SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
25 mai 2025
«AVEC L’EDUCATION, ON EST DANS L’ECHEC»
Il se fait rare dans les médias, mais il reste Gadio. Il garde l’éloquence des années Wade, continue de cultiver son jardin du panafricanisme. L’ancien ministre des Affaires étrangères expose, sans protocole, son programme. Education, jeunesse, élection..
Bés Bi le Jour |
Dié BA & SYLLA |
Publication 24/11/2023
Il se fait rare dans les médias, mais il reste Gadio. Il garde l’éloquence des années Wade, continue de cultiver son jardin du panafricanisme. L’ancien ministre des Affaires étrangères expose, sans protocole, son programme. Education, jeunesse, élection présidentielle…, l’invité de l’Entretien spécial des rédactions de E-Media est convaincu que c’est son tour. Que Luy jot jotna !
Invité des rédactions du Groupe E-Media, ce jeudi 23 novembre, le président de la Coalition Gadio 2024 a donné quelques points saillants de son programme. Dr Cheikh Tidiane Gadio a fait un diagnostic du secteur de l’Education. «On est dans l’échec», a-til constaté. D’ailleurs, a-t-il rappelé, «en 2012, on m’avait proposé le poste de ministre de l’Éducation. Je ne l’avais pas décliné parce que je doutais de mes capacités à pouvoir relever le défi. Si j’ai refusé, et je l’ai dit au Président Macky Sall, c’est parce que depuis les indépendances jusqu’à présent, on ne parvient pas à régler le problème de l’Éducation».
Pour le Président du mouvement panafricain citoyen Luy Jot Jotna, «la seule raison, c’est le fait d’avoir saucissonné le département pour, de façon politicienne, avoir trois postes ministériels à pourvoir». Or, dit-il, «je vois un seul grand département de l’Education qu’on doit diviser en sous-départements (Enseignement supérieur, recherches, formation professionnelle, etc.)», explique le VicePrésident de l’Assemblée nationale.
L’ancien ministre des Affaires étrangères préconise, par conséquent, «qu’un seul homme occupe le fauteuil» pour «gérer toute l’Education», et mettre en œuvre une seule vision. Il a donné l’exemple de la France où «un million d’employés dans le ministère de l’Éducation sont dirigés par un seul ministre», appuyé par ses collaborateurs dont des Secrétaires d’État.
«Un candidat de la continuité n’aura rien»
C’est ce qu’on appelle la «petite phrase». Et Gadio sait en donner en tant que spécialiste de la matière Communication. «Un candidat de la continuité- je n’ai cité personne (rires)- n’aura rien» dans cette élection présidentielle. Une pique à Amadou Ba et son mentor, Macky Sall, avec qui, pourtant, le député de Benno qu’il est, a collaboré jusqu’au mois de juillet dernier. C’est que pour Gadio, aujourd’hui, les jeunes pensent à autre chose. «Il faut se réconcilier avec la jeunesse de ce pays», a-t-il suggéré
LE CHANTIER DU PARC DES TECHNOLOGIES NUMÉRIQUES DE DIAMNIADIO EXECUTÉ À 87%
Moussa Bocar Thiam, a visité, jeudi, en compagnie d’une délégation marocaine, le chantier du Parc des Technologies numériques (PTN) de Diamniadio dont les travaux ont été exécutés à 87%.
Diamniadio, 24 nov (APS) – Le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Moussa Bocar Thiam, a visité, jeudi, en compagnie d’une délégation marocaine, le chantier du Parc des Technologies numériques (PTN) de Diamniadio dont les travaux ont été exécutés à 87%.
« Nous avons reçu aujourd’hui une délégation marocaine pour voir avec elle comment nous accompagner. Ils ont été séduits par la qualité de ce qu’ils ont vu au Parc qui permettra surtout de régler une bonne partie de l’emploi au Sénégal », a déclaré le ministre à la fin de sa visite.
Moussa Bocar Thiam a ajouté qu’il y a »quelques finitions à faire, a priori d’ici fin décembre ».
»Nous sommes à 87 de taux de réalisation. C’est le Parc le plus vert de Diamniadio. Je pense que nous pourrons terminer avant la fin de l’année. Nous serons dans les délai », a-t-il dit.
Les travaux de construction de ce Parc de Technologie numérique sont dans la dernière phase et son inauguration pourrait se faire dans quelques semaines, a assuré le ministre.
Le ministre a également indiqué que ses services sont en train de faire un Benchmarking avec d’autres partenaires qui ont de l’expérience parce que le président Macky Sall veut faire de ce Parc, »une vitrine pour l’Afrique de l’Ouest ».
»Et pour cela, nous voulons que les meilleurs soient dans ce parc. C’est pourquoi, nous sommes en train de travailler sur la gouvernance du Parc », a expliqué Moussa Bocar Thiam.
»Ce Parc est un outil formidable pour encadrer les start-up. Vous verrez ici un regroupement d’entreprises. Ce parc sera développé par le secteur privé. Ce Parc montre la vision du président de la République », a-t-il ajouté.
Par Elhadj Bara Dème
LES DECHETS PLASTIQUES DE L'AFRIQUE DE L'OUEST POURRAIENT ALIMENTER L'ECONOMIE AU LIEU DE POLLUER LES OCEANS
L a pollution plastique est un problème environnemental urgent à l'échelle mondiale. Chaque année, environ huit millions de tonnes de plastique finissent dans les océans.
La pollution plastique est un problème environnemental urgent à l'échelle mondiale. Chaque année, environ huit millions de tonnes de plastique finissent dans les océans.
