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17 juillet 2025
À KIGALI, MACKY SALL RÉITÈRE SON PLAIDOYER POUR LA SOUVERAINETÉ MÉDICALE ET PHARMACEUTIQUE
"Je lance un appel à une collaboration entre les producteurs, les structures nationales de réglementation pharmaceutique, le secteur privé, les chaînes d’approvisionnement... afin de matérialiser notre ambition"
Le chef de l’État sénégalais, Macky Sall, a exhorté, lundi, à Kigali, les dirigeants et les professionnels africains de la santé à entretenir une « collaboration active » en vue de la souveraineté médicale et pharmaceutique de l’Afrique.
« Je lance un appel à une collaboration active entre les producteurs, les structures nationales de réglementation pharmaceutique, le secteur privé, les chaînes d’approvisionnement et les universités et centres de recherche africains […] afin de matérialiser notre ambition pour la souveraineté médicale et pharmaceutique », a dit M. Sall.
Il prenait part, dans la capitale rwandaise, à la cérémonie d’inauguration de l’usine BioNtech Africa, « une usine de pointe pour la fabrication de vaccins à ARN messager destinée à lutter contre le paludisme et la tuberculose en Afrique ».
« Cette cérémonie est une lueur d’espoir parmi les autres que nous allumons petit à petit, sur le continent, malgré les temps difficiles », a souligné Macky Sall.
Le dirigeant sénégalais a invité les acteurs concernés à « faire ensemble […] de ces lueurs une flamme incandescente pour illuminer notre marche vers la souveraineté médicale et pharmaceutique africaine ».
« Avec la même vision et la même volonté politique, a poursuivi M. Sall, nous devons travailler ensemble pour que les vaccins et les produits biotechnologiques fabriqués en Afrique suivant les mêmes standards que ceux produits [ailleurs] accèdent aux [mêmes] plateformes de vente et de distribution. »
Il a félicité son homologue rwandais, Paul Kagame, son partenaire BioNtech et les autres soutiens de cette initiative du Rwanda.
Macky Sall estime que la cérémonie d’inauguration de cette infrastructure de santé, dans ce pays du continent, « est l’une des meilleures réponses de l’Afrique, pour le présent et le futur, après l’épreuve de la pandémie de Covid-19 ».
« Quatre ans après, le continent est toujours là, debout et résilient. Mieux encore, nous sommes d’attaque, avec le soutien de nos partenaires, pour nous préparer aux crises sanitaires futures », a ajouté M. Sall.
Il a rappelé les efforts fournis par le Sénégal, avec l’aide de l’Institut Pasteur de Dakar, qui fête cette année son 127e anniversaire et est « en train de finaliser dans la ville nouvelle de Diamniadio un vaccinopôle multidimensionnel ».
RECOURS À LA COUR SUPRÊME, L’AJE PREND TOUT SON TEMPS
Après le verdict du Tribunal d'Instance Hors classe de Dakar qui leur a été défavorable, les avocats de l’Etat ont annoncé recours au niveau de la Cour suprême. L’agent judiciaire a-t-il déposé ledit recours ?
iGFM - (Dakar) Après le verdict du Tribunal d'Instance Hors classe de Dakar qui leur a été défavorable, les avocats de l’Etat ont annoncé recours au niveau de la Cour suprême. L’agent judiciaire a-t-il déposé ledit recours ?
Yoro Moussa Diallo, l'agent judiciaire de l'Etat, est-il en train de jouer le temps pour compromettre totalement les chances de Ousmane Sonko de participer à la présidentielle ? En effet, depuis que Le juge du Tribunal d'instance de Dakar a rendu son ordonnance, vendredi dernier, l'agent judiciaire de l’Etat avait toute la latitude de déposer son recours hier, lundi. Mais, il ne l’a pas encore fait, selon Les Échos.
