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12 octobre 2025
VIE MOINS CHERE, HOSPITALITE DOUCEURS IVOIRIENNES
Les Ivoiriens gâtent leurs hôtes venus de plusieurs pays pour la Can. Ici, on tient à appliquer à la lettre, plus qu’une philosophie et une culture, l’esprit de Papa Houphouët qui tenait à cette hospitalité légendaire. Yamoussoukro vend aussi ce produit.
Bés Bi le Jour |
Lamine Mandiang DIEDHIOU, Adama AIDARA , Saikou SEYDI, Cheikh DIOP, Papa Madiakhaté SARR, Serigne Saliou Déme et Gorgui Diaw Thiam, envoyés spéciaux à Yamoussoukro. |
Publication 22/01/2024
Les Ivoiriens gâtent leurs hôtes venus de plusieurs pays pour la Can. Ici, on tient à appliquer à la lettre, plus qu’une philosophie et une culture, l’esprit de Papa Houphouët qui tenait à cette hospitalité légendaire. Yamoussoukro vend aussi ce produit.
Abidjan est doux. Eh oui, c’est doux hein ! «Hospitalité» n’est pas un vain mot. Il arrive de voyager dans un pays et d’être dépaysé. Tel n’est pas le cas de la Côte d’Ivoire, notamment la ville de Yamoussoukro où l’équipe nationale du Sénégal joue ces matchs de groupe de la Can. Ici, la vie n’est pas du tout chère. Avec 600 francs, on mange très bien. Pour le transport, le trajet en taxi et très abordable. Entre 200 et 2000 francs. Il y a certes d’autres moyens de transport tels que les «baka», les «woro-woro», des noms donnés à ces taxis qui s’en foutent de la manière de conduire, un peu comme les cars rapides à Dakar. Mais il y a aussi les bus du transport public. Bon, pour revenir à notre hospitalité ivoirienne, on ne paye pas le manger, comme le constate une journaliste sénégalaise qui vit sa première compétition africaine.
Trouvée dans un maquis, la Guinéenne Salimatou ne dit pas le contraire. «Franchement, je suis agréablement surprise par la générosité des Ivoiriens. Ils sont courtois, très généreux», se délecte-t-elle, tout en dégustant son plat de Athiéké au poulet braisé, le jus d’ananas naturel à côté. Sur la route principale qui mène au plus grand maquis de Yakro, diminutif de Yamoussoukro, la gare grouille de monde. Elle est très animée. La musique à fond. Des tables sont dressées à perte de vue. La fumée monte dans le ciel. L’odeur du poisson et du poulet titille les narines. Nous sommes autour d’une table, attendant notre commande de Athieke poulet braisé. Tout d’un coup, un monsieur lance : «Vous êtes Sénégalais ?»
La réponse est oui. Il nous félicite. Il est ivoirien, mais dit supporter les Lions de la Teranga. Sur ces entrefaites, au moment de régler la note, on se fait dire qu’elle a été déjà réglée par notre ami ivoirien. «C’est normal, vous êtes nos hôtes. Ici, c’est la terre de l’hospitalité. C’est ce que papa Houphouë-tBoigny nous a appris. On doit respecter les invités», explique Désiré Kouakou.
LES LIBERTÉS BAFOUÉES À L'APPROCHE DE LA PRÉSIDENTIELLE
Refus de la liberté provisoire, accusations fantaisistes, conditions carcérales inhumaines: dans son rapport, HRW étrille la répression politique du régime et met en garde contre le risque d'un scrutin non libre ni équitable
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 22/01/2024
A moins d'un mois de la présidentielle du 25 février, la tension monte au Sénégal où les autorités sont accusées d'intensifier la répression contre l'opposition, réduisant drastiquement l'espace démocratique, selon un rapport publié lundi par l'ONG Human Rights Watch (HRW).
Suite à des mois d'enquête dans le pays, HRW dresse un sombre tableau de la situation des droits humains, pointant du doigt une "vague d'arrestations" qui vise opposants politiques, journalistes et activistes. "Près de 1.000 membres et militants de l'opposition ont été arrêtés depuis mars 2021", affirme l'organisation.
Parmi les cibles privilégiées figure l'opposant Ousmane Sonko, leader du parti Pastef récemment dissous. "Plus récemment arrêté en juillet, il est accusé d'incitation à l'insurrection et atteinte à la sûreté de l'Etat", rapporte HRW. Son bras droit Bassirou Diomaye Faye croupit en prison depuis avril pour des motifs similaires.
Selon les avocats interrogés par HRW, les accusations sont souvent "inventées de toutes pièces" et visent uniquement à écarter les opposants politiques. Ils dénoncent également le recours "abusif" à la détention provisoire, le refus systématique de la liberté provisoire et le manque d'accès à un avocat pendant les interrogatoires.
Les conditions carcérales sont elles-mêmes décrites comme "inhumaines", du fait de la surpopulation régnant dans les lieux de détention surpeuplés comme la prison de Rebeuss à Dakar. Plus de 3.000 détenus s'entassent dans cet établissement aujourd'hui saturé, dont 700 personnes incarcérées pour des raisons politiques selon HRW.
Au-delà des arrestations individuelles, c'est la restriction généralisée des libertés démocratiques qui inquiète. "Depuis 2021, les autorités rejettent presque toutes les demandes de manifestation des partis politiques et de la société civile", déplore Moundiaye Cissé de l'ONG 3D.
Dans ce contexte pré-électoral tendu, HRW exhorte le pouvoir sénégalais à enquêter sur les violences policières, libérer les prisonniers d'opinion et garantir la liberté d'expression à l'approche du scrutin. Mais pour de nombreux observateurs, le trouble semé depuis des mois fait planer l'ombre du doute sur la transparence du processus électoral. La communauté internationale surveillera de près la tenue du vote dans ce pays ouest-africain réputé pour sa stabilité démocratique.
LES CONJURES DU REPORT DE L’ELECTION PRESIDENTIELLE
On ne dira jamais assez que si la folie gagnait les Sénégalais jusqu’à faire acter un report de l’élection présidentielle, les militaires par exemple seraient eux aussi bien en droit de nous imposer leurs volontés. Que Dieu en préserve le Sénégal !
