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26 mai 2025
MACKY A BESOIN DE REPOS, SELON MIMI
Après ses propos musclés lors de conseils des ministres décentralisés, Macky Sall se voit diagnostiquer un "traumatisme post-pouvoir" par son ancienne Première ministre. Celle-ci juge le président méconnaissable
Aminata Touré a analysé les sorties jugées musclées du Président Macky Sall, ces derniers temps. L’ex-Pm, devenue opposante au régime, estime que «le chef de l’Etat a besoin d’un suivi psychologique». D’après Aminata Touré, le président de la République, qui va terminer son dernier mandat le 2 avril prochain, vit «un traumatisme post-pouvoir». C’est pourquoi, renseigne-t-elle, «il est méconnaissable et s’en prend à ses ministres». Et Mme Touré d’ajouter : «J’ai été très étonnée par le ton, les propos, la généralisation à toutes les régions. Au vu de tout cela, je crois qu’il a besoin de repos et de redevenir le Macky Sall que nous avons connu. Celui qui nous avait encouragés à l’accompagner dans la vision de servir le Sénégal.»
Poursuivant ses propos, la candidate de «Mimi 2024» fait savoir que «c’est dur de quitter le pouvoir». Et celle-ci d’expliquer : «Car, imaginez, vous êtes au pouvoir et vous savez que nous sommes dans un régime hyper-présidentiel. Vous avez tous les pouvoirs, un droit presque de vie ou de mort sur les citoyens, et la perspective de redevenir un citoyen ordinaire peut générer beaucoup de stress. C’est difficile de se dire que c’est fini (…).»
Pour celle qui a accompagné Macky Sall pendant presque 12 ans au pouvoir, ce dernier «a besoin d’être accompagné tout au long de sa magistrature pour qu’il comprenne qu’en démocratie, il y a un début et une fin d’exercice du pouvoir, et ça, tout le monde ne peut pas l’admettre». Et Mimi Touré de conclure : «C’est, peut-être, ce qui justifie son comportement.»
Lors des conseils des ministres décentralisés à Kaffrine, Kaolack et Fatick, le chef de l’Etat a fait preuve d’une communication «virulente et radicale». Les réponses qu’il a servies à la ministre de la Santé, Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye, et au ministre du Commerce, porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, en sont deux exemples, qui suscitent des commentaires sur la toile.
Cette attitude, Macky Sall ne l’a pas seulement eue à l’égard de ses ministres. A Kaolack, Ahmed Khalifa Niass a eu une réponse salée de la part du président de la République. Macky Sall, à Fatick, a été encore plus dur avec les cadres casamançais, qui lui ont écrit pour demander la libération de Ousmane Sonko, président de l’ex-parti Pastef, et des autres «prisonniers politiques». Macky Sall avait, alors, attaqué les auteurs de cette lettre en ces termes : «Ces escrocs, soi-disant cadres casamançais, qui m’écrivent, je ne vais pas leur répondre. D’abord, il n’y a aucun cadre. C’est seulement une personne qui a signé cette lettre. Puffff, je n’ai pas votre temps, respectez les gens.»
KIDAL AUX COULEURS DE WAGNER
Alors que le discours officiel malien mettait en avant le rôle exclusif de l'armée dans la reprise de Kidal, une vidéo venue contredire cette version émane directement des mercenaires du groupe Wagner. Leur drapeau flotte désormais sur le fort de la ville
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 24/11/2023
Une semaine après leur entrée dans la ville de Kidal, dans l'extrême-nord du Mali, les mercenaires russes du groupe Wagner ont fait flotter leur étendard noir orné d'une tête de mort sur le fort de la localité. C'est ce que révèle une vidéo publiée le 22 novembre sur la chaîne Telegram du groupe, et analysée par Jeune Afrique.
"Le drapeau de notre orchestre a été hissé sur la ville de Kidal. Les habitants nous aiment.", peut-on lire en légende de la vidéo, venant contredire le discours officiel du régime malien affichant une reconquête exclusivement menée par l'armée malienne.
Pourtant, les hommes de Wagner ont joué un rôle majeur dans la reprise de Kidal aux mains depuis dix ans des rebelles du MNLA, selon plusieurs sources militaires maliennes. "Plusieurs unités de l’armée ont été impliquées dans l’opération. Elles étaient sous la supervision directe des hommes de Wagner. Ce sont eux qui ont été aux avant-postes à Kidal", confie un officier malien sous couvert d'anonymat.
Dès le lancement de l'offensive le 2 octobre, un important convoi mêlant militaires maliens et mercenaires russes avait quitté Gao, avec les seconds "qui avaient pris la direction des opérations", selon ce même officier. Avant l'entrée dans Kidal, leur soutien aérien a également été déterminant, avec les frappes de drones Bayraktar TB2 et d'avions de chasse ayant contraint les combattants du MNLA à se retirer.
Ces éléments, tus par les autorités maliennes qui ne mentionnent que le rôle de "l'armée malienne", viennent donc contredire le discours officiel du colonel Assimi Goïta, pour qui la reconquête de Kidal était cruciale concernant la souveraineté nationale. Mais la vidéo publiée par le groupe Wagner démontre clairement leur ascendant sur le terrain, à travers ce symbole de leur étendard hissé au sommet du fort de la ville.
