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4 juin 2025
Par Serigne Ousmane BEYE
DE LA NECESSITE DU CONTROLE DU TAUX DE NATALITE
Le dernier recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5) fournit des informations significatives pour les gouvernants et autres décideurs.
Bés Bi le Jour |
Serigne Ousmane BEYE |
Publication 07/12/2023
Le dernier recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5) fournit des informations significatives pour les gouvernants et autres décideurs. En jetant un regard sur la pyramide des âges liée à ce recensement, la première remarque qui saute aux yeux est la jeunesse de la population. L’âge médian de la population est de 19 ans, autrement dit la moitié de la population a moins de 19 ans. Cette situation fait ressortir un indicateur à double tranchant. Cette jeunesse de la population (75 % ont moins de 35 ans) peut-être un atout, comme elle peut constituer une contrainte. En effet, une population jeune est un atout, si l’économie nationale est en mesure de la prendre en charge avec efficience. Alors, dans ce cas la capture du dividende démographique devient une probabilité. Par contre, si l’économie nationale est relativement faible, cette structuration de la pyramide des âges devient une contrainte. L’économie nationale ne pouvant pas prendre en charge toute cette population de jeunes, l’Etat se retrouve face à des contraintes énormes, dans la formulation et la mise en œuvre des politiques publiques. Au Sénégal, comme presque dans tous les pays africains, les priorités se chevauchent.
Avec une économie dynamique, n’importe quel Etat peut se permettre de construire des infrastructures telles que des écoles, des universités, et à suffisance pour y accueillir ses enfants. La jeunesse est l’avenir de la Nation, néanmoins si notre population augmente de près de 100 % tous les 10 ans, il est certain qu’avec une telle pyramide des âges, les pouvoirs publics ne parviendront pas à satisfaire les projections économiques. L’Etat peut construire toutes les infrastructures imaginables, cela ne se ressentira pas trop au niveau de la population, car tout le monde ne sera pas satisfait, il y aura toujours des frustrés. Ce sera comme un effet boomerang, on investit mais à l’arrivée ce sera comme si tout est à refaire. Il arrive un moment dans la vie d’une Nation, il faut savoir s’arrêter et analyser lucidement la situation ; dans le cas du Sénégal, il faut dépasser les pesanteurs sociologiques (religieux, traditionnels, etc.), pour prendre des résolutions courageuses.
Nous sommes 18.032.473 habitants (RGPH-5), notre taux de croissance pour 2022 est 4,7 %, (les projections pour 2023 tournent autour de 5,3 % : source FMI). Le taux de fécondité au Sénégal était de 4,45 enfants par femme en 2020 (5,2 enfants en Afrique). Il y a, à l’état actuel de notre économie une inadéquation entre le taux de croissance et le taux de natalité. Même si des projections de croissance de 9,9 % (ou à deux chiffre) sont envisagées à partir de 2024, avec l’exploitation du pétrole et du gaz. Il nous faut prendre des mesures urgentes de contrôle des naissances, par la maitrise du taux de fécondité. Ces dites mesures ne seront pas imposées à la population. Elles seront acceptées, si elles sont précédées par une bonne politique d’information, d’éducation et de communication. Avant les années 2000, l’Etat l’avait bien compris, en mettant en place des politiques d’information et d’éducation au niveau des P.M.I.s (Protection Maternelle et Infantile), de l’ASBEF (Association Sénégalaise pour le Bien Etre Familial) et d’autres structures du même genre. Au demeurant, la maitrise du taux de natalité, par le contrôle du taux de fécondité ne se fera pas ad vitam aeternam. IL sera limité dans un horizon temporel de 20 ans par exemple, jusqu’à l’atteinte d’un équilibre préétabli.
