OUSTAZ OUMAR SALL EN GARDE À VUE POUR SES PROPOS CONTROVERSÉS SUR LA CONFRÉRIE TIDIANE
Les récentes déclarations du prêcheur remettant en cause certains aspects du culte tidian tels que la Wazifa ont suscité la colère d'un collectif proche de cette confrérie soufie
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 16/11/2023
Selon des informations révélées par Seneweb, le célèbre prêcheur sénégalais Oustaz Oumar Sall a été placé en garde à vue ce mercredi 15 novembre 2023 par la Division spéciale de cybersécurité de la police nationale.
En effet, suite à des propos critiques tenus par l'imam à l'encontre de certaines pratiques cultuelles de la confrérie soufie tidiane, dont la Wazifa et l'Hadaratoul Jummah, le Collectif international des talibés Cheikh [..] avait déposé plainte contre lui pour diffamation, insulte et provocation à l'intolérance religieuse.
D'après Seneweb, le commissaire Aly Kandé, patron de la Division spéciale de cybersécurité, a mené l'enquête à la suite de cette plainte. C'est dans ce cadre qu'Oumar Sall a été entendu par la police avant d'être placé en garde à vue.
Interrogé sur ces propos polémiques, le prêcheur avait affirmé que "le Prophète n’a jamais enseigné de scander le nom d’Allah à la fin de la prière », faisant allusion aux pratiques tidianes. Sous le coup de plaintes, il s'était excusé, puis avait précisé « n’avoir cité personne ».
L'imam devra répondre des chefs d'accusation de diffamation et de provocation à l'intolérance religieuse.
PRÉSIDENTIELLE 2024, LE BOUILLONNEMENT POLITIQUE
L'élection présidentielle de février 2024 s’approche à grands pas. Ce qui occasionne un bouillonnement à nul autre pareil sur l'échiquier politique.
L'élection présidentielle de février 2024 s’approche à grands pas. Ce qui occasionne un bouillonnement à nul autre pareil sur l'échiquier politique.
En effet les formations politiques rivalisent d'ardeur pour rallier le maximum d'électeurs à leur cause
Dans ce sillage Monsieur Amadou Ba a été désigné candidat de notre coalition : la coalition Benno Book Yakaar.
A partir de ce moment, ce qui importe pour nous responsables de cette grande coalition, c’est de bien camper le contexte pour mieux s'organiser avant de s'orienter vers les populations pour solliciter leur suffrage.
Il est de notoriété publique qu'après les revers subis aux locales et aux législatives dans certaines localités, nous devons aller à la reconquête des bastions perdues, gage de notre succès au soir du 25 Février 2024.
Voilà le contexte dans lequel se trouve notre coalition.
S'entêter dans le déni c'est entretenir les germes d’un probable disconvenu.
En demeurant, il ne faudrait pas que l'on soit borné par des mobilisations tape à l'œil caractérisées par une course effrénée au parrainage et au positionnement - repositionnement, c'est forts de toutes ces raisons que nous disons que les faux pas des locales et des législatives avec leur mauvais casting doivent être évités. C'est bien possible si nous osons le faire. Car, c'est un minimum d'équilibre et de clarté politique qui nous faut, sans quoi, on risque de saper et de dynamiter notre coalition.
Cet équilibre réside d'abord dans le choix des hommes et femmes devant gérer les comités électoraux. Il s'agira ici d'être lucide et objectif pour ne pas tomber dans le favoritisme.
Donner à chacun la place qu'il mérite en fonction des réalités du terrain devra être notre crédo.
Évitons de mettre en avant des critères du genre tel ou tel autre est proche du Président ou d'un quelconque autre haut responsable de la coalition.
Cela participe à fragiliser les bases de la coalition.
L'histoire doit servir à quelque chose. En effet ce sont ces genres de considérations qui nous ont fait perdre dans certaines localités.
Malheureusement, jusqu'à présent aucune action n’est entreprise pour enrayer ce mal qui gangrène la coalition .Changeons de cap dans le choix des hommes pendant qu'il est temps.
Nous avons les ressources suffisamment outillés qui peuvent porter haut l'étendard de Benno.Il ne sert à rien de faire du recyclage car les mêmes causes vont produire les mêmes effets.
En plus, il me semble utile de jeter un regard sur les organes du Parti.
A ce niveau, le ras le bol généralisé, du moins en ce qui concerne le MNAR, doit prendre fin. Nous ne reviendrons pas sur la marginalisation dont nous avons été longtemps victimes. Tout au plus, nous voudrions attirer l'attention sur le changement de paradigme opéré par les arabophones et les domou Daara.