ALIOUNE SOW ANNONCE L’INSTAURATION D’UNE JOURNÉE NATIONALE DE LA RESISTANCE
Aliou Sow a annoncé, jeudi, l’instauration pour bientôt d’une »journée nationale de la résistance » dont l’objectif est de faire connaître aux jeunes ‘’le Sénégal de la gloire et de la fierté’’, à travers différents sites et monuments historiques du pays
Dakar, 24 nov (APS) – Le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow a annoncé, jeudi, l’instauration pour bientôt d’une »journée nationale de la résistance » dont l’objectif est de faire connaître aux jeunes ‘’le Sénégal de la gloire et de la fierté’’, à travers différents sites et monuments historiques du pays.
S’exprimant devant les députés lors du vote du budget 2024 de son département, le ministre a indiqué qu’un décret relatif à cette journée est en préparation. ‘’Les groupes de travail s’y penchent pour choisir les meilleures dates’’, a-t-il dit.
Parmi les sites historiques à faire connaître aux jeunes, il a cité Pathé Badiane, dans le département de Birkilane (Kaffrine), où une coalition de résistants africains considérée comme une armée sénégambienne affronta victorieusement les Français durant la colonisation.
« C’est le symbole du triomphalisme sénégalais et de la victoire de la gloire sénégalaise en matière de résistance », a déclaré le ministre qui annonce également qu’un musée national sera construit à Dékheulé, « un lieu de synthèse de l’ensemble de nos héros » visité récemment par le chef de l’Etat Macky Sall.
Lat Dior (1842-1886), le Damel du Cayor et héros national du Sénégal, est mort en 1886 dans la bataille de Dékheulé contre les colons français.
Aliou Sow a promis qu’une telle infrastructure sera réalisée dans l’ensemble des foyers religieux et culturels du pays.
Il y a également, selon le ministre, toutes ces grandes figures « emblématiques » à valoriser, notamment la famille Fall avec ses 33 Damels, Abdou Quadiri Kane, chef religieux et conquérant, qui fut le premier Almamy du Fouta Toro, un ancien royaume de la vallée du fleuve.
Le ministre a annoncé l’organisation, « sous peu de temps », de la grande semaine du patrimoine de l’œuvre de Serigne Touba. Ses enseignements et son patrimoine visuel, notamment ses photos, seront mis en exergue à cette occasion.
Un comité national d’organisation mis en place par le khalife général des mourides travaille déjà en étroite collaboration avec le ministère de la Culture, a dit Aliou Sow.
Il a expliqué que l’appellation ministère de la Culture et du Patrimoine historique n’est pas une « coquetterie intellectuelle », mais plutôt « une orientation, une directive et une affirmation d’une préoccupation idéologique majeure » du chef de l’Etat.
Le ministre a souligné que pour Macky Sall, « la racine de la culture doit être explorée à travers le patrimoine historique, le Sénégal d’hier, le Sénégal de la gloire et de notre fierté ».
Les autorisations d’engagement du ministère de la Culture et du Patrimoine historique pour 2024 s’élèvent à 21 milliards 244 millions 470 mille 137 francs CFA.
Le gouvernement a prévu 20 milliards 748 millions 470 mille 137 pour les crédits de paiement de ce département pour l’année prochaine.
ALIOUNE BADARA MBENGUE NOMMÉ SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU CENA
L’ancien gouverneur de la région de Thiès trouve un point de chute. Alioune Badara Mbengue a été nommé par le chef de l’Etat secrétaire général de la Commission électorale nationale autonome (CENA).
L’ancien gouverneur de la région de Thiès trouve un point de chute. Alioune Badara Mbengue a été nommé par le chef de l’Etat secrétaire général de la Commission électorale nationale autonome (CENA). Il remplace à ce poste Ndary Touré devenu, depuis, vice-président de cet organe de supervision des élections. Administrateur civil principal de classe exceptionnelle, Alioune Badara Mbengue a été préfet des départements de Kaffrine, de Vélingara et de Foundiougne avant de devenir gouverneur des régions de Louga, Kaolack et Thiès, son dernier poste dans le commandement territorial qu’il a quitté le 8 novembre dernier pour céder la place à l’ancien gouverneur de la région de Tambacounda Oumar Mamadou Baldé.
Le nouveau secrétaire général de la CENA a eu à occuper les fonctions de directeur de cabinet et de secrétaire général du ministère des Collectivités territoriales lorsque l’actuel ministre de la Culture et du patrimoine, Professeur Aliou Sow présidait aux destinées de ce département ministériel. Comme l’actuel président de la CENA, il a été aussi secrétaire général de conseil régional. D’après la loi n° 2005-07 portant création de la CENA en son Article L.12 « La C.E.N.A est dotée d’un Secrétariat dirigé par un Secrétaire Général nommé par décret sur proposition de son Président et chargé sous l’autorité de celui-ci, de : L’administration de la C.E.N.A, l’établissement des procès-verbaux des réunions de la C.E.N.A, la réception, la gestion et la conservation de la documentation relative aux élections, l’information du public »
DE QUELQUES INCONGRUITÉS SUR LE PROJET DE LOI DE FINANCES 2024
"Cette année, le projet de LFI qui sera soumis au vote de la représentation populaire comprend quelques nouveautés et bizarreries"
Cette année, le projet de LFI qui sera soumis au vote de la représentation populaire comprend quelques nouveautés et bizarreries sur lesquelles il convient d’attirer l’attention afin que chaque citoyen puisse apprécier le degré de fiabilité qu’il convient d’accorder aux chiffres présentés et à leur évolution dans un sens très favorable. Je ne les passerai pas toutes en revue. Mais il n’est pas interdit d’en souligner les plus accessibles dans un souci de vulgarisation.
