se mit au fourneau, versa quelques gouttes de permanganate dans l’eau pour désinfecter le kandja et les assortiments de piments de la cueillette du jour. Elle apprêta le poisson Beur coupé en tranches. Elle enduisit le khar bopp de nokoss, coupa le kandja en rondelles, kani projet, kani goana, kani khégn, kani thioukli, guedj yass, nététou, kong fumé et du diw tiir. Beaucoup de diwu tiir . L’odeur du soupou kandja voltait au- dessus de Ton’s qui avait les narines en éventail. Au ndogou Ton’s n’attendit pas le quinquéliba pour exiger d’être servi. Il fut doublement servi, en redemanda, lui qui disait ne pas aimer le piment. Au moment de la prière, le ventre de Ton’s grondait comme tonnerre en hivernage. Quand il se baissa, le diw tiir coula de ses narines. Affolé, son voisin de sapé, d’alerter « Ton’s sa ngi boori » et Ton’s de rétorquer : « Du boori diw tiir bila »
LA PAGAILLE DES HORS-LA-LOI
Faire en sorte que l’exploitation des hydrocarbures n’ait pas d’impacts négatifs sur l’environnement est un défi que les autorités devront réaliser. La récente fuite de gaz des champs gaziers de GTA, à Saint-Louis, montre que le risque est latent
Faire en sorte que l’exploitation des hydrocarbures n’ait pas d’impacts négatifs sur l’environnement est un défi que les autorités devront réaliser. La récente fuite de gaz des champs gaziers de Grande Tortue Ahmeyim (GTA), à Saint-Louis, montre que le risque est latent. Déjà, l’extraction des mines a causé d’importants dégâts à l’environnement, dans les différentes zones minières au Sénégal. D’ailleurs, entre décembre 2023 et septembre 2024, aucune des 484 nouvelles demandes d’exploitation minière soumises ne respecte la réglementation en vigueur.
La fuite de gaz dans les champs gaziers de Grande Tortue Ahmeyim (GTA), à Saint-Louis, quelques mois seulement après le démarrage officiel de l’exploitation, le 31 décembre 2024, remet sur la table la problématique de l’impact de l’exploitation des hydrocarbures sur l’environnement. L’Etat et l’entreprise British Petroleum (BP) ont annoncé, tout de même, la réparation de la fuite. «Ce mercredi 12 mars 2025, l’Opérateur du projet gazier GTA, BP, a notifié la réussite de l’installation de l’équipement réparant le puits A02 sur lequel une fuite avait été notifiée depuis le 19 février 2025», annonçait un communiqué du ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines. Le même document signale, par ailleurs, «que les tests et les observations réalisées indiquent l’absence de fuite. Les images satellitaires, prises après l’intervention, n’ont pas révélé de présence de bulles ou de condensats à la surface de l’eau», confirmant ainsi la réparation de la pièce défectueuse. L’impact de l’exploitation du gaz à Saint-Louis nourrit les craintes des pêcheurs artisanaux. Au temps, la Direction de l’Environnement et des Etablissements classés (DEEC), actuelle Direction de la Réglementation environnementale et du Contrôle (DREC), avait sollicité la Commission néerlandaise pour l’Evaluation environnementale (CNEE) aux fins de donner un avis indépendant sur l’Etude d’impact environnemental et social (EIES) du Projet de production de gaz naturel liquéfié (GNL) Grand Tortue / Ahmeyim. L’objectif principal était d’obtenir un avis externe sur les mesures proposées par les opérateurs pour l'atténuation ou la suppression des impacts afin de protéger l'environnement et, en particulier, les ressources halieutiques, la biodiversité et le littoral. Cet avis indépendant visait à favoriser une prise de décision informée sur l’octroi du permis environnemental. Par ailleurs, l’avis devrait contribuer à l’Évaluation environnementale stratégique (EES) du secteur pétro-gazier offshore.