Ils étaient presque trois cents à annoncer leur ambition de devenir président de la République du Sénégal en 2024. Vingt d’entre eux ont finalement été retenus dans la liste rendue publique par le Conseil constitutionnel, comme déclarés qualifiés pour la compétition électorale du 25 février prochain. C’est sans doute beaucoup, car jamais dans l’histoire politique du Sénégal, autant de candidats ne s’étaient alignés pour une élection présidentielle. Mais ce nombre pléthorique n’en est pas moins une bonne chose. On peut considérer que cette élection présidentielle est partie pour être la plus inclusive possible. Pour rappel, en 2019, seuls cinq candidats avaient été en lice, contre quatorze en 2012, quinze en 2007, huit en 2000, encore huit en 1993, quatre en 1988, cinq en 1983, deux en 1978. Un seul candidat, Léopold Sédar Senghor, sous le régime du parti unique, était en lice pour les présidentielles de 1973, 1968 et 1963. En 2024, en dépit du système de parrainage qui constitue un premier filtre permettant de recaler les candidats les plus farfelus, on aura quatre fois plus de candidats que lors de la dernière élection présidentielle. Plus que jamais, c’est la réponse définitive que le système du parrainage se révèle être absolument nécessaire pour réguler la compétition électorale et préserver le sérieux qui doit l’entourer.
Karim Wade et Ousmane Sonko, candidats sans illusions recalés
Tous les deux savaient parfaitement qu’ils ne sauraient et ne pourraient être candidats à cette élection présidentielle de 2024. Karim Meïssa Wade le sait si bien qu’il n’a pas daigné, depuis plus de sept ans, fouler le sol du pays qu’il prétendait diriger ; encore qu’à moins d’un mois du rendez-vous électoral, il continue à donner des consignes à travers les réseaux sociaux, annonçant son inéluctable retour. Je n’ai jamais pris de telles annonces au sérieux, considérant que c’était un simple jeu de dupes et que Karim Wade souhaitait, au fond de lui-même, être recalé pour pouvoir dire à ses soutiens qu’il avait voulu venir mais que la permission ne lui a pas été accordée. Franchement, si Karim Wade voulait être candidat, il se serait délesté depuis longtemps de sa nationalité française qui, fatalement, l’aurait empêché de participer à l’élection présidentielle. Mais attendre qu’un recours en invalidation contre sa candidature soit déposé, pour s’empresser de se faire confectionner un décret en mode «fast track», apparaît plus comme une pièce de théâtre ; d’autant plus qu’un tel décret est postérieur au dépôt des candidatures. On n’a pas besoin d’être un grand juriste pour savoir que si le Conseil constitutionnel avait accepté cette pièce tardive fournie par Karim Wade, que constitue le décret de renonciation à son allégeance à la République française, les sept «Sages» auraient dû alors autoriser tous les autres 40 candidats dont les dossiers avaient déjà été rejetés, à pouvoir les régulariser. La même question de double nationalité ne devrait plus se poser pour lui en 2029, si jamais Karim Wade n’aurait pas d’autres nationalités étrangères, comme espagnole et libanaise.
Ousmane Sonko s’était lui-même disqualifié pour ce qui concerne la fonction de président de la République, élu démocratiquement au suffrage universel, dès l’instant qu’il appelle de manière répétée à l’insurrection contre les institutions républicaines et surtout à faire un putsch militaire pour renverser le chef de l’Etat démocratiquement élu. Le Conseil constitutionnel aurait pu valablement se suffire simplement de ces déclarations pour rejeter sa candidature. Ousmane Sonko semble d’ailleurs en avoir eu bien conscience pour avoir désigné plusieurs candidats, représentant chacun un pôle particulier ou une obédience de son parti dissous, l’ex-Pastef. On ne le dira jamais assez, ce parti politique était apparu comme un conglomérat de forces et de pôles politiques divers, antagonistes et parfois même réfractaires les uns aux autres. Ousmane Sonko, comme tous les leaders populistes et démagogues, pouvait continuer de servir de figure de proue, pour fédérer tout le monde et promettre à chaque coterie ce qu’elle pouvait espérer ou attendre. La supercherie ne pouvait pas durer davantage.
Mimi Touré et compagnie s’essaient au putsch institutionnel
Le fait est trop grave pour qu’on le ravale à un banal débat de salons dakarois. Un groupe de candidats, qui n’ont pu satisfaire aux exigences du parrainage, se sont mis ensemble pour prôner l’arrêt du processus électoral et le report de l’élection présidentielle. Il va de soi qu’ils n’ont pour cela, aucun argument de droit ou de fait, sinon que leur égoïsme. Mais ils sont si prétentieux qu’ils apparaissent les plus incohérents possibles. Il y a moins d’un mois, quand des voix sorties de nulle part évoquaient l’idée d’un report de l’élection présidentielle, pour permettre un nouveau dialogue autour du processus électoral, Aminata Touré, Abdoul Mbaye, Bougane Guèye Dany et Abdourahmane Diouf étaient les plus en alerte pour s’insurger contre une telle hérésie. «Bëg bëré, bañ bëré» (l’affrontement aura lieu de gré ou de force), disaient-ils en chœur. Ce quarteron soupçonnait le camp du Président Macky Sall de chercher des subterfuges pour rester à la tête du pays. Les mêmes accusations avaient d’ailleurs été portées, pendant de longs mois et de façon insistante contre Macky Sall et son régime, jusqu’à ce que ce dernier s’obligeât à rappeler l’évidence du respect scrupuleux du calendrier électoral. Il apparaît alors curieux que ces personnes, farouchement opposées à toute idée velléitaire de toucher au calendrier électoral, veuillent désormais engager le Sénégal dans une aventure on ne peut plus périlleuse. Quelle légitimité donneraient-ils aux autorités de l’Etat qui resteraient en place, au-delà de la période de renouvellement du mandat du président de la République ? Diantre, pourquoi entonner subitement un discours qui risque de faire un précédent jamais connu au Sénégal, du report d’une élection présidentielle ? Ironie du sort, jamais le contexte de la publication de la liste des candidats qualifiés à l’élection présidentielle n’a été aussi calme et serein, qu’il ne l’est en ce mois de janvier 2024. Qui ne se rappelle pas des échauffourées et des morts enregistrés habituellement à ce stade du processus électoral ? Justement, en 2012, il y avait tellement de violences et de morts que l’ancien Président nigérian Olusegun Obasanjo, dépêché à Dakar, par la Cedeao pour travailler à calmer la situation de tensions politiques au Sénégal, avait préconisé le report de l’élection présidentielle en accordant un rabiot de deux ans au Président Abdoulaye Wade dont la candidature était fortement contestée. Aminata Touré ainsi que tout l’état-major politique du candidat Macky Sall avaient opposé un fin de non-recevoir ferme à une telle idée qu’ils considéraient comme «dangereuse, subversive et anti-démocratique».
