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28 août 2025
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THÉRÈSE FAYE POUR UN REPORT DE LA PRÉSIDENTIELLE
Dans le camp présidentiel, certains ne font plus dans la langue de bois. Thérèse Faye, responsable de l’Alliance pour la République (Apr) a déclaré que la présidentielle devrait être reportée.
Dans le camp présidentiel, certains ne font plus dans la langue de bois. Thérèse Faye, responsable de l’Alliance pour la République (Apr) a déclaré que la présidentielle devrait être reportée. Elle en a fait la déclaration sur la Tfm.
DÉCÈS DU PHILOSOPHE BÉNINOIS PAULIN HOUTONDJI
Une perte pour la philosophie africaine. Le professeur Paulin Hountondji n’est plus. Il s’est éteint ce matin à l’âge de 82 ans des suites d’une maladie.
Une perte pour la philosophie africaine. Le professeur Paulin Hountondji n’est plus. Il s’est éteint ce matin à l’âge de 82 ans des suites d’une maladie. «Il a répondu à l’appel du père céleste ce vendredi 2 février 2024», a confié le président de l’Association des journalistes et communicateurs de l’Eglise protestante méthodiste du Bénin (Ajcpmb) au journal Bénin Intelligent.
Selon Etienne Houessou, la mort du professeur Hountondji, chrétien protestant méthodiste, est survenue un jour très symbolique car l’universitaire devrait participer ce jour même à l’Assemblée générale des laïcs de l’Église. C’est une rencontre qui vise à dénouer la crise qui secoue actuellement, a rapporté le journal.
Depuis 1970, Paulin Hountondji enseigne la philosophie à l’Université d’Abomey-Calavi. Ce qui fait de lui l’une des figures universitaires les plus importantes au niveau national qu’international. Le professeur Paulin Hountondji n’est pas que philosophe. C’est aussi un homme politique puisqu’après la conférence des forces vives de la Nation, le Président Nicéphore Soglo lui fit appel dans son gouvernement où le ministère de l’Éducation lui a été confié (1990-1991) et puis celui de la culture et des communications (1991-1993). Nommé chargé de mission de Président Soglo, Paulin Hountondji jette l’éponge en octobre 1994.
Né en 1942 à Abidjan (Côte d’Ivoire), le professeur Paulin Hountondji est un ancien élève de l’École Normale Supérieure de Paris, agrégé de philosophie, docteur ès lettres. En dehors de l’Uac, il a enseigné aux universités de Besançon, Kinshasa, Lubumbashi. Il est membre fondateur du Conseil Inter-Africain de Philosophie (CIAP) dont la revue scientifique Conséquences n’a eu qu’un seul numéro.
Le défunt a publié plusieurs ouvrages dont «La philosophie africaine» et «Economie et société au Bénin». L’agrégé de philosophie a été distingué comme Grand officier de l’ordre du Bénin et fait commandeur des Palmes Académiques. Le professeur Hountondji a reçu le prix de la Fondation Prince Claus des Pays-Bas.
LIGUE 2 FRANCE, OMAR DAF ÉLU MEILLEUR ENTRAINEUR DU MOIS DE JANVIER
A la tête d’Amiens, l'ancien défenseur sénégalais a conduit son équipe à un sans-faute remarquable, enregistrant trois victoires consécutives.
Durant le mois de janvier, Omar DAF a été désigné meilleur entraîneur de la Ligue 2. A la tête d’Amiens, il a conduit son équipe à un sans-faute remarquable, enregistrant trois victoires consécutives avec un score identique d’un but à Zéro face à Saint-Etienne, Annecy et Valenciennes. Le technicien sénégalais a été élu meilleur entraîneur du mois.
Avec trois victoires en autant de matchs, Amiens s’est illustrée en tant que seule équipe à réaliser une telle performance en Ligue 2 en janvier, propulsant ainsi le club picard à la 5ème place du classement. La série victorieuse a débuté à Valenciennes (1-0), avec un but matinal de Louis Mafouta sur penalty. Le dynamique positive a été maintenue avec un deuxième succès consécutif face au FC Annecy, avec un but signé par l’homme en forme du moment, Louis Mafouta.
Contre Saint-Etienne, lors de la 21ème journée, les hommes d’Omar DAF continuent le fiasco en s’imposant encore sur le plus petit score (1-0). L’ancien défenseur du Sochaux (France) a su mener ses troupes à des victoires plus qu’importantes pour migrer vers l’élite du football Français, il commence à acquérir de l’expérience au fil des années. Au moment où le coach Aliou CISSE, est sous le feu des critiques sur son système de jeu avec l’équipe nationale, Omar DAF, son ancien coéquipier, n’est-il pas au taquet pour lui succéder dans la tanière ?