Selon cette commission néerlandaise, l’Etude d’impact environnemental et social (EIES) du projet GTA a tenu compte d’une grande quantité́d’informations pertinentes qui devraient permettre des propositions de gestion argumentées et basées sur de bonnes connaissances. Néanmoins, la commission néerlandaise estime que ces informations ne sont pas toujours complètes et qu’elles n’ont pas été suffisamment exploitées. Ce constat a entrainé, selon toujours la commission, une analyse insuffisante du milieu marin et côtier, de la socio- ́economie de la sous-région de la zone du projet ainsi que de sa vulnérabilité́ face aux impacts liés au projet. Elle a constaté que l’EIES est incomplète sur les raisons des choix qui ont été́ faits dans la conception du projet. Ces lacunes dans l’information, l’analyse et la justification des choix, rendent difficiles une appréciation de la magnitude d’impacts et la pertinence des mesures de mitigations proposées. La prise en charge des inquiétudes de cette commission et des appréhensions communautaires reste un mystère. De même, note la source, l’exploitation du gaz de Saint-Louis a été lancée sans qu’une grande communication ne soit faite sur les mesures prises pour réduire les impacts environnementaux. Au même moment, un peu plus loin, l’exploitation du pétrole de Sangomar a, elle aussi, démarré et devra être conciliée avec les activités des insulaires du Delta du fleuve Saloum notamment celles de pêcheurs artisanaux, des femmes transformatrices de produits halieutiques, et la cueillette de fruits de mer, etc.
L’exploitation minière à l’origine d’un désastre écologique
Bien avant le début de l’exploitation des hydrocarbures, les ressources minières sont extraites dans plusieurs régions du Sénégal, dans des conditions qui ne respectent pas toujours la préservation de l’environnement. Dans la zone de Mboro, les populations se plaignent de pertes d’espaces agricoles, dues à des multinationales qui exploitent les terres pour extraire des minéraux, sans procéder à la réhabilitation nécessaire, contrairement aux exigences du Code de l’Environnement. Il en est de même dans plusieurs autres parties du pays. En novembre 2023, il est ressorti d’une étude de la Direction des Mines, notamment un audit des Plans de gestion environnementale (PGES) pour l’opérationnalisation du Fonds de réhabilitation des sites miniers et des carrières, que moins de la moitié des carrières a fait l’objet d’une Etude d’impact environnemental et social (EIES), soit 47% des projets de carrières, tandis que 44% de ces derniers ne disposent pas d’études et 9% ont des EIES en cours (rapport non encore validé par l’administration environnementale).
Pour les carrières n’ayant pas fait l’objet d’une étude d’impact environnemental, il s’agit notamment de celles antérieures à la loi N°2001-01 du 15 janvier 2001, portant Code de l’Environnement qui exige la réalisation d’une étude d’impact environnemental avant la mise en œuvre de tout projet miner. L’inexistence d’une EIES étant liée, selon le rapport, au manque d’informations des promoteurs sur l’obligation de réaliser, préalablement à toute activité, une étude d’impact environnemental. Comme explications, l’étude fait ressortir que certains promoteurs ont plusieurs autres carrières appartenant au même titre et ils pensent qu’il suffit d’en faire l’étude d’une seule carrière pour couvrir l’ensemble du titre. Pour les petites mines n’ayant pas fait l’objet d’une évaluation environnementale, sept (7) se trouvent dans la région de Kédougou, deux (2) à Thiès, deux (2) autres à Matam dont l’une est à Ndendory. Une autre mine se trouve à Bakel, dans la région de Tambacounda.
S’agissant des concessions minières qui n’ont pas fait l’objet d’une évaluation environnementale, on les retrouve à Thiès : deux (2) dont l’une se trouve à Darou Khoudoss, l’autre à Thicky. Il y a aussi une installation dans la Falémé à Kédougou. Pour les carrières qui n’ont pas fait l’objet d’une évaluation environnementale, plus d’une trentaine se trouve dans la région de Thiès. Trois (3) sont dans la région de Tambacounda, à Koussanar. Bafoundou et Marougoukoto sont aussi concernés. A Kédougou, on en dénombre quatre (4) : Mako, Ibel Ndebou et Dimboli. Dans la région de Dakar, Ndoukhoura Wolof accueille aussi une installation qui n’a pas fait l’objet d’une étude environnementale. A côté, il y a des carrières dont les études d’impact environnemental sont en cours. On en retrouve trois (3) dans la région de Thiès. Elles sont à Thiès, Ngoundiane et Ndébou. Neuf (9) sont dans la région de Kédougou, à Tomboronkoto, Saraya, Wassadou et Mako.
