Baadoolo - Cena-ze
Dans quel pays sommes-nous ? Hana Sénégal ! Pardon Galsen. Parce que tout est à l’envers. Pardon à verlan. La Cena qui supervise le processus ne sait pas sur quel pied danser. Sur quel fichier se baser. Sans gêne, elle dit aux baadoolos que le fichier sur son site n’est pas le bon. Et elle ne fait rien pour trouver le bon. Le «vrai». Comment peut-on contrôler ce qu’on ne maîtrise pas ? Or le fichier, ce n’est pas un élément du processus. C’est le processus. Lii tamit... Cena-ze !
Fichier électoral sur son site La Cena prévient qu’il n’est pas encore actualisé
La Commission électorale nationale (Cena) autonome apporte des précisions sur le fichier électoral. «Un message audio, devenu viral sur les réseaux sociaux, inciterait les citoyens sénégalais à se connecter sur le site internet de la Cena afin de vérifier leur inscription sur le fichier électoral», a indiqué la commission dans un communiqué. Avant d’attirer l’attention des électeurs que «la version du fichier électoral actuellement disponible sur son site web n’est pas encore mise à jour relativement à l’élection présidentielle de 2024». Par conséquent, Abdoulaye Sylla et son équipe déconseillent «fortement aux électeurs l’utilisation des informations actuellement sur le site» et précisent que «ces données, concernaient les élections législatives récentes, sont incomplètes et peuvent être erronées en ce qui concerne les lieux et bureaux de vote». La Cena informe qu’elle avisera dès la disponibilité des données actualisées qui seront mises à la disposition des électeurs dès que possible.
Plan de lutte contre les violences dans le Campus L’Ucad ne va enrôler que 18 mille nouveaux bacheliers
Invité, hier, de l’émission Grand jury de la Rfm, le recteur a fait savoir que, pour l’année académique 2023, l’Ucad ne recevra que 18 mille nouveaux bacheliers. «Nous avons fait un mémorandum envoyé au ministère de tutelle pour leur demander de diminuer le nombre de nouveaux bacheliers orientés à l’Ucad, parce que la massification est aussi une cause des troubles que nous vivons», a justifié Pr Ahmadou Aly Mbaye. L’Université, qui recevait d’habitude 30 000 nouveaux bacheliers, va enrôler désormais 18 000. Sur ces chiffres, il fait noter que «les 15 000 se sont déjà inscrits» et invite le reste à s’inscrire le plus tôt possible, car les enseignements vont démarrer dès le mois de février. Il a, par ailleurs, indiqué, parlant de l’université et de l’agenda politique, que «les parents n’accepteraient pas qu’on mettent en danger leurs enfants en insistant sur des enseignements en présentiel qu’on pourrait faire en distanciel».
Contre les longues détentions Les détenus de la Mac de Diourbel en grève de la faim ce lundi
Les détenus de la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Diourbel annoncent une grève de la faim ce lundi. En cause, les longues détentions préventives qu’ils ont toujours dénoncées. Une source proche de la Mac informe que des pensionnaires, las d’attendre depuis de longues années d’être édifiés sur leur sort, ont décidé de recourir à cette méthode. Il y a quelques jours, les détenus de Mbour avaient menacé aussi de se faire entendre pour la même cause.
Carnet blanc Sadio Mané trouve enfin chaussure à son pied
Celles qui avaient les yeux rivés sur l’international sénégalais, Sadio Mané n’ont qu’à vite déchanter puisque quelqu’un a déjà volé son cœur. Le «Nianthio» s’est en effet pendu ce dimanche avec une jeune fille toute fraîche répondant au nom de Aicha Tamba. L’heureuse élue est la fille d’Amadou Tamba, son architecte selon des indiscrétions. Les deux tourtereaux se sont dits oui en toute discrétion. Un mariage religieux qui n’a réuni que les familles et proches et a eu lieu à Keur Massar plus précisément à l’unité 19 des Parcelles assainies de Jaxaay. La star du football Sénégal vient de marquer ainsi son tout premier but avant d’en arriver la Coupe d’Afrique des Nation (Can) qui démarre ce 13 en terre ivoirienne. Reste à les souhaiter heureux ménage, une équipe de football avec de petits Sadio Mané.