DEUX INDIVIDUS TUÉS PAR BALLES DANS UNE RÉSIDENCE PRIVÉE À BOUCOTTE-DIEMBERING
Selon une source sécuritaire, c’est un cambriolage mal tourné qui a conduit à la mort de ces deux personnes. Il s’agit d’un vigile et d’un charpentier.
Un vigile et un charpentier ont été retrouvés morts sur la baie du village de Boucotte-Diembéring, dans le département d’Oussouye, dans la nuit du jeudi au vendredi. Ces victimes, dit-on, ont été tuées par balles dans une résidence qu’occupe un couple franco-sénégalais.
Une scène d’horreur s’est produite dans la nuit de jeudi à vendredi sur la baie de Boucotte-Diembéring. Selon une source sécuritaire, c’est un cambriolage mal tourné qui a conduit à la mort de ces deux personnes. Il s’agit d’un vigile et d’un charpentier qui ont été tués par balles par un individu armé qui, après avoir commis son forfait, a pris la fuite. Le présumé meurtrier, apprend-t-on, de la même source, est jusqu’ici introuvable.
« Le vigile et le charpentier ont été retrouvés morts au niveau de la baie de Boucotte-Diembéreng qui est située non loin du village de Cap-Skirring. Cette scène s’est déroulée dans une résidence privée qui est occupée par un couple franco-sénégalais », a poursuivi notre interlocuteur, un élément des forces de défense et de sécurité, précisant que couple franco-sénégalais « est sain et sauf ».
De plus, la source sécuritaire a indiqué que les corps des deux victimes ont été déposés au centre de santé d’Oussouye, chef-lieu de département. La gendarmerie de Cap-Skirring a ouvert une enquête pour élucider cette affaire qui tient en haleine le village de Boucotte-Diembéring et même la station touristique de Cap-Skirring.
RAPPEL À DIEU DE CHEIKH COULIBALY DU GROUPE PAPE & CHEIKH
C’est une triste nouvelle pour la musique sénégalaise. Cheikh Coulibaly du célèbre groupe « Pape & Cheikh » est rappelé à Dieu des suites d’une maladie.
C’est une triste nouvelle pour la musique sénégalaise. Cheikh Coulibaly du célèbre groupe « Pape & Cheikh » est rappelé à Dieu des suites d’une maladie, a-t-on appris de sources concordantes. Le décès est survenu vendredi à la Cité Gadaye, nous signale-t-on.
Cheikh s’est éteint alors que « Yatal Guew » de ce duo fétiche continue de marquer les esprits. Sorti en janvier 2000, à la veille du scrutin présidentiel, ce titre était une contribution dans la campagne de sensibilisation pour un déroulement du scrutin dans la paix et la transparence.
Et en cette veille de campagne électorale de la Présidentielle du 25 février prochain, « Pape & Cheikh » avait pourtant remis ça, avec « Wengal Gaal Gui », une reprise enregistrée dans une session live.
Comme son nom l’indique, ‘’Wéngal Gaal Gui’’ invite les uns et les autres à ne pas faire chavirer la pirogue Sénégal.
LA COUR CONSTITUTIONNELLE GABONNAISE ANNULE LA NOMINATION DE MARIE MADELEINE MBORANTSUO
Au Gabon, la Cour constitutionnelle a annulé ce 2 février la nomination de son ex-patronne de 1991 à 2023 à un poste de présidente honoraire. Marie-Madeleine Mborantsuo était vue comme un pilier du pouvoir dirigé par la famille Bongo.
Au Gabon, la Cour constitutionnelle a annulé ce 2 février la nomination de son ex-patronne de 1991 à 2023 à un poste de présidente honoraire. Marie-Madeleine Mborantsuo était vue comme un pilier du pouvoir dirigé par la famille Bongo.
La déclaration sonne comme un désaveu : au Gabon, la Cour constitutionnelle vient d’annoncer qu’elle annulait la nomination de Marie-Madeleine Mborantsuo à la fonction de présidente honoraire. La magistrate avait été à la tête de la plus haute juridiction du pays pendant plus de 30 ans. Elle était vue comme un pilier du pouvoir.