La plupart des 17 pays d'Afrique de l'Ouest ont des problèmes de gestion des déchets plastiques. Huit d'entre eux figurent parmi les 20 pays dont les pratiques de gestion des déchets plastiques sont les moins efficaces - contre cinq en 2015. Cette situation a aggravé la pollution marine et a eu des répercussions négatives sur les activités de la région.
Les provinces côtières représentent environ 56 % du PIB de l'Afrique de l'Ouest et un tiers de la population y vit. En 2018, les pays d'Afrique de l'Ouest ont lancé le Programme de gestion des zones côtières d'Afrique de l'Ouest pour protéger et restaurer les ressources écologiques, sociaux et économiques des zones côtières. Il est censé y parvenir en s'attaquant à l'érosion côtière, aux inondations et à la pollution. L'année dernière, il a reçu un financement supplémentaire de 246 millions de dollars de la part de la Banque mondiale. Cela porte le financement total du projet par la Banque mondiale à 492 millions de dollars. Pendant de nombreuses années, nous avons fait des recherches sur l'économie du développement, en particulier sur l'interface entre l'utilisation des ressources naturelles et le développement des pays. Nous avons également participé à des recherches sur la pollution plastique dans le cadre de l'initiative interdisciplinaire “Revolution Plastics” du Centre for Blue Governance de l'université de Portsmouth. Nos conclusions sur la pollution plastique pourraient aider les pays d'Afrique de l'Ouest à dépenser efficacement les fonds de la Banque mondiale. Nous recommandons que les pays commencent par quantifier le volume, le type et l'origine des plastiques rejetés dans les zones côtières. Ils doivent ensuite se concentrer sur la réduction des plastiques à la source, ainsi que sur la promotion de la réutilisation et du recyclage. Ils peuvent s'inspirer d'études de cas réussies au niveau mondial, qui peuvent être adaptées aux contextes locaux.
DES OCEANS SAINS ET UNE ECONOMIE CIRCULAIRE
Le Programme de gestion des zones côtières de l'Afrique de l'Ouest a lancé des études pour évaluer l'impact environnemental et économique de la pollution plastique dans la région. Ces études visent également à explorer les avantages du passage à une économie circulaire : un système économique qui réutilise ou régénère des matériaux ou des produits de manière durable. Le programme prévoit qu'une économie circulaire créera de nouvelles opportunités économiques grâce aux marchés de réutilisation des produits et des matériaux. Au lieu de jeter les produits, ils peuvent être réintégrés dans l'économie. Cela peut créer une demande de services et de technologies liés à la collecte et au traitement de ces produits. Le programme peut bénéficier de la recherche sur la gestion durable des plastiques dans d'autres régions pour atteindre ses objectifs.
PARTENARIAT DE RECHERCHE
Le Centre for Blue Governance dispose d'une expertise en matière d'économie bleue, de gestion des écosystèmes marins, de changement climatique et d'économie circulaire. Il a mené des recherches approfondies sur la pollution plastique à Portsmouth, une ville portuaire du Royaume-Uni, et au-delà. Nous avons constaté que la gestion durable des plastiques peut être réalisée de différentes manières. Ces stratégies pourraient être pertinentes pour des initiatives en Afrique de l'Ouest. Elles comprennent: • des partenariats inclusifs : en collaborant avec des entreprises, des militants et des citoyens dans le cadre de l'initiative Revolution Plastics, nous appliquons la recherche au développement de tissus écologiques et à la lutte contre la pollution microplastique. • des campagnes de sensibilisation par l'art : il est nécessaire de sensibiliser la communauté aux effets néfastes de la pollution plastique. Dans le cadre du projet Masibambisane en Afrique du Sud, nous avons exploré l'art de la rue, le théâtre et la chanson pour sensibiliser à la pollution plastique. Le projet a obtenu des résultats significatifs à KwaMhlanga, dans la province sudafricaine de Mpumalanga. Il a démontré que la sensibilisation par l'art pouvait inciter les gens à modifier leur comportement. Ces communautés comprennent désormais mieux l'urgence d'agir contre la pollution plastique.
En outre, la mise en place d'installations de tri à proximité des habitations a permis d'augmenter les taux de recyclage et d'encourager des habitudes durables. Le programme d'Afrique de l'Ouest peut intégrer ces leçons dans le livre qu'il est en train de rédiger. Il s'agit d'un moyen de partager des informations sur les meilleures pratiques et d'encourager l'action au sein des communautés. • des projets de réutilisation et de recyclage : grâce à nos projets inDIGO-EU et Microseap, nous avons réduit les déchets plastiques en encourageant le recyclage et la réutilisation. Par exemple, le projet INdIGO a permis de mettre au point des engins de pêche biodégradables qui réduisent l'impact environnemental de la pêche en mer au Royaume-Uni et en France. Sur la base de ce projet, le programme de gestion des zones côtières d'Afrique de l'Ouest peut développer une alternative durable aux engins utilisés pour la pêche à petite échelle dans la région.
DU DIAGNOSTIC A L'ACTION
Les résultats de notre recherche suggèrent que pour une utilisation optimale du fonds de la Banque mondiale, le Programme de gestion de la zone côtière de l'Afrique de l'Ouest pourrait envisager les plans d'action suivants : • Collecter des données sur la pollution plastique : commencer par une étude régionale pour quantifier le volume, la typologie et l'origine des plastiques rejetés dans les zones côtières. Cela pourrait impliquer l'utilisation de technologies telles que les drones, les capteurs et la télédétection pour cartographier les foyers de pollution. Des enquêtes de perception pourraient également aider à comprendre les comportements et les attitudes liés à la pollution plastique. L'objectif est d'établir des indicateurs précis et des modèles prédictifs permettant de mesurer l'efficacité des interventions futures.