D’ailleurs, il est intéressant de rappeler l’exemple de la Chine. A l’époque, le président Deng Xiaoping avait lancé la politique de l’enfant unique. Son objectif était de ne pas dépasser 1,2 milliards de chinois en l’an 2000. Au final, cette loi aura permis d’éviter près de 300 millions de naissances. Il est vrai que comparaison n’est pas raison, cependant cela donne une idée sur des initiatives similaires à prendre. Pour le cas du Sénégal, il ne s’agira pas d’imposer d’autorité la limitation des naissances, loin de là. Mais, en faisant revenir les P.M.I.s, les structures comme l’ASBEF, et par le biais des « badiénou gox », les pouvoirs publics pourraient aider les ménages à prendre conscience du phénomène. A titre d’exemple, comment est-ce possible pour un individu dont le revenu mensuel est de 100.000 francs CFA, d’avoir deux, trois, voire quatre épouses et dix enfants ou plus ? C’est illogique, il se créé des problèmes et en créé pour la société. Alors, la porte est grandement ouverte pour les errements, comme l’émigration irrégulière ou clandestine. La période où on pouvait comprendre cette situation est dépassée depuis bientôt un demi-siècle. A l’époque, les ménages (surtout dans le monde rural) avaient besoin de bras pour les travaux champêtres.
Les pays africains n’échapperont pas à l’évolution de la structure de l’économie avec la mécanisation de l’agriculture et le développement du secteur tertiaire et certainement du secteur secondaire aussi avec l’industrialisation, comme c’est le cas dans les pays développés. De plus en plus, le nombre de ceux qui s’activent dans l’agriculture va progressivement diminuer, pour ouvrir les chemins de l’exode rural plus accentuée, vers les grandes villes. La problématique est complexe, mais nous n’avons pas le choix. Nous sommes dans l’obligation de stabiliser notre démographie. Si nous nous n’y arrivons pas, cette jeunesse, si elle est désœuvrée, représente une bombe à retardement. Vient alors le temps du grand banditisme, de l’émigration irrégulière, voire du djihadisme.
Pour qu’un pays se développe, chacun doit apporter une pierre dans son édification. Les citoyens doivent travailler et payer des impôts pour participer au développement et au bien-être de la communauté. Malheureusement, ce qu’on observe au Sénégal et ailleurs en Afrique, c’est la pression fiscale sur une partie réduite de la population, faute de pouvoir élargir l’assiette fiscale. Le résultat est sans appel, une bonne partie de la population constitue alors un poids pour la communauté, surtout pour les gouvernants qui ont en charge l’élaboration des politiques publiques. Il est dès lors temps de lever les tabous, pour mettre sur la table cette problématique du contrôle des naissances, qui est certes sensible, mais il faut oser au moins en débattre. Le prétexte pour traiter un tel sujet, c’est le phénomène de l’émigration irrégulière, auquel nous assistons, avec le tableau macabre que nous présente chaque jour l’océan, en refoulant les morts sur les plages.
L’émigration irrégulière via les pirogues s’est amplifiée ces 15 dernières années, les raisons pouvant être multiple. La proximité du Sénégal avec le Maroc, les iles canaries et l’Europe est une raison envisageable. L’appât du gain peut-être une autre raison, si l’on sait que beaucoup de candidats à l’aventure dépensent des sommes considérables pour atteindre leurs objectifs. Alors, dans ce dernier cas la responsabilité individuelle et celle des parents sont engagées. En effet, il a été rapporté que des parents ont financé les projets de leurs progénitures. La meilleure façon de ne pas tomber dans une telle situation dans l’avenir est de redimensionner la famille nucléaire sénégalaise. Nous sommes au 21è siècle, nous ne pouvons pas et nous ne devons pas vivre comme le faisaient nos aïeux, des décennies auparavant. Naturellement, la responsabilité des pouvoirs publics est engagée, même si l’on constate que l’Etat fait d’énormes efforts pour prendre en charge les jeunes, à travers divers programmes de développement agricole, de formation et de financement. Cependant comme dit en supra, tant que nous n’aurons pas réglé avec lucidité la problématique de la démographie, tous les efforts consentis par l’Etat, ne seront certainement pas vains, mais ils ne suffiront pas. L’effet boomerang nous rattrapera en cours de route.
