Un plaisantin que j’ai du reste toujours trouvé un brin excité pour exercer des responsabilités publiques, se retrouve en détention pour des propos sur des mines imaginaires de diamant. Curieuse manie désormais que celle des hommes politiques qui, au lieu de labourer le terrain, d’aller à la rencontre de nos concitoyens et de produire des idées, enfourchent le cheval du déballage surtout que souvent le propos mensonger est enrobé dans une langue vulgaire. La presse encourage cette propension à salir d’honnêtes citoyens, à inventer des scandales d’Etat là où il n’en est rien. Les titres de ces journalistes en manque de talent, de vocabulaire et d’imagination sont grossiers. Désormais la phrase : «Les graves révélations» d’un tel est devenue culte pour ces délinquants de la grammaire, de l’orthographe, de l’éthique et de la déontologie.
Un homme politique ne peut avoir comme horizon indépassable la posture de lanceur d’alerte qui, à partir de vidéos, colporte mensonges, calomnies et diffamations. Triste sort que celui d’un pays où la relève politicienne rivalise d’ardeur dans la délation, le bavardage vain et la production sans gêne de ragots. L’espace politique est sérieux, il est regrettable que certains de ses acteurs considèrent qu’ils sont au cirque Pinder.
L’opinion une semaine durant, a été placée sous le diktat de la presse au sujet des mines imaginaires de diamant qui n’existent que dans le cerveau fécond d’un amuseur public.
Au même moment, des mines qui, elles, existent, provoquaient la tragédie au sein de nos Armées. Le 14 décembre, un véhicule d’une unité de soldats du bataillon des parachutistes a sauté sur une mine antichar dans le nord Bignona, provoquant quatre morts et des blessés. Les condoléances ont fusé au sein de la classe politique et dans certains milieux sociaux. Nos concitoyens pour l’essentiel ont réagi comme souvent, avec une forme de désintérêt regrettable et incompréhensible pour des patriotes tombés sur le champ d’honneur. J’ai toujours trouvé cette attitude distante vis-à-vis des soldats tombés au front, curieuse voire injuste et symptomatique de l’état général du pays, qui appelle le relèvement de la conscience civique chez nos concitoyens. Dans certains pays, les morts au sein des troupes sont célébrés et des honneurs nationaux leur sont rendus. Nos soldats servent la Nation au péril de leur vie dans des conditions difficiles. Avec l’instituteur, le soldat est au cœur du projet républicain car chez les deux la lutte est quotidienne pour garantir la pérennité de la Nation face aux différents dangers physiques et symboliques qui menacent notre pays.
Depuis quarante ans, le Mfdc a pris les armes pour amputer la partie sud de notre pays. Le mouvement a commis des crimes et pratique différents trafics pour maintenir une rente. Abdou Ndukur Kacc Ndao, anthropologue dont les travaux sur la Casamance font autorité, a commenté l’accident provoqué par une mine antichar qui a tué nos Jambaars. Selon lui, des factions du mouvement irrédentiste affaibli, pour maintenir l’économie criminelle de chanvre, de bois et de charbon de bois, afin de «vivre et se procurer des armes», a décidé de miner les routes autour des champs de chanvre. Je rappelle pour ceux et celles qui en doutent ou qui ont peur de mettre le curseur de la vérité, que les membres du Mfdc de 2023 sont seulement intéressés à protéger leurs champs de chanvre.
Ces morts de soldats sont un drame humain pour les familles, les compagnons d’armes et pour tout le pays qui voit ses fils parmi les plus valeureux, ceux qui symbolisent l’intransigeance à défendre la République qui devrait tous nous animer, disparaître dans des conditions aussi tragiques. Le Mfdc est une organisation criminelle et mafieuse, qui a provoqué des morts et des blessés. L’organisation a aussi été à l’origine du retard économique de cette belle région.
LE F24 ALERTE SUR UN RISQUE D'INSTABILITE
Un dilatoire. C'est le qualificatif que la plateforme Forces vives 2024 donne au pourvoi en cassation de l'Etat contre l'ordonnance du tribunal de Dakar annulant la mesure de radiation d’Ousmane Sonko dans les listes électorales
La plateforme Forces vives 2024 a exigé, hier dans un communiqué, le respect strict de l'ordonnance “exécutoire” du tribunal de grande instance de Dakar. Car selon l'organisation, si la volonté du Président Macky Sall d'écarter Ousmane Sonko triomphe, le Sénégal pourrait courir des conséquences dramatiques pour sa stabilité.
Un dilatoire. C'est le qualificatif que la plateforme Forces vives 2024 donne au pourvoi en cassation de l'Etat contre l'ordonnance du tribunal de Dakar annulant la mesure de radiation d’Ousmane Sonko dans les listes électorales. Pour l'organisation, l'Etat devrait respecter la décision de justice au lieu de chercher à éliminer Ousmane Sonko de l'élection présidentielle par des artifices juridico-politiques. À cet effet, le F24 a dénoncé ces “actes antirépublicains” qui biaisent le processus électoral, et exige le respect strict de l'ordonnance exécutoire du tribunal de grande instance de Dakar. “
En effet, si les manœuvres et les artifices juridico-politiques venaient à faire triompher, pour la troisième fois, la volonté du Président Macky Sall d'écarter un adversaire de la course à la présidentielle, les conséquences en seraient incommensurables autant que dramatiques pour la stabilité et la paix civile dans notre pays”, a alerté l'organisation qui rassemble des organisations politiques de l'opposition et de la société civile. Par ailleurs, le F24 appelle à la retenue et à l'apaisement, à la concertation et au consensus, au primat de l'intérêt général et de l'élégance républicaine dans la conduite du processus électoral.
En outre, à en croire le F24, dans le contexte sénégalais actuel où il importe de réconcilier la justice avec les contribuables, le pourvoi en cassation projeté par les avocats de l'Etat peut être appréhendé comme un procédé saugrenu visant à créer les conditions de la forclusion du dépôt de candidature d'un adversaire politique. “Cette forfaiture devant aboutir à priver les citoyens d'une possibilité de choix à l'élection présidentielle serait facilitée par la persistance de certains fonctionnaires dans leur refus de délivrer au mandataire d’Ousmane Sonko ses fiches de parrainage”, a dénoncé la plateforme.
