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28 mai 2025
LE CANAL À CIEL OUVERT DE MÉDINA MBABA INQUIETE
Le canal à ciel ouvert d’évacuation des eaux pluviales et usées de Médina Mbaba, un quartier de la commune de Kaolack, est devenu au fil des années un dépotoir d’ordures, un réceptacle insalubre suscitant une inquiétude permanente des populations
Kaolack, 21 déc (APS) – Le canal à ciel ouvert d’évacuation des eaux pluviales et usées de Médina Mbaba, un quartier de la commune de Kaolack, est devenu au fil des années un dépotoir d’ordures, un réceptacle insalubre suscitant une inquiétude permanente des populations riveraines qui appellent à sa réhabilitation.
Des sachets plastiques et autres types de déchets solides ornent la partie superficielle de ce canal à ciel ouvert point de réceptacle des eaux pluviales et usées qui proviennent de plusieurs quartiers de la commune de Kaolack dont les Hlm Sara, et Passoire Ndorong.
Des enfants insoucieux du danger et des menaces sanitaires de ce canal jouent non loin empruntant, parfois, une passerelle pour les piétons.
L’odeur nauséabonde qui se dégage ne semble pas déranger ces derniers contrairement aux populations riveraines de ce populeux quartier de Kaolack dont le sommeil est hanté depuis des années par ce réceptacle d’assainissement devenu une bombe écologique.
»Si on pouvait déménager, on l’aurait fait depuis longtemps pour s’éloigner de ce cadre envahi par des mouches et des moustiques’’, a confié à l’APS Arame Ndiaye, une vendeuse septuagénaire qui habite non loin du canal.
»La nuit, à cause des moustiques, il est très difficile de recevoir des hôtes dans nos maisons, dans de bonnes conditions, d’avoir une affluence d’acheteurs dans nos lieux de commerces’’, a ajouté la commerçante.
Selon elle, »ces conditions d’insalubrité du canal et la présence massive de moustiques dans le secteur ont porté un coup à l’affluence des acheteurs, surtout la nuit ».
Coumba, une commerçante trouvée assise dans les environs du canal près d’une table où elle expose des biscuits et beignets, a avoué que cet ouvrage constitue un ‘’risque permanent’’ pour les enfants du quartier.
»C’est près de ce canal qu’ils jouent au football où fréquemment ils sont obligés de descendre dans les eaux usées pour récupérer leurs ballons’’, a-t-elle déploré.
La vendeuse de biscuits a également souligné que durant la saison des pluies, »les eaux d’évacuation débordent du canal pour inonder les maisons riveraines ».
A quelques mètres d’une des passerelles de franchissement du canal se trouve la demeure familiale de Bilal Diagne qui soutient que la réfection du canal a été une veille doléance de ses parents.
»Nous sommes tous nés devant ce décor, rien n’a presque changé de ce canal à ciel ouvert qui a fini d’isoler le quartier Médina Mbaba des autres quartiers de la commune. Les charretiers même refusent de franchir les passerelles de ce canal pour accéder à l’intérieur du quartier’’, a-t-il renseigné.
M. Diagne a souligné que le rêve des populations riveraines de voir se réaliser des travaux d’aménagement du canal sont toujours relégués au second plan malgré les nombreuses promesses.
‘’Vous voyez bien cette plaque matérialisant la pose de la première pierre des travaux de reconstruction de ce canal, c’était avec l’ex maire de Kaolack, Mariama Sarr qui, pourtant est une là habitante du quartier. Mais, jusqu’à présent rien n’a changé’’, a fait constater Bilal Diagne.
Pour les habitants, a-t-il relevé, le plus inquiétant demeure le processus de salinisation engagé du sol du quartier, favorisé par la remontée à la surface des eaux et le déversement d’eaux usées dans le canal.
Fatou Faye, déléguée de ce quartier, a déploré le non-respect des promesses de réfection du canal faites depuis plusieurs années. ‘’ Toutes les promesses de réfection n’ont jamais été tenues. D’ailleurs, ce sont les jeunes du quartier qui ont même construit ce ponton’’, a-t-elle indiqué, le montrant du bout d’un doigt.
La déléguée de quartier a insisté sur le fait que ce canal à ciel ouvert est un ‘’danger permanent’’ pour les populations du quartier mais particulièrement pour les enfants.
Elle a signalé qu’un enfant est tombé récemment dans les eaux du canal avant d’être secouru par des passants.
»La profondeur du canal est assez importante à des endroits. Donc il constitue un danger pour tout le monde, particulièrement les enfants’’, a-t-elle réitéré.