En effet, cette frange importante de la population s'intéresse de plus en plus à la gestion des affaires de la cité. La preuve est qu'actuellement on les retrouve dans beaucoup d'assemblées électives comme les conseils départementaux et les conseils municipaux. C’est dire qu'ils bénéficient de la confiance des populations. A ce niveau, on doit les responsabiliser dans les comités électoraux qui seront mis en place.
En tout état de cause, nous militons pour une implication des domou daara et des arabisants, tout au long du processus, et à toutes les stations de la coalition chargées de gérer les élections. Nous revendiquons notre place dans les instances de décisions. Mieux nous voulons être responsabilisés, en tout cas, si tant est vrai que nous voulons capter les voix de ces milliers de Sénégalais, qui à coup sûr, peuvent faire basculer la balance.
La balle est dans le camp de Monsieur Amadou Ba Premier Ministre et non moins candidat à l'élection présidentielle pour le compte de la coalition Benno Book Yakaar.
Il faut rappeler que ce sont de hauts cadres diplômés des plus grandes universités, des maîtres coraniques qui ont très tôt porté le combat du Yonou Yokouté jusqu'à sa déclinaison en référentiel de gouvernement dénommé PSE. Mais hélas, ils n'ont jamais été traités à la hauteur des nombreux sacrifices qu'ils ont consentis pour élire le Présenter Maky Sall. Pourtant ils sont toujours là, prêts à mouiller le maillot.
En conclusion, l'objet de cette contribution est de sensibiliser sur certains maux qui peuvent freiner notre marche vers la victoire. En prendre conscience sera évidemment un pas franchi dans cette marche vers la victoire. Cela commence par considérer les structures du parti avec le même égard. Car, elles sont toutes d’égale dignité.
Souleymane GADIAGA
UN AN DE PRISON AVEC SURSIS REQUIS CONTRE ÉRIC DUPOND-MORETTI
Eric Dupond-Moretti est soupçonné d’avoir usé de ses fonctions pour régler des comptes avec des magistrats qu’il avait critiqués quand il était avocat, ce qu’il conteste fermement
Eric Dupond-Moretti est soupçonné d’avoir usé de ses fonctions pour régler des comptes avec des magistrats qu’il avait critiqués quand il était avocat, ce qu’il conteste fermement.
Après une semaine d’audiences, le réquisitoire s’est tenu mercredi 15 novembre dans l’après-midi au procès inédit d’Eric Dupond-Moretti, devant la Cour de justice de la République (CJR). A l’issue de ce réquisitoire à deux voix, avec l’avocat général Philippe Lagauche, Rémy Heitz, procureur général près la Cour de cassation, a demandé à la CJR « de déclarer Eric Dupond-Moretti coupable des faits de prise illégale d’intérêts qui lui sont reprochés ». Tous deux ont requis une peine d’un an de prison avec sursis contre le ministre de la justice.
Rémy Heitz a demandé à la CJR de déclarer M. Dupond-Moretti « coupable », mais concernant la peine d’inéligibilité, normalement obligatoire en cas de condamnation, il a déclaré à la Cour qu’elle pouvait « s’en dispenser » en s’en remettant à sa « sagesse ».
« Ce n’est pas n’importe quel ministre prévenu devant vous, c’est le gardien du droit, qui doit veiller plus que tout autre au respect des standards éthiques » et « de l’indépendance de la justice », a-t-il continué, notant que le conflit d’intérêts reproché au ministre « sautait aux yeux », malgré le « déni persistant ». « Je ne vous demande pas de faire un exemple, je vous demande d’appliquer la loi, a déclaré le haut magistrat. Votre décision rappellera solennellement la frontière entre ce qui est admis et ce qui ne l’est pas. »
Plus de 144 heures de procès
Le ministre français de la Justice, garde des sceaux est jugé pour « prise illégale d’intérêts ». Il est soupçonné d’avoir usé de ses fonctions pour régler des comptes avec des magistrats qu’il avait critiqués quand il était avocat, ce qu’il conteste fermement.
Le réquisitoire s’est tenu à l’issue de 144 heures de procès. M. Heitz a pris la parole en premier, peu après 14 heures, assurant que « c’est bien des valeurs de la République et des règles qu’elle se donne qu’il est question devant cette cour ». « Jamais en prêtant mon serment de magistrat il y a trente-cinq ans je n’aurais imaginé » devoir requérir contre « un ministre de la justice en exercice », a déclaré le haut magistrat.