Le journal rappelle que c’est avec promptitude qu'il avait agi pour ce qui est de l'ordonnance du juge du Tribunal de Ziguinchor. Yoro Moussa Diallo n'avait pas attendu pour faire son pourvoi. Mais, pour cette fois, le temps joue en faveur de l'Aje qui a 10 jours pour déposer son recours. Probablement, Yoro Moussa Diallo ne va pas se presser et va attendre le dernier jour pour le faire.
Mais, cela n'arrange pas du tout Ousmane Sonko renseigne Les Echos. Car, explique le journal, il s'agit de 10 jours francs à compter de la date de signification. C'est-à-dire que si l'ordonnance a été signifiée le vendredi 15 décembre dernier, ce vendredi ne sera pas décompté et le dernier jour n'ont plus ne sera pas décompté. Du coup, avec le décompte, l'agent judiciaire aura jusqu'au 26 décembre avant zéro heure pour déposer son recours, sans être forclos.
DGE, LE MANDATAIRE DE SONKO ENCORE ÉCONDUIT
Ayib Daffé, Me Ciré Clédor Ly et un huissier de Justice, se sont rendus ce mardi à la DGE pour retirer les fiches de parrainage de leur mandant. Mais, les agents en faction devant les lieux, ne les ont pas laisser entrer.
iGFM - (Dakar) Ayib Daffé, mandataire de Ousmane Sonko, Me Ciré Clédor Ly et un huissier de Justice, se sont rendus ce mardi à la Direction générale des élections (Dge) pour retirer les fiches de parrainage de leur mandant. Mais, les agents en faction devant les lieux, ne les ont pas laisser entrer.
Ce mardi, cinq jours après le délibéré du Tribunal d’instance hors classe de Dakar en faveur de Sonko, son mandataire (Ayib Daffé) et un de ses avocats (Me ciré Clédor Ly), accompagnés par un huissier de Justice, se sont rendus à la Direction générale des élections (Dge). Ce, pour retirer la fiche de parrainage de leur mandant, après la décision de justice du jeudi 14 dernier ordonnant la réintégration de Ousmane Sonko sur les listes électorales.
Mais, ils n’ont pu voir Thiéndella Fall, Directeur général des élections. Les agents en faction devant la porte ne les ont même pas laissé entrer dans les locaux. Ils sont restés plusieurs dizaines de minutes devant le grand portail, avant de quitter les lieux. Me ciré Clédor Ly a donné rendez-vous aux journalistes pour un point de presse dans les prochaines heures.
« SI JE VOULAIS ME RAPPROCHER DU POUVOIR... »
Certains le taxent de s'être rapproché du régime en place. Mais, Khalifa Sall a tenu à balayer ces critiques. Dans un entretien accordé à nos confrères de L’Enquête, il a tenu à faire des précisions.
Certains le taxent de s'être rapproché du régime en place. Mais, Khalifa Sall a tenu à balayer ces critiques. Dans un entretien accordé à nos confrères de L’Enquête, il a tenu à faire des précisions.
"Vous savez, on nous prend souvent pour cible, à tort. Les actes que nous posons sont appréciés différemment, en fonction de paramètres qui, souvent, se nourrissent de la subjectivité, de la passion, de l'ambition, etc. C'est facile de jeter des mots, mais c'est plus difficile de leur donner une réalité tangible. Ce qui est sûr, c'est que je suis dans l'opposition depuis 23 ans. Quand le président Macky Sall est venu au pouvoir en 2012, j'étais maire de Dakar depuis trois ans. J'ai été élu deux fois maire et deux fois député dans l'opposition. C'est vous dire que si je voulais me rapprocher du pouvoir, je l'aurais fait depuis long-temps. Les propositions et les possibilités n'ont pas manqué.