D'après le F24, le verdict du 14 décembre confirmant celui de Ziguinchor a été accueilli avec joie et enthousiasme dans les marchés, les rues et les maisons par de nombreux citoyens qui ont salué l'indépendance affirmée de certains juges. Cela devrait suffire, selon l'organisation, au gouvernement pour comprendre que les manœuvres visant à éliminer le candidat Ousmane Sonko sont de nature à semer désarroi et chagrin, ressentiment et désespérance dans le corps social. “Les Sénégalais épris de paix et de justice, les autorités des pays amis et institutions partenaires devraient mobiliser, voire conjuguer leurs efforts pour amener Macky Sall et son gouvernement à changer de posture et à tout mettre en œuvre pour préserver le pays de troubles pré-ou post électoraux dommageables à notre démocratie”, a appelé la plateforme. Enfin, le F24 a de nouveau appelé à la libération de tous les détenus politiques, à la garantie du droit de vote aux prisonniers encore en détention provisoire durant le scrutin du 25 février et à l'organisation d'une élection sincère, inclusive, transparente et apaisée, qui sont des conditions préalables attendues voire sine qua non.
Les ordures constituent le décor à Dakar depuis vendredi
Les concessionnaires du nettoiement sont en grève depuis vendredi dernier. Pour trouver une solution à cette grève, la Société nationale de gestion intégrée des déchets (Sonaged) a saisi les autorités de tutelle. Parallèlement, elle continue aussi à discuter avec ses partenaires pour un retour à la normale dans les meilleurs délais. Ainsi, en attendant, la Direction générale de la Sonaged s'est excusée, à travers un communiqué, des conséquences de cet arrêt brutal. Aussi, pour faciliter la gestion de cette crise, la Sonaged a édicté un certain nombre de mesures : elle a demandé aux usagers d'utiliser son réseau de points de regroupement normalisés (PRN), de points propres (PP) et les bacs de rue là où ils sont disponibles, de conditionner autant que possible les déchets pour éviter leur dispersion au sol.
Le Sytjust décrète une grève de 48 heures
Le syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) est en mouvement d'humeur. Elle a décrété hier un mot d'ordre de grève de 48 heures à partir de ce mardi. Ce cinquième mot d'ordre de grève est le fait de sa guerre ouverte contre le ministre de la Fonction publique. Le Sytjust fustige le refus de Gallo Ba de s’accorder avec le garde des Sceaux sur le portage du projet de décret portant statut particulier du cadre des fonctionnaires de la justice à la signature du président de la République. Il faut dire qu'à la suite d'une longue lutte, le Sytjust avait en 2018 obtenu une réforme sur le statut particulier du cadre des fonctionnaires de la justice. Toutefois, selon le Sytjust, cette réforme a subi un sabotage ayant abouti à une situation inédite de deux hiérarchies distinctes coexistant dans un même corps de fonctionnaires. Conséquence : les greffiers issus des deux dernières promotions sorties du Centre de Formation judiciaire (CFJ) en 2022 et 2023 sont déjà à la hiérarchie A2. Ils sont donc, de ce fait, plus gradés que leurs devanciers, leurs maîtres de stages et leurs formateurs au CFJ, qui sont toujours à la hiérarchie B2. A cela s’ajoute, s'indigne le Sytjust, le blocage depuis cinq ans du reclassement du personnel du ministère de la justice dans le corps des assistants des greffes et parquets. C'est pourquoi le Sytjust a invité le président de la République à reprendre les choses en main pour corriger les erreurs de la réforme.
Mame Boye Diao dépose sa caution
El Hadji Mamadou Diao, candidat de la coalition Diao2024, a déposé hier sa caution de 30 millions FCFA pour l’élection présidentielle du 25 février 2024. La caution a été déposée par son mandataire national aux parrainages, Massène Ady Guèye, en compagnie du maire de la commune de Dalifort-Foirail, Mamadou Mbengue et de la responsable du mouvement national des femmes, Mme Aminata Gassama. D'après les services de communication du maire de Kolda, la somme a été mobilisée par les militants, les sympathisants et les alliés de ladite coalition. Se réjouissant de l'engagement de ses sympathisants, le candidat déclaré Mame Boye Diao demande à tous ses souteneurs de continuer la collecte de parrains.
Marième Diop quitte l'APR
Marième Diop Sylla, présidente du collège des femmes de l'Alliance Pour la République (APR) de Thiès, a finalement claqué la porte du parti et de la coalition Benno Bokk Yaakaar, après une longue suspension de ses activités, suite à une frustration. Et avec ce départ, force est de dire que l'APR et BBY viennent d'enregistrer une très lourde perte. Mais après l'annonce, des femmes du collège se sont retrouvées à la permanence départementale pour s'en démarquer. Selon Arame Sylla, membre fondateur du collège des femmes et chargée de la communication de la structure, en démocratie, chacun a le droit de se choisir un chemin dans l'espace politique. Mais, dit-elle, si Adja Marième Diop Sylla a préféré quitter pour rejoindre d'autres horizons politiques, les femmes présentes à cette rencontre avec la presse ont réitéré leur engagement et leur ancrage dans l'APR et la coalition BBY.
Un camion tombe sur la cabine du péage de Toglou
Un camion fou s’est affalé sur la cabine du péage de Toglou, hier, aux environs de 18 heures. Les victimes sont le chauffeur K. Diallo et son apprenti qui ont eu des blessures légères et sont évacués à l’hôpital. Selon un témoin de la scène, le camion en partance pour Kaolack s’est renversé par défaut de freinage. Le gros-porteur, transportant des produits cosmétiques, était également surchargé.
Le président du Parlement marocain à Dakar
La diplomatie parlementaire est en marche. Le président de la Chambre des Représentants du Maroc est en visite officielle au Sénégal du 20 au 22 décembre 2023. Cette visite de Rachid Talbi El Alami au Sénégal s’effectue sur l’invitation du président de l’Assemblée nationale du Sénégal, Amadou Mame Diop. A la tête d’une importante délégation dont des présidents de Groupe parlementaire, M. El Alami prononcera un discours devant les députés sénégalais réunis en séance plénière. Il sera reçu par le président de la République, M. Macky Sall, au cours d’une audience au Palais. Durant ce séjour marqué par une séance de travail avec le président de l’Assemblée nationale, M. Amadou Mame Diop, M. Rachid Taleb El Alami signera un mémorandum d’entente et visitera avec sa délégation quelques sites culturels du Sénégal. Cette visite de la délégation parlementaire marocaine sera ainsi l’occasion de raffermir le partenariat entre les deux pays, marqué par des liens séculaires et une coopération multiforme dans laquelle l’économie tient, en plus de l’étroitesse des liens politiques, une place très importante. Il faut, à cet effet, souligner que le Sénégal est le troisième destinataire des investissements directs étrangers marocains en Afrique subsaharienne et le deuxième client du Maroc en Afrique de l’Ouest.