Pour la petite histoire, Sidy Lamine Niasse, patron du Groupe de presse Walfadjri, était appelé à monter au créneau pour contrecarrer le funeste projet. Il a ainsi animé une conférence de presse fatale à cette idée, le 21 février 2012. Le texte liminaire, écrit par Abou Abel Thiam, avait été validé préalablement par Macky Sall, alors en tournée électorale, à l’étape de Guinguinéo. Macky Sall avait désigné Alioune Badara Cissé et Samba Diouldé Thiam pour le représenter à cette conférence de presse. Olusegun Obasanjo reprit alors immédiatement son avion pour retourner à Lagos et laisser les Sénégalais avec leurs «sénégalaiseries».
En tout état de cause, on ne dira jamais assez que si la folie gagnait les Sénégalais jusqu’à faire acter un report de l’élection présidentielle, les militaires par exemple seraient eux aussi bien en droit de nous imposer leurs volontés. Que Dieu en préserve le Sénégal ! En 2022, des violences politiques avaient endeuillé le pays et pourtant, l’idée de reporter les élections locales de janvier 2022 et des Législatives de juillet 2022 avait été battue en brèche par les mêmes acteurs qui aujourd’hui tiennent un autre discours. Au demeurant, si d’aventure, un Karim Wade ou quelques officines du camp présidentiel opposées à toute idée de devoir souffrir la candidature de Amadou Ba, ou encore même des candidats déjà qualifiés pour la Présidentielle finissent par être convaincus de joindre leurs voix à celles des théoriciens du report, cela ne devrait pas pour autant autoriser un saut aussi périlleux dans l’illégalité et le forfait démocratique. Encore une fois, cela ouvrirait la boîte de Pandore en ce qu’il ne serait qu’un coup d’Etat.
21-1= VIN
En classe ! Ce sera finalement un effectif de 20 candidats dont 2 dames. Le maitre du jeu, le Conseil constitutionnel, a fait un calcul ni mental ni sentimental. Les 7 «sages» ont décompté des bâtonnets : 21-1 = 20.
En classe ! Ce sera finalement un effectif de 20 candidats dont 2 dames. Le maitre du jeu, le Conseil constitutionnel, a fait un calcul ni mental ni sentimental. Les 7 «sages» ont décompté des bâtonnets : 21-1 = 20. Karim Wade a été le «mauvais élève». Il redouble la classe comme en 2019. Ce serait un «cartouchard» si c’était à l’université dans l’ancien système. Il ne reste qu’à savoir les œuvres au programme. Le vingt est tiré, il faut le boire. Avec modération.
CES RECOMMANDATIONS POUR PANSER LES MAUX DE L’ECOSYSTEME DES MEDIAS
Gouvernance des entreprises et fonds d’appui et de développement de la presse, formation et sécurité des journalistes…le Comité de pilotage des Assises des médias au Sénégal a présenté, le samedi 20 janvier 2024, le rapport provisoire des six (6) commissi
Après des mois d’intense travail et de labeur, le Comité de pilotage des Assises des médias au Sénégal a présenté, le samedi 20 janvier 2024, le rapport provisoire des six (6) commissions qui ont revisité l’écosystème des médias (au Sénégal), afin de cerner les difficultés qui minent le développement du secteur. A ce titre, plusieurs recommandations ont été formulées afin de panser les difficultés auxquelles fait face, aujourd’hui, le secteur des médias au Sénégal. Il s’agit, entre autres recommandations, de l’économie de manière générale en lien avec la gouvernance des entreprises de presse, du Fonds d’appui et de développement de la presse, de la formation des journalistes et de la sécurité physique des journalistes…
«On s’est rendu compte que du fait de la fragilité, de la faiblesse des moyens des entreprises de presse, cette précarité que vivent les entreprises de presse bloque l’épanouissement des journalistes. Et les journalistes donc, de fait, vivent aussi dans une certaine précarité. C’est des situations intenables que nous voyons et qu’il faudra corriger», a déclaré Cheikh Thiam, rapporteur général des Assises nationales des médias au Sénégal. Dans son rapport sur la question «des moyens économiques, financements des médias et modèles économique», la Commission 4, dirigée par Mamadou Ibra Kane, a pointé du doigt la mal gouvernance des entreprises de presse. «La gouvernance des entreprises de presse pose problème. On peut dire que la grande majorité des entreprises de presse sont informelles. La gestion est informelle», relève le rapporteur général des Assises nationales des médias.
AMENER LES ENTREPRISES DE PRESSE A SE FORMALISER POUR POUVOIR ACCEDER AUX FINANCEMENTS
Sous ce rapport, recommandet-il, «Il faudrait amener ces entreprises de presse à se formaliser pour pouvoir accéder aux financements bancaires, comme d’autres secteurs y accèdent. Si les entreprises étaient beaucoup plus formalisées, elles auraient pu peut être accéder aux financements bancaires.» Cette même commission a, par ailleurs, proposé des réformes sur le Fonds d’appui et de développement de la presse (FADP) et le Code de la publicité en cours d’élaboration. «Nous avons réfléchi pour proposer des réformes sur le Fonds d’appui et de développement de la presse, le Code de la publicité qui est en cours d’élaboration ; nous voulons qu’il soit inclusif, qu’on puisse associer plus activement les acteurs des médias», a révélé M. Thiam, qui souligne : «Nous avons demandé au ministère de suspendre le processus, de nous impliquer pour qu’on puisse partager nos préoccupations pour qu’on trouve des solutions durables sur ce secteur de la publicité».
FORMATION : UN ORGANE POUR CERTIFIER LES ECOLES DE JOURNALISME AU SENEGAL
Quant à la question de la formation, pour laquelle il est dénombré aujourd’hui une cinquantaine d’écoles au Sénégal, «La commission a réfléchi et nous avons abouti à la conclusion qu’il faudrait certifier les écoles de journalisme au Sénégal. Ce que nous voudrions, c’est qu’avec l’Etat, nous allons mettre un organe de certification des écoles de journalisme au Sénégal», a indiqué le journaliste Cheikh Thiam. Concernant cependant, à la question sur la sécurité physique des journalistes, sur laquelle la Commission 6 a mené des réflexions, M. Thiam souligne : «On a travaillé et on a fait des propositions par rapport aux Forces de défense et de sécurité (FDS), par rapport à l’Etat : quel rôle devrait-il joué ? Par rapport même aux organes de presse : quel doit être, dans des situations pareilles, la position des organises de presse qui doivent d’abord sécuriser leurs employés ?» Pour ce qui a trait au suivi de ces recommandations, affirmet-il, «Nous allons nous regrouper, dans les jours à venir, pour prendre en compte toutes les observations, les remarques, les suggestions qui ont été formulées verbalement ou par écrit et nous allons les consigner dans un document qui fera office de rapport général des Assises nationales» des médias au Sénégal.