Pourquoi attendre maintenant pour me rabibocher avec le pouvoir ? J'ai été victime d'une grande injustice dans le passé, mais je redis encore qu'il n'y a pas de place ni pour la rancune ni pour la rancœur dans mon cœur et dans mon esprit. La charte de Yewwi fait de ma participation à la Présidentielle une exigence. Si cette participation doit passer par un dialogue politique public et ouvert à tous, je ne vois pas pourquoi on devrait me dénier ce droit ? D'autant plus que rien ne m'a été proposé en retour pour satisfaire cette exigence. Le souci du Sénégal est ma seule boussole."
TAMBA, VIOLENT ACCIDENT D'UN VÉHICULE DE LA GENDARMERIE
Un véhicule de la gendarmerie nationale avec à son bord des éléments du centre de formation routière, s'est renversé entre Koumpentoum et Tambacounda. Le bilan fait état de 8 blessés dont 4 graves qui seront évacués à Dakar.
La route a encore fait des victimes. Un véhicule de la gendarmerie nationale avec à son bord des éléments du centre de formation routière, s'est renversé entre Koumpentoum et Tambacounda. Le bilan fait état de 8 blessés dont 4 graves qui seront évacués à Dakar.
C'est à hauteur de Malème Niani, dans le département de Koumpentoum, qu'un accident d'une rare violence s'est produit avec un véhicule de la gendarmerie nationale. Alertés, leurs collègues de la brigade de Koumpentoum en compagnie des éléments de la brigade des sapeurs-pompiers de Tambacounda se sont déployés sur les lieux. Mises au parfum de la situation critique de certains blessés, les autorités ont donné l'ordre de les acheminer vers Dakar. Huit blessés ont été dénombrés dont 4 dans un état grave.
RAMAPHOSA MENACE DE POURSUIVRE LES SUD-AFRICAINS COMBATTANT POUR ISRAËL
“En examinant les souffrances des Palestiniens, nous constatons des similitudes avec ce que nous avons vécu en tant qu’Africains du Sud. Et c’est pour cette raison que nous avons dit que ce qui se passe à Gaza est une attaque génocidaire"
Les Sud-Africains qui combattent pour Israël pourraient faire l’objet de poursuites dans leur pays. Le ministère des Affaires étrangères s’est dit “gravement préoccupé” par les informations selon lesquelles certains sud-africains auraient rejoint l’armée israélienne dans le combat à Gaza.
Lundi, lors d’une conférence de presse au siège de l’ANC, le président Cyril Ramaphosa fait clairement allusion à l’apartheid.
“En examinant les souffrances des Palestiniens, nous constatons des similitudes avec ce que nous avons vécu en tant qu’Africains du Sud. Et c’est pour cette raison que nous avons dit que ce qui se passe à Gaza est une attaque génocidaire et un massacre du peuple palestinien”, estime le président sud-africain.
Face à l’ampleur de la situation humanitaire causée par frappes israéliennes sur l’enclave palestinienne, le président sud-africain continue d’employer les termes les plus durs.
“Mais ce qui se passe maintenant, à Gaza, est au-delà de l’injustice. C’est un génocide, et c’est pourquoi nous le qualifions de génocide contre un peuple – et de punition collective contre des innocents. Et c’est pour cela que nous avons appelé à un cessez-le-feu”. A -t-il dénoncé.
L’Afrique du Sud a toujours défendu la cause palestinienne. Israël se dit prêt se battre pour encore des mois, voire plus, pour vaincre le Hamas.
ANTA BABACAR NGOM DÉVOILE SON PLAN D’INDUSTRIALISATION DU SÉNÉGAL
la présidente du mouvement ARC a exposé son plan consistant à la création d’une unité industrielle de fabrication de véhicules au Sénégal. Cette initiative, selon elle, sera centrée sur la conception d’une marque automobile.
Candidat à la présidentielle de 2024, Anta Babacar Ngom a dévoilé son plan pour une révolution industrielle au Sénégal. La présidente du mouvement ARC a mis l’accent sur la création de voitures entièrement fabriquées au Sénégal.