A Médina Mbaba, la réhabilitation du canal à ciel ouvert demeure l’unique préoccupation des populations riveraines, qui vivent, au quotidien, avec l’odeur nauséabonde des ordures et la peur des cas de noyade et de maladies d’origine hydrique.
TRANSPORTS COLLECTIFS, LE POINT D’ACCORD DES OPÉRATEURS DU RÉSEAU DAKAR EN COMMUN
Les opérateurs de transports collectifs en charge de l’exploitation à terme du réseau ‘’Dakar en commun’ ont signé une Charte d’engagement pour l’interopérabilité des Systèmes d’aide à l'exploitation et à l’information des voyageurs (SAEIV) et billettique
Dakar, 21 déc (APS) – Les opérateurs de transports collectifs en charge de l’exploitation à terme du réseau ‘’Dakar en commun’’ ont signé une Charte d’engagement pour l’interopérabilité des Systèmes d’aide à l’exploitation et à l’information des voyageurs (SAEIV) et billettique, a-t-on appris jeudi auprès du Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (CETUD).
Un communiqué transmis à l’APS souligne que le CETUD et la Société nationale de gestion du patrimoine du Train express régional ‘’ont engagé les opérateurs (Dem Dikk, AFTU, GTS, SETER, Dakar mobilité) à adopter une trajectoire commune d’amélioration des services de transport, portée par une Charte d’engagement évolutive’’ afin de ‘’mettre en cohérence les projets de mobilité et d’assurer une intermodalité essentielle à la performance des transports urbains’’.
La cérémonie de signature s’est déroulée sous la présidence du directeur général du CETUD, Thierno Birahim Aw, indique le communiqué, ajoutant que ‘’les signataires adopteront un programme partagé afin de participer collectivement à la mise en place accélérée de systèmes intelligents et interopérables à l’échelle du territoire métropolitain’’.
Il souligne que la Charte définit ‘’les périmètres, rôles et responsabilités des signataires, les modes de gouvernance des instances décisionnelles et opérationnelles, les thématiques concernées par l’engagement des partenaires (billettique, information voyageurs, systèmes d’aide à l’exploitation, structures de gestion de l’interopérabilité, gestion des données, outils communs…), tant au niveau technique que financier’’.
La même source signale que le document n’exclut pas ‘’la possibilité d’édicter des règles propres à chacun des sous-réseaux de transport, notamment en matière de définition de produits monomodaux et/ou d’émission de supports non interopérables, en s’appuyant sur ses recommandations’’.
Elle rappelle que la Charte d’interopérabilité du réseau ‘’Dakar en commun’’ vise aussi ‘’l’accès aux transports en commun pour toutes les populations, un parcours client intermodal fluide et homogène, une facilité d’accès aux transports en commun, une amélioration de la qualité (…)’’.
A cela s’ajoutent ‘’une optimisation de l’utilisation des infrastructures du réseau, de l’offre globale de transport, une meilleure visibilité de l’offre de services, une augmentation de la fréquentation globale et une sécurisation des recettes de même qu’ une gouvernance stable et prospective basée sur l’analyse des données régulièrement collectées’’.
DRAME EN GUINEE, LE SECOURS SENEGALAIS DEJA OPERATIONNEL
Le détachement sénégalais en mission d’appui à Conakry à la suite de l’explosion meurtrière de l’unique entrepôt d’hydrocarbures de la capitale guinéenne a débuté ses interventions
Dakar, 21 déc (APS) – Le détachement sénégalais en mission d’appui à Conakry à la suite de l’explosion meurtrière de l’unique entrepôt d’hydrocarbures de la capitale guinéenne a débuté ses interventions, a annoncé la direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA).
Sur le réseau social X, la DIRPA rapporte qu’après ‘’une réunion de coordination à l’État-major général des Armées guinéennes, les personnels soignants ainsi que les sapeurs-pompiers sont entrés en action, aux côtés des équipes locales’’.
Un détachement de secouristes sénégalais est arrivé lundi soir à Conakry à la suite de l’explosion meurtrière de l’unique entrepôt d’hydrocarbures de la capitale guinéenne.
Le détachement, arrivé dans la soirée à l’aéroport de Conakry a été accueilli par les autorités sanitaires du pays. L’équipe est composée de 15 personnels spécialisés du service de santé des armées et 8 secouristes de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, a indiqué la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA).
L’explosion survenue dans la nuit de dimanche à lundi a fait au moins 14 morts et 190 blessés, selon le dernier bilan communiqué par le gouvernement.