L. Ndong détourne l’argent de la tontine
Adepte des jeux de hasard, L. Ndong âgé de 37 ans risque gros. Il est déféré au parquet pour abus de confiance. Il est accusé d’avoir détourné l’argent d’une tontine. En charge de la gestion de la tontine de ses amis chauffeurs et mécaniciens, le mis en cause a disparu avec 03 millions de nos francs. Les faits remontent à la veille de la Tabaski de l’année 2022. Au moment où ses six amis l’attendaient pour le partage de la somme collectée, l’informaticien a pris la fuite. Il était devenu injoignable et ses amis avaient perdu ses traces. Alors les victimes ont décidé d’entreprendre des recherches en prenant toutefois le soin de le signaler à la police. L’informaticien a eu la malchance de croiser une de ses victimes qui a ameuté les passants pour l’aider à interpeller L. Ndong. Conduit à la police, L. Ndong a partiellement reconnu les faits. Il déclare avoir investi l’argent dans les jeux de hasard « Pari foot». Les autres victimes, mises au parfum de son arrestation, sont allées à la police pour déposer des plaintes. Les victimes cotisaient chaque jour trois mille francs pendant 8 mois pour passer une bonne fête de tabaski. L. Ndong est placé en garde à vue et déféré au parquet pour abus de confiance.
La migration irrégulière a fait plus de 60 000 morts
La migration irrégulière a fait plus de 60 000 morts dans le monde entre 2014 et 2023, a déclaré, lundi à Dakar, le directeur régional de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Christopher Gascon. «Le nombre de morts causés par la migration irrégulière est probablement sous-estimé. De 2014 à maintenant, plus de 60 000 vies ont été perdues lors des migrations irrégulières, dont plus de 22 000 vies sur la route de la Méditerranée centrale», a dit M. Gascon à l’occasion de la célébration de la journée internationale des migrants. A l’en croire, le désert du Sahara représente un terrain inhospitalier, où la mort frappe très souvent, avec plus de 2 000 vies perdues depuis 2014. Christopher Gascon ajoute que depuis 2014, plus de 2 000 vies ont également été perdues sur les routes de l’Atlantique, principalement à cause des naufrages. Ces statistiques […] mettent en lumière la nécessité d’une action collective contre la migration irrégulière, a confié à l’Aps le directeur régional de l’OIM pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, parlant de familles brisées à cause de ces nombreuses morts. Ces chiffres soulignent, dit-il, l’urgence de renforcer les mesures pour protéger la vie de ceux qui entreprennent ces voyages périlleux. Christopher Gascon fait part de l’engagement de l’OIM en faveur d’une migration sûre, ordonnée et régulière.
8 kg de cocaïne saisis par la police
La Division opérationnelle de l’Office Central de Répression du Trafic illicite de Stupéfiants (OCRTIS) a frappé fort dans le milieu interlope. En effet, entre le 7 et le 10 décembre, ces limiers ont mis la main sur 8 kg de cocaïne et interpellé 4 individus dont deux Sénégalais pour association de malfaiteurs et trafic international de cocaïne en groupe criminel organisé et blanchiment de capitaux. Le communiqué de la police nationale renseigne que le démantèlement de ce réseau dont les ramifications s’étendent à d’autres pays de la sous-région, d’Europe et d’Asie, fait suite à l’exploitation d’un renseignement opérationnel portant sur la livraison de paquets suspects dans une balle de friperie, mettant en cause deux sénégalais établis dans la banlieue dakaroise. D’après la même source, les diligences entreprises ont permis de mettre la main sur l’une des parties impliquées dans cette transaction, puis sur les deux individus de nationalités étrangères dépêchés à Dakar pour dérouler la manœuvre au profit d’une organisation mafieuse étrangère, ainsi qu’un autre sénégalais. Les deux autres individus de nationalité sénégalaise, notamment un homme âgé d’une quarantaine d’années, répondant au nom de A. Diagne et une femme trentenaire, dénommée Mama ont réussi à prendre la fuite. Ils sont activement recherchés.
LA SAFRU AMENAGE 12 HA POURLES HLM-KEBEMER
Projet de 100.000 logements, La Société d’aménagement foncier et de rénovation urbaine (Safru) a réceptionné hier les travaux d’aménagement de 12 hectares destinés à recevoir les habitations des HLM-Kébémer.
La Société d’aménagement foncier et de rénovation urbaine (Safru) a réceptionné hier les travaux d’aménagement de 12 hectares destinés à recevoir les habitations des HLM-Kébémer. A travers ces travaux, le directeur général de la Safru, Maissa Mahecor Diouf, et son équipe apportent leur contribution à la matérialisation du projet gouvernemental de réalisation de 100.000 logements. A terme, la Safru va permettre à la société Sn HLM de construire à Kébémer 318 logements ainsi que des équipements. Hier lors de la cérémonie présidée par le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdoulaye Saydou SOW, 25 logements produits par la SNHLM ont été, et le lancement d’une autre phase de construction de 75 logements.
La Safru créée il y a seulement trois ans, plus précisément en juillet 2020, pour assurer l’aménagement foncier des sites devant abriter les programmes immobiliers de l’Etat et contribuer aux opérations de rénovation et de restructuration urbaine joue pleinement son rôle. Aménageur public, elle a été conçue comme une entité́ dédiée à la conduite des opérations d’aménagement et de développement des pôles urbains et des autres programmes immobiliers de l’Etat. Son jeune directeur général, Maissa Mahecor Diouf, est entrain de poser de bons jalons pour la réussite du projet des 100.000 logements lancé sur initiative du président de la République pour permettre un accès équitable au foncier aménagé, pour une habitation à moindre coût. Une volonté des pouvoirs publics à travers le Plan Sénégal Emergent (PSE2) de résorber le déficit en production de logements. Le Gouvernement a ainsi pris un engagement fort, à travers la construction en masse d’unités d’habitation sociale sur les cinq prochaines années plus précisément l’édification de 100 000 logements. Hier, à Kébémer, le DG de la Safru, Maissa Mahecor Diouf devant le ministre Saydou Sow, les autorités administratives, religieuses, coutumières locales a indiqué que la réception du site de 12 hectares aménagés pour le compte du projet de Sn Hlm Kébémer est en conformité avec la vision du Président Macky SALL de faire précéder toutes nouvelles constructions de logements par l’aménagement préalable et de niveau tertiaire du site.
Une nouvelle cité de 3000 habitants
La Safru a alors pris en charge l’habitabilité du site de la SNHLM en collaboration avec le maitre d’ouvrage délégué Agetip, les maitres d’œuvres Hydroconcept et Eer, l’entreprise exécutrice de travaux Sertem Group et les concessionnaires (Sones, Senelec). La cérémonie marque une étape significative dans l’engagement de la Safru envers le bien-être communautaire et la promotion d’un logement abordable. Elle a été aussi l’occasion de réceptionner 25 logements construits par la SNHLM dans le cadre du projet, et le lancement d’une autre phase de construction de 75 logements.