Présidente du mouvement ARC, Anta Babacar Ngom poursuit ses déplacements à l’intérieur du pays pour «vendre» sa vision. Elle était, hier, l’hôte des populations de Diourbel. Prenant part à un grand rassemblement, elle a exposé son programme portant sur l’industrialisation du Sénégal. À cet effet, la présidente du mouvement ARC a exposé son plan consistant à la création d’une unité industrielle de fabrication de véhicules au Sénégal. Cette initiative, selon elle, sera centrée sur la conception d’une marque automobile et la production locale d’un SUV électrique, ainsi que le développement de marques d’électroménager nationales. Lesquelles visent à insuffler une nouvelle dynamique à l’économie du pays.
«L’objectif principal est résolument ambitieux: d’ici 2029, la conception et la fabrication d’un SUV électrique de 300 chevaux et d’une autonomie de 500 km, entièrement réalisés au Sénégal par des citoyens sénégalais. Pour concrétiser cette ambition, Anta Babacar préconise un partenariat public-privé, réunissant l’État sénégalais, des investisseurs privés nationaux, et un acteur majeur de la scène internationale. Le choix du partenaire international repose sur son engagement envers le transfert de technologie, la formation locale de la main-d’œuvre, et la supervision de la recherche-développement», explique-t-elle.
Création d’un ministère des Affaires religieuses
Dans ce fief de la communauté mouride, la candidate Anta Babacar s’est engagée à valoriser le rôle crucial des guides religieux. En soulignant les «saintes terres» de Diourbel, elle a confirmé son ambition de soutenir les cultes variés qui contribuent à la richesse de notre diversité spirituelle. Au cœur de sa proposition, la création d’un ministère dédié aux affaires religieuses témoigne de sa volonté de placer la protection des guides religieux au centre des préoccupations nationales. En promettant un encadrement renforcé de l’enseignement religieux, le candidat vise à assurer une transmission des valeurs spirituelles dans le respect des normes éducatives.
Pour elle, la reconnaissance officielle et la codification du statut de Serigne Daara constituent un pas audacieux vers la préservation et la promotion des institutions religieuses. «Cela suggère une volonté de garantir une place légitime à ces institutions dans le tissu social et culturel du pays», dit-elle. Anta Babacar a également promis d’atténuer le phénomène de la mendicité. «Cette démarche, si elle est mise en œuvre avec succès, pourrait contribuer à améliorer les conditions de vie des plus vulnérables», soutient-elle.
« LA CANDIDATURE DE SONKO DÉPASSE DÉSORMAIS UN COMBAT DE PARTI POLITIQUE »
Les allers et retours d’Ayib Daffé à la Direction générale des élections (DGE) constituent une anomalie démocratique. C’est l’avis de Seydina Oumar Touré. Selon l’ex-capitaine de la Gendarmerie, la DGE est dans un abus de pouvoir manifeste.
Les allers et retours d’Ayib Daffé à la Direction générale des élections (DGE) constituent une anomalie démocratique. C’est l’avis de Seydina Oumar Touré. Selon l’ex-capitaine de la Gendarmerie, la DGE est dans un abus de pouvoir manifeste en refusant de donner des fiches de parrainage au mandataire du leader du PASTEF.
« Monsieur Ayib Daffé n’a toujours pas reçu de fiches de parrainage malgré la décision de justice enjoignant l’administration de procéder au rétablissement, dans ses droits, de monsieur Ousmane Sonko. Le Directeur général des élections qui refuse de s’exécuter ainsi que les services centraux du ministère de l’intérieur impliqués sont dans un abus manifeste de pouvoir. Ils le savent, nous le savons et ils savent que nous le savons », écrit le leader de l’USJ/ Senegaal Gü Deggü sur son compte X.
Pour le candidat à la candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024, qui s’en désole, « personne ne fait rien pour les en empêcher ». Selon l’ex capitaine Touré, à ce rythme, nul besoin d’aller déposer des candidatures au Conseil constitutionnel, le processus étant déjà vicié.