Par Ibou FALL
SENGHOR, OÙ ÊTES-VOUS ?
Cela fait vingt-deux p’tites années, plus exactement depuis le 20 décembre 2001, que, dans notre fraîche saga, Léopold Sédar Senghor, le premier président de notre jeune République, ne répond plus de rien…
Cela fait vingt-deux p’tites années, plus exactement depuis le 20 décembre 2001, que, dans notre fraîche saga, Léopold Sédar Senghor, le premier président de notre jeune République, ne répond plus de rien…
Paix à son âme
Déjà, le 31 décembre 1980, le président Senghor, qui préfère être «Sédar, fils de Gnilane», ne rate pas son rendez-vous avec l’Histoire en se déchargeant de ses fonctions. Le poète-Président laisse au Sénégal, pour la postérité et l’Universel, la marque des grandes Nations que de simples mortels ont guidées, en s’élevant à la hauteur de son Histoire
Soit dit en passant, faire de Abdou Diouf son successeur n’est pas sa meilleure idée…
La perfection n’est-elle pas inhumaine ?
Lorsque Senghor s’en va, après une vingtaine d’années de magistère que des tempêtes infernales secouent régulièrement, on en retient surtout son sens de la pédagogie, sa culture, sa rigueur, sa méthode, sa ponctualité, sa mesure : le savoir-faire, le savoir-vivre et le savoir-être sont encore des valeurs absolues dans notre imaginaire.
En partant pour une raison plus que suffisante, la limite d’âge, sans se l’imaginer, le président Senghor abandonne de fait le sort de notre Ecole, et donc de notre futur quasi immédiat, au diktat des obsédés de la finance nichés à Bretton Woods, à l’indolence de Abdou Diouf, que l’on surnomme clandestinement dans les couloirs du Palais, «le roi fainéant» et aux lubies d’un énergumène que les nouvelles générations vénèrent au point d’en faire le parrain d’une université : Iba Der Thiam.
La totale !
C’est ainsi que la presse du pays d’Obèye Diop, usée par le mauvais temps qu’il fait depuis si longtemps par-dessus son parapluie, devient le capharnaüm où se côtoient le pire, le moins mauvais et l’incompréhensible. Elle est, à présent, le royaume invivable du gagne-petit, de la misère intellectuelle, de la faillite morale et du déchet social. Dans les colonnes des journaux, les ondes des radios, les plateaux de télé et les sites web à tous crins, les attentats terroristes se multiplient à l’encontre de l’orthographe et la grammaire, l’exactitude et même la simple vérité. Si ce n’était que ça…
Sur la scène politique, le désastre est complet !
Que laisse donc Senghor derrière lui ?
Quelques partis canalisés par des «courants politiques» : Laye Wade, avocat, professeur agrégé de droit et d’économie, dirige le principal parti concurrent. Surnommé «Ndiombor», face à Senghor, il joue les utilités comme parti de contribution, histoire de camper à l’international la vitrine démocratique du Sénégal ; ça épate la galerie avec pour ultime ambition d’entrer dans un gouvernement, aux Finances de préférence. Il y a aussi sur le podium, Majmouth Diop, exilé de retour, insurgé repenti. La révolution marxiste qui tente le diable à coups de feu, s’assagit après son exil forcé : ça lui vaut une pharmacie pépère financée par une banque nationale qui prend ses instructions au Palais. Et vive la révolution… On compte également dans le lot un avocat, Maître Boubacar Guèye, cousin de Maître Lamine Guèye, qui complète le tableau sous la bannière des conservateurs. Allez savoir ce qu’il tient à conserver !
Bref, la maison Sénégal jusqu’ici semble bien tenue, sauf qu’avec Abdou Diouf, qui obéit au doigt et à l’œil à Jean Collin, n’importe qui peut être chef de parti, présidentiable. Dorénavant, autorisée à décider du sort de la République, la racaille locale se trouve un fonds de commerce inépuisable. Erreur meurtrière…
Certes, dans ce joyeux bordel, le Parti socialiste garde une large majorité à chaque scrutin, même s’il perd de sa superbe au fil des ans. Le bourrage des urnes, qui fait gagner les élections depuis si longtemps, ne fait plus recette, et ses héritiers manquent d’esprit, de classe et de compassion à l’endroit des gens de peu. Ces gens-là s’enrichissent sans scrupule, n’ont singulièrement ni éducation, ni tenue, ni culture…
Pire, encore moins de patriotisme.