Mieux, «Notre souhait est que le Comité de suivi des recommandations, qu’on va créer aussi, puisse travailler afin que dans les délais raisonnables toutes les problématiques qui ont été posées puissent être mises en œuvre», assure le rapporteur général des Assises nationales des médias au Sénégal.
Par Mame Abdoulaye TOUNKARA
HOMMAGE AU PROFESSEUR MOUHAMADOU MAWLOUD DIAKHATE (1957 – 2024)
Il est, dans la vie, à travers les âges, des personnes dont la disparition demeure une perte ô combien lourde pour notre communauté tant elles ont symbolisé l’utilité, de par leur profession, leur œuvre, leur parcours, et que sais-je ?
Il est, dans la vie, à travers les âges, des personnes dont la disparition demeure une perte ô combien lourde pour notre communauté tant elles ont symbolisé l’utilité, de par leur profession, leur œuvre, leur parcours, et que sais-je ? Le rappel à Dieu du Professeur Mouhamadou Mawloud DIAKHATE en est l’exemple patent. Cet éminent intellectuel aux qualités exceptionnelles, tire sa révérence, ce lundi 08 janvier 2024, après une journée de labeur où il préside une réunion au Haut Conseil des Collectivités Territoriales, jusqu’à 12 heures 20 minutes, avant de se retirer et honorer son dernier rendez-vous, l’inéluctable, celui d’avec la mort. Hélas, l’illustre enseignant nous quitte, sur la pointe des pieds.
«Oui oui », Professeur, ton tic, le « oui, oui », que tu répètes, je te parle d’outretombe, pour témoigner, par devoir, devant Dieu, toi et les hommes, de ce que fut ta vie, pour t’avoir côtoyé, comme tant d’autres, durant deux décennies, je dis sous l’angle de cette amitié, née dans les méandres de l’Alliance des Forces de Progrès, mon ex parti, le tien. Cette amitié, sincère, aux antipodes de celles sorties des limbes au forceps, comme c’est le cas, malheureusement, de nos jours ; je parle de cette amitié naturelle née de mes publications dans la presse de notre pays.
Loin de toute contingence, chevillé sur le libre esprit de l’intellectuel, mû que par le traitement du savoir, tu te prononces, sur le sujet dont ma modeste personne, a eu l’honneur de se faire lire par nos concitoyens. Impressionné que je suis par tes réactions, - je l’avoue -, parce qu’ignorant, à priori, ta profession d’universitaire, mais j’en fus heureux dès lors que j’en ai eu le cœur net. Ce fut une joie d’avoir enrichi mon cercle d’amitié, d’un éminent intellectuel aux qualités humaines remarquables, trempées de l’humilité du pratiquant d’arts martiaux.
Et je commence à connaitre ta personne. Celle du bon musulman, sérieux, honnête, debout sur la marche supérieure de l’escalier de la dignité ; droit et généreux, abhorrant toutes formes de triche. Qui sait prendre la parole partout, sans heurter qui que ce soit, mais en assénant des vérités basées sur des connaissances avérées, des idées claires, une analyse scientifique, rigoureuse, cimentées par la cohésion d’un intelligent. Comme savent le faire les sachants d’un certain rang. Cette pédagogie qui enseigne les attentifs si peu qu’ils aient la chance de partager avec des personnes de ta trempe.
Né en 1957, tu quittes ce bas-monde, soixante-six ans plus tard, le lundi 08 janvier 2024. Alors que 66 est la valeur numérique du nom de Dieu, « Allahou ». Tu déclines dans ton deuxième livre In memoriam : « À ma mère Yacine DIOP, Femme de Cœur, Femme d’Honneur ; À mon Père Bassirou DIAKHATÉ, Homme transcendant, Parangon de vertu, qui ont eu l’extrême élégance de partir quand j’eus le dos tourné ».
Ton érudition n’est pas usurpée en ce sens que tu es le petit-fils de Khaly Madiahaté Kala, cet érudit qui a enseigné le Coran au vénéré Serigne Touba, Cheikh Ahmadou Bamba MBACKÉ. Qui plus est, je comprends le pourquoi de ta connaissance du livre saint et des disciplines connexes.
Guendal, mythique quartier de la ville de Rufisque, te voit intégrer le lycée Abdoulaye SADJI. Tu te sublimes au Concours Général, cérémonie solennelle de distinction des craks des classes de première et de Terminale de l’enseignement secondaire. Trois fois lauréat, en Sciences physiques, en Philosophie et en Sciences naturelles, et muni de ton baccalauréat de la série D, la bourse étrangère de l’État t’est accordée, mais, au regard de ton jeune âge, ton papa décide de ton inscription au département de Géographie, à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’université de Dakar, toi le scientifique, comme tu me l’as expliqué, un jour, chez moi.
Admis en licence 3, tu t’envoles pour la France, à Lyon, précisément, où tu soutiens une thèse de doctorat sous la supervision du Professeur Jacques BERTHEMOND, ton «Serigne » comme tu aimes à l’appeler, toi son « talibé », tel qu’il affectionne de te rendre la politesse. Un sujet encore si explicite sur ta spécialité Ecodynamique des milieux et effets d’impact potentiel du barrage de Diama dans le Delta du fleuve Sénégal
Enseignant chercheur, Maitre de conférences, puis Professeur titulaire des Universités, tu diriges à l’UGB les laboratoires LEïDI « Dynamique des Territoires et Développement » et codirige le Mixte International PATEO « Patrimoine et Territoires de l’eau » de l’Institut Français de Recherche pour le Développement (IRD). En outre, tu es élevé au prestigieux titre de Docteur Honoris causa par deux universités.
Aussi, tu as été membre des comités scientifiques du Plan National d’Aménagement et de Développement des Territoires, (PNADT- Horizon 2035) et du Schéma de Développement Economique Régional (SDER) de l’UEMO. Directeur de l’école de l’AFP, tu présides tous les comités scientifiques relatifs aux différentes cérémonies du parti, et, d’autorité, tu n’hésites, jamais, à m’y intégrer, sans mon aval, ce que je te concède, au vu de notre complicité intellectuelle. En outre, tu es membre du Comité scientifique du Magal de Touba. Et parmi de hautes personnalités, tu es choisi, Président du Conseil d’administration de la SDSN Sahel, l’initiative des Nations Unies pour un réseau de Solutions de Développement Durable ; suite à une rigoureuse sélection
Membre du Haut Conseil des Collectivités Territoriales, où tu présides les commissions « Dynamique des Pôles-Territoires » puis « Etudes, de la planification, du suivi et de l’évaluation des politiques de décentralisation », tu es admiré par le président Ousmane Tanor DIENG. Qui, souvent, t’invite à déjeuner, et échanger avec l’homme de savoir que tu es. Au point de t’interroger sur tes parcours tant tu l’as émerveillé. En dépit de son excellente plume tant chantée, il te confie la rédaction de ses discours, sachant la beauté de la tienne.