Interpellant les opposants, Seydina Oumar Touré les met en garde. « Nous sommes nombreux à penser que l’exclusion du candidat Ousmane Sonko nous profitera à l’échéance. Mais le croire c’est réellement de marcher à l’envers, la tête sur terre les pieds en l’air. Parce que tout simplement, si ce forcing passe avec monsieur Sonko, il passera avec tous les autres candidats et adversaires sérieux du régime en place », soutient-il. A l’en croire, « la candidature de monsieur Ousmane Sonko dépasse désormais un combat de parti politique. Elle est devenue une exigence démocratique pour l’élégance républicaine au Sénégal ».
Pour rappel, après le Tribunal de Ziguinchor, celui de Dakar a explicitement demandé à l’administration de réintégrer Ousmane Sonko dans les listes électorales.
LA BÉQUILLE DE BARTH
À l'approche d'un verdict crucial de la Cour suprême, le maire de Dakar s'accroche coûte que coûte à son poste, s'abritant derrière une faille du code des collectivités territoriales pour échapper à une révocation annoncée
Le maire de la ville de Dakar a été catégorique, vendredi, en affirmant qu’il ne bougera pas de la mairie de Dakar, même si la Cour suprême confirmait, le 22 décembre, sa condamnation en appel.
«Si la Cour suprême confirme le verdict de la Cour d'appel, j'épuise toutes mes voies de recours. Mais je garde le poste de maire de Dakar. Il y a des gens qui n'attentent que je le perde. Je ne bougerai pas d'ici.»
Tout le monde ou presque a vu dans ce ton de Barthélémy Dias un refus catégorique, une éventuelle défiance à l’autorité. Il l’a fait aussi volontairement, pour sa communication. Pourtant, à l’entame du sujet il a semblé rappeler aux journalistes, un brin donneur de leçon, que son poste de maire n’est pas menacé. Puisqu’il a admis que la fonction de députée l’est et a même évoqué son suppléant et les intentions du pouvoir de «réduire le nombre de députés de Taxawu pour empêcher un parrainage parlementaire» de Khalifa Sall. Alors, il faut bien admettre que le maire de Dakar a raison sur ce point.
Barth’ «sauvé» par le code des collectivités territoriales
Pourquoi Barth’ est si sûr de lui ? C’est qu’en réalité, il est «sauvé» par l’article 135 du Code général des collectivités territoriales (Cgct) qui dispose : «Lorsque le maire ou le conseiller municipal est condamné pour crime, sa révocation est de droit». Sauf que, justement, dans le cas de l’affaire Ndiaga Diouf, l’ancien maire de Mermoz-Sacré Cœur a été condamné pour «coups mortels». Une infraction qui n’est pas sur la longue liste d’infractions visées par l’article 140 du Cgct susceptibles d’entrainer la révocation ou la suspension : «Sans que la liste soit limitative, les fautes énumérées ci-dessous peuvent entraîner l’application des dispositions de l’article 135 du présent code : 1. fait prévu et puni par la loi instituant la Cour des comptes ; 2. utilisation des deniers publics de la commune à des fins personnelles ou privées ; 3. prêts d’argent effectués sur les recettes de la commune ; 4. faux en écriture publique authentique visés au Code pénal ; 5. faux commis dans certains documents administratifs, dans les feuilles de route et certificats visés au Code pénal ; 6. concussion ; 7. spéculation sur l’affectation des terrains publics, les permis de construire ou de lotir ; 8. refus de signer ou de transmettre au représentant de l’Etat une délibération du conseil municipal. Dans les sept premiers cas, la sanction administrative ne fait pas obstacle aux poursuites judiciaires.»