Pour se justifier, la Cour affirme que des « vices de procédures, de forme et de fond ont été constatés dans la délibération » qui a nommé Marie-Madeleine Mborantsuo à la présidence honoraire. C’est ce qu’a déclaré ce 2 février Christian Bignoumba Fernandes, le doyen des juges de la Cour constitutionnelle, dans un texte lu à la télévision nationale. Le magistrat a expliqué que cette fameuse délibération ne figurait pas dans « les minutes du greffe » de la cour. Par conséquent, l’institution judiciaire « déclare nulle et non avenue ladite délibération », a conclu le juge.
Au passage, on apprend dans cette allocution que la « dame de fer » – comme on l’appelait – avait été discrètement nommée le 2 septembre 2023. Mais l’information n’avait filtré que la semaine dernière, notamment dans la presse, et lorsque dans son discours de rentrée judiciaire, Dieudonné Aba’A Owono, le successeur de Marie-Madeleine Mborantsuo, avait salué l’ancienne juge, précisant ses nouvelles attributions.
La raison du rétropédalage de la Cour est encore floue. Néanmoins, on sait que la pression politique était forte depuis cette nomination. Sur les réseaux sociaux et au sein de la classe politique, beaucoup accusaient les autorités de transition de dévoyer l’esprit du coup d’État d’août dernier, de maintenir un pilier de l’ancien régime dans des fonctions, certes honorifiques, mais qui confèrent certains avantages : couverture santé, frais de voyage, véhicule de fonction… Marie-Madeleine Mborantsuo est également vue comme un symbole de l’ancien pouvoir. Elle avait systématiquement validé les élections présidentielles, même les plus contestées, permettant aux Bongo de se maintenir à la présidence.
Selon la loi, Marie-Madeleine Mborantsuo a le droit de devenir présidente honoraire. Mais pour obtenir ce statut, sa notoriété doit avoir été reconnue par ses pairs ou le président de la transition. Étant donné son rôle sulfureux, certains se demandaient donc si la présidence honoraire était méritée.
LES PASSAGERS FRANÇAIS DESORMAIS PERSONA NON GRATA A L’AEROPORT DE NIAMEY?
Au Niger, plusieurs ressortissants français ont été refoulés à leur arrivée à l’aéroport de Niamey, ces derniers jours, même s’ils étaient en possession de documents en règle. Les Français sont-ils désormais persona non grata au Niger ?
Au Niger, plusieurs ressortissants français ont été refoulés à leur arrivée à l’aéroport de Niamey, ces derniers jours, même s’ils étaient en possession de documents en règle. Les Français sont-ils désormais persona non grata au Niger ? C’est ce que semblait indiquer un document d’Air Burkina qui circulait le 1er février 2024. Mais la direction de la compagnie aérienne a démenti dans la soirée. Détails.
La compagnie aérienne Air Burkina dément être à l’origine de ce document, mais ne dit pas s’il est possible ou non d’embarquer des Français à destination de Niamey. Une réaction au document qui circulait le 1er février 2024, présenté comme une note interne de la compagnie.
On pouvait y lire que « selon les autorités nigériennes, tout passager de nationalité française n’est plus autorisé à rentrer sur le territoire nigérien » et ne sera donc plus accepté sur les vols vers cette destination. Des sources internes à Air Burkina l’avaient authentifiée auprès de RFI.
Selon une source proche du pouvoir nigérien, il n’existe pas de consigne officielle
À Royal Air Maroc, on indique qu’il faut une autorisation spéciale des autorités du Niger depuis près d’une semaine pour les passagers français.
Selon une source proche du pouvoir nigérien, il n’existe pas de consigne officielle. Mais cette source constate que la police refoule en effet des Français depuis quelques jours à l’aéroport de Niamey.
RFI a confirmé au moins cinq cas, dont l’un en possession d’un passeport diplomatique des Nations unies. S’agit-il d’une mesure de réciprocité, comme l’affirme cette même source ? Paris a notamment annulé les visas de plusieurs personnalités nigériennes qui émettaient des positions critiques envers la France.
CANDIDATE AVEC UNE NATIONALITE FRANÇAISE, ROSE WARDINI ET LE SYNDROME KARIM
La polémique autour des candidats à la double nationalité est loin de connaitre son épilogue. Après Karim Wade, c’est au tour de Dr Rose Wardini d’être accusée de ne pas être exclusivement de nationalité sénégalaise.
La polémique autour des candidats à la double nationalité est loin de connaitre son épilogue. Après Karim Wade, c’est au tour de Dr Rose Wardini d’être accusée de ne pas être exclusivement de nationalité sénégalaise. Ce, avec à l’appui une preuve de son inscription sur les listes électorales en France.