• Planifier le passage à une économie circulaire : le plan devrait se concentrer sur la réduction à la source, la réutilisation, le recyclage et la récupération des matériaux. Un comité composé d'acteurs gouvernementaux, d'entreprises privées et de communautés locales pourrait superviser la mise en œuvre.
• Concevoir des programmes de sensibilisation et d'éducation de la communauté : ces campagnes devraient inculquer un sentiment de responsabilité environnementale et donner aux gens les moyens de participer activement à la réduction de la pollution plastique. L'implication des leaders d'opinion pourrait renforcer leur impact.
• Développer des moyens d'utiliser les déchets plastiques : les chaînes de valeur pour le tri, le recyclage et la valorisation nécessitent des infrastructures, comme des centres de tri modernes. Des technologies de recyclage avancées et des mécanismes de marché pour les matériaux recyclés sont également nécessaires. Des partenariats pourraient être établis avec des entreprises locales pour créer des produits à partir de plastiques recyclés, tels que des matériaux de construction ou des textiles. En investissant dans ces domaines ciblés, il est possible de créer un système durable qui offre des opportunités économiques et sociales aux communautés locales.
Elhadj Bara Dème
Research Associate, University of Portsmouth Pierre Failler
Professor in Economics and Director of the Centre for Blue Governance, UNESCO
Chair in Ocean Governance, University of Portsmouth
THECONVERSATION.COM
CAS D’ECOLE DU CORED POUR «ARMER» LES JOURNALISTES
Couverture électorale : les médias doivent t-ils être de simples caisse de résonances ?
En perspective de la prochaine élection présidentielle du 25 février 2024, le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (CORED) se met au service des journalistes, pour une meilleure couverture du scrutin. L’autorégulateur audiovisuel a repris ses rencontres périodiques dénommées «Les Cas d’Ecoles du CORED», avant-hier mercredi, à la Maison de presse Babacar Touré. Selon le CORED, «le but visé est de partir d’exemples concrets où la presse a failli en termes d’éthique et de déontologie pour sensibiliser le monde des médias sur les bonnes pratiques à adopter à l’avenir». Pour ce cas d’école, le thème porte sur «Couverture électorale : les médias doivent-ils être de simples caisses de résonnance ?» Il a été animé par trois panélistes (Aliou Ndiaye, Habib Demba Fall et Malick Rokhy Ba), tous des journalistes, avec comme modérateur leur confrère Ass Mademba Ndiaye, qui ont apporté des réponses à la question débattue.
ALIOU NDIAYE, ANCIEN DIRECTEUR DE PUBLICATION DE L’OBSERVATEUR «Il y a urgence à parler, à retrouver nos fondamentaux»
«Notre travail à nous devrait consister à donner l’information pour que les gens puissent prendre de bonnes décisions, surtout en connaissance de cause. On a plus de 200 candidats et je vois peu de journalistes et peu de journaux faire un travail d’investigation pour dire aux Sénégalais à qui ils ont affaire. Il est arrivé plusieurs fois au Sénégal que des candidats à la présidentielle, après les élections, soient arrêtés ou en fuite ; c’est parce que les journalistes qui doivent informer les gens jouent le rôle d’un communiquant. Les journalistes sont des caisses (de résonnance) tout simplement. Parfois on voit des «UNES» sur la même personne, sur des journaux, que peu de gens connaissent. Nous avons une responsabilité, il ne peut pas y avoir de démocratie majeure s’il n’y a pas une presse majeure. Il y a urgence à parler, à retrouver nos fondamentaux, parmi les correspondants, pour qu’ils comprennent que leur fonction social est de faire en sorte que les Sénégalais soient bien informés.»
MALICK ROCKY BA, JOURNALISTE A L’AGENCE FRANCE PRESSE «Il faut éviter de se faire transporter et emporter par les états-majors politiques»
«Toute information doit reposer sur des faits vérifiés, en croisant des sources identifiées et crédibles. Un journaliste doit toujours être sur le terrain et ne pas se contenter de reproduire ce qui est dit sur les réseaux sociaux. Durant les périodes coloniales, la presse a beaucoup contribué à la transparence. Une information justifiée ne sera pas démenti, et il faut éviter de se faire transporter et emporter par les états-majors politiques», a-t-il déclaré, insistant sur l’obligation de transparence dans le traitement de l’information.
HABIB DEMBA FALL, ANCIEN DIRECTEUR DES REDACTIONS LE SOLEIL «On ne peut pas amener des journalistes dans les quatre coins du Sénégal en les maintenant dans la précarité»
Le journaliste Habib Demba Fall soutient le fait que les médias doivent être une «caisse de résonance», mais en restant professionnel et évoque ensuite la responsabilité des directeurs de rédaction et de publication. «Je dirais oui à la question. Mais il faut rester professionnel par temps électoral et par temps normal. Le directeur de publication, il faut qu’il ait la prérogative de vérification de tout ce qui doit être publié dans le journal. Le directeur de rédaction a une responsabilité oui, parce qu’il est chargé de veiller à la pertinence et à écrire des contenus de journaux suivants l’actualité ; il est aussi chargé des planifications des reportages et la mission de coordination administrative. On ne peut pas amener des journalistes dans les quatre coins du Sénégal en les maintenant dans la précarité. Il faut gérer les contenus éditoriaux et mettre les journalistes dans les meilleurs conditions, en mode d’organisation électorale».