A force, la caste des privilégiés si boulimiques d’honneurs et de plaisirs, se met tout le monde à dos. Pendant que la populace crève la dalle, du haut de leur suffisance, Abdou Diouf et sa smala se partagent les quotas de riz, les sites imprenables avec vue sur la mer et siègent au conseil d’administration des sociétés opportunément prospères. Une bamboula de Nègres insatiables… L’arrivée de Tanor aux affaires, après la retraite de Jean Collin, n’arrange rien : pensez-vous, un polygame…
Qui retrouve-t-on en face ? Abdoulaye Wade, que ses appétits et scrupules n’étouffent pas ; Landing Savané qui ne pétille pas de malice ; Abdoulaye Bathily que sa rigidité d’esprit finit par nous ennuyer ; Amath Dansokho dont les déclarations fracassantes cachent difficilement l’oisiveté chronique…
Viennent s’y greffer vers la fin de règne socialiste, Djibo Kâ et Moustapha Niasse, les apparatchiks frustrés du régime qui prend fin en 2000.
Lorsque Macky Sall tombe Wade, le père spirituel, en 2012, son accession au pouvoir est la traduction d’un Peuple agacé qui met un terme au rêve suranné de changement, après douze années d’excès, d’outrances et de désillusions. Le clan Wade, que dis-je, la tribu du «sopi», doit traverser son désert sous les accusations infâmantes de gabegie, détournements de deniers publics, corruption, concussion, et j’en passe.
Il y en a qui auraient transigé, rendu des biens, euh, mal acquis, avant de transhumer avec armes, bagages et électeurs. On ne s’en doute pas encore, mais le pire est à venir.
C’est un banal fait divers en 2021, qui nous ouvre les yeux sur la dégringolade du débat public, du désastre de l’éducation et de la faillite de la citoyenneté. Le massage peu orthodoxe d’un agent du fisc mal mouché devenu député et présidentiable, nous affranchit.
Là, on découvre des sans-culottes par milliers, enclins aux pillages, allergiques au travail, qui n’ont plus le sens du discernement depuis bien longtemps, à la merci de leurs gourous : des aventuriers politiques, des bonimenteurs religieux et des escrocs affairistes.
Il est bien triste, ce cirque, dont les clowns ont si peu de talent !
L’ACCÈS DES FEMMES À LA TERRE ENCORE FAIBLE
L’accès des femmes à la terre, encore “relativement faible”, se situe autour de 15%, a indiqué mercredi à Saly (Mbour, Ouest), Oumar Bâ, directeur exécutif de l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR).
Saly, 21 déc (APS)- L’accès des femmes à la terre, encore “relativement faible”, se situe autour de 15%, a indiqué mercredi à Saly (Mbour, Ouest), Oumar Bâ, directeur exécutif de l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR).
“Les principales difficultés que nous avons identifiées par rapport à l’étude que nous avons faite, c’est que l’accès des femmes à la terre reste relativement faible. On se situe autour de 15%”, a relevé M. Bâ.
Oumar Bâ a souligné le “besoin d’améliorer cet accès” des femmes à la terre, lors d’un atelier d’élaboration d’un plan d’action genre et foncier, initié par la cellule genre du ministère de l’Agriculture en collaboration avec FAO. Il a noté, par exemple, que dans les aménagements où les femmes se voient octroyer des quotas de 10%, “l’accès n’est pas toujours garantie”.
Pour réduire ces inégalités, une circulaire a été prise “pour allouer au moins 15% des aménagements à partir des eaux de surface aux femmes et au moins 20% des aménagements à partir des eaux souterraines”, a renseigné Sokhna Mbaye Diop, coordinatrice de la cellule genre du ministère de l’agriculture de l’équipement rural.
Le directeur exécutif de l’IPAR estime toutefois, que “l’accès des femmes à la terre n’est pas un problème juridique. Mais plutôt un problème socioculturel”.
“Il faut des alliances stratégiques pour que le combat que portent les femmes ne soient pas seulement un combat des femmes mais (celui) de la société”, a-t-il préconisé, tout en estimant qu’un “dialogue concerté” pourrait aussi aider la gent féminine à accéder plus facilement au foncier.
Au terme de cet atelier de trois jours, les acteurs devront élaborer “un plan d’actions global qui intègre les aspects juridiques, économiques et sociaux”, afin de “mieux harmoniser” l’accès à la terre pour les femmes, a dit Sokhna Mbaye Diop.