Dr Rose Wardini pourrait, si elle est élue, diriger le Sénégal avec sa nationalité française. Sur fond de partage à flot d’une preuve de sa présence sur les listes électorales en France, cette suspicion est devenue virale sur les réseaux sociaux depuis hier. Toujours dans le même fichier, le leader de la coalition «Pour un Sénégal nouveau», retenue sur la liste des 20 candidats, est détentrice d’un numéro d’électeur lui permettant de voter au pays de Marianne. Née le 3 novembre 1962 (elle a précisé dans le portrait de Bés bi être née à Kaolack) Mme Wardini, une des surprises sorties du filtre des parrainages, est ainsi dans le même cas de figure que Karim Wade. Seulement, contrairement à Wade-fils, la gynécologue a échappé au glaive des 7 «sages» puisque sa candidature n’a pas fait l’objet d’une réclamation de la part d’un autre candidat. Alors que le candidat du Pds, lui, avait vu son rêve brisé par la requête introduite par Thierno Alassane Sall. En quelque sorte, la candidate portée par la coalition «Pour un Sénégal nouveau» l’a échappé de justesse. L’étape des recours et réclamations des candidats étant derrière nous, elle demeure candidate. Sauf que, dans un contexte où la tenue de l’élection, elle-même, est minée par la mise en place d’une Commission d’enquête, avec un «report de la Présidentielle» agité et même prôné, ce nouveau cas est une véritable bombe politique.
Ses proches : «Rose avait déjà renoncé à sa nationalité française»
Du côté de son équipe de campagne, l’heure est au désamorçage avant toute déflagration. Un communiqué devrait être publié dans ce sens. Mais en attendant, des proches de Rose Wardini confient : «Elle avait déjà renoncé à sa nationalité française». Cependant, on reste muet sur la date ou, éventuellement, sur sa «libération de son allégeance à l’égard de la France» comme l’a obtenue Karim Wade, le 16 janvier dernier seulement. Donc tardivement. Dr Wardini restera cependant sous le coup d’une fausse déclaration sur l’honneur qualifiée de «parjure». Et la campagne, qui démarre ce dimanche, ne sera pas si rose.
PAR Khandiou
FIN DE L'ILLUSION D'UNE CEDEAO DES PEUPLES
EXCLUSIF SENEPLUS - Depuis quelques années, on assiste à la montée du nationalisme dans nombre d’États membres. Au niveau de l’élite politique, on note une absence de leadership au sein de cette organisation créée depuis 1975
La décision est qualifiée par une grande partie de l’opinion de malheureuse, de n’être ni dans l’intérêt de ceux qui restent dans la CEDEAO, ni dans l’intérêt de ceux qui sont sortis, le Niger, le Burkina Faso et le Mali regroupés dans un cadre dénommé l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
Les conséquences lourdes dont les civils seraient les premières victimes sont souvent évoquées. Comme elles l’ont été déjà depuis l’embargo imposé à l’AES au lendemain des putschs militaires.
Quid des coups d’Etat constitutionnel et institutionnel qui ont fait le lit de tout ce désordre en Afrique de l’Ouest déjà fortement éprouvé par le péril terroriste, les changements climatiques, les épidémies, etc. ? Nous en reparlerons plus bas.
La CEDEAO des peuples clamée sur tous les toits est une réalité de façade. D’abord l’épidémies d’Ebola en 2015 concentrée notamment en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, puis la pandémie à Covid-19, ont montré à quel point le multilatéralisme et la solidarité ne sont qu’un vœu pieux. Au contact de la réalité, les faits sont tout autres.
Ne nous voilons point la face.
Depuis quelques années, on assiste à la montée de ce qui s'apparente à du nationalisme dans nombre d’États membres de la CEDEAO. La démographie galopante, combinée à la pauvreté à cause du chômage des jeunes notamment, irritent de plus en plus les populations. Les exemples de scènes de xénophobie en Afrique du Sud contre les Nigérians, et plus près de nous, les mêmes actes entre Burkinabè et Ivoiriens, en sont quelques illustrations. La circulation des personnes et des biens, obligatoire en vertu du protocole de la CEDEAO sur la question, ne connait pas une application rigoureuse. La célèbre phrase qui veut qu'"en Afrique on est partout chez soi" s’effrite chaque jour un peu plus. Le nationalisme est de plus en plus chuchoté, avec pudeur, même dans le cercle des intellectuels africains qui ne croient presque plus aux idéaux d’une Afrique unie. La vocation première de la CEDEAO, soulignons-le, était de mettre en œuvre des politiques cohérentes pour une intégration économique de ses Etats membres.