Serigne Ousmane BEYE
Membre du SEN du Parti Socialiste
Professeur d’économie beyeouse@live.f
LE CRI D'ALARME DES ÉLÈVES DE NIANI TOUCOULEUR
Les élèves du collège de Diamaguène Sine ont entamé une grève le 28 novembre pour réclamer de meilleures conditions d'études. Depuis son inauguration en 2013, l'établissement pâtit d'un manque criant d'infrastructures et d'enseignants
Les élèves du Collège d’enseignement moyen de Diamaguène Sine, dans la commune de Niani Toucouleur, étaient en grève le 28 novembre 2023. Ils réclament l’affectation d’un professeur d’espagnol, de table-bancs ainsi que la construction de salles de classe pour pouvoir étudier dans des conditions acceptables, selon Amadou Diallo, vice-président du gouvernement scolaire du collège, le seul dans toute la commune.
Le Principal du collège, Ibrahima Diallo, confirme les dires de l’élève. «Le Cem, construit en 2013, manque de tout. Il n’y a pas de bloc administratif, de salle des professeurs, de mur de clôture, en plus du déficit d’enseignants. Cela a poussé les élèves à aller en grève. Nous interpellons les autorités pour qu’elles viennent aider le Cem en l’équipant pour soulager les élèves et les professeurs parce que les enseignements se font depuis 2013 sous des abris provisoires», a plaidé M. Diallo.
Le maire de la commune de Niani Toucouleur, Seydou Ba a joué aux sapeurs-pompiers pour que les élèves suspendent leur grève. «Je sais que le collège n’est pas de la compétence de la municipalité, mais j’ai jugé nécessaire de venir les rassurer pour qu’ils arrêtent la grève», a martelé Seydou Ba, non sans préciser que les revendications des élèves sont légitimes. Un déplacement qui a bien payé car les élèves ont suspendu leur mot d’ordre de grève en attendant de voir l’évolution de la situation. Cependant, avertit Amadou Diallo, vice-président du gouvernement scolaire, «d’ici quinze jours, si nous n’avons pas gain de cause, nous allons reprendre la grève».
LE MODELE HISNUL-ABRAR
Au Sénégal, la mendicité forcée des enfants talibés constitue une véritable préoccupation. Etat et religieux tentent de lutter avec détermination contre ce phénomène. Le daara Hisnul Abrar est un exemple achevé du concept daara- ferme agricole.
Au Sénégal, la mendicité forcée des enfants talibés constitue une véritable préoccupation. Etat et religieux tentent de lutter avec détermination contre ce phénomène. Le daara Hisnul Abrar est un exemple achevé du concept daara- ferme agricole.
Enfants en régime d’internat
La mendicité forcée des talibés est considérée comme l’une des pires formes de travail des enfants. La place de l’enfant n’est pas dans la rue mais plutôt dans les structures d’apprentissage. C’est ce qu’a compris Cheikh Bassirou Mbacké Abdou Khadre en érigeant le Daara Hisnul Abrar dans la commune de Thiel, une collectivité locale située dans l’arrondissement de Barkédji, dans le département de Linguère. Pour rallier ce daara distant de la ville de Touba de 120 kilomètres, le visiteur passe par Thiel en empruntant une piste sablonneuse et impraticable. Ce daara baptisé Hisnul Abrar par Serigne Mountakha Mbacké signifie «la protection générale contre tout malheur». Dans ce temple du savoir, mis sur pied depuis 2021, les apprenants, une soixantaine, ont des horaires bien déterminés. Les heures de cours débutent à 9h pour se terminer à 13h avant de reprendre l’après-midi, de 15h à 18h30. Hisnul Abrar est bâti sur le modèle de Khelcom avec des pauses. Les plus petits sont chargés de pratiquer les zikr après la prière du crépuscule. A Hisnul Abrar, pour chaque repas, les talibés observent une pause le temps de bien se rassasier avec de délicieux mets pour lesquels trois cuisinières ont été engagées moyennant un revenu mensuel conséquent. Les repas sont gracieusement offerts par le marabout. Il y a à boire et à manger sans bourse délier. Les talibés sont dans un régime d’internat. Tout est à la charge du marabout et fondateur.