Par Awa SENE (
LA SETER PREOCCUPEE PAR L'AVENIR DES ETUDIANTS
La Société d’exploitation du Train Express régional (SETER) a organisé, aujourd’hui à la gare de Diamniadio, un Forum de l’étudiant. Une première qui se tient du 22 et 24 novembre offre un cadre d’échanges entre les étudiants et les meilleures écoles.
La Société d’exploitation du Train Express régional (SETER) a organisé, aujourd’hui à la gare de Diamniadio, un Forum de l’étudiant. Cette première édition qui se tient du 22 et 24 novembre 2023 offre un cadre d’échanges entre les étudiants et les meilleures écoles de Dakar.
« Ces journées seront l’occasion de développer des partenariats structuraux entre les systèmes du Train express régional et les écoles et institutions partenaires. Ce qui va renforcer la coopération pour avoir les meilleures pratiques et opportunités », a déclaré Abdou Ndéné Sall, Directeur de la SEN-TER lors de la cérémonie d’ouverture.
Ce forum, ajoute M. Sall, permet aux jeunes de mieux connaître le fonctionnement du Train express régional qui est une école . Parce qu’explique le directeur général de la SEN-TER SA « dans le cadre du TER, il y a près de 143 métiers.
Donc, il faut pousser les écoles à connaître la Société nationale de gestion du patrimoine du Train express régionale (Seter) à connaître le TER et à former leurs étudiants sur ces métiers- là, pour permettre d’avoir des débouchés très rapidement, parce que c’est une école de formation et de travail ».
Abdou Ndéné Sall a rappelé que le TER et le BRT sont des infrastructures de transport de masse modernes qui vont améliorer le déplacement des populations. En plus, elles sont des transports sécuritaires, confortables, capacitaires.
Une entreprise aux énormes débouchées
« Ce forum va se tenir chaque année pour intéresser les étudiants sur les débouchés, sur ces métiers ferroviaires, de la mobilité urbaine, pour qu’on puisse assurer un débouché après la formation », explique M. Sall. Selon lui, le transport offre actuellement des débouchés importants.
Un point de vue partagé par Charles Civreis. Celui-ci renseigne qu’une entrée libre a été offerte à tous les étudiants. Ceci, pour leur permettre de rencontrer plus d’une douzaine d’écoles et d’universités afin de pouvoir choisir leur orientation et organiser leur avenir.
La Seter a noué des partenariats avec les meilleurs instituts de formation du pays et propose ainsi des stages à leurs apprenants. « Parmi les étudiants de ces écoles, certains ont intégré la Seter. D’autres sont en stage chez nous ou ont été embauchés.
La SETER qui exploite le TER, un projet d’avenir, permet aux élèves de s’organiser, de découvrir le monde du travail dans le cadre d’un projet magnifique, moderne qui est le TER et qui va leur permettre d’organiser leur avenir », atteste le directeur général de la SEN-TER.
Pour Charles Ndiaye Guèye, directeur général de l’Ecole des techniques internationales du commerce, de la communication et des affaires (Eticca), ce forum est d’une importance capitale pour les étudiants.
« Il entre dans la dynamique de pouvoir faire vivre ce qu’on appelle la relation école-entreprise. Pourquoi ? Parce qu’aujourd’hui, les étudiants qui sont en manque de renseignement et la formation ont besoin d’être accompagnés par des structures nationales ou privées.
Aujourd’hui, cette initiative de pouvoir inviter les écoles comme la nôtre nous permet de pouvoir valoriser ce partenariat, de mettre devant la scène des éléments pratiques, concrets, de passerelles entre l’employeur et l’employée.
Aujourd’hui, l’école, si elle finit d’enseigner, si elle finit de former, elle donne le relais à l’employeur comme l’assistante qui va se permettre de pouvoir donner un métier, une qualification, des compétences, de l’expérience et contribuer au final au développement du pays, de l’économie et de toute l’Afrique », magnifie M. Guèye.
LE SENEGAL TRES LOIN DE LA NORME
Selon Intrahealth, au Sénégal, la densité de prestataires de santé est de 4,3 pour 10 000 habitants (Hbts). Un ratio loin de celui préconisé par l’Organisation mondiale de la santé (Oms), qui est de 23 prestataires de soins
Selon Intrahealth, au Sénégal, la densité de prestataires de santé est de 4,3 pour 10 000 habitants (Hbts), en en croire les statistiques. Un ratio loin de celui préconisé par l’Organisation mondiale de la santé (Oms), qui est de 23 prestataires de soins pour 10 000 habitants. Pour réduire le gap, Intrahealth a renforcé hier, jeudi 23 novembre, quatre écoles de formations en santé en matériels et en acquisition pédagogique. Une démarche qui entre dans le cadre de promouvoir des personnels de qualité pour des soins adaptés. La cérémonie a eu lieu au Centre de formation en santé Monseigneur Dione de Thiès.