RETROSPECTIVE DE LA PIERRE PRECIEUSE
Travaux de prospection de diamant au Sénégal, Les révélations de Me Moussa Diop sur une supposée «attribution d’un contrat d’exploitation d’une mine de diamant au nord du Sénégal» a fait couler beaucoup de salive
«Le Sénégal pourrait-il se gorger de cette pierre précieuse ?». C’est la problématique qu’a posée le géophysicien, Pape Mapathé Mbaye dans son Mémoire de master de Géosciences, soutenu en 2021 à la Faculté des sciences et techniques de l’Ucad. De 1963 à 1968, les résultats des travaux de prospection de la mission de l’Onu (Pnud) ont permis la découverte de 5 diamants totalisant 0.64 carat dans la région de Kédougou. L’objectif de ses travaux était de conduire une analyse sur les perspectives du potentiel diamantifère du Sénégal oriental, mettant en évidence les lacunes des recherches précédentes. L’auteur recommande la «reprise des travaux de prospections du diamant en commençant par une cartographie détaillée des secteurs cibles».
Les révélations de Me Moussa Diop sur une supposée «attribution d’un contrat d’exploitation d’une mine de diamant au nord du Sénégal» a fait couler beaucoup de salive. Le ministère des Mines Oumar Sarr précise même, dans un communiqué, «qu’il n’y a jamais eu de permis d’exploitation de diamant délivré au Sénégal». Le directeur général de la Société des mines du Sénégal (Somisen), Ousmane Cissé a aussi avancé que «des missions qui ont été effectuées sur le terrain pour rechercher du diamant au Sénégal ont conclu que les quelques petites pierres qui ont été retrouvées l’ont été dans le fleuve de la Falémé et que c’était en réalité du diamant alluvionnaire de la Guinée emporté par les courants d’eau». En attendant que cette affaire de «diamant» soit vidée, Bés bi fait une rétrospection du projet de prospection «d’or et de diamant» de l’Etat du Sénégal, de 1963 à 1968 dans la région orientale. En dépit du manque de volonté politique tant dans l’investissement que dans la recherche de cette pierre précieuse, quelques universitaires ont tenté de fouiller les graviers. Dans son Mémoire de master de Géosciences, soutenu en 2021 à la Faculté des sciences et techniques de l’Ucad, et publié dans la bibliothèque numérique de l’Ucad, Pape Mapathé Mbaye met en lumière les lacunes des recherches précédentes du diamant. L’objectif de son mémoire intitulé «Prospection du diamant de 1963 à 1968 sur la rive gauche de la Falémé dans les secteurs de Wanssangara, Toumbingfara et Mahinamine : résultats et perspectives», est de conduire une analyse sur les perspectives du potentiel diamantifère du Sénégal oriental, notamment dans ces 3 secteurs. Pape Mapathé Mbaye a mené ses travaux dans la région de Kédougou, plus précisément à l’est du département de Saraya entre la frontière du Sénégal et du Mali, le long de la rive gauche de la Falémé dans les secteurs de Toumbingfara, Wanssangara et aux alentours du village de Mahina mine.
«TOUS LES RAPPORTS ONT SOULIGNE LE MANQUE D’OUTILS ADEQUATS SPECIFIQUES A LA RECHERCHE DE DIAMANTS»
De 1963 à 1968, les résultats des travaux de la mission de l’Onu ont permis la découverte de 5 diamants totalisant 0.64 carat. «L’objectif majeur de cette étude était de prouver l’existence de diamants et mettre en évidence des concertations industrielles d’or dans les alluvions de la rivière de la Falémé et ses affluents», a-t-il écrit. D’après l’observation des différents travaux de prospection de diamant qui ont été exécutés au Sénégal oriental, l’étude de Pape Mapathé Mbaye ne considère pas le sujet comme clos. Il souligne d’ailleurs que la recherche de ces diamants de la Falémé «implique beaucoup de difficulté aussi bien dans le choix des secteurs à étudier que dans le choix de la méthode de prospection à appliquer». «Tous les rapports de fin de mission ont souligné l’insuffisance des travaux et le manque d’outils adéquats spécifiques à la recherche de diamants», note M. Mbaye, avant de suggérer la prospection du diamant dans les alluvions de la Falémé par la méthode de recherche directe de diamant, c’est-à-dire «par le lavage de gros volume». «Tout ce territoire (plus précisément depuis le village de Bountou jusqu’à Mahinamine) mérite une étude complémentaire en mettant l’accent surtout sur la recherche de ‘’corps kimberlitique’’. Cela nécessite des fonds d’investissement assez exorbitants», note l’auteur du mémoire. Pape Mapathé a conclu que les diamants trouvés entre 1963 et 1968 pourraient provenir d’une «source primaire kimberlitique pouvant se trouver aussi bien en territoire malien qu’en territoire sénégalais». Pour évaluer le potentiel diamantifère du secteur, l’étude recommande la «reprise des travaux de prospection du diamant en commençant d’abord par une cartographie détaillée des secteurs cibles comme celui de Bountou -Wanssangara Mahinamine Garebouréa», dans le «but de rechercher les accompagnateurs du diamant et enfin évaluer le potentiel diamantifère du secteur». Les résultats de Pape Mapathé Mbaye sont une invite à l’Etat à plus d’investissement dans la recherche et dans la prospection du diamant qui pourrait se «cacher» quelque part.