«Incohérences» dans le système de parrainage Boun Dionne interpelle Macky Sall
Recalé au parrainage, Boun Abdallah Dionne a dénoncé, dans une déclaration rendue publique hier, les «incohérences» du mode de contrôle des signatures. L’ancien Premier ministre, qui prône «l’exigence d’un nouvel examen du système de parrainage par le Conseil constitutionnel en vue de renforcer l’intégrité et la sincérité» du scrutin présidentiel, interpelle ainsi le chef de l’Etat. «Au surplus, une inégalité ab initio est constatée dès le départ avec le choix proposé sur les trois types de parrainage. Le tirage au sort remet en cause l’objectif même du parrainage qu’est la représentativité. Cette équation politico-juridique nécessite des réponses techniques et informatiques qui sont à portée de main pour ceux qui veulent réellement inscrire la trajectoire du pays sur la voie d’un Sénégal réellement démocratique», a proposé le candidat à la Présidentielle qui doit lui aussi régulariser ses doublons. Il demande au Président Macky Sall et au Conseil constitutionnel, «interprète autorisé de la Constitution, de permettre à la classe politique nationale de tenir une discussion encadrée, immédiate et imminente pour pister les incohérences et trouver des solutions idoines et durables d’une élection libre, apaisée, transparente et régulière».
La cataracte fait des ravages à Kaolack Plus de 1000 personnes voient le bout du tunnel
L’Ong Direct aid society et le ministère de la Santé et de l’action sociale ont clôturé le dernier jour de camp de la chirurgie installé dans la région pour la chirurgie de la cataracte. «Au Saloum, nous sommes revenus pour la deuxième fois car ici, à Kaolack, le troisième âge souffre énormément de cette maladie due au vieillissement, soit 70% de la population. Et les consultations ainsi que les opérations et médicaments coûtent très cher», a déclaré le chargé de mission, M. Sall. Depuis le 28 décembre dernier, les acteurs de la santé sont présents dans la région et ont pu opérer plus de 1000 patients grâce à l’Ong.
CONTROVERSE AUTOUR DU PROCESSUS DE VÉRIFICATION DES PARRAINAGES
Un collectif de 27 candidats dénonce une volonté délibérée "d'exclure frauduleusement des candidatures". Illustration avec la candidature de Mouhamed Ben Diop, rejetée, alors même qu'il figurait sur les listes électorales lors des législatives
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 08/01/2024
Un collectif de 27 candidats à l'élection présidentielle crie à l'injustice et mobilise l'opinion. Réunis dimanche 7 janvier 2023, ces prétendants à la magistrature suprême dénoncent avec véhémence les "irrégularités flagrantes" et les "cas de recalage injustifié" constatés lors du contrôle des parrainages.
Parmi les exemples les plus criants, celui de Mouhamed Ben Diop dont la candidature a été rejetée alors même qu'il figurait sur les listes électorales lors des législatives de 2022. "Comment peut-on être électeur pour un scrutin et être soudainement non identifié dans le fichier pour un autre ?", s'insurge le collectif dans son communiqué.
Plus largement, ces candidats estiment que des "centaines de milliers d'électeurs" se voient privés de leur droit de vote par de tels "recalements abusifs". Ils dénoncent une volonté délibérée "d'exclure frauduleusement des candidatures et de fausser le jeu électoral".
Réclamant "la clarification du processus de parrainage" et le "rétablissement dans leurs droits" des exclus, le collectif annonce le dépôt d'un recours auprès du Conseil constitutionnel demain à 11h. Il appelle également "les Sénégalais à se mobiliser massivement" face à de telles "tentatives de sélection et de fraude".
A moins de deux mois du premier tour, cette fronde vient jeter le trouble sur la régularité du scrutin et fait craindre des tensions post-électorales.
LE RECTEUR DÉFEND FERMEMENT LE CHOIX DU DISTANCIEL À L'UCAD
Ahmadou Ly Mbaye réfute l'idée selon laquelle l'enseignement à distance serait "au rabais". Le présentiel et le distanciel "ont la même dignité", estime-t-il
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 08/01/2024
Invité de l'émission "Grand Jury" du dimanche, le recteur de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), Pr Ahmadou Ly Mbaye, est revenu sur la polémique entourant le maintien de l'enseignement à distance dans cette prestigieuse institution depuis la fermeture de son campus en juin dernier.