Les priorités : Eau, bitumage et téléphonie
Si l’urgence est le bitumage de la route qui mène dans ce lieu du savoir, la sur-priorité est la construction d’une structure dédiée à la prise en charge médicale des apprenants, mais aussi des populations environnantes. Mais il y a aussi l’électrification de la zone, l’adduction d’eau au profit des villages ainsi que l’amélioration du réseau de la téléphonie. Dans ce daara, il y a une exploitation agricole. «Pour la présente campagne, la récolte est estimée à plus de 50 tonnes. Tout l’argent issu de la vente de cette production, le quintuple de celle de l’an dernier, sera intégralement offert au khalife général des mourides, en guise de hadiya», renseigne Serigne Djily Ndiaye, le coordonnateur des travaux champêtres. Il renchérit : «Deux tracteurs ont été mobilisés requérant chacun deux conducteurs. Ils sont tous des saisonniers. Ajouté à cela, cinq permanents et trois dames qui s’occupent de la cuisine.» D’ailleurs, cette exploitation a reçu la semaine dernière le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural. «Serigne Bassirou est un modèle de réussite, un exemple à suivre. Les jeunes doivent s’inspirer d’une telle personne animée d’un esprit entrepreneurial. En suivant les traces de tels marabouts, les jeunes peuvent s’éviter l’émigration clandestine et gagner leur vie au pays. L’Etat ne ménagera aucun effort pour accompagner toutes les personnes comme Serigne Bassirou», a dit Samba Ndiobène Ka.
Interpellé sur les conflits récurrents entre bergers et agriculteurs, le ministre de l’Agriculture, au-delà de faire un plaidoyer, a invité «les deux parties à plus de tolérance et de compréhension, les uns à l’égard des autres. Que chacune évite de porter préjudice à l’autre ou de se faire justice soi-même». Et le porte-parole du khalife de révéler : «Je ne suis là que pour travailler pour Serigne Touba. Tout ce que j’ai je le partage avec la population. S’il le désire plus que moi, je le leur cède entièrement.»
SEMINAIRE INTERGOUVERNEMENTAL FRANCO-SENEGALAIS, AMADOU BA A PARIS
Le Premier ministre sénégalais, Amadou Ba, est arrivé jeudi matin à Paris (France) pour une visite de 72 heures, un an après la cinquième édition du séminaire intergouvernemental franco-sénégalais
Paris, 7 déc (APS)- Le Premier ministre sénégalais, Amadou Ba, est arrivé jeudi matin à Paris (France) pour une visite de 72 heures, un an après la cinquième édition du séminaire intergouvernemental franco-sénégalais, a constaté l’APS.
L’avion transportant le PM a atterri à l’Aéroport international Charles de Gaulle à 7 h (6 h GMT).
Le chef du gouvernement est accompagné de plusieurs membres du gouvernement. Ils ont voyagé à bord d’un vol commercial de la compagnie nationale Air Sénégal .
Amadou Ba est attendu dans la matinée à l’hôtel Matignon, où il va s’entretenir avec son homologue Elisabeth Borne.
Les deux chefs de gouvernement vont aborder »les grands enjeux de la coopération franco-sénégalaise notamment en matière économique , environnement et formation ».
Selon Matignon, cet entretien bilatéral entre Amadou Ba et Elisabeth Borne va permettre de faire le point sur les chantiers communs un an après la cinquième édition du séminaire intergouvernemental franco-sénégalais.
La dernière édition de ce séminaire a eu lieu en décembre 2022.
Selon le Bureau d’information gouvernemental (BIG), cette réunion de travail des gouvernements français et sénégalais avait »servi de cadre aux deux pays pour réaffirmer le dynamisme et la densité de leurs relations » lesquelles sont »fondées sur l’amitié et la confiance ».
»C’était également l’occasion pour la France et le Sénégal de se fixer des objectifs ambitieux allant dans le sens de renforcer leur partenariat dans des domaines aussi stratégiques que la jeunesse », ajoute la publication officielle.
La même source rappelle qu’avec »une contribution estimée à 1,5 milliard d’euros (983 milliards 935 millions 500 mille francs CFA) d’aide publique au développement sur la période 2019-2023, la France se positionne comme un partenaire majeur » pour le Sénégal.