A la veille d’une élection présidentielle, la LFI 2023 votée en 2022 se devait d’avoir belle allure. Elle avait été construite sur la base d’un taux de croissance de 10,1%. Du jamais vu en terre sénégalaise et dans ses environs ! Ce taux de croissance totalement irréaliste fut grignoté tout au long de l’exercice. Il est aujourd’hui ramené à 4,1%. Espérons qu’il correspondra à une amélioration perceptible du niveau de vie des populations.
Le taux de croissance du PIB est la donnée principale de la construction d’un budget, en particulier du niveau de recettes attendues. Les révisions en baisse de ce taux doivent immédiatement entraîner des rajustements des recettes et des dépenses ou de leur financement. Nous avions eu à le rappeler. Mais au Sénégal, l’orthodoxie est autre...
Nous avions remarque par ailleurs que, contrairement aux années précédentes, le stock de la dette extérieure n’avait pas été rappelé alors que son service augmentait de 40,7%. Là se trouvait sans doute la raison de cette privation d’information à la représentation nationale.
Cette année, le taux de hausse des prix, une autre donnée majeure pour tout budget, a également disparu. En grande nouveauté, le texte de présentation du budget insiste sur une rétrospective de 11 années démarrant en 2012, qui permet de rappeler et décrire « les réalisations du Président sortant ». Le Secrétariat du parti APR n’aurait pu mieux faire. Il n’y a toujours pas d’information sur le stock de la dette de l’Etat du Sénégal.
Le texte présenté fait référence à « l’ancienne méthode comptable » pour justifier le montant cumulant le total des dépenses de la loi de finances et l’amortissement de la dette afin de permettre de valider un discours politique basé sur la recherche de performances par le nombre de milliards dépensés quand la Loi organique de 2020 sur la loi des finances interdit un tel cumul.
Mais le plus grave est ailleurs.
Le PIB nominal 2022 avait été arrêté à 16.922,4 milliards fcfa. Un taux de croissance de 10,1% devait le porter à 19 008,7 milliards en 2023. Le taux de croissance réel est retenu à 4,1%, ce qui pourrait conduire à un PIB nominal d’environ 18 400 milliards. Le projet de LFI repose néanmoins sur un PIB 2023 maintenu à 19 008,7 milliards (taux de croissance de 10,1%) auquel est appliqué un taux de croissance de nouveau faramineux de 9,2%. Ce faisant, il peut être considéré que le budget 2024 repose de fait sur un taux de croissance du PIB supérieur à 15%. Le Sénégal ne serait pas sur le chemin de l’émergence ; il est prévu qu’il transperce le mur du son de l’émergence et établisse un record mondial de croissance.
Je vous laisse imaginer la fiabilité des chiffres de recettes, d’autant qu’ils sont calculés à partir d’un autre taux record, celui d’une pression fiscale relevée à 19,4%. Également la réalité du déficit budgétaire qui sera laissé en héritage…
Dakar le 1er novembre 2024
Abdoul Mbaye
Président de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail
ALLÈGEMENT DES FACTURES D’ÉLECTRICITÉ, L’ANNONCE DU PORTE-PAROLE DU GOUVERNEMENT
Les ménages, qui ont beaucoup dénoncé une hausse des factures d’électricité ces derniers mois, auront-ils droit à une nouvelle baisse des prix de l’électricité ?
Les ménages, qui ont beaucoup dénoncé une hausse des factures d’électricité ces derniers mois, auront-ils droit à une nouvelle baisse des prix de l’électricité ? En tout cas, face aux députés, hier jeudi, le ministre du Commerce, porte-parole du gouvernement, a fait une annonce en ce sens.
Cette année, durant la période de canicule, beaucoup de sénégalais se sont plaints d’une hausse des factures d’électricité. Le ministre du Commerce, porte-parole du gouvernement, a évoqué la question, hier jeudi, face aux députés. Mais, Abdou Karim Fofana a aussi fait une annonce allant dans le sens de l'allègement du coût de l'électricité.
«Les jours prochains de nouvelles mesures seront prises pour alléger davantage les prix de l’électricité», a-t-il dévoilé. Il ajoutera aux députés, que son collègue ministre du Pétrole et des Énergies, Antoine Félixe Diome, qui viendra prochainement à l’hémicycle défendre le budget de son département, pourrait faire de plus amples éclairages sur la question.
Nit Doff retourne à la case prison
Son contrôle judiciaire n’a été que d’une courte durée. Le rappeur Nitt Doff retourne en prison. Arrêté vendredi passé, Mor Talla Guèye alias Nit Doff a été présenté hier au doyen des juges d’instruction. Le rappeur est poursuivi pour offense au chef de l'État, outrage envers les autorités et les dépositaires de la force publique, appel à l'insurrection, actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique et à entraîner des troubles politiques graves. Au terme de l’audition, le doyen des juges a inculpé et placé sous mandat de dépôt Mor Talla Guèye. À peine sorti de l'enfer carcéral où il a subi et enduré avec dignité de dures épreuves tout au long de cette année 2023, se désole Me Cheikh Khoureychi Ba, l'artiste y retourne avec la même philosophie et une foi inébranlable.
Président de la Roumanie en visite au Sénégal
Le Président de la Roumanie, Klaus Lohannis qui séjourne au Sénégal, a été reçu hier au palais de la République par le Chef de l'Etat et la première dame. Selon une note de la Présidence, cette visite officielle témoigne de l'importance que la Roumanie accorde au Sénégal dans sa politique étrangère. Au cours de cette rencontre, ajoute la même source, les deux pays ont signé trois accords portant sur la gestion des risques de catastrophe, la santé animale et le partenariat entre l'INPG et l'université du pétrole et gaz de Roumanie. À l'issue de leur tête-à-tête, le Président roumain a été élevé au rang de grand maître de l'Ordre National du Lion.