Au niveau de l’élite politique, on note une absence de leadership au sein de cette organisation créée depuis 1975. S'y ajoute une division issue, entre autres, et plus récemment, des sanctions de la CEDEAO contre les régimes militaires dans la région. Des sanctions qui visent d’abord les populations civiles, faut-il le rappeler.
Mais comment ses militaires sont parvenus à s’imposer dans leur pays respectif et semblent recueillir l’adhésion et le soutien des populations ? Les scènes de liesse populaire qui accompagnent les chutes de régimes civiles, au Burkina Faso, au Niger et au Mali renseignent suffisamment sur la rupture profonde et le manque de confiance de ces populations vis-à-vis de leur gouvernant, de l’élite politique plus généralement.
Le protocole additionnel de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance, pourtant document de référence, est peu ou pas considéré par les dirigeants qui, au lieu de mettre en place des mécanismes juridiques, réglementaires et législatifs pour son application effective, trouvent toujours les moyens de rester au pouvoir au-delà de leurs mandats légaux. Des actes anticonstitutionnels qui ne sont presque jamais condamnés par la CEDEAO désormais considérée comme une organisation moribonde, au service de puissances étrangères, la France plus précisément.
Constat : les mécanismes régionaux au sein de la CEDEAO ont montré leurs limites dans de nombreuses situations. Souvenons-nous-en, alors que le Mali et tout le Sahel étaient menacés en 2012 par des groupes armés terroristes, l’organisation n’a pas pu apporter avec célérité une réponse forte et coordonnée à la hauteur de la menace, montrant ainsi des défaillances profondes dans les systèmes de défense collective. Ce qui a été à l’origine de l’intervention de la France rejointe par d’autres puissances et finalement de ce bousculement de forces étrangères dans le Sahel.
Que nos dirigeants se le tiennent pour dit. L’Afrique, sa population, ses armées, ne nourrissent plus de complexes vis-à-vis de l’Occident. Les temps ont changé. Plus rien ne se décidera sur le dos des Africains de plus en plus conscients que tout ce qui se fait sans eux est contre eux, conscients également que leurs nombreuses ressources minérales et leur forte et jeune démographie pèsent sur la balance.
C’est aussi une question de dignité.
Mon avis est qu’il nous faut de grands chocs pour après rebâtir de bonnes choses avec et pour nos populations. La souveraineté ne se proclame pas. On doit aussi mettre en place des réformes endogènes, structurantes et résilientes pour faire face aux chocs exogènes. Nous devons prendre notre destin en main. Ce ne sera pas facile. Nous n'en verrons certainement pas les résultats immédiats. Mais l’avenir et la dignité des générations futures en dépendent.
ROSE WARDINI À SON TOUR DANS LA TOURMENTE
L'épineuse question de la double nationalité agite de nouveau la présidentielle. Un document relance les interrogations autour de la situation administrative de la candidate du mouvement Sénégal nouveau, alors même que sa candidature a été validée
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 02/02/2024
La polémique concernant la potentielle double nationalité de certains candidats à l'élection présidentielle sénégalaise se poursuit. La constitution du pays requiert en effet d'être exclusivement de nationalité sénégalaise pour pouvoir participer à ce scrutin.
Après l'exclusion de Karim Wade, le candidat du PDS, pour avoir renoncé trop tardivement à sa nationalité française, c'est au tour de la candidate Rose Wardini d'être pointée du doigt pour une possible double nationalité franco-sénégalaise, bien que sa candidature ait été validée par le Conseil constitutionnel. L'information est apparue via les réseaux sociaux avec la capture d'écran du site de l'administration française "service-public.fr" montrant le numéro d'électeur de Rose Wardini toujours inscrite sur la liste électorale consulaire de Dakar au 1er février 2024 en tant qu'électrice française de l'étranger.
Contactée par la presse, ni la candidate ni son équipe ne se sont pour l'instant prononcées sur ce document, confirmant seulement sa date de naissance, indique RFI. Les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d’aucun recours. Validée, Rose Wardini reste donc candidate de cette présidentielle."
Cette affaire jette un doute sur le travail des juges constitutionnels alors qu'une enquête parlementaire vient de s'ouvrir sur le processus de sélection des candidatures sur fond d'accusations de corruption et de conflits d'intérêts de la part du PDS notamment. De quoi pousser le parti de l'ancien président Abdoulaye Wade à demander le report du scrutin prévu le 25 février.