Le BIG ajoute que »sur le plan commercial, la France figure parmi les premiers fournisseurs du Sénégal, avec un montant évalué à 632,8 milliards de francs CFA » .
A Paris, le Premier ministre Amadou Ba va également réserver une bonne partie de son agenda aux Sénégalais de la France. Le BIG annonce qu’il est prévu, samedi, un grand rassemblement sur »des échanges directs » concernant le Sénégal.
FIN DE RECREATION POUR PAPE GUEYE
Le milieu de terrain sénégalais de l’Olympique de Marseille (OM), Pape Guèye, a retrouvé les stades contre l’Olympique de Lyon, ce mercredi, après une suspension de quatre mois.
Dakar, 7 déc (APS) – Le milieu de terrain sénégalais de l’Olympique de Marseille (OM), Pape Guèye, a retrouvé les stades contre l’Olympique de Lyon, ce mercredi, après une suspension de quatre mois.
Le joueur âgé de 24 ans a foulé la pelouse à la 83e mn du match en retard de la 10e journée de Ligue 1 .
Son équipe dominait déjà les Lyonnais par 3 buts à 0. Son coéquipier en club et en équipe nationale Ismaïla Sarr a joué les dix-neuf dernières minutes du match.
Iliman Ndiaye, l’autre Sénégalais de l’OM, est en train d’écoper une suspension. Il a reçu un carton rouge lors de la 14e journée.
Pape Guèye n’avait plus joué avec l’OM depuis le match de qualification de la Ligue des champions perdu (1-0) devant le Panathinaikos (Grèce), le 9 août dernier.
La FIFA avait suspendu le milieu de terrain sénégalais, lui reprochant d’avoir rejoint le club français à la suite d’un transfert avorté avec Watford en 2020.
L’Olympique de Marseille a également été sanctionnée par la FIFA pour la même faute et a fait les frais d’une interdiction de recrutement pendant une année.
Quelques jours plus tard, le Tribunal arbitral du sport (TAS) a levé seulement la sanction de la FIFA à l’encontre de Pape Guèye.
Le joueur sénégalais pouvait ainsi poursuivre la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2022 remportée par le Sénégal, ainsi que la saison de Ligue 1 avec Marseille.
Le TAS avait envisagé de plancher sur le fond de l’affaire « dans les mois à venir ».
Six mois plus tard, le Tribunal arbitral du sport est revenu sur sa décision et a maintenu la suspension de quatre mois de Guèye, dès le démarrage de la saison en août.
Le milieu de terrain de l’OM a également écopé d’une amende de 2,5 millions d’euros, environ 1,7 milliard de francs CFA.
LES LIONNES DEFIENT LES HONGROISES
Handball -tour principal coupe du monde : Sénégal–Hongrie ce jeudi (14h30) - le Sénégal poursuit ce jeudi l’aventure dans cette Coupes du Monde organisée en Norvège, en Suède et au Danemark du 29 novembre au 17 décembre 2023.
Après avoir décroché pour la première fois de son histoire en Coupe du Monde une place au second tour, le Sénégal engage une nouvelle phase avec le tour principal. Pour une place en quart de finale, les Lionnes affronteront ce jeudi 7 décembre, dans le groupe I, la Hongrie avant d’enchainer deux autres rencontres face au Monténégro (9 décembre) et le Cameroun (11 décembre).
Auteur d’un coup historique en phase de poules, le Sénégal poursuit ce jeudi l’aventure dans cette Coupes du Monde organisée en Norvège, en Suède et au Danemark du 29 novembre au 17 décembre 2023. Les Lionnes entament la nouvelle phase ce jeudi face à la Hongrie, son premier adversaire dans le groupe I du tour principal et sorti deuxième de son groupe avec 2 points.