Incinération de drogues et de médicaments à Fatick
La subdivision des Douanes de Fatick a réduit en cendre hier son butin. Le gouverneur de la région de Fatick, Seynabou Guèye, a présidé la cérémonie d'incinération de produits prohibés constitués de drogues et de médicaments d’une contrevaleur de près de deux milliards de francs CFA. Ces produits ont été saisis par les éléments de la subdivision des Douanes de Fatick et celle des Douanes du Littoral Sud.
Le Cnra recadre le groupe D-Médias
Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel( Cnra) rappelle à l’ordre le Groupe D-medias. A cet effet, le président du Cnra, Babacar Diagne, a adressé hier des observations au Groupe de presse en vue de l’amener « à mettre un terme à la propagande en faveur de son promoteur engagé en politique ». M. Diagne dit constater des pratiques répétitives de ce dernier, à travers la radio Zik Fm, la télévision SEN TV et le quotidien Tribune, en perspective de l’élection présidentielle du 25 février 2024, à verser dans une propagande inacceptable en faveur du promoteur dudit Groupe, Bougane Guèye Dany. Selon le CNRA, le personnel (journalistes, chroniqueurs, animateurs…) et les supports du groupe en général, notamment la radio et la télévision, dans diverses émissions, ne cessent de violer les textes qui les régissent, soit en donnant les numéros de téléphones et/ou les noms des coordonnateurs pour les besoins du parrainage en faveur de Bougane 2024 ; soit faire intervenir un membre de la task-force de Bougane 2024. Ainsi Babacar Diagne a-t-il invité les responsables de D-médias à veiller à ce que les journalistes, intervenant dans les émissions d’information, ne fassent valoir des idées partisanes et que la radio ou la chaîne de télévision ne soit utilisée à des fins de propagande pour vendre l’image de son promoteur ou pour mettre en avant les intérêts de ce dernier. Il attire l’attention du groupe D-média sur l’obligation de respecter la réglementation et prévient que le non-respect de la lettre d’observations expose ses médias à des sanctions.
Installation du nouveau préfet de Kaolack
Le nouveau préfet du département de Kaolack, Latyr Ndiaye, a été officiellement installé hier par le gouverneur de la région, Ousmane Kane, dans ses nouvelles fonctions en remplacement du préfet Cheikh Ahmed Tidiane Thiaw. La cérémonie a enregistré la présence de plusieurs autorités administratives, politiques, religieuses et coutumières de la commune et du département de Kaolack. Venu du département de Linguère, le nouveau préfet de Kaolack s’est réjoui de l'accueil chaleureux que lui ont réservé le gouverneur et le préfet sortant. Il promet de veiller au fonctionnement normal des services afin que la performance soit à tous les niveaux. Latyr Ndiaye a tenu à rassurer les élus territoriaux, promettant de leur faciliter l’accomplissement de leur mission dans le respect des textes et des lois. Latyr Ndiaye n'a pas manqué de faire des témoignages à l'endroit de son collègue, le préfet sortant. Après 4 ans et 5 mois passés à la préfecture de Kaolack, Cheikh Ahmed Tidiane Thiaw a remercié les populations de Kaolack qu’il a servies avec loyauté et dans le respect des lois. En prenant la parole, le gouverneur de la région de Kaolack, Ousmane Kane, a rappelé l'importance de cette cérémonie solennelle. Le chef de l'exécutif régional est revenu sur les qualités humaines et professionnelles requises pour un préfet. D'ailleurs, il a rendu hommage au préfet sortant.
Cri du cœur des handicapés
Les personnes vivant avec un handicap sollicitent de l'Etat du Sénégal une subvention pour l'appareillage. Les militaires invalides et mutilés ont lancé l’appel hier, lors de la cérémonie de réception d’un don de 1000 prothèses de la direction des Industries chimiques du Sénégal (Ics). La cérémonie tenue à Thiaroye sur mer était présidée par le Directeur général des ICS, Alassane Diallo qui a fait savoir que sa société va continuer cette œuvre sociale inscrite, dans le cadre de la Rse, dans d'autres localités du pays.
Marche des accidentés du travail
Les accidentés du travail menacent de descendre dans la rue pour dénoncer le mauvais système de protection sociale au Sénégal. Ils comptent d'ailleurs, selon nos sources, déposer une lettre d'information auprès du préfet.
Vol à l'arraché
Apprenti chauffeur de profession, F. Faye séjourne actuellement à la citadelle du silence. Il s'activait dans le vol à l'arraché avec son acolyte, à bord d'une moto, dans les rues de Dakar et des Parcelles assainies. Mais il est tombé dans les filets des limiers des Parcelles assainies après avoir perpétré une agression à Dakar Plateau. Au terme de sa garde à vue, F. Faye est déféré au parquet pour association de malfaiteurs et vol à l'arraché.
60 agents du contrôle économique pour 30 000 commerces
Le ministre du Commerce a été interpellé, en commission technique de l’Assemblée nationale, sur le contrôle économique. Selon Abdou Karim Fofana, avec la loi sur la libéralisation intervenue en 1994, le département du Commerce a connu un déficit d’effectifs pour réaliser le contrôle de façon effective. Ainsi, poursuivra-t-il, il n’y a que soixante 60 agents du contrôle économique pour couvrir toute la région de Dakar qui compte environ trente mille commerces selon les estimations, soit un agent pour 500 commerces et une visite toutes les cinq semaines. En revanche, avec les volontaires de la consommation, dit Abdou Karim Fofana, il est possible d’arriver à un agent pour cinquante commerces, soit en moyenne un contrôle par semaine pour l’évolution de la qualité du service.