Il a d'abord tenu à corriger des "informations erronées" selon lesquelles l'Ucad serait fermée depuis 7 mois. "En réalité, après les événements du 1er juin, la fermeture n'a duré que moins de 2 semaines. Par la suite, le conseil académique a décidé de basculer les cours en distanciel", a-t-il précisé.
Le recteur a également rappelé qu'en 2020 déjà, en pleine pandémie de Covid-19, l'université avait reconnu l'équivalence des enseignements en présentiel et à distance. "Ces deux modalités ont la même dignité", a-t-il martelé.
Pour appuyer son propos, Pr Mbaye a cité l'exemple éclairant d'une grande université canadienne au Québec, qui compte des facultés distantes de 300km et fonctionne harmonieusement avec des cours en présentiel et des réunions à distance.
Plus largement, le recteur a souligné que le distanciel s'est généralisé partout dans le monde, des États-Unis à la Chine en passant par la France et le Japon. Il a même rappelé les longues dates de l'Ucad dans ce domaine, avec notamment la Cesti.
THIERNO ALASSANE SALL DÉSAVOUE LA COMMISSION DE CONTRÔLE DES PARRAINAGES
L'ancien ministre accuse la Commission de piloter "un système conçu pour sélectionner les candidats à opposer au pouvoir". Il dénonce par ailleurs des "doublons fantaisistes"
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 07/01/2024
La Commission de contrôle des parrainages chargée de valider les parrainages des candidats à l'élection présidentielle du Sénégal continue de susciter la colère et les critiques. En effet, plusieurs candidats qui pensaient réunir suffisamment de parrainages pour se présenter au scrutin ont finalement été recalés après le contrôle opéré par cette institution.
C'est notamment le cas du leader du parti République des Valeurs, Thierno Alassane Sall. Dans un post publié dimanche sur les réseaux sociaux, l'ancien ministre s'en est pris vertement à la Commission qu'il accuse de piloter "un système de sélection des candidats". Selon lui, "les plus sceptiques commencent à comprendre que ce système est conçu pour sélectionner les candidats à opposer au pouvoir".
Pour étayer ses accusations, TAS a pris l'exemple de son propre frère qui aurait parrainé, outre sa candidature, celle d'un autre candidat. "Preuve que les doublons sont des fantaisies", a-t-il lancé. Il a également pointé le "nombre incroyablement élevé de doublons, au total 28 000, que j'aurais avec d'autres candidats, interroge". En particulier dans la région de Thiès, "deux ou trois candidats qui n'ont pas de bases connues, ont été à l'origine de milliers de doublons", a-t-il dénoncé.
Ces "situations absurdes", selon ses termes, "mettent en lumière les défaillances d'un système que nous n'avons eu de cesse de dénoncer depuis 2019". TAS a annoncé que son parti reviendra "très prochainement" sur le sujet et qu'il sera présent au Conseil constitutionnel pour tenter de faire régulariser ces "doublons" litigieux.
La colère des candidats recalés montre que la Commission de contrôle des parrainages, censée garantir la transparence du processus, cristallise toujours les tensions politiques avant la présidentielle.
ALIOU CISSE FERA LE POINT SUR LA SITUATION PHYSIQUE DES JOUEURS BLESSÉS DE LA TANIÈRE, LUNDI
Le staff de l’équipe nationale de football du Sénégal va faire le point sur la situation physique des joueurs blessés de la tanière, à l’issue du match amical international devant opposer le Niger au Sénégal, lundi, au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio
Dakar, 7 jan (APS) – Le staff de l’équipe nationale de football du Sénégal va faire le point sur la situation physique des joueurs blessés de la tanière, à l’issue du match amical international devant opposer le Niger au Sénégal, lundi, au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, a-t-on appris dimanche du sélectionneur sénégalais, lequel confirmant que son effectif « est en train d’être complet ».
« Le groupe est en train d’être au complet depuis hier soir. Nous avons récupéré Gana Guèye et Youssouf Sabaly. Nos médecins sont très attentifs sur les cas Boulaye Dia et Sény Dieng (blessés). Nous ferons le point après le match pour voir leur situation physique », a déclaré Aliou Cissé.