Dans le contexte de son plan d’action stratégique pour les années 2021- 2027, Intrahealth a pris l’initiative d’appuyer, à travers le projet «Classroom to care» mis en œuvre depuis 2022, les pays du partenariat de Ouagadougou tels que le Mali, le Niger et le Sénégal afin de renforcer l’éducation et la formation professionnelle de la santé. Un choix qui se fait en promouvant un curriculum standardisé, en collaboration avec le système d’accréditation de l‘OOAS et en intensifiant les collaborations entre les secteurs publics et privés. Selon les acteurs du projet «Classroom to care», l’une des principales difficultés en Afrique subsaharienne se situe dans la mise à disposition des soins de santé primaire de qualité pour les citoyens. Il y va, dans le domaine de la santé, du problème de ressources humaines avec des défis tels que le manque de professionnels qualifiés, quelques inégalités au niveau de la réglementation des métiers ainsi que des problèmes de reconnaissance mutuelle des qualifications
Pour ces acteurs, les écoles de formation font aussi face à des limitations en termes d’enseignants qualifiés, d’équipements et de matériaux ainsi qu’à un manque de collaboration entre les différentes institutions académiques. «Au Mali, au Niger et au Sénégal, la pénurie de personnels de santé qualifiés est sévère et ils sont loin d’atteindre les normes de l’OMS de 23 prestataires de soins pour 10 000 hbts. La densité de prestataires de santé est de 6,1 pour 10 000 hbts au Mali, 3,9 au Niger et 4,3 au Sénégal, selon les statistiques», a révélé la directrice du projet «Classroom to care», Dr Jeanne Tessougué. De l’avis de cette dernière le projet vise à améliorer la formation initiale des infirmiers et infirmières et sage-femmes en Afrique de l’Ouest. «Financé par la firme pharmaceutique japonaise Takeda pharmaceutical company limited (C2C), elle s’étend sur cinq ans et se focalise sur 12 écoles privés de santé au Mali, au Niger mais aussi au Sénégal, avec comme objectif de multiplier le nombre de professionnels de santé qualifiés prêt à servir les communautés marginalisées dans les zones sous-desservies».
En collaboration avec le secteur public, ces écoles bénéficiaires, dont l’école des infirmiers et infirmières Mgr Dione de Thiès, s’engagent à transformer la qualité de l’éducation, avec des programmes centrés sur les compétences, des méthodes d’apprentissage efficaces et en obtenant leur accréditation, s’est félicité le président du Collectif sénégalais des chefs d’établissements privés de formation en santé (COSEPS) Abdoulaye Gaye. Et d’ajouter : «nous invitons nos collègues chefs d'établissement et les enseignants pour une consolidation et une pérennisation des acquis, pour le développement de la formation en santé, au profit des populations sénégalaises. Nous exhortons tous les acteurs du COSEPS récipiendaires à s'engager véritablement pour la réussite du projet, à veiller sur l'utilisation efficiente et rationnelle du matériel qu'ils recevront, sa préservation, sa maintenance afin que plusieurs générations d'apprenants puissent en bénéficier».
Du côté du ministère de la Santé et l’Action sociale, la directrice des Ressources humaine, venue représenter la ministre Marie Khemesse Ngom Ndiaye, a relevé que la cérémonie «constitue un événement de grande portée pédagogique puisque ces laboratoires sont indispensables pour l'application de l'Approche par compétences (APC), préconisée comme méthode d'enseignement par l'Organisation Ouest Africaine (OOAS) dans le cadre de l'application du curriculum harmonisé». Pour Awa Fall Diagne, l'analyse situationnelle réalisée au démarrage du projet en vue d'identifier les besoins des quatre écoles privées de formation en santé d'infirmiers et de sages-femmes dans les régions de Thiès, de Saint-Louis, de Kaolack et de Kolda, avait révélé, entre autres contraintes, une insuffisance notoire de matériel de démonstration clinique dans ces écoles ainsi que sur les sites de stages devant accueillir leurs étudiants, a-t-elle fait comprendre. Pour rappel, le matériel de démonstration clinique est composé de mannequins de démonstration, d'équipements médicaux et de matériels informatiques.
par Assane Gueye
SONKO A DE LA CHANCE
Il a été le premier à en avoir parlé publiquement à la radio en août dernier. Dialo Diop qui a blanchi sous le harnais a failli être lynché pour avoir brisé un tabou. Le plan alternatif qu’il avait osé insinuer n’était en rien un crime de lèse-majesté.
Il a été le premier à en avoir parlé publiquement à la radio en août dernier. Dialo Diop qui a blanchi sous le harnais a failli être lynché pour avoir brisé un tabou. Le plan alternatif qu’il avait osé insinuer n’était en rien un crime de lèse-majesté. L’histoire lui a donné raison. Sonko s’est presque auto-éliminé comme si, en fin de compte, il ne voulait pas du pouvoir. Il faut d’abord être juste en lui reconnaissant une ascension phénoménale qui fait qu’on parle de lui matin, midi et soir. Dans le champ politique sénégalais de ces dernières décennies, seul Wade avait une telle emprise sur le débat public. Il est sain, me semble-t-il, d’éviter de s’acharner sur un compatriote en difficulté qui plus est, dans les liens de la détention. Il faut plutôt souhaiter qu’il se tire d’affaire le plus tôt.
Le problème est qu’il n’a pas su gérer le succès. Parce que jamais au plus grand jamais, il n’aurait dû mettre les pieds dans ce qui ressemble plus à une auberge qu’un salon de massage. Ce n’était pas très classe. Quand on atteint un certain niveau de notoriété, on ne s’appartient plus. On se blinde. On ne se relâche pas. Le relâchement fut une faute. Tout est parti de là. Et les choses se sont emberlificotées. L’apaisement qui devait être élevé au rang de méthode et de style a été rabaissé. Le forceps et la démesure dont on ne sait jamais où ils finissent ont tout balayé. Il y laissera des plumes. La prison est inhumaine, mais elle favorise aussi la réflexion et la raison. On y écoute moins son cœur ou les êtres que les choses. Au fond, Ousmane est chanceux. Son empêchement lui évite d’étaler une quelconque incompétence face aux défis tectoniques du Sénégal en cas de présidence de la République. Les promesses qui seraient faites à la jeunesse sont intenables. Il ne peut pas changer un pays naufragé sur le plan comportemental. Ne parlons pas des lobbies, mafias et forces d’inertie face auxquels il ne pourra rien. De là où il se trouve, il peut s’estimer heureux de son inéligibilité car il ne sera pas compté à moyen terme parmi les présidents décevants.