Bref, ce qui est constant dans l’étude, c’est que l’existence d’un plan d’impact environnemental ne garantit pas la disponibilité d’un plan de réhabilitation. 47% des carrières qui ont fait l’objet d’une EIES n’ont pas de plan de réhabilitation budgétisé. D’après le document, l’absence de plans de réhabilitation de certaines évaluations environnementales peut s’expliquer par le fait que l’élaboration d’un plan de réhabilitation au sein des rapports d’EIES est absente de la loi portant Code de l’Environnement en vigueur. Toutefois, des efforts de réhabilitation sont entrepris par des compagnies. A côté des compagnies, l’exploitation traditionnelle de l’or est à l’origine d’une pollution de la Falémé, obligeant l’Etat à prendre la mesure d’interdiction de la pratique de l’orpaillage sur un rayon de 500 m du cours d’eau.
Diomaye actionne son gouvernement
A signaler que la réhabilitation des sites miniers, après exploitation, est une directive de la législation sénégalaise. Un Fonds de réhabilitation des sites miniers est instauré depuis 2003, mais il n’est pas fonctionnel car n’étant pas alimenté. L’alimentation de ce fonds n’a commencé que ces dernières années. La somme mobilisée n’est pas trop importante et s’estimait, en 2023, à 1,5 milliard. Certains exploitants refusent de se soumettre à la loi, sous prétexte que leurs contrats n’intègrent pas cet aspect, car antérieurs à son adoption. L’éclaircie dans la grisaille est que les nouvelles autorités semblent avoir pris conscience du problème En Conseil des ministres du 29 janvier 2025, le gouvernement a souligné que «l’exploitation des ressources minières dans plusieurs localités du pays ne participe pas activement au développement territorial et ne profite pas aux populations locales». Voilà pourquoi, a informé le communiqué de ce Conseil des ministres, «le Président de la République a demandé aux ministres en charge des Mines, des Collectivités territoriales, des Finances, de l’Économie et de l’Environnement de procéder, sous la supervision du Premier ministre, à l’évaluation nationale de l’impact économique, social et environnemental de l’exploitation minière sur le développement des localités polarisées».
Mieux, le président de la République avait indiqué, «l’urgence de faire le point sur le Fonds d’Appui au Développement des Collectivités territoriales et les investissements en infrastructures sociales de base issus des prescriptions du Code minier ». Par ailleurs, le président Bassirou Diomaye Faye a demandé au gouvernement, «de définir avec les acteurs territoriaux un mécanisme consensuel d’amélioration des relations entre les sociétés minières et les populations à travers la préservation de l’environnement et du cadre de vie, la promotion des emplois locaux et un meilleur encadrement de la Responsabilité sociétale d’Entreprise (RSE)».
L’impact de l’exploitation des ressources extractives sur l’environnement est aussi revenu dans les discussions du Conseil des ministres du 12 mars 2025. Tout en soulignant que la transparence dans la gouvernance des ressources naturelles demeure une exigence prioritaire de l’Etat, le président de la République a rappelé «son attachement au bon fonctionnement du Comité national de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries extractives (ITIE Sénégal) et au renforcement permanent de ses moyens d’intervention dans le cadre de l’exécution de ses missions». Le président Diomaye Faye a demandé à son gouvernement «de prendre toutes les mesures requises, en relation avec ITIE Sénégal, en vue de satisfaire aux nouvelles exigences de la norme ITIE 2023 en perspective de la prochaine validation du Sénégal dont le démarrage est prévu en juillet 2025 ».
Mieux, le Chef de l’Etat est revenu sur «l’importance de veiller à la gestion optimale des impacts environnementaux et sociaux de l’exploitation minière et pétrolière sur le bien-être des populations». Il a, à ce sujet, requis un bilan des Fonds miniers d’appui et de péréquation des Collectivités territoriales, ainsi que du Fonds de réhabilitation des sites miniers. Il a chargé les ministres impliqués de tenir, sous leur présidence effective, des revues sectorielles avec le Comité national ITIE afin de mieux préparer le processus de validation du Sénégal et d’informer les citoyens et l’ensemble des parties prenantes sur la gouvernance du secteur extractif.