LES MATHS ET L’INFORMATIQUE POUR RESOUDRE LES EQUATIONS SOCIALES
L’Ecole doctorale des mathématiques et informatique (Edmi) a débuté, hier, pour trois jours, sa cinquième édition Doctoriales à l’Université Cheikh Anta Diop.
L’Ecole doctorale des mathématiques et informatique (Edmi) a débuté, hier, pour trois jours, sa cinquième édition Doctoriales à l’Université Cheikh Anta Diop. Plusieurs mathématiciens et informaticiens se réunissent pour échanger sur le thème : «Mathématiques, informatique : Progrès, défis et impacts sur la société». Ce mercredi, des spécialistes des deux disciplines ont procédé à la présentation de leurs recherches devant les doctorants.
«Mathématiques, informatique : Progrès, défis et impacts sur la société» est le thème choisi cette année pour la 5ème édition Doctoriales de l’Ecole doctorale de mathématiques et informatique (Edmi) qui a débuté, hier, à l’Ucad. Du 20 au 22 décembre, des mathématiciens et informaticiens vont échanger, avec les étudiants en doctorat à travers des exposés, leurs compétences et connaissances dans ces disciplines mais également parler de leur importance dans la société. Selon le Doyen de la Faculté des Sciences et Techniques de l’Ucad, l’objectif de cette rencontre est de former et d’informer les chercheurs et enseignants-chercheurs pour faire face aux défis, notamment la transformation numérique, la sécurité et le changement climatique. Pour cela, a-t-il ajouté, «il faut davantage former des chercheurs innovants capables de produire de nouvelles connaissances et de développer de nouvelles technologies pour pouvoir sécuriser nos organisations, nos sociétés, nos données et nos systèmes». Le professeur Bassirou Lô, a exhorté le directeur de l’Edmi, Cheikh Thiécoumba Guèye, à aller dans ce sens.
«La fuite des cerveaux affecte beaucoup les sciences»
De son côté, venu représenter le recteur, le Directeur de l’Enseignement supérieur et de l’innovation, Pr Babacar Faye, s’est indigné du départ pour l’Occident de «nos produits finis». «Une bonne partie de nos jeunes chercheurs formés dans ce pays a tendance à quitter pour aller dans d’autres cieux où l’environnement serait beaucoup plus favorable. Cette fuite des cerveaux affecte beaucoup les sciences dures, les mathématiques et l’informatique», a-t-il déploré. D’après lui, pour endiguer ce phénomène, «il faut inviter le monde socioprofessionnel à pouvoir discuter avec eux, identifier leurs demandes en termes de personnes ressources et adapter leurs formations par rapport à cela». Le médecin de formation a également exhorté ses collègues à augmenter le nombre d’étudiants à encadrer dans les différentes structures et à accorder plus d’importance aux questions de recherche qui soient en adéquation avec les problèmes de la société (les problèmes de santé publique). L’Université Cheikh Anta Diop compte au total sept écoles doctorales dont l’Edmi qui totalise actuellement 124 doctorants avec neufs nationalités différentes.
MISE EN PLACE D’UN RÉSEAU DES FEMMES IMPACTÉES PAR L’EXPLOITATION DES PHOSPHATES A MATAM
Des femmes dont les activités ont été impactées par l’exploitation des phosphates de Ndendory et de Hounaré ont mis en place un réseau afin de »bénéficier des prestations de service des sociétés minières ».
Ndendory (Matam), 21 déc (APS) – Des femmes dont les activités ont été impactées par l’exploitation des phosphates de Ndendory et de Hounaré ont mis en place un réseau afin de »bénéficier des prestations de service des sociétés minières ».
Le Réseau des femmes impactées par l’exploitation des phosphates de Ndendory et de Hounaré a été mis en place, mercredi.