De la zawya El Hadj Malick SY de Dakar, à la maison mortuaire, en passant par le cimetière de Yoff, les témoignages disent long sur ta vie. Politesse, intelligence, humilité, sens de la vérité… sont les maitre-mots. Me revient à l’esprit la phrase que j’ai lancée au député-maire Santi Sène AGNE dans le cimetière ; « Un musulman est parti. ». « Tu as tout résumé. » : ajoute-t-il. « Ton ami est parti. » dixit mon frère Famara DIATTA
Celui du président Moustapha NIASSE, bien relayé par le HCCT Alioune DIOUCK, se focalise sur tes qualités et l’étroitesse de vos relations. Le maire Alioune NDOYE, premier à prendre la parole, devant la dépouille mortelle, parle de ta valeur intrinsèque, pour avoir travaillé avec toi, ancien maire. Ton oncle, venu de Rufisque dit ton sens de la parenté et le représentant du Recteur de l’UGB, de revenir sur le collègue émérite et vertueux. « Pourra-t-on le remplacer au HCCT ? » murmure un Haut Conseiller debout à mes côtés, en sortant du cimetière. La présidente du HCCT Aminata Mbengue NDIAYE, venue passer la journée, à la maison mortuaire, s’inscrit dans le même sillage des éloges funèbres à toi rendu.
Ton premier ouvrage : Aménagement du territoire au Sénégal – Principes, pratiques et devoirs pour le XXI eme siècle préfacé par le Professeur Jacques BERTHEMON, Paris, 2011 et le deuxième : Penser, Fabriquer, Gouverner les territoires - Le Sénégal à l’épreuve du développement territorial Dakar 2020, préfacé par Lat Soucabé MBOW, Professeur agrégé, édifient sur ton expertise. Quid de ta co- rédaction avec Marie Christine Cormier SALEM et Luc DESCROIX de l’ouvrage Sciences participatives et Gouvernance des patrimoines et territoires des deltas, IRD, Editions L’Harmattan, Paris, 2017
Toutefois, dans ton deuxième livre dont tu es venu m’offrir un exemplaire à domicile, tu griffonnes « À mon ami et frère Mame Abdoulaye TOUNKARA, pour nos convergences de vues et l’engagement pour le Sénégal, qui est le nôtre. Dakar, le 30 juin 2020. ». Et un autre que tu me remets, pour mon ami Massamba SARR, à qui je t’avais présenté. Tu me déconseilles mon départ du parti, m’enjoignant d’attendre une probable nomination pour t’épauler. La démission actée, tout triste, tu me certifies que le cas échéant, tu me chercherais partout pour me confier une responsabilité, car, dis-tu : « En France, ce sont des gens comme toi, qui font fonctionner les cabinets. ». Hélas. Tu m’apprends, aussi, qu’en deuxième année de lettres modernes, à l’UCAD, mes textes font l’objet d’enseignements par le professeur FALL dans une discipline intitulée « La stylistique ». Quelle générosité.
Professeur, voilà quelques mots que j’ai voulus dire à ton endroit, pour la postérité, afin d’enseigner aux générations futures le sens de ton combat pour le savoir que tu as honoré ; tu as défriché les champs du savoir ; tu as donné le savoir ; tu as porté haut l’étendard du savoir.
À Dieu Professeur !
Oui, oui, pour le Panthéon !
L’Histoire répètera ton nom, DIAKHATÉ
Ton obligé, Mame Abdoulaye TOUNKARA
Citoyen sénégalais
Par Abdoulaye THIAM
PLUS QU’UN MATCH DE FOOTBALL !
Demain mardi 23 janvier, les «Lions» du Sénégal vont affronter le Syli national de la Guinée. Un match aux allures d’une finale de la poule C pour la première place
Demain mardi 23 janvier, les «Lions» du Sénégal vont affronter le Syli national de la Guinée. Un match aux allures d’une finale de la poule C pour la première place devant permettre à l’équipe vainqueur de jouer les 8èmes de finale au stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro. Il est donc d’une importance capitale pour les deux sélections qui y ont déjà installé leur base et qui comptent y rester. Kaba Diawara connu pour ses punchline contre le Sénégal et surtout à l’endroit de Aliou Cissé a déjà allumé la première mèche.
«Le match contre le Sénégal, ce sera la finale du groupe et un grand match. C’est un grand derby, et le derby ne se joue pas, il doit être gagné. Nous n’aborderons pas le match juste pour le jouer, mais nous visons la première place et nous nous efforçons de nous qualifier à la première place au niveau du groupe», a-t-il déclaré après la courte victoire (1-0) de son équipe face aux Scorpions de la Gambie.
Ce n’est pas une première pour le sélectionneur de la Guinée de tenir de tels propos pour pimenter les rencontres contre le Sénégal. Lors de la dernière édition au Cameroun, il avait aussi laissé entendre que les Lions étaient favorisés par l’arbitre pour avoir bénéficié d’un penalty à la 97ème minute contre les Warriors du Zimbabwe, en phase de poule à Bafoussam. «Le Sénégal, grande équipe ? Oui, mais qui est avantagé par l’arbitrage ? Nous ? On ne le sera pas», avait encore dit M. Diawara avant de se rétracter en annonçant que ses propos ont été sortis de leur contexte.
Alors qu’Aliou Cissé avait refusé de polémiquer, Me Augustin Senghor avait éteint le feu en mettant le curseur sur les relations fraternelles entre les deux pays qui selon lui, dépassent le football.
Toutefois, force est de reconnaître que ce discours «politiquement correctement» tranche d’avec la passion notée dans ce derby sous-régional. L’attitude de Kaba Diawara qui ne rate aucune occasion pour brocarder la sélection sénégalaise, pourrait être appréciée par le traumatisme qu’il a vécu à Alexandrie. Ce 3 février 2006, le Syli national affronte une sélection sénégalaise rescapée des phases de poule avec une victoire et deux défaites. Pis, dès l’entame du jeu, Kaba Diawara qui avait fini de bénéficier d’une nouvelle jurisprudence de la Fifa sur le changement de nationalité sportive, profite d’une offrande de Tony Mario Sylva pour ouvrir le score
Le réveil des Lions ne va pas tarder. Pape Bouba Diop, Mamadou Niang et Henri Camara vont envoyer le Sénégal dans le carré d’as. Même s’ils n’oublieront pas de sitôt le coup franc magistralement exécuté par Pascal Feindouno à la 92ème minute (3-2).