484 demandes d’autorisation d’exploitation enregistrées non conformes et 71 demandes de renouvellement sur 77 déposees hors-la-loi
En attendant, le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Biram Soulèye Diop, a révélé jeudi dernier, 20 mars 2025, qu’aucune des 484 nouvelles demandes d’exploitation minière soumises entre décembre 2023 et septembre 2024 ne respecte la réglementation en vigueur. S’exprimant lors d’un atelier consacré à la relance du hub minier régional, dans le cadre de son alignement avec l’Agenda de transformation 2050, le ministre a, par ailleurs, précisé que sur les 77 demandes de renouvellement déposées, seules 06 répondent aux exigences légales. «Tout le reste est hors la loi», a-t-il affirmé, enjoignant les entreprises concernées à se conformer aux règles en vigueur. Évoquant la répartition des titres miniers, Biram Soulèye Diop a informé que «41% des titres et autorisations sont délivrés entre la région Est et Dakar». Le même taux est octroyé dans la région de Thiès
Dès lors, il a annoncé une démarche de transparence et de réorganisation du secteur, pour une meilleure connaissance et maîtrise des activités minières par ses équipes, tout en identifiant l’ensemble des détenteurs de titres, la «mise en place des commissions chargées de collecter et d’analyser les informations nécessaires afin de permettre à l’État de disposer de données fiables sur le secteur». Cela suppose une revue exhaustive de l’intégralité des titres miniers depuis 1959. «Le rapport a été transmis au président de la République et au Premier ministre», a-t-il conclu.
L’IMPERATIF DE RACHAT POUR LES LIONS
Neutralisés il y a trois jours à Benghazi (Libye) par le Soudan (0-0), le Sénégal accueille le Togo ce mardi ( 21h) au stade Abdoulaye Wade, en match comptant pour la 6e journée des qualifications pour la Coupe du monde 2026.
L’équipe du Sénégal poursuit la course vers la qualification au Mondial 2026 en accueillant, ce mardi 25 mars au stade Abdoulaye Wade (21h), celle du Togo pour le compte de la 6e journée. Neutralisés samedi par le Soudan et doublés par la RD Congo dans le groupe B, les Lions auront l’obligation de se racheter et de convaincre leur public après une performance jugée décevante à Benghazi. A défaut de compliquer davantage le parcours dans ces éliminatoires déjà mal engagés avec deux victoires et trois matchs nuls.
Neutralisés il y a trois jours à Benghazi (Libye) par le Soudan (0-0), le Sénégal accueille le Togo ce mardi ( 21h) au stade Abdoulaye Wade, en match comptant pour la 6e journée des qualifications pour la Coupe du monde 2026. Avec deux victoires et trois matchs nuls à son actif qui les relèguent désormais à la 3e place (9 points) du groupe B derrière le Soudan (1er, 11 pts) et la RD Congo (2e,10 pts), le bilan n’est pas reluisant à l’heure d’affronter les Eperviers togolais.
S’ils gardent encore leur destin en main, les Lions n’auront d’autre alternative que d’assurer les trois points qui leur permettront de rebondir et de relancer idéalement la course à la qualification. Ce match retour devant leur public sera également mis à profit pour les partenaires de Sadio Mané pour convaincre sur leur jeu. Surtout après une prestation jugée indigeste pour ne pas dire décevante. Nombre de supporters et d’observateurs n’ont en tout cas pas manqué d’étaler leur dépit après le match nul vierge. Si ce n’est pour ensuite contester le système tactique qui a été mis en place, le choix ou encore pour relever le manque criard d’efficacité noté devant les buts. Quoiqu’il en soit le coach des Lions doit impérativement apporter des changements en revoyant son animation au milieu de terrain qui a enregistré le forfait de Pape Guèye. Tout comme la ligne d’attaque qui, selon les observateurs, n ’a pas été à niveau afin de donner entière satisfaction.
Certes, historiquement, le Sénégal a souvent pris le dessus mais le Togo reste une des équipes qui a souvent été difficile à jouer. Il suffit que de se rappeler de cette double confrontation de 2025 où les Eperviers d’Emmannuel Adebayor avait réussi, sur le chemin du Mondial-2006 en Allemagne, à barrer la route au Sénégal en l’accrochant à Dakar (2-2).Avec 9 pts au compteur, le Sénégal ne peut pas se permettre de concéder un autre faux pas à domicile.