« Le projet d’aménagement du site a été conçu avec la vision suivante de la SAFRU : créer un environnement inclusif et durable qui répond aux besoins fondamentaux de la communauté en matière de logement abordable. Les travaux ont été entrepris avec un souci particulier de respecter les normes d’urbanisme et de construction les plus élevées tout en favorisant un design moderne et fonctionnel. Au total, cette nouvelle cité de la SN HLM destinée à recevoir à terme 318 logements et des équipements collectifs a bénéficié des aménagements VRD de niveau tertiaire pour un coût d’investissement global évalué à 1 912 679 127 FCFA TTC comprenant les études, les travaux, la supervision et la maitrise d’ouvrage délégué.
Dans ce cadre, la SAFRU a bénéficié d’un accompagnement financier de l’Etat du Sénégal à travers le Fonds de l’Habitat social (FHS) et la Banque islamique du Sénégal (BIS) et technique par la Direction générale de la Construction et de l’Habitat (DGCH) qui assure le pilotage technique du projet gouvernemental de construction de 100000 logements » a souligné le Dg Maissa Mahécor Diouf. Les ouvrages réalisés ont porté pour l’essentiel sur le terrassement et le nivellement des 12 hectares du site, la réalisation de 3,5 kilomètres de routes revêtues avec accessibilité directe vers la Route Nationale N2, l’aménagement de 18 895 m2 de rues en pavés, pour plus de 124 emplois directs générés ; la pose de 9,90 kilomètres de canalisations enterrées d’adduction en eau potable, la pose de 6,85 Kilomètres de réseaux électriques enterrés Basse tension et Moyenne tension avec équipements d’un poste de transformation d’une puissance de 630 KVA. A terme, cette nouvelle cité en création est destinée à accueillir une population de près de 3000 habitants qui bénéficieront des commodités nécessaires à une vie saine dans un cadre décent loin des spectres des inondations et autres calamités naturelles.
«GRACE A L’APPUI DU CEMGA, L’EQUIPE MEDICALE CONJOINTE «HMO/DANTEC» A REALISE AVEC SUCCES LA TRANSPLANTATION RENALE»
Auteur de nombreux livres scientifiques, l’ancien directeur général adjoint de l’Hôpital Principal de Dakar, Pr Abdou Rajack Ndiaye, magnifie l’initiative de la Journée du Ssa à travers cette interview exclusive accordée au quotidien « Le Témoin ».
Propos recueillis par Pape NDIAYE |
Publication 19/12/2023
Professeur agrégé du Val-de-Grâce (France) en rhumatologie, le Médecin-Colonel Abdou Rajack Ndiaye est le directeur du Service de santé des armées (Ssa). Officier de l’Ordre National du Mérite (Sénégal), Médaille d’honneur du Service de Santé des Armées, Médaille des Nations Unies pour le Maintien de la Paix (Soudan) et Médaille de la Défense Nationale Française (Santé/France), le Directeur du Service de Santé des Armées est titulaire de plusieurs autres décorations et distinctions. Auteur de nombreux livres scientifiques, l’ancien directeur général adjoint de l’Hôpital Principal de Dakar, Pr Abdou Rajack Ndiaye, magnifie l’initiative de la Journée du Ssa à travers cette interview exclusive accordée au quotidien « Le Témoin ».
Le Témoin : Pourquoi une journée du Service de santé des armées ?
Abdou Rajack Ndiaye : D’abord permettez-moi d’exprimer ma loyauté et ma reconnaissance à l’endroit de Monsieur le Chef d’état-major général des Armées(Cemga) de m’avoir choisi à la tête du Service de santé des armées (Ssa). La célébration de de la Journée du service de Santé des Armées est une tradition voire un héritage légué par les illustres anciens. C’est un moment fort de communion, un jour de retrouvailles, un temps d’introspection et une date de reconnaissance pour services rendus par de vaillants combattants que sont les valeureux personnels du Service de Santé des Armées sénégalaises engagés dans des opérations à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Cette journée dont le thème est « Service de Santé des Armées face aux défis de la Souveraineté Sanitaire » constitue également une occasion de rendre un vibrant hommage aux pères fondateurs et aux anciens de la Santé militaire sénégalaise.
Y aura-t-il cette année une particularité par rapport aux journées précédentes ?
La gravité, c’est-à-dire le caractère crucial et urgent du thème, est déjà une particularité. La Souveraineté Sanitaire n’est pas un individualisme qui se traduit par un besoin solitaire d’une santé bonne. Ce n’est ni une vision réductrice, ni une vision angélique, mais elle serait sans doute le fruit attendu d’une évolution sociologique contemporaine et de mutations optimales. La crise sanitaire récente de Covid 19 et l’évolution géopolitique du monde ont montré la fragilité de nos systèmes de santé et notre degré de dépendance de l’extérieur. Inutile de vous rappeler que cette pneumonie inconnue avait déclenché une puissante secousse qui avait plongé l’humanité dans l’incertitude. Parce que le virus avait fait une propagation rapide et effroyablement mortelle. Pratiquement toutes les nations avaient un genou à terre. D’où les réflexes de survie des nations qui ont fini par reléguer loin les notions de solidarité et d’empathie, une sorte de politique du « Chacun pour soi » à l’échelle planétaire. Mais une fois la bourrasque passée, l’urgence était de se relever très vite pour se diriger vers l’impératif de Souveraineté sanitaire. L’autre particularité, c’est la parfaite adéquation entre notre posture et la vision de monsieur le Chef d’état-major général des armées (Cemga) qui, dans ses orientations prioritaires, indiquait d’opérer la transformation de la composante Santé qui doit être conduite vers la préservation des capacités opérationnelles. Et surtout la réduction des évacuations sanitaires par le relèvement des plateaux techniques de nos structures et la densification du maillage hospitalier avec de nouveaux hôpitaux militaires à Kaolack, Tambacounda, Ziguinchor et Saint-Louis.
Il y a quelques jours, des médecins militaires en collaboration avec leurs collègues civils ont réussi le miracle d’effectuer avec succès des transplantations rénales. Ces performances ne constituent-elles pas la meilleure incarnation du concept Armée/Nation ?