Par ailleurs, il faut remonter aux débuts des indépendances pour comprendre cette tenace rivalité entre sénégalais et guinéens qui a été exacerbée par leur premier Président. C’est même une lapalissade de dire que Léopold Sédar Senghor et Sékou Touré entretenaient des relations plus que tendues
Après les éliminatoires de la CAN 1965 remportées par le Sénégal devant la Guinée, Amsara 68 va marquer davantage les esprits. Suite à une victoire 4-1 à Dakar, les Lions se sont inclinés à Conakry face au Syli national gonflé à bloc par le Président Sékou Touré (3-0). Il fallait alors un match d’appui en terre neutre. Banjul (Gambie) est alors choisi pour abriter la rencontre. Mais, contre toute attente, le Syli surnom donné par Sékou Touré, demande à ce que le match se dispute finalement à Dakar. Selon plusieurs observateurs, le Président guinéen était dans la logique de raffermir ses liens avec son homologue sénégalais Léopold Sédar Senghor. Si les Lions l’ont emporté (2- 1), Sékou Touré avait réussi un coup diplomatique en pleine guerre froide.
La tension est baissée entre Diouf et Lassana Konté, avant de reprendre l’ascenseur sous Alpha Condé. On se souviendra encore de l’immixtion de l’ancien chef d’Etat guinéen dans la gestion de la fraude sur l’âge des jeunes joueurs guinéens à la CAN-17 «Tanzanie 2019». Ahmed Tidiane Keïta et Aboubacar Conté avaient été reconnus coupables de triche et «interdits d’exercer toute activité liée au football pour une période de deux (2) ans». Sud Quotidien qui, à l’époque avait l’exclusivité de la réunion du Conseil disciplinaire de la CAF, tenue le 12 mai 2019, avait relevé l’implication de Alpha Condé qui a même eu l’outrecuidance d’appeler le président de la CAF d’alors, Ahmad pour que la plainte déposée par la Fédération sénégalaise de football (FSF) ne puisse prospérer. Que nenni !
Selon plusieurs observateurs également, si la Guinée n’avait pas fait preuve d’orgueil en refusant la main tendue du Sénégal pour organiser conjointement la CAN 2025, elle n’allait pas être dessaisie. Mais le gouvernement de Condé avait très vite coupé l’élan du ministre sénégalais des Sports d’alors, Matar Bâ et du président de la Fédération sénégalaise de football, Me Augustin Senghor. La haine viscérale de Condé envers Macky Sall n’était pas étrangère à ce refus catégorique de Conakry.
DES «LIONS» CHEZ LE SYLI ET VICE ET VERSA
Si le derby Sénégal-Guinée a eu très souvent des relents politico-diplomatiques, il a aussi été marqué par des batailles de faux-frères. Les derniers ont été Souleymane Camara «Petit» Jules et Henri Camara. De parents d’origine guinéenne, ils ont été de très grands joueurs à affronter le Syli. Henri Camara sera même l’auteur du but KO à Alexandrie.
Mais que dire de Coty Koné dit Kamou ? Joueur de la Jean d’Arc de Dakar, il avait la foudre dans les pieds et avait opté pour le Sénégal, alors que son propre frère qui évoluait à Hafia de Conakry jouait pour le Syli national. Idem pour Lala Soumah que Dr Mamadou Koumé dans son encyclopédie qualifie de «duettiste» du Saloum. Il avait lui aussi pris part aux éliminatoires de la CAN 1972 remportées cette fois-ci par la Guinée. Sans occulter notre double ballon d’or, El Hadji Ousseynou Diouf, qui soutient lui-même que son père Poulo, est d’origine guinéenne. La liste est loin d’être exhaustive.
Le choix de Bouna Sarr pour Sénégal au détriment de la Guinée était le dernier cas qui a frustré Conakry. Il ne sera forcement pas le dernier. Parce qu’une rencontre Sénégal-Guinée est plus qu’un match de football !
LES LIONS RESTENT MAITRES DES DERBIES
Senegal-Guinee en Coupe d’Afrique des Nations - Vainqueurs des deux précédents derbies (1994-2006), sur les trois disputés en phase finale de Coupe d’Afrique des nations, les Lions ont jusqu’ici l’avantage des statistiques face au Syli national.
Le Sénégal et la Guinée vont croiser le fer demain mardi 23 janvier au stade Charles Konan Banny pour le compte de la 3ème journée de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire. Ce derby ouest africain devrait définir la première place de du groupe C. Mais il va aussi prolonger cette longue rivalité entre les deux voisins sur la cinquantaine des matchs, toutes compétitions confondues, qui ont jusqu’ici opposées les deux nations voisines. Vainqueurs des deux précédents derbies (1994-2006), sur les trois disputés en phase finale de Coupe d’Afrique des nations, les Lions ont jusqu’ici l’avantage des statistiques face au Syli national.
A l’heure d’affronter, ce mardi le Sénégal, Kaba Diawara aura sans doute l’esprit tourné vers deux derniers duels entre les Lions et le Syli à la Coupe d’Afrique. Le sélectionneur national a été un des acteurs des deux dernières confrontations entre le Sénégal et la Guinée. D’abord en tant que joueur et ensuite en tant que sélectionneur du Syli national. Après leur tout premier duel amical du 15 février 1963, le Sénégal et la Guinée, se sont effet, affrontés à 46 reprises. En dehors de leur rencontre lors des phases de qualification, les deux nations ne se sont croisées en phase finale de Coupe d’Afrique qu’à trois reprises. La première confrontation remonte à la CAN 1994 en Tunisie. Le Sénégal et le Syli national et partagent le Groupe D et se retrouvent dans un match décisif pour l’un des deux tickets qualificatifs pour les quarts de finale.