A défaut de compliquer un peu plus sa course vers une troisième qualification d’affilée au Mondial. D’autant que le Soudan qui affronte, en même temps le Soudan du Sud, lanterne rouge du groupe, (2 pts), tient une bonne opportunité de conforter sa place de leader à quatre journées de la fin des éliminatoires.
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE MARDI 25 MARS 2025
Sud Quotidien, Walf Quotidien, L'Observateur, Libération, Enquête, Vox Populi, L'As, Record, Le Soleil, Le Témoin Quotidien,
Sud Quotidien, Walf Quotidien, L'Observateur, Libération, Enquête, Vox Populi, L'As, Record, Le Soleil, Le Témoin Quotidien,
LES SENEGALAIS VONT VOIR UN AUTRE VISAGE DES LIONS
Face à la presse hier, lundi en fin de matinée, Pape Thiaw est revenu sur la prestation de ses hommes à Benghazi face au Soudan, non sans manquer de commenter la position du Sénégal dans son groupe.
Face à la presse hier, lundi en fin de matinée, Pape Thiaw est revenu sur la prestation de ses hommes à Benghazi face au Soudan, non sans manquer de commenter la position du Sénégal dans son groupe. Pour le sélectionneur national, tout devra se jouer dans la phase retour où l’équipe aura l’ambition de prendre le maximum de points.
Prendre part à des éliminatoires à la Coupe du monde que le Sénégal n’a plus manqué depuis 2014 n’est pas une chose aisée. Pourtant, Pape Thiaw a affirmé qu’il avait une pression avec la 3e place actuelle du Sénégal, mais une pression positive. « Oui, nous avons une pression du fait que le Sénégal a désormais pris habitude de se qualifier au mondial. Mais c’est une pression positive ! Nous avons l’habitude certes de terminer premier, mais à la fin du bal. Là, nous en sommes à la fin de la phase aller des éliminatoires et nous sommes à 2 points du leader », a répondu le sélectionneur national en conférence de presse de veille de match face au Togo.
Une sérénité qu’il faudra garder et mettre en œuvre sur le terrain pour revenir plus fort et espérer terminer à la première place. Pape Thiaw rien n’est encore joué. Il faudra juste prendre le maximum de points. « Il reste 15 points à prendre, nous ferons le tout pour prendre le maximum de points (pourquoi pas les 15) et terminer à la tête de ce groupe à l’issue des éliminatoires. Je sais que nous avons un groupe déterminant qui a envie de se racheter à partir de demain. Je pense que les Sénégalais vont voir un autre visage des Lions demain (ce soir, NDLR), mais aussi pour les matchs qui restent », a confié le coach des Lions à 24 heures de la rencontre contre les Eperviers du Togo.
SUR LE FORFAIT DE SON MILIEU DE TERRAIN : « Pape Guèye, un joueur qui est très important pour le collectif mais… »
Pape Guèye est forfait pour la rencontre qui oppose ce mardi du Sénégal au Togo comptant pour la sixième journée des qualifications à la Coupe du monde 2026. Touché à la jambe droit le joueur de Villarreal était sorti à la mi-temps du match contre le Soudan (0-0). Dans un communiqué publié, la Fédération sénégalaise de football indique que le milieu de terrain est retourné en Espagne. « Notre joueur Pape Gueye s’est blessé lors du match Soudan-Sénégal du 22 mars 2025 à Benghazi. Les examens effectués ce jour ont révélé une entorse moyenne à la cheville droite, nécessitant son retour en club pour poursuivre les soins. Pape Guèye n’est pas le seul puisque, l’ instance fédérale a également annoncé que le milieu de terrain, Cheikh Niasse, touché à un ischio-jambier Soudan, va également manquer Togo, ce mardi. Pape Thiaw s’est prononcé sur le retrait de Pape Guèye qui reste un des piliers de son dispositif. «Vous savez, le groupe c'est d'abord un collectif, mais Pape Guèye est un joueur qui est très important pour le collectif et pour le groupe. Mais aujourd'hui, vous avez vu les manquants. Il n’y a pas mal de blessés au sein de cette équipe. Il y en a d'autres également qui sont venus en sélection et ils ont montré qu'ils étaient bons et qu'ils avaient de la qualité. Mais on connaît également ce que représente Pape. Comme je l'ai dit, il y en a d'autres aussi qui arrivent et espérons qu'ils vont montrer un visage aussi séduisant que celui de Pape ».