Diomaye jeté en pâture
Malgré l’effort de réflexion, il a eu le choix de l’embarras pour imposer un lieutenant. En dehors de lui-même, on ne connaît pas dans son camp un profil présidentiable. Ce n’est pas du mépris pour les autres. Mais franchement, les noms avancés ne sont pas flamboyants. Bassirou Diomaye a beau être l’homme de confiance, le bras droit ou la main gauche et celui qui a réussi simultanément le concours de l’Enam et du Cfj, il n’en a pas moins été jeté en pâture. Visage poupin et sage comme une image malgré une bévue énorme sur Facebook, BDF, 43 ans, n’est pas encore aguerri pour l’univers de requins. Tout le mal à lui souhaiter est qu’il retrouve au plus vite lui également sa famille. C’est clair qu’en termes de recours ou d’alternative, c’est la rareté plutôt que l’abondance. L’activisme de Guy Marius pourrait s’avérer d’une totale inaction si par enchantement il se retrouvait dans l’immensité de l’Etat où il va s’égarer à coup sûr. S’il devait être question d’un énième plan, les électeurs potentiels seraient totalement déboussolés. C’est pourquoi il ne faut jamais se louper sur la deuxième option. On donne l’impression qu’on marche à tâtons. Et c’est l’éternel procès en immaturité et en inconséquence qui rejaillit et n’en finit pas de coller à la peau. En vérité, au sein de l’ex-Pastef, l’équation est assez simple. Le ver de Lamartine la résume bien. Un seul être vous manque et tout est dépeuplé.
LA MAISON DE L’ONU ET LE DÉBAUCHAGE DE DÉLÉGUÉS DES COALITIONS DIONNE 2024 ET DIAO 2024 À LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE VENDREDI
Les livraisons de ce vendredi 24 Novembre 2023 mettent en exergue L’inauguration de la Maison des Nations Unies à Diamniadio et le débauche de délégués des candidats Mahammad Boun Abdallah Dionne et Mame Boye Diao
Dakar, 24 nov (APS) – L’inauguration de la Maison des Nations Unies à Diamniadio et le débauche de délégués des candidats Mahammad Boun Abdallah Dionne et Mame Boye Diao, sont entre autres sujets au menu des quotidiens reçus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise.
‘’Le président Macky Sall a inauguré, hier, la Maison des Nations unies de Diamniadio en présence de son homologue roumain Klaus Iohannis accompagné de son épouse, de la Vice- secrétaire générale de l’ONU, Amina J. Mohammed, du président de l’Assemblée nationale, du président du Conseil économique, social et environnemental, des ministres, de diplomates accrédités à Dakar et d’autres personnalités de la République’’, rapporte Le Soleil.
Le journal ajoute qu’en réalisant ce complexe qui va abriter les bureaux de 34 agences des Nations Unies au Sénégal, ‘’le chef de l’Etat a dit vouloir +offrir à l’Onu un cadre idéal et adéquat de travail pour faciliter l’interaction à la complémentarité+’’.
Selon EnQuête, ‘’Macky Sall gâte les 34 agences onusiennes’’.
‘’Sa vision dépasse le Sénégal. Elle va au-delà des frontières. Le président Macky Sall a tenu à le faire savoir hier, lors de l’inauguration de la maison des Nations Unies de Diamniadio’’, écrit L’Observateur.
L’As note que ‘’le président Macky Sall est visiblement très satisfait du travail qu’il a abattu dans la transformation de Diamniadio en une ville moderne, après son accession au pouvoir’’.
Selon lui, ‘’Diamniadio, terrain quasiment vague il y a quelques années, conforte progressivement son standing de ville moderne aux vocations multiples’’.
En politique, L’As se fait écho des difficultés rencontrées par Mohamed Boun Abdallah Dionne et Mame Boye Diao, dans la récolte des parrainages. Dionne et Diao, membres de l’Alliance pour la République (APR), le parti de Macky Sall, sont candidats déclarés à la présidentielle de février.
‘’Candidats à la candidature pour la présidentielle de 2024, Mame Boye Diao et Mahammad Boun Dionne devront batailler ferme pour être dans les starting- blocks. En effet, certains de leurs proches collaborateurs peuvent à tout moment quitter leur navire pour rejoindre celui du candidat de Benno Bokk Yaakaar, Amadou Ba. Déjà, à quelques jours du bouclage du processus de collecte de parrainages, des remous sont constatés de part et d’autre à +Dionne 2024+ et à +Diao 2024+ avec des responsables qui décident de s’en aller en emportant les signatures qu’ils avaient collectées’’, rapporte L’As.
La publication signale que ‘’Mame Boye Diao, par exemple a vu une dizaine de ses partisans le quitter pour rejoindre le Premier ministre Amadou Ba, désigné candidat du pouvoir actuel pour le scrutin du 25 février 2024’’.
Selon Le Quotidien, ‘’Mahammad Boun Abdallah Dionne ne pourra pas compter sur six de ses délégués régionaux en vue de la prochaine élection présidentielle pour laquelle l’ancien Premier ministre déclaré sa candidature. Ces préposés à la coordination de sa campagne de collecte de parrainages lui ont tourné le dos pour rejoindre l’actuel Premier ministre, Amadou Ba’’.