La bande à Doungou Camara, Soukeyna Sagna, Raïssa Dapina et Marie Fall, avec 1 point au compteur, devra rehausser le jeu pour décrocher une deuxième victoire dans ce Mondial et démarrer idéalement la course vers les quarts de finale. Dans cet élan, l’entraineur Yacine Messaoud et ses protégées ont estimé que le Sénégal ne se fixe aucune limite. «On se prépare à trois grands combats. Le Monténégro et toutes les équipes européennes. Le Cameroun, est l’équipe africaine que l’on connait le mieux. On s’attend à un gros combat. On ne se fixe pas de limites. L’équipe a montré lors de la première phase qu’elle est capable de rivaliser», indique le coach des Lionnes. La capitaine Hawa Ndiaye est on ne peut plus clair. «Chaque match sera une finale et on ira jusqu’au bout», a-t-elle lancé. Le Sénégal enchaîner son deuxième match ce samedi 9 décembre avec le duel qui l’opposera au Monténégro.
Sortie leader de la poule B, cette équipe sera sans doute l’équipe à battre et sera en pole position dans la poule avec ses 4 points. Le Sénégal boucle le tour principal avec «le choc de Lionnes» qui l’opposera au Cameroun. Une dernière sortie prévue le lundi 11 décembre, sera le remake de leur dernière rencontre lors du tournoi de France remporté par le Sénégal. Ces retrouvailles s’annoncent décisives pour une place aux quarts de finale qui se joueront les 12 et 13 décembre.
CHAMPIONNAT DU MONDE FEMININ DE HANDBALL, LE SENEGAL FACE A LA HONGRIE
L’équipe du Sénégal féminine de handball démarre ce jeudi à 17h GMT, à Göteborg (Suède), le tour principal du championnat du monde de hanbdall, contre la Hongrie.
Dakar, 6 déc (APS) – L’équipe du Sénégal féminine de handball démarre ce jeudi à 17h GMT, à Göteborg (Suède), le tour principal du championnat du monde de hanbdall, contre la Hongrie.
Après une qualification historique à ce tour, les Lionnes du Sénégal affronteront les Hongroises au stade Scandinavium pour leur premier match. Les Sénégalaises engageront ce match avec l’objectif de continuer à créer l’exploit dans cette 26e édition du championnat du monde.
Trente-deux équipes réparties en huit poules de quatre ont pris part au premier tour de la compétition. Le Sénégal était logé dans la poule A avec la Suède, la Croatie et la Chine. Les handballeuses sénégalaises se sont qualifiées avec les Croates et les Suédoises, au tour suivant.
Elles vont affronter les équipes qualifiées de la poule B, la Hongrie, le Monténégro et le Cameroun. Ces six équipes vont constituer le groupe 1. Les deux premières de cette phase se qualifieront pour les quarts de finale.
Dix-huit autres équipes se sont aussi qualifiées. Elles ont été aussi réparties en trois groupe de six. Les deux premières nations de chaque groupe rejoindront les quarts de finale. Les équipes éliminées joueront les matchs de classement.
‘’Toutes les équipes qualifiées au tour principal conservent les points engrangés lors du premier tour. Le Sénégal et la Croatie entament cette phase avec un point chacun, obtenu lors de leur match nul (22-22) en phase de poule’’, a expliqué le chargé de la communication de la Fédération sénégalaise de handball, Sambou Biagui.
La Suède et le Monténégro ont enregistré trois victoires à quatre points. La Hongrie compte deux points, tandis que le Cameroun n’en a aucun.
‘’Dans ce tour, le Sénégal affrontera uniquement la Hongrie, le Monténégro et le Cameroun. Il a déjà joué contre la Suède et la Croatie, en match de poule’’, a expliqué M. Biagui.
LA SANTE, LES LIBERTES ET D’AUTRES SUJETS AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE JEUDI
Les livraisons de ce jeudi 7 Décembre traitent divers sujets se rapportant à la santé, aux libertés civiques et à l’économie.
Dakar, 7 déc (APS) – Les quotidiens reçus jeudi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) abordent divers sujets se rapportant à la santé, aux libertés civiques et à l’économie.
En matière de santé, Source A s’intéresse à la mortalité infantile et juvénile au Sénégal suite à la publication de l’Enquête démographique et de santé continue (EDS-Continue) 2023.