Contrôle des instruments de mesure
Restons avec le ministre du Commerce qui, au titre du contrôle des instruments de mesure, a indiqué que le travail de la Division de la métrologie a permis d’effectuer un contrôle sur les stations services. A cet effet, 1 870 pompes ont été vérifiées en 2022 et 2 040 en 2023 pour s’assurer de la loyauté des transactions. De plus, il fera noter que, dans le cadre du contrôle des entreprises, notamment celles qui s’activent dans le domaine de la métallurgie, vingt-six entreprises ont été contrôlées en 2023 et 97 millions d’amendes ont été décernées. Toutefois, précise Abdou Karim Fofana, les saisies posent problème du fait du défaut de magasins de stockage des produits ne répondant pas aux normes. C’est pourquoi le ministre estime qu’il est nécessaire de renforcer les moyens du département pour prendre en charge la problématique du stockage des produits agricoles et de la modernisation des marchés. Il a précisé que, pour la phase pilote, la cartographie est disponible et les études réalisées font état de cent cinq centres de stockage nécessaires pour couvrir toutes les régions du pays mais le processus est ralenti dans cette période d’inflation où la priorité reste le pouvoir d’achat des populations.
Le plaidoyer de Amadou Mame Diop
Le président de l’Assemblée nationale du Sénégal Amadou Mame Diop a relevé les avancées du Sénégal dans la promotion des femmes en politique en Afrique, notamment avec la loi sur la parité. Dr Amadou Mame Diop a fait cette déclaration à l’occasion d’une audience accordée à une délégation du programme « Participation des femmes en politique » (WPP) mis en place par l’IDEA et exécuté au Sénégal par l’IFAN et le CAUCUS des femmes leaders. A l’en croire, avec 76 femmes députés sur un total de 165, le Sénégal fait partie des pays les plus représentatifs dans ce domaine au monde. Selon lui, la dynamique est à saluer et encourager. Dr Amadou Mame DIOP plaide pour l’intensification des programmes de formation et de renforcement des capacités afin de développer le leadership et l’autonomisation des femmes. La délégation du programme (WPP) est composée de Joséphine Mwangi et Sifisosami Dube de l’IDEA, de Mmes Fatou Sow Sarr, Ndèye Arame Niang et Hélène Tine, respectivement présidente et membres du « Caucus des femmes leaders » et du Dr Saliou Ngom de l’IFAN.
Un homme poignardé à mort lors d’une bagarre à Mlomp
Un habitant de Mlomp a succombé à ses blessures après avoir été poignardé par l’un de ses voisins, a-t-on appris, jeudi, d’un membre du conseil municipal de cette localité située dans la région de Ziguinchor. ‘’La victime a alerté l’un de ses voisins sur la présence de ses chiots dans sa maison etl’a invité à les emmener ailleurs, ce qu’il a refusé de faire. Il décide, lui-même, de ramener les chiots chez leur propriétaire’’, a expliqué à l’APS un membre du conseil municipal de Mlomp. Mécontent de l’attitude de son voisin, le propriétaire des chiots ‘’l’a roué de coups avant de le poignarder un peu au-dessus du ventre, près de la région du cœur’’, a raconté la même source. Selon elle, conduit au centre de santé de Thionk-Essyl, l’homme poignardé finit par rendre l’âme. Le prévenu a été arrêté par la gendarmerie de Bignona, qui a ouvert une enquête, selon l’élu local. La bagarre mortelle s’est déroulée dans le quartier Etamay, à Mlomp
BA ET DIONNE EN CONFLIT
La guerre est déclarée entre Boun Dionne et Amadou Ba. Après des allégations de débauchage de délégués régionaux en faveur du candidat du pouvoir, le camp Dionne réplique avec véhémence, ironisant sur la « peur » qu'inspire leur candidat à la majorité
Si ce n’est pas la guerre totale, on n’en est pas loin entre Mahammad Boun Abdallah Dionne et Amadou Ba. Après qu’une cohorte de délégués de Dionne a été débauchée par le camp du candidat du pouvoir, la riposte du camp de Boun Abdallah Dionne ne s’est pas fait attendre. Tout en démentant Amadou Ba, les partisans de l’ancien Premier ministre soutiennent que « Dionne fait peur, BBY perd le nord » !
La riposte n’était qu’une question d’heures. Des manchettes de la presse ont récemment affiché qu’une cohorte de délégués de la coalition Dionne 2024 a été débauchée par le candidat de BBY, l’actuel Premier ministre Amadou Ba. La guerre commence à s’installer entre les deux camps. Le ton monte. Du côté de la coalition Dionne 2024, on soutient face aux attaques du camp de la majorité présidentielle que « Dionne fait peur, BBY perd le nord ». « La corruption est la recette favorite des poltrons ». Depuis quelques heures, le Sénégal est témoin de pratiques ubuesques orchestrées par le camp du candidat Amadou Ba qui cherche vainement à débaucher les délégués régionaux de la grande coalition DIONNE 2024.