Absolument, d’autant que tous les malades opérés à l’Hôpital Militaire de Ouakam étaient des civils. Il s’agissait de compatriotes qui avaient un problème de Santé. A l’arrivée, l’Hôpital militaire leur a apporté une solution durable grâce à une coopération exemplaire avec nos collègues du Centre Hospitalier Universitaire de l’hôpital Aristide Le Dantec. Ce, sous une très parfaite coordination de la Directrice de l’établissement. Au cours de la maladie rénale chronique, il faut le rappeler, la dialyse est en réalité un traitement d’attente d’une transplantation. En réalisant avec succès cette transplantation rénale, l’Hôpital militaire de Ouakam a complété l’offre de soins aux Sénégalais et a contribué de manière très significative à l’effort national de prise en charge sanitaire de nos compatriote menée par le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale. C’est le lieu de féliciter chaleureusement le médecin-chef, directrice de l’Hôpital Militaire de Ouakam pour la parfaite coordination ainsi que toutes les équipes qui ont réalisé la belle prouesse. Ces hommes et femmes à l’expertise médicale avérée sont entrés dans l’histoire. De fort belle manière ! Ils ont fait la fierté du concept Armée/Nation. Mais tout le mérite revient au Chef d’état-major général des armées (Cemga) qui a porté le projet avant de soutenir et encourager les équipes en mettant à leur disposition l’Hôpital Militaire de Ouakam (Hmo). Ce, avec de lourds moyens nécessaires à chaque étape du processus à l’image d’un bataillon médical en route pour le front !
Pourquoi l’Hôpital militaire de Ouakam (Hmo) a-t-il été choisi pour cette première sanctionnant encore une fois l’expertise médicale sénégalaise ?
Il y avait d’abord et avant tout, la volonté de la directrice et du directeur-adjoint de l’Hmo. Ils avaient une très grande motivation, un rare engagement, une détermination exceptionnelle sans faille pour effectuer la transplantation rénale au Sénégal. Ensuite, ils disposent d’une expertise avérée en la matière. Ils se sont personnellement investis pour acquérir les équipements d’imagerie et de laboratoires indispensables. La Directrice a eu un leadership exceptionnel. Ayant à ses côtés un leadership exceptionnel, la directrice de l’Hmo a constitué, autour d’elle, les équipes grâce à l’apport énorme de nos collègues de l’Hôpital Le Dantec installés à l’Hôpital Militaire de Ouakam à cause de la fermeture de leur établissement. La synergie d’actions et la convergence des efforts ont été sanctionnées par l’autorisation du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, sous la forme d’un agrément après un avis du Comité National du Don et de la Transplantation d’organes. D’où le choix porté sur l’ Hmo pour la réalisation avec succès de cette lourde opération chirurgicale.
Mon colonel, on constate l’absence de médecins-gynécologues et médecins-dentistes dans la plupart des infirmeries de garnison. Comment comptez-vous répondre à la forte demande des populations civiles dans ce sens ?
On ne peut pas parler d’absence mais plutôt de présence qu’on pourrait davantage accentuer. Pour ce qui concerne la Gynécologie, nous disposons de gynécologue ou d’une sage-femme d’Etat militaire dans plusieurs garnisons. C’est le cas à Thiès, Ziguinchor et Tambacounda ainsi que d’autres structures médico-militaires de Dakar comme Yeumbeul. D’ailleurs, le Commandement a donné des instructions pour le déploiement de gynécologues et sages-femmes à Kaolack, Saint-Louis et Kolda. Pour la chirurgie dentaire, nous avions déjà un maillage très important avec au moins un chirurgien-dentiste voire un cabinet dentaire dans chaque zone militaire. L’installation de nouveaux cabinets-dentaires est actuellement en cours à Koungheul, Goudiry, Bargny, à Yeumbeul et Thiaroye. Par exemple, le mythique camp militaire de Thiaroye disposera dès janvier prochain d’un cabinet dentaire neuf. Informé de l’arrivée du matériel à Dakar, le Cemga a fait accélérer les travaux de construction des locaux du cabinet dentaire du Camp Thiaroye dont les prestations et soins sont à 80% destinés aux populations civiles des localités environnantes. Vous voyez, la Santé militaire est une expression complète de la coopération civilo-militaire et du concept Armée-Nation. C’est encore le lieu de saluer l’appui du Commandement.
Qu’est-ce qui fait courir les populations civiles vers les hôpitaux et infirmeries militaires ?
Il existe plusieurs facteurs qui pourraient expliquer ce que vous appelez « courir vers les hôpitaux et infirmeries militaires ». C’est d’abord notre histoire. Parce que la Médecine d’hier était une Médecine militaire avec le Corps de santé des colonies puis le Service de santé des régions tropicales d’Afrique noire qui étaient au contact des populations au risque de leur vie. Nous sommes les héritiers d’illustres aînés, des pères fondateurs, des pionniers qui ont été les premiers à implanter la Santé publique sur l’étendue du territoire national. Ces valeureux devanciers ont construit la réputation de la Médecine militaire à l’intérieur du pays tout comme à l’extérieur depuis l’aube de notre indépendance. Ce, grâce à l’effort permanent du Commandement pour relever les plateaux techniques et acquérir du matériel ultra-moderne. Sans oublier la construction de nouveaux établissements hospitaliers et centres Médicaux Interarmes à l’intérieur du pays au profit des populations. Pour répondre à votre question, je pense que les patients sont mieux placés pour dire que l’accueil , la disponibilité, la prise en charge et la qualité des soins les poussent vers les hôpitaux et infirmeries militaires.
UNE FORCE MEDICALE AU CHEVET DES POPULATIONS
Service de santé des armées (Ssa) En 2022, près de 500.000 patients civils consultés et hospitalisés dans les structures sanitaires de l’Armée.
La Journée du Service de Santé des Armées (Ssa) sera célébrée demain, mercredi 20 décembre, sur l’avenue des Diambars (Camp Dial-Diop) à Dakar. Elle a pour objectif de faire se retrouver pionniers et anciens qui ont fait de la Santé militaire ce qu’elle est devenue aujourd’hui, c’est-à-dire un creuset d’excellence, avec la jeune génération qui porte le flambeau. En temps de guerre comme en temps de paix, les médecins militaires s’invitent quotidiennement au front pour aider et protéger les populations civiles contre l’ennemi qu’est la maladie ! Les chiffres parlent d’eux-mêmes et prouvent que la Santé militaire est le principal symbole du concept Armée/Nation. En 2022, près de 500.000 malades issus de la population civile ont été consultés et hospitalisés dans différents hôpitaux et infirmeries militaires. Soit 80 % des patients. A l’occasion de cette Journée, « le Témoin », tel un patient s’appuyant sur des béquilles de la Dirpa, s’invite dans les rangs de ces militaires pas comme les autres puisqu’étant à la fois armés de fusils et, surtout, de stéthoscopes !
En temps de guerre, les médecins militaires portent le fusil en bandoulière et se projettent les premiers sur le théâtre d’opérations pour soigner sauver leurs frères d’armes, au péril de leur vie. Et en temps de paix, c’est le stéthoscope qu’ils portent autour du cou pour être quotidiennement au service des populations civiles.