»L’Enquête démographique et de santé continue (EDS-Continue) de 2023 a livré ses résultats. Le rapport détaille la mortalité des enfants, notamment l’estimation de la mortalité infantile et juvénile. Globalement, le risque de mortalité infanto-juvénile est estimé à 40%. De même que les maladies, à savoir la diarrhée, la pneumonie et le paludisme qui sont les principales maladies infantiles qui peuvent entraîner le décès des enfants de moins de cinq ans au Sénégal’’, indique le journal.
Le quotidien L’Info met en exergue le rapport de Civicus monitor sur les libertés en 2023 et note que ‘’le Sénégal chute dangereusement’’.
»Le Sénégal a dégringolé en matière de respect des droits de l’homme. C’est l’une des principales conclusions du rapport 2023 de Civicus Monitor, publié hier, et dans lequel, le Sénégal est classé dans la catégorie, espace civique +réprimés+. Cela, explique le rapport intitulé : +Le pouvoir du peuple sous attaque en 2023+, du fait de la répression permanente qui s’exerce sur des membres de la société civile, des journalistes, des oppositions politiques, à l’approche de l’élection présidentielle du 25 février prochain’’, écrit le journal.
Selon Sud Quotidien, ‘’Civicus Monitor peint un tableau sombre des libertés civiques au Sénégal’’. En effet, ‘’dans son nouveau rapport publié hier, mercredi 6 décembre 2023, la plateforme de recherche et d’évaluation des libertés civiques dans le monde révèle que, dans notre pays, +le respect des droits humains fléchit de façon spectaculaire sous le poids de la répression pré-électorale’’, indique Sud.
Le Sénégal figure parmi ‘’les sept pays en net recul’’ en matière de libertés civiques, note L’As qui écrit : ‘’+Le pouvoir du peuple sous attaque 2023+. Tel est l’intitulé du nouveau rapport publié hier par Civicus Monitor, l’Alliance internationale dédiée au renforcement de l’action citoyenne et de la société civile à travers le monde. Elle décrit en détail l’état de l’espace civique dans 198 pays et territoires’’, explique L’As.
»+Au Sénégal, le respect des droits de l’Homme fléchit de façon spectaculaire sous le poids de la répression préélectorale+. Tel est le constat de Civicus Monitor dans son rapport publié hier. Elle classe ainsi le Sénégal parmi les sept pays en net recul en matière de libertés civiques’’, souligne le quotidien.
Le quotidien EnQuête se fait écho de la ‘’grogne’’ des sociétés de distribution pétrolière.
»Alors qu’il leur doit 140 milliards de francs CFA, l’Etat continue de presser les sociétés de distribution pétrolière à travers les services des impôts et des douanes. Tout en réclamant le paiement des arriérés dus au titre de la péréquation et des pertes commerciales le président de l’Association sénégalaise des pétroliers (ASP), Ameth Guissé, insiste sur la nécessité d’instaurer un mécanisme de compensation’’, note le journal.
LES SPECIALISTES RECLAMENT PLUS DE MATERIELS
Avec 40 spécialistes dans le pays, la société de gastro-entérologie et d’hépatologie a tenu hier, mercredi 6 décembre, une conférence sur « les urgences en heptograsto-enterologie/l’endoscopie interventionnelle », à l’hôpital Principal.
Avec 40 spécialistes dans le pays, la société de gastro-entérologie et d’hépatologie a tenu hier, mercredi 6 décembre, une conférence sur « les urgences en heptograsto-enterologie/l’endoscopie interventionnelle », à l’hôpital Principal.
Les douleurs abdominales constituent le premier motif de consultation et dans la plupart des cas, il s’agit d’une inflammation du pancréas ou des calculs dans les voies biliaires. Ce constat est du professeur Daouda Dia, président de la société de gastroentérologie du Sénégal. En conférence de presse hier, mercredi pour la préparation des 3ème journées de ladite société, il a déclaré : « c’est une spécialité qui s’occupe du tube digestif, de l’œsophage, l’estomac, les intestins jusqu’au rectum, le foie et ses glandes annexes, le pancréas ». Pour ces journées, la thématique centrale réside sur «les urgences en heptograsto-entérologie/ l’endoscopie interventionnelle». Pour le Pr Dia, les urgences en hépato-entérologie sont diverses et posent des problèmes dans leur prise en charge. « Ces urgences nécessitent un personnel sachant et un matériel adapté dans les conditions d’exercice adapté. Il y a eu beaucoup d’avancées dans les domaines théoriques et surtout pratiques. La technique de gastro-entérologie actuelle a supplanté beaucoup les techniques chirurgicales. En médecine, il y a plusieurs spécialités qui sont complémentaires entre elles. La gastro a été la première discipline nécessitant une technologie de pointe», a-t-il fait savoir.