Loin d’être un effarement, ces piètres actes d’un autre temps sont, pour la Coordination nationale de Dionne 2024, un amusement » ironisent les partisans de l’ancien Premier ministre dans un communiqué. Il faut dire que, parmi tous les candidats déclarés, Mahammad Boun Abdallah Dionne est celui qui est le plus visé par l’entreprise de menée par le camp auquel il est censé appartenir ! Après avoir quitté avec fracas Bby et annonçant soutenir l’ancien Premier ministre, Boun Abdallah Dionne, Habib Niang, a rompu avec ce dernier pour occuper le poste de conseiller spécial du Premier ministre Amadou Bâ. Ensuite une autre attaque frontale a consisté à distiller l’information selon laquelle des délégués de Dionne ont été débauchés par Amadou Ba. En affront de plus pour l’ex-« double bouton » du Président.
Le verrou du « gentlemen’s agreement » qui liait les deux hommes, né de leur compagnonnage avec le président Macky Sall, a donc sauté. Et la riposte de Dionne 2024 est foudroyante. « Le candidat de BBY cherche désespérément à acheter la conscience des délégués de Mahammed Boun Abdallah Dionne avec de l’argent et des promesses de promotions professionnelles et d’acquisition de biens fonciers. Face à la résistance renouvelée et au rejet catégorique des alliés de la Coalition Dionne 2024, BBY investit hideusement et maladroitement le champ de l’intox et l’infox en présentant sous un faux jour des faux-délégués inconnus de la Coalition comme étant des démissionnaires et rejoignant le candidat Amadou Ba » souligne la coalition Dionne 24. Les vrais délégués de Tambacounda et de Louga sont et restent avec Mahammad Boun Abdallah DIONNE, selon le camp de ce dernier. « Les autoproclamés dans une vidéo ont parjuré et tronqué la vérité.
La Coalition DIONNE 2024 ne les connait point. S’agissant de Saint-Louis, sans l’apport de l’ex délégué, le parrainage de la région a déjà été collecté et validé par la Coalition DIONNE 2024 dans ses bases de données informatiques. « C’est de la confiance que naît la trahison », dit-on. Ceux qui ont cédé à la corruption et à la tentation ne méritent pas d’être membres de la Coalition pour un Sénégal juste. Entre le camp de l’argent et celui du Sénégal, ils ont choisi » vitupère le camp de l’ancien Premier ministre. « Toutefois, leur départ n’est qu’un coup d’épée dans l’eau. La dynamique DIONNE 2024 est lancée. Elle a atteint sa vitesse de croisière. Rien ou personne ne peut l’arrêter. La Coalition Dionne 2024 arrivera à bon port puisqu’elle a déjà bouclé plus de parrainages que ce qui est requis dans chacune des 14 régions et détient par devers elle et sans erreur aucune les parrainages nécessaires (le maximum requis) sans aucun achat de conscience. La Coalition Donne 2024 sera de la compétition électorale puisque les Sénégalais la portent déjà dans leur cœur et c’est cela qui fait peur à BENNO.
Le Président Mahammed Boun Abdallah Dionne et sa coalition restent sereins et n’ont qu’un seul cap, Février 2024 qui verra naitre la 3ème alternance démocratique au Sénégal. Tout le reste n’est que distraction et gageure » assure en conclusion la coalition Dionne 2024.
Par Matar NGUER
BASSIROU DIOMAYE FAYE AUX URNES DE L’OPINION PUBLIQUE
Trois jours seulement après l’appel de Ousmane Sonko à parrainer Bassirou Diomaye Faye, une bataille d’opinion entre ses partisans et ceux de la mouvance présidentielle fait rage.
Alors que le débat sur la participation de Ousmane Sonko à la prochaine élection présidentielle n’est pas encore vidé, un autre s’installe. C’est celui relatif au choix de Bassirou Diomaye Faye comme candidat de substitution de Pastef. Il fait rage, ce nouveau débat. Aussi bien sur les réseaux sociaux, à travers la presse qu’à l’Assemblée nationale, les partisans de Pastef et ceux de BBY se livrent une bataille de communication sur l’éligibilité ou la non éligibilité de Bassurou Diomaye Faye (actuellement en prison) à la prochaine élection présidentielle. Arguments politiques, juridiques et religieux sont convoqués par les deux parties pour conforter leurs thèses.
Trois jours seulement après l’appel de Ousmane Sonko à parrainer Bassirou Diomaye Faye, une bataille d’opinion entre ses partisans et ceux de la mouvance présidentielle fait rage. Chacun des deux camps a investi les supports médiatiques soit pour vendre l’image de son candidat et le défendre soit pour attaquer bille en tête le nouveau porte-étendard des pastéfiens pour l’élection présidentielle de février prochain. Dans cette confrontation, tousles canaux sont utilisés pour rallier les Sénégalais aux thèses de l’une ou de l’autre partie. Mais c’est à travers les réseaux sociaux que la bataille est la plus acharnée. La prédiction des charlatans, les images de la campagne de parrainages, les discours d’attaque ou de contre-attaques, les plateaux, lesimagessur Tik Tok, les appels pour éveiller les consciences — c’est du moins comme ça qu’ilsles appellent — , les vidéos montées, lesinsultes, la désinformation... tout y passe. Et chacun y va de ses arguments selon le camp auquel il appartient. Une chose est sûre : depuis que son nom a été annoncé comme étant le plan B de Ousmane Sonko, l’essentiel des commentaires prend les allures d’un débat juridique portant sur la validité de la candidature de Bassirou Diomaye Faye. A côté de ce débat juridique, celui faisant état de l’appartenance du candidat de Pastef au salafisme bat son plein. Un débat qui risque malheureusement de noyer celui plus attendu par nos compatriotes sur les offres programmatiques de Pastef et du candidat du pouvoir. Le débat juridique sur l’éligibilité ou la non éligibilité de Bassirou Diomaye Faye étant déjà tranché par le code électoral ou par la Constitution, le sujet le plus grave est celui ayant trait à la question religieuse quis’est aussi invité à l’Assemblée nationale lors de la session budgétaire tout en étant également évoqué aussi par un ministre de la République au cours d’une émission télévisuelle. Les réseaux sociaux s’en sont saisis et bonjour les dérapages !