Les coups mortels et la brèche
On le voit donc, le délit de «coups mortels» pour lequel l’édile de la ville de Dakar a été condamné, et qui pourrait être confirmé par la Cour suprême, n’est pas de cette liste qui ferait perdre ses fonctions d’élu local, et donc de maire de Dakar. «Si l’on applique strictement la loi, même s’il est débouté, il ne peut donc pas perdre son mandat de maire au niveau de la ville de Dakar. Le code des collectivités territoriales est très précis sur la question. Si ce n’est pas pour crime, il faudra évoquer ce que le code a prévu pour la gestion de la mairie», avait conforté le Iba Bacary Camara, professeur de droit public à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, invité de iRadio dans son édition du midi, samedi.
Mais après une éventuelle confirmation le 22 décemb- re, la balle sera dans le camp du ministre en charge des Collectivités territoriales et du président de la République. Certains spécialistes, qui admettent que seule la fonction de député est menacée, relèvent aussi une subtilité avec la préci- sion introductive de l’article 140 du Cgct : «Sans que la liste soit limitative». L’autorité pourrait-elle s’engouffrer dans cette brèche ? Les signaux politiques ne le présagent pas si l’on se fie au climat devenu moins chaud entre le pouvoir et le camp de Khalifa Sall, et même avec Barth’ qui n’est pas candidat, comme il le rap- pelle. Et qui pourrait être immunisé par son rôle dans le dialogue politique et le rétablissement de Khalifa et Karim. Un fait qui a quand même, en partie, isolé Ousmane Sonko aussi.
Corruption de la jeunesse
Sonko dans le même cas que Barth
Le cas Barthélémy est similaire à celui de Ousmane Sonko. Après la condamnation par contumace du maire de Ziguinchor, le débat était agité sur son mandat. Sa condamnation étant définitive, il ne pouvait être menacé puisque l’infraction retenue, corruption de la jeunesse, n’est pas visée dans la liste de l’article 140 du Code général des collectivités territoriales.
UN AVOCAT DE SONKO SAISIT LE SG DE L’ONU
Me Saïd Larifou a adressé une lettre au Secrétaire général de l’ONU. Dans ladite correspondance, l’avocat du maire de Ziguinchor explique que "différents jugements prononcés à l’encontre de Sonko"
Considérant qu’une partie de l’administration sénégalaise refuse d’appliquer des décisions émanant des tribunaux hors classe de Ziguinchor et de Dakar dans l’affaire de la radiation de Ousmane Sonko des listes électorales, Me Saïd Larifou a adressé une lettre au Secrétaire général de l’ONU. Dans ladite correspondance, l’avocat du maire de Ziguinchor explique que «différents jugements prononcés à l’encontre de Sonko, victime en outre de violences d’État et des persécutions militaires et administratives » sont toujours en souffrance car des personnes qui suivent des ordres ne veulent pas appliquer ces mêmes décisions. Ainsi, il en appelle à la diligence d’Antonio Guterres afin que son client puisse jouir de ses droits civiques.
«Je rappelle que lors de la visite du président Macky Sall, de juillet dernier pour rencontrer, à sa demande, le Secrétaire Général des Nations-Unies, il avait, de surcroît, indiqué qu’il était respectueux des règles de droit en vigueur et de l’indépendance de la justice, tout en précisant à l’encontre du parti de l’opposition, le PASTEF, et de son président, son principal opposant Ousmane Sonko, que les décisions judiciaires devraient elles aussi être respectées. Tous manquements seraient considérés comme un mépris à l’autorité judiciaire et surtout un déni de justice au regard des déclarations du chef de l’Etat du Sénégal, à la communauté internationale et aux engagements internationaux signés par l’Etat du Sénégal. Cette situation est source de frustration et pourrait provoquer du trouble à l’ordre public », souligne le courrier.
A noter que qu’après la décision du tribunal de Dakar, rendue le 14 décembre, le mandataire d’Ousmane Sonko, Ayib Daffé s’est rendu à la DGE pour obtenir les fiches de parrainage en vain.