ILAY KAMARA « J'espère qu'on va prendre les trois points »
« C'est un chouette groupe, ça rigole beaucoup, je pense que ça se passe bien pour l'instant. Voilà, comme j'ai dit, j'espère qu'on va prendre les trois points contre le Togo. Je pense que le Sénégal est un pays qui veut gagner tous les matchs et on va essayer de faire la même chose. Je pense que ça ne change rien, comme tous les matchs on veut gagner. Ce sera la même chose. Notre but est de gagner. C'est tout »
CHÉRIF NDIAYE « Nous sommes des Lions affamés et nous ne voulons que la victoire »
« On doit être plus efficace, c'est ce qui nous manque et on a beaucoup bossé sur ça avec le coach. Inch'Allah contre le Togo, les trois points sont assurés. Nous sommes des Lions affamés et nous ne voulons que la victoire, seulement les trois points »
par Déthie Faye
LA LOI PORTANT AMNISTIE, UNE BOMBE À DÉSAMORCER
La simple persistance dans l'opinion que la loi interprétative vise les forces de défense et de sécurité commande que le processus d'adoption de la proposition de loi soit arrêté
L'opinion publique nationale et internationale est tenue en haleine depuis quelques jours par le débat sur la proposition de loi interprétative de la loi portant amnistie.
Cette initiative qui tendrait à limiter le champ d'application de la loi portant amnistie, ressemble plus à une modification qu'à une simple interprétation de dispositions qui manqueraient de clarté.
Il faut rappeler que cette loi est combattue non pas parce qu'elle souffre d'une quelconque ambiguïté mais plutôt parce qu’elle fait la promotion de tout ce qui va à l’encontre de la consolidation de la démocratie et du renforcement de l’Etat de droit.
Son annulation est attendue pour pouvoir connaître la vérité, toute la vérité sur les événements douloureux de février 2021 à février 2024:
Qui a fait quoi ?
Qui regrette ses actes ?
Qu'est ce que le peuple est disposé à pardonner ?
Quel pacte pour que le Sénégal n'ait plus à revivre de pareils drames ?
Une fois ce travail d'investigation achevé, il sera possible d'adopter une loi prenant en compte la problématique de la cohésion nationale et le nécessaire bannissement de la violence comme moyen de conquête ou de conservation du pouvoir.
Nous devons toujours garder à l'esprit que chacun a quelque chose à dire et le droit d'être écouté.
De larges concertations pour préserver notre Sénégal de ces menaces qui ont perdu beaucoup de pays sont devenues une nécessité urgente dont il serait dangereux de vouloir faire l'économie.
La simple persistance dans l'opinion que la loi interprétative vise les forces de défense et de sécurité (FDS) commande que le processus d'adoption de la proposition de loi soit arrêté.
Les Sénégalais sont inquiets. Il appartient au président de la République de les rassurer. Depuis son accession à la magistrature suprême, le président de la République s'évertue à donner l'image d'un père de la nation au-dessus de la mêlée et garant de l'unité nationale.
Son adresse à la nation à l'occasion de la célébration de la fête de l'indépendance est une bonne opportunité pour inviter les forces vives de la nation à un dialogue en vue d’engager le Sénégal dans une œuvre commune de construction nationale. La préservation de la cohésion nationale et de la stabilité du Sénégal exige une telle posture.
Pour accompagner cette dynamique qui va dans le sens d'une décrispation de l'espace politique, le groupe parlementaire de la majorité doit donner un signal fort en retirant la proposition de loi interprétative de la loi portant amnistie.
Il faut bannir cette logique qui veut que la mission de l'opposition soit de ne faire que de l'obstruction et celle de la majorité de piétiner tous ceux qui pensent autrement.
Accordons la priorité aux priorités pour que le Sénégal continue d'être une exception.
Déthie Faye est président de la Convergence pour la Démocratie et la République, C.D.R/ Fonk Sa Kaddu.