« Je mesure, monsieur le ministre, l’épreuve que cela représente pour vous, qui êtes très habitué aux prétoires », a continué Rémy Heitz à l’adresse de l’ancien avocat. « Vous voir là, en civil, parmi nous, alors que nous sommes en robe, ne fait plaisir à personne », a-t-il assuré, avant d’ajouter : « C’est un exercice difficile pour moi, et je n’en tire aucune satisfaction personnelle. »
A l’audience, dans la matinée, en marge de l’audition de deux derniers témoins, le président, Dominique Pauthe, avait de nouveau interrogé sur le sujet Eric Dupond-Moretti. « Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise de plus », a lâché le ministre, ajoutant : « Je me suis longuement exprimé, je ne vais pas répéter. (…) j’ai toujours dit que je n’ai pas eu le sentiment d’être dans un conflit d’intérêts, que je n’avais aucune envie de régler des comptes avec qui que ce soit. »
Le garde des sceaux avait envisagé de ne pas comparaître en matinée devant la Cour de justice de la République (CJR) pour se rendre au conseil des ministres, mais il n’a finalement pas raté une journée d’audience.
Au cours de ce procès, Eric Dupond-Moretti est revenu à ses habitus d’avocat, ne laissant rien passer et faisant subir aux témoins à charge un fond sonore de grommellements et de soupirs exaspérés. « Pardon, je suis un peu bouillonnant », s’est-il excusé auprès de la cour. Même traitement pour l’accusation et ses « questions orientées » : « tout est à charge », a déclaré l’ex-avocat vedette aux trente-six années de barreau.
La défense du ministre aura la parole jeudi.
PLAIDOYER POUR UNE MEILLEURE VALORISATION DU FONIO
À l’occasion de la journée nationale du fonio, il s’agira « dans chaque pays, et au niveau international de favoriser les échanges d’informations sur ces atouts du fonio dans le sens de les vulgariser auprès des décideurs.
La journée nationale du fonio est célébrée ce 15 novembre 2023, sur le thème : « Le fonio, une réponse aux changements climatiques, à la malnutrition et à la souveraineté alimentaire. » Pour lancer l’événement, les acteurs de la filière ont organisé un point de presse dans les locaux du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR).
Conférence au cours de laquelle le président du comité national d’organisation de ladite journée, Sanoussi Diakité, a révélé que « 70% de la consommation vient de la Guinée ». « Ce n’est pas normal », a-t-il pesté. Ce, d’autant plus que la contrainte liée à la pénibilité du décorticage à la main a été levée, offrant aux transformatrices un gain de temps.
En effet, le comité d’organisation rappelle « qu’il fallait jusqu’à 2 heures pour transformer au mortier et au pilon 2,5 kg de fonio paddy. Cette contrainte de transformation a entraîné un abandon progressif de la culture du fonio et une chute drastique de la production au fil des années », dans un document de presse.
Lequel ajoute : « d’un niveau qui atteignait, dans les années 50, jusqu’à 40% de la production céréalière, dans certaines zones comme le Fouta Djallon, le tonnage du fonio ne dépassait nulle part la barre de 1%, sur l’essentiel de son aire culturale. » Avant de conclure : « La solution à cette contrainte est apparue avec l’avènement, le 27 juillet 1993, de la machine à décortiquer le fonio », créée par Sanoussi Diakité.
Face aux journalistes, il a été relevé que « la disponibilité de l’instrument ne saurait suffire pour hisser le fonio aux premiers rangs des produits assurant la sécurité alimentaire des populations. » Cette précision faite, le comité d’organisation constate que « le fonio demeure encore marginalisé, cloisonné, défavorisé, et pratiquement ignoré dans les politiques des États, et dans les habitudes alimentaires des populations. »
À l’occasion de cette édition 2023, il s’agira pour les acteurs de la filière fonio, « dans chaque pays, et au niveau international de favoriser les échanges d’informations sur ces atouts du fonio dans le sens de les vulgariser auprès des décideurs, des chercheurs, des acteurs économiques, sociaux, culturels, des partenaires et de l’opinion en général, de manière à renforcer le positionnement de la céréale dans les stratégies nationales, régionales et internationales de souveraineté alimentaire et de lutte contre la malnutrition », plaide le comité d’organisation.
Qui, à travers le thème choisi, invite « à mettre en lumière le potentiel de la céréale fonio à agir de manière structurante sur trois problématiques à savoir: le changement climatique, la malnutrition, et la souveraineté alimentaire. »
En effet, justifiant le choix du thème, le comité d’organisation a mis en avant « la qualité nutritive » de la culture, expliquant que « le fonio apparait comme une céréale pas comme les autres. Tout en jouant la même fonction alimentaire que ces dernières (riz, mil, maïs, etc.), il supplante de par ses valeurs nutritionnelles » :
« Son extraordinaire richesse en fibres et en méthionine (acide aminé très recherché) a retenu l’attention des spécialistes », « le fonio est léger et se digère facilement », et la culture « est très adaptée à l’alimentation des diabétiques. Il permet également de lutter contre l’hypertension. »
De plus, la céréale constitue « une stratégie-réponse efficace contre les défis permanents auxquels l’Agriculture est confrontée. « Le fonio est une céréale rustique qui demande peu d’eau (350 mm suffisent pour le porter à maturité). Il est capable de pousser sur des sols pauvres et rocailleux. Il atteint des rendements de 600 à 800 kg à l’hectare sans engrais. Son cycle est court (2 mois environ). Il a été de ce fait pendant longtemps l’aliment de soudure par excellence. Le champ de fonio ne nécessite pratiquement pas d’entretien de sorte que les travaux champêtres se réduisent essentiellement au semis et à la récolte ».