Quand la bataille d’opinion fait rage...
Sitôt le mot d’ordre de parrainer Bassirou Diomaye Faye donné, les militants et sympathisants de Pastef ont investi le terrain pour l’exécuter. A travers une opération de sensibilisation relayée sur les réseaux sociaux, ils comptent obtenir le maximum de parrainages malgré le retard accusé par rapport aux autres, mais surtout montrer leur forte adhésion au choix de leur leader, Ousmane Sonko, porté sur son second Bassirou Diomaye Faye. Sur un autre plan, ils se sont engagés à apporter la riposte à tous ceux qui seraient tentés de remettre en cause l’éligibilité de leur candidat. Au plan politique, un membre de BBY, invité sur un plateau de télévision, a soutenu que les Sénégalais ne sauraient accepter qu’un candidat poursuivi pour des crimes et délits aussi graves que ceux qui valent à Bassirou Diomaye Faye d’être en prison les dirige. Une réponse à cette attaque a été très vite apportée pour la qualifier de diversion et de tentative de décourager les « pastéfien » dans leur élan visant à obtenir des millions de parrains pour leur candidat. Pour eux, quels que soient les chefs d’accusation pour lesquelsil est emprisonné, Bassirou Diomaye Faye est toujours présumé innocent dès lors qu’il n’a encore fait l’objet d’aucune condamnation. Et encore, même si c’était le cas il faudrait que cette condamnation soit définitive pour qu’il soit disqualifié. D’autres ont fait état d’une « impopularité » et d’un « manque de charisme » du plan B de Pastef en convoquant le fait qu’il a été battu à Ndiaganiao lors des élections locales de 2022. Selon ces pourfendeurs de BDF, quelqu’un qui ne peut pas gagner une commune aussi petite que Ndiaganiao ne peut prétendre présider aux destinées de la Nation ! Sur ce point, la réplique fournie par les « Sonk boys » est que la personne importe peu, l’essentiel, pour eux, c’est le « projet » en tant que tel et quel que soit celui qui le porte. Et de rajouter avec humour et dans un style très inspiré que «Sonko Moy Bassirou, Bassirou Moy Sonko. 6 Moy 9»
A l’Assemblée nationale, où se tient actuellement la session budgétaire annuelle, un député de BBY a profité de son temps de parole pour dire que Bassirou Diomaye Faye est un pur salafiste qui ne croit pas aux confréries avant d’ajouter qu’il n’a jamais mis les pieds ni à Touba ni à Tivaouane pour célébrer les évènements religieux. Cette partie de son intervention a été captée et publiée sur les réseaux sociaux faisant réagir plusieurs internautes. Parmi eux, de nombreux partisans de Ousmane Sonko selon qui, au Sénégal, le choix du président de la République ne se fait pas sur la base d’une appartenance religieuse ou confrérique. Sinon, d’après eux, le président Léopold Sédar Senghor, un catholique, ne serait jamais élu et pourtant il a été soutenu en son temps par de grandes figures religieuses. Mieux, il a dirigé le Sénégal pendant 20 ans. Toujours dans l’Hémicycle, le parlementaire Abib Daffé n’a pas manqué, devant ses collègues, de tresser des lauriers à Bassirou Diomaye Faye qui, selon lui, a toutes les qualités requises pour diriger le Sénégal.
Les craintes de la jurisprudence Sonko...
Mais le vrai débat, celui qui suscite le plus de commentaires est juridique. En effet, s’il y a des voix qui s’élèvent pour dire que Bassirou Diomaye Faye ne peut passe présenter à l’élection présidentielle du fait de son emprisonnement ou de son appartenance à un parti dissous, Pastef en l’occurrence, d’autres, en revanche, estiment qu’aucun de ces éléments ne remet en cause son éligibilité. Deux positions divergentes alors que les articles du code électoral qui traitent de cette question sont on ne peut plus clairs. Ce que regrettent des militants de Pastef accusant le régime d’être derrière toutes ces manœuvres allant jusqu’à utiliser des groupes de presse qui tirent les ficelles, semant le doute dans la conscience des Sénégalais. Pour eux, cette démarche, assise sur des fondements très légers, ne saurait en aucun cas prospérer. Et le fait de vouloir associer les cas Sonko et Diomaye relèverait de la pure manipulation. Si le premier a été déjà jugé et condamné, concernant le second aucune condamnation définitive ne peut se faire d’ici la date retenue pour les élections. C’est pour lever toute équivoque à ce niveau que les pastéfiens ont peaufiné à leur tour une stratégie de communication comme moyen de riposte face à leurs adversaires pour démonter leurs arguments. Pourtant à ce niveau une bonne interprétation du code électoral en son article L 57, aliéna 3 permet de clore le débat sur l’éligibilité de tout candidat issu d’un parti dissous. Toutefois malgré ces dispositions sans équivoque, des personnes appartenant au camp d’Ousmane Sonko émettent des réserves. Pour elles, le régime, ayant peur d’affronter un candidat issu de leur parti, peut à tout moment déclencher la machine judiciaire à l’encontre de Bassirou Diomaye Faye. Et une fois jugé en première instance, le Conseil constitutionnel, après avoir reçu son dossier de candidature, peut s’appuyer sur le même motif opposé par la DGE au mandataire de Sonko lorsqu’elle a refusé de lui remettre les fiches de parrainage du leader de Pastef. Ce motif, c’est le dépôt d’un recours par les avocats du pouvoir. Ce qui va encore déclencher un autre débat juridique sur le caractère suspensif ou non de cet éventuel recours. D’où la possibilité de voir réapparaître une nouvelle «jurisprudence Sonko», d’après toujours les souteneurs de l’opposant en prison.