Parmi les membres de ce Service d’excellence on trouve des médecins généralistes et spécialistes, des chirurgiens, des dentistes, des pharmaciens et des vétérinaires militaires. Il y a aussi des auxiliaires de santé que sont les infirmiers, les masseurs-kinésithérapeutes, les techniciens radiologues, les biologistes etc. En application des instructions du commandement, ils sont plus de 400 médecins, chirurgiens et techniciens que le Service de santé des armées (Ssa) a mis à la disposition des populations à travers 35 structures sanitaires réparties sur l’ensemble du territoire national comme l’Hôpital Principal de Dakar (Hpd), l’Hôpital militaire de Ouakam (Hmo) et l’Hôpital Militaire de Thiès (Hmt). Sans oublier les Centres médicaux interarmes et de garnison qui sont des hôpitaux de niveau 1, des infirmeries et des postes de santé avancés(plus de 1.000 lits d’hospitalisation) : Thiaroye-gare, Yeumbeul, Ex-camp Leclerc, Ex-camp Lemonnier, Bango, Kaolack, Tambacounda, Bignona, Ziguinchor, Kolda, Bargny, Marine Dakar, Ouakam Terme Sud, Bel-Air, Camp El Hadj Oumar Tall de Saint-Louis, Ourossogui, Louga, Koutal Ensoa, Némanding, Kédougou, Goudiry, Koungheul, Oussouye, Sindian, Diouloulou, Bakel, Podor, Dodji, Toubacouta, Patassi et Médina Wandifa. Vous viendrez avec vous ô combien médecins et infirmiers militaires se sont déployés en brousse là où les personnels civils de santé peinent à y servir..
Chaque année, des centaines de milliers de personnes résidant dans des villes, villages et campagnes du pays bénéficient de soins de qualité assurés par les médecins ou infirmiers militaires. Sans oublier les grands événements et autres rassemblements à l’échelle nationale comme le Gamou de Tivaouane, le Magal de Touba et le Pèlerinage marial de Popenguine où des milliers de pèlerins se font soigner ou consulter gratuitement par l’Armée. A preuve encore une fois par les chiffres de l’année 2022 où près de 500.000 malades de la population civile ont été consultés et hospitalisés par les médecins militaires. Les statistiques s’établissent comme suit : consultations médicales : 276 123 consultés ; Soins à titre externe : 62 326 patients ; Hospitalisation : 12 780 malades ; Consultations et soins dentaires : 41 734 patients et Consultations prénatales : 2 794 femmes enceintes. Si l’on sait que 80 % sont des patients civils, les militaires ne représentent donc que 20 % des personnes ayant bénéficié de prestation du Service de Santé des Armées.
Aux origines, mai 68…
Placé sous l’autorité directe du Chef d’Etat-major général des armées (Cemga), le Service de santé des armées (Ssa) abritant l’Ecole militaire de santé (Ems) et l’Ecole d’application du service de santé des armées (Eassa) apporte, en tout temps et en tous lieux, son soutien médico-chirurgical aux forces armées nationales.
Le Service de santé des armées qui va célébrer sa Journée demain, mercredi 20 décembre 2023, existe depuis l’accession de notre pays à l’indépendance, en 1960, c’est-à-dire à la création de l’Armée nationale après l’éclatement de la Fédération du Mali. Juste après le départ des médecins français qui officiaient dans l’ancienne Afrique occidentale française (Aof). Les premiers cadres médecins sénégalais étaient des réservistes. Et le Dr Amadou Yoro Sy fut le pionnier de la Santé militaire. On lui avait octroyé un grade électronique de « capitaine » émérite afin de lui permettre d’accompagner le contingent sénégalais(Onu) à la guerre civile du Congo-Léopoldville, actuelle République démocratique du Congo (Rdc)
Dans le cadre de son enquête auprès des pionniers et anciens, « Le Témoin » a appris que c’est au lendemain de la grève de 1968 des travailleurs et étudiants que le général de division Jean-Alfred Diallo, alors chef d’état-major de l’Armée nationale, avait proposé l’idée de la création d’une Ecole militaire de santé (Ems) au président Léopold Sedar Senghor qui l’a entérinée.
Le Médecin général Mame Thierno Dieng nous explique que l’Ecole militaire de santé (Ems) n’avait pas été créée seulement pour satisfaire les besoins de médecins de la troupe, mais aussi et surtout devait permettre au Commandement de pouvoir disposer de médecins militaires souvent bien formés et prêts à servir dans les zones les plus reculées du Sénégal. « Parce que les premiers médecins sortis de la faculté de médecine de Dakar rechignaient à servir en milieu rural. D’ailleurs c’est une occasion de rappeler que le bon fonctionnement du système public de notre pays est une œuvre de ses médecins militaires. Par exemple, le Programme élargi de vaccination (Pev) est une invention de la médecine militaire sénégalaise. La trappe à vibrion qui a fait presque disparaître le choléra au Sénégal est une invention de la médecine militaire sénégalaise. Donc si le Sénégal est connu à travers le monde dans les connaissances virologiques, on le doit à l’Ecole militaire de santé par le biais du Médecin-colonel Pr Souleymane Mboup qui a découvert le deuxième virus du Sida (Vih2) » se félicite l’ancien directeur de l’Hôpital Principal de Dakar. Qui fut aussi ministre de l’Environnement.
Toujours est-il que la procédure portant création de cette Ecole militaire de santé avait été accélérée suite à la malheureuse grève générale du Syndicat des personnels de santé des hôpitaux du Sénégal au grand dam des patients. Ironie du sort, la fédération des syndicats de la Santé a déclenché depuis hier, lundi 18 décembre 2023, une grève générale devant être sanctionnée par une marche nationale prévue demain jeudi. Exactement dans les mêmes circonstances que mai 1968. revenir à la création de l’Ecole militaire de santé (Ems), comme le droit de grève n’existe pas dans la Grande Muette, l’Etat avait décidé, au lendemain de Mai-68, de recruter des médecins ayant terminé leurs études pour les enrôler dans l’Armée. L’Ecole militaire de santé, vivier du Service de santé des armées, était ainsi créée. En accueillant ses premiers élèves en décembre 1968, l’institution avait deux objectifs majeurs : Assurer la formation d’officiers médecins pour les forces armées sénégalaises et combler le déficit en médecins dans le Sénégal des profondeurs. En effet, la douloureuse situation sociale vécue pendant la crise syndicale de mai 1968 était assez suffisante et édifiante pour la création de cette force médicale qui devait être opérationnelle partout où besoin devait être, est et sera. Selon l’ancien directeur du Service de santé des armées, le médecin-colonel à la retraite Ibrahima Diouf, jusqu’au début des années 90, tous les districts sanitaires frontaliers du pays étaient occupés par des militaires sauf Dagana que couvrait Saint Louis. « Je me souviens du médecin-lieutenant Bakary Sambou à Podor; du médecin-lieutenant Mamadou Ndiaye à Matam ; du médecin-lieutenant Cheikh Mbacké Sall à Bakel, du médecin-lieutenant Mame Demba Sy à Ziguinchor etc. » creuse dans les replis de sa mémoire notre interlocuteur, le médecin-colonel à la retraite Ibrahima Diouf, histoire de prouver que les médecins militaires sont de vrais médecins de…brousse.