Source A rapporte qu’à quelques mois de la présidentielle, ‘’les coups bas et autres combines politiques sont de rigueur au sein de la Coalition Benno Bokk Yaakaar pour fragiliser ceux qui ont décidé de quitter le +Macky+ pour défendre leur candidature. Désormais, Mame Boye Diao, Aly Ngouille Ndiaye et Mahammad Boun Abdallah Dionne sont dans l’œil du cyclone. A défaut de les convaincre de revenir dans les rangs, leurs alliés sont recrutés de partout pour s’engager auprès du candidat Amadou Ba. C’est autour d’une réunion nocturne des +apéristes+ que la vaste campagne de débauchage a été lancée contre les dissidents’’.
Selon L’Info, ‘’Mahammad Boun Abdallah Dionne est rouge de colère suite à l’information selon laquelle, 5 de ses délégués régionaux ont rejoint le camp d’Amadou Ba, candidat de BBY’’. »+Faux+, rétorque le candidat de la coalition Dionne 2024 qui débusque une +intox+ du camp d’en face, après avoir sans succès, tenté de débaucher, lesdits délégués’’, écrit le journal.
LA RECEPTION ENCORE DECALEE
L’inauguration du Parc des Technologies numériques de Diamniadio annoncée pour les «semaines à venir» pourrait intervenir en 2024. Malgré l’avancement des travaux à 87%, il reste encore des finitions et la commande du matériel pourrait allonger les délais
L’inauguration du Parc des Technologies numériques de Diamniadio annoncée pour les «semaines à venir» pourrait intervenir en 2024. Malgré l’avancement des travaux à 87%, il reste encore des finitions et la commande du matériel pourrait allonger encore les délais. Le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique était sur le chantier, hier jeudi, en compagnie d’une délégation de cassie de dépôt et de gestion (CDG) du Maroc
Attendue au mois de juillet dernier, le parc des technologies numériques de Diamniadio pourrait voir ses délais de livraison encore repoussés. En effet, après une visite sur le chantier, où les travaux ont été réalisés à 87%, le ministre de la communication, des télécommunications et de l'économie numérique est resté évasif sur la date de livraison de l’ouvrage.
Même s’il s’est dit satisfait de l’Etat d’avancement des travaux du chantier du Parc des Technologies Numériques, Moussa Bocar Thiam a voulu rester prudent pour dire que la livraison est prévue dans « les prochaines semaines ». « Nous sommes dans la dernière phase de construction du parc de technologies numérique que nous allons bientôt mettre en service dans quelques semaines et dans le cadre de l'exploitation, nous sommes en train de voir avec des partenaires du monde entier pour faire du benchmarcking pour voir un peu comment d'autres parc sont exploités concrètement par des entreprises qui en ont l'expérience. « Parce que comme le président Macky Sall nous a instruit nous voulons faire de ce parc une vitrine pour l'Afrique de l'Ouest et pour cela nous voulons que les meilleurs soient » a dit le ministre au terme d’une visite, en compagnie d’une délégation de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) du Maroc. Ces délais pourraient même s’étirait encore si on en croit les confidences d’un acteur impliqué dans le projet.
En effet, les perspectives sont moins optimistes, car entre la commande du matériel technique et sa livraison, la durée pourrait atteindre les 07 mois. Ce qui fait la date d’inauguration du centre pourrait être située vers la fin du premier semestre 2024. Malgré tout, les autorités du ministère travaillent déjà, par anticipation sur le modèle de gestion et la gouvernance de l’infrastructure une fois qu’elle sera livrée. Et dans ce cadre des missions de Benchmark sont initiées à travers des pays qui ont une expérience de réalisation et de gestion de ce type d’infrastructures. C’est ce qui explique la présence de la délégation marocaine qui comptait en son sein des ingénieurs, experts et autres spécialistes qui ont participé à des expériences du même genre dans leur pays. Au cours de la visite, il a été question d’un échange d’expérience mais aussi des contours d’une future collaboration entre la société marocaine et le ministère sur PTN. Le projet du PTN d’un coût de 56 milliards a été lancé en 2020 et s’inscrit dans le cadre du PSE.
Selon, Moussa Bocar Thiam les marocains qui, ont une expérience avérée dans ce domaine, sont séduits par le projet et sont prêts à accompagner l’Etat dans son exploitation, avec en ligne mire la création d’un nombre assez élevé d’emplois. « Cette société marocaine qui a l'expérience de gérer de grands parcs au Maroc été vraiment séduite par la qualité du parc de technologies numériques ici au Sénégal. C'est un œuvre qui permettra surtout de régler une bonne partie de la question de l'emploi au Sénégal. Quelle que soit l’entreprise qui sera là, elle va développer ce parc de telle sorte qu'on puisse avoir 35000 ou 40000 emplois espérés dans la zone » a rappelé le ministre.
UN SILENCE COUPABLE
Changement controversé à la CENA, blocage systématique des rapports des organes de contrôle... L'opposition fait preuve d'un silence assourdissant face aux agissements controversés du régime qui multiplie les entorses aux principes démocratiques
Le silence de l’opposition sénégalaise sur des agissements du régime en place qui multiplie, depuis quelques jours, voire semaines des actes contraires aux principes de la gouvernance démocratique suscite interrogations. Du remplacement controversé des membres de la CENA au blocage systématique des rapport de tous les corps de contrôle, en passant par les violations du règlement intérieur de l’Assemblée nationale…, l’opposition s’est illustrée par son silence coupable sur ces décisions controversées qui remettent en cause les principes démocratiques et de la bonne gouvernance du Sénégal.