»L’objectif du réseau est de permettre aux femmes impactées de bénéficier des prestations de services des sociétés minières en se formalisant en unissant leurs forces », a indiqué Ousmane Bâ, point focal de l’ONG Women in mining Sénégal (WIMS) lors d’une cérémonie de mise en place de ce réseau à Ndendory, dans le département de Kanel
Mariame Sidibé de Hamady Hounaré a été élue présidente de ce réseau, dont la Secrétaire générale est Banel Dia du village de Ndendory. Mbara Seydou Bâ de la même localité en est la trésorière.
Women in mining Sénégal est une Organisation non gouvernementale (ONG) qui s’active dans les activités extractives, selon son point focal.
»WIMS déroule le projet +pari genre+ dans la région de Matam et défend les femmes impactées par les activités minières », expliqué M. Bâ.
LE PS ET L’AFP OBLIGES DE SUIVRE POUR SURVIVRE
Depuis 2012, le Parti socialiste (PS) et l’Alliance des forces de progrès (AFP) n’ont pas présenté un candidat issu de leurs rangs aux différentes élections présidentielles.
Depuis 2012, le Parti socialiste (PS) et l’Alliance des forces de progrès (AFP) n’ont pas présenté un candidat issu de leurs rangs aux différentes élections présidentielles. Se réfugiant derrière la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY), ces deux formations de gauche, influentes jusque-là dans l’espace politique, sont apparemment obligées de suivre les directives de Macky Sall pour survivre.
Après avoir choisi Macky Sall en 2019, le Parti socialiste (PS) et l’Alliance des forces de progrès (AFP) ont opté pour Amadou Ba en 2024. Ils ont respectivement investi l’actuel Premier ministre, en grande pompe, le samedi et le dimanche dernier, le désignant ainsi comme leur candidat pour la présidentielle du 25 février 2024.
Les socialistes et autres progressistes se sont d’ailleurs prêtés à l’exercice avant même que l’Alliance pour la République (APR), à laquelle il appartient, ne programme sa cérémonie d’investiture. Une manière de dire que le choix porté sur Amadou Ba ne souffre d’aucune contestation majeure même si dans chacun de ces deux partis, on compte une déclaration de candidature : Jean Baptiste Diouf du côté du PS et Alioune Sarr chez les progressistes.
Pendant ce temps, à l’APR, la guerre continue de faire rage entre pro Amadou Ba et les dissidents qui soutiennent Mame Boye Diao, Mahammad Boun Abdallah Dionne, Aly Ngouille Ndiaye. Ces derniers ont tous décidé de ne pas soutenir la candidature du Premier ministre et de le concurrencer dans la course pour occuper le fauteuil présidentiel. Sans compter Abdoulaye Daouda Diallo qui avait manifesté son intérêt avant de se rétracter. Aujourd’hui, il est plus difficile pour Amadou Ba de convaincre ses frères de partis que les alliés de la mouvance présidentielle.
Tout ceci pour dire que personne n’aurait reproché au PS et à l’AFP d’avoir présenté un candidat pour la présidentielle de 2024 après 12 ans de compagnonnage avec Macky Sall qui a renoncé à une troisième candidature. Surtout que les leaders de ces partis, en l'occurrence Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng, ont toujours mis à l’aise Macky Sall n’hésitant même pas à tuer dans l'œuf toute ambition déclarée parmi les siens.
Ces deux appareils semblent avoir perdu aujourd’hui tout appétit de conquête du pouvoir alors qu’ils ont devancé l’APR sur la scène politique sénégalaise; et qu’ils disposent d’appareils qui, mobilisés et animés, peuvent rivaliser avec les autres appareils dans la course pour la magistrature suprême.
Tout porte à croire que le PS et l’AFP se plaisent dans ce statut suiveur, se suffisant ainsi de sucettes qu’on leur octroie après la conquête réussie du pouvoir. D’ailleurs, l’AFP a perdu la présidence de l’Assemblée nationale, se contentant d’un poste de ministre dans le gouvernement. Pendant ce temps, le PS, parti historique, se suffit toujours de la présidence du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), une institution très décriée dans le pays, et de deux départements ministériels dans le gouvernement. Sinon, aussi bien pour le PS que l’AFP, les deux partis réunis disposent actuellement de moins de 15 députés à l’Assemblée nationale.
En effet, ces deux formations sont en chute libre depuis 2012, perdant ainsi plusieurs de leurs bastions politiques à travers leur alliance avec l’APR. Et le plus inquiétant dans ces deux formations, c'est qu'à chaque fois que des voix s’élèvent pour décliner des ambitions présidentielles, elles sont systématiquement «décimées». Il en est ainsi de Khalifa Sall et de Malick Gakou respectivement exclus du PS et de l’AFP pour avoir affiché leurs ambitions de représenter leur parti à un scrutin présidentiel.