MAME GOR NGOM PASSE A LA LOUPE LE DERNIER MANDAT DE MACKY
Journaliste et fin observateur de la scène politique, Mame Gor Ngom vient de sortir son deuxième livre intitulé «Biais de départ», après «Biais de Salon» inspiré de l’affaire Sweet Beauté.
Bés Bi le Jour |
Falilou MBALLO |
Publication 24/11/2023
Journaliste et fin observateur de la scène politique, Mame Gor Ngom vient de sortir son deuxième livre intitulé «Biais de départ», après «Biais de Salon» inspiré de l’affaire Sweet Beauté. Construit sous forme de chronique consacrée aux enjeux du second mandat de Macky Sall, l’ouvrage se veut aussi l’exposition d’une décadence morale de la société.
En feuilletant les premières pages, c’est dès le premier chapitre (page 23), que «Biais de départ» captive son lecteur par une douloureuse piqûre de rappel. «Nous étions au summum de la consternation le 8 janvier 2023. On comptait nos morts à Sikilo, petite bourgade de Kaffrine située dans la commune de Gniby, dirigée par la députée Aminata Ndiaye qui porte fièrement le nom de cette ville rurale qu’elle a rendue célèbre du fait de ses retentissantes et iconoclastes interventions à l’Assemblée nationale et surtout de l’agression dont elle a été victime au sein même de l’hémicycle, le 1er décembre 2022», écrit Mame Gor Ngom. Place au décor funeste teinté de critiques. «41 morts. C’est terrible ! ‘’Plus jamais ça’’, crient en chœur les populations. L’État a pris les devants. Des actes ponctuels et classiques comme la prise en charge des blessés, l’identification des morts. Des actes peu ordinaires bien de chez nous, comme la distribution d’argent, comme si nos autorités avaient voulu calmer le jeu avec ces enveloppes destinées même aux ‘’victimes décédées’’, pour reprendre le mot du ministre des Transports, Mansour Faye», ironise l’auteur dans ce livre publié aux Editions «Le Nègre international».
Macky et sa «mauvaise lecture de l’histoire»
Armé de sa plume fertile, le rétroviseur comme encrier, le journaliste repose froidement sa loupe de chroniqueur politique sur les erreurs ayant perdu le Président Macky Sall. «Les leçons de l’histoire, dit-on, si elles ne forment pas, pourrissent dans les mémoires obscures. Macky Sall, quatrième président de la République du Sénégal, n’a pas eu la claire conscience du mécanisme qui a concouru à son avènement. Il refuse d’admettre qu’il a été plus élu contre Abdoulaye Wade que pour lui-même», note-t-on à la 37ème page de «Biais de départ», ouvrage de dix chapitres. Mame Gor Ngom retrace ainsi «la déconvenue historique» de la coalition Benno lors des dernières Législatives et qui «trouve son origine dans cette mauvaise lecture de l’Histoire» politique récente du Sénégal. «Et comme pour s’enfoncer davantage, ses partisans jubilent à l’image de la tête de liste, Aminata Touré, qui ose parler d’une victoire nette et sans bavure. Curieuse manière de se rassurer après avoir fait un grand bond en arrière, passant de 125 députés en juillet 2017 à 82 députés en juillet 2022, perdant, chemin faisant, la majorité absolue», relate-t-il.
L’imam dans l’apologie du parjure
Sous forme d’interpellation collective, Mame Gor Ngom, qui entraine son lecteur dans les tribulations de ses personnages, le long de cette chronique, pointe du doigt un autre fait symbolique d’une dégénérescence sociale. Et, à la page 76, entre en scène un religieux. : «Dans une démocratie, on doit permettre à tout le monde - y compris les imams- d’exercer sa liberté de conscience. Sa liberté tout court. (…) C’est le cas d’Elhadj Pape Alioune Samb. L’imam ratib de la grande mosquée de Dakar, censé être un défenseur de l’éthique, ne peut pas parler au nom de Dieu et faire l’apologie du ‘’wax waxeet’’ abject, comme c’était le cas quand il s’agissait de débattre sur la possibilité de réduction ou non de la durée du premier mandat de 7 ans de Macky Sall. Il était passé à côté de son sujet en demandant à Sall de renoncer à son engagement. Après la prière de la Korité 2023, son prêche devant le président de la République et les membres du gouvernement sonne comme la répétition d’un discours déjà entendu. Il a mis en exergue des arguments fallacieux pour non seulement vitupérer les manifestations mais surtout pour exclure toute compétition électorale. Car, si on comprend bien l’imam, ce n’est plus la peine d’organiser un scrutin présidentiel, il faut juste choisir un dirigeant qui ne demande même pas à être choisi», observe l’auteur de «Biais de départ», préfacé par le journalisteformateur Sidy Diop.