Le pilier du concept Armée/Nation
En temps de guerre, les médecins et infirmier smilitaires apportent un soutien médicochirurgical aux forces en opérations. De même qu’en opérations extérieures sous la bannière des Nations Unies(Onu), de l’Union Africaine (Ua) ou de la Cedeao. Justement, sur ce plan, le rôle des médecins dans les conflits armés ou guerres a beaucoup évolué. Parce que, dans leur stratégie visant à gagner la confiance et le cœur des populations civiles, les médecins militaires leur offrent des soins de santé et des médicaments.
Tout cela pour montrer que la Santé militaire est le principal pilier visible du concept Armée/Nation. Une occasion pour le médecin-général Mame Thierno Dieng de se féliciter des innombrables enseignants militaires, qualifiés sur les critères du Cames, qui servent dans toutes les facultés de médecine du Sénégal (Dakar, Thiès, Saint Louis, Bambey et Ziguinchor.
Une Journée de retrouvailles entre pionniers ou anciens et leurs « jeunes »
Après les enseignements théoriques, c’est la pratique en milieu hospitalier ! L’Hôpital Principal de Dakar en est un exemple parmi d’autres. Car, en dehors de sa mission d’hôpital des urgences 24h/24, « Principal » s’est vu chargé de la fonction d’hôpital d’Instruction du Service de santé des armées pour la formation des médecins militaires dont il assure la préparation aux différents niveaux de spécialisation. Mais dans le cadre de la politique sanitaire nationale, « Principal » est aussi investi de la mission de formation continue des personnels médicaux et paramédicaux civils. Il accueille également des stagiaires de tous les niveaux dans le domaine de la santé et reçoit annuellement plus de 1000 stagiaires sénégalais et étrangers provenant de diverses écoles de formation et universités sénégalaises, mais aussi celles des pays amis. L’Ecole militaire de santé a produit la majorité écrasante des professeurs agrégés en médecine de notre pays. Et si cette institution militaire est devenue aujourd’hui un véritable creuset d’excellence, on le doit aux illustres pionniers et infaillibles anciens (médecins-officiers généraux et médecins-officiers). Ils ont pour noms: Amadou Yoro Sy, Georges Niouky, Madické Ndao, Gorgui Diaw, Mamadou Ndoye, Makhfouz Sarr, Makhone Douta Seck, Souleymane Mboup, Boubacar Diallo, Aynina Cissé, Serigne Maguèye Guèye, Mame Thierno Dieng, feu Boubacar Wade, Massamba Thiam, Mourtala Ka, El Hadji Malick Niang, Mme Marième Kane (médecine vétérinaire), El Hadji Abdou Aziz Diop, Mme Youhanidou Wane, Boubacar Diao, Pape Moussa Thior, Mame Demba Sy, Mme Fatou Fall, Serigne Mamadou Sarré, Pape Diadie Fall, Mouhamadou Mbengue, Momar Sène pour ne citer que ceux là.
Enfin, grâce au maillage territorial, le Service de santé des armées est une véritable force médicale de proximité au chevet des populations civiles.
NDIOUM HÔTE DES PHASES FINALES DE LA RÉGION DE SAINT-LOUIS
La commune de Ndioum, dans le département de Podor, va accueillir, à partir de vendredi, les phases finales sportives de l’Organisme régionale de coordination des vacances (ORCV) auxquelles prendront part douze équipes de football
Podor, 19 déc (APS) – La commune de Ndioum, dans le département de Podor, va accueillir, à partir de vendredi, les phases finales sportives de l’Organisme régionale de coordination des vacances (ORCV) auxquelles prendront part douze équipes de football, a appris l’APS, du président de la dite structure, Mar Fall Diagne.
»Cette année, douze équipes prendront part aux phases finales qui se dérouleront dans la commune de Ndioum », a-t-il indiqué lors d’un entretien par téléphone.
Seules des Associations sportives et culturelles (ASC) affiliées aux structures départementales de Podor et de Dagana participeront à l’édition de 2023.
M. Diagne a précisé qu’en raison d’un différend qui »oppose l’ORCAV à l’Organisme départemental de Coordination des activités de vacances (ODCAV) de Saint Louis, chaque département présentera six équipes ».
Selon le président de l’ORCAV, toutes les rencontres se joueront au stade Colonel Mamadou Oumar Sy de Ndioum. La finale est prévue le 30 décembre.
»Les projecteurs du stade municipal seront mis aux normes avant même les joutes sportives régionales », a assuré le président de la zone de Ndioum, Ousmane Wilane.
Une seule fois, une équipe de l’ODCAV de Podor a remporté le titre régional. Il s’agit de l’ASFO de Ndioum qui avait battu en finale l’ASC Idéal de Saint Louis par 1 but à 0 en 1994, au stade municipal Alassane Wade de Podor.
Le Réveil de Dagana est le champion en titre.
TOURNOI DE BOBO-DIOULASSO, L’ASFA S’INCLINE EN FINALE DEVANT LES LIONS DE BOBO
L’Association sportive des forces armées (ASFA) a perdu la finale du Tournoi international de rugby des équipes championnes, contre les Lions de Bobo (Burkina Faso) sur le score de 19-14
Dakar, 18 déc (APS) – L’Association sportive des forces armées (ASFA) a perdu la finale du Tournoi international de rugby des équipes championnes, contre les Lions de Bobo (Burkina Faso) sur le score de 19-14, a appris l’APS de la Fédération sénégalaise de rugby.
La finale s’est tenue dimanche à Bobo-Dioulasso au Burkina Faso.
La compétition organisée par le Collectif Rugby Family, en collaboration avec la Fédération burkinabè de rugby s’est tenu du vendredi au dimanche.Elle a aussi enregistré la participation de la RC forces vives (Burkina Faso) et l’Union sportive des forces armées et sécurité (Mali).