Il s’exprimait en conférence de presse, à la veille du match amical international devant opposer le Sénégal au Niger, lundi, à 18h GMT. Une rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la préparation des Lions à la Coupe d’Afrique des nations 2023 qui va se dérouler en Côte d’Ivoire du 13 janvier au 11 février 2024.
« Il n’y a pas de précipitation à faire. Nous avons fait une présélection de 55 joueurs. Malgré que Gana Guèye, Boulaye Dia, Sény Dieng, Nampalys Mendy et Sabaly étaient blessés, il fallait leur donner la possibilité de voir l’évolution de leur blessure », a expliqué Cissé.
L’état de santé des pensionnaires blessés de la Tanière évolue positivement, a indiqué le sélectionneur des Lions, se gardant toutefois de confirmer, avant lundi, s’ils seront suffisamment rétablis pour être dans le groupe final.
« La fin des mois de novembre et décembre a été compliquée parce que perdre un joueur dans cette période est synonyme de forfait. Mais nous ne pouvons pas entrer sur le terrain en pensant à une blessure. Le football est un sport de duels, de contacts et de blessures. Il faudra jouer, donner le maximum et être à son meilleur niveau », a dit Aliou Cissé.
MIMI TOURÉ REDOUTE UN SCRUTIN OPAQUE
Alerte à la régularité du scrutin : l'opposante dénonce le "scandale" d'un fichier électoral non actualisé à seulement 8 semaines de la présidentielle. "De quel fichier dispose donc le Conseil Constitutionnel pour contrôler les parrainages ?"
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 07/01/2024
L'ancienne Première ministre et candidate à l'élection présidentielle du 25 février 2024, Aminata Touré, s'est insurgée contre la situation chaotique autour du fichier électoral, à peine deux mois de l'échéance électorale. Dans un tweet publié ce dimanche 7 janvier 2024, elle dénonce le fait que "la version du fichier électoral actuellement disponible sur son site n’est pas encore mise à jour relativement à l’élection présidentielle du 25 février 2024".
Cette réaction fait suite à un communiqué de la Commission électorale nationale autonome (CENA), la veille, attirant l'attention des électeurs sur le fait que les données du fichier en ligne ne sont pas à jour pour la présidentielle à venir. "De quel fichier dispose donc le Conseil Constitutionnel pour contrôler les parrainages ?", s'interroge Aminata Touré, mettant en doute la capacité des institutions électorales à organiser de manière transparente le scrutin.
Pour la candidate de Mimi24, "la CENA qui est censée superviser l’élection présidentielle du 25 février ne dispose pas encore de fichier à jour". Elle souligne le caractère inédit d'une telle "nébulosité" électorale au Sénégal, à un stade si avancé de la campagne. Selon Aminata Touré, "tout ce capharnaüm électoral entâche sérieusement la transparence et la sincérité du scrutin".
Au Sénégal, le fichier électoral est un enjeu crucial car il conditionne l'inscription des électeurs et donc leur droit de vote. Le flou autour de sa mise à jour récente préoccupe déjà les partis politiques de l'opposition. Aminata Touré appelle par conséquent "les démocrates et citoyens sénégalais à se mobiliser massivement pour une élection inclusive et transparente".
CYBERROMANCES AU PAYS DES BROUTEURS
Entre maquis animés et écrans à perte de vue, la capitale économique ivoirienne serait devenue, contre toute attente, la plaque tournante mondiale des impostures sentimentales sur internet. Portrait de cette corporation qui fascine autant qu'elle inquiète
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 07/01/2024
Depuis la métropole ivoirienne d'Abidjan, où ils forment une corporation très particulière, les escrocs en ligne redoublent d'imagination pour gagner la confiance de leurs victimes, leur soutirer de l'argent et jongler avec les comptes bancaires, comme le rapporte une enquête publiée par Le Monde le 30 décembre 2023. Refrains de coupé-décalé et flows de «rap ivoire» montent des terrasses des «maquis» du quartier populaire de Koumassi, où néons et écrans composent le corail lumineux de «Babi», surnom de la capitale économique ivoirienne. C'est dans ce décor qu'évolue une partie des "brouteurs", comme on appelle les escrocs en ligne en Côte d'Ivoire.