A LA RECHERCHE DE LEADERS AUX EPAULES LARGES !
La réalité, c’est que l’AFP et le PS ont confié leur survie à Macky Sall à travers Benno Bokk Yaakaar (BBY). Pouvaient-ils faire autrement face à une bête politique de la trempe de Macky Sall? En vérité, aussi bien le PS que l’AFP, leur leader sont actuellement «out» et dans l’impossibilité de se présenter à un scrutin présidentiel. Si Moustapha Niasse est atteint par la limite d’âge, Aminata Mbengue Ndiaye n’a jamais affiché d’ambitions présidentielles et aujourd’hui sa santé fragile ne semble pas lui permettre d’incarner un tel projet.
Toutefois, le fait de suivre Benno peut être également une stratégie pour se préparer à l’après Macky Sall et préparer également un leader avec une large épaule et un fort charisme capable de porter leur projet et de le vendre aux Sénégalais. Une manière de reculer pour revenir en force et mieux sauter.
En tout cas, les propos de Moustapha Niasse lors de la célébration des 22 ans de l’Alliance des forces de progrès, le 16 juin 2022, sont assez révélateurs. Répondant à ceux qui prédisaient déjà la mort de son parti, il avait soutenu : «L’Afp n’est pas encore morte. Aussi, elle ne sera jamais phagocytée par l’APR. Que personne ne songe qu’un jour, la formation politique du Président Macky Sall (APR) va phagocyter l’AFP. Ces deux formations sont des sœurs jumelles et vont cheminer ensemble et construire le Sénégal». C’est pratiquement le même discours chez les socialistes. L’on se demande cependant si ce discours est perçu de la même manière chez Macky Sall et ses hommes de l’APR!
METTRE FIN AUX CONSULTATIONS DANS LES PHARMACIES, L’UN DES DEFIS A RELEVER
Selon le coordonnateur du programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp), dr doudou Sène, l’un des défis à la lutte contre la maladie reste les consultations dans les pharmacies.
L’occasion de la Fidak, le programme national de lutte contre le paludisme a organisé hier une rencontre avec les élèves pour parler de la pathologie. Selon le coordonnateur du programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp), dr doudou Sène, l’un des défis à la lutte contre la maladie reste les consultations dans les pharmacies.
Le paludisme demeure un problème de santé publique. Le programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp) participe à la Fidak pour sensibiliser différents acteurs comme ceux qui s’activent dans le commerce et l’assainissement. Dr Doudou Sène, coordonnateur du PNLP, estime que les populations doivent savoir qu’il y a un défi énorme à relever par rapport à l’élimination du paludisme au Sénégal. «Nous avons eu des avancées significatives surtout au niveau de la capitale Dakar et dans certaines zones, notamment celles du nord. J’ai toujours expliqué que nous sommes presque à l’élimination du palu dans ces zones avec moins de 1 cas pour 1 000 habitants dans certains terroirs comme la région de Saint-Louis, Matam, Louga, une partie de la région de Thiès, Fatick et une partie de la région de Ziguinchor», soutient-il. Dr Sène attire l’attention sur le cas de Dakar. «Parce que plus le paludisme disparaît, plus le risque de faire un paludisme grave augmente. Il y a une baisse de ce qu’on appelle l’immunité et quand vous faites un palu, rapidement cela peut aller vers des cas graves et devenir mortel», indique-t-il.
Cependant, souligne-t-il, le défis, c’est de mieux sensibiliser les populations tant que le paludisme n’est pas éliminé au Sénégal. «Les gens doivent prendre leurs dispositions pour se protéger en utilisant correctement les moustiquaires. Il s’agit de la première arme de protection contre le paludisme. Mais en cas de fièvre, que les gens aillent à l’hôpital pour se faire dépister. Parce que l’autre défi, c’est que les gens ont tendance à aller se faire consulter dans les pharmacies alors qu’elles n’ont pas cette capacité à faire le diagnostic correct du paludisme», affirme-t-il. L’autre défi, selon lui, est la mobilisation des ressources. «Parce que plus on avance vers l’élimination du paludisme, plus les enjeux financiers deviennent plus énormes parce que vous mettez beaucoup plus de moyens pour traquer un seul cas de paludisme. Dans une concession, quelqu’un qui fait un palu dans la région nord, il y a une équipe qui descend pour faire de l’investigation et traiter toute la concession parce que le parasite doit être éliminé dans cette zone-là pour éviter que la transmission continue», dit-il.