Le tournoi mettra aux prises des clubs champions de rugby à sept de l’espace CEDEAO. Il a pour objectif de faire la promotion et le développement du rugby dans la sous-région ouest africaine en particulier et sur le continent africain en général, selon les organisateurs.
Cette compétition permet aussi le renforcement de la confraternité à travers l’intégration des peuples et des cultures, a poursuivi la même source.
Le Sénégal est vainqueur des deux dernières éditions du tournoi avec le club “On s’en fout le score’’ et les Requins de Sicap.
OUVERTURE DE LA PREMIÈRE ÉDITION DE LA FOIRE AGRO-ALIMENTAIRE ET ARTISANALE À BARKEL
La première édition de la foire agro-alimentaire et artisanale s’est ouverte, lundi, à Bakel, à l’initiative du réseau communal des groupements des femmes en partenariat avec le Groupement de recherche et de développement durable (GRDR)
Bakel, 19 déc (APS) – La 1ère édition de la foire agro-alimentaire et artisanale s’est ouverte, lundi, à Bakel, à l’initiative du réseau communal des groupements des femmes en partenariat avec le Groupement de recherche et de développement durable (GRDR).
Cette foire vise à valoriser les potentialités du département de Bakel et les dynamiques entrepreneuriales des femmes et des jeunes évoluant dans les secteur de l’agroalimentaire et de l’artisanat.
Quelque 50 stands ont été aménagés pour accueillir au moins 200 participants durant trois jours, selon les organisateurs.
»On se déplaçait dans d’autres foires à Kaolack, Tambacounda(…), on voyait des femmes transformatrices. Et pourtant, nous faisons la même chose dans le département de Bakel. C’est la raison pour laquelle on a discuté avec le GRDR pour organiser cette édition », a expliqué Salimata Diagana, présidente du réseau communal des groupements des femmes de Bakel.
Elle s’exprimait à l’issue de la cérémonie d’ouverture de la foire présidée par le préfet du département de Bakel Amadou Salmone Fall en présence des autorités administratives, territoriales, des exposants venus du Sénégal, de la Mauritanie et du Mali, des pays frontaliers.
« C’est une foire sous-régionale. Quand on parle de développement, on ne peut aller sans nos voisins. On a invité les Mauritaniens et les Maliens pour des échanges parce que chacun fait des transformations à sa manière », a ajouté Salimata Diagana.
Le préfet Amadou Salmone Fall a félicité les organisateurs pour cette « belle initiative » consistant à »présenter les produits issus du terroir », a dit l’autorité administrative.
Des débats et des panels sur les problématiques en lien avec l’entrepreneuriat féminin seront au menu de la foire, indique un document de presse.
Il est également prévu une journée de démonstration culinaire jumelée à des débats communautaires sur la consommation et la protection de l’environnement.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par l’inauguration du »Gie Daliilou », une unité de transformation des produits agro-alimentaires.
15E DAK’ART, 58 ARTISTES RETENUS POUR L’EXPOSITION
Cinquante-huit artistes provenant d’une vingtaine de pays figurent dans la sélection de l’exposition internationale de la 15e Biennale de l’art africain contemporain de Dakar ‘’Dak’Art’’ prévue du 16 mai au 16 juin 2024
Dakar, 18 déc (APS) – Cinquante-huit artistes provenant d’une vingtaine de pays figurent dans la sélection de l’exposition internationale de la 15e Biennale de l’art africain contemporain de Dakar ‘’Dak’Art’’ prévue du 16 mai au 16 juin 2024, a annoncé la directrice artistique de l’évènement, Salimata Diop.
Les artistes sélectionnés dans l’exposition internationale proviennent notamment de pays d’Afrique, d’Europe, des Etats-Unis et d’Amérique latine, a-t-elle précisé lors du lancement officiel de la Biennale.
La cérémonie organisée dans l’enceinte de l’ancien Palais de justice de Dakar a été présidée par le secrétaire général du ministère de la Culture et du Patrimoine historique, Habib Léon Ndiaye.
Plus de 66 dossiers de candidatures émanant d’une centaine de pays avaient été reçu avant que le jury n’en retienne que 58 artistes, a révélé la directrice artistique de la Biennale.
Elle a signalé que les artistes sélectionnés viennent du Sénégal, de l’Afrique du Sud, de la France, Tunisie, République Dominicaine, Mali, Colombie, Côte d’Ivoire, Nigéria, Ethiopie, Kenya, Algérie, Bénin, Sierra Léone, Etats-Unis, Maroc, Gabon, Cameroun, Burkina Faso, Argentine et Mexique et Ouganda.
Arebanor Bassène, Mad In Pixel, Mohamed Diop, Aliou Diack et Dior Thiam font partie des artistes sénégalais sélectionnés dans l’exposition internationale.
La directrice artistique du Dak’Art a salué la rigueur de la sélection basée sur des critères de qualité, de maîtrise et d’originalité de la création mis en avant avec les commissaires invités, notamment la critique d’art Marynet J de son vrai nom Marinette Jeannerod, l’anthropologue docteur Kara Blackmore et l’historienne de l’art et muséologie Cindy Olohou, entre autres.
Pour la directrice artistique, l’exposition internationale s’articulera autour de la thématique de cette édition ‘’The Wake – L’éveil, le sillage’’ en »un parcours immersif, grâce à une scénographie intimiste, narrative et grave ».
‘’Cette sélection incarne l’extraordinaire créativité africaine, avec une diversité des médiums, des techniques et des univers artistiques. Du dessin à la réalité virtuelle en passant par le son, la sculpture ou encore la photographie’’, a-t-elle affirmé.
La franco-sénégalaise a rappelé que le processus de sélection avait été guidé par ‘’un engagement en faveur de l’exclusivité, la recherche d’un équilibre qui transcende les frontières et célèbre la riche tapisserie des voix artistique’’.
‘’On a regardé les propositions et ensuite on a équilibré avec la phase des invitations. Parce que j’ai invité des artistes et c’est en ce moment que j’ai essayé d’harmoniser et pour recréer un certain équilibre entre les artistes qui vivent et travaillent sur le continent, ce qui est important et en terme de reconnaissance’’, a-t-elle fait valoir.
Elle a estimé que la biennale existe sur l’héritage de la négritude et du festival mondiale des arts nègres et appelé à ne jamais oublier que ce n’est pas une biennale uniquement africaine.
‘’Il ne faut jamais oublier qu’on doit embrasser nos complexités et notre héritage à travers le monde et la diaspora très importante pour cela’’, a-t-elle insisté.
La secrétaire générale de la biennale de l’art africain contemporain de Dakar, Marième Ba a de son côté fait savoir que le comité d’organisation de l’évènement attendait la confirmation du Cap Vert désigné pays invité d’honneur avec les Etats-Unis d’Amérique.