L’équipe guinéenne réussira d’entrée à prendre l’avantage son attaquant vedette Titi Camara qui a ouvert le score à la 44e minute. La bande du duo Boubacar Sarr Locotte- Bocandé hausse son jeu et égalisera grâce à un pénalty inscrit par Momath Guèye sur penalty (46e ). Athanas Tendeng (50e) se charge de clôturer la marque (2-1) et propulse le Sénégal au second tour. Le chemin des équipes se croisera lors de CAN 2006 disputée en Egypte. Qualifiés in extremis pour les quarts de finales avec trois points, le Sénégal fait face, ce 29 mars à Alexandrie, à la Guinée, dans une partie sous haute tension. Les Guinéens marqueront vite leur empreinte. Sur une passe en retrait du défenseur sénégalais, Kaba Diawara, l’actuel sélectionneur national chipe le ballon sur les pieds du gardien Tony Sylva pour aller marquer sur des cages vides. Le duel prendre une autre tournure. Les Sénégalais ne tardent pas à remonter le cours de la rencontre en égalisant grâce à Pape Bouba Diop (62e ). Sur une perte de balle de Dian Bobo Baldé depuis le milieu du terrain, Henri Camara va prendre les choses en main en récupérant la balle pour foncer dans la surface. Il évite au tacle du défenseur guinéen et adresse un centre à Mamadou Niang. Seul à l’entrée de la surface, l’attaquant des Lions trompe le gardien guinéen d’un puissant plat du pied droit (2-1)
La fin de partie est tendue. El Hadj Diouf a failli en venir aux mains avec Fodé Mansaré. Le Sénégal parviendra à prendre l’avantage grâce à Henri Camara qui marque sur une passe vide (3-1). A la 92ème minute, le Guinéen Pascal Feindouno parviendra à réduire la marque en battant le gardien portier Tony Sylva d’un coup franc enroulé des 20 mètres. Le Sénégal empoche le derby ouest-africain et décroche pour la 2e fois de son histoire une place en demi-finale. Le Sénégal et la Guinée scelleront leurs retrouvailles que lors de la dernière édition de la Coupe d’Afrique au Cameroun. Sur le banc du Syli, le sélectionneur Kaba Diawara conduit les troupes au stade Omnisports de Bafoussam dans le cadre de la deuxième journée du groupe B. Après une victoire d’entrée, ce derby ouest africain, décisif pour une qualification en huitièmes de finale, ne connaitra pas de vainqueur. Il se solde par un match nul (0-0).
Historique des Sénégal-Guinée
46 matchs disputés
22 victoires pour le Sénégal
13 victoires pour la Guinée
11 matchs nuls
LE CUSEMS AUTHENTIQUE EGRENE UN CHAPELET DE REVENDICATIONS
Plan de carrière des enseignants, révision de la rémunération des acteurs du secteur de l’éducation, voilà, entre autres, la substance des doléances égrenées par le Cusems Authentique en tournée syndicale dans le département de Mbour.
Plan de carrière des enseignants, révision de la rémunération des acteurs du secteur de l’éducation, voilà, entre autres, la substance des doléances égrenées par le Cusems Authentique en tournée syndicale dans le département de Mbour.
Dame Mbodji, le secrétaire général du Cusems Authentique, a animé une conférence de presse, à Mbour, à la fin d’une tournée d’une semaine qu’il a effectuée dans ce département, à la rencontre des enseignants, pour s’enquérir de leurs revendications. Il a abordé, devant les journalistes, des revendications relatives au plan de carrière des enseignants, à leur rémunération, d’une part, et, d’autre part, la situation de Mansour Ciss, un enseignant en détention, à la suite d’une plainte déposée par le maire de Mbour, pour une présomption de ‘’Sonkorisation‘’ ayant perturbé une manifestation à laquelle il prenait part. Il a en outre défini un plan d’actions pour la libération de Mansour Ciss, en demandant aux enseignants de boycotter les évaluations dans tout le département de Mbour.
La première question relatée pose le problème des enseignants décisionnaires qui, après avoir perçu des salaires de centaines de milliers de francs CFA obtiennent des pensions de retraite de moins de cinquante mille (50.000) francs CFA. Au bout d’un parcours d’une semaine dans le département de Mbour, avec une écoute attentive et une observation dans des établissements divers, de la maternelle au cycle élémentaire moyen, la délégation du Cusems Authentique, par la voix de son secrétaire général, déplore les problèmes auxquels les enseignants sont confrontés et qui sont sources de difficultés.
Des questions relatives à la rémunération des enseignants sont revenues sur la table. Beaucoup d’enseignants ont un plan de carrière compromis car n’avançant plus. D’autres attendent, selon lui, des arrêtés, des actes d’intégration ou des actes d’avancement gelés. Certains bénévoles et animateurs polyvalents sont dans l’attente d’un recrutement qui tarde encore.
A l’en croire, les dossiers des enseignants en cours de traitement sont latents et souffrent de lenteurs administratives. Il a fait part de la volonté des enseignants demandant au gouvernement de mouvoir pour régler ces problèmes évoqués, synonyme de sabotage de la carrière. Il a, en plus, évoqué la réforme des grades dans le secteur de l’éducation. Des obstacles qui empêchent les enseignants de plafonner. Selon lui, ils ont exigé du gouvernement des discussions et négociations par rapport à l’âge de la retraite.
En outre, Dame Mbodji est revenu sur une question des syndicats demandant la fusion de la Caisse de sécurité sociale (CSS), de l’Institut de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres) et du Fonds national de retraite (Fnr) en une entité pouvant faire l’objet d’une cotation en bourse. Sur la carrière des enseignants, la volonté affichée est une demande de réouverture du concours de recrutement des normaliens instituteurs et de passerelles devant permettre aux enseignants d’avoir la possibilité de changer de grade, sur la base d’un examen et non d’un concours.
20 CANDIDATS A L’ASSAUT DU SUFFRAGE DES SENEGALAIS
Fin de suspense, Le Conseil constitutionnel a procédé, le samedi 20 janvier dernier à la publication de la liste officielle des candidats autorisés à prendre part à cette 13ème élection présidentielle du Sénégal.
Le Conseil constitutionnel a procédé, le samedi 20 janvier, à la publication de la liste officielle des candidats autorisés à prendre part à l’élection présidentielle du 25 février prochain. Au total, 20 candidats ont été retenus par les 7 juges constitutionnels qui ont invalidé par ailleurs Karim Wade pour sa double nationalité et Ousmane Sonko du fait de sa condamnation dans l’affaire Mame Mbaye Niang.
Fin de suspense autour du nombre de candidats qui vont prendre part à l’élection présidentielle du 25 février prochain. Le Conseil constitutionnel a procédé, le samedi 20 janvier dernier à la publication de la liste officielle des candidats autorisés à prendre part à cette 13ème élection présidentielle du Sénégal. Et ce, conformément aux dispositions de l’article 30 de la Constitution stipulant que « Trente-cinq jours francs avant le premier tour du scrutin, le Conseil constitutionnel arrête et publie la liste des candidats ». A l’exception de Karim Wade dont la candidature a été déclarée irrecevable par le Conseil constitutionnel, tous les autres candidats qui avaient passé l’étape du parrainage, retenus dans la première liste publiée le 12 janvier, sont autorisés par les 7 juges constitutionnels à participer au scrutin du 25 février.