Au Sénégal, le nouveau ministre de l’Agriculture, de l’Équipement rural, et de la Souveraineté alimentaire, Samba Ndiobène Kâ va présider la cérémonie officielle nationale le 25 novembre 2023. La célébration a été repoussée par la tournée économique du Président Macky Sall à Kédougou.
LA GROSSE COLÈRE D'ABDOURAHMANE DIOUF
Un «pseudo-débat, malsain, nauséabond et antirépublicain». Ce sont là les qualificatifs que Abdourahmane Diouf a donnés au report de la présidentielle agité ces derniers temps.
Un «pseudo-débat, malsain, nauséabond et antirépublicain». Ce sont là les qualificatifs que Abdourahmane Diouf a donnés au report de la présidentielle agité ces derniers temps. «Ne même pas entrer en matière aurait été la meilleure attitude. Ne pas y réagir aurait été peut-être sage. Mais laisser les bulles prendre de l’ampleur n’est pas aussi responsable. Personne ne peut empêcher à personne de débattre dans une démocratie. Mais la démocratie place aussi le Sénégal au-dessus de nos personnes et de nos intérêts partisans», a dit le leader de Awalé et candidat à la Présidentielle dans un message à ses «chers compatriotes». Car, pour lui, parler de report d’une élection présidentielle au Sénégal est «une atteinte à la République», et «que cela vienne de l’opposition ou du pouvoir». Ass rappelle que ce calendrier républicain est «intangible».
DE TALIBÉ À INGÉNIEUR, L’EXTRAORDINAIRE PARCOURS D’ALY SILEYMANE LY
Le livre « Diambars, une école de la vie » est paru mardi 07 novembre au Sénégal, trois semaines après sa sortie en France. Le journaliste Ndiassé Sambe raconte l’histoire d’Aly Sileymane Ly, ancien talibé, pensionnaire qui n’a pas été retenu par Diambars
Le livre « Diambars, une école de la vie » est paru mardi 07 novembre au Sénégal, trois semaines après sa sortie en France. Le journaliste Ndiassé Sambe raconte l’histoire d’Aly Sileymane Ly, ancien talibé, pensionnaire qui n’a pas été retenu par l’Institut de football Diambars, et aujourd’hui ingénieur dans le Nord de la France.
« Pour ceux qui se posent la question, ce n’est pas un livre sur l’institut Diambars qui forme des jeunes footballeurs, mais un livre sur un Diambars, Aly, un guerrier de la vie, explique d’emblée Ndiassé Sambe, journaliste à RFi. Aly, c’est un destin exceptionnel, une force mentale extraordinaire, une leçon de vie, qui pourrait inspirer beaucoup de jeunes sénégalais. »
Dans cet ouvrage, Aly Sileymane Ly raconte sa vie, son parcours à Ndiassé Sambe avec qui il a coécrit le livre. Les deux compères ont partagé beaucoup d’heures de travail durant lesquelles Aly se confiait, et Ndiassé écrivait. C’est un aboutissement pour les deux amis surtout pour l’ex-talibé qui tenait à partager ce parcours, si particuliers. « Je voulais adresser un message aux jeunes sénégalais pour leur dire : « lorsqu’on a un objectif, on se donne les moyens de l’atteindre. Avec l’envie, la détermination, rien n’est impossible », confie aujourd’hui Aly Sileymane Ly, le natif de Thialma, dans la région de Saint-Louis.
Pour Patrick Vieira, un des fondateurs de Diambars, Aly est une fierté, un exemple. « Partir de si loin pour accomplir tout ce qu’il a accompli révèle son intelligence, mais surtout sa volonté, sa foi et son désir ardent d’aller toujours plus haut. Il faut tout ça pour se (re) construire sur les ruines d’un rêve brisé de devenir footballeur professionnel, plus encore quand on n’a pas fréquenté l’école jusqu’à l’âge de 13 ans », écrit l’ancien capitaine de l’équipe de France de football qui signe la préface du livre.
Pour les besoins de la promotion de l’ouvrage, les deux auteurs seront à Dakar au salon du livre Jeunesse, du 15 au 20 novembre, au stand Saaraba qui a édité le livre disponible dans les librairies sénégalaises au prix de 5 000 FCfa.