LE FMI RASSURE SUR LA VIABILITÉ FINANCIÈRE DU SÉNÉGAL
Malgré un niveau de dette avoisinant 100 % du PIB, le pays reste en mesure d’honorer ses engagements financiers, a affirmé Edward Gemayel, chef de mission du FMI. Il a souligné que le pays n’a pas sollicité de restructuration.
La dette du Sénégal reste ‘’viable’’, en dépit du fait que selon le rapport de la Cour des comptes, son niveau a atteint presque 100 % du produit intérieur brut (PIB), a assuré le chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) pour le Sénégal, Edward Gemayel.
Malgré un ratio de presque 100% du PIB, la dette du Sénégal demeure ‘’toujours viable’’, a indiqué M. Gemayel dans des propos rapportés par le site du Soleil.
Selon le site d’information qui s’appuie sur une interview qu’il a accordée au quotidien national, le gouvernement sénégalais est toujours ‘’capable d’honorer le service de la dette et n’a pas sollicité à ce jour une restructuration’’.
La mission du Fmi séjourne à Dakar du 18 au 26 mars en vue de finaliser un nouveau programme d’aides avec le Sénégal, qui facilitera le déblocage des financements.
Dans son rapport définitif sur la situation des finances publiques entre 2019 et mars 2024, publié en février dernier, la Cour des comptes avait estimé le montant de la dette publique du Sénégal à la fin de l’année 2023 à 99,67 % du PIB, contre 73,6%, selon l’ancien régime.
La Cour des comptes avait ainsi confirmé les allégations faites par le gouvernement en septembre dernier, selon lesquelles des ‘’données erronées’’ ont été publiées entre 2019 et 2023, concernant la dette et le déficit publics du Sénégal.
Le Sénégal travaille à obtenir une dérogation du FMI
Le Chef de mission du FMI attend de prendre davantage connaissance du rapport de la Cour des comptes, d’échanger avec les autorités et d’identifier des ‘’mesures correctrices’’.
Le soleil.sn rapporte que Edward Gemayel a déjà indiqué que les investisseurs sont ‘’très rassurés’’ par l’exercice de transparence auquel s’est livré le gouvernement.
Gemayel a indiqué que les autorités sénégalaises travaillent dans le sens d’obtenir une dérogation et ont déjà proposé une série de mesures correctrices, en plus de celles identifiées par le rapport de la Cour des comptes, annonçant que le prochain programme devrait refléter les priorités de l’agenda Sénégal 2050.
L’ancien Président, Macky Sall, avait contesté les accusations de falsification de chiffres par son gouvernement.
‘’J’ai laissé un pays où les indicateurs étaient au vert. Le Fonds monétaire international a confirmé cela, un mois après que j’ai quitté le pays’’, avait-il soutenu.
MAUVAISE OPÉRATION POUR LE MALI, LE BURKINA FASO SE RELANCE
Les Aigles du Mali ont été tenus en échec par la République centrafricaine lors de la 6ᵉ journée des qualifications pour le Mondial 2026. Ce résultat les place à la 3ᵉ position du groupe I (9 points), derrière Madagascar et le Ghana.
Très mauvaise opération pour le Mali. Les Aigles ont été tenus en échec par la République centrafricaine 0-0 ce lundi pour la 6ème journée de qualification au Mondial 2026. un mauvais résultat qui place le Mali à la 3ème place du groupe I (9 points), derrière Madagascar (2ème, 10 points) et le Ghana (1er, 12 points) qui s’affrontent ce soir. Les Comores (4èmes, 9 points) peuvent aussi prendre leur distance en cas de succès ce mardi face au Tchad.
Dans le groupe A, le Burkina Faso est allé gagner 2-1 sur le terrain de la Guinée Bissau grâce à un doublé de Lassina Traoré. Les Etalons (2ème, 11 points), reviennent ainsi à deux longueurs de l’Egypte qui n’a pas encore joué. Dans le groupe H, le Liberia a battu Sao Tomé et Principe 2-1 et s’installe à la 3ème place (10 points), deux unités derrière la Namibie 2ème. La Tunisie est leader avec 13 points avant son match de ce soir.
Calendrier et résultats des matchs de ce lundi
Lundi 24 mars 2025