L’opposition sénégalaise at-elle perdu l’essence de son existence, sa raison d’être, c’est-à-dire s’opposer ? Tout ou presque porte à le croire. En effet, depuis quelques temps, les adversaires du régime en place qui semblent plus préoccupés par la conquête du pouvoir, au détriment de la lutte pour la défense de l’Etat de droit et de la gouvernance démocratique, s’illustrent par leur passivité face aux agissements du régime en place qui semble bien profiter de cette situation. Il en est ainsi avec le décret controversé de changement de tous les douze membres de la Commission nationale électorale autonome (CENA), signé le 3 novembre dernier, par le chef de l’Etat, dans un contexte de contentieux préélectoral opposant Ousmane Sonko à la Direction générale des élections (DGE) qui a refusé d’appliquer la décision du président du Tribunal d’instance de Ziguinchor annulant la radiation du leader des «Patriotes» sur les listes électorales. Le combat contre ce décret, pourtant jugé illégal par des acteurs et experts électoraux, qui pourrait être assimilé à une ouverture, par le chef de l’Etat, de la boîte de Pandore d’un processus électoral biaisé pour la présidentielle du 25 février prochain, a été enclenché par un membre de la société civile. Il s’agit, en l’occurrence, de Ndiaga Sylla, président de l’association «Dialogue citoyen», qui a été rejoint, par la suite, par quelques acteurs de l’opposition et des citoyens électeurs, pour attaquer ce texte devant la Cour suprême.
L’opposition parlementaire cautionne la violation des dispositions de l’article 14 alinéa 2 du règlement intérieur
Outre sa timide réaction sur ce changement controversé de toute la composition de la CENA, avec la nomination par le chef de l’Etat de «personnalités proches son parti», l’Alliance pour la République (Apr), l’opposition s’est également faite remarquer par son silence «suspect» sur les nombreux cas de violations des dispositions de la loi à l’Assemblée nationale, constatés depuis l’ouverture de la présente session parlementaire ordinaire. Parmi ceux-ci, nous pouvons citer la violation des dispositions de l’article 14 alinéa 2 du Règlement intérieur portant sur la méthode de répartition des postes dans le bureau de l’Assemblée nationale dont le calcul est basé sur le nombre des députés inscrits dans chaque Groupe parlementaire, avec répartition des restes selon le système de la plus forte moyenne.
En effet, profitant de l’implosion du Groupe parlementaire Yewwi askan wi (YAW), suite à la démission des 14 députés de la plateforme Taxawu Senegal, le groupe de la majorité s’est emparé, dans des conditions qui restent encore à déterminer, des trois postes occupés dans le bureau précédant par des députés issus de cette coalition de l’opposition. Cependant, le plus curieux dans cette situation, c’est le mutisme total des députés de l’opposition sur cette violation du Règlement intérieur par la majorité parlementaire, malgré la régression de l’effectif de cette dernière avec le départ du parti Rewmi d’Idrissa Seck. Le groupe parlementaire Wallu qui devait bénéficiaire du poste de vice-président perdu par Yewwi askan wi, du fait de la régression de son effectif est resté spectateur.
Une opposition aphone sur le blocage systématique des rapports de la quasi-totalité des organes de contrôle
Autre cas de violation des dispositions de la loi à l’Assemblée nationale orchestrée par le régime en place, avec la complaisance de l’opposition parlementaire, c’est le démarrage pour une deuxième fois consécutive de la session budgétaire sans la présentation préalable de la loi de règlement 2023 qui devait permettre aux députés d’exercer leur pouvoir de contrôle de l’action du gouvernement. Comme c’était le cas l’an dernier. En effet, pour brouiller les pistes, le Gouvernement s’est contenté d’envoyer aux députés un texte incomplet, sans le rapport de conformité de la Cour des comptes.
A ces entorses à la loi, il faut également ajouter le blocage systématique, pour des raisons «injustifiées», des rapports de la quasi-totalité des organes de contrôle public. Le dernier rapport public de l'Inspection générale d'Etat (IGE) sur l'état de la gouvernance et de la reddition des comptes date de l’année 2018- 2019. Celui de la Cour des comptes de 2018 et l’Office national de lutte Contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) en 2021. Aujourd’hui, sur ces questions de bonne gouvernance, d’un enjeu capital pour le Sénégal, qui devaient interpeller tous les acteurs de la vie nationale, on attend faiblement ou pas du tout la voie de l’opposition sénégalaise. Il faut dire que cette nouvelle ligne de conduite d’une bonne frange de l’actuelle opposition tranche d’avec ce qu’on avait connu jusqu’en 2016 et même au-delà.
En effet, sous la houlette de l’ancien chef de l’Etat et Secrétaire général national du Parti démocratique Sénégal, l’opposition avait réussi à imposer au régime en place la publication de la plupart des contrats d’exploration pétrolière et gazière grâce à une farouche bataille d’opinion. Entre 2017 et 2018, la bataille d’opinion intensément menée, d’abord par le leader de l’ex-Pastef Ousmane Sonko, suivi par onze autres candidats déclarés à la présidentielle de 2019 dernier qui ont dénoncé un «bradage des ressources minières» par le gouvernement, a poussé l’actuel chef de l’Etat à renoncer à la signature du décret d’attribution du gisement ferreux de Falémé à la multinationale Turc Tosyali.