Il s’agit entre autres de : Boubacar Camara, Cheikh Tidiane Dièye, Déthié Fall, Daouda Ndiaye, Habib Sy, Khalifa Ababacar Sall, Anta Babacar Ngom, Amadou Ba, Rose Wardini, Idrissa Seck. mais aussi de Aliou Mamadou Dia, Serigne Mboup, Papa Djibril Fall, Mamadou Lamine Diallo, Mahammed Boun Abdallah Dionne, El Hadji Malick Gakou, Aly Ngouille Ndiaye, El Hadji Mamadou Diao, Bassirou Diomaye Diakhar Faye et Thierno Alassane Sall.
Une présidentielle à 20 candidats, une première au Sénégal depuis 1960
L’élection présidentielle du 25 février prochain va opposer 20 candidats sur les 21 qui avaient franchi l’étape du parrainage. C’est une première dans l’histoire politique du Sénégal qu’on enregistre autant de candidats à une élection présidentielle. Le record des candidatures était jusqu’ici détenu par la présidentielle de 2007. Outre la candidature du président sortant, Me Abdoulaye Wade, le Conseil constitutionnel avait validé le dossier de 15 autres postulants au fauteuil présidentiel. Ce qui faisait qu’au final on avait au total beaucoup moins de candidats. Cinq ans après, lors de la présidentielle de 2012, ce nombre de candidatures a sensiblement baissé à 14, suite à l’invalidation de trois dossiers dont ceux de Youssou Ndour, Kéba Keinde et Abdourahmane Sarr.
Cette régression des candidatures s’est poursuivie en 2019 lors de la dernière présidentielle avec la mise en œuvre de la nouvelle loi qui généralise le parrainage à tous les candidats à des élections (0,5% du corps électoral pour les législatives et 0,8% du corps électoral pour la présidentielle), qui a favorisé un faible nombre de candidats (05) avec l’absence pour une première fois des partis historiques comme le Parti socialiste (Ps), le Parti démocratique sénégalais (Pds), l’Alliances des forces de progrès (Afp).
Le Conseil constitutionnel sur les recours du Collectif des recalés
Le Conseil constitutionnel, dans sa décision de samedi, est revenu sur les recours déposés par certains membres du Collectif des candidats déclarés à la prochaine présidentielle recalés à l’étape de contrôle du parrainage. Dans leur décision n°2/E/2024 portant liste des candidats à l’élection présidentielle du 25 février 2024, le président du Conseil constitutionnel, Mamadou Badio Camara et ses collègues ont déclaré irrecevables toutes ces réclamations. Il en est de même pour les réclamations portant sur les rejets des parrains détenteurs des pièces d’identité avec de données électorales portées par plusieurs candidats déclarés invalidés par la commission de contrôle des parrainages dont l’ancien ministre du Budget, Birima Mangara.
Dans son considérant 41, le Conseil a motivé sa décision sur cette question par le fait que « le rejet d’un parrain sous la mention « non identifié au fichier général» ne signifie pas nécessairement que celui-ci n’est pas inscrit audit fichier ». Mieux poursuit toujours le Conseil dans ce considérant 41 « le contrôle automatisé exige une concordance parfaite des données inscrites sur la fiche de parrainage avec celles figurant sur le fichier général des électeurs » mais aussi «qu’une transcription inexacte de l’un des éléments d’identification de l’électeur, en l’occurrence les prénoms, nom, numéro d’identification nationale, numéro de la carte d’électeur, circonscription électorale d’inscription ou date d’expiration de la carte nationale d’identité CEDEAO figurant sur la fiche de parrainage, entraine l’impossibilité pour le dispositif informatique d’identifier le parrain dans le fichier général des électeurs ; »
Loin de s’en tenir-là, le Conseil constitutionnel a par ailleurs tenu à préciser que « la notion de doublon externe ne se définit pas en fonction de la présence du parrain sur le fichier général des électeurs, mais résulte plutôt du fait qu’il figure sur une ou plusieurs fiches de parrainages précédemment vérifiées ».
La candidature de Sonko emportée par l’affaire Mame Mbaye Niang
Arrivé 3e lors de l’élection présidentielle du 26 février 2019 dernier, le maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko manquera le rendez-vous du 25 février. En effet, le Conseil constitutionnel qui a procédé à la publication de la liste des candidats autorités à prendre part à ce scrutin, a déclaré irrecevable sa candidature. Les 7 membres du Conseil constitutionnel ont motivé leur décision de rejet par arrêt n°1 du 4 janvier 2024, rendu par la Cour suprême, dans la procédure de diffamation qui opposait Mame Mbaye Niang et le leader du parti Pastef dissout par décret présidentiel du 31 juillet et qui fait l’objet d’un recours.
« Considérant qu’aux termes de l’article L.125 du Code électoral, « pour s’assurer de la validité́ des candidatures déposées (…), le Conseil constitutionnel fait procéder à toute vérification qu’il juge utile » ; que par arrêt n°1 du 4 janvier 2024, transmis par la Cour suprême, celle-ci a rejeté́ le pourvoi d’Ousmane Sonko dirigé contre l’arrêt n » 137 du 8 mai 2023 rendu par la première chambre correctionnelle de la Cour d’Appel de Dakar, dans la procédure de diffamation qui l’opposait à Mame Mbaye Kan Niang; qu’il en résulte qu’Ousmane Sonko se trouve définitivement condamné à une peine d’emprisonnement de 6 mois avec sursis; que cette condamnation le rend inéligible pour une durée de 5 ans, en application de l’article L.30 du Code électoral ; que la requête est rejetée » a décidé le Conseil constitutionnel. Il faut dire qu’avec cette décision, l’Etat vient ainsi d’obtenir gain de cause dans le cadre de son bras de fer avec Ousmane Sonko engagé depuis 2021 autour de son éligibilité. Cependant, il faut également souligner que nonobstant cette invalidation de la candidature de Sonko du fait de l’affaire Mame Mbaye Niang, le Conseil constitutionnel a par ailleurs débouté la Direction générale des élections (Dge) et la Caisse des Dépôts et Consignations (Cdc) qui avaient refusé de délivrer des fiches de parrainages et I attestation confirmant le versement de sa caution dans le but de rendre incomplet son dossier de candidature. En effet, dans son Considérant 16, le Conseil constitutionnel a estimé que I ‘absence de l’attestation de versement de la caution et des fiches de parrainage est le résultat du refus des autorités administratives compétentes ; que s’il est vrai, que le dossier d’Ousmane Sonko ne contenait pas toutes les pièces exigées par la loi, il est tout aussi vrai que ce fait ne saurait lui être reproché, puisqu’il est indépendant de sa volonté ».