Pour son collègue, le professeur Ibrahima Diallo, chef de service hépatograsto-entérologie de l’hôpital principal de Dakar : « on a plusieurs urgences. Il y a les hémorragies digestives qui posent plus d’acuité en urgence. Cela peut être dû à l’ulcère qui saigne ou des varices qui se trouvent au niveau de l’œsophage. Il y a également des rectorragies, c’est-à-dire la présence de sang dans les selles. La prise d’antiinflammatoires de manière irresponsable, peut être sources de problèmes en urgence d’où l’importance d’éviter l’automédication. Après une prise importante d’alcool, un mets extrêmement copieux, peuvent être source de douleurs au niveau du pancréas et peuvent occasionner une saignée »
Pour ce qui est des urgences de l’œsophage, le spécialiste, Pr Diallo a renseigné : « on rencontre des enfants qui ont bu des produits septicides entraînant des brûlures qui peuvent devenir graves avec des inflammations au niveau du pancréas. Nous sommes souvent confrontés à l’hépatite aiguë en plus de l’hépatite A et B causée par les médicaments traditionnels et modernes pouvant entraîner la mort ».
Revenant sur l’importance de la conférence, le Pr Dia a soutenu : «nous sommes à nos 3eme journées scientifiques. Il s’agit de journées purement nationales. Des journées transdisciplinaires centrées sur les hépatograstro-entérologie ».
Les spécialistes de cette maladie dont le nombre de spécialistes au Sénégal est de 40, ont fait le plaidoyer pour une formation continue en endoscopie digestive et interventionnelle. « Nous avons besoin de matériel de pointe et de renouveler en permanence nos connaissances, de faire des mises à jour, parce que la médecine est extrêmement dynamique».
Pour rappel, au Sénégal, cette société sénégalaise est née en 2003. L’objectif est de réunir les praticiens de la discipline dans un but d’échanger, de faire en sorte d’organiser des activités en hépato-endo gastrologie dans le pays.
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VIOL : CRIMINALISÉ, MAIS TOUJOURS SI PERSISTANT
Comment exorciser la société de ce vice ? Qui pour sauver le Sénégal quand le mal devient de plus en plus pervers. La juriste Madeleine Deves Senghor appelle de tous ses voeux à la tenue d'une grande conférence sur le viol
Malgré la criminalisation du viol, ce vice persiste dans la société sénégalaise et évolue paradoxalement sous des formes de plus en plus perverses au grand dam des victimes. C’est le constat que fait en tout cas Madeleine Devès Senghor qui affiche son incompréhension et sa perplexité face à ce basculement ô combien dangereux de la société sénégalaise.
Madeleine Devès a été interrogée récemment a Dakar en marge de la cérémonie de dédicace du livre "Conversations féminines" de Zoubida Fall.
C’est une triste réalité. La criminalisation du viol ne semble pas donner des résultats attendus : le recul du crime. Au contraire, c’est tout comme si les violeurs avaient pris du galon dans leur agression.
Face à cette situation, une seule question trotte dans la tête de Madeleine de Devès sur ce fait de société que subissent des victimes. C’est pourquoi ce crime ?
La militante des droits des femmes appelle de tous ses vœux à une grande conférence sur le viol, afin de trouver des voies et moyens d’arrêter cette saignée béante de la société pour que les femmes, surtout, ne continuent pas d’être livrées impunément aux prédateurs sexuels.
Madeleine Devès Senghor fait partie des premières femmes diplômées de l'Université de Dakar dans les années 50. Artiste autodidacte avec d’autres femmes de sa génération, elles ont contribué de par leur parcours et leur combat à donner confiance à la gent féminine.