Djibril, l'un de ces brouteurs rencontré anonymement pour les besoins de l'enquête, nous accueille dans un restaurant de Koumassi. Depuis ses débuts à l'âge de 15 ans dans les cybercafés du quartier, ses techniques n'ont pas changé: il se fait passer sur les sites de rencontre pour une secrétaire de l'armée à l'étranger, ciblant surtout les hommes. Sa première arnaque lui a rapporté 50 euros, de quoi acheter sa première paire d'Adidas, se souvient-il. Bakary, autre brouteur de 26 ans vivant à Koumassi, travaille quant à lui exclusivement sur le long terme en ne ciblant que des femmes. Il peut leur faire livrer des fleurs et des chocolats en France pour gagner leur confiance.
Selon une étude de l'Institut de lutte contre la criminalité économique de Neuchâtel, près de quatre brouteurs sur dix opérant dans le monde francophone proviennent d'Abidjan, souvent encore étudiants. Dans les quartiers populaires de la métropole ivoirienne, le "bara", nom donné localement aux escroqueries en ligne, est devenu un mode de vie à part entière, avec sa propre culture incarnée par la série télévisée "Brouteurs.com".
Mais comment Abidjan est-elle devenue la plaque tournante mondiale de ces imposteurs du sentiment? L'enquête révèle plusieurs facteurs: le taux de chômage des jeunes qui toucherait 80% d'entre eux, deux fois plus qu'à l'échelle nationale. Mais aussi l'histoire du pays, qui a vu des escrocs nigérians se replier en Côte d'Ivoire au début des années 2000 pour échapper à la répression, profitant de l'instabilité institutionnelle que connaissait alors le pays, plongé dans une décennie de crises.
C'est dans ce contexte qu'est apparu le style musical du coupé-décalé, importé de Paris par la diaspora ivoirienne, qui a popularisé les valeurs de ruse, d'hédonisme et de luxe ostentatoire. Sous l'influence de son inventeur DJ Arafat, les brouteurs ont pris l'habitude de "travaillement", consistant à offrir du champagne et jeter des liasses dans les boîtes de nuit pour s'attirer les louanges des artistes. Certains devenaient alors de véritables "rois du boucan".
Mais aujourd'hui, la répression s'est renforcée contre les brouteurs, réduits à plus de discrétion. Les arrestations sont plus fréquentes, à l'image de celle en avril 2022 de 30 cybercriminels dans un appartement d'Abidjan équipé d'une cinquantaine d'ordinateurs. Les familles et la société ivoiriennes rejettent désormais davantage cette pratique, perçue comme un vrai vol. Sous la pression, le mode de vie collectif des brouteurs a laissé place à la solitude et à la compétition, tandis que certains auraient même recours à des rituels mystiques pour attacher l'esprit de leurs victimes.
Selon les autorités ivoiriennes, le nombre de dossiers de cybercriminalité suivis a augmenté, passant de 3 000 en 2018 à 7 000 actuellement. La Côte d'Ivoire semble bien être devenue, malgré elle, la capitale mondiale de l'imposture en ligne.
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LES BLESSURES, CE FLÉAU QUI BRISE DES CARRIÈRES
Talents prometteurs stoppés net, moral en miettes, carrières brisées: le lourd bilan des blessures sportives au Sénégal. Et la quête héroïque de certains pour retrouver les terrains
La fréquence des blessures graves dans le sport sénégalais est alarmante. Combien de talents prometteurs ont vu leur carrière brutalement stoppée par une rupture des ligaments ou une fracture de la jambe ? Ces drames sportifs laissent des séquelles psychologiques profondes.
Le combat pour revenir à plus haut niveau après une longue rééducation est souvent très difficile, faute de moyens. Certains n'ont d'autre choix que d'arrêter définitivement, le moral en miettes. D'autres se tournent désespérément vers des pratiques occultes.
Pourtant, avec un mental d'acier et un bon encadrement médical, de nombreux athlètes parviennent à refouler la pelouse après des mois d'absence. Les examens cliniques approfondis et l'IRM sont cruciaux pour poser le bon diagnostic.
Ces gladiateurs des stades sont prêts à livrer un combat pour renouer avec leurs véritables sensations d'antan et faire vibrer à nouveau leurs supporters. Les blessures brisent des vies mais révèlent aussi la force de caractère hors norme de nos champions. Leur abnégation force l'admiration et mérite notre soutien indéfectible.